Jack O’Neill arriva dans son salon, où une dizaine d’invités l’attendait avec impatience. Ils avaient tous fait le déplacement jusque chez lui, dans sa nouvelle demeure en pleine campagne, à 30km de Colorado Springs. Il avait choisi cet endroit pour le calme et le confort qu’il proposait, après que le NID justement lui, avait détruit sa première maison en plein centre-ville. Au moins ici, il était plus difficile de venir le surveiller mais le Général ne manquait pas pour autant de jeter quelques coups d’œil par la fenêtre pour en être sûr.
Car aujourd’hui était un jour différent. L’organisation criminelle du NID était plus perfide, plus maline et était infiltrée de toute part. Elle était plus dangereuse… Ils n’agissaient plus seulement en tant que terroristes mais en tant qu’agence puissante ayant un pouvoir sur l’autorité. Même le président des Etats-Unis avait été berné. C’était devenu une situation insupportable, d’où l’organisation de cette réunion secrète…
Au départ, il n’avait convoqué que les personnes en qui il avait vraiment confiance et à qui il possédait les coordonnées. Ces contacts avaient ensuite pu inviter d’autres personnes de confiance, et le bouche à oreille avait rassemblé un peu plus de monde que prévu. Quelques uns étaient venus ensemble en voiture, d’autres avaient fait cavalier seul avant de voir qu’un vrai groupe était concerné par la situation…
Un groupe de révolutionnaire, de résistants… De mutins… Peu importe le terme utilisé, on pouvait en inventer un nouveau…

« Merci d’être venu si vite. » Fit l’ancien commandant du SGC en distribuant des packs que bière parmi ses invités. Ceux-ci formaient une belle brochette des meilleurs éléments du Projet Porte des étoiles : Fett, Narah, mais aussi John Sheppard, Mike Shirow et Vanessa Barber. Le Colonel Jason Turner avait aussi fait le voyage, profitant de son escapade sur le sol terrestre pour répondre présent à ce rendez vous.

« SI vous êtes là c’est que vous vous êtes rendu compte de la supercherie qui se trame au sein de la base. Le NID a pris illégalement le commandement et fera régner un climat de terreur durant ces prochains jours pour avoir un maximum de personnes à leurs côtés. Il ne faut pas céder à leurs mensonges, à leurs moyens de pression et surtout… rester vigilent et survivre à leurs attaques. »

Le regard de Jack se posa sur Menchu, Boba, puis sur Kaiger, qui lui avaient rapportés avoir été la cible du NID. Des attentats qui visaient les hommes influents et fidèles à O’Neill. Le NID avait essayé de se débarrasser d’eux et avait réussi parfois, certain manquaient à l’appel… Le Major Dugan, Eversman, Smith… Nul ne savait ce qui leur était arrivé.

« Nous avons affronter de nombreux problèmes tous ensemble ces dernières années, mais nous avons toujours survécu et nous nous n’avons jamais baissé les bras… Je vais être clair avec vous. » Son regard passa sur toutes les personnes présentes. Sa voix se faisait de plus en plus rauque. « Je veux récupéré ma base. Je veux que ce Riedel soit arrêté et jugé. Et surtout je veux savoir qui nous a trahi, qui à décidé de fuir ses responsabilités et qui est prêt à les assumer, à choisir son camp et à m’aider à restaurer l’ordre au SGC… Je ne suis plus votre chef mais je vous demande, une fois de plus, d’accomplir ce qui est juste et de venir à mes côtés pour infiltrer le SGC, armés et prêts à destituer Riedel de ses fonctions de commandant. Tout cela sous l'accord du Colonel Turner ici présent, qui nous fournira une aide matérielle. » Ses poings étaient serrés, ses ongles se plantant dans sa chaire. Tout comme Turner, assis sur le divan et silencieux, bien conscient qu'un tel évènement n'avait encore jamais eu lieu au SGC.

« Qui est prêt à me suivre ? »

O’Neill n’avait pas conscience des conséquences d’un tel acte mais s’en fichait, car même si c’était le cas, il savait que son devoir et son honneur lui interdisait de ne rien faire et de se laisser plier l’échine devant la machine à compresser qu’est le NID…




[C'était normalement à Jack de posté ce RP, il ne l'a pût mais il l'a ecrit. Une semaine pour répondre. Si vous avez des questions, n'hesitez pas.]

Après environ 30 minutes de route, ils arrivèrent enfin à l'adresse ou vivait maintenant le Général. Un coin bien reculé ou ils seraient tranquille pour discuter de ce qui se passer actuellement au Sg-c. Il avait trouvé un coin plutôt sympa, beaucoup de végétation, la faune et la flore avait envahit le paysage, pas de pollution, pas de bruit, hormis ceux des oiseaux et autres animaux bien plus agréable que le bruit des voitures et de la foule. Après avoir sonné à la porte, le Général ouvrit la porte, le sourire aux lèvres, mais avec un regard qui montré son inquiétude quant à la situation au Sg-c. A l'intérieur, tout était plutôt simple, des meubles, comme chez tout le monde... mais rien de trop tape à l’œil, il n'y avait personne encore, il leur proposa de s'installer sur le canapé tandis qu'il regardé souvent par la fenêtre, surement par peur d'être surveillé mais en arrivant Sheppard avait déjà jeté un oeil et il n'avait rien vu de suspect, en tout cas pour le moment. D'autres personnes arrivaient, par groupe, ou un par un, la pièce se remplissait peu à peu, Sheppard avait reconnu quelques visages de militaire qu'il avait connu à son entrée au Sg-c, Turner était arrivé également, beaucoup d'entre eux s'étaient démarqués des autres au Sg-c, de part leurs grades respectifs, mais aussi leurs forte tête et leur caractère brûlant. Une fois tout le monde arrivé, O'Neill distribua des bières à chacun, rien que pour ça, Sheppard avait bien fait de suivre Barber.

Il commença à parler du NID, du Sg-c, et des actuels et futurs problème que cela aller causé. Il souhaiter récupérer le Commandement, éliminer le NID une bonne fois pour toute mais ne pouvais le faire seul, heureusement pour lui, il avait beaucoup d'hommes au Sg-c qui lui était fidèle, et beaucoup espérai tout autant que lui voir le NID démantelé.

Nous avons affronter de nombreux problèmes tous ensemble ces dernières années, mais nous avons toujours survécu et nous nous n’avons jamais baissé les bras… Je vais être clair avec vous. Son regard passa sur toutes les personnes présentes. Sa voix se faisait de plus en plus rauque. Je veux récupéré ma base. Je veux que ce Riedel soit arrêté et jugé. Et surtout je veux savoir qui nous a trahi, qui à décidé de fuir ses responsabilités et qui est prêt à les assumer, à choisir son camp et à m’aider à restaurer l’ordre au SGC… Je ne suis plus votre chef mais je vous demande, une fois de plus, d’accomplir ce qui est juste et de venir à mes côtés pour infiltrer le SGC, armés et prêts à destituer Riedel de ses fonctions de commandant. Tout cela sous l'accord du Colonel Turner ici présent, qui nous fournira une aide matérielle.

Qui est prêt à me suivre ?

J'en suis sans hésité. J'ai une vengeance personnelle à prendre sur eux, enfin, plutôt une vengeance pour quelqu'un d'autre. Le Sergent Spence à faillit se faire violer par un agent du NID dans les vestiaires il y a environ une heure, si je n'étais pas passer à ce moment là, cet homme se serait bien amusé. Qui sait ce qu'il va encore se passer...

Rien que dans sa voix on pouvait entendre la haine qu'il porté au NID, il ne les connaissaient pourtant que très peu, tout ce qu'ils savait, il l'avait lu dans quelques rapports de missions à son retour au Sg-c, mais rien que pour cette acte si lâche et dégradant qu'avait voulu commettre l'un d'eux, il savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir et ne voudrait en aucun raté l'occasion de leurs faire mordre la poussière.

Il est de votre droit de se poser toutes ses questions et je peux vous assurer que se ne sont pas des paroles en l'air, me répondit posément Riedel.

* Ou comment ne pas répondre à mes questions… *

Avec le génie du Docteur, nous allons amélioré nos bombes et nous les enverrons sur les places fortes jaffas. Il est temps pour le SGC de passer à l'attaque et non d'attendre l'attaque.

J’étais loin de m’attendre à de telles confidences, et cette révélation me laissa muet. Mes yeux agrandis sous la surprise se tournèrent vers Anthony Lang alors que j’allai articuler quelque chose, mais du regard ce dernier me fit comprendre qu’il ne valait mieux pas. Le dénommé Cottles semblait quant à lui frétiller d’une excitation malsaine.
Des bombes surpuissantes. Qui, si elles ne tueraient pas nos ennemis, ne feraient que renforcer leur haine contre nous. Quelle serait, après une attaque aveugle aussi forte, la puissance de leurs réponses ? Des bombes qui détruiraient tout sans distinction : jaffas, mais aussi esclaves et populations locales innocentes.
Riedel semblait illuminé, possédé par une volonté farouche de détruire tout obstacle se dressant entre lui et son désir de conquête de la tête du SGC. Pour prouver qu’il était l’homme de la situation il était prêt à réduire en cendres la moitié de l’univers comme le SGC, et bâtir sur des tombes encore fraîches ses propres plans. Il n’avait à priori aucune limite. Ni aucun scrupule. Il était hors de question que je vende mon âme à ce type en signant son papier. Mais ses paroles avaient été claires : si l’on n’était pas avec lui, on était contre lui.

Déglutissant pour ravaler la nausée que me donnait Riedel, je hochai la tête et lui affirmai sur un ton convaincu :
- La meilleure défense c’est l’attaque, vous avez raison. Sacré plan que vous avez là… laissai-je planer, feignant l'admiration. Ecoutez, je dois reprendre mon poste à l’infirmerie, je vais réfléchir à votre proposition et vous donnerais ma réponse très rapidement. Sur ce je tournai les talons et quittai le bureau non sans un clin d’oeil discret, sourcils froncés et lourd de sens, vers Lang tout en le saluant d’un mouvement de tête, qui était plus une façon de dire : « On doit agir vite et maintenant. Trouvons de l’aide.»

A peine avais-je tourné au coin du couloir que je me précipitai vers les escaliers et rejoignis le niveau 24. Dans le couloir vers les quartiers de Michael Anderson, je crus entendre comme un bruit sourd, mais n’en fit pas cas. Tapant deux coups secs à sa porte, je l’appelai mais n’eus pas de réponse. Il me sembla percevoir à travers la porte un bruissement étouffé, mais le silence qui succéda me fit croire que je n’avais entendu que le frottement de mes propres vêtements alors que je bougeai d’impatience.

*Peut-être est-il déjà en train de monter vers la sortie… * hésitai-je. Et joignant l’acte à la pensée, je couru vers les ascenseurs et rejoignit le parking de surface du SGC. Cherchant mon ami du regard, une sonnerie courte s’échappa alors de ma poche : mon téléphone m’avertissait d’un nouvel message vocal.

«Rendez vous chez moi, d'ici trente minutes. Jack O'Neill.»

Je dus réécouter deux fois le message avant de me persuader que ce n’était pas une blague. C’était la journée des surprises, mais celle-ci était bonne et fit naître en moi une lueur d’espoir. Jetant un regard à la dérobée vers l’entrée du SGC, j’effaçai le message. La paranoïa m’avait atteint. A moins que ce ne fut de la prudence.
Un seul problème : je n’avais pas la moindre idée d’où pouvait habiter le général O’Neill…

* Merde, où est-ce que je vais trouver son adresse ?* réfléchissais-je à toute vitesse. * Pas le temps de descendre à l’infirmerie fouiller son dossier… A moins que… *

Je regagnai les escaliers pendant que l’idée germait en moi : ma meilleure chance était la bibliothèque, proche de la surface, et disposant d’ordinateurs connectés à l’intranet du SGC. Une fois connecté, je pourrai accéder grâce à mes accréditations au réseau privé Santé et trouverai l’adresse dans le dossier médical du général, ces dossiers étant scrupuleusement mis à jour pour des raisons de sécurité médicale.
Pénétrant dans la bibliothèque qui semblait déserte à première vue, je m’installai au premier ordinateur et effectuai ma recherche.

- Shirow ? Qu’est ce que tu fais là ?

Je sursautai de surprise en me retournant vivement sur ma chaise. Arrivé sans un bruit, se dressait devant moi un grand gaillard bedonnant qui tenait un livre épais dans sa main. Je reconnus dans un souffle de soulagement le visage joufflu encadré par une barbe soignée de cinq jours. Bob Jenkins, un collègue infirmier. Ses yeux grands ouverts m’interrogeaient.

- Pfffouu tu m’as foutu une sacré trouille Bob…
- T’as l’air un peu nerveux, ça va ? Mais t’es pas de permanence à l’infirmerie ? se rappela-t-il à juste titre.
- Bob, il se passe de drôles de trucs par ici, expliquai-je tout en notant mentalement l’adresse de O’Neill. J’ai une petite urgence là, tu pourrai me remplacer ? osai-je lui demander tout en refermant l’accès sécurisé.
- Rhoo merde Mike, pour une fois que c’est calme je voulais… commença-t-il en me montrant son bouquin.
- Bob, c’est sérieux, le coupai-je. Justement le SGC risque de plus être très calme dans pas longtemps : Riedel fait préparer des bombes ; on va avoir du boulot, crois-moi.

Je ne voulais pas trop en dire quant à mon ressenti à propos de Riedel, préférant pas mesure de sûreté ne faire confiance à personne. Bob soutenait mon regard et comprit la situation :

- Ok j’y vais, me répondit-il sur un ton volontaire. Je vais préparer ce qu’il faut.

Je le quittai quand je me rappelai ne pas avoir mes clés de voiture sur moi. Le temps m’était compté et descendre dans mes quartiers aurait été trop long. Et je n’avait aucune envie de croiser Riedel où l’un de ses sbires. Je fis volte-face et demandai à Bob :

- Bob ? Tu aurai les clés de ta bécane ?
- Rhaa non Mike, pas ma moto… pleurnicha-t-il dans une moue contrariée. Mais je n’eus pas besoin d’insister : voyant ma mine grave, il me jeta ses clés. Rayes là et tu es mort ! me lança-t-il alors que je passai les portes de la bibliothèque.

Alors que je passai le poste d’entrée du SGC après avoir cherché via le gps de mon téléphone le lieu de résidence du général, j’eus une pensée pour Jordan. Tout en marchant rapidement sur le parking extérieur, je laissai sur son portable le message suivant :

« Bonjour madame Lambert, c’est l’école de surf. Avec les vacances, il y a pas mal d’ordures sur votre spot habituel mais une grosse vague est annoncée et devrait nettoyer le plus gros. Si jamais vous trouvez des volontaires pour nous aider, nous ne serons pas de trop. Bonne journée. »

Si jamais elle avait mon message, elle reconnaîtrait ma voix et j’espérai qu’elle comprendrait son double sens. Du moins le sens global. Et si le message était intercepté par Riedel, j’avais appelé en numéro masqué et j’espérai également qu’entendant le début il n’en écouterai pas la suite et/ou n’y verrait pas un message codé. Passant la barrière d’entrée su site, je remarquai que je n’étais pas en avance, et je poussai les gaz de la puissante Honda CBR 600RR sur l’asphalte, vérifiant régulièrement que je n’était pas suivi.

Je finis par arriver devant une maison isolée, plantée entre de grands sapins.

* Et si c’était un piège ? * remarquai-je en arrêtant la moto, mon casque toujours vissé sur ma tête. Mais il y avait déjà plusieurs véhicules garés devant la bâtisse, donc un piège aurait été grossier. C’est donc après avoir attaché mon casque à la moto que je me présentai à la porte, non sans jeter de rapides coups d’œil aux alentours. Cette foutue paranoïa ne me lâchai plus.
O’Neill en personne m’ouvrit.
- Mon général, le saluai-je alors qu’il me fit rapidement entrer en me prenant par l’épaule.

Je découvris dans le salon tous les poids lourds du SGC : Narah, Fett, Kaïger, Turner, entourés d’autres soldats dont les visages m’étaient familiers mais que je ne connaissais pas. Les visages étaient fermés, l’ambiance pesante. Une véritable réunion de crise. Je crus d’abord à une erreur de casting : qu’est ce que je faisais là, dans la cour des grands ?

*Ca sent la baston… ils m’ont sûrement appelé pour faire les pansements… * ironisai-je. J’étais cependant fier d’être aux cotés de ces hommes.

- Messieurs… saluai-je simplement à la cantonade d’un signe de tête, faisant glisser mon regard sur chacun d’eux.
O’Neill nous exposa alors sans attendre le pourquoi de ce rendez-vous.

« SI vous êtes là c’est que vous vous êtes rendu compte de la supercherie qui se trame au sein de la base. Le NID a pris illégalement le commandement et fera régner un climat de terreur durant ces prochains jours pour avoir un maximum de personnes à leurs côtés. Il ne faut pas céder à leurs mensonges, à leurs moyens de pression et surtout… rester vigilent et survivre à leurs attaques.
Nous avons affronté de nombreux problèmes tous ensemble ces dernières années, mais nous avons toujours survécu et nous nous n’avons jamais baissé les bras… Je vais être clair avec vous.
Je veux récupérer ma base. Je veux que ce Riedel soit arrêté et jugé. Et surtout je veux savoir qui nous a trahi, qui à décidé de fuir ses responsabilités et qui est prêt à les assumer, à choisir son camp et à m’aider à restaurer l’ordre au SGC… Je ne suis plus votre chef mais je vous demande, une fois de plus, d’accomplir ce qui est juste et de venir à mes côtés pour infiltrer le SGC, armés et prêts à destituer Riedel de ses fonctions de commandant. Tout cela sous l'accord du Colonel Turner ici présent, qui nous fournira une aide matérielle. »
Qui est prêt à me suivre ? »

Je n’hésitai pas une seconde pour ajouter ma voix à celle des autres : Moi aussi bien sûr, assurai-je en hochant la tête. J’étais dans le bureau de Riedel il y a une heure, et il essaye d’enrôler tout le SGC dans la NID en faisant signer des soi-disant contrats. Mais surtout, il fait préparer en ce moment par le professeur Cottles et un dénommé Kevin Mark des bombes améliorées qu’il compte lancer sur les places fortes Jaffas…

Je n’eus pas besoin d’en dire davantage pour que tous comprennent que le problème allait au-delà du seul putsch de Riedel.

Sacs posés sur la banquette arrière, Almie sur le siège passager, Menchu roulait sans dépasser les limites de vitesse, quelques kilomètres en dessous même. Son corps n'était pas encore au point et il devait faire attention à tout. Il devait se replier dans un endroit sur, à la planque habituelle ? Ouais, ça semblait bien. Le NID n'avait aucune chance de la connaître, il s'en était assuré. Une fois arrivé, il faudra réunir des troupes, prévoir un plan et faire comprendre à ce bâtard de Riedel qu'un français ne se laisse jamais faire.

« Almie, allume les portables. »

La jeune femme acquiesça et s'étira vers la banquette arrière pour fouiller dans l'un des sacs, elle en ressortit trois téléphones qu'elle alluma, après quelques ratés sur les touches... Dans un autre contexte, la peine de sa protégée avec les technologies humaines lui aurait tiré un sourire, mais pas aujourd'hui. Non, pas aujourd'hui...

« Alor. »

Almie lui tendit l'un des téléphones, il lit le message, acquiesça et balança le téléphone qui alla s'éclater sur le sol. Ce numéro était connu du NID et donc potentiellement dangereux, ils pourraient le retrouver avec et donc la réunion qu'O'Neill mettait en place en ce moment même car, il en était sur, il ne serait pas le seul appelé. Il voyait déjà Boba, Dugan, Jason s'il était dispo... Avec un peu de chance, l'ensemble des Black Eagle serait réunit, avec Eversman, Smith Biggs et Barber, une opération commando serait facilitée. Il appuya un peu plus sur l'accélérateur, impatient de pouvoir contrattaquer avec les poids lourds du SGC, comme au bon vieux temps... A ceci près que Nyphus ne serait pas de la partie.

L'alarme de la base résonnait dans ses oreilles, son équipement lourd lui pesait sur les épaules depuis quelques heures déjà, à ses côtés, les Ghosts, ainsi s'étaient renommés ce qu'il restait des membres massacrés et dispersés de FoxHound. L'attaque sur le SGC avait été parfaitement coordonnée et pour cause, des Goa'ulds avaient infiltrés la base ! Alors qu'O'Neill, Boba et Nyphus tenaient la position comme ils le pouvaient, Menchu s'était replié pour appeler ses propres hommes de passage pour rafler quelques technologies extraterrestres avant qu'elles ne soient définitivement bouclées dans la Zone 51. Jason et une unité de renfort avaient commencé à renforcer les positions Tau'ri. Les Jaffas perdaient du terrain, et c'était bien normal, le SGC ne tombera pas ! Silencieux et mortel, il avançait avec trois de ses hommes dans les couloirs salement amochés de la base. Les tirs se faisaient plus nombreux et moins diffus à chaque pas qu'il faisait, ils approchaient des combats et la voix puissante de Nyphus donnant ses ordres résonnait dans les couloirs. Ce vieillard était increvable.

Il déboita pour tourner à gauche dans un sentier peu emprunté, il accéléra sur une centaine de mètres avant de prendre un virage sec, de freiner au frein à main et descendre en toute hâte du véhicule, posté en embuscade. Rien. Il resta ainsi quelques longues minutes mais aucun mouvement ne vint troubler le silence alentour. Il rangea alors son arme et remonta dans la voiture, soulagé de se savoir libre de ses mouvements. Il reprit alors la route vers la piaule du Général.

Il s'arrêta devant la maison en question, sortit du véhicule et jeta un regard suspicieux tout autour de lui. Rien d'anormal. Pourtant, ce mauvais sentiment ne le quittait pas... Peut être était-ce la douleur ? Elle ne voulait pas diminuer et les efforts qu'il avait demandé à son corps alors qu'il ne s'était reposé que quelques heures à peine par un sommeil troublé. Il ordonna à Almie de prendre les sacs et il découvrit son arme sur la quelle il garda une main serrée, au cas où. Riedel était fort mais pas au point d'atteindre O'Neill en personne, pas directement, ce serait trop dangereux, trop « pratique » et soulèverait des questions, de nombreuses questions gênantes ! Il devait donc l'écarter sans vague, profiter des faiblesses du vétéran pour le mettre à la retraite ou bien même le faire chanter d'une manière ou d'une autre... Il contourna sa voiture et alla doucement jusqu'à la porte, une voiture était déjà garée là. Il crut la reconnaître comme étant garée régulièrement au SGC, mais peut être se trompait-il ? Il frappa, dos au mur, regard planté dans le décor en attendant que le Général vienne lui ouvrir. Ce qui fut le cas.

« Mon Général. »

Son supérieur le laissa rentrer, non sans le dévisager, sachant très bien qu'il revenait tout juste de la mission des Black Eagle. Almie le suivit comme son ombre à l'intérieur, portant les deux sacs sans le moindre problème, malgré leurs poids respectifs. Une fois entré, il vit Sheppard mais surtout Barber, il les salua d'un signe de tête, boitillant jusqu'au canapé.

« Barber, ou est Dugan ? »
-Aucune idée mon Colonel mais il ne devrait pas tarder.
« Il faut considérer les absents comme des morts, le NID fait le grand nettoyage, j'ai échappé de peu à une tentative de meurtre. Sans Almie, ils auraient réussit leur coup ces salauds ! »

Les personnes présentes acquiescèrent gravement, prenant encore un peu plus conscience de ce qui se passait au SGC alors qu'ils étaient là, à se réunir pour combattre un ennemi contre le quel ils allaient devoir lutter, envers et contre tout, contre la hiérarchie, les ordres et l'autorité suprême, le Président. Mais le français s'en tapait, s'il fallait faire du sale pour récupérer le SGC, il le ferait. Petit à petit, le point de chute se remplit et c'est avec une joie non dissimulée qu'il vit Boba, Kaïger et Jason en vie, même si certains avaient du subir la même épreuve que lui. Même s'il était complètement fou, Riedel n'en restait pas moins un homme méfiant, il avait voulu supprimer les principaux appuis du Général O'Neill pour rallier le maximum d'homme de la base à sa cause. C'était peine perdue, il mourra.

« Je vous rejoint sous hésiter mon Général mais je diverge sur un point : Riedel ne doit pas survivre à notre opération, il est trop influent et dangereux. Il a réussit à influencer le Président en personne ! Si on le laisse s'en sortir, il finira par revenir nous hanter, d'une manière ou d'une autre. Et je n'veux pas à avoir à surveiller mes arrières dans la base. Il faut qu'on fasse un exemple, les traitres seront châtiés comme il le faut, par la mort. »

Le Colonel but quelques gorgées qui eurent du mal à passer, surtout quand Sheppard prit la parole pour annoncer la tentative de viol sur Annabel, son sang ne fit qu'un tour et la rage du français grandit encore, il serra les poings et sa bière commença à grincer, le verre se fissurant. Almie lui posa une main sur le bras pour le rappeler à l'ordre, qu'il reste dans ce monde et ne bascule pas encore dans ses pensées, son passé. Il relâcha la pression et doucement la bière filtra à travers les failles qu'il venait de faire dans le contenant en verre pour tomber sur le sol. Voyant le regard froncé de son supérieur, Menchu lui lança un regard qui disait que le point de non retour venait d'être atteint. Dès à présent, il se battrait, et ce quelque soit son état, jusqu'au bout, non pas jusque la mort mais jusqu'à ce que son ennemi ne trépasse. Il ne mourra pas contre eux. Non, aucune risque. Il les tuera tous et lorsqu'ils seront tous raide, là, peut être, s'autorisera t-il à mourir, à se reposer.

Ces enfoirés avaient tuer Nyphus, peut être certains des Black Eagle, avaient touchés à Annabel et avaient trainés dans la boue le Général O'Neill. Ça fait un paquet d'erreurs qu'il ne pardonnerait jamais. Jamais.

« Jason, j'vais avoir besoin de matos... »

L’homme était étendu sur le sol, pissant le sang de ses deux jambes. Il respirait bruyamment, mais trouva la force de ricaner. Ces gars avaient surement suivi un entrainement contre la torture, comme dans les films d’espionnage. Mais je ne me souvenais pas avoir vu James Bond avec une balle dans chaque jambe. J’avais l’entre-jambe de l’agent dans ma ligne de mire, et lorsque ce dernier essaya de me troubler par quelques propos pseudo prophétiques, je mis ma menace à exécution, lui éclatant la zone ou devait très probablement se trouver ses testicules d’une balle de 9mm. Quand deux tarés sont dans la même pièces. Je braquais mon flingue sur sa tête.

-« Bordel, répond à mes questions ! Quel est l’objectif du NID ? »

Mais le fonctionnaire de cette dernière ne semblait pas plus enclin à vouloir répondre à mes interrogations, balançant seulement une dernière phrase censée m’impressionner, avant de s’éteindre, vidé de son sang. J’abaissais mon arme, dépité.

-« Merde… »

Une vibration me parcouru la cuisse. Mon portable. Je le saisis et l’ouvris, c’était un message d’O’neill. Rendez-vous chez lui. Enfin des nouvelles. Et les consignes de Narah ? Mon entrainement militaire m’amener à placer le message du général comme un ordre. Et vu la tournure des évènements, peut-être que Narah avait reçu le même message, si il était toujours en vie. Avant de rejoindre la maison d’O’neill, je fis disparaitre les corps des deux intrus, mon congélateur étant un endroit idéal. En espérant qu’ils aimaient les glaces à la vanille et les steaks hachés.
Ensuite, je me rendais chez Jack, utilisant mon 4x4 et le garant discrètement à l’écart de sa maison dans les fourrés. Riche idée que d’habiter dans les bois. Des personnes semblaient déjà là. Méfiant, je dégainais mon 9mm. Et si d’autres agents étaient dans le coin ? J’ouvris discrètement la porte d’entrée, puis je progressait silencieusement dans la maison. Une fois dans le salon, j’abaissais mon arme, heureux de voir des visages amicaux.

-« Content de vous voir. Mon général. »

Je rangeais mon arme, sous les regard d’O’neill, Shirow, Sheppard, Barber et Narah. Jack commença sa petite déclaration, exposant ce qu’il savait. Il exposa ses intentions, reprendre la base et arrêter Riedel. Tous le monde se montra prêt à le suivre. Je ne pouvais qu’approuver.

-« Je suis avec vous mon général. Comment comptez-vous procéder ? Infiltration ? Comment distinguer ce qui sont de mèche avec le NID ? »

D’après les dires de Shirow, certains travaillaient désormais pour l’agence. Tirer dans le tas ne serait pas forcément une solution.

Cette réunion devenait de plus en plus intéressante, pas seulement parce que Jack avait fait les bons choix quant aux personnes à qui faire confiance, mais aussi parce qu’elles connaissaient les enjeux et qu’elles avaient toutes été témoins des actes du NID à un moment ou un autre. Ainsi, Sheppard révéla la tentative de viol sur Spence et le sang de Jack fit quatre fois le tour dans ses veines. Il tenait à cette petite, il était parti la chercher sur Nebek, avait accepté la moindre de ses demandes et l’avait suivie dans sa réintégration à la base. Sans vraiment savoir pourquoi et sans vraiment la connaitre, il avait pourtant tissé des liens forts avec elle. Il eut donc un regard soulagé quand il apprit que le Capitaine avait été là pour la protéger. Mais si le NID était capable de ce genre de chose, il pouvait faire n’importe quoi d’autre sans se soucier des conséquences. Ce genre d’excès ne pouvait pas être pardonné… Le pardon et la tolérance était devenue trop rare pour des hommes comme O’Neill et Narah pour qu’ils puissent accepter ça.
Ainsi, Mike Shirow annonça à son tour que le dénommé Cottle et un autre homme s’occupaient de créer des bombes probablement enrichies au Naquadah, pour les balancer par la porte des étoiles. Ce projet d’armement nucléaire avait été songé déjà sous l’ère du Général Peterson, mais finalement abandonnée pour des raisons morales. Les dommages collatéraux et l’horreur d’une telle puissance les interdisaient d’utiliser de telles armes et pourtant, le NID décidait de remettre ça au tapis. Pour une fois dans sa vie, Jack avait vraiment peur. Pas pour lui, mais pour les autres… Ses hommes, ses alliés, les peuples libres de la galaxie… Plus les informations étaient rendues publiques dans cette pièce et plus il était déterminé à agir contre le NID.
Et ce fut Menchu Narah qui proposa de tous les zigouiller, Andy Riedel le premier. Les traitres devaient tous y passer, par ailleurs, et Boba souleva les questions principales quant à l’opération. O’Neill se tint debout contre son fauteuil, finissant sa bière d’une bonne gorgée, puis leur répondit en prenant soin de peser ses mots.

« Riedel mourra s’il se défend… Comme tous les traitres. Tous ceux qui prendront les armes contre nous seront des cibles et risqueront leur vie. Cependant… Nous ne sommes pas des assassins comme le NID. Je ne veux pas me rendre là-bas et tirer dans le tas. Quiconque voudra se rendre ou se mettre à l’abri durant l’intervention y sera autorisé. Je ne veux pas d’exécution exemplaire. Il y a des gens biens là-bas, et nous ne seront pas véritablement en territoire ennemi… Beaucoup d’hommes sont sous la pression du NID et agiront contre leur plein gré, il faudra savoir distinguer les vrais adeptes du NID et ceux qui, sous la pression, ne font qu’obéir aux ordres. Ce sont ces derniers qu’il faudra épargner et les inciter à venir rejoindre nos rangs. Après, tout dépend des circonstances… Si leur loyauté est véritablement tournée vers l’ennemi, alors c’est qu’ils ne sont plus des nôtres et dans ce cas… Nous ferons feu. »

Jack vit la plupart de ses invités hocher la tête à ses dires, même si certains pensaient différemment. Menchu, même dans son état diminué suite à la mission des Black Eagle, allait être comme une bête féroce lâchée dans les couloirs du SGC. O’Neill nota dans un coin de sa tête qu’il allait devoir dire à quelqu’un de le surveiller, afin de limiter les dégâts et de ne faire couler qu’un minimum de sang. Il en était de même pour Kaiger et Almie.
Shirow, Fett et Barber semblaient plus calmes mais mesuraient bien les conséquences de ce que cela impliquait. Sheppard serait aussi de la partie, et Jack savait au fond de lui qu’il pouvait lui faire confiance, à lui plus qu’à n’importe quelle unité de marines.
Son regard se posa enfin sur Jason Turner.

« Menchu a raison. On va avoir besoin de matos… C’est la seule chose que je te demande, mon vieil ami. »

O’Neill savait que Jason n’était pas à l’aise à participer à ce genre de révolution et qu’il était partagé, n’étant pas vraiment un membre du personnel du SGC. L’influence du NID n’était pas aussi présente dans le Dédale qu’elle ne l’était à la base et pourtant, Jack vit une lueur dans les yeux de Jason, la même lueur qu’il avait eue quand il lui avait demandé de partir sur Nebek avec le Prométhée.
Jason donna son accord pour les préparer, leur donner le matériel nécessaire et les téléportér, mais il ne viendrait pas avec eux, chose que le Général comprenait. Et il ne lui en tiendrait pas rigueur.

« Alors voilà le plan… On monte dans le Dédale pour s’armer de la tête au pied. Turner nous téléporte pas loin du SGC et on infiltrera la base en passant par les issues de secours. Une fois dans les couloirs, il faudra être discret, sécuriser la zone et prendre sous notre contrôle le poste de surveillance. Je veux que les caméras vidéo soient avec nous et pas contre nous. Et n’oubliez pas, si on croise des civils et des personnes neutres et désarmées, on les laisse se réfugier dans des niveaux inférieurs s’il le faut. J’ai pas envi que des scientifiques paumés se retrouvent dans des feux croisés entre nous et le NID… Bien, ne perdons pas de temps, on continuera à en discuter sur la route. »

Jack vit un signe de tête à Turner pour lui annoncer qu’ils étaient prêts à partir sur le Dédale. L’engouement suscité par les personnes présentes faisait qu’il ne s’agissait pas non seulement d’une simple réunion. C’était un point de départ qui les propulserait dans une nouvelle aventure plus risquée et folle encore, et où les attendaient au bout du chemin, la victoire ou la mort.

[La suite => ici]