Même si la nuit avançait et que j'avais fini mon service à dix-huit heure, pour reprendre à vingt-trois heure, il fallait que je sois au maximum de ma force et des mes capacités pour gérer cette situation. Encore une chance que les choses s'étaient un peu calmées et que les plus gros cas avaient été pris en charge. J'avais maintenant le temps de parler un peu plus avec les rescapés, histoire de savoir ce qu'il en était de l'état psychologique.

Même si je ne connaissais pas le Sergent Lang, je ne doutais pas qu'il était sympathique. Pour un homme qui avait passé six mois je ne sais trop où, il avait la forme. Son congé de l'infirmerie ne saurait tardé si tout était correcte pour sa blessure.
Je le laissais essayer de se souvenir du moment où il avait eu cette plaie puis l'examinai.

Oui, j'ai appris pour le Docteur Dablord, mais j'imagine qu'il y est pour quelque chose dans le fait que nous ayons autant de survivants. Il a fait ce qu'il a pu avec les moyens qu'il avait en sa possession. N'importe quel n'aurais pas fait mieux ...

Je tassai le vêtement qu'il avait sur le dos et pu voir l'état de la plaie. Ce n'était pas tout à fait nickel.

La balle est ressortie vous dites ? Relevez-vous un peu.

J'examinai l'orifice de sortie et je compris pourquoi il y avait encore un petit peu d'infection.

Il y a un petit fragment de balle coincé encore dans votre épaule. Ce n'est pas critique, mais le corps le voit comme un corps étranger. Suffit de retirer, suturer un peu et le tour est jouer. Je vous donne une crème antibiotique et le tour est jouer. En une semaine, les femmes seront à vos pieds pour voir votre belle cicatrice.


Je rigolais, mais bon, il ne fallait pas tuer le mythe de la cicatrice sur un corps d'homme !! Et puis, le Sergent Lang n'était pas un spécimen désagréable à regarder.
Alors je que remplissais deux-trois notes dans le dossier, il me posa une question, bien qu'il semblait avoir la réponse.

Oui en effet, je suis la soeur de Julia. Elle me manque aussi et je n'ai même pas encore trouvé le temps d'aller la voir. En même temps, je ne sais pas ce que je vais lui dire, je suis si honteuse de vous avoir cru tous morts et d'avoir perdu espoir ....
Elle, elle ne devait avoir perdu espoir, n'est-ce pas ? C'est une tête forte

Le docteur Becker commenca par rassurer Anthony sur son état. Mais en examinant de plus près la cicatrice faite par la balla e de Mc Clane, elle l'informa qu'un petit fragment de balle était resté coincé, et que cela avait causé une légère inflammation. C'était donc ça, Anthony avait en effet des démangeaisons à ce niveau là depuis longtemps. Il n'y avait pas prêté attention, vu la gêne minime occasionnée: il avait d'autres chats à fouetter sur la planète, et vu les conditions de soins il avait pensé que ce n'était pas étonnant. Heureusement pour luin cette légère infection était restée complètement bénigne et quasiment pas gênante, contrairement à Matt pour qui une simple plaie au pied l'avait finalement conduit aux portes de la mort.
Il rigola lorsqu'elle lui parla de l'effet de sa cicatrice sur les femmes.

"Ahah, vous savez, je ne montre pas mes cicatrices à n'importe qui, ça se mérite!" plaisanta-t-il.

Elle répondit ensuite à sa question, qui n'en était d'ailleurs pas vraiment une puisqu'il connaissait déjà la réponse.

"Vous savez, vous n'avez pas à vos en vouloir d'avoir perdu l'espoir. Je ne sais pas exactement comme ça s'est passé ici, mais si vous avez eu des informations soit disant fiables annonçant notre mort, c'est normal que vous les ayez crus. Et tout portait à penser ça: 6 mois sans nouvelles, le Dédale détruit... Même de notre côté , quasiment tout le groupe se pensait condamnait à rester indéfiniment sur cette planète." Il s'arrêta quelques secondes, perdu dans ses pensées puis reprit en souriant doucement en évoquant Julia. "Julia était quasiment la seule du groupe à garder espoir. Vous, ainsi que son fils, étiez son moteur pour continuer à avancer et à y croire. Vous devez être très fière de votre soeur, c'est vraiment une fille géniale..."
Il préféra s'arrêter là, craignant de se laisser emporter: lorsqu'il pensait ou parlait de Julia, il était sur un petit nuage.

"Mais, je ne sais pas où vous en êtes dans vos consultations mais si vous souhaitez prendre quelques minutes pour aller la voir, je comprends tout à fait. Je peux vous attendre, ça doit être dur pour vous de continuer à travailler comme ça en sachant qu'elle est juste à côté."

Lang avait réagit à la blague sur la cicatrice et en avait même ajouter une couche avec ca. Je ris à son commentaire, puis sortit quelques instruments. C'était une intervention extrêmement mineure, d'autant plus que je voyais où ce fragment de balle était logé. Ce ne serait donc pas trop trop difficile de la retirer dans son intégralité.

Alors c'est probablement un avantage d'être docteur !, dis-je en plaisantant à nouveau.

Je l'écoutai parler et je comprenais qu'eux aussi avaient perdu espoir, mais de mon côté, j'étais certaine que le SGC était sauté trop vite aux conclusions. Et ces Tok'ras ... ARGHH !!! Je les détestais. Puis il se mit à parler de Julia avec un sourire et ce qu'il dit ne m'étonna pas.

Elle a toujours eu confiance en tout. Lorsque nous étions jeune, il s'est produit la même chose avec mon père, il a été porté disparu puis mort. Julia était entêtée, elle n'y croyait pas une seconde. Elle a toujours su restée positive dans tout et c'est ce que j'admire chez elle. Malgré son boulot difficile, elle reste une bonne maman et elle a à joie de vivre ...

Cela me faisait bizarre de parler de ma soeur avec Lang, mais durant ces six mois, il y avait certainement plus qu'un lien de collègue entre les membres du Dédale. Il y avait un lien d'amitié et surtout, un lien de confiance en l'autre.

Malheureusement, ce serait contraire à l'éthique d'aller la voir maintenant. Je dois attendre qu'on la transfere dans une chambre et que ses examens soient terminés.

Puis, j'appliquai un liquide transparent sur l'épaule d'Anthony, un analgésique. Il n'avait pas besoin d'aller en salle d'opération pour cela. De toute façon, les salles étaient actuellement prise pour certains membres qui avaient des fractures ou autres blessures plus graves.

C'est une question de minute, alors on fait ca ici. Vous ne sentirez plus votre épaule pour au moins deux heures, mais après, tout sera correct. On va laisser agir un petit 10 minutes.

Je pris quelques notes au dossier puis m’assied le temps que l'analgésique fasse effet.

Comment était l'état de Julia au retour ?

Il en savait plus que moi, ca c'est certain.

Alicia refusa la proposition d'Anthony, de s'absenter quelques minutes pour aller retrouver sa soeur. Elle continua donc à s'occuper de lui. Vu qu'un morceau de balle était resté coincé dans son épaule, elle allait devoir lui enlever. Rien de tel qu'une petite opération de rien du tout pour fêter son retour sur Terre. Lorsqu'elle lui annonça cela, il acquiesça tranquillement. Cela ne lui faisait ni chaud ni frois. Après tout ce qu'ils avaient endurés, il se fichait royalement d'un petit acte chirurgical.

Elle lui appliqua donc un analgésique pour endormir la zone infectée. Le gel était froid et le picota un peu.

"C'est une question de minute, alors on fait ca ici. Vous ne sentirez plus votre épaule pour au moins deux heures, mais après, tout sera correct. On va laisser agir un petit 10 minutes."

"Bien, bien. De toute façon je ne comptais pas partir en mission ce soir, donc je pourrai me passer de mon épaule quelques heures!" ajouta-t-il ironiquement.

Vu son état physique, il n'était pas prêt de repartir en mission.... Après quelques jours de repos complets pour récuperer de la fatigue accumulée, il se remettrai au sport et à l'entrainement pour redevenir opérationnel car dans son état, on en voudrait même pas pour aider une vieille demain à porter ses courses, alors pour ce qui était de passer la porte. D'ailleurs, il se demandait comment ils avaient tous réussi à se sortir de ce guêpier avec les Go'aulds étant donné leur état. Surement l'adrénaline, l'envie de s'en sortir, un dernier sursaut d'énergie. Perdu dans ses pensées, il fit à peine attention à ce que lui demanda Alicia.

"Hein? Pardon?"

Après que la jeune femme eut répétée sa question concernant l'état de Julia, il lui répondit:

"Excusez-moi, j'étais perdu dans mes pensées... Avec la fatigue, mon esprit à tendance à décrocher un peu vite ces temps ci... Julia? Physiquement, je pense qu'il n'y a pas trop à s'inquiéter. Lors de notre fuite, elle a été blessé au bras par une lance Go'auld mais elle m'a dit que ce n'était pas grave, et ça avait l'air d'aller. Sinon, elle n'a pas eu de blessures particulières, par rapport à certains. C'est comme tous, elle est très amaigrie et affaiblie. Mais quelques jours de repos ici, avec sa petite soeur qui la chouchoute et elle ira à merveille."conclut-il sur une note plus légère. "Psychologiquement, ça n'a pas été évident pour elle. Ce n'est pas évident de garder espoir quand on est un des seuls dans ce cas. Et même si il y avait une solidarité et de l'entraide dans le camp, ça n'a pas toujours été facile..." Anthony passa délibérément sous silence les tensions entre Matt, Evans et Julia. Tout d'abord pour ne pas inquiéter Alicia, mais aussi parce que c'était plutôt à Julia elle-même d'en parler si elle le souhaitait. "En tout cas, Julia et moi on était assez proche. Elle a beaucoup fait pour moi, et j'ai essayé de lui rendre la pareil. J'espère que j'aurai réussi, elle le mérite vraiment..."

Ce n'était pas une grosse opération, c'était un petit rien, mais j,avais tout de même besoin que quelqu'un m'assiste pour cela. J'accostai une infirmière dans les couloirs puis elle vint me donner un coup de main. C'est certain que vu sa position assise, le sang coulerait, mais on n'allait tout de même pas attendre qu'un bloc se libère rien que pour ca. L'infirmière se chargerait de nettoyer à mesure.

Prenez une grand respiration, Sergent.

Je fis une petite incision au niveau de la plaie et tapota pour enlever le sang qui ne me laissait pas voir où était ce fragment. Pour changer les idées de Lang et ne pas lui faire penser que j'étais en train de lui charcuter l'épaule, je continuai la conversation.

Je suis contente que vous aillez pris soin d'elle. J'ai donc une dette envers vous. Julia est la seule soeur que j'ai, la perdre aurait été comme me perdre moi-même...

Au bout de quelques minutes, je vis le fragment. Il était assez gros pour avoir causé cette légère infection. Avec des pinces, je vins le chercher et le retirai tout doucement. L'infirmière tenait fermement une compresse sur l'épaule pendant que je prenais le kit de suture.

Vous avez de la famille ? Parce que si oui, la base autorise l'envoi d'un message. Bien sûr, il sera contrôlé, mais vos proches pourront savoir que vous êtes en vie ...

Je me mis à suturer la plaie, je la nettoyai puis lui ft un bandage. Il devrait le garder quelques temps puis ensuite, on devrait faire un suivi pour s'assurer de la bonne guérison.
Je regardai le fragment et cela me laissa perplexe.

Ce que vous avez rencontré sur cette planète utilisait les mêmes balles que nous ou c'est une balle perdue ?

Bon, a défaut de demander un règlement de compte entre soldat. Parfois, une situation pouvait amener une situation de faiblesse psychologique.

Comprenant surement son hésitation a en dire trop sur les évènements qui s'étaient déroulés sur la planète, surtout ceux concernant des militaires, Alicia n'insista pas sur le sujet. Un léger silence, tout relatif étant donné le bruit ambiant, s'installa entre les deux personnes. La médecin termina de faire le bandage sans un mot. Une fois que ce fut fait, elle répondit à la question concernant l'état de Matt. Au ton de sa voix, elle semblait épuisée. Pas étonnant étant donné le nombre de patient plus ou moins blessé qui venait de débarquer d'un seul coup à l'infirmerie. Elle avait dû passer des heures à courir à droite à gauche, jonglant entre les dossiers et les blessures. Une personne de plus qui serait contente d'aller se coucher, pensa Anthony.

Concernant Matt, Alicia, sans être complètement rassurante, se voulait plutôt positive. Son ami semblait tiré d'affaire. Il était vraisemblablement passé tout près de la mort et devrait donc être assez long à se rétablir mais il y parviendrait. A cette annonce bienvenue, Anthony eut un soupir de soulagement.

"Ah! Génial! Merci docteur. Après tout ce qu'on a enduré là-bas... il a déjà dû échapper à la mort un bon nombre de fois depuis qu'on a quitté la Terre la dernière fois. Il ne pouvait pas mourir si près du but. Et encore moins à cause d'une foutue bactérie, ça aurait été trop injuste... Il aura droit à des visites bientôt?"

Maintenant qu'il était rassuré, ça serait bien s'il pouvait quitter cette infirmerie. Certes, il était toujours mieux ici que prisonnier des Go'aulds, mais maintenant qu'il était de retour sur Terre, il avait mieux à faire que rester dans un lit à poirauter et faire tourner en rond des pensées pas forcément réjouissantes... Commençant à attraper sa chemise qui était posée à côté de lui, il s'informa:

"C'est bon? Vous en avez fini avec les réparations? Je peux y aller ou je dois encore rester en quarantaine? "

Alicia, tout en restant assez vague, sûrement à cause du secret médical, rassura tout de même un peu Anthony sur l'état de Matt. Il avait des périodes d'éveil, c'était le principal. Anthony était confiant, il savait que les médecins de la base étaient expérimentés et talentueux. Il faisait aussi confiance à Matt pour ne pas se laisser couler. Alicia lui annonça même qu'il pourrait aller lui rendre visite.

"D'accord, merci. Promis, je ne resterai pas longtemps pour ne pas le fatiguer!"

Elle lui parla ensuite d'une théorie sur l'impact du mental sur la guérison. Sans être médecin, Anthony croyait en ce phénomène, il l'expliqua d'ailleurs:

"Pour ma part, je pense que cette théorie est assez vraie. Après, cette histoire de déclenchements cérébraux ou autre, je n'en sais fichtrement rien, mais je suis sûr que l'aspect psychologique est primordial. C'est comme lorsqu'on se dépasse physiquement pour échapper à la mort en mission... On pense ne plus avoir assez force pour bouger..., le danger arrive et sans savoir pourquoi ni comment, on se lève et on court, ou on se bat. Pourtant, quelques secondes avant, on pensait ça impossible... Ah, les mystères du cerveau!"

Enfin, le docteur apposa sa signature dans son dossier et lui signifia qu'il était libre de quitter l'infirmerie. Voilà qui réjouissait Anthony. Il referma sa chemise, se leva et se dirigea vers la sortie.

"Merci beaucoup, docteur Becker. Je reviendrai vous faire un petit coucou d'ici quelques jours alors. Et... je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'on se recroisera régulièrement..."lança-t-il avec un petit sourire en coin, en allusion à son histoire avec la soeur d'Alicia.

Les notes :
Alicia Johansen Becker :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 4/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 9/10

Anthony Lang :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 4/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 9/10