Colorado Springs. Une ville peuplée d'environ 360000 personnes. Une belle ville avec de beaux pavillons, située à 9km du SGC seulement. Le 4x4 du Pentagone réquisitionné par Alicia, Fanny et le Lieutenant Hasley, venait de dépasser le panneau d'entrée de ville. Au volant du véhicule se trouvait un homme de confiance, coéquipier de Hasley. Ce dernier était sur le siège passager avant, à pianoter sur les claviers de son ordinateur portable, à la recherche d'une adresse depuis leur sortie du parking du SGC.
Et il l'avait trouvée.

« L’État a des réserves secrètes de médicaments constituées pour faire face à des crises majeures comme une guerre, des attentats ou des pandémies. » Fit le Lieutenant aux deux passagères à l'arrière du véhicule. Le Docteur Mclaine et le Sous-lieutenant Johansen avaient été désignées par le médecin chef du SGC pour récupérer un maximum de médicaments.

« C'est un stock qui ne doit pas être soumis aux aléas du marché. Ils sont regroupés dans des organismes secrets défense. Ces endroits sont rares et éparpillés dans notre pays mais fort heureusement, Colorado Springs en possède un... Veuillez continuer tout droit le long de l’avenue, mon cher William. » Dit-il ensuite au conducteur qui mit le gyrophare sur le toit du véhicule pour griller un feu qui passait du orange au rouge.

A l'arrière, Alicia et Fanny pouvaient observer la vie s'écouler tranquillement, sans se soucier de la menace qui pesait sur la planète entière. Dehors, sur le trottoir, des enfants jouaient et des couples se promenaient tout du long avec des poussettes, sous le regard bienveillant ou méfiant des personnes âgées postées devant la fenêtre de leur salon. Bref, la vie semblait complètement décalée entre ici et le SGC. Cela faisait étrange de savoir que d'ici une dizaine d'heures, peut être que tout ça serait perdu. Le code de la route ne servirait plus à rien quand les rues seraient bondées de jaffas marchant au pas. Les portes et fenêtres des maisons, même si elles étaient verrouillées ou barricadées, ne résisteraient pas une seconde à un tir de bombardier goa'uld.
Au bout de quelques minutes et bien guidés par l’itinéraire fourni par le Lieutenant Loïc Hasley., ils arrivèrent à destination. C'était un coin tranquille. Vu de la rue, c'était une belle pharmacie. Mais ils passèrent à l'arrière par un petit chemin et arrivèrent par le côté campagnard, où les champs s'étendaient à perte de vue et définissaient la frontière de la ville. La 4x4 se gara près des grillages qui séparaient les bâtiments des champs, devant des hangars qui semblaient fermés et abandonnés.

« C'est ouvert. Je viens de déverrouiller les portes. » Fit le Lieutenant Hasley en relevant la tête de son écran d'ordinateur. L'homme vivait de l'informatique et cela rendait les choses actuelles plus faciles et rapides.

Il prit son ordi sous son bras et partit avec Alicia et Fanny jusqu'aux portes du hangar du milieu. Ils étaient tous les trois équipés d'un grand panier. D'une simple pression sur la poignée, l'ouverture se déplia vers le haut, ouvrant le passage vers des centaines d'étagères parallèles baignées dans l'immense obscurité du hangar.

« Au plus à droite ce sont les remèdes répondant à une attaque bactériologique, inutile de perdre du temps à regarder dans cette partie. Au centre, des antibios, anesthésiques, morphines... Dans les rangées les plus à gauche on peut trouver du matériel de chirurgie et autres outils médicaux. Je vous laisse, je vais essayer de trouver les disjoncteurs, il fait sombre ici. »

Le Lieutenant donna une lampe torche aux deux jeunes femmes et en garda une pour lui. Il partit dans une direction opposée alors que Fanny et Alicia se demandèrent quoi prendre exactement. La réponse était simple.

« Prenez tout ce que vous pouvez qui pourrait nous être utile. On doit remplir le véhicule jusqu'au moindre recoin. »

Ainsi, ils se dispersèrent avec leur panier pour faire leur petite course.

Au bout de quelques minutes, Alicia perdit de vue Fanny qui était dans un autre rayon. Elle était seule, le calme complet régnait et cela pouvait être déstabilisant. Elle remplit son panier, fouillant avec une lampe torche pour avoir de la lumière sur les objets qu'elle prenait.
Cela faisait quelques minutes qu'elle était là et pas un bruit suspect. Pas un son qui laissait entendre que ses collègues étaient proches.
Une mauvaise appréhension s'empara d'elle. Le silence était trop calme. Un silence de mort, de danger qui guettait. Elle était militaire et possédait cet instinct de survie qui pouvait la prévenir d'une éventuelle menace. Elle posa alors son panier et mit une main sur son arme de poing pour la sortir.
Trop tard. Une voix s'éleva de la pénombre.

« La belle est si nerveuse... » Dit un homme en sortant de la pénombre. « Qu'elle pourrait tuer un allié dans le noir. »

Elle ne fit rien de stupide, remarquant tout de suite grâce au faisceau de sa lampe torche que l'homme était armé, un 9mm tenu en main au niveau de la taille et pointé dans sa direction. Vêtu d'une chemise noire et d'un pantalon gris, l'homme s'immobilisa, son visage à moitié dans l'ombre.

« Oh, n'ayez crainte, je ne compte pas m'en servir. » Dit-il en jetant un œil sur son arme. « A moins que vous ne fassiez quelque chose de fâcheux... C'est juste de la prévention. Je vous connais, Sous-lieutenant Johansen, et je sais que vous n'êtes pas stupide. Allons, faites comme si je n'étais pas là et continuez là où vous vous étiez arrêté. »

Voyant qu'elle était réticente, il insista, la voix plus ferme.

« Continuez. »

Elle n'avait pas d'autre choix que de prendre son panier et continuer à le remplir. L'homme en profita pour parler.

« Qui suis-je ? Un potentiel ami... C'est simple. Je veux juste des réponses... Il y a trois jours, le SGC entrait en quarantaine pour un incident interne. Depuis, une équipe venue tout droit du Pentagone et envoyée par le Président lui-même, a installé son QG dans votre base. Eh oui, mon organisation est très bien informée... Cependant, aucune information de plus n'a filtrée depuis que le SGC s'est renfermé sur lui-même... Cela a duré 72 heures jusqu'au jour où une jeune médecin et un sous-officier de l'armée spécialisé en chirurgie ne soient envoyés en dehors de la base pour venir jusqu'ici... Le SGC prépare-t-il une petite guerre, Sous-lieutenant ? »

L'homme voulait des réponses. Il était déterminé.

« Je sais que le NID et le SGC n'ont que rarement entretenu de bons termes. Mais nous avons des intérêts communs, la protection de la Terre entre autre... Dites moi un peu, que prépare le SGC qui mérite autant d'effort de discrétion et du prudence ? »

Plus loin dans l'immense hangar se trouvait Mclaine, en train d'amasser un maximum de choses. Le moindre petit bruit qu'elle faisait était une perturbation qui venait déranger le silence des lieux. Les médicaments stockés étaient nombreux, mais parfois, ils avaient passé leur date de péremption. Elle commença à remplir son panier. Pour remplir le 4x4, plusieurs allers-retours en panier seraient nécessaires. Une fois fait, elle partit dehors. Plus loin, elle entendit des voix, sûrement Hasley et Johansen. Cela fut confirmé quand elle arriva à la voiture et qu'elle ne vit ni l'un, ni l'autre. Le conducteur était resté assis. L'homme écoutait la radio. Elle put commencer a ranger dans le 4x4 les affaires qu'elle avait récupérées, encore étonné de voir autant de chose stockées dans cet endroit secret.

Sur la route, Alicia regarda par les vitres de la voiture pour se rendre compte que les gens de la ville n'avaient aucune idée de la menace qui planait sur leurs foyers. Et ce devait être le même scénario pour tout le reste de la Terre. S'ils savaient ce qui se préparait au fin fond des autres galaxies, les enfants ne seraient pas là à jouer dehors comme si la vie allait bien et les adultes discuter entre eux de choses bien banales. Alicia eut un pincement au coeur en pensant que s'ils n'arrivaient pas à bien faire leur travail, c'était tout ces pauvres gens innocents qui allaient payer ...

Le chemin ne fut pas très long heureusement et ils arrivèrent à un hangar que le Lieutenant Hasley déverouilla. Lorsque Alicia vit les étagères pleines de petits flacons ou autre matériel, elle resta surprise. et dire qu'il fallait se battre parfois dans les hôpitaux pour ne pas manquer de stock ... L'homme leur donna des indications et la sous-lieutenant se tourna vers Fanny.

Occupez-vous des stocks de médicaments tout le reste, je vais m'occuper du matériel de chirurgie.

Après tout c'était sa spécialité alors elle savait exactement ce qu'elle avait besoin en quantité industrielle ! Elle commença donc à faire le tour des étagères, remplissant son panier puis au bout d'un moment, elle se concentra plus sur les alentours. Pas un bruit ... étrange ... Elle regarda aux alentours avec sa lampe de poche et ne vit ni Fanny ni le Lieutenant Hasley ... Doucement, elle déposa son panier et mit sa main sur son arme de poing, prête à dégainer, elle avait une très mauvaise appréhension. C'est à ce moment qu'elle entendit un pas et une voix s'élever dans la pénombre. Elle tourna sa lampe de poche et y vit un homme armé. Elle n'aurait pas le temps de dégainer alors mieux valait laisser tomber ce plan.

Elle n'avait aucune idée de qui il s'agissait, mais l'homme la connaissait. Qui pouvait-il bien être ? Alicia ne fit aucun mouvement quand il lui donna l'ordre de continuer, mais la deuxième fois, elle reprit son panier et marcha dans l'allée continuant de prendre du matériel. Avec un flingue pointé dans le dos, elle était un peu moins sûre d'elle ...

Vous l'avez dit vous-même, je ne suis pas stupide ... Je ne donnerai aucune information à un homme qui pointe un arme sur moi, même si ma vie en dépendait et encore moins à un homme qui travaille pour le NID.

Alicia connaissait les tensions entre les deux organisations alors elle n'allait pas dire un mot sur les opérations secrètes du SGC.

Et puis je n'ai aucune garantie que vous êtes un allié, alors si vous vous tentez quelque chose de stupide, je serai forcée de vous abattre et je n'aurai aucun problème avec cela.

Si vous n'êtes pas en mesure de savoir ce que vous voulez, c'est qu'il n'y a aucune raison que vous soyez au courant des activités militaires du SGC. Je vous conseille de me laisser tranquille ou cela finira mal ...

Pendant le trajet Fanny fut silencieuse profitant du paysage, le calme avant la tempête, quoi, en arrivant à Colorado Springs Fanny ne put s'empêcher de penser à Chris et leurs bastons dans un fameux bar de cette ville. Mais son regard s'assombri quand elle vit les gens autour d'eux continuant leur train train quotidien sans savoir la menace grandissante qui profilait à l'horizon.

*Quoique s'ils savaient ce qu'il se prépare ce serait l'apocalypse dehors.*

Une fois arrivée dans le hangar Fanny fut impressionné par le stock de médicaments elle ne put s'empêcher de dire oubliant momentanément la menace goaul'd qui planait à l'horizon.

"Des stocks comme cela devraient être envoyé dans les pays ou il y en a besoin et ou les gens ne peuvent pas être soignés faute de moyens au lieu de périmer dans des stocks pareils. Mais bon ce n'est pas moi qui fait le monde."

Alors qu'elle se demandait par ou commencer Alicia lui donna sa partie à chercher. Fanny lui répondit

"Ok on va faire comme ça bon shopping et à toute à l'heure"

Fanny prit la direction centrale pour chercher les médicaments en prenant bien soin de prendre deux paniers pour mettre les médicaments dedans, et alla faire son "marché", en voyant certaines des dates de péremption dépassées elle ne put s'empêcher de penser.

*tsiii tsiii en plus ils ne sont pas foutu de férifier leurs stocks!!! de l'argent foutu en l'air!!!!! Si au moins ils contrôlaient les dates et offrir à un organisme ce qui va se périmer au bout de deux mois*

Elle pensait encore une fois en tant que médecin mais elle ne pouvait pas s'en empêcher même si la planète terre risquait d'être détruite. Elle dut faire beaucoup d'aller et retour pour remplir la voiture et avait l'impression que ses bras s'allongeaient au fur et a mesure des voyages. Une fois le dernier voyage alors qu'elle se dégourdissait un peu les bras elle entendit des voix qui parlait mais comme Hasley et Alicia n'étaient pas encore de retour à la voiture elle pensait que c'était eux, alors elle entreprit de ranger la voiture en regardant d'un regard noir le chauffeur qui écoutait de la musique au lieu de lui filer un coup de main. Elle allait le lui demander quand le pensa qu'il risquait plus de la gêner dans son rangement, elle lui demanda toutefois.

"Vous avez vu les deux autres? ils devraient être de retour maintenant. Vous les avez vu?"

*Au lieu que de rester là à rien foutre pendant qu'on se casse le c*l à porter des trucs lourds.*

« Vous avez raison. Mon arme est inutile à présent. » Il rengaina son 9mm dans un holster qu'elle ne put voir, étant donné l'obscurité omniprésente des lieux. Mais il laissa sans doute la main dessus.

« Ceci était plus uns garantie qu'une nécessité... Vous savez très bien que si j'en avais pas, vous m'auriez visé avec la votre puis mis en arrestation. Peut être même vous auriez tiré... »

L'homme se plaça contre l'une des étagère, à regarder le Sous-lieutenant Johansen en pleine récolte de matériel et produits de chirurgie.

« Depuis quand le SGC est-il en pénurie de matériel médical ? C'est quelque chose d'étonnant. » Un sourire vint éclairer son visage dans le noir. Il ne bougeait plus, immobile alors qu'Alicia devait pousser des cartons, ou en retirer, pour avoir accès à ceux qui étaient cachés dans le fond.

« Je viens à vous parce que vous êtes l'une des seules personnes à être sortie du SGC depuis ces derniers jours... Vous croyez que le SGC est un lieu sûr ? Prenez Menchu Narah par exemple... Vous lui faites confiance ? C'est un français qui a travaillé pendant des années pour une organisation criminelle, avec des méthodes pas très jolies... Vous pensez pouvoir faire confiance à l'officier supérieur, et à son équipe, venus tout droit du Pentagone ? Tous ces officiers militaires qui étaient au courant de la prise de pouvoir d'Andy Riedel à la tête du SGC et qui n'ont pas bougé le moindre petit doigt... Vous pensez pouvoir faire confiance à n'importe quelle personne au SGC, que ce soit le garde à l'entrée, le cuisinier du mess ou bien encore, l'infirmière qui vérifie les constantes du Général O'Neill... Vous savez, le SGC a toujours disposé de moyens disproportionnés pour ce qu'ils en font. Détenir la Porte des Etoiles est un pouvoir énorme, trop pour être utilisé à bon escient par un français sanguinaire et mercenaire, un technocrate du Pentagone ou un Général borgne et boiteux qui a perdu sa famille à cause de son job. Le SGC a besoin d'aide et a besoin d'être encadré, soutenu... »

Il s'éclaircit la voix, parlant plus bas pour être sûr de ne pas être repéré et pour lui permettre de garder une oreille sur l'environnement alentour. L'homme ne voulait pas attirer l'attention sur lui.

« Une autre sorte de pouvoir est détenu par mon organisation : le savoir. Le savoir, s'il est dosé et bien entretenu, peut dérégler les plus grandes mécaniques de notre monde... Allons, Sous-lieutenant. Je ne suis pas de ceux qui ont voulu prendre le SGC par la force. Mais la combinaison de nos deux organisations pourrait être bénéfique. Le SGC pourrait se renforcer grâce à nous. Mais pour cela, il nous faut des informations... Il faut nous faire confiance... Et surtout, vous ne pouvez préparer quelque chose dans l'ombre de la planète, agissant sur le sort de milliard de personnes. Prenez vous cette responsabilité, Sous-lieutenant Johansen ? … Dites moi, que prépare votre base en ce moment même qui mérite tant d'efforts de discrétion ? Vous savez, rien ne vous le coûtera de nous en parler. Cela ne fera que soulager mes supérieurs de ce silence pesant. Il suffit de me dire et vous pourrez repartir tranquillement, sans parler à personne de notre petit entretien... »

Soudain, les spots lumineux s'allumèrent dans tout le hangar, clignotant dans un premier temps avant d'éclairer toute la surface des rayons, rendant insignifiant le pauvre faisceau lumineux qui sortait de la lampe torche d'Alicia. Elle put alors voir son visage : tête plutôt ronde, une barbe en collier légèrement bouclée et des yeux verts et rieurs. Il était plus petit que Johansen et son arme était bien rangée, bien qu'il gardait la main non loin de celle-ci.
Il resta immobile malgré le retour de la lumière, impatient d'avoir le verdict de la jeune femme.


En dehors du hangar, Mclaine demanda au chauffeur s'il avait vu Hasley et Johansen. L'homme tourna lentement la tête, mâchouillant son chewing-gum avec la bouche grande ouverte.

« Nan, pas vu. » Il regarda devant lui avant de tourner la tête à nouveau, apercevant le regard noir du docteur envers sa personne.

« Quoi ? Y a un problème, doc' ? »

L'homme semblait plus intéressé par la musique de la radio que par ce qu'il se passait ici. Peut être était-ce un effet secondaire de l'invasion qui se préparait. L'homme se savait condamner et il n'avait nullement envi d'être ici pour vivre ses dernières heures.

le Lieutenant Hasley revint vers le véhicule peu de temps après. Entre temps, Mclaine échangea avec le chauffeur de manière plutôt musclée en terme de langage. Le Lieutenant le remarqua en arrivant.

« J'ai remis le courant ! On y verra plus clair à l'intérieur... Vous avez déjà terminé Mclaine ? Beau boulot ! »

Voyant que le docteur s'éloignait avec la mine sévère et le chauffeur soupirer au volant de son véhicule, Loïc Hasley demanda :

« Que se passe-t-il ? Un soucis ? »

« Juste la doc qui est tendue comme un string. Sinon tout baigne pour moi. »

Cette provocation ne manqua pas de faire réagir Fanny qui s'en prit à nouveau au chauffeur, n'étant pas du genre à se laisser écraser. Puis Hasley finit par couper court à tout ça :

« Eh du calme ! C'est pas le moment de s'engueuler ! On a du pain sur la planche alors stoppez ça... Si vous n'êtes pas capable de travailler ensemble, comment vous ferez quand les goa'ulds débarqueront ?! »

« Mais Lieutenant... » Protesta le chauffeur avant d'être à nouveau coupé.

« Fermez-la ! Vous en particulier, Soldat. Laissez le docteur faire son travail. Et si elle a besoin de vous, vous lui obéissez. Nous sommes à leur service. Un mot de plus et vous reviendrez à pied à Cheyenne Mountain. »  

Le chauffeur voulut répliquer, comme si l'idée ne lui était pas si déplaisante que ça. Si jamais on lui ordonnait de rentrer à pied, il irait en ville plutôt, boire une bonne bière et peut être même se payer une prostituée. En bref, profiter de la vie à fond tant qu'il était encore temps. Mais il se résolut à obéir et à étouffer ses jurons dans sa veste.

Hasley quitta l'avant du véhicule et analysa rapidement ce qu'avait ramené Mclaine. Il lui faisait confiance, elle savait ce qu'elle prenait. Il n'ajouta donc rien de plus et ne fit pas de commentaires.

« Venez, on va voir si Johansen a besoin d'un coup de main. »

Ils commencèrent à repartir vers le hangar avec un panier vide.