Helena sentait son estomac se retourner mais parvint à garder tout son self control face à la misère de ces gens. Elle avait donné tout ce qu'elle avait comme rations, sa gourde et les lingettes désinfectantes qu'elle possédait afin de pouvoir essayer de faire des soins de fortune mais les cas de dénutrition et de maladies dues à l'absence d'hygiène étaient trop endémiques pour qu'ils puissent régler le souci par eux-mêmes, il leur fallait des renforts médicaux, et vite !

Elle collabora comme elle put au travail de groupe, au triage et à la distribution, essayant d'aider le peuple visiblement laissé derrière par Svarog sans un regard. Comme la plupart des gens présents, en voyant l'état pitoyable dans leq elle pensa aux camps de concentration nazis dont les survivants étaient dans le même état physique et moral, et frissonna mais elle ne pouvait se laisser aller à la panique, ces gens avaient besoin de leur aide et elle mit ainsi en application les rudiments médicaux qu'elle connaissait avec le plus de douceur possible, en parlant d'une voix lénifiante et douce. Mais certains étaient dans un état trop critique et un mourut même dans ses bras sans qu'elle pût rien faire après qu'avec beaucoup de patience elle ait réussi à le faire parler au colonel. Elle le déposa avec douceur sur le sol et lui ferma les yeux en marmonnant une prière. Pas sûr qu'elle s'adresse au bon dieu dans ce cas mais ce pauvre homme méritait la mansuétude divine, quelle qu'elle soit.

Puis, une fois le corps de l'homme emporté pour être brûlé, elle parvint à se reconcentrer sur les affaires présentes, c'est à dire assimiler rapidement leur langue pour pouvoir communiquer au plus vite sans l'aide du Jaffa qui semblait les effrayer, ce qui pouvait se comprendre. Se concentrer sur sa tâche pour ne pas sombrer, s'enfuir ou se mettre à hurler, au choix. Son esprit habitué compila les mots qu'elle avait appris de la langue de ce peuple et elle regarda le colonel.

-Monsieur, visiblement ce peuple est victime d'autres qui les prennent pour des cobayes. Si je me réfère aux mots qu'il a utilisés, "rendre meilleur" pourrait aussi se dire "modifier" ou "améliorer" dans leur langue, si je me base sur ce que je sais des langues scandinaves dont leur langue est dérivée. Quelqu'un, visiblement un autre peuple, s'amuse à les modifier, probablement génétiquement, cela nous ne le saurons qu'après un examen minutieux de leur physiologie. Je vais essayer d'obtenir une description de ces gens à partir des plus valides que nous ayons...

Elle se dirigea vers l'endroit où l'on avait installé les patients les plus valides, avisa un de ceux qui avaient l'air de se trouver en meilleure santé que les autres (même si c'était quelque chose de rare parmi tous ces gens faméliques) et s'agenouilla près de lui. Puis elle choisit soigneusement ses mots en espérant être compréhensible...

-Pouvez-vous...donner...description...anges...venir...rendre vous...meilleurs ?

Cela ressemblait à un langage d'enfant, mais pas moyen de faire mieux avec le peu de mots dont elle disposait pour l'instant. Il allait falloir qu'elle apprenne encore plus vite...

Kate n'aimait pas trop trop cette situation. Certes personne n'aimait voir une telle souffrance devant ses yeux, mais la jeune femme réagissait en fonction d'une souffrance qu'elle avait vécu il y avait de cela une dizaine d'année : la mort. Elle n'avait jamais vraiment été en paix avec tout cela, parce qu'elle avait vu ses parents mourir et alors qu'elle n'était alors qu'une gamine, elle avait mis ses parents en terre. Dix ans déjà et pourtant, il arrivait des moments où cela ne semblait être que la veille que ce terrible évènement s'était produit. Elle s'était toujours demandé d'ailleurs pourquoi on lui avait pris ses parents d'une telle façon. L'homme qu'elle avait en face d'elle devait se poser la même question. Pourquoi lui enlever son enfant de cette façon ? Pourquoi un père se devait de mettre son enfant en terre ? Tout cela aurait du se passer autrement. C'est cette fillette qui aurait du mettre son père en Terre alors que celui mourrait de vieillesse.

La jeune astrophysicienne était dégoutée de savoir et de voir qu'il y avait autant de haine et de souffrance, voire même plus, que sur Terre. Elle ne pensait pas que ce qui c'était passé dans leur histoire ne soit pas grand chose, au contraire, elle n'avait jamais compris pourquoi tant de haine et de mépris, mais laisser ces pauvres gens dans une telle situation revenait à être un monstre totalement déshumanisé. La ou les personnes qui avaient fait cela mériteraient bien de mourir si cela n'était pas déjà fait.

Alors qu'elle aidait le père à enterrer son enfant, la jeune femme entendit une partie de la conversation entre Thil et Abaddon. Le jaffa parlait de refermer l'endroit et de tout brûler. Kate trouvait ce moyen très extrême. Ce n'était pas du tout mieux que ce que d'autres avaient fait à ces pauvres gens. Les faire agoniser ou les tuer brûlés vif .... aucune différence. Ces deux options étaient aussi barbares l'une que l'autre.

La jeune femme alla vers Thil et Abaddon puis parla très franchement au Jaffa.

Vous parlez avec tant d'indifférence quand vous dites qu'on devrait les brûler, c'est écœurant ... Vous n'êtes pas mieux que les barbares qui ont fait ca.

Bastardo ... , dit-elle à demie-voix

Elle avait dit cela avec une pointe de colère dans la voix. Comment pouvait-il être aussi insensible et sauvage ? Ne voulant s'attirer plus de probleme, la jeune femme partit vers les autres pour les aider avec la distribution des vivres et de l'eau mais bientôt, ils seraient en rupture et surtout, ce n'était pas seulement cela que les gens avaient besoin, mais aussi de soins médicaux. Il fallait être aveugle pour ne pas le voir.

Kate alla revoir Thil

Monsieur, j'aimerais avoir la permission de retourner au cargo. Si vous voulez qu'il soit opérationnel, on ne peut pas perdre de temps. Je n'ai pas besoin d'Elund pour ca. Faites juste me fournir un soldat comme protection au cas où il y aurait quelque chose.

« Vous avez raison, Rizzoli… » Répondit le Colonel, un peu perdu dans ses pensées. « Y a pu grand-chose à faire si ce n’est attendre. Si le vaisseau peut transporter les blessés graves jusqu’à la porte des étoiles, ça pourrait être utile. Essayez de le réparer au plus vite, mais vous irez seul. J’ai besoin de gens ici. Et pour ma part je préfère garder un œil sur ce jaffa rebelle… »

Il avait dit ses derniers mots en italien pour ne pas se faire comprendre d’Abaddon. Le rebelle agissait bien étrangement depuis la découverte de cet endroit. Kate prit donc ses affaires pour partir reprendre les réparations du Tel’tak, décision qui resta secrète afin de ne pas réveiller la jalousie du docteur Elund, occupé à arpenter le camp avec Becker.

Un peu plus loin, l’homme avec qui discutait Helena semblait surpris à la moindre de ses paroles. Comment ne pouvait-elle pas savoir de quoi il s’agissait ? Ne connaissait-elle pas les anges ? Elle semblait vouloir s’intéresser à ce qui se faisait ici, bien qu’elle avait du mal à s’exprimer dans un langage correct. L’homme lui répondit en parlant tellement vite qu’il dut répéter plusieurs fois pour mieux se faire comprendre. Mais comment expliquer quelque chose que lui-même ignorait ? Il décida de le faire de la meilleure des manières.
D’un geste tremblant, il désigna du doigt un bâtiment au fond du camp dans lequel venait d’entrer deux des membres de l’équipe…

S’il y avait bien une chose dans laquelle Marvin Elund excellait, c’était son obstination à déjouer n’importe quel système, même alien, dans le but de faire d’autres découvertes technologiques, et de parvenir à ses fins. Car le petit panneau de commande basique fut assez vite piraté et le verrouillage de la porte désactivé. Une partie du mur se sépara alors en deux pour laisser le passage libre.
Les premiers pas à l’intérieur réveillèrent le bâtiment, qui malgré sa petite taille, s’illumina au fur et à mesure de leur progression. Julia entra la première, balayant la zone devant elle avec son zat’nik’tel. Marvin la suivait de près, son champ de vision analysant les alentours avant de repérer une technologie goa’uld collé contre le mur. Il s’en approcha et remarqua les similitudes qu’il y avait avec un ordinateur : une sorte de clavier avec des symboles et des boutons, et une interface qui s’était activée automatiquement dès leur entrée, comme la lumière.
Julia vérifia que l’endroit était sûr. Elle fit part de cette découverte au Colonel, mais n’eut une réponse de sa part que plusieurs minutes plus tard, trop occupé pour pouvoir réagir avant.

[Radio] : Peut y avoir des infos utiles sur cet endroit... Tenez-moi au courant si vous avez du concret.

Leur conversation fut interrompue par le Lieutenant Finch, qui sur la route vers la Porte des étoiles, fit un premier rapport.

[Radio] : Mon Colonel, ici Finch. Je suis à mi-chemin de la porte. Je vous contact dès que je suis en liaison avec le SGC.

[Radio] : Bien reçu, Lieutenant.

Pendant cet échange, Becker avait observé tout l’intérieur de la pièce. Elle y découvrit un étrange socle au sol, en forme de cercle et assez large pour qu’un homme s’y tienne debout, à quelques mètres à peine de l’ordinateur goa’uld sur lequel était penché Elund. Elle posa un pied dessus et tâta sa stabilité. Cela semblait fixé au sol. Elle leva la tête pour voir qu’un autre cercle était dessiné sur le plafond, dans le prolongement du socle. C’est alors qu’elle vit une lumière violacée venir du haut et elle eut le réflexe d’enlever son pied, avant que la lumière ne vienne englober l’espace à l’intérieur du socle. Juste après, sortant du bas de celui-ci dans un grondement plaintif, une spirale de petits ronds colorés reliés entre eux se souleva devant les yeux effarés des deux terriens. De là où il était, Marvin avait l’impression de voir des brins d’ADN s’élever jusqu’au plafond en pivotant à vitesse constante. Puis soudain, la couleur de ce visuel sombra vers le gris et la spirale disparut dans le socle, ne laissant plus qu’une ombre violacée au-dessus de lui…
Des bruits de pas se firent entendre peu après. Helena Gardner franchit le pas de la porte. Derrière elle, l’esclave qui l’accompagnait n’osa pas entrer, à genou au sol, terrifié par cet endroit.
Helena jeta un œil sur la machine goa’uld au sol, puis sur l’ordinateur alien étudié par Marvin.
Parmi tous les symboles qui défilaient, elle en découvrit un en particulier, clignotant sur le bord de l’interface à vitesse régulière, comme un voyant d’alerte ou de danger…

De son côté, Franz fut appelé par le Colonel Thil pour se préparer à envoyer un premier convoi de personnes capables de se déplacer, vers la porte des étoiles. Ils ne pouvaient pas attendre l’arrivée des renforts, ni même l’espoir que Rizzoli répare le vaisseau rapidement. Il fallait agir vite. Mais alors que Scorzi partait exécuter les ordres, Abaddon lui barra le passage.

« Cessez cela ! » S’exclama le jaffa. « Ces gens ne sont condamnés, ils ne doivent aller nulle part… »

Sa lance était baissée à un angle de 70 degrés, comme s’il était prêt à arrêter Scorzi par la force s’il le fallait. L’archéologue et le jaffa eurent un échange assez musclé sans langue de bois. Derrière, le Colonel Thil serrait son P90 entre ses mains, et se rapprochant, il haussa la voix.

« Il y a un problème ? »

Franz lui expliqua la situation et le jaffa répliqua aussitôt.

« Je ne vous ai pas expliqué toute la situation, Colonel Thil… »

« Sans blague, ça pour une surprise… Hein Scorzi, on s’y attendait pas à celle-là ! »

Le jaffa ignora l’ironie du Colonel et lança un regard plein de dégoût sur les esclaves autour d’eux.

« Il y avait des rumeurs… Comme quoi un goa’uld était arrivé ici après la mort de Svarog pour emprisonner la population et y mener des expériences secrètes… Il était question de modifications génétiques capable de changer un homme en guerrier sanguinaire doté de grands pouvoirs… J’ai proposé à O’Neill de venir sur cette planète pour y chercher des technologies, mais aussi pour vérifier la certitude de cette rumeur. Apparemment, cette histoire à l’air d’être vrai… »

Il y eut quelques secondes de blancs, le temps de laisser les terriens assimiler cette annonce. Un sentiment de trahison pouvait se faire ressentir envers leur allié, qui n’avait dit aucun mot à ce sujet jusqu’à maintenant.

« Je ne vous remercie pas, Abaddon… Et pourquoi nous l’avoir caché ? » Le visage de Thil virait au rouge. Si ça avait été qu’un simple terrien en face de lui, il lui aurait déjà collé son poing en pleine figure.

« Je n’ai rien dis car je savais que le Général n’enverrait aucune équipe s’il avait eu connaissance de la présence d’un goa’uld sur place. Ensemble, j’avais espéré neutraliser la responsable de tout ceci, mais malheureusement nous n’arrivons pas au bon moment… »

« Vous vous êtes servi de nous… Mais dites-moi, de quel goa’uld on parle là ? »

La narine d’Abaddon se tira vers le haut dans un sentiment de haine indicible qu’il ressentait juste en prononçant le nom de celle qui avait causé tout ce malheur, profitant de la faiblesse de ce peuple pour s’en servir comme cobaye.

« Nirrti. »

La mine interrogative du Colonel contrastait avec celle du jaffa, car il ne connaissait pas ce goa’uld et voir une goa’uld femme était une chose rare. Mais le sexe d’un serpent n’avait pas vraiment d’importance quand on était témoin de la tyrannie dont elle était capable…

« Mon objectif était de venir ici pour voir l’existence du camp de mes propres yeux, et de tuer Nirrti, avec votre aide… Puisqu’elle n’est pas ici, mon objectif est alors de saboter et de détruire ses expériences avant qu’elle ne réussisse à faire de ces gens de dangereux combattants. On ne peut plus rien pour eux, on ne sait pas à quel point ils sont touchés, modifiés… Regardez-les, certains sont morphologiquement déformés. En les ramenant sur Terre, vous prendrez le risque de ramener avec vous des bombes à retardement. Je ne peux vous laisser faire ça… Il n’y a qu’une chose que l’on puisse faire : abréger leurs souffrances avant qu’il ne soit trop tard. »

Les paroles du jaffa étaient cruelles, terribles même. Le Colonel Thil jeta un regard vers Scorzi, effaré par toute cette histoire. Qu’était-il sencé faire à cet instant précis ? Thil n’en savait rien, mais il était sûr d’une chose, il n’avait jamais eu autant envi d’insulter le jaffa, apporteur de mauvaises nouvelles, dans toutes les langues qu’il connaissait…

Dans le bâtiment goa’uld, Marvin et Helena se mirent d’accord pour activer le symbole qui clignotait. Si c’était un message de danger, valait mieux savoir ce qu’il disait. Helena pouvait traduire le goa’uld et peut être en saurait-elle un peu plus sur cet endroit…
Elund appuya sur le bouton correspondant au symbole et un message audio sortit de la machine, comme une sorte de communication radio.

« KREE JAFFAS !! ROC RI’TO MA KREE TAI JAFFAS !!! KE MAI’KATE TAU’RIS !! KREE!! »

Kate Rizzoli arriva près des portes du hangar. L’atmosphère était moins pesante ici, même si l’odeur se faisait toujours ressentir. Passant les portes, elle s’apprêtait à reprendre les réparations du Tel’tak avec un peu plus de moral quand elle entendit des bruits de pas et des voix.

« Kree, Jaffas ! »

Une patrouille de guerriers jaffas passa devant les portes pour se diriger vers la forêt, et droit vers le camp de prisonniers. Se dispersant pour prendre les terriens à revers, les jaffas ne firent ne remarquèrent pas la présence de Kate dans leur dos, caché derrière les murs du hangar.
Elle ne laissa passer que ses yeux, observant les jaffas partir dans les bois. Le dernier guerrier, celui qui donnait les ordres de déploiement en langage goa’uld, ne suivit pas sa troupe. Le jaffa s’était arrêté en voyant les portes du hangar ouvertes. Rizzoli se cacha complétement derrière le mur dans l’espoir de ne pas avoir été repéré.
Et tandis qu’elle priait pour que le jaffa ne vienne par vers elle, le guerrier avançait déjà vers le bâtiment, lance-serpent baissée et prêt à faire feu sur le moindre tau’ri qui lui ferait face…


[Une semaine pour rep Franz, tu peux faire parler Abaddon si t’as besoin. Kate, je te laisserais bien volontiers réparer le vaisseau, mais avant tu as un jaffa sur le dos… Je te laisse faire la suite comme bon te semble. Libre à toi de prévenir les autres du danger, Julia, Helena et Marvin, n’hésitez pas à aller plus loin, le but étant de vous réagir sur cette découverte mais aussi de vous lâcher et d’apporter des infos nécessaires, des hypothèses, de débattre, bref de vous lacher encore plus que d'habitude. Si vous avez besoin de quelque chose n’hésitez pas à me contacter bon rp.]

La scène était totalement désolante, les gens qui se trouvaient devant moi n’était plus humain, il n’en avait plus que la vague apparence. Peut-être dans leurs cœurs étaient-ils encore humain, mais physiquement ils ne l’étaient plus. Peut-être de trop longues séances de torture ou d’expérimentation avaient eu raison du corps fragile qu’avaient ces gens. Quand je compris ce qui avait pu se passer je n’étais pas du tout rassuré. Qui pouvait être le Goa’uld qui avait mené à bien cette sombre entreprise ? Et pouvait-il encore revenir ? Si oui il faudra que je lui explique ma façon de penser…. Je ne supporter plus les Jaffa, Goa’uld et autre âme sans cœur capable de mettre à mal tant de vie et d’âme pour satisfaire un quelconque besoin…

Le groupe se scinda en plusieurs et chacun avait déjà sa mission, en attendant plus d’information je continuais de donner ce que j’avais à ces pauvres êtres qui erraient devant moi. Plus je les voyais et plus je me remémorais mes études sur la Dernière, la solution qu’avait trouvé les Nazi pour exterminer une partie des peuples d’Europe pour satisfaire une besoin de pureté tout à fait débile. Débile et con en plusieurs points puisqu’aucun scientifique un tant soit peu sérieux ne conteste le fait que l’humanité descend de la même branche. Et qu’il n’y a aucune différence entre blanc, noir, asiatique ou occidental, musulman ou bouddhiste… Mais que voulez-vous, les croyances ont la vie dure…..

Au bout d’un petit moment le colonel vient vers moi pour m’expliquer en quoi consisterais ma mission, et pour une fois j’étais tout à fait d’accord avec lui. Ce que je devais faire était simple, il fallait que je commence à préparer les groupes de réfugiés pour leur extraction vers la terre pour y subir des soins et pour qu’on puisse ensuite les expatrier vers une planète où nos alliés pourraient les accueillir.

J’acquiesçai et me retourna mais me retrouva face à Abaddon, de sa hauteur il m’indiqua de ne pas réaliser cet ordre et voyant que j’allais forcer le passage il abaissa sa lance. Ne me démontant pas d’un poil je fis basculer mon G36 sous le bras et désengagea la sécurité. Le fusil d’assaut était prêt à faire feu et j’avais déjà le doigt sur la gâchette. On ne pouvait pas avoir confiance en eux, mais même si je bouillais intérieurement je restais stoïque devant le monstre de muscle qui se tenait devant moi. Peut être me tuerait il, mais lui, il ne regagnerait jamais son monde en vie. De mon autre main je me tenais prêt à utiliser la première grenade que j’avais pris avec moi au cas où… Qu’importe l’issu, si elle devenait violente il n’en sortirait pas vivant.

« Ils iront là où on l’aura décidé foutu lézard. Chassez le naturel il revient au galop, vous ne valez pas mieux que les Goa’uld que vous combattez. Je l’ai toujours su, mais une fois de plus votre race le montre. Vous n’êtes pas digne de confiance. »

« Ils sont condamné et ne doivent aller nulle part. »

« Je ne reçois aucun ordre venant de la part d’un truc qui se dit libre mais qui garde en lui l’enfant de l’ennemi… Si ça ne tenait qu’à moi je vous mettrais une bastos en pleine poire histoire de vous remettre les idées en place. Mais je ne peux pas, pour le moment du moins…

Je vous préviens, je vais m’occuper de ces gens, essayer une seule fois de m’en empêcher et je peux vous assurer que jamais plus vous ne toucherais plus rien avec vos mains, ni avec quoi que ce soit d’autre c’est clair ?! »

J’avais beau tenter de rester calme, l’arme restait pointée sur le jaffa tandis que la grenade était prêt à partir si besoin s’en faisait ressentir. Jamais je ne laisserais faire ce qui a été fait par le passé…. Mais le colonel arriva et le jaffa nous expliqua qu’il ne nous avait pas tout dit… Pour une fois j’étais d’accord avec le colonel…

« Ouai, clair qu’on s’en serait pas douté…. »

Le Jaffa nous parla de Nirrti, et nous raconta tout ce qu’il savait, pourquoi ne nous l’avoir pas dit plus tôt ?! Cet enfoiré c’était foutu de nous, pour un peu les jaffas de ce Goa’uld là allaient peut être bientôt débarqués… Et nous nous trouvions en plein dans leur centre de recherche. J’étais à bout..

« Bordel de merde, et vous comptiez nous prévenir quand ?! Par votre faute nous pouvons tomber sur les jaffa du Goa’uld. Cela vous est venu à l’esprit que nous n’avions pas que ça à foutre que de régler vos problèmes à la con ?! Vous êtes une sacrée ordure Abaddon, et moi vivant je peux vous assurer que si vous touchez à ces gens, vous êtes mort. Peu importe le temps que ça prendre, je vous trouverais et je vous ferais la peau. »

Je lâchai le jaffa du regard, il fallait que je me calme, alors je respirais un grand coup loin de lui pour finalement revenir au bout de quelques minutes…

« Colonel il faut qu’on fasse quelque chose, ce qu’il vient de raconter change toute la donne, qui sait quand le Goa’uld reviendra, je ne suis pas contre un petit combat, mais avec ces gens-là ce serait un massacre…. Sans compter tous les scientifiques présents avec nous… Ils ne sont pas former pour combattre… »

Helena pouvait se féliciter de pouvoir s'adapter très vite aux nouvelles langues et, même si elle butait sur les mots, elle pouvait du moins réussir à se faire comprendre de ces miséreux. Mais les pauvres avaient du mal à comprendre qu'elle ignorait tout des manipulations auxquelles ils faisaient allusion. Mais, quand ils l'emmenèrent dans cette pièce, elle comprit que le pire qu'elle avait envisagé n'était encore pas assez par rapport à la vérité. Bien qu'elle fût seulement une linguiste, elle reconnaissait le brin d'ADN à double hélice et les "charmants" appareil destiné à le modifier à l'infini. Elle frissonna et eut un geste et un mot gentil pour l'homme qui les avait amenés ici, qu'elle renvoya aux autres. Pas la peine qu'il reste là vu que visiblement c'était traumatisant pour lui (il y avait dix fois de quoi).

Reprenant la pleine possession de ses esprits, elle s'approcha des différentes consoles. Il y avait des signes go'auld, mais d'un dialecte particulier qu'elle n'avait presque jamais rencontré. C'étaient des signes très alambiqués avec une nette influence orientaliste, sanscrit ou hindi. Elle saisit sa petite tablette dans son sac, la compulsa un instant et laissa échapper:

-Nirrti. C'est sa façon d'écrire...

Si elle avait moins d'expérience que les autres personnes présentes des missions sur le terrain, elle savait fort bien que Nirrti était connue pour son goût immodéré de la modification humaine et du génie génétique, sans parler de divers virus meurtriers ou autres. De toute façon, Anubis aussi avait ce goût dans le but de se fabriquer un hôte aux petits oignons. C'était donc là un des laboratoires qu'ils utilisaient pour accomplir leurs méfaits sur ces pauvres personnes. Comment cela fonctionnait-il ? Elle regardait la double hélice tourner, se demandant si, sur un simple mouvement de la main, ils pouvaient intervertir un ou plusieurs nucléotides, provoquant ainsi des dommages irréversibles aux personnes qu'ils manipulaient ainsi. C'était horrible à penser mais, concernant les goa'ulds et surtout les grands maîtres, elle savait qu'on pouvait aller très loin dans l'horreur et ne pas encore être au bout du compte.

Elle laissa au scientifique présent...Elund, elle croyait se souvenir qu'il s'appelait...la partie scientifique de la chose et remarqua alors un symbole qui clignotait. Elle l'interpella:

-Nous devrions peut-être l'activer pour savoir ce que c'est, afin que je puisse le traduire...

Elle n'y connaissait rien en technologie go'auld, il ferait mieux qu'elle. Mais mal leur en prit et elle se souvint en effet d'une discussion qu'elle avait eue récemment avec le sergent Becker qui se trouvait là près d'eux à propos des boutons qui indiquent que tout va exploser ou quelque chose du genre. C'était presque pire que ça et et elle eut une sueur froide en entendant :

-« KREE JAFFAS !! ROC RI’TO MA KREE TAI JAFFAS !!! KE MAI’KATE TAU’RIS !! KREE!! »

Le cauchemar continuait, des Jaffas décidés à les trucider maintenant ! Mais elle n'avait pas le temps de tergiverser.

-Il faut filer d'ici, on va avoir toute une bande de Jaffas décidés à nous trucider d'ici peu !

Pendant que le sergent Becker appelait les autres pour leur dire d'évacuer, elle prit quelques photos rapides du lieu, histoire de pouvoir prendre le temps de traduire plus tard...enfin, si elle revenait à la base en un seul morceau !

Kate était bien contente que le Colonel lui accorde le droit de retourner au hangar. Non seulement elle serait un peu plus utile là-bas, mas elle serait un peu plus loin de toute cette misère. Elle ne se sentait pas très bien en voyant tout ses gens. Aller jouer dans des circuits, ça lui redonnerait un peu le moral et surtout, elle pourrait tout oublier. La jeune femme hocha de la tête à Thil quand il dit qu'il ne pourrait pas lui fournir de militaire. Elle comprenait qu'il avait besoin d'eux et puis après, la planète était quasi déserte et il n'y avait rien eut de suspect dans le hangar, elle ne risquait pas grand chose.

Prenant une radio, elle prit son sac puis se mit en route. Sur le chemin, elle regarda les alentours. Ce devait être une belle planète avant que tout soit détruit, bien que maintenant ce n'était plus qu'une planète en lambeau avec tout ses bâtisses détruites. Lorsqu'elle arriva, elle déposa son sac à dos et sortit ses instruments, elle n'avait pas beaucoup de temps. Elund avait fait un bon début de boulot, maintenant à elle de tout finir.

Elle entra dans le cargo, mais alors qu'elle allait entreprendre le reste des réparations, elle entendit des voix. Rizzoli sortit la tête pour voir de qui il s'agissait. Elle pensait que Thil lui avait envoyé une protection pour le temps qu'elle passerait sur le vaisseau. Lorsqu'elle vit que c'était des guerriers Jaffas, elle se cacha le plus qu'elle pouvait, les observant un moment. Elle devait prévenir les autres au plus vite. Elle ne connaissait pas leurs intentions, mais elle pouvait deviner puisqu'ils s'en allaient vers la position de l'équipe du SGC.

Cachée, elle ne pouvait pas être vue, mais son coeur battait très rapidement. Elle ne voulait pas finir sa vie sur une misérable planète comme celle-ci.
La jeune femme jetta un regard, puis se cacha complètement. Un jaffa était resté sur les lieux. Elle avait deux options : ne pas contacter le colonel et sauver sa peau ou le contacter pour sauver les autres, sauf la sienne ...

Le choix était déchirant, mais elle savait ce qu'il fallait faire pour le bien de tous. Elle prit sa radio et tenta de rester discrète.

[RADIO] Ici Rizzoli, des jaffas se dirigent vers vous ... Je ne peux pas parler plus ...

Elle reposa la radio, puis la coupa. Elle ne voulait pas que quelqu'un réponde et trahisse sa présence, elle avait déjà prix trop de risques.
Elle prit un objet près d'elle, prête à se défendre au cas où le jaffa approcherait ...

L’annonce d’Abaddon changeait les plans des terriens. Ils n’étaient pas assez équipés et nombreux pour rester ici et tenir une embuscade au retour de Nirrti. De plus, que faire de tous ces malheureux gens qui étaient ici et qui avaient subi des expériences atroces ? Il y avait trop de choses, trop d’éléments et de tournant dans cette mission pour garder la tête froide et assumer les responsabilités seul. Le Colonel Thil gardait un amer souvenir d’Abydos et il n’avait pas envi de revivre le même genre de combat ici, entouré d’une poignée de scientifiques. Son regard passa du jaffa à Scorzi.

« Commencez à évacuer. Et ces gens viennent avec nous. »

Abaddon ne bougea pas de sa position et empêcha Scorzi de passer, et même de le contourner. L’archéologue n’était pas du genre à rester sur place et il força le passage, butant sur le torse du jaffa rebelle, avant d’en venir aux mains et de se jeter sur lui, le faisant tomber par terre.
Les deux hommes se battaient au sol sous le regard du Colonel, qui trouvait que Franz se débrouillait plutôt pas mal pour un civil.
Il fit un pas en avant dans le but de les séparer quand une voix se fit entendre à la radio. C’était celle de Julia Becker qui avait à priori découvert le centre de contrôle de cet endroit, activant sans le vouloir un message d’alarme interstellaire.

[Radio] : Colonel nous avons déclenché un système qui semble-t-il a donné des ordres à des jaffas. Je préconise de retourner à la porte des étoiles avec les réfugiés et de rentrer les coordonnées du site alpha pour nous mettre en quarantaine avant de regagner la base. On est pas de taille à affronter une armée!

[Radio] : Affirmatif. Prenez ce qu’il vous faut comme preuves, comme photos, et revenez nous rejoindre pour… Soudain, il fut coupé par une autre communication.

[Radio] Ici Rizzoli, des jaffas se dirigent vers vous ... Je ne peux pas parler plus ...

Des jaffas… Nirrti était de retour ? Le visage du Colonel se transforma en une grimace de rage et il traita du regard le jaffa rebelle, qui se relevait de son bref combat avec Franz. Ils avaient tous entendu la voix de Kate les avertir et quand Thil essaya de la recontacter, il n’eut aucune réponse de la part de la jeune femme…

Becker, Elund et Gardner reprirent le chemin principal du camp et retrouvèrent la foule de prisonniers qui attendait là. Bien que l’équipe avait apporté une petite aide alimentaire et médicale, cela n’avait pas suffi et la plupart des gens étaient toujours aussi faibles physiquement, presque mourants même. Sans oublier ceux qui étaient restés dans les huttes parce qu’ils étaient incapables de se déplacer tout seul.
Soudain, l’un des esclave se mit à genou en gloussant, son regard perdu au loin. Helena put interpréter les quelques paroles qu’il bégaya, ayant entendu les mêmes mots de la bouche d’un autre tout à l’heure, elle les reconnut facilement.


Dit-il avant de tomber en sanglot, tandis que plusieurs jaffas émergeaient de la forêt à l’instant même et se dirigeaient tout droit vers l’entrée du camp…

La lance baissée, le jaffa que Kate avait repéré pénétra dans le hangar sans voir la moindre forme humaine dans son champ de vision. Il continua à marcher, regardant à droite et à gauche. Cela le conduisit au vaisseau cargo au milieu du hangar, le seul véhicule à être à priori en bon état. Le jaffa entra par l’arrière d’un pas assuré, ne voulant pas perdre de temps. Et puis, qu’avait-il à craindre de toute manière ? Au combat, personne ne pouvait rivaliser avec un enfant des dieux.
Il fit le tour de l’appareil, inspectant chaque pièce jusqu’à ce qu’il abandonne ses recherches. Il perdait son temps ici. Ses pas résonnèrent contre la rampe arrière du vaisseau et s’éloignèrent petit à petit…
Quelques secondes plus tard, l’une des nacelle du vaisseau s’ouvrit, laissant Kate Rizzoli respirer et savourer la bonne idée qu’elle avait eu de se cacher, juste avant que le jaffa n’était entré dans le Tel’tak. Cela lui avait probablement sauvé la vie.
La scientifique se demanda ce qu’elle pouvait faire. Prendre contact avec ses collègues ? S’échapper seule vers la porte des étoiles ? Continuer les constructions du vaisseau ? Celui-ci était presque réparé, elle n’en avait que pour une dizaine de minutes à tout casser avant qu’il ne puisse à nouveau décoller. Se posant sur le siège de pilotage du vaisseau, elle compta en avertir les membres de l’équipe mais quand elle voulut réactiver sa radio, la tête du jaffa qui était entré quelques instants plus tôt réapparu derrière la vitre du poste de pilotage, les yeux grands ouverts en découvrant la présence d’une tau’ri à l’intérieur.
La peur s’empara de la jeune femme qui ne s’attendait pas à ça et immédiatement, elle courut à l’arrière du vaisseau pour refermer la porte et la verrouiller.
Le jaffa aussi avait courut jusque là, mais ralentit par la lourdeur de son armure, il arriva trop tard. La rampe était déjà relevée.
Kate se retrouvait enfermée à l’intérieur du vaisseau. Dehors, le jaffa crier dans sa langue d’origine des mots peu appréciables et commençait à tirer dans la porte avec sa lance-jaffa, voulant la faire céder au plus vite pour pouvoir massacrer la terrienne qui s’y nichait…

Au camp, l’alerte fut rapidement donnée quand des jaffas commencèrent à être visibles à l’entrée. Sans le faire exprès, le bûcher de cadavres créé par les terriens avait formé un immense nuage de fumée qui cachait une partie du camp de ceux qui pouvait se trouver à l’extérieur. Les jaffas ne repérèrent pas tout de suite les tau’ris, qui eurent le temps de s’organiser.

« Becker et Jeller, avec moi !! Scorzi, vous emmenez Elund, Gardner et le maximum de gens à l’arrière du camp ! Faites péter la clôture et frayez-vous un chemin à travers la forêt. Ca sera peut être notre seule échappatoire… Grouillez-vous ! » Puis il se tourna vers les deux militaires qui restaient et leur montra plusieurs emplacements pour se positionner, et ainsi, ralentir l’avancée des jaffas.

La foule de gens était en train de paniquer. Certains hurlaient sans vouloir bouger, d’autres se réfugiaient dans leur hutte. Les plus téméraires allaient vers les terriens, s’agrippant à leur gilet en les suppliant de les aider. C’était difficile d’agir dans ces conditions et les jaffas commençaient déjà à pénétrer à l’intérieur du camp. Ils étaient une douzaine pour le moment.

Les premiers coups de feu retentirent peu de temps après. La fumée dégagée par le bûcher et répandue par le vent réduisait le champ de vision. Julia commença à faire feu sous l’ordre du Colonel, suivi par le Soldat Jeller et d’Abaddon, qui souriait. Si les jaffas ennemis étaient ici, la déesse Nirrti ne devait pas se trouver bien loin. S’il pouvait l’approcher pour la neutraliser, il aurait réussi son objectif.
Mais pour le moment, la bataille faisait rage et plusieurs pauvres malheureux innocents furent fauchés dans les échanges de tirs, principalement par les guerriers de Nirrti mais aussi un peu par Abaddon, qui n’en avait que faire des dommages collatéraux et qui tiraient sans se soucier des idiots qui pouvaient passer dans sa ligne de mire.

Les autres partirent à l’arrière du camp avec le maximum de personnes qu’ils purent. Il n’était pas évident de les convaincre de partir mais grâce à Helena et au contact qu’elle avait eu avec l’un d’entre eux, certains leur faisaient confiance et avaient osé s’enfuir avec eux.
Ils arrivèrent à l’extrémité du camp et Franz commença à mettre des explosifs pour faire un trou dans la clôture. Elund était l’un des premier à vouloir partir d’ici mais il dut reculer s’il ne voulait pas prendre un bout de grillage dans la tête.
L’explosion créa une brèche et ils purent s’engouffrer dans la forêt qui s’étendait juste derrière, les tirs de leurs collègues résonnant à l’autre bout du camp…

« Jeller ! A ta droite !! » Cria le Colonel qui avait un champ dégagé sur le terrain. Il vit plusieurs serpents essayer de les contourner. Plusieurs cadavres étaient allongés au sol, freinant la progression de l’ennemi.

« Repli !! Tout le monde se repli ! »

Abaddon ne fut pas d’accord avec ce choix stratégique, mais il finit par obéir quand il vit un arriver un bataillon ennemi. Pas moins d’une cinquantaine de jaffas tout neufs passèrent les portes du camp. La puissance de feu des tau’ris avait déjà neutralisé plusieurs d’entre eux mais cela ne suffirait pas.
Les quatre compagnons partirent vers l’arrière, bien couvert par la fumée naturelle du bûcher ainsi que par quelques fumigènes propagés par les terriens.
Quand ils arrivèrent au fond du camp, ils repérèrent la brèche créée par Scorzi. Ce dernier était d’ailleurs toujours là, ne voulant pas partir sans eux.

« Je vous ais demandé de guider les autres ! Allez les rejoindre immédiatement ou je vous colle mon pied au cul !! » Le Colonel s’arrêta en voyant le bâtiment goa’uld pas loin d’eux. Il se tourna vers Becker.

« C’est là qu’ils font leurs expériences sur les gens ? » Quand elle lui répondit, il fouilla dans sa poche et sortit un pain de C4.

« Abaddon et Jeller vous nous couvrez. Becker, venez avec moi on va faire un peu de ménage… »

Les deux militaires partirent vers le bâtiment. Quant à Franz, il était parti pour rejoindre le groupe de réfugié qui avait pris de l'avance. Mis à part Elund et Gardner, il y avait une trentaine de personnes, de tout âge. Cela ne représentait pas grand-chose à côté des centaines de gens qui étaient restés là-bas, mais ils avaient fait tout leur possible pour en convaincre un maximum. Durant leur fuite, une petite fille s’était agrippée au cou de Marvin pour qu’il la prenne avec lui, chose qu’il n’avait pas particulièrement apprécié mais elle s’attachait si fort à son cou qu’il en devenait difficile de la séparer de lui. Les autres suivaient, paniqués par l’arrivée des jaffas mais rassurés par Helena qui semblait les comprendre. Si elle n’avait pas été là, ils auraient été encore moins à fuir avec eux…
Scorzi n’avait aucune idée d’où qu’il fallait aller mais le principal était d’échapper aux jaffas. Et comme ces gens avançaient lentement, il fallait prendre de l’avance sur les autres et s’aventurer le plus loin possible à travers les bois…
Plusieurs membres de l’équipe communiquaient par radio. Cependant, ils n’avaient toujours plus de nouvelles du Lieutenant Finch, ni même de Kate Rizzoli…

Les tirs retentissaient contre la paroi arrière du vaisseau cargo. Le jaffa qui libérait sa puissance de feu était entré dans un état de transe indescriptible, telle une bête se réjouissant d’attraper sa proie qui s’était réfugiée dans sa cachette. Le verrouillage de la porte allait bientôt céder et une fois à l’intérieur, qui sait ce qu’il allait faire de la jeune femme ?
Celle-ci avait le choix : prendre le risque de finir de réparer le vaisseau et de s'échapper par voie aérienne, ou chercher la meilleur façon de se défendre quand son agresseur entrerait dans le Tel’tak. En tout cas, elle était livrée à elle-même, personne ne pouvant l’aider dans cette situation…

[Une semaine pour rep N’hésitez pas à aller plus loin dans vos intrigues respectives ! Au pire si vous ne savez pas jusqu’où vous arrêter sans en faire trop, contactez moi par MP je vous dirais Bon jeu].

Les tirs contre la coque du vaisseau commençaient à porter leurs fruits. Le jaffa voyait se dessiner un trou dans la rampe arrière du tel’tak. Il pouvait même y apercevoir la silhouette de la tau’ri au fond du vaisseau. Celle-ci venait de mettre en ordre les cristaux et s’était installée en tant que pilote, prête à voir si l’appareil pouvait voler. Des lumières apparurent sur le tableau de bord et un peu partout dans l’engin, clignotant parfois, signe que l’appareil avait retrouvé de l’énergie. Plus tôt dans la mission, elle avait vu Abaddon mettre les mains sur le « volant » du vaisseau, une sorte de levier ornée de deux sphères rouge. Elle fit donc de même et, sous la pression des tirs ennemis, tira les commandes vers elle d’un coup net.
Sans vraiment le vouloir, elle fit brusquement reculer le vaisseau cargo sur quelques mètres, percutant violemment le jaffa dans sa trajectoire. Les tirs cessèrent d’un coup. Essayant de s’habituer aux commandes de l’appareil, elle fit le geste contraire pour avancer en avant et non reculer. Le vaisseau s’élança de quelques mètres dans les airs, avançant de plus en plus vite. Cependant, Rizzoli dut mettre un coup frein si elle ne voulait pas se prendre le mur du hangar qui lui faisait face. Mais où se trouvait le frein ? Pas moyen de savoir et la meilleure solution pour elle fut d’emmener le vaisseau dans le sol pour le faire ralentir, jusqu’à immobilisation totale. Elle planta alors le nez de l’appareil dans la terre ferme, provoquant d’énormes secousses qui la firent basculer en arrière.
Se remettant peu après de ses émotions, Kate essaya d’ouvrir le système de communication du vaisseau et tomba sur une conversation goa’uld, probablement des jaffas de Nirrti présents sur cette planète. Coupée de son équipe à cause d’un problème radio et livrée à elle-même dans ce territoire hostile, la scientifique n’avait que peu de choix qui s’offrait à elle : elle devait apprendre à manier ce vaisseau si elle voulait sortir d’ici vivante et éventuellement aider ses coéquipiers…

Le bâtiment goa’uld au sein du camp donnait des sueurs froides au Colonel Thil, Quand il entra avec Becker à l’intérieur, découvrant la machine à expériences de Nirrti, il fut pris d’un sentiment de dégoût. Les deux militaires placèrent quelques pains de C4 et après quelques secondes de recherche rapide, Julia se rendit compte que rien ici ne pourrait les aider à retrouver Kate Rizzoli.

« Il faut partir Becker, vite ! On a plus le temps ! »

Déjà à l’extérieur, les jaffas arrivaient en courant pour essayer de rattraper les terriens. Abaddon et Jeller fournissaient un tir de couverture, permettant à Julia de passer à travers la brèche du grillage et de sortir du camp. Mais le Colonel Thil avait eu une hésitation et n’était pas parti en même temps qu’elle, restant caché derrière le bâtiment. En face, le contingent jaffa se réunissait et le surnombre commençait à peser dans le rapport de force.
Un rapide coup d’œil derrière elle et Julia comprit la situation : le Colonel était fichu. Il n’arriverait jamais à traverser le champ de tir ennemi pour s’échapper du camp. Le gradé essaya de sortir de son couvert pour les rejoindre mais des projectiles à énergie l’en dissuadèrent. Thil prit alors sa radio, son regard tourné vers le reste du groupe situé derrière la limite du camp.

[Radio] : « Ne restez pas l… » Une partie de ses paroles fut rendue inaudible par le vacarme ambiant.

[Radio] : « Vous devez… les autres…. En sécurité… Survivez ! C’est un ordre !! »

Le soldat Jeller obéit en bon soldat qu’il était et partit en courant. Abaddon fit de même, sans état d’âme, prenant Becker par le bras pour l’emmener avec eux.
Plus ils s’enfoncèrent dans la forêt, plus ils eurent un champ de vision limité derrière eux et ils perdirent de vue le Colonel Thil. Mais les armures brillantes des jaffas et leurs cris de rage se faisaient entendre tout près du bâtiment de contrôle.
Il y eut des tirs puis à peine quelques secondes plus tard, les explosifs placés par Thil et Becker embrasèrent la structure goa’uld, réduisant en miette les machines de Nirrti et tous ceux qui se trouvaient dans ce périmètre…
Julia continua de courir avec les autres mais une pensée la submergea petit à petit. Ce n’était pas elle qui avait enclenché le C4. C’était le Colonel Thil, qui avait été pris au piège près du bâtiment… Qui avait attendu que les jaffas viennent pour tout faire sauter…
Et qui de ce fait, dans cet ultime acte de résistance, s’était probablement donné la mort.

Une vingtaine de minutes plus tard, le groupe de réfugié dirigé par Scorzi décida de faire une pause. Ils avaient contourné la citée par la forêt, faisant route vers le sud-ouest pour retrouver la porte des étoiles. Ils n’avaient aucune nouvelle de Rizzoli. Les autres militaires du groupe étaient plus loin derrière eux, mais d’après les nouvelles reçues par radio, il semblerait que le Colonel Thil ne s’en soit pas sorti. L’italien, qui s’en était tiré de justesse sur Abydos, n’avait pas eu autant de chance cette fois…
Elund s’était abaissé pour poser par terre la gamine qui s’était accrochée à son cou durant leur fuite. Elle n’arrêtait pas de le regarder avec interrogation et fascination à la fois. Elle n’avait pas de parents et les autres gens de son peuple ne s’intéressaient peu à elle. D’ailleurs, la plupart des réfugiés restaient solitaires, montrant très peu de cohésion et de solidarité entre eux.
Helena se rapprocha de l’homme avec qui elle avait eu une conversation au camp, celui qui l’avait conduit au bâtiment goa’uld comprenant la machine à expérience. Il lui parla un peu et ils échangèrent quelques mots. Scorzi vint à leur rencontre pour prendre part à la conversation.
L’homme chauve avait le visage un peu déformé, tailladé par-ci par-là et mal rasé. Son corps amaigri était faible. Sa main se tendit vers Franz, semblant demander quelque chose.
Les doigts tremblant, le regard de l’homme était fixé sur la gourde de l’archéologue. Franz ne le remarqua pas tout de suite mais quand il baissa la tête, il remarqua que cette gourde était en train de bouger, très légèrement, essayant de se détacher de son équipement. Et ce mouvement était dû au geste de la main et à la volonté de l’homme. C’était tout simplement surnaturel. Franz détacha sa gourde et fit comprendre à l’homme qu’il n’avait plus d’eau, qu’il avait déjà tout distribué à d’autres réfugiés.
L’inconnu sourit devant les explications de l’archéologue et marmonna quelques mots à Helena, lui faisant comprendre à son tour qu’il n’avait pas fais ça pour avoir de l’eau, mais pour leur montrer le résultat des expériences de leur Déesse Nirrti, et les conséquences de son passage dans l’abominable machine…
Jetant un regard partout autour de lui, Franz observa chaque réfugié. Chacun avait subi des modifications génétiques irréversibles. Ils étaient probablement tous dotés de super pouvoir de la sorte, mais trop faible pour être vraiment exploitables. La plupart de ces personnes étaient mourantes. Leur organisme luttait pour vivre mais leur pouvoir ne les sauverait pas…
Tout cela était le résultat des expériences ratées de Nirrti, qui avait profité de la liberté de ce peuple suite à la mort de Svarog pour les asservir et s’en servir comme cobaye, les sacrifiant tous jusqu’au dernier…

Pas loin de là, Marvin était toujours avec la petite fille, racontant tout et n’importe quoi. Rien qu’elle ne comprenne vraiment. Mais soudain, elle eut un hoquet de stupeur et bondit en arrière en criant. Le scientifique regarda par delà son épaule. Il vit une armure jaffa derrière lui et sursauta à son tour, tellement rapidement qu’il donna sans le vouloir un coup de coude dans la tête du jaffa qui se trouvait derrière lui. Un grognement se fit entendre de la part du géant guerrier.

« Maudit tau’ri ! » Se plaignit Abaddon, se massant le crâne.

« Faites un peu attention… Si vous pouviez diriger votre maladresse sur nos vrais ennemis, docteur Elund, cela arrangerait nos affaires ! »

Derrière lui apparurent le Sergent Becker et le soldat Jeller. Ils avaient des mines un peu abattues. Le Colonel Thil n’avait pas été le supérieur le plus aimé de tous, mais sa perte était déplorable, surtout dans une situation pareille.

Franz se rapprocha du groupe et leur expliqua les découvertes qu’il avait faites avec Helena. Ensemble, ils partagèrent leur vision des choses et racontèrent leur point de vue sur ce peuple, les expériences de Nirrti, le système d’alarme qui avait été enclenché lors de l’intrusion des terriens dans le camp… Autant de péripéties qui avaient dévié l’équipe de son objectif principal. La Citée Céleste n’avait plus aucun intérêt, il était temps de rentrer sur Terre, en sécurité. Marvin Elund fut le premier militant pour cette idée. Mais il fallait s’organiser et faire vite s’ils ne voulaient pas être rattrapés par l’armée jaffa…

Au hangar, Kate Rizzoli avait voulu faire redécoller le vaisseau mais les systèmes internes avaient à nouveau lâché suite à son atterrissage forcé. Elle dut apporter de nouvelles réparations mais les cristaux étaient déjà tous utilisés pour une tâche élémentaire et cela ne servirait à rien de les trafiquer. Elle avait besoin d’une source d’énergie, aussi infirme soit-elle, pour la diriger vers le système du Tel’tak et lui fournir la toute petite impulsion nécessaire pour le faire décoller. Elle réfléchit à ce qu’elle pouvait utiliser, fouillant le vaisseau sans rien trouver.
Puis soudain une idée lui vint alors qu’elle regardait à l’extérieur. Baissant la rampe arrière, elle vit le corps du jaffa sans vie un peu plus loin. Son arme était toujours là elle aussi.
Une lance jaffa n’était-elle pas alimentée par une petite source d’énergie ? Et celle-ci ne pouvait-elle pas être ce dernier regain d’énergie permettant au vaisseau de redémarrer ?
Son esprit scientifique fit tilt et elle se mit au travail, en espérant que les jaffas de Nirrti n’aient pas déjà massacré toute son équipe…

Plus tard, alors que le soleil commençait à tomber à l’horizon et que la porte des étoiles était silencieuse, une dizaine de jaffas était solidement positionné dans la zone pour défendre l’anneau des dieux, la seule issue possible pour les terriens s’ils voulaient espérer rentrer chez eux un jour. A environ trois cent mètres du chapaï, le Sergent Becker, qui était l’officier le plus gradé du groupe, pouvait observer la position de l’ennemie à travers ses jumelles. Elle en fit part au soldat Jeller, à Abaddon et à Franz Scorzi. Derrière eux, Elund et Gardner essayaient de préparer les réfugiés à ce qui allait se passer. Ou tout du moins, Helena en avertit tout le monde et les encouragea à faire un dernier effort. Marvin lui, était un peu seul dans son coin. Il transmettait sa nervosité au reste de l’équipe. Ils comptaient attaquer de front une position défensive ennemie pour atteindre la porte des étoiles. C’était une idée bien folle que d’aller au contact du danger, mais avaient-ils d’autres choix ? Ils ne pouvaient pas se cacher dans la forêt bien longtemps, d’autres jaffas les retrouveraient, beaucoup plus nombreux que ceux postés pour garder la porte des étoiles…
Certains pensaient que c’était une occasion idéale pour s’enfuir, avec la tombée de la nuit. D’autres hésitaient, pris de remords pour avoir laissés plein d’autres gens dans le camp de Nirrti, sans oublier Rizzoli qui ne donnait aucune nouvelle et qui avait du être piégée par l’ennemi.
S’ils décidaient d’agir maintenant, ils devaient s’organiser sur un plan pour accéder à la porte et neutraliser efficacement leurs ennemis, en ne laissant personne derrière eux cette fois…

Un cri de satisfaction retentit dans le hangar. La source d’alimentation récupérée dans la lance-serpent fut la dernière énergie utilisable pour la poussée des propulseurs, permettant au vaisseau de voler. Kate Rizzoli avait réussi son coup. Mais cela serait peut être son dernier vol et elle n’avait pas le droit à l’erreur. Assise aux commandes du vaisseau, elle se prépara à partir d’ici. Pour aller ou ? Pour quoi faire ? Seul l’avenir le dira. L’imprévisibilité de ce vaisseau collait bien avec l’improvisation de la scientifique, qui n’avait pas de plan précis en tête. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était d’aider son équipe, de tenter le tout pour le tout et d’essayer de s’enfuir de cet endroit. Si elle y arrivait grâce à ce vaisseau, par ses propres moyens, cela serait un véritable exploit.
Dans le cas contraire, ses chances de survies sur cette planète seraient fortement compromises…

[Une semaine pour rep Comme d’hab je vous laisse aller plus loin dans l’histoire si vous le sentez bien. N’hésitez pas à combler les moments flous et à bien développer selon votre point de vue… Si vous avez des questions, on sait jamais vu comment l’histoire commence à se tordre dans tous les sens , n’hésitez pas à me demander par MP ! Bon jeu…]

La radio ne donnais pas des nouvelles réjouissantes, les combats faisaient rage entre notre groupe et les jaffas de la déesse Niirti. Je ne pouvais pas m’inquiéter plus que cela pour le moment, il fallait tout d'abord que je remette la main sur le reste du groupe. Je courais dans la forêt, en essayant de vérifier où est ce que je mettais mes pieds mais dans une situation telle que celle là cela aurait été compliqué. Je ne saurais dire à quoi nous allions avoir à faire, nous étions coupé de notre porte de sortie par un régiment de jaffa avec quelques armes, des scientifiques non formé à une possible passe d'arme ainsi qu'un groupe de réfugiés.... Oui, nous étions dans la merde.

Mais finalement j'arrivais à mettre la main sur le groupe et les guida vers ce qui semblait être une petite clairière avec un petit ruisseau d'eau scintillant en son centre. Dans ce lieu qui semblait presque coupé de la réalité je pouvais arrêter le groupe un instant pour que l'on puisse se poser un instant pour reprendre notre souffle avant d'aller plus loin, et pour attendre le reste du groupe qui ne tarderait pas. SI j'analysais le chemin que nous avions pris je pouvais presque assurer que nous avions tourné étions en train de rentrer vers la porte des étoiles... Mais alors que nous n'avions aucune nouvelle des militaires, la radio nous fit part d'une terrible nouvelle. Nous entendions la fureur des combats, que ce soit à la radio ou de loin à cause du vent qui portait le bruit strident des armes en pleine action, mais jamais nous aurions pu deviner que c'était le colonel qui venait de mourir. Je ne pouvais pas dire que cette nouvelle de me faisait rien... Mais peut être que quelqu'un là haut m'avait entendu.. Bref de toute façons je ne pouvais pas me réjouir de la mort d'un homme, surtout dans une pareille situation.

Mais pour l'instant j'avais autre chose à faire, je voyais au loin Helena en train de parler avec un des réfugiés, il étant temps que j'ai une petite discussion avec un de ces gus là. Je ne savais pas trop pourquoi, mais quand j'en approchais certain je ressentais des choses étranges. Un sentiment que quelque chose ne tournait pas rond, d'après ce que disait Abaddon, et je ne savais pas si je pouvais m'y fier, ces gens là étaient des expériences de Niirti, nous ne pouvions pas les laisser ici, mais que leur avait elle fait ? Et c'est une foi dans la discussion avec Helena et l'homme que je compris ce qu'ils avaient subit... L'homme tendis la main vers moi, demandant du regard quelque chose, je ne savais pas trop quoi, du moins je ne réalisa pas tout de suite.... Je sentis quelque chose bouger, je portais donc mon regard sur la gourde et la vis bouger toute seule... Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment précis je n’eus qu'une réponse.

" Désolé, mais je n'ais plus d'eau pour le moment, pourquoi ne pas en prendre dans le ruisseau ?"

Mais je ne réalisa pas de suite ce qu'il venait de se passer, et une fois que je compris que cet homme possédait des pouvoirs psy j'ouvris grand les yeux sur sa situation. Le goa'uld avait fait mumuse avec leur code génétique et leurs cerveaux pour créer une nouvelle arme, une arme humaine profondément destructrice. Si ces gens, pour un peu qu'ils aient tous les mêmes pouvoirs, tombaient entre de mauvaises mains ils seraient capable de changer le cours d'une guerre.... Mais si nous pouvions tourner ces compétences à notre avantage. Le militaire qui était en moi voulait savoir si ces capacités pouvais nous servir, mais le scientifique et l'homme que j'étais ne pouvais pas accepter qu'un tel pouvoir soit utiliser, du fait de la manière dont il a pu être obtenu.... Dilemme intense...

Je vis au loin le reste du groupe revenir, je me dirigeais donc rapidement vers eux pour leur expliquer la situation, Becker devait prendre la main sur les opérations en cours et je pouvais l'aider dans sa prise de fonction car je pouvais lui fournir des informations capitales qui nous permettrait de nous en sortir... Sans doute. La jeune femme semblait épuisée, je ne sais pas si c'était à cause du combat ou si c'était moi qui me faisait des idées, mais en tout cas la mort du Colonel semblait avoir fait son effet.

Julia, on a un problème, ces gens possèdent des pouvoirs psy' je ne sais pas comment ça se fait mais l'un d'entre eux fait bouger les objets par la pensée... Je ne sais pas ce que Niirti à bien pu leur faire pour en arriver là mais elle y est arrivée..... Si je reviens sur notre situation géographique, nous avons fait un demi cercle et maintenant nous ne sommes plus très loin de la porte des étoiles.... Peut être qu'en se mettant en route maintenant on arrivera à atteindre la porte et à partir d'ici... Par contre je n'arrive pas à avoir des nouvelle de Rizzoli, tu en a toi ? On ne peut pas la laisser ici, et je pense que tu es de mon avis non ?

Qu'en à vous Abaddon, je vous tien responsable de la mort des nôtres, si vous nous aviez mis au courant de ce qui se tramait ici on y serait aller plus équipé bordel !

Que nous restait il à faire pour le moment ? Rien, nous passâmes une partie de la journée à tenter de se mettre d'accord sur un plan de sortie pour évacuer la plus grande partie des réfugiés et faire en sorte que le groupe s'en sorte indemne, je voulu me porter volontaire pour partir en exploration vers la porte des étoiles, mais il semblerait que ce ne fut pas ce que Julia décida... Maintenant c'était à elle de prendre les rênes du pouvoir... A elle de montrer de quoi elle était capable.

Les terriens aidèrent la trentaine de réfugiés à se relever. Ils leur annoncèrent qu’il fallait faire demi-tour, en quelque sorte, pour retourner jusqu’au hangar. C’est Helena qui dut traduire cette nouvelle et elle vit dans leurs yeux la peur, l’incompréhension même. Pourquoi s’être donné la peine de fuir si loin si c’était pour faire marche arrière et se rapprocher à nouveau du danger ? Les plus fragiles mentalement se mirent à pleurer, déçu et consterné, presque trahi par la confiance qu’ils avaient accordée à Helena. Mais ils n’avaient pas le choix, s’ils voulaient s’en sortir ils devaient faire confiance aux terriens. Ce choix ne plaisait pas non plus à Marvin Elund, qui commença à s’énerver et à traiter de tous les noms Julia pour sa décision.
Pour finir, c’est le pas lourd que tout le groupe se mit en route vers les hangars, bien aidé par le plan fourni lors du briefing, bien qu’il manquait de précision. Un long silence s’installa tandis qu’ils marchaient. Les gens n’osaient plus regarder ou se confier à Helena. Même si ce n’était pas elle qui avait donné l’ordre, la faute lui était rejetée. Elle avait été leur guide jusqu’à présent et avait représenté un moyen de survie. Maintenant, ils avaient l’impression de repartir vers la mort… Mais dans la tête du Sergent Becker, la décision avait été prise. Il était hors de question d’abandonner Kate Rizzoli.

La scientifique justement, commençait à survoler le territoire de la Citée Céleste à bord de son Tel’tak. Elle avait les mains agrippées sur les commandes, les bras tendues et le cœur s’emballant à toute vitesse au fur et à mesure qu’elle volait. De sa position aérienne, elle put voir l’immense champ de ruine qui constituait l’ancienne citée de Svarog. Des bâtiments ravagés et des nuages gris, voilà tout ce qui restait d’un empire qui avait chuté il y a quelques mois à peine. Mais alors qu’elle se dirigeait vers la porte des étoiles, des tirs à énergie touchèrent le vaisseau. N’étant pas assez expérimentée pour faire des manœuvres d’évitement, elle ne put que prier pour que les jaffas arrêtent de lui tirer dessus.
La coque commença à trembler, la partie arrière entachée de plusieurs trous et impacts. Au bout de quelques secondes, c’est la rampe arrière qui se détacha en plusieurs morceaux, laissant échapper un puissant courant d’air à l’intérieur du vaisseau. Le vent fit voler les cheveux de Kate en éclat, et petit à petit, elle perdit le commandement de l’appareil, qui piqua du nez vers la terre ferme.
Les jaffas en contrebas continuaient de lui tirer dessus, le vaisseau n’avançant pas à une grande vitesse, il était une cible idéale…

Un bruit strident attira l’attention de Julia, Franz et Marvin. Ils levèrent la tête vers les arbres et passant dans le ciel tel une comète en feu, ils aperçurent un vaisseau cargo en pleine chute qui allait bientôt s’écraser plus loin dans la forêt. Sa coque était en flammes et il laissait une épaisse fumée noire dans son sillage.
Le vaisseau continua sa route sur plusieurs centaines de mètres, la trajectoire en pente, sa coque percutant la cime de plusieurs arbres, avant de s’engouffrer dans les bois.
L’équipe entendit alors un immense bruit signalant qu’il s’était écrasé. Avec une énorme appréhension concernant Rizzoli, Becker décida d’aller à la rencontre de l’épave avec Franz, Jeller et Abaddon, les autres restant à l’écart au cas où la situation tournerait mal…

Ils parcourent une courte distance mais cela prit du temps car il n’était pas facile de s’aventurer à travers la forêt. Il n’y avait pas de sentier ou de chemin naturel. Il fallait couper à travers les buissons, contourner une fosse remplie d’eau et de boue, se repérer pour ne pas se perdre et se tromper de direction… Heureusement, un nuage de fumée sombre s’élevait du point d’impact. Julia donna des ordres de prudence à l’équipe qui l’a suivait et ils se rapprochèrent petit à petit, faisant attention aux alentours. Quand ils arrivèrent, ils virent le vaisseau cargo qui était celui du hangar, complètement avachi sur la terre ferme. Dans sa chute, il avait percuté un arbre qui s’était effondré de tout son long sur le poste de pilotage. La rampe arrière ayant disparue, ils purent jeter un œil à l’intérieur. Plusieurs circuits étaient grillés et le panneau de commande avait complètement sauté, les cristaux d’énergie pulvérisés en milles morceaux.
Becker entra à l’intérieur avec Scorzi. Ils s’approchèrent du siège du pilote et virent le tronc d’arbre qui s’était écrasé dessus. Et là, entre le tronc et la paroi interne, se trouvait Kate Rizzoli.
La jeune femme était à demi-consciente. L’un de ses bras était coincé en dessous d’elle, l’autre était au dessus, posé sur le tronc d’arbre. Quelques filets de sang s’échappaient de sa bouche et de ses tempes. Heureusement, elle avait réussi à se dégager du siège avant que l’arbre ne vienne tout aplatir et son corps n’était donc pas été écrasé, juste fragiliser par les impacts. Elle se retrouvait coincée et elle allait avoir besoin d’un coup de main pour se dégager de là en douceur…

Helena et Marvin étaient restés avec les réfugiés, à l’écart du crash. Ils ne savaient pas ce qu’il se passait et tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était d’attendre tranquillement que les autres reviennent. Mais soudain, l’une des personne du groupe se leva, ses mains accrochées à sa pauvre tunique grise comme s’il avait peur de la perdre. L’homme était aveugle, ses yeux transformés en deux globes blancs privés de rétines depuis son passage dans la machine de Nirrti. Dans sa langue d’origine, il demanda à tout le monde de se taire et d’écouter. Les terriens firent de même mais n’entendirent rien de particulier. Seul l’homme pouvait entendre de son ouïe fine et améliorée par les expériences. Il se tourna alors vers Gardner et lui dit dans sa langue natale :

« Les anges arrivent pour vos amis… Ils seront bientôt là. »

Il en était certain, il pouvait les entendre d’ici. Plusieurs jaffas se dirigeaient vers le lieu du crash et peu de temps après, les premiers tirs résonnèrent dans la forêt, entendus par tout le monde cette fois…

Dans le Tel’tak, la situation commençait à être urgente. Julia et Franz aidait Kate à sortir de son étroite position, en faisant bien attention de ne pas lui faire trop de mal au bras qui était coincé sous elle, et qu’elle n’arrivait plus à bouger. Mais dehors, des tirs se faisaient entendre. Abaddon et le soldat Jeller faisaient feu sur des jaffas qui les encerclaient. Par radio, Jeller annonça qu’il était à couvert mais que l’arrière du vaisseau était accessible par l’ennemi. Juste à ce moment là, un jaffa de Nirrti arriva en courant et alors qu’il voulut se cacher, il fut surpris par la présence des tau’ris à l’intérieur du cargo. Ni une ni deux, Scorzi s’était retourné et lui avait collé une bastos en pleine tête. Un autre jaffa suivit mais il lui régla aussi son compte.
Par radio toujours, Jeller signala qu’Abaddon avait été touché. La bataille semblait pencher vers les jaffas ennemis, qui étaient en surnombres.
Kate finit enfin par se dégager de là, mais son corps était encore trop fragile pour pouvoir bouger et surtout, combattre. Julia et Franz durent la laisser pour pouvoir défendre leur position, d’autres jaffas arrivant par l’entrée arrière et prévenus cette fois-ci de la présence des tau’ris. Un tir frôla d’ailleurs Franz, tellement près qu’il lui brûla l’épaule. Solidement positionnés, lui et Becker repoussèrent les assauts des jaffas.
A l’extérieur, le soldat Jeller s’était réfugié dans un cratère causé quelques instants plus tôt par une grenade. Il s’y engouffra, suivit d’Abaddon qui avait perdu sa lance sur le champ de bataille. Il se tenait l’épaule droite, là où il avait été touché.
Jeller était en train de recharger quand un jaffa sauta dans le trou, retombant sur lui et lui assénant plusieurs coups. Heureusement pour lui, Abaddon le débarrassa de son agresseur en l’agrippant par derrière et en lui brisant le cou d’un geste propre. Deux autres jaffas surplombèrent leur position, leurs lances pointées vers les deux captifs. L’un d’eux était sur le point d’exécuter le soldat Jeller quand soudain, il se tordit de douleur et s’écrasa au sol. Le jaffa restant se retourna et vit Helena Gardner derrière lui. Il lui lança une insulte en goa’uld et s’apprêta à lui tirer dessus mais cette fois-ci, c’est Marvin Elund qui arriva à temps. Le scientifique, sans faire exprès, était sorti des buissons avec l’arme d’Abaddon qu’il avait récupéré en chemin, et avait glissé dans un terrain boueux. Nul ne savait s’il avait voulu vraiment tirer ou pas, mais suite à cette glissade, son doigt déclencha un tir de la lance qui vint s’écraser aux pieds du jaffa ennemi, lui coupant net les jambes dans un craquement effroyable. Celui tomba par terre, son corps séparé de tout ce qui avait pu se trouver sous son bassin, et hurlant de douleur. Derrière le scientifique à l’égo surdimensionné, les refugiés apparaissaient et assistaient à la scène. La petite fille était là elle aussi, à côté de lui.
Abaddon remonta le cratère et sortit son couteau, mettant fin aux douleurs du jaffa ennemi. Il regarda ensuite Helena, puis Marvin, leur adressant un signe de tête reconnaissant.

« Merci, vous arrivez à temps… Maintenant vous voulez bien rendre mon arme, Elund ? »

La petite fille à côté du scientifique leva alors la tête pour regarder celui avec qui elle s’était liée d’amitié durant leur fuite. Elle prononça ensuite un mot, qui était un nom, plusieurs fois.

« Elund… Elund… »

Oui, c’était bien son nom. Et à force de le répéter, d’autres réfugiés commencèrent à le reprendre, découvrant le nom d’un de ceux qui avait éliminé un ange, comme s’il s’agissait d’une révélation. Petit à petit, ils commencèrent à entourer Marvin et son nom fut acclamé, reprit plusieurs fois comme un refrain victorieux.

« Elund ! Elund ! Elund ! Elund ! »

Certains levaient le poing vers le haut, d’autres venaient pour lui embrasser la main. Ils avaient été témoins de la chute d’un ange par la main de cet homme. Il était comme un dieu à leurs yeux. Et alors que Marvin était ovationné, cette scène surréaliste se déroulait sous les yeux dépités de ses collègues…

A l’intérieur du Tel’tak, les tirs avaient cessé. Julia et Franz avaient repoussé l’assaut et Helena prévint par radio que le danger avait été écarté. Ils pouvaient d’ailleurs entendre des voix plus loin à l’extérieur du vaisseau, sans pour autant comprendre ce qu’elles disaient.
Mais alors qu’ils croyaient que tout était terminé, un jaffa entra par l’avant du Tel’tak, bien aidé par la brèche provoquée par le tronc d’arbre. Armé d’un couteau, il empoigna Kate par les épaules et la plaça devant lui, la lame sous la gorge.

« Kel’Mak Tauri ! »

La lame appuya un peu plus contre la peau de Kate, qui ne pouvait pas se dégager de l’emprise de son ravisseur. De plus à cette distance, Franz et Julia ne pouvaient espérer agir sans prendre le risque de blesser mortellement la scientifique.

« Kree’tall !! »

Le jaffa perdant patience, il allait commencer à égorger la jeune femme quand soudain, sa main fit le geste inverse. Et c’est tout son poignet qui commença à trembler. La lame s’éloigna de la chaire de Rizzoli et s’échappa de ses doigts, tombant par terre.
Puis le jaffa recula, relâchant la terrienne, et commença à s’élever dans les airs à plusieurs centimètres du sol.
Derrière Franz et Julia, à l’entrée arrière du vaisseau, Gardner se tenait là avec le réfugié doté de télékinésie. L’homme suait et sa main était prise de spasme, mais il aurait la force de caractère pour aller jusqu’au bout de son acte.
Le jaffa porta ses mains à sa gorge quand il sentit sa pomme d’Adam se nouer et s’écraser contre son œsophage. Puis il y crut un léger bruit de craquement et le jaffa s’effondra au sol, mort.
Un tel geste avait demandé beaucoup de force et de concentration au réfugié. Il n’eut pas le temps d’apprécier le résultat de son geste qu’il tomba dans les bras d’Helena, la vie s’échappant de son corps. Il marmonna quelques mots de remerciements avant de lever les yeux vers le ciel, le regard perdu.
Il était si fatigué… Enfin, il allait pouvoir se reposer et en finir avec cette misérable vie.
Quelques secondes plus tard, son cœur cessa de battre.

Kate Rizzoli affaiblie, elle fut portée par Franz. Elle était encore un peu dans les vapes mais reprenait peu à peu conscience, réalisant ce qu’il s’était passé. Son bras lui faisait terriblement mal et elle ne pouvait pas le bouger.
Abaddon arriva à son tour au vaisseau, épuisé lui-aussi par sa blessure à l’épaule.

« Tout le monde est en vie ? » Puis il ajouta :

« On ne devrait pas s’attarder ici… On n’est pas loin du chapaï et l’accès est libre. Les jaffas qui la gardaient sont tous venus, et apparemment, ils ont tous péri. » Dit-il en observant les cadavres qui avaient tenté de forcer le passage.

C’était peut être là leur unique chance de s’enfuir avant que d’autres jaffas n’arrivent n’arrivent…
Ils sortirent du vaisseau et Becker suivit Abaddon pour vérifier de ses propres yeux que la porte des étoiles n’était plus gardée. Et alors qu’elle observait avec ses jumelles, un son provenant d’un cor jaffa résonna au loin derrière eux. Un guerrier de Nirrti avait du fuir le combat et prévenir les jaffas qui étaient restés au camp.
Les renforts ennemis n’allaient pas tarder à arriver sur les lieux…

[Une semaine pour rep ]

Kate n'avait aucune expérience de pilotage, mais elle y arrivait, bien que c'était difficile. Son cerveau assimilait au fur et à mesure le contrôle du vaisseau et elle essayait d'être bien coordonnée. Ce n'était pas une mince affaire, surtout qu'elle devait à la fois regarder où elle allait et elle devait garder un œil aussi sur ses main. Quelques fois, le vaisseau chancelait un peu à gauche ou un peu à droite. La jeune femme était tendue et essayait de mettre au point un plan pour aider ses collègues.

De là-haut, la jeune scientifique voyait les ruines de la Cité. C'était encore pire que quand on voyait les dégâts au sol. D'en haut, on pouvait voir la vraie étendue de cette cité et le carnage total qui s'était produit. Le truc c'était que depuis qu'ils étaient sur cette planète, ils n'avaient pas eu de réponses sur qui avait perpétré ce démolissage. Les ordres venaient d'un groupe de personne ou d'une personne bien précise, mais qui ? Bon, ce n'était pas le champs de compétence, mais Kate avait comprit qu'en travaillant au SGC, on devait sortir de son champ de compétence. La preuve, elle pilotait un cargo Goa'uld !

Son sens de l'orientation était bien développé pour qu'elle retrouve le campement et la porte des étoiles. Kate prit cette direction, mais soudain elle entendit des tirs contre la coque du vaisseau. Lorsqu'elle regarda en bas, elle vit les jaffas qui tiraient sur elle. La jeune femme tenta d'activer les boucliers, mais elle réalisa après qu'elle avait dû utiliser les cristaux qui alimentaient les boucliers pour autre chose. La seule chose quelle pouvait faire maintenant était de subir les tirs d'énergie sur l'appareil. Le cargo rafistolé, elle ne pouvait pas le pousser à puissance maximum. Sa seule chance était que le vaisseau tienne et qu'elle se rende en un seul morceau au campement.

Soudainement, la rampe arrière se détacha et un vent fort fit basculer la jeune femme. Elle tomba, mais se rattrapa en s'agrippant au siège du pilote. Elle sentit alors l'appareil piquer du nez, mais elle ne pouvait rien faire de plus maintenant. Si elle lâchait, elle allait être éjectée par l'arrière quoi qu’avec l'écrasement, elle n'aurait pas plus de chance finalement ... La suite se déroula tellement rapide que la jeune femme n'eut pas le temps de réaliser ce qui allait se passer que l'engin s'écrasa dans la forêt. La jeune femme sentit une forte douleur un court instant puis perdit conscience.

Il dû se passer quelques bonnes minutes avant que la jeune femme ouvre les yeux, mais elle fut un peu déboussolée. Ce qui la marqua en premier fut son mal de crâne. Lorsqu'elle porta sa main à sa tempe, elle vit qu'elle saignait. En effet, sa chute lui avait laissé l'arcade sourcilière ouverte et le coin de la lèvre fendue, ainsi que quelques autres égratignures.

Kate entendit des pas dans le vaisseau et elle eut peur que ce soit des jaffas qui étaient venus pour s'assurer qu'elle était morte. quel ne fut pas son soulagement quand elle reconnut le Sergent Becker et le Professeur Scorzi. Elle était un peu coincée et lorsqu'elle voulut se sonner une impulsion avec son bras sous elle, la scientifique poussa un cri de douleur. Son bras lui faisait un mal de chien. Il devait être cassé ou un truc du genre. Elle ne pouvait pas le bouger. Elle laissa tomber l'idée de se relever seule.

Je ne ... je ne peux pas bouger mon ... mon bras ...

Une chance que la militaire et l'archéologue étaient là pour lui donner un coup de main. Seulement, ca ne s'arrêtait pas là, les ennuis arrivaient ... Adossée contre la paroi, elle essayait de se remettre de ses émotions. Elle venait de frôler la mort après tout et sa tête continuait de tourner dans tout les sens. Elle essayait de reprendre ses esprits alors que Franz et Julia eut se démenaient pour repousser l'ennemi. Kate aurait aimé les aider, mais elle était trop faible et pouvait à peine garder la tête levée. Ce gout ferreux du sang dans sa bouche lui donnait également le haut le coeur. En résumé, ce n'était vraiment pas chouette pour elle.

Alors qu'elle pensait avoir eut sa dose d'adrénaline pour le restant de sa vie, la jeune astrophysicienne fut l'otage d'un jaffa et elle sentit le contact su métal froid contre sa gorge. Elle n'osait même pas déglutir. Kate sentait qu'il allait lui trancher la gorge bientôt. Déjà elle avait la sensation du filet de sang sur son coup. Trop faible pour se défaire, elle regardait les deux militaires dans les yeux. S'ils n'avaient pas encore tirer, c'est qu'il y avait une bonne raison et elle connaissait cette raison ...

Faites ... le ....

Elle inspira et ferma les yeux. Au moins ce serait rapide ...Elle attendit ... 10 secondes .... 20 secondes .... 30 secondes ... Aucun n'avait encore tiré. Puis, elle sentit qu'on la relachait. Kate ouvrit les yeux et assista au phénomène de télékinésie. Elle avait frolé la mort une deuxième fois ... Elle commencait à croire qu'elle était comme les chats, elle avait neuf vies ...

Ses muscles se détendirent et elle retrouva sa respiration normale.

Je voulais ... vous aider ... J'avais réussi à conduire le Tel'tak, mais... mais j'ai perdu la maitrise ... Je suis désolée ...

Elle était d'accord avec Abaddon, il fallait partir, mais elle ne pouvait pas se déplacer. Scorzi dû la porter et Kate s'excusa fortement à ce dernier d'être un poids pour lui.