Enfin, enfin de retour dans cette base, avec cette équipe, ces mêmes soldats qui opèrent sur des mondes inconnus contre des méchants vraiment pas beau et ce qui allait avec. Mais aujourd'hui je me dirigeais vers l'infirmerie pour aller me faire soigner d'un abominable mal de crane, un truc semblait bouger encore et encore dans mon cerveau et me faisait souffrir le martyr. C'est d'ailleurs pas pour rien que j'étais tombé dans les vapes et qu'à cet instant précis c'était mes deux anges gardiens qui me transportaient vers cette salle blanche.

Dans ma position je ne voyais que des lumières montant du sol et m'illuminant. Des gens m'observaient, me prenaient la pulsation ou que sais-je encore. L'un d'eux m'éclairait avec une lampe torche ou je ne sais pas quoi attendant une réponse sans doute de mes yeux mais je ne bougeais pas. On me posait des questions mais rien, je n'arrivais pas à trouver de réponse à donner, rien qui me semblait convenable ou même audible.

Juste quelques mots.

Je... Voudrais la voir...

Je ne sais pas si on avait compris ce que je voulais mais on semblait m'envoyer dans un autre endroit de la station, sans doute une salle d'examen. J'étais dans les vapes où je n'arrivais pas à faire mon choix, j'arrivais à peine à me concentrer merde. Des mots de ci de là, mais rien de plus. Je ne contrôlais même plus mes paroles, j'espérais qu'une seule chose s'était de la voir. Mais qu'elle était ma chance de faire cela ? Quel était ma chance de faire quelque chose de bien dans mon état actuel ? Je ne le pense pas.

Après tout je venais juste de rentrer d'un voyage pour le moins dangereux... Ce fut les dernières pensées qui me traversèrent l'esprit avant de sombrer dans un état de sommeil bien profond. Peut être m'avait t'on donné un calmant ou même un somnifère. En tout cas je fini par émerger, sans mal de tête, sans maux d'estomac ni rien d'autre de tout ça. J'étais dans un lit avec un tas de câble qui semblait informer mes médecins. Voyant ces chiffres défiler j'arrachais quelques uns de ces câbles qui me faisaient plus chier qu'autre chose.

Mais je sentais une présence dans la pièce, qui ça pouvait il être ? Je ne le savais pas mais je voulais le savoir.

Qui est là ?

J’espérais au fond de moi que ce soit elle... Mais qu'elle était ma chance.... Sans doute cela devait être mes gardes du corps.... Faudra que je les remercies quand même de m'avoir mener ici. Surtout si je vois ma chère et tendre.

Depuis l’épisode du prisonnier 0, Alicia avait évité de reprendre une arme en main. Elle n’avait même pas daigné faire ses entrainements de tir. La jeune femme ne s’était concentrée que sur le volet médical de son métier.  Elle préférait de loin sauver des vies humaines que de mettre fin à celles-ci. Il était vrai que David Finch avait été possédé par Niirti, mais il n’en restait pas moins un soldat américain. Elle n’avait fait que protéger les siens, protéger sa sœur, mais à quel prix. Elle avait l’impression d’avoir tué un homme de sang-froid.

En bref, Alicia n’était pas vraiment dans son assiette. Elle aurait bien aimé voir Ffranz, mais elle ne le pouvit pas encore vraiment. Elle travailla donc pour tenter de faire passer ces malaises, ce qui réussit quelque peu. Elle pouvait travailler concentrée jusqu’à douze heures sans trop de problème.

En cette soirée, Alicia venait justement de prendre son service, elle faisait la garde de nuit. Récupérant les dossiers des patients sous observation, elle vit le dossier de son fiancé, le seul dossier classé « prioritaire ». Elle eut un nœud dans l’estomac, se demandant ce qui s’était passé encore. Elle enfila sa blouse blanche puis entreprit d’aller le voir. Alicia se butta d’Abord à un soldat qui gardait la porte.

Le Pr Scorzi est sous surveillance, je dois accompagner à l’intérieur.

Était-ce donc difficile de pouvoir discuter en privé ?

Soldat, le Pr Scorzi est un patient et de par ma profession, je suis tenue de lui garantir la confidentialité. Allez vous plaindre au Colonel Narah si vous le voulez, mais vous n’entrez pas dans cette chambre.

La jeune femme entra et ferma la porte derrière elle. Voir Franz dans cet état lui faisait tellement mal. Il semblait réveillé, il avait noté qu’il y avait quelqu’un dans la chambre. Alicia s’approcha doucement  puis glissa sa main dans celle de Franz.

Ne crains rien, ce n’est que moi. Je suis simplement venue voir comment tu allais. Je ne savais même pas que l’on t’avait amené ici.

Sa main se resserra un peu sur celle de son fiancé, tandis que l’autre venait caresser son front un peu chaud.

Je suis désolée de ne pas avoir pris de tes nouvelles directement. On m’a interdit tous contacts avec toi.

LA jeune femme avait les yeux pleins d’eau. Elle s’en voulait terriblement. Ne pouvant tenir plus longtemps, elle posa doucement ses lèvres sur celles de son amour. Il lui avait manqué.

Voir la jeune femme était pour moi le meilleur des remèdes, et il ne fallait pas être un génie pour le comprendre et/ou le voir. En tout cas je savais qu’elle était intelligente, et mettre en avant le fait que j’étais son « patient » et qu’il y avait la loi médicale ou je ne sais quoi était quelque chose qui avait du mettre en rogne les deux gredins à l’extérieur. J’ai envie de dire tant mieux hein.

Je l’écoutais me parler et m’expliquer qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, en effet j’étais passé par pire que ça, mais quand même.

Oui en effet j’ai connu pire, tu te rappelle la fois où on été aller voir les Tok’ra et que les jaffas nous sont tombé dessus ? J’ai dévalé une corniche et là j’ai vraiment cru que j’allais y passer…

Heureusement que tu veillais sur moi, sans quoi je ne sais pas où je serais aujourd’hui. Faut avouer qu’à chaque fois que t’es là il m’arrive moins de truc. Comme notre toute première mission, dans ce vaisseau. Avec Shepard il me semble, ta sœur et… Comment il s’appelle déjà le scientifique qui te draguait non stop avec ta sœur ?

La jeune femme me montra son anneau en m’indiquant qu’on ne se perdrait jamais tant qu’on avait cela, et effectivement elle avait raison. Je pris le mien dans la main et me demanda si elle portait celui que je lui avais offert pour nos fiançailles. Ça montait à si loin maintenant…

Pendant que je réfléchissais la jeune femme vint se placer à mes côtés après m’avoir expliqué la mort de Finch et le fait que les autres allaient bien, c’était une bonne nouvelle. Finch mort. Étrangement je me sentais mal à l’aise, j’avais apprécié cet homme, je l’avais sortis de l’enfer, mais lui, avait cédé. Aurais je fais de même dans son cas ? Si je savais que personne ne viendrait me chercher ?

Non. J’aurais préféré mourir que devenir comme lui, il ne fallait pas que je commence à me rabaisser à son niveau. Je suis plus fort que lui, et je le prouverais au nouveau chef des lieux. Il est hors de question que je me laisse perdre de cette façon.
Je sais bien Alicia, pour moi c’est pareil, je ne sais pas ce que je ferais sans toi et tu le sais. J’espère qu’un jour toute cette folie s’arrêtera et qu’on pourra enfin se poser dans un coin pépère pour vieillir tranquillement loin des goa’uld et tout ça… Mais c’est pas pour tout de suite n’est ce pas ? Qui sait où on nous enverra demain… Heureusement tant que je t’ai j’aurais un bouée, un phare dans la nuit pour me guider.

Et un jour, un fois que tout ceci serra terminé, tu serra, j’espère, bien plus que ma fiancée.

Alicia était mentalement épuisée et elle se sentait plus vulnérable que jamais. Elle devait avoir l’air forte et pourtant elle n’était pas capable de l’être ce moment. Elle avait dû réunir toute ses forces et son courage pour lui avouer cela.

Alicia s’était attendu à pire comme réaction, elle était un peu soulagée de voir que Franz ne le prenait pas aussi mal qu'elle aurait cru. C'est vrai que les discussions ne les avait jamais menés sur le sujet des enfants et de la vie de famille, mais Alicia n'avait plus assez de force pour contenir cela en dedans d'elle. Elle lui avait assez caché la vérité comme cela.

Tu dois te demander pourquoi je te dis cela maintenant, mais c'est parce que je ne suis plus capable de te voir partir en mission en sachant que je t'ai menti et tout dissimulé. Je ne savais pas ton point de vue sur le sujet et ... et ca me stressait beaucoup.

Surtout que son ex-mari avait beaucoup insisté pour avoir des enfants et que le fit qu'elle ne puisse pas en avoir l'avait un peu éloignée de lui involontairement, puisqu'elle était incapable de dire la vérité à ce sujet tellement c'était délicat.

J'ai consulté une clinique spécialisée et mes chances de tomber enceinte selon eux est d'environ dix pourcent ... On en a jamais parlé, je le sais, mais je suis tellement soulagée que tu ne m'en veuilles pas pour cela ...

Elle posa sa tête contre celle de son fiancé et posa un baiser sur ses lèvres.

Je sais qu'avec nos jobs, ce ne seraient pas facile, mais il n'y a rien qui ne me tente plus que m'épanouir avec toi et d'élever une famille.
Je ne sais pas où ils vous envoient, mais je n'ai pas le choix de te laisser y aller. Et j'ai tellement de craintes que tout finisse ... que tout mes souhaits tombent à l'eau ... Dis moi que ce ne sera pas la fin ...

Alicia était tellement sous pression qu'elle en perdait espoir ... Comme si son âme ne voulait plus vivre en l,absence de Franz ...

Ps : desole pour le retard j'avais pas vu ta réponse. :-S


Je comprenais parfaitement la peur de la jeune femme ainsi que la raison qui l’avait poussé à ne pas me dire l’entière vérité. Je pense que ma capture par Niirti pouvait être un des éléments déclencheurs de ce qu’elle me disait aujourd’hui. Et, tandis qu’elle me parlait, je la serais fort contre moi. Je lui montrais ainsi que j’étais là pour elle, et qui rien ni personne ne m’empêcherais de vivre avec elle. Mais la jeune femme avait peur et je la comprenais aussi je restais sérieux.

Il ne faut pas que tu t’inquiète, je serais là, aujourd’hui et demain. J’ai réussi à m’échapper de chez Niirti uniquement parce que je tenais à te revoir. Tu pense que je te laisserais tomber maintenant ? Non.

Je sais que tu ne m’as pas menti, tu avais tes raisons pour me cacher certaines choses, et moi-même je ne me sentais peut être pas encore prêt pour parler de cela. J’avais peur, puisque tu as déjà eu une vie avant moi, ton ex t’avais peut être mis la pression avec ça, et je ne voulais pas faire de même.

La jeune femme vint contre moi et finit de m’expliquer ses craintes et ses peurs. Je les comprenais et je l’aiderais à les combattre. Nous formions une équipe maintenant, non seulement sur le terrain mais aussi à côté. Elle m’embrassa, et le contact fut aussi doux que par le passé. J’avais une magnifique fiancée, et je ne pouvais tout simplement pas la laissé tomber. [/i][i]

Oui et bien ils peuvent bien se tromper. Regarde moi avec les psys et autre neurochirurgien, y’en a même un qui m’a tiré dessus. Alors sauf ton respect les médecins je m’en méfis un peut maintenant.

Sans parler du fait que je ne vois même pas pourquoi je t’en voudrais, c’est vrai. Après tout c’est un peu comme si toi tu m’en voulais d’avoir entendu des voix, vu ma frangine et des morts pendant des mois. Et puis qui sait, avec ce que m’a fait Niirti, ce qu’il peut m’arriver dans les jours, semaines ou mois à venir… Je ne vais pas te mentir ça me fait peur.

Mais ce que je sais c’est que quelque soit l’endroit où l’on m’envois je serais toujours bien accompagné, que ce soit avec toi, Miles, ta sœur, Anthony, Boba et tant d’autre. On est là pour veiller les uns sur les autres, et on le fait bien.

Donc ne t’inquiète pas d’accord ? Moi aussi je veux fonder quelque chose de durable avec toi, et un jour on l’aura notre mariage. Et j’inviterais même le général. Après tout tu lui a sauvée la vie, alors il se déplacera pour manger de petit four. Et s’il est pas content je finirais moi-même le travail.

Sèche tes larmes, la vie nous ouvre ses bras et un jour on en finira avec cette guerre, vainqueur, et les gens nous remercieront. Notre travail continuera sans doute, mais il sera beaucoup plus cool sans les Goa’ulds.