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Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: MJ Exil - En apnée 21.03.12 15:45 | |
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| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 22.03.12 20:30 | |
| 2 février 2012
Eversman n’était pas de service ce matin. Il espérait profiter d’une grasse matinée aux côtés d’Eiden mais c’était sans compter sur son estomac. Ce dernier était vide et était à l’origine de son réveil prématuré. L’organe se tordait tout en lançant de longues plaintes dans l’espoir qu’on le remplisse de nouveau. L’homme essaya de nouveau de se rendormir mais impossible, il commençait à en avoir mal au ventre. Le plus doucement et silencieusement possible, le Ranger quitta le lit revêtant sa veste puis ses chaussures avant de quitter la cahute.
C’était le déluge. Des trombes d’eau ne cessaient de tomber sur le campement et avec les rafales de vent, on se croyait désormais en plein ouragan. Les conditions étaient déjà difficiles mais alors maintenant c’était encore pire. Le camp était devenu une mare de boue. Il n’était pas rare qu’un membre s’étale de tout son long après que ces chaussures soient restées dans le sol. C’était assez amusant sur l’instant, complétement couvert de boue mais après il s’agissait plutôt de compassion. Personne n’avait envie de subir la même situation.
Le temps donnait envie de retourner se coucher mais il fallait avant remplir un peu l’estomac. Le Lieutenant se déplaça donc jusqu’au foyer central où il salua les deux membres qui étaient en train d’alimenter le feu. Il ne fallait surtout pas qu’ils perdent le feu, c’était un élément essentiel pour leur survie. Les protections autour du foyer n’étaient pas suffisantes, tout comme les hommes, le feu souffrait des conditions climatiques. Le Ranger discuta quelque peu avec eux, parvenant à trouver un peu de nourriture, ce qui pouvait ressembler à quelques légumes cuits. Ce n’était pas ça qui le soulagerait pour la journée mais calmerait quelque peu son estomac.
« Rien de nouveau côté radio ? » « Non, toujours rien… »
Deuxième journée sans radio. C’était quand même étrange ce phénomène qui empêchait toute communication avec les hommes en patrouille et ce n’était pas rassurant. S’il y avait un souci, ils ne pourraient compter que sur eux. Par prudence les patrouilles avaient donc été limitées, la seule à l’extérieur était censée leur ramener le repas du soir. La discussion fut interrompu en voyant des morceaux de bois volaient tranquillement devant eux bientôt suivi d’un hurlement qui les sorti de leur surprise. Wolowitz essayait vainement de retenir différents éléments de son cabanon de se faire la malle manquant de peu de se faire assommer par la structure vacillante. Le Ranger lui porta assistance bravant la pluie, la boue pour venir l’aider même si les dégâts étaient faits. Il n’y avait plus qu’à réparer les dégâts et plutôt consolider le tout afin que cela ne se reproduise plus.
« Liam, va chercher ce qui pourrait s’apparenter à de la corde… Ou n’importe quoi pour fixer. » L’opération bricolage était lancée, Matt n’était pas très doué dans le domaine mais un des militaires semblait s’y connaître mieux, il était donc à la manœuvre. Ils bossaient depuis dix minutes sur la cabane, surprise une autre céda s’effondrant littéralement sur elle-même.
« Hé merde… » Il s’agissait de la case d’Eversman ou plutôt celle qu’il occupait lorsqu’il n’était pas aux côtés d’Andrews. C’est-à-dire rarement. Ils allaient avoir de l’occupation pour la journée à réparer, renforcer les structures.
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| | | Simon Wolowitz ---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 23.03.12 11:12 | |
| En se réveillant ce matin, Simon pouvait entendre ce bruit très caractéristique de la pluie qui tombait sur le bois. C'était presque devenu une habitude maintenant vue que le temps se dégradait depuis que les F-302 s'étaient écrasé. D'ailleurs, cela avait foutue un sacré coup au moral des troupes. Wolowitz avait donc ouvert les yeux mais n'avait pas bougé de son lit, observant le plafond et écoutant la pluie frapper le bois. Depuis l'attaque des Gorilles-araignée géantes, il n'avait plus la motivation de faire quoi que se soit, même aller mater les filles se changer ou bien mater les fesses des demoiselles qui passaient à côté de lui ne l'intéressait plus. Le jeune homme avait perdu le goût de la vie. Avec tout ce qui s'était passé, il pensait vraiment que la mort les attendait sur cette planète et que quoi qu'ils fassent, jamais ils ne pourront retourner sur Terre.
Il y avait quelques jours, on lui avait demandait de travailler sur un projet afin de continuer à espérer pouvoir retourner sur Terre mais Simon avait refusé, prétextant une affaire plus urgente à régler. Au final, il s'était assis au bord de la rivière à observer le ciel de nuage noir. D'ailleurs, quand il ne pleuvait pas, les rescapé pouvaient affirmer qu'il s'agissait d'une belle journée désormais. Enfin, même la présence de la gentille Melissa ne l'intéressait plus et vouloir se rapprocher de Julia aussi. Le jeune homme avait vécu sa vie seul, toujours rejeté des autres parce qu'il était... différent. Personne ne voulait vraiment s'intéresser à lui pour savoir un peu plus sur lui, mieux le connaître. Et ça était toujours comme ça durant toute sa vie et même jusqu'à maintenant. Qui se souciait vraiment de l'ingénieur en aérospatiale Simon Wolowitz dans ce camps ? Vraisemblablement personne. Enfin, il savait ce qu'il devait faire pour arrêter de souffrir et enfin être libre.
Ainsi, le jeune homme se leva, ajustant quelque peu sa coupe de cheveux qui partait un peu en live à cause de l'humidité très présente. D'ailleurs, grâce à l'eau qui s'écoulait sur sa cabane en bois, celui-ci à gonflé permettant de boucher les trous qu'ils restaient. Du coup, sa baraque était parfaitement hermétique à l'eau ou le vent. Enfin bref, il quitta donc sa cabane pour aller dans ce qui était le réfectoire. Là-bas, il regarda ce qu'il y avait à manger, des légumes ou des fruits pas très bons. Cela fit rappeler à Simon que la dernière chose qu'il avait mangé venant de Terre était un cassoulet sur le Dédale. Il aurait pu rêver mieux comme dernier plat. Mais bon, il aurait pas dit non maintenant vue les propres provisions qu'il y avait. L'ingénieur prit de quoi manger un petit peu et par la même occasion un couteau mais discrètement. Personne ne l'avait vue et il pouvait retourner vers sa cabane pour faire ce qu'il avait prévue. Cependant, il fut interrompu sur le chemin du retour par un autre scientifique...
- Simon !! l'interpela l'homme de loin avant de se rapprocher tout en se couvrant à cause de la pluie. Simon !!! Dire voir, tu n'aurais pas retrouvé mon pendule ?! - Ton quoi ?! Ton pendule ? - Oui, c'est un héritage de mon père et je n'arrive pas à remettre la main dessus. - Non désolé Stuart, je ne sais pas où se trouve ton pendule. - Ah mince... J'étais pourtant sûr de l'avoir... ARRGHHH !!!
Soudain et alors que le pauvre Stuart était en train de parler, une des cabane derrière lui se décrocha complètement, faisant voler des morceaux de bois plus ou moins gros dans tous les sens. Le pauvre homme venait de se prendre un morceau de bois assez énorme derrière la tête. Heureusement Simon avait pu éviter la collision. Premier réflexe, ce fut d'aller vers la cabane pour éviter que d'autre morceau de bois s'envolent de nouveau et blesse d'autre gens. Deux autres personne virent l'aider afin de réparer cela, dont le Lieutenant Eversman...
- Lieutenant, je pense que c'est la ficelle qui entouré les morceaux de bois pour les maintenir qui a céder à cause du vent. Il nous en faudrait d'autre pour réparer correctement la baraque. - Liam, va chercher ce qui pourrait s’apparenter à de la corde… Ou n’importe quoi pour fixer. - Par contre, Stuart a été touché au niveau de la tête par un morceau de bois, il faudrait appeler un médecin pour...
Wolowitz n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une autre cabane partit en virevoltant dans tout les sens. Cette fois-ci, elle céda complètement et plein morceau de bois vola dans tous les sens. Trois personnes furent touché, se trouvant malheureusement sur le chemin de la cabane volante. De loin, Simon n'arrivait pas à dire si il y avait des blessé grave ou pas mais ce qui était sûr, c'était qu'il avait vue l'un d'entre eux faire un sacré vole. L'ingénieur se tourna vers Eversman...
- Lieutenant, je pense qu'il faudrait pas rester ici, les cabanes commencent à ne plus tenir le coup. Si on reste encore trop longtemps, tous va finir par s'envoler. Je pense qu'il va falloir retourner au labo des aliens, notre seul moyen de rester en vie. Et puis je pense que si ils ont construit leur espèce de usine en souterrain, c'est pour une bonne raison maintenant.
En effet, les aliens devaient connaître la météorologie de la planète et savoir qu'elle pouvait être particulière violente. Pour Simon, il ne fallait pas rester là pour rester en vie. Même si lui ne voulait pas le rester, il ne voyait pas pourquoi ceux qui avait encore l'envie de vivre devrait rester dans ce genre de situation où leur vie en dépendait désormais. La seule solution, c'était d'aller au labo histoire que le temps se calme et redevenait à la normale. |
| | | Invité ---------------- ---------------- ----------------
| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 23.03.12 11:33 | |
| Avec le temps qu'ils avaient depuis ce fameux soir ou ils avaient découvert la base aliens, Eiden c'était sentit affaiblit et après leur petite escapade à la cascade elle avait eu tous les symptômes d'un bon rhume et par chance n'avait pas eu trop de fièvre. Elle avait donc surmonté son rhume et depuis quelques jours se sentait nettement mieux, dans tous les sens du terme. Elle avait repris des forces, retrouvé l'appétit et l'envie de se muscler de nouveau. Alors, tous les jours lorsqu'elle trouvait une personne pour l'accompagner elle courrait aux alentours du camps, en général jusqu'à la plage et cela lui avait fait beaucoup de bien. Seulement le temps n'aidant pas elle compris rapidement que d'ici peu tout ceci ne serait plus possible. Quoi qu'il en soit lorsqu'elle se réveilla ce matin là c'était surtout parce qu'elle avait ressentit la fraicheur du fait du départ de Matt, mine de rien sa présence dans le lit l'aidait beaucoup à dormir, car à deux c'était tout de même plus facile d'être au chaud pour dormir convenablement. Matt n'avait pas fait de bruit lorsqu'il était partit mais le vent et les bruits, sans oublier l'air qui s'infiltrait dans la cabane de fortune était la cause de son réveil. De toute façon il était largement l'heure de se réveiller et de se mettre au travail. Eiden ne se coiffait plus le matin depuis bien longtemps déjà mais avec Juilia elles avaient trouvé une après midi ou le temps le permettait pour se faire des tresses dans les cheveux. C'était toujours mieux que des noeuds et des frisottis , ce qui en général donnait à Eiden un air négligé qu'elle n'aimait pas beaucoup. Au moins là elle n'avait plus à se soucier de ça.
Bref, tout ça pour dire qu'elle se réveilla assez tôt et s'habilla rapidement pour aller rejoindre la cantine, elle avait faim. Lorsqu'elle sortit de la cabane elle compris pourquoi elle entendait autant de sifflement dans la cabane. Le vent, avait tourné et on avait l'impression qu'on approchait de la tempête. Des feuilles volaient au travers du camps et parfois des rafales donnaient l'impression de vous emporter, alors que ce n'était pas le cas juste que vu que le sol était glissant et par endroit spongieux ce qui donnait cette impression. Eiden glissa juste avant d'arriver prêt du feu mais fut retenu par un bras salvateur et lorsqu'elle se retourna pour remercier cette fameuse personne elle se mit à sourire en reconnaissant son visage. D'ailleurs suite à ça Clement lui fit signe de le suivre, il avait apparemment quelque chose à lui montrer, le repas attendrait, elle était toute proche de toute façon. Elle le suivit à quelques mètres de là et regarda ce qu'il avait à lui montrer. Surprise elle fronça les sourcils car ce qu'il y avait dans cette gamelle ne lui disait rien qui vaille. Encore une mixture qu'ils testaient et il voulait probablement avoir son avis. On aurait dit un bouillon dans lequel détrempait de petits trucs de la longueur d'un doigt.
- Vous sentez comme ça sent bon ? - Qu'est ce que c'est ? Pour Eiden ça ne sentait pas vraiment bon, d'ailleurs l'odeur avait quelque chose de désagréable pour elle. - C'est sur qu'avec des herbes aromatique et un vrai bouillon se serait encore meilleur, mais vous avez vu la taille de ces escargots ? Sur terre on en trouve pas des aussi gros ! - Des escargots ?! Eiden sentit la nausée lui monter à la gorge. Mais quelle idée de lui montrer ça avant même qu'elle ait avalé quelque chose. C'était vraiment le genre de nourriture qu'elle ne pouvait pas avaler et encore moins imaginer avaler. - Une petite tasse de bouillon ? - Non merci ! Gardez ça pour les autres, là je peux vraiment pas.... Pas qu'elle faisait sa difficile mais vraiment elle ne pouvait pas imaginer manger ça, comme les vers ou autres insectes que certains semblaient apprécier, elle préférait encore mourir de faim, en tout les cas pour le moment. - Tant pis pour vous. Allez voir Edwards il y a encore de la soupe d'hier soir et garantit sans protéines.
C'était un peu sa façon à lui de lui faire comprendre que ce n'était peu être pas appétissant mais qu'au moins c'était bon pour le corps. Eiden le savait mais n'arrivait pas à accepter ça, en tout les cas pour le moment. Elle le remercia donc d'un signe de main et continua son chemin jusqu'à l'endroit ou se trouvait le feu. Bien sur comme tout le camps était à découvert lorsqu'elle arriva jusqu'au feu elle était trempé et se colla donc tout prêt pour se réchauffer un peu. On lui tendit une petite gamelle faite maison remplit de ce qui ressemblait à une soupe avec des herbes et des espèces de légumes et elle mangea en silence. Une fois fait elle remercia la personne qui lui avait donné et refit le chemin inverse jusqu'à l'infirmerie. Elle remarqua que certaines personnes étaient déjà au travail afin de remettre en état les cabanes qui semblaient ne pas vouloir résister aux ravales de vent. Elle fut bien contente d'arriver à l'intérieur, mais remarqua que même là elle n'était pas à l'abri. La pluie coulait, passant par des endroits mal fermés. Heureusement le matériel médical était à l'abri dans une caisse mais les lits ressemblaient de plus en plus à des éponges. Il n'y avait pas de blessés allongés là et encore heureux parce que les pauvres.... Personne à soigner, Leslie était déjà son poste et semblait essayer d'éclairer un soldat qui tentait de refermer une brèche dans le toit mais n'avait pas l'air d'y arriver. Dehors on entendait gueuler, certains avaient besoin de crier pour se faire entendre mais on avait surtout l'impression qu'ils étaient dépassés par les évènements. Eiden qui était déjà trempé décida d'aller voir s'il y avait besoin d'un coup de main dehors puisqu'à l'intérieur elle ne pouvait rien faire et vit un soldat se prendre une branche en pleine tête. Elle se précipita vers lui mais celui-ci la regarda avec un air de quelqu'un qui n'avait pas besoin d'aide. Alors elle continua son chemin pour retourner vers le feu, là-bas elle pourrait toujours être utile. Arrivé à mi chemin elle entendit hurler derrière elle et lorsqu'elle se retourna elle ne pu que constater qu'une cabane venait de s'effondrer et entrevoir le danger. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle se sentit une douleur assez importante au niveau de son mollet. Elle venait de se prendre un bon morceau de bois dans la jambe, rien de bien méchant, elle ne serait pas handicapé mais elle aurait un bel hématome et quelques difficultés à marcher pendant un petit moment. Elle jura intérieurement sans oublier la douleur qui était quand même importante.
Y'en avait marre de cette situation. Ni une ni deux elle se rendit en direction du premier gradé qu'elle croisa et manqua encore une fois de se prendre cette fois-ci une branche en pleine figure. Celui-ci était proche du feu et semblait être en train de manger, peu importe elle avait des choses à dire et elle les dirait.
- Y'en a marre de cette situation ça peu plus durer. On perds notre temps à essayer de remettre en état les baraques ! On prend l'eau de tous les côtés ! On est tellement mouillé qu'en une nuit on arrive pas à sécher. On va tous attraper la mort si ça continue comme ça, sans oublier les accidents. On survivrait pas à une épidémie, il nous faut un endroit sec, ça peu plus durer !
Eiden était remonté, elle n'en pouvait plus, à peine trois heures qu'elle était debout qu'elle c'était déjà fait maltraiter par la nature. Il y avait plusieurs personnes près du feu et certains semblaient d'accord avec ce qu'elle venait de dire, d''autres n'avaient qu'une idée en tête terminer de manger pour aller donner un coup de main à ceux qui tentaient désespérement de remettre en état les cabanes. Ryan semblait fatigué mais donnait l'impression de l'avoir écouter et les autres ne disaient rien. Sans oublier qu'en plus la chasse n'avait rien donné. Encore un peu et ils n'auraient plus rien du tout à manger, les cabanes finiraient par toutes s'écrouler et la tempête par avoir raison d'eux. Et l'idée de finir comme ça n'enchantait pas du tout Eiden. La falaise était un bon coin pour se protéger en cas d'attaque mais en même temps ça pouvait devenir un piège mortel. Eiden ne pu s'empêcher de masser la zone endolorit de sa jambe tout en attendant une éventuelle réaction et se mit à grelotter, car rester ainsi sans réellement bouger n'était pas bon, la pluie et la fraicheur apporté par les rafales de vent rendait la vie sur le camps vraiment difficile. L'usine sous terrain des aliens serait probablement le meilleur endroit pour tous les survivants, le seul hic était l'eau, comment s'approvisionner en eau si on se réfugie là-bas, et puis aussi le fait d'être enfermé causerait soucis, en tout cas pour Eiden. De toute façon à ce stade tout lui causait soucis. Plus rien n'allait et son morale descendait gravement dans ses chaussettes, qui entre nous ne devaient pas de toutes fraicheurs entre l'eau et le reste. De toute façon Eiden imaginait que l'un d'eux aurait une idée géniale et qu'effectivement il serait décidé de quitter cet endroit, mais elle était surement en train de rêver.
Dernière édition par Eiden Andrews le 24.03.12 18:59, édité 1 fois |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 24.03.12 12:48 | |
| Penchée, presque tête contre tête avec Ryan Julia observait le dessin trouvé dans la grotte. Sur la table était également étalés les plans des F 302 et un vague dessin du boomker. Comme la plupart des gens ici Julia avait retrouvé un esprit combatif et s'était décidée depuis quelques jours à prendre les devants. Par le passé elle avait pu compter sur l'appui du soldat Ryan et elle espérait qu'il en serait de même aujourd'hui. Elle était donc allée le voir tôt ce matin et ils avaient pu discuter. Julia releva la tête ornée de deux nattes sur le côté que Eiden lui avait fait et conclue
- Bref, nous avons encore des cartes à jouer.
Avoir l'avis des ingénieurs, songea Julia, serait tout de même mieux. Elle prit congé de son supérieur et tomba pile polie sur LA personne que lui fallait
- Mel, assieds-toi faut que je te parle!
Mais Mélissa semblait remontée comme une petite pendule.
- Julia, je le sens, je le sais, je le suis, il se fout de moi!
Incrédule, la pilote allait lui demander de quoi ou plutôt de qui elle parlait mais la scientifique continua sur sa lancée.
-Simon ne me regarde même plus t'imagines!! En fait ça a toujours été comme ça avec les garçons. Ils savent que je suis plus intelligente qu'eux alors je leur fais peur. Toi au moins t'as pas ce problème Julia!
La blondinette ne sut pas trop comment pendre cette dernière phrase. Elle haussa les épaules avant de prendre la jeune-fille par l'épaule.
-Allez viens; on va aller parler de tout ça à Suzie autour d'un de ses petits plats, ça te fera du bien. -J'arriverais jamais à me caser!! - Mais si enfin! - Sinon il parait qu'il y a Anthony qui s'intéresse à moi. Il est plutôt beau gosse. Rien avoir avec Simon mais bon. - Non non je ne crois pas. Par contre il parait qu'Evans... - Evans ? Il est pas mal et lui aussi il a un cerveau spécial. Ca doit être lui l'homme de ma vie! - Euh...oui c'est une façon de voir les choses - Je vais le conquérir, il n'a pas encore du s'apercevoir que nous étions fais l'un pour l'autre. Statistiquement en dehors de Simon c'est lui qui est compatible avec moi - Euh ouais...non mais c'est sûre ça doit être ça!
Et Mélissa partit en courant en direction de l'infirmerie tandis que Julia avait très envie de rire. Continuant son chemin elle arriva dans le coin cuisine du camps où un type dont elle avait oublié le nom maigre comme une ficelle et Suzie toute ronde, régnaient en duo improbable mais efficace et sympathique.
- Salut vous deux! Qu'est ce qu'il y a au menu aujourd'hui ? - Cassoulet et musique de chambre.
Ils avaient dit leur phrase en même temps, et semblaient particulièrement content d'eux. Julia secoua ses nattes l'air faussement désabusé - Non mais c'est pas possible! Qu'est ce qu'on va faire de vous hein ?
Un hurlement digne de Lady Gaga sortit vivement la pilote de la cuisine. Simon semblait avoir des problémes avec sa cabane et Matt lui porta secours. Julia allait les rejoindre mais une autre cabane vola en éclat. Les morceaux de bois percutérent trois personnes qui s'étaient plaquées à terre juste à temps. Aprés s'être assurée que celles-ci n'avaient rien de grave Julia se joignit à la discussion.
- Lieutenant, je pense qu'il faudrait pas rester ici, les cabanes commencent à ne plus tenir le coup. Si on reste encore trop longtemps, tous va finir par s'envoler. Je pense qu'il va falloir retourner au labo des aliens, notre seul moyen de rester en vie. Et puis je pense que si ils ont construit leur espèce de usine en souterrain, c'est pour une bonne raison maintenant.
Sur ces entrefaits Eiden arriva et apostropha le premier gradé qu'elle trouva.
- Y'en a marre de cette situation ça peu plus durer. On perds notre temps à essayer de remettre en état les baraques ! On prend l'eau de tous les côtés ! On est tellement mouillé qu'en une nuit on arrive pas à sécher. On va tous attraper la mort si ça continue comme ça, sans oublier les accidents. On survivrait pas à une épidémie, il nous faut un endroit sec, ça peu plus durer !
La doctoresse et le scientifique n'avaient pas tort. Depuis quelques temps vivre au camps était devenu pénible. La pluie, le vent et la boue faisaient parti intégrante de leur quotidien et ça devenait vite catastrophique. Par chance ils étaient quelques uns dans le camps à posséder des vêtements fabriqués maison qui les protégeait bien de l'humidité.
- Il faudrait faire comme les Indiens...fabriquer des tentes et suivre le déplacement du gibier selon les saisons. Car je crains que l'on manque bientôt de viande et je ne suis pas certaine qu'il y en aura dans un laboratoire au milieu du désert. |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 26.03.12 16:32 | |
| « Putain de temps… On a pas idée de faire des patrouilles avec ce vent et ce déluge… Ils veulent notre mort ou quoi ? »
« Je te le fais pas dire Fordman ! Mais ça nous apprendra à faire des paris stupides en échange de tours de garde. Quand on perd…Voilà quoi ! »
L’équipe constituée d’Anthony, de Fordman et du caporal Pierce se déplaçait difficilement, face au vent, mais tête semi-baissée pour ne pas se prendre les trombes d’eau en pleine figure. Cela faisait une heure qu’ils marchaient dans la forêt et ils en avaient tous franchement ras le bol. Un peu plus de quinze jours s’étaient écoulés depuis les derniers évènements. Ceux-ci avaient gravement nuit au moral de tous les exilés, malgré tout la vie devait reprendre son cours, il fallait continuer à lutter pour survivre. Pour ne rien arranger, le climat était désormais aussi pourri tous les jours mais les gardes continuaient. Seule différence, les radios ne fonctionnant plus, les patrouilleurs ne s’éloignaient pas trop du camp et restaient plutôt en lisière de forêt. Ne parvenant plus à dormir, entre le froid persistant malgré les couvertures de feuillages, et le bruit de la pluie s’abattant au sol et sur les toitures, Anthony s’était levé aux aurores. Après un rapide petit-déjeuner toujours aussi peu consistant, il s’était préparé pour la patrouille qu’il avait « gagné » la veille au soir lors d’un pari consistant à faire 100 abdos le plus rapidement possible : les trois derniers à finir étaient bons pour se faire tremper le lendemain matin… et Anthony était du lot ! Ces tours de garde étaient totalement déprimants car en plus de devoir subir le climat, il n’y avait strictement rien à signaler. Pas de nouveaux gorilles-araignées et aucun animal dans les parages. La pluie les faisait tous fuir. Heureusement pour eux, la corvée touchait à sa fin et ils purent donc reprendre le chemin du camp où, en approchant, ils virent une certaine activité. Le trio accéléra le pas, l’arme au poing au cas où même si aucun tir ne résonnait donc ça ne devait pas être une attaque. En se rapprochant un peu plus, ils virent des morceaux des cabanes voler en tous sens et de nombreux militaires couraient partout en essayant de rattraper un morceau de toiture ou de consolider les cabanes qui tenaient encore à peu près.
« Pierce, j’espère pour toi que t’as pas laissé ta fenêtre ouverte… Et merde ! Ma cabane ! » s’exclama Anthony en voyant un morceau de sa cabane passé devant lui, puis un autre… Il accéléra aussitôt le pas mais arriva trop tard. Quand il fut au niveau de sa cabane il ne restait plus que quelques morceaux de bois, il put seulement en retenir un avant qu’il n’aille droit dans la tête d’un scientifique qui passait par là. Anthony regarda ses poches mais il n’y trouva aucun morceau de ficelles pour essayer de renforcer un peu ce qui restait. Il alla donc parcourir le camp voir comment la situation se présentait. Alors qu’il passait près de Wolowitz qui semblait un peu dépassé par les évènements, il l’entendit dire à Matt qui l’aidait qu’un certain Stuart était blessé à la tête. Effectivement, Anthony vit par terre un homme qui semblait sonné et se tenait le front qui saignait, semble-t-il. Anthony se rapprocha de lui :
« Stuart, ça va ? Venez, il vaut mieux pas rester ici. Debout. »
Il l’aida à se relever et le fit traverser le camp pour l’emmener un peu à l’écart afin de limiter les risques d’une autre collision avec un autre morceau de bois : apparemment, on voyait qui, de la tête ou du bois, était le plus solide… Au passage, il aperçut un infirmier à quelques mètres, il en profita pour attirer son attention :
« Hey, il est blessé à la tête ! Tu peux t’occuper de lui ? »
« Y'en a marre de cette situation ça peu plus durer. On perds notre temps à essayer de remettre en état les baraques ! On prend l'eau de tous les côtés ! On est tellement mouillé qu'en une nuit on arrive pas à sécher. On va tous attraper la mort si ça continue comme ça, sans oublier les accidents. On survivrait pas à une épidémie, il nous faut un endroit sec, ça peut plus durer »
« Eiden a raison, d’autant plus qu’on sait pas combien de temps dure les saisons ici mais y a des chances pour que ce ne soit que le début… On va pas tenir jusqu’au prochain été si on reste là ! D’endroits connus on a soit la grotte dans les montagnes, soit le repère des extraterrestres. Au moins on sera au sec. » |
| | | Annabel Spence---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 28.03.12 21:46 | |
| "Atcha !!" "A tes souhaits ..." "Je préférerai un mouchoir ..."
Un rire nerveux et ironique s'échappa du docteur Sparkle alors qu'elle auscultait le dos de la jeune femme.
"Et bien, tu as une bonne rhinopharyngite, un rhume quoi. En même temps avec ce temps, rien d'étonnant." "Ouais donc juste à attendre quoi." "En gros, oui ... J'ai rien à te donner en plus, on est vraiment sur les réserves là." "Pas grave j'ai connu pire." "D'ailleurs, je vois que ton hématome se résorbe doucement. "Atchaaa" "T'arrive à marcher ou tu sens encore des gènes au niveau des lombaires ?" "Je me suis faite une sorte de canne avec un morceau de bois. Ca aide à soulager les tiraillements." "Ouais, on fait avec les moyens du bords n'est-ce pas ??"
Pas de réponse, plus un sourire forcé. Une petite tape sur l'épaule en signe de compassion et Leslie s'éloigna d'Annabel, allant reposer son matériel sur une sorte de table aménagée dans l'infirmerie. Puis soudain, un cri. Ni une ni deux, Annabel se releva prête à faire tout et n'importe quoi mais elle vit bien vite le docteur Sparkle crispée, faisant une grimace, un filet d'eau lui mouillant le dos. Fallait bien que ça arrive un jour où l'autre avec le temps qu'il faisait dehors. Tout n'était qu'une question de temps. Mais même ce petit interlude ne décrocha pas de sourire à la jeune femme. Leslie s'éloigna bien vite de la mini-cascade et se rapprocha de la jeune femme.
"Tu commence à m'inquiéter Anna .." "Faut pas." "Si ... Après ce que tu as vécut .." "On est tous dans la même galère et on vit tous la même chose alors ne commence pas sur cette voie." "Mais regarde toi ! Ok on ne se côtoie pas depuis longtemps mais j'ai lu ton dossier médical et ça fait plus de 4 mois que je suis la seule à pouvoir t'examiner. Alors ne me ments pas." "Et toi ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas." "Tu vois ... Il y a 5 mois tu n'étais pas comme ça." "5 mois c'est long tu sais, il se passe beaucoup de choses en 5 mois." "Et tu en as passé 6 sur Nebek hein."
Sans rien ajouté, Annabel sortit de l'infirmerie, un éternuement accompagnant le choc de ses rangers sur le sol. Elle préférait affronté la pluie et le vent plutôt que de rester en présence de Leslie, sachant pertinemment que si la discussion continuait ainsi, la jeune femme finirait par être violente avec la médecin. Et comme cette dernière l'avait souligné, elle était la seule à qui Annabel acceptait de montrer son dos et ses blessures. Bref, désormais elle se trouvait dehors, non loin de la place centrale du camp et se rendit compte qu'une baraque venait de s'écrouler et que quelques hommes essayait de remettre en état une autre.
"Atcha !! RAAAHH ****"
Elle se rapprocha alors des autres, au cas où une paire de bras de plus serait utile. Et plus elle se rapprochait du groupe et plus elle se rendait compte du débat en cours. Les uns voulait aller là, les autres là-bas, bref un foutoir pas possible. Si le temps était au formation de groupes, autant qu'elle retourne à l'usine des aliens. Ses petites fleurs jaunes et violettes lui trottaient toujours en tête, sans doute parce qu'elles étaient indissociables des serpents et des kulls.En tout cas, tout le monde commençait à se rapprocheer, voulant se joindre au débat ou simplement attendre les ordres, comme elle. |
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 31.03.12 2:31 | |
| En digne successeur de la belle saison, un temps exécrable s'était désormais imposé sur le camp, comme si cette planète ne connaissait que les extrêmes. La pluie martelait les terriens sans discontinuer depuis plusieurs heures déjà, et le vent rendait toute progression d'un cabanon à l'autre digne des plus grands périples, peut-être même à la hauteur des plus beaux mythes antiques. Braver les quatre Eléments demandait ainsi non seulement de la force – celle de tenir debout sans s'envoler – mais aussi un certain courage ; le cran de sortir de chez soi en sachant pertinemment que le moindre pas dehors serait riche en conséquences indésirables. Ce jour-ci, bien sûr, ne dérogerait sûrement pas à la règle, car déjà les cabanes fabriquées au sang et à la sueur des uns et des autres lors de leur arrivée se démontaient les unes après les autres, comme si on voulait délibérément les faire partir de cet endroit, qu'ils avaient sûrement conquis en dépit de toutes les lois de la Physique : la Nature était maîtresse des lieux, forcément. De ce promontoire sur la mer, on combattait ainsi la Force Céleste en rafistolant comme on pouvait les malheureux abris. Les plus malchanceux, cependant, n'étaient peut-être pas tant ces fameux abris que ceux qui osaient traverser le site du désastre, car ceux-ci finiraient probablement leur journée à l'infirmerie en compagnie de demoiselles qui avaient dorénavant tout perdu de leur glamour légendaire. Des bouts de bois volaient : il fallait donc les éviter, si ce n'était – pour ceux qui avaient bon cœur – les attraper pour éviter à ses congénères de subir le triste sort des points de suture, qui avec cette veine pouvaient très bien n'être posés que par le seul médecin homme. Quid des célèbres sauveteuses en mer ? Actuellement, de toute évidence, elles n'existaient plus : comme les autres, elles bravaient la tempête, et comme les autres, elles évitaient tant bien que mal les projectiles qui les visaient.
Heureusement au milieu de ce chaos certains arrivaient encore à avoir les idées claires – ou tout du moins, ils pensaient les avoir. Plusieurs avaient ainsi à l'esprit une question qui les taraudait depuis déjà un moment, mais que pour une obscure raison ils n'avaient désiré exprimer qu'à un moment aussi critique : il fallait déplacer le camp, mais où ? Les gradés pris à partie – pour faire clair, Ryan et Eversman – furent vite convaincus par la nécessité de migrer dans un nouvel environnement, les toits n'étant apparemment plus définitifs, s'envolant au grès du vent vers d'autres contrées. Malgré tout leur seul consentement ne suffisait pas ; il fallait obtenir l'accord du colonel Turner, et pour cela il fallait déjà commencer par lui exposer le problème et la solution. Ce fut donc dans un but de briefing que tous deux se dirigèrent vers l'antre du Grand Manitou, suivis de près par les rebelles à l'origine de la mutinerie. Mais quand ils arrivèrent sur place, ils n'eurent cette fois-ci pas à frapper, la porte étant déjà ouverte. A l'intérieur, le major Sheppard, dans un coin de la cabane, observait anxieusement la scène alors que le docteur Dablord était agenouillé à côté de l'officier supérieur, au sol, inanimé. Sheppard expliqua alors aux derniers arrivants que le colonel s'était tout simplement évanoui en pleine conversation, et cela faisait tout juste deux minutes qu'un médecin était sur place pour examiner le gradé. Bien sûr Eiden épaula tout de suite son confrère, mais étendre Jason sur sa couchette n'aida en rien : l'impuissance de l'un se lut bientôt sur le visage de l'autre.
- Ça ressemble vaguement à une grippe, s'avança prudemment Evans à l'attention des autres. Fièvre, pupilles dilatées, ganglions, aucune réaction aux stimuli... Son organisme combat quelque chose, mais je serais bien incapable de vous dire quoi. Pour l'instant il est dans une sorte de coma... Mais bon, mon domaine d'action c'est la traumatologie ; si vous voulez en savoir plus vous devriez voir avec Leslie, la sémiologie c'est son dada !
Le colonel hors-jeu, il n'était plus question d'attendre son avis pour prendre une décision ; il fallait se mettre d'accord et vite, sinon ils n'auraient bientôt plus aucun endroit pour discuter au calme. Alors le débat reprit dès que Dablord et Wilson se furent enfuis avec le colis, mais Sheppard approuvant lui-aussi la démarche on ne tarda pas à donner les nouvelles instructions. Afin de sécuriser le site du futur nouveau campement Ryan jouerait les avant-gardes et conduirait donc les chiffes molles au Nord. Ils s'établiraient ainsi au pied des montagnes, entre les deux affluents du fleuve qu'ils souillaient tant, et pendant ce temps le reste de l'équipage tâcherait de démonter leurs constructions et de rassembler tout le matériel pour un paisible voyage de plusieurs heures vers le connu et (l')au-delà... L'équipe de campagne ? Lang, Becker, Andrews et Wolowitz, désignés d'un commun accord par les trois gradés. Car en plus d'être des chiffes molles , il fallait bien avouer que la moitié d'entre eux était pour une raison ou pour une autre incapable d'assurer le travail physique qui attendraient les « demolition men ». Incompétence ou blessure, leur pessimisme était dans les deux cas bien mieux à quasiment dix-sept kilomètres de là...
Il ne fallut pas plus longtemps pour que l'équipe de choc disparaisse en direction de la forêt, seule et mal-aimée. Mais pour tout dire, peu s'en rendirent compte – logique, c'étaient des chiffes molles. Bien trop occupés à garder le camp entier, ils se virent très vite donner l'ordre de changer de stratégie et de, littéralement, « suivre le sens du vent » : autrement dit ils allaient devoir démonter pièce par pièce tout ce qu'ils s'étaient évertués à bâtir. En tout cas, tout ce qui était transportable, car il était évident qu'ils ne pourraient pas transporter autant de rondins de bois sur une aussi longue distance : ils seraient donc contraints d'abandonner la palissade en ces lieux, tout comme un tas d'autres structures bien trop complexes à dynamiter manuellement. De plus il y avait beaucoup d'autres éléments auxquels il fallait penser : les armes, les munitions, le matériel militaire en général, le matériel médical encore plus lourd et encombrant, ainsi que les éléments de construction qui pourraient leur faire gagner un temps précieux une fois sur place. De plus, même si à ce moment c'était difficilement envisageable, le temps pouvait toujours empirer d'une façon ou d'une autre ; aussi il était d'autant plus important de ne pas hiérarchiser les problèmes à la légère. En fait, il était tout simplement crucial de ne pas se tromper en choisissant arbitrairement ce qu'ils emmèneraient avec eux et ce qu'ils seraient contraints de laisser sur place à pourrir à tout jamais – ou tout simplement le temps qu'ils se décident à revenir chercher lesdits éléments. Par chance ils n'avaient qu'un seul patient incapable de se déplacer seul, ce qui voulait dire qu'il n'y aurait que deux paires de bras de réquisitionnées pour ce problème. Mais le vrai problème, surtout, était qu'initialement ils avaient déjà eu bien du mal à s'établir sur cette falaise ; or, à ce moment le trajet était au moins moitié moins long, et s'ils avaient plus de blessés critiques ils avaient aussi plus d'individus valides pour accomplir ce travail. Bref : visiblement, la galère ne faisait que commencer.
Peu à peu, alors que tout le monde s'affairait à partir de cet endroit le plus vite possible – pour bien sûr arriver à destination avant la nuit, ce qui n'était pas gagné –, la pluie cessa. C'était bien sûr un grand soulagement pour tout le monde car à présent ils avaient une chance de sécher, ce qui non seulement rendrait le travail plus agréable mais faciliterait aussi leurs mouvements une fois qu'ils ne seraient plus frigorifiés. Dorénavant le seul obstacle à l'accomplissement de leur volonté était le vent, qui était bien sûr d'autant plus dangereux qu'ils se trouvaient sur une falaise, donc prompts à chuter en cas de déséquilibre non loin du bord. Étant donnés la hauteur et le territoire occupé par la roche, il n'y avait nul doute pour qu'une telle chute soit fatale ; aussi valait-il mieux se montrer prudent.
- Matt, Annabel ! Pointez-vous, j'ai besoin d'un coup d'main !
Malgré le vent, la voix autoritaire du docteur Dablord était tout autant énervante que d'habitude. S'il avait bien compris qu'il n'avait plus autorité dans le domaine militaire, cela ne l'empêchait pas de donner des ordres à n'importe qui dès lors qu'il s'agissait de son domaine de compétences initial. Mais cette fois-ci son appel n'exprimait aucun abus de sa part, mais bien un réel besoin d'assistance. En effet, alors que le docteur Sparkle se chargeait avec l'aide de Wilson de veiller sur le colonel Turner, Evans avait la pénible tâche de rassembler tout le matériel médical et de récupérer dans cette même optique tout ce qui pourrait par la suite s'avérer utile – vêtements d'appoint, planches de bois, plantes médicinales éventuellement trouvées...
- Rassemblez, triez, rangez, et mettez tout ça au milieu du camp. Et faites gaffe, hein ! Y a des trucs fragiles ; si vous me les pétez on sera bien dans la merde...
Pour éviter toute disparition inexpliquée due aux conditions météorologiques, au point de rassemblement avaient été rapidement dressés des genres de barrières ; c'était en effet le meilleur moyen de ne rien oublier. L'autre avantage était qu'au moment de partir, chacun pourrait prendre du matériel sans avoir besoin de savoir ce que c'était ; le principe était que tout ce qui était à cet emplacement était à emporter. Pour coordonner le départ, c'était bien sûr le major Sheppard qui était aux commandes ; c'était en effet l'homme valide le plus gradé au camp actuellement.
- 'vous approchez pas de Turner, vous ! lança subitement le médecin à Annabel lorsque celle-ci éternua de nouveau. Son état est déjà suffisamment inquiétant pour que vous veniez en rajouter une couche avec votre rhume... – et à vos souhaits.
La « rhinopharynginnée » – qui aurait bien besoin d'un psy, au passage – sortit alors, non pas dans l'objectif de bouder mais tout simplement parce qu'elle en était à son énième voyage vers le centre du camp, les bras largement encombrés par ce qui était destiné à venir avec eux. Suivit alors de très loin le lieutenant « Gros Blaireau ». Le docteur Dablord, arrêté juste devant lui à la jonction salle d'examen – réserve, lui fit alors un bref sourire avant de se diriger vers son homologue en quête de nouvelles au sujet de l'officier supérieur des terriens. Et à peine Matt était-il sorti de la réserve les bras lui-aussi complètement pris, une puissante déflagration réduisit en un instant le local en une simple terre vierge. Les rondins de bois qui constituaient quelques secondes avant les murs furent expulsés dans toutes les directions, et si ceux présents à l'intérieur de l'infirmerie subirent bien sûr de plein fouet l'explosion, ceux à l'extérieur ne furent pas en reste : les débris frappèrent les individus alentours avec une violence incroyable, et le souffle mit à terre tous ceux qui se trouvaient bien trop près du sinistre.
Le chaos était total. Incompréhension, colère et désespoir hantèrent un instant l'esprit des témoins, qui venaient de voir leur plus bel édifice mis à mal sans raison apparente. Vu de l'intérieur cela ressemblait fortement à sabotage, même si l'explosion était loin d'être similaire à celle provoquée par un pain de C4. Et justement, à l'intérieur et à proximité immédiate, lorsqu'on reprit ses esprits on découvrit que leur nouveau problème prenait seconde après seconde de plus en plus d'ampleur : si une partie du bois s'était dispersé, celle restante avait pris feu ; autant dire qu'entièrement faite de bois, l'infirmerie était sérieusement menacée. Il était même d'ores-et-déjà évident qu'ils ne sauveraient pas leur sanctuaire dédié à la vie, le feu se propageant bien trop vite pour espérer le sauver. Pire, le vent dispersait de très nombreuses étincelles, et bientôt les cabanons à proximité prirent feu à leur tour...
En l'espace d'une seconde les événements avaient pris une tournure bien inattendue. Le campement était sur le point de se consumer entièrement, et à la vitesse où les choses allaient ils ne pourraient sûrement pas sauver tout le matériel. Il fallait vite se reprendre, et ce avant que ce qui n'était en fait que le plus violent des orages qu'ils eussent la chance de voir à ce jour, ici ou ailleurs, ne les détruise tous.
Bien loin de ces mésaventures, les chiffes molles n'avaient en tête que leur destination. Deux heures et demie après leur départ du campement, alors que là-bas pour le moment tout se passait pour le mieux, la fatigue commençait déjà à se faire sentir. La pluie avait certes rapidement cessé, le vent était certes largement amoindri par la densité végétale qui les entourait, mais il n'en restait pas moins que le sol était tout simplement impraticable. Complètement boueux, des trous disséminés çà et là dans le seul but de leur mener la vie dure, ils auraient quasiment pu se croire à la belle époque, lorsqu'ils avaient encore des gorilles-araignées à affronter. La seule réelle différence était qu'il faisait jour – et qu’accessoirement, il n'y avait plus de gorille-araignée. Autrement, si on prenait en compte leur intense combat au camp contre les Éléments lorsqu'il s'agissait de maintenir tous les baraquements en place, et si on faisait un tant soit peu attention au meneur du groupe auquel s'étaient fermement opposés les uns et les chiffes molles , on retrouvait à peu près la même fine équipe dans à peu près le même état pathétique de clochards moyenâgeux perdus au fin fond de la campagne paysanne – autrement dit le trou du cul du monde.
Au bout de ces deux heures et demie, donc, si tout le voyage s'était jusque là relativement bien passé, ils furent bientôt confrontés à un problème qu'ils n'avaient jusque là pas encore anticipé. C'était loin d'être insurmontable, bien sûr, mais les affaires qu'ils avaient avec eux allaient sérieusement en prendre un coup. Ils se trouvaient en effet juste en face de la zone qu'ils devaient sécuriser, à plus ou moins quatre kilomètres de là, mais ils se trouvaient aussi et surtout au pied d'une invasion de problèmes : des milliards et des milliards de molécules d'eau constituaient en effet ce qu'on pouvait aisément appeler une « inondation », une gigantesque « crue », ou tout simplement, d'une façon plus imagée, une « énorme chiasse de ce monde pourri ». L'inconvénient, avec toute cette boue qui avait largement remplacé le cours d'eau, était que tous les gués avaient disparu : messieurs-dames les ambassadeurs de la Terre allaient donc devoir suivre mot pour mot l'expression « se jeter à l'eau ».
La traversée fut loin d'être simple. Le courant était important, et la seule façon de ne pas être emporté plusieurs kilomètres en aval et de finir cette triste vie noyé dans ces fameux « problèmes » était de se raccrocher aux branches du Destin – enfin... aux branches des arbres qui se trouvaient là, quoi. Mais le plus dur n'était peut-être pas tant de nager un matériel conséquent sur le dos que de revenir les pieds sur Terre : en effet la rive était en fait extrêmement glissante. Il n'y avait pour dire aucun appui pour s'expulser en-dehors de ce péril, et bien souvent toute tentative de s'extraire de ces nouveaux marécages où ils n'avaient malheureusement pas pied finissait par un retour bien mérité à la gadoue. Et quand tout fut fini, bien sûr, les oreilles pleines d'eau bourdonnaient...
- Il tonne, fit remarquer Ryan en donnant un coup de main à Wolowitz.
En-dehors de l'orage, les environs étaient étrangement calmes. En fait cela ne se résumait même pas aux environs : TOUT était calme. Depuis leur départ ils n'avaient vu aucun animal : ni sangliers, ni oiseaux, ni gorille-araignée. Comme Becker l'avait supposé lorsque son coéquipier Lang avait fait remarquer qu'il n'y a plus de gibier autour du camp, tous semblaient avoir fui la zone. Une menace pesait sur eux, assurément. De quelle nature était-elle ? Il était impossible de le savoir pour l'instant, mais en y réfléchissant bien les bizarreries avaient commencé il y avait déjà un moment... En fait, cela datait de deux semaines.
Ils atteignirent toutefois la zone d'expertises sans encombres une demi-heure plus tard. Comme ils l'avaient souligné lors du briefing, c'était l'emplacement idéal : ils étaient d'un côté protégé par les montagnes, latéralement ils avaient accès à de l'eau potable – ou tout du moins qui devait être potable quelques kilomètres au Nord, puisqu'ils se trouvaient de toute façon non loin de la source –, et enfin la position légèrement surélevée permettait de garder constamment un œil sur l'horizon. Malgré la distance on apercevait clairement l'océan, et en imaginant bien on pouvait même retrouver les traces de leur campement, en pleine évacuation. Mais cette fois-ci, surtout, ce qu'ils pouvaient voir était complètement différent de l'impression première qu'ils pouvaient se faire : le ciel était en effet couvert de nuages noirs, et l'orage battait déjà son plein sur les côtes. Comme le soulignaient les nombreux éclairs qui s'abattaient droit devant eux, le camp devait subir de plein fouet l'événement climatique. Et comme on le disait si bien : avec l'orage, mieux valait ne pas se trouver sous un arbre – facile à dire en plein forêt. Mais si cet orage était d'une rare violence et aurait envoûté tout amateur du genre, un autre détail notable était à signaler : les colonnes noires qui s'élevaient bien au-delà des côtes, dans l'océan-même. Elles étaient au nombre d'une dizaine, et en fixant bien on pouvait facilement les voir se déplacer.
Quand on comprit que quarante-cinq personnes étaient sous la menace de tornades, il était déjà bien trop tard : les radios ne fonctionnant pas il était impossible de les prévenir, et le temps qu'ils retournent là-bas ils seraient déjà touchés. Peut-être avaient-ils au moins vu le danger ?... En tout cas le groupe n'eut pas l'occasion de se poser la question bien longtemps : un éclair avait retenti non loin derrière eux, signe que l'orage était en fait déjà au-dessus d'eux. Et quand ils se retournèrent face aux montagnes, ils constatèrent que l'emplacement qu'ils avaient choisi n'allait bientôt plus être viable, car un incendie venait de se déclencher et se propageait à vive allure du Nord-Ouest au Sud-Est... Les flammes descendaient sur eux ; il fallait donc courir, et vite, car la menace était en train de les contourner pour les encercler par le Sud-Ouest. |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 03.04.12 13:42 | |
| Turner avait une grippe. Quelle sorte de grippe ? Le mystère restait entier. Tout était possible sur cette planète à la gomme. Julia faisait les cent pas devant l'entre des chefs qui n'avaient de chef que le nom en se demandant quelle décision ils allaient prendre. Lorsque le verdict tomba elle fut quelque peu abasourdie.
- Et donc comment feront ces éclaireurs pour prévenir que le site est sécurisé ? Signaux de fumée, tam-tams ?
Vraiment elle ne comprit pas cette décision. N'aurait-il pas été mieux de sécuriser tout le monde dans la grotte en attendant que les éléments se calment ? Surtout qu'il y avait un grippé maintenant parmi eux. Et accessoirement cela leur aurait permis de continuer leur exploration et de ne pas perdre ENCORE un temps précieux.Lorsqu'elle apprit les critères sur lesquels le groupe d'éclaireurs, dont elle aurait le privilège de faire parti, avait été choisi il se passa une chose très étrange. Son pieds de chiffe molle alla s'écraser violemment sur celui de Ryan. C'était ballot. Et la seule explication qu'elle peut fournir à son supérieur fut:
- J'ai glissé chef!
Le tout accompagné d'un regard globuleux inexpressif et d'un sourire parfaitement agaçant. Il était aussi important de noter qu'une chiffe-molle n'avait pas de pensées propres, aucun raisonnement et encore moins d'opinion. C'était beaucoup trop fatiguant!
- Bon ben je vais me changer!
Trois bonnes heures plus tard, (temps nécessaire à une chiffe molle qui doit s'habiller toute seule) Julia était à nouveau en uniforme et avait fait son sac en insistant sur l'importance d'emporter un énorme casse-croûte ou plutôt l'avait fait faire, parce que hein, bon fallait pas déconner non plus c'était hyper-crevant de faire les trucs soit-même quand on était une chiffe-molle. Elle ne fut finalement pas mécontente de s'éloigner de ces gens ingrats et à la mémoire courte. D'autant plus que dans le groupe d'éclaireurs il n'y avait que des amis...Sauf Matt et Anabelle. Mais puisqu' Eiden était là ils finiraient par les rejoindre et tous ensemble ils créeraient le clan autonome des Balletringues...Parce que ça sonnait beaucoup mieux que Chiffe-molles déjà. Chemin faisant, la pilote sentit son état de chiffe-molle l'abandonner peu à peu. Du moins pour l'instant. Car après tout ce n'était pas elle qui décidait de ses accès de chiffe-mollerie n'est ce pas ?? Le vent s'était amoindri et la pluie avait cessé. Mais la boue et la végétation rendaient la progression difficile. Tout le monde s'aidait plus ou moins à se relever quand ils glissaient et commençait à faire un peu la tronche. Aussi Julia décida-t-elle de lancer une conversation
- On a toujours pas trouvé de nom à cette planète. Quelqu'un à une idée ?
Tout en discutant avec les autres elle gardait un oeil sur un peu tout le monde. Il n'y avait que deux heures et demi qu'ils étaient partis (car il fallait bien préciser que faire une marche de moins de deux heures sur cette planète c'était trop peu glamour pour être raconté. Enquiller des bornes était nettement plus prestigieux!) mais la fatigue commençait à se faire sentir. Julia aurait bien proposé de faire une pause mais elle craignait qu'on ne puisse plus repartir ensuite. C'est alors qu'ils s'aperçurent que le passage qu'ils devaient emprunté était noyé sous les eaux. Et il allait falloir le traverser à la nage. Ca n'aurait pas été vraiment un problème si le courant n'avait pas été aussi fort.
- Quelqu'un a une corde ? Il vaudrait mieux que l'on s'attache les uns aux autres pour...cette petite baignade.
Ce fut, difficile, pénible, ardu, désagréable, difficile, ennuyeux, fatigant, incommode, laborieux, malaisé mais ils parvinrent tout de même à gagner la rive plus trempés que jamais. Il fallait vraiment aimer se mouiller!
- Il tonne, fit remarquer Ryan en donnant un coup de main à Wolowitz.
- Et il va pleuvoir...Est ce qu'il faut que l'on prenne un air surpris? Ce qui m'inquiète d'avantage moi c'est qu'il va faire sombre et que des créatures au sens de l'amitié discutable peuvent sortir de leurs tanières.
Une demi-heure plus tard; ce qui changeait agréablement des "cinq heures" plus tard habituelles, le groupe atteignit enfin sa destination. C'était grand, beau, magnifique et il y avait une vue sur l'océan. Toutefois un esprit éclairé aurait pu noter que ce genre de lieu de vacances n'était idéal qu'en période d'été. Mais les voyagistes avaient certainement des raisons que la raison ignore...On pouvait ajouter à cela qu'il n'y avait pas plus de gibier ici que vers le camps. Du coup la question du "mais qu'est ce qu'on vient faire ici ? " prenait, si besoin était tout son sens. Tout à coup, alors que la troupe discutait on s'aperçut que le camps devaient être en proie à non pas une ni deux, ni trois mais DIX des tornades! Et l'horreur fut à son comble lorsqu'un incendie se déclencha. Un incendie qui, bien entendu, en voulait à leur peau de Terriens. Sinon ça n'aurait eu aucun intérêt. Il fallait faire comme les robinets :fuir mai dos au vent. Julia enroula sa veste trempée autour de sa tête et attrappa un pan qu'elle mit sous son nez. Tout en courant elle cria :
- Il faudrait trouver un truc derrière lequel s'abriter. Un rocher par exemple.
En son for intérieur Julia espérait que les ingrats du camps allaient s'en sortir en sautant dans le premier fossé au ravin qu'ils trouveraient.
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| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 03.04.12 22:33 | |
| La situation était déjà très difficile, il fallait maintenant que les rescapés se mettent à lui hurler dessus étant l’un des deux gradé ayant son nez à l’extérieur. Si la situation n’était pas si grave, il aurait bien poussé une gueulante mais ce serait perdre un temps précieux. Ryan fut le premier à le trouver évitant de justesse un pan de tôle et n’eut aucun mal à le convaincre d’aller voir le Grand Manitou. Les deux hommes furent alors suivis par une délégation qui ne cessait de leur râler dessus, à peu de choses près, ils n’allaient pas tarder par se faire lapider.
Mauvaise surprise, Turner était frappé par une espèce de grippe d’après Dablord qui l’examina rapidement. Et un gradé en moins, un… Sheppard était donc aux commandes de l’opération et c’était à lui que Matt transmit les réclamations, les yeux rivés vers le corps inanimé du Colonel.
« On ne peut plus rester là, Major… Le vent est trop fort et bientôt il ne restera que les palissades… » Ryan renchérit immédiatement en parlant des blessés dû aux conditions météorologiques ainsi que sur l’état de nervosité des rescapés. « Il faut prendre une décision et maintenant, Major. »
Celui-ci s’accorda quelques instants de réflexion avant de donner son aval pour le changement d’emplacement pour le camp. Il fallait donc choisir la nouvelle zone et les trois se penchèrent alors sur la carte de cette planète. Elle était recouverte de nombreuses inscriptions, parfois incompréhensibles mais l’essentiel y était. Plusieurs zones furent proposées, toutes rejetées pour différents motifs, trop lointaines, trop proches des araignées gorilles, trop éloigné d’un point d’eau douce et finalement ils se mirent d’accord sur l’emplacement idéal. Sheppard répartit les rôles entre les trois gradés, restait à choisir les membres qui partiraient en mission car le gros de l’équipage resterait pour le déménagement. Une fois encore le choix se fit rapidement, l’urgence de la situation aidant dans ce genre de cas. La décision était prise, les trois gardés sortirent de leur antre et Matt fut le premier à s’adresser aux rescapés.
« On évacue le campement, il devient trop dangereux de rester ici. On va former deux groupes, le premier avec le Major Ryan, qui sera chargé de sécuriser et trouver l’emplacement idéal. Les autres restent ici et rassemblent tout ce qui peut être emporté puis on part vous rejoindre ! » Le Ranger accorda un regard à son collègue pour qu’il annonce les différentes personnes avec lui. Visiblement cela ne plaisait pas à tout le monde notamment à Becker qui eut un geste violent envers le Major. Le Lieutenant se mit entre les deux pour calmer le jeu, tout risquait de dégénérer avec sa connerie.
« Becker, va faire ton sac… Maintenant ! » Autant dire qu’elle n’avait pas à discuter l’ordre et un militaire veilla à ce qu’elle quitte bien le petit groupe pour éviter que tout ne parte en bagarre générale. « C’est pas le moment de foutre la merde, on doit rester souder ! Allez au boulot ! » Eversman resta encore un peu essuyant les multiples réclamations, aussi bien des militaires, des scientifiques, de quasi inconnus ou de proches tel qu’Eiden.
« On a besoin d’un doc dans l’équipe d’exploration… » Il ne lui laissa pas en dire plus en lui coupant la parole une nouvelle fois, le temps leur était compté maintenant. Impossible celle-ci se remettait en route pour le contrer avec des arguments, Matt choisit d’obtenir sa pleine attention en attrapant ses deux mains et de les serrer. « Eiden, j’ai besoin que tu sois dans l’autre équipe. C’est tout… On en reparlera si tu veux mais là il faut qu’on bouge… Fais attention…» Il n’eut pas le temps de lui parler davantage, on venait déjà de l’appeler ailleurs. La journée risquait d’être très longue. Il y eut une sorte de vent de panique dans le campement, en plus des rafales réelles de vent… De nombreux rescapés ramenèrent leur affaire dans ce qui pouvait s’appeler des sacs ou après les avoir envelopper dans quelque chose mais si chacun était dans son coin cela n’avancerait pas… Il ne restait que lui et Sheppard en tant que gradés, le dernier ayant soudainement disparu, c’était à lui de prendre en charge ça.
« HEHO !!! » dût il gueuler à plusieurs reprises pour obtenir l’attention de quelques-uns et manqua au passage de se prendre un morceau de bois volant tranquillement. « Putain… pas vrai ça… » En plus avec ce vent impossible de se comprendre bref il était de bonne humeur. Il se rapprocha donc du petit groupe avant de donner les autres.
« Faut organiser l’évacuation… Natalie, tu t’occupes de l’armurerie. Caporal, essayez de récupérer le maximum de matos des cabanes, des palissades. Toi, tu te charges des vivres et du feu. Shaw, le matériel médical avec Dablord. Spence, trouve Sheppard et dis lui d’organiser le matériel, qu’il le prépare au transport. Prenez des hommes avec vous, on n’a pas de temps à perdre ! »
Ceux-ci se mirent de suite au travail, réquisitionnant tout hommes ou femmes passant par là pour l’aider dans sa tâche mais au moins il y aurait un minimum d’organisation. Eversman n’était pas en reste, il avait l’impression de courir dans tous les sens, donnant un coup de main pour rassembler le matériel ou démonter quelque chose. Il ne savait même plus où donner de la tête sous les nombreuses sollicitations. Le Lieutenant avait quand même pu remarquer l’arrêt de la pluie, au moins une bonne chose aujourd’hui quoiqu’il était tellement trempé qu’il n’était pas sur de sécher avant Pâques. Et voila Dablord qui le réquisitionne avec Spence pour bouger son matériel. Matt fut à deux doigts de l’envoyer se faire voir mais se retint. Il y avait déjà suffisamment de tension sur le camp pour ajouter une bagarre. Lui qui ne connaissait pas grand-chose au matériel médical se chargea d’embarquer ce qui avait fait l’objet d’un tri, chargeant le plus possible ses bras tout en veillant à ne pas en prendre trop. Il aurait été bête de perdre les dernières seringues ou le peu de désinfectant restant. C’était parti de multiples allers retours mais il refusa quand même d’emporter les lits fabriqués. Il venait d’en convaincre Sparkle après plusieurs minutes houleuses et l’avoir menacer de devoir les porter toute seule. Un autre tas de bricole l’attendait, il se demandait vraiment comment ils allaient pouvoir emporter tout cela… BOUM !!! L’instant suivant, Eversman se retrouva projeter plusieurs mètres plus loin, lui ainsi que le contenu de ses bras. L’atterrissage fut atténué par la présence de boue. Les oreilles bourdonnaient, les sens déconnés quelque peu tandis qu’il se redressait en position assise. Les yeux rivés vers ce qui restait de l’infirmerie, de la réserve un vide et le reste du bâtiment était à la proie des flammes.
Des hommes gueulaient de rapporter de l’eau pour lutter contre le feu mais aussi pour aider les blessés. D’un revers de main, il essuya le filet de sang provenant de l’arcade abimée, surement dû à un choc avec un débri et ajouter à cela les poils roussis de l’avant-bras droit. Avec l’aide d’un militaire, il se remit sur pied, l’équilibre était précaire l’espace d’une bonne minute avant qu’il ne retrouve ses moyens. Il n’y avait pas eu de blessé grave, un miracle… « Qu’est ce qui s’est passé ? » Lui-même n’était pas sur d’avoir tout compris mais les différentes paroles des rescapés ayant assistés à la scène, l’endroit semblait avoir implosé. Or un bâtiment ne pouvait pas sauter tout seul et le reste du C4 était sous surveillance au centre du rassemblement… Bref il ne comprenait pas comment cela était possible et n’eut pas le temps de chercher une solution qu’il découvrit que les flammes ravageaient maintenant tout le camp enfin les dernières structures encore debout. C’était une catastrophe totale… des hommes se précipitaient avec des gourdes, des seaux d’eau mais cela ne servait à rien sauf à gaspiller le peu d’eau potable.
« NON !!! STOP !!! » Cela ne servait à rien, ils ne pouvaient plus rien sauver. Et comme une catastrophe ne venait pas seule, il fallait ajouter le grondement d’un orage très proche. Il y avait de quoi se tirer une balle. Pas le temps d’éclaircir la situation du sabotage, il fallait se bouger et vite. Eversman fit part de tout ce qu’il pouvait savoir au Major ainsi qu’à Evans qui trainait dans le coin, tout comme Annabel. Sheppard finit par prendre la décision d’évacuer le camp immédiatement mais aussi de trouver ce saboteur parmi leur rang. Le Lieutenant fit part de ses doutes, lui voulait trouver ce traitre immédiatement pour tirer au clair cette histoire mais le Major avait déjà pris sa décision et fit passer le message.
Les hommes se chargèrent au maximum, les sacs confectionnés par les peaux de bête étaient d’une grande utilité. En priorité le matériel médical ainsi que militaire. Même Turner fut mis à contribution car on glissa quelques gourdes sous ses bras ou sur sa civière de fortune. Quelques morceaux de tôles empruntés au F-302, plusieurs torches allumées pour conserver le feu, pas mal de petits bois pouvant servir directement à implanter un nouveau foyer. Tous les instruments créés par les terriens comme des espèces de marteaux, des haches et pouvant se révéler utiles. Des rescapés emportaient aussi des planches de bois. Bref un très grand déménagement et pourtant ils laissaient les 3/5 ème derrière eux voir plus. Un prochain voyage serait nécessaire mais il disposait du minimum vital. Le feu, l’eau, de quoi fabriquer quelques abris. Matt fut parmi les derniers à quitter le campement, il avait dans un sac le reste du C4, son M4 sanglé et trois planches de bois avec un autre collègue. Spence n'était pas loin de lui.
"Tu penses à un traitre ?"
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 04.04.12 8:55 | |
| Tout le monde semblait vouloir bouger d'ici mais personne ne voulait en prendre la responsabilité alors les plus gradés décidèrent de se rendre dans la cabane du Colonel Turner pour prendre son avis et enfin trancher. Eiden fit comme les autres et elle suivit le mouvement histoire de savoir ce qu'il allait advenir d'eux et surtout savoir ce qu'ils allaient décider, hors de question de rater de débat là. Seulement voilà en arrivant devant la cabane la porte était ouverte et Evans était au chevet de Turner, celui-ci semblait allonger au sol et inconscient. Sheppard qui était présent lui aussi et qui semblait avoir assisté à la chute de Turner leur expliqua ce qui venait de se passer et bien entendu Eiden assista Evans pour l'allonger sur sa couchette de fortune histoire qu'il ne reste pas au sol afin de pouvoir mieux l'examiner. Eiden n'eut pas besoin de l'examiner à fond pour comprendre qu'il semblait être dans une sorte de comas probablement du à la fièvre, quoi que... son regard croisa celui de Dablord et ils semblaient tous deux d'accord sur une chose, ils ne pouvaient rien faire pour lui si ce n'est rester à ses côtés pour le surveiller et attendre un signe de guérison.
- Ça ressemble vaguement à une grippe. Fièvre, pupilles dilatées, ganglions, aucune réaction aux stimuli... Son organisme combat quelque chose, mais je serais bien incapable de vous dire quoi. Pour l'instant il est dans une sorte de coma... Mais bon, mon domaine d'action c'est la traumatologie ; si vous voulez en savoir plus vous devriez voir avec Leslie, la sémiologie c'est son dada !
Suite à ça Eiden sortit de la cabane afin de laisser de l'espace au Colonel et surtout pour laisser la place aux deux gradés qui étaient venu pour débrifer. Ils discutèrent un long moment afin de se mettre d'accord, en tout cas ils semblaient tous du même avis il fallait partir c'était une certitude le plus difficile fut de se décider sur l'endroit ou ils devraient aller s'installer.Lorsqu'ils eurent enfin prit leur décision les trois gradés retrouvèrent les autres devant la cabane et leur annoncèrent ce qu'il en était.
« On évacue le campement, il devient trop dangereux de rester ici. On va former deux groupes, le premier avec le Major Ryan, qui sera chargé de sécuriser et trouver l’emplacement idéal. Les autres restent ici et rassemblent tout ce qui peut être emporté puis on part vous rejoindre ! » Matt laissa ensuite la parole à Sheppard qui annonça la composition du groupe qui partirait en premier et Eiden ne compris pas pourquoi il y avait tant de monde et surtout pourquoi Julia, Anthony et elle en faisait partie. D'ailleurs elle n'était pas la seule dans ce cas puisque Julia réagit très violemment à cette annonce ce qui la laissa quelque peu sans voix au début mais elle se reprit très vite.
- Julia a raison, on fera comment une fois sur place pour vous faire savoir si la zone est sécurisé ou non ? Et puis on n'a pas besoin d'être aussi nombreux pour partir en éclaireur, on peu être utile ici. Becker et Lang sont en pleine forme et pourront aisément vous épauler ce qui n'est pas le cas de Sheppard avec sa blessure ou encore de Spence, qui souffre encore de son dos. Et ma blessure n'est plus un problème je peux aider aussi ! .« On a besoin d’un doc dans l’équipe d’exploration… » - Envoie Leslie dans ce cas et qu'elle prenne Turner avec elle, ce sera un poids en..... Et voilà que Matt lui coupa la parole à nouveau mais cette fois-ci il lui prit les mains comme s'il voulait toute son attention et la regarda bien dans les yeux pendant qu'il lui parlait. Eiden ne pu qu'écouter attentivement ce qu'il avait à lui dire tout en se sentant comme qui dirait, coincé.« Eiden, j’ai besoin que tu sois dans l’autre équipe. C’est tout… On en reparlera si tu veux mais là il faut qu’on bouge… Fais attention…» - Mais on en parle là.... Matt était déjà parti et l'avait laissé là, en pleine discussion et voilà qu'elle se sentait trahis, frustré et abandonné. Elle n'avait pas eu la possibilité de s'exprimer comme elle l'entendait et surtout personne ne l'avait écouter, même pas Matt. Elle avait vraiment l'impression d'être inutile, de plus la composition des groupes était totalement inacceptable, mais voilà, les militaires et leurs ordres.. même elle n'avait pas réussit à faire entendre sa voix. C'était vraiment trop frustrant comme situation. Pour elle il ne devait plus y avoir d'histoire d'ordres au jour d'aujourd'hui mais de bon sens et on en était loin.
Eiden se dirigea vers l'infirmerie avec amertume et alla préparer son sac. Elle prit comme elle le faisait toujours un sac à dos médical dans lequel elle ajouta un peu plus de matériel et des couvertures de survie puis elle passa vers la cantine et prit quelques gourdes qu'elle enfila dans le sac puis à l'armurerie ou elle prit son arme de poing qu'elle rangea dans son blouson comme à l'habitude et puis aussi un automatique qu'elle passa autour de son épaule. Même s'ils partaient en éclaireur il fallait quand même qu'ils puissent se défendre, boire un peu et se nourrir et puis ce serait toujours ça de moins que les autres auraient à emporter. Le sac à dos d'Eiden était donc assez remplit et n'en déplaise aux autres, Eiden était aussi responsable que n'importe quel gradé ici, après tout elle restait le chef de l'infirmerie du SGC même si elle était loin de son lieu de compétence. Ils voulaient la jouer comme ça alors elle y jouerait aussi même si c'était à contre coeur. C'est donc un petit groupe bien préparé qui se mit en route pour un endroit inconnu et qui ne pourrait probablement jamais communiquer avec les autres en cas de soucis qui se mit en route. Un groupe composé de trois militaires d'élite, d'un chef médecin qui ne servait à rien et d'un civil peureux ayant totalement perdu son sens de la communication. D'ailleurs Eiden ne pu s'empêcher de penser que Simon ne devait vraiment pas être bien car depuis quelques temps il ne regardait plus les fesses d'aucune filles au camp avec autant d'assistance qu'avant et il avait perdu son petit sourire pervers. Quoi qu'il en soit ils s'enfoncèrent dans la forêt et marchèrent à une allure des plus chaotique durant des heures. La boue, les branches, la pluie, les débris, les feuilles et tout ce qui se trouvait sur le sol rendait leur avancée compliquée.
- On a toujours pas trouvé de nom à cette planète. Quelqu'un à une idée ? - Ouais moi ! Planète de merde !
Eiden en avait ras le bol, pas de la marche, de toute façon maintenant qu'ils étaient partit il valait mieux avancer, non, c'était surtout les conditions dans lesquelles tout ceci se passait. Plus elle avançait et plus elle avait l'impression qu'on n'avait pas voulu de son aide, comme si on voulait l'éloigner absolument du camp. Et le fait que Matt l'ait désigné pour suivre le groupe lui laissait penser qu'elle ne se trompait pas. Il aurait pu choisir n'importe qui d'autre, Leslie, Evans, ou même un simple infirmier il n'y avait pas besoin d'un médecin pour ça. Pour un peu elle en aurait pleurer, tout ça c'était vraiment pas sympas. Elle aurait tant voulu aider au camp au lieu de marcher comme ça, pour quoi en fait ? rien puisque de toute façon une équipe d'éclaireur ne pouvait rien faire, il n'avait rien à faire, rien pour le faire surtout. Eiden fit une pause et sortie une gourde de son sac à dos et en proposa à tout le monde après avoir bu. Puis elle alla vers Ryan et lui lança.
- Dites moi Major, vous trouvez normal qu'on soit partit aussi nombreux en éclaireur alors que deux personnes auraient largement suffit ? ils ont besoin de bras au campement pour les aider et nous envoyer aussi nombreux ici c'est donner du travail en plus aux autres. - Les ordres sont les ordres Docteur Andrews ! - Encore faut t'il qu'ils soient justifiés. Ah oui c'est vrai, pardon, j'oubliais que vous étiez de ceux qui avaient donné ces ordres. Je trouve cette situation complètement ridicule. - En réalité Andrews, vous n'avez pas aimé que votre copain vous donne des ordres c'est tout, cherchez pas plus loin ! Les ordres ne vous dérange pas quand ça vient d'une autre personne. Jusqu'à présent ça ne vous a posé aucun problème. Allez on se remet en route!! - C'est pas vrai ! C'est juste que je trouve cet ordre complètement ridicule, ils ont gardé des blessés qui auraient été plus utile ici.... - Andrews....
Eiden comprit le message et préféra ne pas répondre et ralentit la marche pour se retrouver à l'arrière. Elle n'avait plus envie de discuter, ni avec Ryan, ni avec personne, elle voulait juste ruminer tranquillement. Ryan ne voulait pas comprendre, tant pis pour lui. Eiden n'en parlerait plus, c'était finit et si elle retrouvait Matt, elle n'en parlerait pas non plus, à moins qu'elle en ait trop gros et qu'elle ressente le besoin de remettre le sujet sur le tapis, mais ce qui était sur c'est qu'elle ne l'accueillerait pas les bras ouvert lorsqu'il arriverait. D'ailleurs elle allait probablement faire la tête et rester dans son coin pendant quelques temps après ça.
Le temps passa, le petit groupe avait déjà bien avancé et se retrouva devant un problème qu'ils n'avaient pas envisagé. La rivière avait tellement gonflée qu'elle en était devenu plus large et surtout cela allait poser problème pour traverser. Il leur faudrait surement nager et avec le courant et tout ça ça serait compliqué. Ils allaient encore perdre du temps. Eiden s'élança suite aux autres et tout comme les autres peina à avancer, l'eau n'était plus vraiment limpide et à l'approche du bord elle nageait dans une sorte de mélange d'eau et de boue, sans oublier le fait que ça glissait énormément et qu'elle avait beaucoup de mal à remonter sur la berge. Elle s'agrippa comme elle pu, retombant par deux fois dans l'eau, elle finit par se retourner se mettant dos à la berge et cherchant appuis grace à son sac à dos, seulement cela ne marcha pas vraiment, par chance une main généreusement tendu vers elle l'aida à grimper. Une fois sortit de cette galère elle souffla un peu.
- Il tonne
Qui n'avait pas entendu franchement ? Bref, ils reprirent leur route et environ une demie heure plus tard ils étaient enfin arrivé là ou ils devaient. Le ciel était noir et Eiden jeta un coup d'oeil en arrière, là bas tout au fond on pouvait apercevoir le campement. Mais tout était si petit qu'il était difficile de distinguer quelque chose sans oublier que le campement était en fait en feu, tout semblait ravager, elle supposa que les autres étaient déjà en route, du moins elle l'espérait. Par contre on pouvait clairement deviner que l'orage grondait fort et qu'il n'allait pas tarder à se transformer en ....... Eiden regarda le ciel plus attentivement et elle comprit rapidement ce à quoi ils étaient exposé.
- C'est pas des espèces de tornades ça ?
Elle était loin d'être experte mais elle avait déjà vu à la télé des reportages ou des infos où l'on pouvait nettement voir les murs que formaient les tornades en général, et là ça y ressemblait beaucoup. Et puis un craquement assez important la fit se retourner dans l'autre direction et elle pu voir comment dame nature allumait le feu et compris que eux aussi n'étaient pas sécurité ici. Le feu se propagait à une vitesse impressionnante surtout avec une forêt mouillé comme elle était il devait être vraiment puissant pour cramer les arbres de cette façon. Tous se regardèrent et se mirent à courir pour chercher un abris, seulement voilà, des abris il n'y en avait pas.
- Il faudrait trouver un truc derrière lequel s'abriter. Un rocher par exemple. - Si seulement y'avait un cactus par ici...
Les aliens devaient bien connaitre cette planète pour avoir construit leur abris en sous sol, ils étaient bien plus malin que les terriens. Eiden regretta que personne n'ait choisi l'option bunker, de plus, plus elle y pensait plus elle était persuadé qu'il y avait de l'eau là-bas, ils n'auraient pas pris le risque de construire un abris pour y mourir de soif. Même les aliens ont besoin de boire, ou leur fausses plantes en tout cas, de toute façon elle était certaine que s'ils avaient construit de cette façon c'était pour une bonne raison et qu'ils avaient tout prévu. Ils auraient du aller là-bas, maintenant ils allaient courir jusqu'à trouver un coin ou ils ne risquaient rien ou ne jamais rien trouver et finir encerclé par les flammes ou courir encore, et jamais plus ils ne retrouveraient les autres.
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| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 04.04.12 23:22 | |
| Anthony observa qu’un mouvement des hauts-gradés vers la tente du colonel avait lieu. Eiden décida d’ailleurs d’aller voir ce qu’il en était. Ils allaient certainement débattre du lieu de vie le plus paradisiaque sur cette planète, s’il y en avait un… En tant que simple sergent, Anthony trouva inutile de s’y rendre, ils sauraient tous bien assez tôt ce qu’ils allaient faire. Il trouvait qu’il avait plus sa place dehors à tenter de limiter les dégâts et faire en sorte que la panique ne gagne pas le camp. Il se remit donc à arpenter le camp, aidant un scientifique à se relever, courant rattraper du matériel qui se faisait la malle, aidé par les bourrasques de vent,… Alors qu’il se dirigeait vers son prochain « objectif », il distingua malgré le bruit du vent une voix qui criait :
« Sergent ! Attention ! »
Alors qu’il se tournait vers la voix, à sa gauche, il aperçut un morceau de bois qui fonçait dans sa direction. Réactif, il parvint à l’éviter à temps, tout juste une très légère entaille à la joue droite. Portant la main à sa joue pour sentir à quoi elle ressemblait, il alla vers sa sauveuse.
« Merci Mélissa, c’est pas passé loin ! Je l’avais pas du tout vu ce foutu morceau de bois ! »
« De rien, sergent. Il vous a entaillé quand même. Laissez-moi regarder ! »
C’est ce moment que choisirent les gradés pour sortir de la tente du colonel, à une quinzaine de mètres de là. L’heure des nouvelles… Qu’est ce qui allait les attendre.
« Non c’est rien, je t’assure. On devrait aller voir ce qu’ils veulent. » dit-il en désignant Sheppard, Eversman et Ryan. Ils se rapprochèrent donc des trois hommes, comme le faisait aussi bon nombre de rescapés, créant ainsi une petite foule compacte au milieu des éléments déchainés. Eversman prit la parole en premier avant de la laisser à Ryan. L’idée était donc de les séparer en deux groupes, un petit qui jouait le rôle d’éclaireur tandis que le gros du troupeau s’occupait du déménagement. Une question vint à l’esprit d’Anthony mais Julia la posa avant même qu’il n’ait le temps d’ouvrir la bouche. Eiden renchaina aussi, ne voulait pas en rajouter une couche mais le fit quand même.
« Je suis d’accord moi aussi, il peut se passer n’importe quoi et sans radio faire des groupes c’est dangereux… » Quant à la composition de l’équipe, Anthony n’y voyait pas de gros inconvénients, hormis Simon… Le pauvre devait être vacciné contre les expéditions en petit groupe sous la pluie, après l’épisode des gorilles araignées. Ils risquaient tous l’entendre pendant tout le trajet se plaindre et frémir au moindre mouvement de branche… Julia, elle, ne paraissait pas du tout d’accord avec les choix des gradés et le fit savoir clairement au major. Le ton commença à monter et elle fut priée sèchement d’aller se préparer à partir. Anthony lui, n’avait grand-chose à faire pour se préparer étant donné qu’il revenait à peine d’un tour de garde et que son armement et sac étaient donc déjà prêts. Il profita donc du temps libre avant de partir pour discuter un peu avec les autres des dernières décisions et donner un coup de main pour ranger. Il prit quand même soin de s’économiser physiquement : il venait de se faire une heure de marche et allait repartir pour on ne sait combien de temps… Il risquait aussi y avoir des surprises, gorilles araignées ou pas, mieux valait donc qu’il garde des forces. Une fois le groupe au complet, ce qui avait mis un peu plus de temps que prévu étant donné que Julia y avait mêlé un peu de mauvaise volonté, ils se mirent en route vers la terre prodigue, du moins l’espéraient-ils… Ils marchèrent donc à travers la forêt pendant plus de deux bonnes heures. Une forêt qu’ils connaissaient plutôt bien désormais. Le trajet parut en tout cas bien long à Anthony. Pas forcément ennuyeux, mais long ! Entre la gadoue, la pluie et les bourrasques, bien qu’atténuées par les arbres, ce voyage lui rappela de mauvais souvenirs pas si lointains… Il faisait juste un peu plus clair que la dernière fois. Occupé à progresser dans cet environnement assez hostile, Anthony restait malgré tout vigilant, ne souhaitant pas faire de mauvaises rencontres. L’ambiance générale du groupe était entre le tendu et le morose. Pour y pallier et remettre un peu de gaité dans le voyage, Julia proposa de donner un nom à la planète.
« Ouai, je suis d’accord avec Eiden, planète de merde ça lui va à merveille ! Et s’il lui faut un nom de scientifique, je propose de commencer par PQ machin chose…. Bon, je vous propose pas de faire une petite chanson pour faire passer le temps, il pleut suffisamment comme ça. »
Décidément, non, Anthony n’avait pas trop envie de causer. Il essayait d’ôter de son esprit toute pensées en dehors de l’objectif de la mission. Comme un robot : allez là, sécuriser, remonter le camp et reprendre leur petite vie pourrie, point barre. Il fallait s’y résigner mais c’était dur de faire abstraction de tout sentiment, de tout désespoir et empêcher tous les souvenirs du passé sur Terre de refaire surface. Pourtant jusqu’à il y a peu, Anthony s’aidait justement de ses souvenirs pour tenir le coup. Mais, il se demandait si ça ne lui faisait pas plus de mal que de bien, ne fournissant que des regrets et le rattachant sans cesse à une vie qui n’était plus la sienne. Il poursuivit donc ça marche en silence, prêtant vaguement attention à la discussion virulente entre Eiden et Ryan. Voilà maintenant qu’ils avaient la Terre prodigue en vue. Seule problème, la rivière, dont le niveau avait bien monté et dont le courant s’était renforcé. Le major Ryan prit la tête de la traversée et Anthony s’immergea dans l’eau juste après lui. Elle était glaciale et il devait lutter pour nager en gardant le cap, sans se laisser emporter par les flots. Son sac lui pesait et il avalait de l’eau à chaque respiration, finissant par suffoquer. A chaque fois qu’il dirigeait son regard vers la rive opposée, elle lui semblait plus lointaine qu’avant. Malgré tout, au terme de la traversée la plus éprouvante de sa vie, il toucha enfin la rive, et utilisa ses dernières forces pour se hisser sur le sol avant de s’écrouler par terre, recrachant l’eau et reprenant sa respiration en haletant. Lorsqu’il qu’il put enfin se relever et il alla encourager Eiden qui approchait de la rive. Cette dernière luttait pour se hisser hors des flots. Anthony lui tendu une main, mais se sentant un peu trop faible, appela Ryan à la rescousse.
« Major, vous pouvez m’aider s’il vous plait. »
A eux deux, ils parvinrent à hisser l’infirmière. Tout le groupe s’accorda une petite pause bien méritée avant de reprendre la route. Sur le chemin, Anthony prit la parole :
« Vous avez vu comme c’est calme… On a pas entendu le moindre bruit d’animal, ni le moindre mouvement… »
Cette absence d’activité ne les empêcha pas d’avancer. Ils arrivèrent d’ailleurs assez rapidement dans leur nouveau chez eux.
« Bon, ça a l’air charmant ici. On devrait faire un petit tour du propriétaire pour voir s’il n’y a pas de mauvaises surprises. »
Se retournant vers ses camarades, il les vit observer le lointain, notamment leur campement. Sauf que celui-ci était en feu. Qu’est ce qui avait bien pu se passer ? Un éclair dans les réserves de munitions ? Autre chose ? Mais il s’inquiéta beaucoup plus lorsqu’Eiden parla de tornades. Plissant un peu les yeux, il aperçut effectivement non pas une, non pas quatre, mais une dizaine de tornades, plus ou moins loin du camp. Il en resta bouche bée, immobilisé par cette vision.
« Nom de Dieu…Qu’est-ce que c’est que ça… »
Malheureusement, ils ne pouvaient strictement rien faire pour leurs camarades, bien trop loin et sans moyen de communication. Anthony espérait de toutes ses forces qu’ils s’en sortent lorsque qu’un éclair s’abattit pas très loin de leur position, au nord-ouest. Tournant la tête, il vit, comme ses compagnons, que leurs ennuis n’étaient pas terminés. Un immense feu était en train de se propager à grande vitesse. Il leur fallait interrompre immédiatement leur contemplation du « paysage » et se mettre à courir aussi vite qu’ils le pouvaient s’ils voulaient échapper aux flammes. C’est dans des moments comme que l’on s’aperçoit que le corps humain est une machine pleine de ressources. Alors qu’il croyait être complètement à bout de force après la marche et la traversée de la rivière, Anthony arriva à retrouver un regain d’énergie pour fuir vers l’Est. Il en oublia même totalement ses douleurs. Tout en courant, ils criaient pour se faire entendre. Julia parla de trouver un rocher. Anthony n’y croyait guère. Trouver un rocher assez gros pour tous les abriter ? Peu de chance ? Et après ? Se laisser encercler par les flammes ?
« Je crois que notre seule chance c’est la rivière… En continuant vers l’Est, on devrait retomber dessus… »
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 07.04.12 23:59 | |
| La pluie battante contre son visage, contre ses vêtements devenus collants, contre la boue s'accumulant sur ses rangers. Elle en venait presque à regretter la chaleur insupportable et la poussière qui brûlait sa gorge et ses poumons sur Nebek. Mais désormais qu'une sorte de tempête voulait démonter le camp, elle se dit qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'aider à tout consolider pour éviter que des morceaux ne s'envolent et finissent par blesser quelqu'un. Sortant une casquette de l'une de ses poche, imbibée d'eau bien entendu, elle ramassa ses cheveux en une sorte de chignon qu'elle cala avec sa casquette. Sa visière lui protégeait ainsi quelque peu le visage mais elle était déformée par l'humidité, de sorte qu'elle ne servait à rien suivant les bourrasques du vent. Alors qu'elle essayait de coordonner les mouvements de deux hommes qui étaient avec elle sur une des baraques, elle vit du coin de l’œil un groupe s’agglutiner au milieu de la place centrale puis après se diriger vers la cabane du Colonel. Ouais, ça allait encore râler quoi. Elle n'en avait que faire de tous ses doutes et de toutes ses remises en questions que les autres ne cessaient de formuler. Certains semblaient s'acharner à tout vouloir contrôler mais tout ce qu'il y avait à faire c'était suivre le mouvement et s'adapter au mieux aux événements. Lâcher prise, se laisser porter en attendant de voir ce qui allait bien pouvoir se passer.
La cabane semblait être bien remise en état, enfin avec ce qu'ils avaient comme matériel, c'était le mieux qu'ils pouvaient faire. Malheureusement, une corde finit par lâcher et un rondin de bois s'envolant, emportant au passage un des deux hommes qui s'étala à terre en tombant d'une hauteur d'1m50. Suivant du regard le rondin, elle se rapprocha de l'homme à terre afin de voir son état. Juste une bonne chute amortie par la boue, il se relevait déjà.
"Ca ne sert à rien de rafistoler, nos matériaux sont fragilisés avec cette pluie. Autant tout décrocher et les mettre au sol, la boue sera plus efficace que nos lianes pour empêcher le bois de s'envoler."
Et alors que les deux hommes recommençaient leur travail de réparation, mais à l'envers cette fois, Annabel vit revenir le groupe vers la place centrale et Matt s'exprimer mais entre la pluie et le vent, elle n'entendit rien de la déclaration.
"Faites attention, je reviens, apparemment une décision a été prise."
Les deux hommes acquiescèrent et Annabel se mit en route vers le groupe distant de quelques dizaines de mètres. Le temps qu'elle arrive à leur hauteur, le groupe s'était dissipé et elle vit un morceau de bois passer à côté d'elle et manqué de faire un strike avec Eversman. Bref, une fois devant lui, elle entendit ses instructions et lui fit un signe de tête afin de lui faire comprendre qu'elle avait compris. S'égosiller la voix ne lui disait pas vraiment, surtout qu'avec son rhume, elle commençait à avoir sérieusement mal à la gorge. Et puis elle éternuait toutes les 10 minutes alors avec le nez pratiquement bouché, elle ne faisait que respirer par la bouche, ce qui ne l'aidait pas pour s'exprimer. Bref, son rôle était de trouver Sheppard et de lui communiquer quel était le sien qui se résumait à coordonner l'évacuation du matériel. Rapidement, elle passa sa main sur le visage, essuyant comme elle pouvait le trop plein d'eau qui ruisselait sur son visage. Le souffle court à force de faire des efforts supplémentaires pour lutter contre la boue, elle faisait du mieux qu'elle pouvait pour repérer sa cible à travers toute cette eau qui avait tendance à se transformer en rideau translucide. Un éternuement de plus vint la distraire, et relevant le visage, elle finit par voir celui qu'elle cherchait. Levant la main et criant son grade, elle se mit au pas de course en direction de l'homme, évitant les personnes qui s'organisaient à l'évacuation.
"Major, le lieutenant veut que vous organisiez le rapatriement du matériel. On va le rassembler en un point, il faudrait donc le préparer et le répartir au mieux pour que chacun puisse en emporter un bout facilement."
Le Major répondit et lui donna congé. Mais maintenant qu'elle avait fait sa part dans la répartition des tâches, elle devait faire quoi au juste ? Elle se décida alors à retourner vers ses deux compagnons du moment qui arpentaient toujours la petite cahute. Une fois à leur portée, elle vit qu'ils avaient descendu à terre la plupart des rondins du toit et ainsi fait le plus gros du travail. Elle leur indiqua d'aller rejoindre le point de collecte au centre de la place et de proposer leur service à ceux qui en avaient le plus besoin. C'est ainsi que elle aussi, se dirigea vers le point central et partit avec ceux qui avait demandé son aide. Elle s'était donc retrouvée à faire comme quelques secondes auparavant, démonter les cabanes. Mais une donnée semblait avoir changer : la pluie. Comme elle gouttait de partout, elle n'avait pas remarqué de suite l'arrêt de cette dernière mais quand ce fut le cas, elle enleva sa veste et l'essora puis fit de même avec ses cheveux. Elle avait ainsi perdu au moins bons kilos d'eau, ça allégeait les mouvements d'un coup. Bref, la pluie s'étant stoppé, elle entendit de nouveau toute l'effervescence du camp et d'un coup, un homme vint lui taper l'épaule.
"Hey on t'as appelé." "Déjà, je ne m'appelle pas Hey, ensuite qui on ?" "Oui Sergent … Le Doc Dablord ... "
Elle ne savait pas pourquoi mais l'envie de lui en coller une lui démangeait les phalanges. Mais la situation actuelle ne permettait pas vraiment ce genre d'activité récréative. Elle se retourna alors vers l'infirmerie et s'assurant qu'elle ne mettait personne en danger en quittant sa position, elle s'éloigna de son groupe. Une fois à l'intérieur de la bâtisse, elle y retrouva Eversman et Dablord donna ses ordres. Elle sourit lorsqu'il précisa que si un truc disparaissait ou venait à être endommagé, la situation empirerait. Ah oui, comme si ils étaient pas déjà assez au fond du trou. Ça pouvait être pire encore ? Bref, elle s’affaira à ses cartons, enfin le contenant qu'ils avaient en possession, et fit ses allers-retour, chargée comme une mule. Du bétail, voilà à quoi ils en avaient été réduit. Mais cela ne la gênait pas, elle avait déjà connut ça à la mine de Naqqadah. Extraire le caillou de la roche, le mettre dans des panières, porter la panière jusqu'au point de ralliement et recommencer le tout une nouvelle fois. Et comble de l'ironie, ses éternuements rythmaient presque ses mouvements. C'est ainsi qu'elle finit par éternuer dans l'infirmerie alors qu'elle remplissait une énième boite de trucs et de choses. Ce qui l'a surpris néanmoins, fut la réflexion de Dablord. Elle resta à le fixer, puis regarda le colonel. Et beh, fallait qu'il se détende la nouille celui là.
"Je ne pense pas que mon rhume arriverait à empirer son état … Toute manière, vous allez bien finir par sortir que sans soins adéquats, il ne se réveillera pas. Donc un peu plus ou un peu moins ..."
Puis elle se chargea les bras et sortit de la cabane en direction du tas qui grandissait au milieu de la place centrale. Et d'un coup, un gros BOUM et elle tomba à terre. En un quart de seconde, son esprit s'emballa et la ramena sur Nebek où les jaffas s'amusaient à la faire tomber de la même manière en lui fouettant les mollets. Ainsi elle reversait tout son Naqqadah et était bonne pour une punition pour l'exemple. Ainsi, se croyant dans le même cas de figure, elle ne put s'empêcher d'hurler, un cri de rage profond et lorsqu'elle sentit une main lui prendre le bras, elle se redressa et mit une droite monumentale à celui qui était venu pour l'aider, la croyant blesser. Haletante, elle mit quelques secondes à se remettre dans le contexte et à comprendre les jurons et insultes du jeune homme. Ce dernier s'éloigna et elle put apercevoir le tas de rondins fumants. Comment c'était possible alors que tout était imbibé d'eau depuis des jours ? Et où étaient ceux encore à l'intérieur ? Elle se dirigea alors vers l'ancienne infirmerie et une fois sur le pas de la porte, dégagea les rondins en morceaux et découvrit assez vite les occupants qui se dégageaient des décombres. Heureusement, personne n'y était passé. Son nez étant bouché par son rhume, elle se rendit compte de l'incendie qui démarrait par les nombreux cris d'affolement et d'ordres donnés à la va-vite. Comme quoi, tout pouvait finalement empirer. Eversman vint la rejoindre, tout comme Sheppard et le lieutenant pensait à un sabotage. Annabel en avait assez de tous ces complots et prise de tête. S'engagea alors un mini-débat entre le lieutenant et le major, à qui, à quoi, bref, à rien d'important pour elle. Elle préféra aider le Docteur Sparkkle à dégager le colonel des décombres sur sa civière. Une fois tout le monde rassembler au centre avec le matériel, elle aida les hommes à se charger au maximum, leur plaçant les charges dans les bras, sur le dos, attachant des sacs à leur taille, etc. C'est pourquoi elle fut l'une des dernières à partir du camp, tout comme Eversman. Ce dernier finit par lui demander si elle pensait à un traître. Levant les yeux aux ciels, remettant en place son sac à dos sur ses épaules, elle souffla puis renifla du mieux qu'elle put.
"Écoute, c'est pas que je ne veux pas débattre avec toi sur le sujet mais je pense qu'on a déjà assez de problèmes à gérer pour le moment sans en rajouter. Quelqu'un a essayé de joindre ceux qui sont partis en éclaireur pour savoir si l'endroit où on se dirige est mieux que celui qu'on quitte ? Et comme tu es à l'arrière, qui est-ce qui mène les premiers ? Parce que si c'est pour terminer au bord d'une falaise, avec une tonne de boue qui dévale vers nous et nos kilos sur le dos, je préfère rester ici et attendre que ses colonnes noires au loin se rapprochent. "
Ses cheveux avaient fini par quitter l’abri de sa casquette et alors qu'elle était déjà bien énervée, ce fut la goutte d'eau de trop, si on pouvait dire. Sortant son couteau de sa ceinture, elle enleva sa casquette et pris ses longs cheveux dans ses mains et cisailla une à une chacune de ses mèches blondes décolorées. En moins de deux, elle passa d'une coupe de kilomètres de long à un léger carré mal coupé. Le brun avait reprit sa dominante et un sacré poids s'était évaporé sur sa nuque. |
| | | Simon Wolowitz ---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 11.04.12 12:55 | |
| Foutue vent, Simon avait du mal à se battre contre lui et remettre en état les morceaux de bois qui étaient sur le point de s'envoler. Mais le problème, c'était une fois fait, d'autre morceaux de bois sur d'autre baraque s'envolaient à leur tour. C'était visiblement une perte de temps pour eux car il y avait plus de bois qui s'envolaient qu'il l'aurait cru. Ainsi, tout le monde comprit qu'il ne fallait plus rester ici. L'emplacement était idéal en période de beau temps. L'océan à perte de vue, le soleil dégagé qui permettait de bronzer comme il le fallait, des petits coins idéal pour faire des barbecue en groupe sous le son d'une guitare et de chanson de colonie. Mais maintenant, ce n'était plus vraiment le cas. Il était à découvert et sur un falaise, aucun arbres au alentours pour les protéger du vent. Autrement dit, il était temps de migrer ailleurs.
Un espèce de conseil de guerre se mit en place rapidement, bien évidement, Simon n'y était pas convié. C'était dommage car il avait vécu pas mal de truc et il aurait presque pu donner son avis. Mais l'avis d'un petit ingénieur fétiche intéressait personne, qui pouvait bien vouloir connaître son avis après tout ? Enfin, au moins il aura pas à culpabiliser si le futur emplacement sera pire que le premier. Du coup, il attendit que les "Grands" de ce monde se réussissent et prennent enfin la décision. L'ingénieur en profita pour amasser ses affaires et les ranger. Bien sûr, il n'avait pas grand chose, juste son smartphone et son Ipad qu'il devait protéger de la pluie pour éviter toute décontenance. Toutefois, quelqu'un arriva prêt de sa baraque et s'adressa à Simon...
- Simon, tu n'aurais pas vue mon stylo porte bonheur ? - Désolé Melissa, je ne l'ai pas vue. - Tu peux m'aider à le retrouver si cela te dérange pas ? - Euh... ouais avec plaisir mais après que j'ai finit ce que je suis en train de faire. - Tu sais quoi Simon... Tu es rien qu'un... non laisse tombé.
Puis la jeune femme parti sans rien dire d'autre. Le jeune homme ne comprit pas sa réaction sur le coup. Il avait bien le droit de finir ce qu'il faisait non ? C'était vraiment étrange pour lui la réaction de Melissa, elle aurait pu attendre quelques secondes car cela n'allait pas lui prendre des heures à ranger. Il avait juste besoin de bien d'emmitouflé ses appareils électronique pour éviter qu'ils prennent l'eau et puis il serait libre pour elle. Malheureusement, A peine que l'ingénieur eut finit qu'il entendit dehors...
- Sergent ! Attention !
En passant la tête par sa porte pour voir ce qu'il se passait, il put voir Melissa proche d'un militaire, Lang en l'occurrence. Finalement, elle était comme toutes les femmes. Pourquoi s’intéresser à un ingénieur en aérospatial alors qu'il y avait plein de militaire fort et plus utile que lui. Encore une fois, Wolowitz se sentit délaissé, rejeter par tout le monde qui semblait le regarder d'un œil avec un sourcil levé car il était... différend. Simon avait la rage et il voulait évacuer sa rage. Son premier réflexe était de taper dans un morceau de bois de sa baraque mais cela risquerait de lui faire mal après. Du coup, il sortir en trombe de sa baraque pour... jeter un cailloux. En effet, cela pouvait paraître dérisoire mais il avait que ça à faire car la force physique n'était pas son point fort.
Simon fut appelé pour partir avec les premiers pour aller établir un autre campement. Tant qu'il pouvait être loin d'ici, cela le dérangeait pas car il fallait dire que tout ce vent n'arrangeait rien à sa coupe de cheveux. Il devait avoir une sacré serpillère sur la tête mais bon, ce n'était pas pire que certaines femmes dont la boue n'arrangeait pas les chose aussi. Enfin, ce fut le lieu choisit qui surprit un peu l'ingénieur. Ils devaient établir leur campement prêt de la grotte où des inscriptions y étaient. Cela surprit quelque peu Simon car ils ne seront pas à l'abri d'un soucis là-bas. Le jeune homme aurait plus vue les laboratoires souterrains des aliens où plus de monde sera à l'abri et dont la pluie et le vent ne serait pas un problème. Mais bon, encore une fois, ce n'était pas lui qui décidait et dire son avis ne serait que gaspiller sa salive plus qu'autre chose.
Du coup, l'ingénieur se mit en route avec le fameux groupe désigné pour trouver un autre campement. Il y avait parmi ce groupe le Major Ryan, qui devait diriger les opérations, mais également Lang, Julia et Eiden. Ils étaient certes un certains nombres mais pour Simon, cela n'avait pas d'importance. Quittant le campement, aucun "au revoir" ne fut lancé, tout le monde était bien trop occupé à démonter les baraques. Enfin, de nouvelles aventures attendaient l'ingénieur. Se suivant les uns derrière les autres, Wolowitz lançait des regards de temps à autres pour voir le campement, certainement pour se rassurer ou quelque chose dans le genre. Puis finalement, arriva le moment où il ne pouvait plus l'apercevoir et par conséquent, il devait désormais regarder de l'avant.
La progresser était plus difficile qu'il l'aurait cru. Malgré les arbres qui ralentissait la pluie, le sol était pas mal gorgé d'eau et donc pas très stable sous leur pieds. Contrairement à ce qu'il aurait pu pensé, cela n'était pas aussi difficile que leur retour des laboratoires aliens. En effet, Simon n'avait pas plusieurs marches dans les pattes et donc était beaucoup plus frais que l'autre fois. Toutefois, cela n'était pas pour autant une partie de plaisir et ça restait tout de même difficile pour lui d'avancer. Certains du groupe parlait entre eux, Wolowitz lui ne disait rien, préférant se concentrer sur la marche pour éviter de gaspiller toute énergie. Il était le maillon faible dans ce groupe, il le savait. Le premier qui en aura marre, ça sera surement lui et donc, il voulait faire le plus de chemin avant d'être mort de fatigue.
Toutefois, un détail arriva doit Simon n'avait pas envisagé la possibilité. La rivière qui était plutôt un fleuve avait désormais un titre digne de ce nom. Il avait prit de l’ampleur et avait gagné en vitesse. Bien évidement et cela aurait pas était drôle sinon, le Major Ryan ordonna la traversé à la nage. Wolowitz n'était même pas sûr d'avoir pied au milieu du fleuve et donc, il se voyait se faire emporter par les eaux. Et alors que Ryan plongea le premier, personne ne réagit et tout le monde se lança, sans penser un seul moment que cela pouvait les tuer ou autre chose qui aura son importance. Mais cela, Simon préférait attendre la traversé pour leur indiquer vue qu'ils étaient plus malin visiblement. Ainsi, nager dans cette eau glacé était plus que difficile. Déjà qu'une eau à 30° était pas très chaude pour l'ingénieur, alors là, c'était vraiment la Bérézina. Il fallait rajouter à cela le fait qu'il nageait d'une main pour garder ses appareils électronique à l'abri de l'eau et Simon voyait la berge s'éloigner encore plus. Maintenant, il devait prendre une décision, soit c'était perdre sa vie ou soit perdre ses engin Hight-Tech. A contre coeur, il fit une tentative en jetant ses appareils pour qu'ils arrivent sur la berge. Mais le pauvre n'avait pratiquement plus de force et il les virent couler dans l'eau sans rien pouvoir faire. Toutes les données recueillis, dont la traduction des textes en Goa'ulds dans le Laboratoire, venaient d'être perdu en un rien de temps. Mais également ses superbes photos de Eiden à moitié nue ou encore d'autres femmes en train de se baigner. Enfin, il aurait préféré cela à sa vie mine de rien.
Ainsi, l'ingénieur rejoint la rive et il fit aider par Ryan pour éviter de retourner dans l'eau. Au passage, il en profita pour indiquer le fait qu'il tonne. Cependant et vue le bruit que cela avait fait, tout le monde l'avait visiblement remarqué. Et alors que Simon reprenait son souffle, au loin de la fumée noire se dégageait et à première vue, cela venait du campement. Toutefois et étant donné qu'ils étaient des terriens d'élite dont la capacité à survivre à ce genre d'événement était plutôt incroyable, la nature décida d'ajouter un peu de piment en faisant apparaître une dizaine de tornade, rien de que ça. Pour plus d'angoisse, il y avait bien évidemment des nuages noirs plus que menaçant au loin. Ainsi, Simon se leva pour prendre la parole...
- Mais dites moi dans votre plan là, vous avez prit en compte le fleuve ? Je veux pas être méchant mais déjà que nous, avec le peu d'équipement qu'on avait, on a juste eut du même à le traverser. Sans compter le fait que la plupart des trucs doivent être mouillé et donc inutilisable. En plus et vue la fumée qui s'en dégage, ils doivent avoir également des blessés. Ils vont faire comment pour les faire traverser ? Encore une petite question, vous pensez vraiment qu'on va tous tenir dans cette grotte sur avec toutes ses tornades qui arrivent ? Simon regardait un peu tout le monde pour voir leur réaction. Pour moi, on aurait mit fait d'aller dans les laboratoires souterrains pour s’abritait du vent et de la pluie. Mais bon, étant donné que l'avis des autres ne comptent pas pour les "Grands", je vais vous rejoindre et vous dire "Bien joué chef, on est tranquille maintenant. On va être sauvé" et après, on pourra tous compter les morts du jours devant un feu de camps et des chansons à chanter. Il me hâte d'y être.
La dernière phrase était dirigé vers le Major mais également vers les autres qui avaient prit cette décision. Mais étant donné qu'ils étaient pas là, ce fut donc plus vers Ryan que cela était dirigé. Depuis le début, toutes les décisions prisent individuellement par les gradés avaient amené à des morts ou des blessé dans le meilleur des cas. Ce fut pour cela que Simon ironisa sur la situation et attendait de voir la suite des événements, qui pour lui sera plus que tragique. |
| | | Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 12.04.12 12:26 | |
| A présent il n’était plus l’heure de discuter. Le feu aux trousses, le groupe d’éclaireurs n’avait d’autre choix que de courir en espérant distancer suffisamment les flammes pour s’en sortir. Car s’il était vrai qu’il avait déjà une marge qui semblait suffisante à première vue, et s’il avait en plus l’avantage d’accélérer malgré lui grâce au dénivelé, il ne fallait pas oublier que l’incendie se propageait aussi tout autour d’eux, ce qui voulait dire qu’ils risquaient de se faire encercler par l’incident forestier d’une minute à l’autre. Le plus étrange était bien sûr que le feu prenne aussi bien sur du bois qui n’avait quasiment cessé de mouiller depuis deux semaines, mais si cela semblait bizarre rien ne permettait non plus d’affirmer que la cause était pour autant surnaturelle. En effet, il ne fallait pas oublier qu’ils étaient sur une planète à des milliers d’année-lumière de la Terre ; ainsi la végétation, bien que semblable à celle qu’ils avaient auparavant l’habitude de côtoyer, pouvait être fondamentalement bien différente dans sa constitution. « Quelque chose » qui ressemblait à du bois, oui ; mais ce même « quelque chose » pouvait avoir des propriétés complètement opposées…
Dans ce « penta-groupe », plus communément appelé « quintet » – voire « pintade » si on avait un peu d’humour –, les avis divergeaient considérablement sur le meilleur moyen de survivre à cette nouvelle épreuve. Pour l’une il fallait trouver un rocher et se réfugier derrière en croisant les doigts pour que, non seulement, il soit assez grand pour accueillir tout le monde, mais aussi que le feu ne soit pas un brin fourbe et décide de les prendre à revers ; pour l’autre, il fallait tout simplement prier pour trouver un cactus au pied d’une montagne, et donc par extension un quelconque laboratoire secret ; et enfin, pour finir, pour les derniers il fallait se jeter à l’eau et fêter le centenaire du Titanic. Décidément, les suggestions se succédaient et ne se ressemblaient pas, se basant pour deux tiers sur des hypothèses qui n’avaient pour fondement qu’un vain espoir reposant sur la chance. Aussi était-il heureux pour eux que Lang proposât le plongeon d’anniversaire, sinon il n’y aurait eu nul doute pour que l’un d’eux eût gardé à vie des traces de brûlures sur tout le corps…
Ce fut ainsi que la fameuse pintade se retrouva, au bout d’une nouvelle demi-heure bien évidemment, à nager une fois de plus dans les torrents d’eau qui constituaient le second affluent du fleuve. Malheureusement, de ce côté, le courant était encore plus fort qu’à l’Ouest, notamment parce qu’ils se trouvaient en pente, et si la première fois Simon avait pu s’en sortir grâce à son sacrifice technologique, cette fois il était loin d’avoir la force nécessaire pour survivre seul. En difficulté, il fut toutefois vite vu par le major Ryan, qui gardait quasiment en permanence un œil sur lui, et donc rejoint par l’officier qui s’attacha à lui grâce à la corde – car bien entendu, ils n’avaient pas eu le loisir de le faire auparavant alors qu’ils survivaient aux flammes. Alors que les trois autres venaient d’ores-et-déjà de rejoindre la berge et que sur la rive opposée le feu avait déjà atteint la frontière qu’il ne pouvait franchir – grâce à la crue –, Tom retenait d’un bras le scientifique et nageait de l’autre. Le problème, néanmoins, était le poids qu’il avait à supporter, car outre Simon en lui-même et le matériel qu’il avait avec lui, Tom avait aussi son propre équipement sur le dos. Bien sûr au début il lutta pour tout sauver, mais après un long dilemme entre ce qu’il valait mieux préserver du matériel ou du civil, il détacha son sac et le laissa vivre sa vie vers l’océan. Ce nouveau sacrifice permit alors enfin à Ryan de tirer Simon vers la rive, et une fois suffisamment près il le hissa vers ses compagnons pour qu’ils sortent le scientifique alors que lui-même grimpait seul, ou presque, à côté. Et comme un problème n’allait jamais seul, il apparut finalement, après un rapide examen d’Andrews, que le cours de natation avait été l’occasion pour Wolowitz de se fracturer le péroné. Si cette blessure était bien plus grave que la luxation de Becker, qui avait pu être réduite sur le coup, la seule bonne nouvelle résidait dans le fait qu’une fracture seule du péroné et non du tibia ne nécessitait pas forcément de plâtre, et donc que le manque de matériel ne serait pas spécialement handicapant…
Les soins administrés par la médecin-chef du SGC furent l’occasion pour les autres de se reposer une demi-heure. Face à l’incendie, le quintet recevait un peu de chaleur dispersé dans ce monde de brutes, et il fallait donc bien avouer que cette pause forcée n’avait pas que des inconvénients. Ce fut peut-être même d’autant plus dur lorsque le major Ryan ordonna le départ, car s’ils n’avaient effectivement fixé avec les autres aucun point de rendez-vous secondaire en cas de problème, pour lui il était évident que la première idée qu’aurait le reste de l’équipage en voyant l’incendie serait de rejoindre les F-302 – et c’était donc ce qu’il comptait faire. En un peu moins d’une heure, malgré la marche claudicante de Simon aidé par Ryan – dont les épaules étaient libres depuis qu’il avait dû se séparer de son sac –, les éclaireurs atteignirent ainsi la clairière qu’ils connaissaient si bien. Une plaine quasi parfaite – si l’on omettait les trous jonchant çà et là le sol, les buissons sortant de nulle part, les arbres isolés et le fait que la pente était assez significative, et donc que cette plaine n’était finalement pas du tout plane. Et comme la pente était en leur défaveur, ils constatèrent bientôt que s’ils allaient devoir forcer un peu sur leurs chevilles pour remonter jusqu’aux F-302 – inconvénient dont ils avaient maintenant l’habitude –, ils allaient aussi être désavantagés quand ils allaient devoir affronter ce qui se trouvait près de leurs vaisseaux…
- Couchez-vous !
A l’autre bout de la clairière, une créature qu’encore le matin ils espéraient ne plus jamais revoir : un de ces fameux « gorille-araignée », dont la résistance physique mettait constamment à l’épreuve la puissance de feu des terriens. Pourquoi était-il si loin de l’endroit où ils en avaient rencontrés la première fois ? Sûrement à cause des tornades qui s’approchaient par le Sud-ouest, mais manque de bol, les 7 pains de C-4 restants n’étaient plus répartis qu’à deux endroits : à l’armurerie du campement, et dans le sac qu’avait laissé échapper Ryan pour sauver leur ingénieur favori…
- Je savais que j’avais fait le mauvais choix, grogna le major lorsqu’il réalisa le problème. Maintenant, Andrews, j’espère que vous comprenez l’utilité d’envoyer un peu plus que deux personnes en éclaireurs…
Il observa alors un long moment la scène, cherchant en même temps des yeux tout éventuel complice, pour finir par remarquer ce qui se trouvait au pied, non seulement du monstre, mais aussi de leur matériel. Il y avait apparemment une inondation due à la crue, ce qui voulait dire que contrairement à ce qu’ils pensaient, il y avait bien un autre fleuve au-delà de la clairière… Pas de chance, personne n’avait eu la présence d’esprit d’explorer un peu plus les environs, pas plus que quiconque ne s’était préoccupé de la protection de leurs chasseurs. Résultat : deux des quatre F-302 dont ils disposaient étaient, l’un sur le flanc, l’autre sur le dos.
- Becker, poussez-vous ! ordonna Ryan à celle qui se trouvait juste à sa droite, agacé par le fait qu’elle n’avait pas assumé ses responsabilités de pilote jusqu’au bout. De toute façon vous me cassez les pieds, et ce n’est pas qu’une image… rajouta-t-il en se souvenant encore très bien qu’elle lui avait délibérément écrasé ses rangers pour exprimer son désaccord. Juste retour de l’ascenseur, en somme.
- Lang, approchez, appela ensuite l’officier pour que celui qui se trouvait à côté d’Andrews, et donc derrière lui, prenne la place de Becker et inversement, le tout bien sûr discrètement. Et une fois la manœuvre achevée, Tom désigna du doigt ce qui se trouvait loin devant eux, sur une position légèrement surélevée par rapport à eux.
- Vous voyez les deux F-302 retournés ? Oui ? Bien. Prenez votre arme, et visez le réservoir de celui qui se trouve à l’extrémité Est, juste à côté du… de la chose, quoi. Faites-moi péter ça, exécution.
Ayant une formation de tireur de précision, pour Ryan il était évident que Lang était le mieux placé pour réussir cette mission en un minimum de balles, car plus ils feraient d’essais, plus il y aurait de risques qu’ils soient une fois de plus pourchassés par la créature dans toute la forêt. Et cette fois, c’était loin d’être le moment de jouer à cache-cache. Malheureusement la première balle n’eut aucun effet si ce n’était celui de dévoiler leur position à ce qui, il y avait encore une seconde, ne savait pas qu’ils étaient là. Ryan pressa donc le sergent de réessayer, mais le second tir fut encore un échec. Et ce ne fut que lorsqu’Anthony visa un peu plus bas que le F-302 explosa, emportant avec lui le gorille-araignée – car, détail important, le réservoir était presque vide…
- ‘bougez pas encore. S’il y en a un autre dans les parages, je préfère qu’il aille voir la bouillie de son copain plutôt qu’il vienne sur nous…
A peine partis du camp, Eversman voulait déjà régler ce problème de sabotage, et pour toute réponse Spence s’était contentée de soulever une demi-demi-douzaine de problèmes – trois, du coup. Si les deux premiers semblaient pourtant réglés depuis longtemps – puisqu’ils étaient dès le départ partis du principe qu’ils ne pourraient pas contacter les éclaireurs et que le major Sheppard avait décidé de prendre la tête du cortège –, le dernier, lui, était beaucoup plus préoccupant. Ce fut en se retournant que Matt et leurs prédécesseurs, qui avaient entendu une partie de la conversation, comprirent toute la gravité de la situation : il y avait en effet une dizaine de tornades qui se rapprochaient du campement depuis l’océan, donc le Sud, et à cette vitesse il était sûr qu’elles ne tarderaient pas à arriver sur eux. S’il semblait étonnant que Spence trouvât le temps d’observer le paysage et de faire des prévisions météorologiques entre deux tâches destinées à l’évacuation, l’essentiel était qu’à présent ils avaient réellement conscience du danger qui les menaçait. Evidemment cela ne changeait rien de leurs projets à court terme, mais sur le long terme la préparation face à un tel phénomène naturel pouvait bien se révéler déterminante. Encore que… Qu’y avait-il vraiment à faire face à ça ? Les tornades étaient réputées pour être imprévisibles, et le fait qu’elles soient passées par un endroit ne signifiait pas qu’elles ne reviendraient pas subitement sur leurs pas par la suite. Ainsi la seule possibilité de survie semblait être la fuite, tout en espérant tomber par hasard sur un abri qui assurerait leur sécurité…
Le mot fut vite passé dans les rangs de l’équipage, depuis Eversman jusqu’à Sheppard en passant par tous les rescapés du Dédale. Mais alors que la plupart semblait à présent préoccupée par ce qui les poursuivait inlassablement, l’arrière-garde fut bientôt rejointe par le docteur Dablord, qui s’était en fait arrêté en cours de route pour attendre Eversman et Spence.
- C’est dingue comme c’est boueux ! ne put s’empêcher de s’exclamer le médecin lorsqu’il s’aligna sur le rythme des deux officiers tout en jetant un coup d’œil derrière eux. Peu à peu il se mit à ralentir, et il fit signe à ses deux collègues de faire de même ; car si on pouvait suspecter beaucoup de monde, il semblait évident que le coupable du sabotage, dont les circonstances étranges monopolisaient pas mal l’esprit du toubib, ne pouvait pas être une des victimes de l’explosion…
- J’ai réfléchi à ce que t’as dit tout à l’heure, leur expliqua-t-il le plus discrètement possible afin que personne d’autre n’entende. Et moi, j’ai un suspect : Becker… C’est évident que c’est elle ! reprit-il avant que ses camarades protestent. Vous avez bien vu son comportement dans la base alien ? C’était… bizarre ! – ‘fin vous aussi, Annabel, mais bon vous vous étiez quand même là quand ça a pété. Et puis hop, comme par hasard, elle se barre du camp juste avant l’explosion ! Sans parler de la conversation que j’ai eue l’autre fois avec elle… J’étais dans l’infirmerie à faire l’inventaire, et tout d’un coup elle est venue me voir – justement dans la réserve ! – alors qu’elle ne me parle jamais ! Ensuite elle m’a posé tout un tas de questions bizarres au sujet de Khalek et de la façon dont il a pu saboter le Dédale… Et à mon avis c’était juste une diversion – peut-être même qu’elle avait un complice ?! –, comme ça elle pouvait piéger la réserve en même temps tout en se renseignant sur la meilleure façon de pirater l’électro… merde ! Je suis sûr que maintenant elle va faire péter un F-302 !
Les investigations, bien que passionnantes, durent cependant s’interrompre relativement rapidement, car il s’avéra bien vite que le reste du groupe s’était arrêté sur l’impulsion de Sheppard. Le lieutenant Natalie Seggers arriva alors à la hauteur du trio et leur demanda de revenir à l’avant pour leur montrer quelque chose. La longue file de fuyards qu’ils remontèrent fut l’occasion de constater à quel point ils étaient chargés, et leur arrêt près de Sheppard celle d’observer un événement qui allait sans doute pas mal leur poser problème : à l’horizon était clairement visible un incendie au niveau du point de rendez-vous qu’ils s’étaient fixés avec les éclaireurs, et s’il se posait d’ores-et-déjà la question de trouver un nouvel emplacement pour le campement on s’aperçut bien vite que malgré le temps qu’ils avaient déjà passé à marcher – pas loin de deux heures –, les cinq éclaireurs, eux, ne revenaient toujours pas malgré l’impossibilité évidente de s’établir sur la colline. Alors pour palier au problème le plus urgent, on décida que le peloton des réfugiés se rendrait, au moins temporairement, à l’Est de l’affluent le plus à l’Est du fleuve – donc entre l’incendie et la piste des F-302. Ainsi les coordonnées de retrouvailles fixées, on put tout de suite envoyer une escouade de sauvetage qui se devrait d’être rapide afin de rattraper le plus vite possible leurs coéquipiers. Ce furent donc les personnes habituellement affectées aux équipes SG qui furent désignées, ayant bien sûr déjà l’habitude d’explorer de fond en comble des planètes pas forcément toujours très intéressantes autant d’un point de vue scientifique que militaire… Alors sans surprise, Eversman serait à la tête du groupe tandis que Spence et Dablord l’accompagneraient, tous trois s’étant en partie déchargés afin de progresser plus vite dans une fatigue moindre.
- Vous savez, quand sur Terre j’ai dit que l’exploration me manquait… commença le seul civil un quart d’heure après avoir quitté les autres. … eh ben ça ne voulait pas dire que j’en voulais tous les jours jusqu’à la fin de ma vie ! Il me semble utile de le préciser parce que visiblement, mes envies ont été un poil interprétées de travers…
Mais les tâches ingrates n’étaient pas prêtes de se terminer, car si au moins ils ne se seraient pas les premiers à être directement touchés par les tornades – même si malgré tout ils ressentaient déjà une augmentation de la puissance du vent –, ils n’allaient par contre pas pouvoir échapper au célèbre bain de boue. Ils étaient en effet arrivés à la confluence des deux rivières, sur la rive opposée à celle où avait dû s’arrêter l’incendie, mais se rendre sur la rive Est nécessitait maintenant de traverser le fleuve à la nage, où bien sûr le courant était considérablement plus fort qu’au milieu de l’un ou l’autre des affluents. Le problème, malgré tout, allait surtout être pour le reste du groupe, car ils allaient devoir faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour transférer tout le monde – et tout le matériel – de l’autre côté sans danger… Toutefois, bien sûr, cela ne devait pas faire partie des préoccupations premières du trio, car leur priorité, pour l’instant, était tout simplement de retrouver leurs éclaireurs avant qu’il leur arrive quelque chose – et si c’était déjà trop tard, la présence d’un médecin parmi les « sauveteurs d’éclaireurs » allait prendre toute son importance.
Ils traversèrent donc le fleuve tant bien que mal, attachés ensemble à la taille grâce à une corde présente dans chaque sac militaire. Le courant était extrêmement violent, et même les précautions prises ne semblaient pas suffire à garder le contrôle sur la Nature, qui essayait en permanence de toujours plus les repousser vers la cascade. A cette vitesse, bien sûr, une telle chute n’aurait d’autre issue que la mort. Ce fut donc autant à la force des jambes que des bras, et inversement, qu’ils purent s’arrimer à la rive souhaitée et peu à peu s’extraire du fleuve, où auparavant ils avaient pris leurs bains les plus calmes.
- Et voilà, même quand il ne pleut pas on arrive quand même à foutre nos fringues à l’eau !
Evans essorait péniblement ses vêtements, bien décidé à ne pas se laisser ralentir par quelques litres de boue infiltrés dans les tissus clandestinement. Ils purent ensuite repartir, car si l’incendie avait tout ravagé il semblait logique que leurs compagnons iraient se réfugier près des F-302, qui était le seul autre point d’attache fixe depuis le début de leurs mésaventures sur cette planète. Mais ce ne fut qu’une heure et demie plus tard qu’ils eurent une sorte de confirmation de leurs hypothèses : en effet, alors qu’ils se débattaient comme toujours avec la végétation, une explosion retentit loin devant eux, signe qu’il n’y avait pas que la Nature par ici. Et une demi-heure après, atteignant enfin la clairière, ils aperçurent au loin, un peu plus haut, leurs camarades siégeant sur une inondation près des F-302, dont l’un était sur le flanc, considérablement détérioré, et dont pour un autre il ne restait plus que quelques pièces détachées, noires, parsemées çà et là dans les environs. Ce fut d’ailleurs en les retrouvant – alors qu’eux attendaient depuis tout juste une demi-heure – qu’on constata que le danger était sur le point de les rattraper : plusieurs tornades se trouvaient apparemment près de l’extrémité Nord du désert où ils avaient trouvé le laboratoire des aliens, et ils ne pouvaient donc plus faire route ni vers l’Ouest ni vers le Sud au risque de se retrouver confrontés à une menace qui les dépassait totalement… |
| | | Invité ---------------- ---------------- ----------------
| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 12.04.12 16:38 | |
| Eiden suivait les autres et même si certains trouvait l'énergie pour parler et donner leur avis, Eiden, elle avait depuis longtemps cessé de s'exprimer, se contentant juste d'avancer le plus rapidement possible sans pour autant glisser dans la boue ou se prendre les pieds dans une racines ou autres saloperie qui trainait par là. Même s'ils couraient à une allure correct, il leur fallait de temps en temps reprendre leur souffle et en profiter pour se reposer un peu avant de repartir de plus belle après avoir pris le temps, quand même, de regarder autour d'eux afin de ne pas terminer leur course prit au piège. C'est donc après une longue course et hors d'haleine qu'ils arrivèrent au bord du fleuve, qui avant ça, n'était qu'un petit ruisseau de rien du tout. Il leur faudrait le traverser encore pour enfin être tranquille une fois de l'autre côté. Eiden et les autres s'entraidèrent durant la traversée, essayant de ne pas se perdre, restant à porté de main afin d'aider les autres en cas de besoin mais Ryan et Simon se firent emporter sans vraiment qu'on comprenne pourquoi. Le soldat devait être trop chargé, à croire que les armes et les munitions c'est bien plus lourd que le matériel médical et quelques gourdes. Après maintes efforts Eiden atteignit enfin l'autre rive et pu assister comme les autres, impuissante à la dérive des deux autres. Et ce n'est qu'après de longues minutes de luttes pour eux et d'angoisse pour les autres que Simon parvint enfin au bord, tous s'approchèrent pour l'aider à se hisser et ensuite ce fut le tour de Ryan. Eiden remarqua les difficultés de Simon à se remettre sur ses jambes et compris rapidement que quelque chose n'allait pas bien. Elle se permit donc de retirer son sac à dos et de s'accroupir aux côtés de Simon pendant que celui-ci reprenait son souffle et gémissait comme s'il avait mal quelque part.
- Laisse moi regarder....oh...pardon....oui, je vois....
Après un petit examen rapide et un long gémissement de douleur de Simon Eiden en arriva à la conclusion qu'il avait une fracture. Bien sur elle s'excusa plusieurs fois de lui avait fait mal, mais elle devait savoir ce qui n'allait pas chez lui, donc forcément....Elle s'approcha ensuite de Ryan pour lui faire part de son état et de ses inquiétudes pour la suite.
- Son péroné est fracturé j'en suis certaine, il va lui falloir du repos et il ne pourra pas marcher, ça va poser problème là...
Ryan la regarda avec un air bien ennuyé tout comme elle d'ailleurs. S'il ne fallait pas plâtrer sa jambe il fallait néanmoins l'immobiliser ou la surélevée et donc par conséquent il fallait du repos à Simon et s'ils devaient continuer à avancer il lui faudrait de l'aide pour se soutenir et ça allait ralentir leur avancée et complètement l'épuiser ainsi que ceux qui le soutiendrait. Ryan réfléchit quelques secondes et répondit simplement.
- Faites ce qu'il faut pour qu'il soit sur pieds le plus rapidement possible.
Eiden fit un simple signe de tête et retourna vers Simon afin de lui annoncer la nouvelle et de le soigner, autant qu'elle le pourrait en tout cas.
- Je pense que ton péroné est cassé, le mieux serait de te reposer, mais on doit quitter cet endroit parce que c'est trop dangereux pour nous tous alors il va falloir prendre sur toi Simon. Après je te promet que tu resteras allongé aussi longtemps qu'il le faudra. Tout ira bien, fait moi confiance. On va t'aider à marcher afin que tu ne poses pas trop ton pieds par terre. D'accord ? Tu peux le faire, je sais que tu en es capable Simon.
Eiden essayait d'être la plus rassurante possible et en l'espace de quelques instants elle avait retrouvé ses réflexes de médecins, ceux qu'elle avait toujours en général au SGC avec des patients récalcitrant comme Eversman ou Redfield. En général ça marchait parce qu'ils étaient dans un lieu propice à ce genre de chose, mais elle ne se trahit pas, lui laissant vraiment croire que tout irait bien et que c'était la meilleure solution pour tout le monde. En même temps ils n'avaient pas tellement le choix, il ne pouvait pas rester là durant des heures et encore moins des jours juste pour éviter de prendre appuis sur son pieds, car il finirait par mourir de faim ou de froid ou pire encore. Eiden jeta un regard vers Julia et Anthony qui n'étant pas loin l'avait entendu parler avec Simon. Elle comptait sur eux pour l'aider à soutenir Simon durant la suite de la marche jusqu'à un lieu pour sur.
Après cette petite pause bien mérité Ryan se releva et se fut le signal de départ pour tout le monde, chacun sachant ce qu'il avait à faire. Eiden fut la première à soutenir Simon avec l'aide d'un autre membre du groupe et ils marchèrent ainsi pendant plusieurs longues minutes pour changer ensuite et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin près de l'endroit que Ryan avait choisi. Les F302 étaient là un peu plus haut mais visiblement ils n'étaient pas seuls puisque Eiden entendit la voix de Ryan les priant de se coucher. Une menace était donc présente et c'est péniblement et avec crainte qu'elle releva les yeux afin de voir de quoi il s'agissait. Et lorsqu'elle compris elle se pu s'empêcher de frissonner, cette vision fit remonter de très mauvais souvenirs de sa mémoire. Et comme si ça suffisait pas Ryan rajouta après avoir marmonner dans sa barbe.
Maintenant, Andrews, j’espère que vous comprenez l’utilité d’envoyer un peu plus que deux personnes en éclaireurs…
Elle fit signe que oui, alors qu'en fait elle ne voyait toujours pas l'utilité. S'ils devaient mourir, au lieu d'être deux à mourir ils seraient cinq.... bon, de toute façon les stratégies militaires ce n'était pas son rayon, elle c'était les blessés et les soins. Lorsqu'il parla de nouveau et fit changer de place Julia et Anthony elle se recula pour finir auprès de Simon histoire de voir s'il allait bien après cette longue marche et sans faire de bruits ni trop de mouvements elle sortit sa gourde et la tendit à Simon afin qu'il se désaltère un peu et elle en profita elle aussi pour boire un peu. Après plusieurs longues minutes une boule au ventre et quelques coups de feu une explosion se fit entendre, le F302 venait de voler en éclat et la bestiole tout près de lui aussi. Logiquement ils étaient enfin sauf, sauf que personne n'osait vraiment bouger de peur d'en voir une autre sortir de nul part. Ils restèrent ainsi à l'abris un long moment, ce qui dans un sens était bénéfique pour Simon et sa jambe puis ils entendirent des bruits provenant du côté opposé. C'est avec un grand soulagement qu'Eiden pu voir arriver Matt suivit de Spence. Celui-ci semblait légèrement contrarié, pas autant qu'Eiden d'ailleurs mais il n'était pas l'heure de se prendre la tête, oh que non, le ciel c'était encore assombrit et l'on pouvait deviner qu'après le feu, la crue et les singes araignées ils auraient droit aux tornades, à moins bien sur que l'un d'eux ne trouve une entrée secrète sortie de nul part ou un bunker invisible dissimulé sous, ou derrière quelques buissons. |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 15.04.12 16:20 | |
| Suivant le mouvement Julia courut de toutes ses forces et sauta dans le cours d'eau. Quelques secondes plus tard elle revint à la surface mais il fallait encore lutter contre un courant assez fort.
- Trempés une fois de plus !
constata t-elle, pour elle-même en essayant de rejoindre la berge à la nage. La suggestion précédente de la corde prit toute son importance lorsque Ryan aida Simon à se dépêtrer de l'eau . Tout le monde était épuisé et le plus faibles menaçaient de casser à tous moments...à commencer par Julia qui avait mal partout et se sentait de plus en plus épuisée physiquement et moralement. Si au moins il y avait un but à atteindre, un point de chute après tout ça. Mais il n'y avait rien. L'équipe se contentait de naviguer à vue et ça ne pourrait pas durer. Eiden examina Simon et constata qu'il était blessé. Julia avait des mauvaises impressions de déjà vu. Ils vivaient toujours les mêmes situations à chaque fois. Elle fit un signe de tête à Eiden pour l'assurer de son aide et passa un bras sous l'épaule de Simon pour l'aider à marcher.
- Allez Simon on ne te lâche pas ça va aller.
Et il pouvait même pleurer sur son épaule si il voulait, la blondinette se sentait blindée et prête à encaisser tous les coups et les chocs possibles. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid à présent. Ils retournèrent vers les F 302 mais là une surprise, qui n'en était pas vraiment une puisque Julia avait prévenu que ça pouvait arriver, les attendait. Un donkey kong était sortit de sa tanière. On se coucha dans les fourrés pour se dissimuler. On pouvait constater que des appareils avaient bouger, certains étaient sur le dos. Julia espérait qu'il n'y avait pas eu trop de dégâts. Malheureusement il n'y aurait eu aucun endroit où les chasseurs auraient pu être à l'abri...pas plus qu'eux. Si on les avait rapatrié au camps par exemple ça aurait été une catastrophe..
- Becker, poussez-vous !
Julia comprit qu'il voulait qu'elle change de place avec Anthony et allait s'exécuter lorsque :
De toute façon vous me cassez les pieds, et ce n’est pas qu’une image…
Julia sourit un brin amusée malgré tout.
- Moi aussi je vous aime bien!
Elle se glissa à la place d'Anthony mais lorsqu'elle comprit le plan du major et qu'elle vit son ami tirer une première fois sur le réservoir d'un F302 elle vit rouge. Ne pouvait on pas attendre que la bestiole s'en aille tout simplement ? Accablée elle gémit
- Arrêtez de percer des trous dans les F302 enfin!
Et dire que tout le monde avait soigneusement veillé à la tenir éloignée des chasseurs que ce soit pour les réparations, les rapports d'avarie ou pour le pilotage! Elle aurait du insister, forcer l'autorité et envoyer diplomatiquement se faire voir les chefs. Car à présent elle ne pourrait peut être plus mémoriser des données et, qui sait, en faire quelque chose. Elle se boucha les oreilles et se cacha les yeux lorsque le réservoir explosa. La blondinette ne voulait pas voir ce massacre! C'était comme posséder un bijoux Swarovski et le jeter parce que le fermoir était cassé. C'était sacrilège, c'était scandaleux et ça faisait mal ! Pour la suite des événements elle se mit en mode automatique. Ce n'était pas que ça ne l'intéressait pas mais...En fait si c'était ça. Toujours cette impression de déjà vu, même histoire qui se répétait encore avec un massacre de petit bijoux de F302 en plus. Matt et Annabel et Dablord, Dalbord...D'abord...enfin Tolérance O apparurent alors ce qui était chouette. Ca signifiait qu'ils avaient échappé aux tornades. Ce n'est pas qu'on avait eu peur pour eux mais presque. Ils les tinrent rapidement au courant de la situation. Le plus important c'est que tout le monde était sauf.
Seulement voilà, quelque chose n'allait pas. Ils allaient encore devoir errer sans but et ce n'était pas possible. Julia fit visuellement le tour de toutes les personnes présentes. Elle savait qui allait déprimer, qui allait faire un discours de lamentation, qui allait se taire, qui allait râler, qui allait gueuler, qui allait essayer d'accuser, qui allait encaisser sans rien dire, faire le dos rond. Comment le savait-elle ? Probablement son seizième sens ou peut être tout simplement parce que c'était la même chose à chaque fois. Déjà vu, déjà fait ! Et il fallait recommencer ? Une phrase de son instructeur lui revint en mémoire "Dans les situations critiques surtout, ne passez jamais près d’un soldat sans un mot d’encouragement". Julia décida donc de se lever et de se placer face à tout le monde. Elle expira un grand coup avant d'oser se lancer.
- Si vous avez peur, c'est que vous êtes lucides. Si vous vous posez des questions, c'est bon signe. Mais si vous commencez à douter les uns des autres, si vous croyez que c'est chacun pour soit , cette bataille est perdue d'avance.
Elle se râcla la gorge.
-Nous côtoyons depuis des mois maintenant et nous savons ce que chacun a dans le ventre à quel point les compétences, l'héroïsme l'ingéniosité dont chacun fait preuve est stupéfiant. Vous devez vous faire confiance, vous le méritez.
Elle attendit quelques secondes qu’un silence total soit revenu avant de poursuivre plus fermement.
- Quand nous nous sommes engagés au SGC personne ne nous a jamais dit que ça serait facile. Nous savions que nous devrions perdre de nombreuses batailles, que l'on nous infligerait de nombreuses souffrances morales et physiques. Nous savions que nous ne serions jamais en sécurité. Nous ne devons plus nous contenter de survivre mais devons aller de l’avant et penser à notre avenir... Notre avenir c'est ici! Notre avenir c'est maintenant...Alors changeons les règles du jeu!
Elle les regarda tous
- Moi je dis que les scientifiques doivent étudier ce qu'il y a à étudier dans le laboratoire, dans la grotte et sur les F302, que les médecins doivent pouvoir soigner et faire des recherches, et que les militaires doivent leur prêter main forte. Moi je dis que personne ne doit plus descendre les idées de quelqu'un mais chercher à la rendre réalisables. Maintenant , il faut se rendre dans la grotte. Ce sera long, ce sera pénible mais nous serons à l'abri et pourrons reprendre des forces. Dés demain nos chefs formeront des équipes juste et équilibrées en fonction des endroits dans lesquels elles seront envoyées. Nous n'avons plus de radio ? Nous ne pouvons plus communiquer ? Alors nous établirons un code que ce soit avec des signaux de fumée ou n'importe quoi d'autre. C'est par la sueur de nos fronts, la force de nos bras, et notre courage que nous parviendrons à nos fins. Et même si nous n'arrivons pas à rentrer chez nous, nous n'aurons aucun regret parce que nous n'aurons pas échouer mille fois mais nous aurons essayer mille moyens qui n'ont pas fonctionné!
Elle conclue
- C'est à vous de choisir : ou vous vous êtes acteurs de votre propre vie ou bien vous en êtes la marionnette.
Puis elle retourna s'asseoir. Son discours n'aurait pas le moindre effet sur personne et dans le meilleur des cas serait soumis à un débat long, pénible et sans issue, mais elle aurait dit ce qu'il y avait à dire.
Dernière édition par Julia Becker le 15.04.12 19:15, édité 3 fois |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 15.04.12 17:25 | |
| Même s’ils avaient encore de la marge, le feu commençait à se rapprocher dangereusement et il fallait donc choisir une solution pour y échapper. Au sein du groupe, il y avait à peu près autant d’avis que personne ce qui n’aidait pas à la rapidité. Mais après de rapides échanges, ils optèrent pour la solution d’Anthony qui consistait à retraverser le fleuve. Option dangereuse qui n’enthousiasmait pas plus que ça le sergent. Ils avaient déjà failli y laisser leur peau lors de la première traversée, alors le faire une deuxième fois, c’était presque du suicide. « Presque » suicidaire, alors que ne pas traverser et chercher un rocher ou autre était suicidaire. Ils étaient sûrs de faire se faire encercler par le feu qui galopait dans la plaine et ils finiraient tous en grillade. Anthony se demandait quelle pouvait être la mort la plus douce entre la noyade et le feu… L’idée de sentir ses poumons se remplir d’eau l’effrayait mais sentir sa chaire roussir n’était pas top non plus… la meilleure solution était donc de ne pas finir brûlé, en traversant la rivière sans se noyer ! Facile ! L’équipe se dirigea donc au pas de course vers la rivière. Anthony se retournait régulièrement, à la fois pour vérifier leur distance par rapport à l’avancée des flammes, mais aussi pour voir si tout le monde suivait, notamment Simon qui ne devait pas être trop habitué à enchainer autant d’efforts physiques. Enfin, le cours d’eau était en vue. Arrivés à sa hauteur, ils durent se lancer.
*Allez ! Tu l’as déjà fait, ce n’est qu’un peu d’eau avec un peu de courant…. Rappelle-toi la mission au Liban, c’était pire… * A la différence que lors de cette fameuse mission au Liban, il y a 4 ans de ça environ, Anthony était en pleine possession de ses moyens physiques, ce qui était loin d’être le cas aujourd’hui. Prenant une bonne inspiration, il plongea. Après avoir fait quelques mètres sous l’eau, il ressortit la tête des flots tumultueux, repris une bouffée d’air, avec un peu d’eau au passage et continua la traversée. Ses bras tiraient, il sentait ses jambes battre l’eau plus mollement mais il devait tenir bon. Putain, il devait avancer jusqu’à cette foutue rive ! Et c’est complètement erreinté, grelotant de froid jusqu’à avoir son corps presque totalement anesthésié qu’il toucha de la main la terre ferme. Un dernier effort et il se hissa sur le sol avant de s’effondrer pour reprendre ses esprits. Il y était arrivé ! Et un rapide regard autour de lui lui montra que les autres aussi. Ils étaient sauvés, pour l’instant. Dieu sait ce que cette maudite planète pouvait encore leur jouer comme mauvais tour…
Une fois ses forces légèrement récupérées, il se releva et vit que Simon était blessé. Ryan et Eiden étaient autour de lui. Il se rapprocha pour prendre des nouvelles.
« C’est pas trop grave ? Il va pouvoir marcher ? »
D’après ce qu’on lui répondit c’était une fracture mais il pourrait quand même avancer, avec de l’aide. Une fois les premiers soins apportés à Simon, ils se remirent en route. Cette fois ci , ils n’étaient plus pressés par le temps. Pas d’incendie qui à leurs trousses. Pendant qu’ils marchaient, Anthony s’inquiétait pour le reste du camp, d’après ce qu’ils avaient vu, ils étaient « attaqués », c’était presque le cas de le dire, par de multiples tornades. Espérons qu’ils pourraient s’en sortir. Mais comment allaient-ils se retrouver, sans radio ? Logiquement, ils iraient vers le point de rendez-vous, mais ils se rendraient vite compte, en raison du feu et du fleuve à traverser avec le matériel, que c’était impossible. Où iraient-ils alors ? Dans les montagnes ? A leur recherche dans la fôret ? Anthony n’en avait pas la moindre idée.
« Il manquerait plus qu’on tombe sur un singe araignée et la journée serait parfaite non ? » essaya de lancer Anthony, sans grand succès Lorsqu’au bout de longues minutes de marches, ils arrivèrent au niveau de la clairière des F-302, destination choisit par Ryan, Anthony eut soudainement moins envie de rigoler… A côté d’un des avions, un singe araignée…
« Euh… Oubliez ce que j’ai dit tout à l’heure ! » souffla Anthony tout en se couchant par terre. La dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés face à ce genre de monstre, ils l’avaient eu à coup de C4. Cette fois ci, pas de C4 à disposition. Ils n’avaient que leurs armes qui ne se révélaient pas être les plus appropriées dans cette situation. Mais c’est cette solution qui parut choisir Ryan qui appela Anthony à ses côtés pour qu’il se charge de faire sauter un réservoir, avec la créature par la même occasion. Anthony échangea sa place avec Becker, tout en faisant le moins de bruit possible, saisit son fusil et écouta les recommandations de Ryan. Seulement, le F-302 était quand même à une certaine distance et il n’était pas équipé d’un fusil de précision. Cela rendait les choses plus compliqués. Et si on ajoutait le vent… Mais l’heure n’était pas à la remise en question et aux tergiversations.
« Je vais faire au mieux, Major » dit-il en prenant position, et visant le réservoir indiqué. Il inspira, expira et tira. Raté ! La créature, alertée, regarda dans leur direction. Il ne fallait pas se déconcentrer, deuxième tir, encore raté ! Ce coup-ci il n’avait pas droit à l’erreur, sinon car la créature, n’étant pas idiote, n’allait certainement pas attendre pour charger. A nouveau inspiration, expiration et … BBOOOUUUMMMM ! Le F-302 explosa , entrainant avec lui la bestiole. Soulagé, Anthony reposa son arme au sol, inspectant les alentours au cas où les copains du mort rappliqueraient. Mais rien à l’horizon. Lorsqu’ils furent certains que la zone était dégagée, ils se relevèrent et se dirigèrent vers les F-302. Là, ils purent enfin se poser au calme. Mais alors que cela faisait quelques dizaines de minutes qu’ils étaient là, Anthony vit du mouvement au loin. Plissant les yeux, il distingua plusieurs personnes qui approchaient : c’était les autres membres du camp. Il le signala à ceux qui regardaient ailleurs
« Eh, on a de la visite ! Regardez ! »
Les retrouvailles se firent rapidement. Anthony salua quelques personnes, donna une tape dans le dos de Matt. Mais rapidement, il fallait aviser pour la suite. C’est alors que, à la grande surprise d’Anthony, Julia se leva et prit la parole devant toutes les personnes présentes. Un discours enflammé sur le fait de prendre sa vie en main et de ne pas laisser cette planète les dompter. Anthony écoutait attentivement, presque baba devant l’initiative de Julia. Lorsqu’elle eut terminé, il alla la voir pour la féliciter.
« Julia ! Bravo, ton discours était super ! Une vraie meneuse d’hommes ! T’as raison, on doit aller de l’avant et se créer une vraie vie ici, même si c’est dur. Le seul point qui me gêne, c’est d’aller dans la grotte. Je sais que je n’ai rien d’autre à proposer de valable, mais comment faire pour nourrir et hydrater une trentaine de personnes alors qu’ils n’y a rien là bas. Il faudrait lancer sans arret des expéditions de deux ou trois jours pour chercher ce qu’il nous faut mais même un groupe ne pourrait pas ramener de la nourriture pour tout le monde. »
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| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 15.04.12 21:55 | |
| « C’est Sheppard mène la colonne… » Le Lieutenant s’était empressé de faire cette précision à sa coéquipière de galère, eux étaient à l’arrière garde. Spence en profita pour se faire une petite coupe express au couteau de combat, le résultat était original. Il ne lui demanda pas de reproduire la même chose pour lui, préférant laisser le soin à Eiden de lui raser tout cela. Curieux, il ne put s’empêcher de se retourner pour jeter un coup d’œil à ses fameuses colonnes et là il restait incrédule. Des tornades… Durant un instant, Matt se demanda s’il ne valait pas mieux tout lâcher et rester là. Si tous les éléments se mettaient contre eux, ils ne pouvaient rien faire de plus. L’instant d’après, il se sentit violemment tiré vers l’avant, le collègue portant l’autre bout de la planche n’avait pas vu son arrêt. Ce dernier se retourna avant de s’excuser. Eversman se releva, ne jetant même pas un œil à sa tenue, trempée pour trempé, il n’était plus à cela prêt.
« Faites passer le message à Sheppard. Dites-lui de se retourner et de prendre la bonne décision… »
Que faire en attendant ? Rester là ou avancer ? Dans les deux cas, cela ne changerait pas grand-chose. Peut-être cela lui donnerait l’impression de pouvoir y échapper. Le Ranger reprit donc les planches avant de reprendre la marche à l’arrière garde, tournant le dos aux nouvelles menaces contre lesquelles il ne pouvait lutter. Cinq bonnes minutes plus tard, Dablord les avait rejoints à l’arrière et l’état du terrain ne semblait pas sa seule préoccupation mais plutôt la recherche du traître. Sujet qui, depuis la découverte des tornades, était sorti de la tête d’Eversman. Le docteur leur fit part de son raisonnement ainsi que de sa conclusion : Becker en coupable.
« Arrête… » Bien qu’il n’appréciait pas la compagnie de la pilote, Matt ne la voyait pas en terroriste cherchant à en emmener le maximum dans sa folie meurtrière. Il avait parlé un peu trop fort et certains hommes avaient stoppés leur progresser, il leur fit donc signe de continuer.
« Faut qu’on tire cette affaire au clair de toute façon… Une fois, la destination atteint et si on survit à ça…. » Indique les tornades derrière eux « … là je mène l’enquête. » Il pouvait être certain de l’innocence de quelques-uns mais l’équipage du Dédale, il ne savait vraiment à qui se fier. Plus il y pensait, plus cela lui semblait étrange cette histoire et pourtant McClane était la preuve que tout pouvait déraper dans le crâne de certains.
« Lieutenant ? » Cette voix les interrompit dans leur petite discussion. « Le Major Sheppard vous demande à l’avant. » Le gradé acquiesça de la tête tout en demandant à la dénommée Natalie de prendre sa place afin qu’il puisse se libérer. Celle-ci n’eut pas le choix et accueillit l’ordre avec un regard noir. Remonter la colonne à l’arrêt leur prit de longues minutes à patauger dans la boue avant d’apercevoir la tête de Sheppard. Super un incendie devant maintenant… Des tornades derrière, c’était vraiment une superbe journée là. Matt soupira bruyamment, passant une main sur ses cheveux essayant de ne pas perdre espoir.
« Des nouvelles de l’autre équipe ? » Aucune… et pourtant l’emplacement du nouveau campement était en feu, elle aurait dû revenir vers eux. Quelque chose clochait, une de plus au compteur. Le gradé proposa l’envoi d’une autre équipe pour en savoir davantage, Matt se porta volontaire tandis que le gros de la troupe – pas Dablord mais le reste – continuerait son avancée vers les F-302.
« Dablord, Spence lâchez tout. » Lui gardait son sac à dos avec l’intérieur les derniers pains de C4, hors de question de les confier à quiquonque tant que le mystère autour du traitre n’était pas résolu. Tout ce qui n’était pas utile se retrouva dans les mains du gradé. Une fois que ses coéquipiers eurent fait de même, le trio se mit en route nettement plus léger et à une allure rapide. La boue empêchait toute course à pied.
« Bah ça te manquait de crapahuter dans la boue, avoir quelques ampoules aux pieds après des kilomètres de marche inutile…Et surtout de pouvoir râler sur tout et n’importe quoi… » Lui répondit-il en lui faisant une tape derrière la tête. La progression n’était pas des plus aisée néanmoins ils avançaient et toujours pas de signe de l’autre équipe. Un bon moment plus tard, ils se retrouvèrent face à un problème, la traversée de rivière ou plutôt coulée de boue avec de nombreux débris. Rien que la couleur de l’eau ne donnait vraiment pas envie d’y plonger le moindre orteil alors entièrement… Le courant était aussi important bref du gâteau dans cette journée de merde… Matt se tourna vers les deux autres les interrogeant du regard sur la façon de procéder pour passer de l’autre côté. L’un d’eux eut la sage idée d’utiliser les cordes.
« Je vous ai déjà dit que la natation, ce n’était pas mon point fort ? » Annonça le Lieutenant tout en nouant la corde autour de son ventre. Non pas qu’il ne sache pas nager, il savait très bien le faire mais l’eau ce n’était vraiment pas son élément. Son ancienne unité faisait partie de l’armée de terre ce qui voulait tout dire. Le fusil d’assaut fut bloqué entre le dos et la veste histoire d’être sur qu’il n’en profite pas pour se faire la malle tout en entrainant son propriétaire à cause de la sangle. Une grande inspiration plus tard et Matt se jeta à l’eau. Le début de la galère… Il avait beau battre des pieds et s’aider de ses bras, il avait l’impression de ne pas avancer du tout voir de reculer à cause du courant. Tout était bon pour progresser centimètre par centimètre et finalement atteindre l’autre côté. Une fois sur la berge opposée, le Lieutenant jeta ses dernières forces sur la corde tirant dessus pour aider ses camarades. Tous hors de danger, il s’accorda une pause, assis sur ce qui semblait être un tronc d’arbre pour retirer l’eau de ses chaussures et retrouver son souffle.
« J’ai pris mon bain pour le reste de l’année là… » Le trio s’accorda quelques minutes pour souffler, se remettre de ses émotions avant de prendre la route. Le M4-Carbine pendant lamentablement le long de la sangle, Eversman essaya sa radio dans un ultime espoir. Toujours rien. Il dût se retenir ne pas l’envoyer dans la boue. La marche reprit, la conversation sur le traitre aussi maintenant qu’ils pouvaient discuter en toute liberté.
« Ça peut être n’importe qui… Mais faudra tirer au clair dès que nous serons tous regroupés… »
Les conversations allaient bon train, Eversman se contentait d’acquiescer de temps en temps ou de lâcher quelques « oui », « non » mais il ne suivait pas le fil. Il commençait sérieusement à se demander où était passée l’autre équipe, aucune trace de ses membres. Cela commençait à devenir suspect. Il se sentait responsable vu qu’il avait participé à l’élaboration de cette équipe choisissant notamment les personnes qui lui avaient gueulées dessus… Bref il ne faisait pas son fier. Après un très long moment et des jambes en coton, une détonation retentit. Ça, ce n’était pas Dame Nature mais bien un signe d’une présence humaine. Reprenant en main son fusil d’assaut, Matt échangea un regard avec ses collègues avant d’accélérer l’allure afin de porter secours s’il le fallait. Près des F-302, retrouvaille avec les éclaireurs. Tous en vie néanmoins Simon avait désormais la jambe cassée. Super… Le Lieutenant était rassuré de les retrouver notamment Anthony et Eiden mais le briefing des derniers événements donnait des envies de suicide. Et voilà Julia qui se lance dans un discours dont les trois quarts n’avaient aucun rapport avec le moment présent ce qui eut pour don de l’agacer un peu plus. Anthony la félicita et le Lieutenant ne put rester silencieux. il bouscula le sergent pour faire face à Becker, la poussant du bras avant de lui gueuler dessus.
« Hé Becker, c’était avant qu’il fallait te bouger les fesses. Si tu voulais faire mumuse avec les F-302 ou aller visiter cette grotte, c’était avant qu’il fallait proposer… Alors maintenant, c’est bien beau de penser aux nobles valeurs mais faudrait peut-être réfléchir un peu ! La Grotte, c’est impossible ! De un, on ne pourrait pas tous tenir à l’intérieur. De deux, il n’y a pas de point d’eau ni de nourriture à proximité et de trois on serait en pleine montagne… Perdu au milieu de tout… Alors maintenant avant de l’ouvrir, réfléchis… Et privilégie l'action à la papote inutile !»
Ras le bol de cette mission qui n’en finissait plus, là Eversman était à bout à force d’événements climatiques, de reproches, d’efforts non récompensés. Ce dernier retira son sac à dos avant de le balancer au sol bientôt suivi de son fusil d’assaut. Il en avait marre là, vraiment…Prêt à en coller une au premier qui venait le chercher.
« Débrouillez-vous, moi je bouge pas de là… Marre de cette planète de merde !» |
| | | Annabel Spence---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 16.04.12 23:22 | |
| La légèreté sur sa nuque était appréciable. Plus de longs cheveux gorgés d'eau. Elle ne savait pas à quoi elle ressemblait désormais mais elle s'en fichait pas mal à vrai dire. Remettant son couteau à la ceinture, son ancienne tignasse tombant au sol, elle remit sa casquette mouillée, sa visière déformée par l'humidité lui tombant sur les yeux. Cette nouvelle coupe lui laissait apparaître désormais des traits saillants et mal-accueillant. Elle remit en place les lanières de son sac à dos sur son épaule et reprit le rythme de marche alors qu'Eversman lui révélait que Sheppard menait la troupe. Ses questions auraient pu sembler stupide mais depuis fort longtemps, elle s'était désintéressée du pourquoi et du comment pour devenir un bête soldat exécuteur d'ordres. C'est pourquoi elle ne se joignait jamais aux groupes de réflexion et n'écoutait pas vraiment les avis donné. Pourtant, elle était sergent, un maillon de cette chaine hiérarchique. Mais elle ne savait que trop bien que dans des situations extrêmes, les grands idéaux et principes moraux ne servent à rien. Matt fit remonter la nouvelle par rapport aux tornades. Elle s'étonna que personne n'avait regarder l'horizon rien qu'un instant pendant tout le tatouin au camp mais elle admettait aisément que l'idée de tornades ne lui avait même pas traversée l'esprit quand elle avait remarqué ses colonnes sombres au loin. Bah, un peu plus ou un peu moins ...
Les bruits de succions entre la boue et les rangers animaient la marche lorsque le Docteur Dablord apparut sur le bas côté du chemin. Était-ce sa vision ou le fait qu'il se mit à marcher à ses côtés mais Annabel eut une crise d'éternuements et de toux qui lui donna les larmes aux yeux. Le temps de se passer la main sur les yeux, Evans avait commencé une théorie du complot qui prenait corps sur le personnage de Julia. Matt n'était pas du genre à réfléchir sur le problème pour le moment et voulait le décaler à plus tard. Un gars vint prévenir Matt qu'il était appelé au devant de la colonne. Annabel se rapprocha alors du Doc et lui dit tout bas, la voix légèrement nasillarde.
"Ma présence sur les lieux ne prouve pas forcément mon innocence."
Elle fit un sourire en coin bizarre, voir assez malsain puis s'éloigna du jeune homme, prenant la suite du lieutenant et remontant comme elle pouvait la troupe de survivant, jusqu'à finalement s'arrêter près de Sheppard. Un petit discours entre les deux chefs lui permit d'admirer le feu qui faisait rage devant eux. Elle se voyait déjà, toute proche de cette gigantesque source de chaleur, pouvoir sécher et se réchauffer, dans un lit bien chaud. Sans s'en rendre compte, elle avait finit par fermer les yeux, imaginant la chaleur bienfaitrice sur son visage. Mais toute son utopie vola en éclat lorsqu'elle entendit la voix de Matt. Pourquoi ??? Baissant la tête dans un long soupir, Annabel fit glisser son sac à dos jusqu'au sol, en sortit 3 morceaux de viandes cuites qu'elle fourra dans ses poches en mettant le 3e morceau directement dans sa bouche. Elle sortit quelques éléments encore inutile pour leur mission et garda un kit de survie ainsi qu'une corde, refilant tout le reste au soldat le plus proche. Remettant son sac deux fois plus léger sur le dos, elle fit signe à un autre de venir la rejoindre.
"Votre arme ..." "Quoi ??" "J'ai pas de fusil sur moi alors prêter moi la votre ..." "Mais j'aurais quoi moi ??" "Vos frères pour vous protéger."
Résigné, l'homme lui donna son P-90 avec ses 2 chargeurs et Annabel en retour lui donna son arme de point, un beretta avec un chargeur à moitié plein. Une fois fin prête, elle rejoignit ses deux acolytes pour partir vers de nouvelles aventures. Peu de temps après leur séparation d'avec le groupe, une complainte s'éleva parmi le trio. Avec un peu d'extrapolation, le Doc lui rappelait Simon, brave Calimero. Matt essaya de détendre l'atmosphère mais Annabel ne voyait pas pourquoi il faisait ça. Était-elle la seule lucide ou la seule pessimiste de tous ?? Espéraient-ils un jour que cette planète se transformerait en île paradisiaque et que tout ce qu'ils avaient vécut jusqu'à maintenant n'était qu'une étape ?? Elle savait très bien que rien ne changerait, à part dans le mauvais sens et le cours des évènements ne faisait que lui donner raison. D'ailleurs, ils venaient d'arriver en face du torrent de boue, car arrivé à ce niveau, on ne pouvait plus appelé ça un fleuve. Matt voulut essayé un trait d'humour avant de se jeter à l'eau ou bien c'était la vérité et ils étaient tous les 3 assez mal. Bref, alors qu'elle raccourcissait la sangle de son arme pour éviter qu'elle ne lui échappe lors de la traversée, elle se souvint qu'elle avait laissé la corde dans son sac. Elle la sortit alors et la jetta vers Matt qui commença à se l'enfiler autour de la taille, suivit par Dablord et elle eut le droit au bout. Heureusement, la corde était à la bonne taille, ils n'étaient ni trop proche ni trop éloigné les uns des autres.
Ainsi parés, le trio s'engouffra dans les eaux froides et salles et même en s'y étant préparé, Annabel fut surprise par ce froid et la force du courant. En l'espace d'un quart de seconde, elle dévia de quelques dizaines de centimètre d'Evans avant de se reprendre et de revenir en ligne droite. Et alors qu'ils étaient sur la moitié du chemin, elle ne put se retenir d'éternuer, la faisant se recroqueviller légèrement sur elle-même. Cette action eut pour effet de l'emporter avec le courant mais alors qu'elle essayait de reprendre le contrôle, elle sentit la corde lui rentrer brutalement dans l'abdomen, Evans ayant tirer dessus pour la retenir. Bien vite, le mouvement la fit revenir vers ses compagnons et elle se retrouva rapidement sur la berge, la bouche grande ouverte pour reprendre son souffle, le nez complètement bouché. Elle se tourna vers les deux jeunes hommes et marmonna un merci entre deux respirations. Le doc pesta alors sur l'humidité de ses vêtements. Annabel se redressa alors sur ses fesses et enleva tout sur son dos : le sac, la sangle de l'arme, la veste et le t-shirt. Elle se retrouva en soutif, les cicatrices et écorchures à l'air et commença à essorer ses vêtements, une bonne dose d'eau s'en écoulant à force de torsions. C'était presque étrange comme scène car peu de temps auparavant, Annabel n'aurait jamais laissé quelqu'un voir son corps de la sorte, la honte et la rage attaché à ses cicatrices mais pour le coup, elle était tellement lessivé physiquement et moralement que plus rien ne l'atteignait. Une fois le haut essorer, elle remit le t-shirt et la veste et passa au pantalon et aux rangers. Au passage, elle examina la marqua qui commençait à apparaitre sur la ligne de son nombril, la peau ayant rougit sous l'action de la corde. Rien de bien grave en fin de compte.
Enfin, après une petite pause, le trio se remit en route, la chair de poule s'étant installé sur les membres de la jeune femme. Déjà qu'elle sentait du chaud au niveau du front, maintenant elle frissonnait dans le reste du corps. Pour occuper le temps, les intrigues du traitre reprirent et Annabel écoutait les élucubrations des deux autres d'une seule oreille, son rhume commençant à lui prendre la tête, littéralement. Mais au bout d'un moment, elle ne put s'empêcher d'y mettre son grain de sel.
"Et si tout simplement c'était un coup de foudre qui avait touché l'infirmerie ?? Il pleuvait abondamment, c'était surement un orage et comme depuis le début de cette foutu mission d'exploration, on accumule les emmerdes, pas de chance, la foudre tombe sur le bâtiment, la compression de l'air ou je ne sais quoi d'autre créé une explosion ... Mais non, faut obligatoirement qu'il y ai un responsable qui fasse tout péter juste pour passer le temps, comme si on était au club med et qu'on s'ennuyait profondément !!"
Et là une explosion retentit devant eux. Tellement surprise par l'évènement qu'Annabel resta bouche bée, à regarder le nuage de fumée s'élever dans les airs. Matt les regarda un à un puis prit les devants en accélérant l'allure. Pour une fois, Annabel n'éternua pas mais la surprise lui donna le hoquet. Mais après une mini course de 30 min pour arriver au lieu de l'explosion, ce dernier avait fini par disparaitre aussi. C'était dingue comme Matt pouvait marcher vite quand il le décidait ... Et là, ils retrouvèrent les 5 explorateurs de la journée, dont Simon qui avait une mine affreuse, proche de l'évanouissement, à savoir si il n'y était pas déjà d'ailleurs ... Et là, le paysage chaotique d'une inondation avec un F-302 en morceau. Annabel, encore proche du Doc, se pencha vers lui pour lui glisser discrètement à l'oreille.
"Vous aviez raison ... Elle a fait péter un F-302 ... Impressionnant ..."
Et puis à partir de ce moment là, Annabel fut complètement déconnecté de la réalité. Elle s'assit un moment sur un bout de rocher, proche de Simon, afin de reprendre son souffle et elle put assister à un discours patriotique, à un éclat de satisfaction et à une prise de tête, limite massacre à la tronçonneuse. Elle avait sa main droite sous le menton et regardait, éberluée, les autres. Puis fronçant les sourcils, elle voulut s'exprimer mais un nouvel éternuement l'en empêcha, suivit d'une sacré toux. Le temps de s'en remettre, d'autres étaient encore intervenus.
"Autant attendre le groupe, ils ne devraient plus tarder à arriver, c'est notre lieu de rendez-vous ..."
Et advienne que pourra bien entendu. |
| | | Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 19.04.12 4:44 | |
| - Bravo Matt, ton discours était super ! Un vrai meneur d’hommes ! ne put s’empêcher de parodier le docteur Dablord après la remise au point avec Becker. S’il se moquait gentiment de l’enthousiasme exprimé par le sergent Lang, ce n’était bien sûr pas destiné à raviver des tensions déjà bien existantes mais plutôt à détendre l’atmosphère. Après tout, avec une dizaine de tornades venant vers eux, c’était déjà la Grande Dépression… Eversman se mit alors soudainement à baisser les bras, comme pour conclure une série d’événements qui n’avaient pas l’air pressés de se terminer. Evans assista au début à cette scène sans rien dire, sachant ô combien il était important de ne pas déranger le lieutenant lorsqu’il décidait de n’en faire qu’à sa tête, mais lorsqu’il le vit jeter son arme à terre il se dit que cette fois il ne pouvait pas laisser passer ça : il fallait réagir, et c’était au toubib de remettre l’officier sur le droit chemin.
- Hey, Matt… l’approcha doucement Evans. Je sais qu’c’est la merde, mais faut qu’tu t’remotives. Tout d’suite. Ok on n’a plus d’camp, plus d’matos, et quasiment toute la planète contre nous… Mais t’es officier ; t’as pas l’droit d’abandonner tout l’monde maintenant. Peu importe c’que tu penses, tu n’auras l’droit de pleurer sur ton sort que quand on s’ra en sécurité ! Tant pis si ça t’emmerdes, t’es lieutenant ; maint’nant ‘faut qu’t’assumes tes responsabilités ! Si tu lâches, les autres lâcheront aussi, et ce n’est sûrement pas moi qui vais pouvoir compenser ton absence de motivation ! Alors maint’nant tu reprends tes affaires tout seul ou ‘faut que j’demande à Lang de m’aider à t’jeter dans l’fleuve pour t’rafraîchir les idées ?...
Pour lui donner l’exemple et lui montrer qu’il n’était pas seul, qu’il avait – en plus du major Ryan – du monde derrière lui prêt à le soutenir dans chacune de ses décisions, bonnes ou mauvaises, Evans décida de prendre temporairement les choses en main. Après tout, qu’importe ce qu’avait bien pu ordonner le colonel Turner : en ce moment il était hors-circuit, et de toute façon le docteur n’était pas prêt à mourir dans le seul but de suivre à la lettre des ordres dont la légitimité était contestable. Il appela ainsi sur-le-champ Wolowitz près de lui, quitte à ce qu’Andrews doive le soutenir dans ses déplacements, et exprima une idée à laquelle il songeait depuis déjà quelques minutes.
- Hep ! Sur Terre j’ai lu des revues où ils parlaient de tempêtes ou d’orages géomagnétiques… C’est possible que ça soit ça ?
Si le scientifique acquiesça un genre de « oui », la pâleur de son visage inquiétait quelque peu le médecin. Celui-ci fit d’ailleurs involontairement une moue de dégoût, avant de faire signe à sa collègue de voir ce qu’elle pouvait faire de plus pour lui vu son état. Ce n’était certes qu’un péroné cassé mais là Simon avait une tête à faire peur, à tel point que pendant un instant Evans se demanda si Eiden n’avait pas loupé quelque chose dans son examen.
- Ben tu vois ! reprit-il ensuite à l’attention d’Eversman. Dès qu’le temps reviendra à la normale, on r’trouv’ra sûrement nos radios ! C’est une bonne nouvelle, ça !... Non ?
Cependant, ce que le représentant du NID n’avait pas encore compris, c’était que si cet orage expliquait la perte ponctuelle et hasardeuse de leurs moyens de communication, cela expliquait aussi l’échec retentissant de leur tentative désespérée de rejoindre le Dédale pour réparer son émetteur subspatial. En clair : le crash du F-302 n’était dû qu’à cet imprévu météorologique, et si des scientifiques s’étaient penchés sur le problème, peut-être qu’ils auraient pu, en le mettant en parallèle avec le problème de radio, comprendre à quoi ils avaient affaire, anticiper l’évacuation du campement et donc leur éviter une longue et pénible promenade sous la menace de tornades…
- Bon bah du coup pour moi c’est clair, intervint subitement le major Ryan, comme si sortant d’un long sommeil. On s’éloigne, on attend que ça se calme, et tout reviendra dans l’ordre !
Maintenant le problème était de retrouver le reste de l’équipage, qui était censé traverser le fleuve à leur suite et les rejoindre près de la clairière, à l’Est des deux rivières. Malheureusement cela faisait déjà un moment que le groupe attendait, et pour l’instant ils n’avaient toujours aucun signe de leurs camarades malgré le peu d’obstacles qui pouvaient se poser entre eux et l’objectif. Il n’y avait que deux explications possibles à ce retard : ou bien ils étaient tombés sur un autre Ludwigahrn, ou bien ils s’étaient trouvés dans l’incapacité de traverser le fleuve. Dans les deux cas ils ne pourraient pas les rejoindre à temps, car plusieurs des tornades qui se trouvaient au niveau du désert se rapprochaient, et à l’allure où elles se déplaçaient ils n’auraient plus à attendre bien longtemps avant de se faire prendre au piège. Il fallait donc bouger sans plus tarder, et étant donnée la direction que semblait prendre une tornade s’étant faufilée entre la rivière et eux – à savoir le Nord-Est –, la solution la moins dangereuse serait sans doute de s’éloigner de tout ceci et de se diriger vers les montagnes qu’ils apercevaient depuis longtemps à l’Est. En plus de cela, Ryan se disait aussi que dans la faible éventualité où une tornade atteindrait ces fameuses montagnes, elle aurait bien trop de mal à se déplacer parmi tous ces reliefs pour causer de réels dégâts les concernant. Tant pis pour le problème du ravitaillement ; de toute façon aucune solution n’était parfaite, alors il faudrait bien faire avec.
Ainsi, une fois tout le monde enfin prêt à reprendre une marche dont ils ne connaissaient comme durée qu’une approximation très approximative – entre trois et sept heures –, le major Ryan donna l’ordre de départ. Ils commencèrent tout d’abord par descendre de quelques centaines de mètres vers le Sud histoire d’éviter une inondation qui, en plus de les tremper une fois de trop, les ralentirait bien sûr considérablement. Ils longèrent ensuite pendant quelques minutes à peine le fleuve qu’ils craignaient de devoir encore une fois traverser à la nage, mais cette fois-ci, par une chance miraculeuse, le Hasard mit sur leur route un amas d’arbres jonchés en travers du cours d’eau, renversés par de fortes rafales de vent. Ils purent de cette façon accéder à l’autre rive en faisant travailler leur équilibre sur ces rondins, et quand tout le monde fut à terre, sans être passé par la case « noyade », le groupe reprit son chemin. Quand ils eurent traversé ce fleuve dont ils avaient encore récemment ignoré jusqu’à l’existence, le paysage sembla changer radicalement. Si au grand regret de tout le monde la pluie fit un retour remarqué, la tempête qui sévissait derrière eux cachait une bonne partie du désastre dont s’exilaient les terriens. Brume, rafales de vent et seaux d’eau célestes constituaient tout ce qu’ils pouvaient apercevoir de ce paysage qu’ils quittaient. Mais la bonne nouvelle, dans tout cela, était que maintenant leur destination semblait bien meilleure… La « lumière au bout du tunnel », en quelques sortes… Ils ne marchèrent ainsi dans cette semi-plaine semi-forêt qu’une heure et demie avant d’arriver enfin au pied des montagnes qu’ils espéraient tant. Et ce n’était pas trop tôt, car bien loin derrière eux, au niveau de la clairière qui servait de piste d’aviation aux humains, était visible la silhouette caractéristique d’une tornade, signe que la tempête se déplaçait. Oh bien sûr ce ne devaient sûrement pas être les mêmes tornades que celles qu’ils avaient aperçues au niveau de l’océan – il paraissait que la durée de vie d’une tornade se limitait en fait à cinq à vingt minutes seulement –, mais le temps était tellement calamiteux qu’il n’y avait finalement plus rien d’étonnant là-dedans… Par conséquent, quand ils commencèrent à parcourir le relief rocheux des environs, ils pouvaient se réjouir d’avoir échappé au pire : maintenant il n’y avait plus qu’à trouver un nouvel habitat convenable pour quelques jours, voire… plusieurs semaines.
En moins d’une heure de parcours à l’intérieur de cette chaîne montagneuse, l’équipe d’exploration – d’exil, de survie ou ce que vous voulez – repéra enfin un endroit qui semblait convenir : une nouvelle grotte, malgré la désapprobation manifeste d’Eversman, de Lang et de Dablord. L’exploration dans le vrai sens du terme commença alors, car pendant que le major Ryan et le docteur Dablord iraient voir dans les environs si en restant ici ils auraient accès relativement facilement aux ressources naturelles indispensables – à savoir eau et nourriture –, le reste du groupe resterait ici pour déterminer si la grotte en question était viable sur le long terme. Quand ils entrèrent à l’intérieur, il n’y eut de surprise pour personne – si ce n’étaient peut-être Eiden et Simon : l’environnement était quasiment identique à celui de la première grotte qu’ils avaient découverte, à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Le sol, rocheux bien sûr, était couvert de terre et de feuilles mortes déplacées ici par le vent. Les parois étaient relativement humides, tout comme toute la cavité en général, et tout au fond de cette antre de chauves-souris se trouvait, bizarrement ou non – après tout quelle était la normalité sur cette planète ? –, un nouveau dessin alien. Enfin… « un nouveau », façon de parler, car bien sûr ils avaient le droit à la même inscription incompréhensible sur la roche, gravée avec précision et dont la signification échappait toujours totalement aux terriens. Si Lange avait été là, peut-être aurait-il précisé sa théorie des Enfers romains, et si Evans avait été présent peut-être aurait-il trouvé trace de pas au plafond… Mais en l’état actuel des choses, cela ne les avançait à rien. Et autre surprise qui n’en était déjà plus une depuis plusieurs heures : Wolowitz perdit connaissance, s’étalant lamentablement sur le sol après avoir été rattrapé de justesse par le premier venu. Voilà donc qui clôturait superbement une journée désastreuse en tous points.
- Qu’est-ce que vous avez foutu ? s’étonna Evans de très nombreuses heures plus tard lorsqu’il réapparut à l’entrée de la grotte avec le major. ‘Y a eu un combat de boxe ou quoi ?
L’esprit au monde des Bisounours, le scientifique avait l’air ou bien d’être dans un paisible sommeil et donc de se foutre royalement de la gueule de ses camarades, ou bien d’avoir péniblement survécu à un ring dont il serait sorti largement perdant. Qu’importait la vraie raison, l’agent du NID préféra s’assurer qu’il ne simulait pas en touchant légèrement la jambe blessée avec son pied.
- Non non mais je voulais juste m’en assurer… se défendit-il comme s’il n’avait rien fait.
- Bon eh bien j’ai une excellente nouvelle ! s’enthousiasma Ryan sans vraiment prêter attention à la partie « infirmerie » de la grotte. Il y a un autre fleuve qui passe à quatre kilomètres de là, alors on l’a suivi pendant une heure et demie – deux heures pour voir où il pouvait nous mener, et il se trouve qu’il y a au bout une superbe vallée qu’on pourrait très facilement aménager ! Enfin « très facilement »… C’est assez escarpé, quoi, mais là-bas on serait protégés par les montagnes, on aurait de l’eau à portée de main, et le clou du spectacle…
- ‘Y a du gibier un peu partout.
- On avait dit que c’était moi qui le dirais !
- Ton introduction était trop longue, ça m’faisait chier d’attendre.
- … Toujours est-il qu’on aurait de la nourriture sans trop s’emmerder. Ce sont des genres de… de… de cerfs, hein ?... Oui, voilà… de… de cerfs… plus rapides que nos sangliers bien sûr… mais qui aboient… ‘Cherchez pas pourquoi, j’crois qu’ici tout est naturellement bizarre… Enfin en attendant, si vous devenez aveugles, suivez les aboiements et vous tomberez sur des… des…
- … des cerfs…
- Oui voilà…
Tom et Evans exigèrent cependant une demi-journée de sommeil avant de repartir, bien trop fatigués pour pouvoir encore aligner deux pas à la suite sans tomber raides morts. Cela laissa ainsi le temps à Wolowitz de retrouver la forme – on parle bien de la santé là, hein ? –, et aux autres celui de reposer un peu leur corps pour pouvoir entièrement profiter des dernières heures de parcours. Malheureusement la pluie ne cessa pas de la nuit, pas plus que le vent, et il n’y eut de repos que celui de se trouver en sécurité pour quelques heures durant. Ce fut donc toujours les vêtements humides que les terriens durent reprendre la route, sachant cette fois parfaitement leur destination. La description des deux éclaireurs était en effet plutôt précise, et leur enthousiasme n’avait d’égal que leur fatigue suite aux heures de marche supplémentaires qu’ils avaient dû se taper seuls étant donné le manque de volonté évident des autres. Et bien sûr le lendemain, bien qu’éclaireurs, Ryan et Dablord se trouvaient quasiment en permanence à l’arrière du groupe, bien trop usés pour pouvoir affronter une fois de plus tout ce relief avec entrain.
Le terrain qu’ils découvrirent en cette fin de journée du 3 février 2012 fut leur habitat pendant des semaines durant. Dans l’impossibilité évidente de contacter le reste de l’équipage sûrement à des dizaines de kilomètres de là, ils n’avaient d’autre choix que de vivre au jour le jour parmi les montagnes et ses habitants. Les premiers jours, ils s’étaient ainsi contentés de se réfugier dans les cavités creusées à même la roche par l’érosion. C’était sommaire, mais efficace. Ils s’étaient ensuite peu à peu remis à construire des abris, se refaisant la main sur les arbres qui jonchaient la crête des montagnes et les vallées qui les séparaient. C’était même autour de ce fleuve, qui à ce niveau était à peine qualifiable de ruisseau malgré la saison épouvantable qu’ils vivaient, qu’ils avaient érigé leur campement. Une pincée d’infirmerie, un zeste de mess, le tout saupoudré de cabanons, et voilà qu’ils vivaient comme des rois – à ceci près qu’ils n’avaient aucun sujet sur lequel régner. Cette catastrophe naturelle avait même peut-être du bon, car à présent il n’était plus du tout question de faire une heure de marche pour trouver le fleuve : ils n’avaient littéralement qu’à se baisser pour trouver de l’eau. Le problème se posait peut-être concernant les bains matinaux, car se laver dans vingt centimètres d’eau, bien que pure, était relativement contraignant. La solution consistait par conséquent à soit aller plus loin, à six kilomètres de là en aval, soit à rejoindre un lac déjà bien renfloué par les pluies et se trouvant à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de leur position, au-delà des montagnes. Mais le véritable problème, sûrement, était la solitude, car en moins d’une journée ils étaient passés de cinquante individus à huit personnes, ce qui avait tout de même de quoi créer un contraste saisissant. Il ne fallait pas non plus oublier tous les désagréments qui accompagnaient l’absence de leurs compagnons d’infortune : le matériel avait avec eux disparu. Plus de médicaments, plus de matériel de chirurgie ou de diagnostic, plus de stock d’armes ou de munitions, plus d’outils… Ils n’avaient que le strict nécessaire apporté avec eux dans leurs sacs, et cela était donc d’autant plus dommage que Ryan eût tenu à sacrifier son équipement pour sauver Wolowitz. Celui-ci, d’ailleurs, voyait sa blessure se soigner quasiment à vue d’œil, mais peut-être que l’inaction et le statisme imposés par le docteur Andrews n’étaient pas vraiment un bon remède à son moral. Car oui, si les autres souffraient tout autant de la solitude, eux parcouraient quasiment tous les jours les montagnes qui les entouraient. Peut-être testaient-ils des signaux Incas appris dans le Manuel des Castors Juniors et destinés à joindre leurs amis, le tout en espérant qu’eux aussi aient connaissance de ce fameux Manuel. Peut-être scrutaient-ils simplement l’horizon à la recherche d’un quelconque signe d'une présence humaine, le plus probable étant bien sûr soit la grotte, soit le laboratoire secret des aliens. Mais jamais ils ne pouvaient quitter cette chaîne de montagnes, car si la pluie n’était au fil des jours plus que périodique, le vent, lui, continuait de rugir près de leur point de chute. En outre, de nouvelles tornades remplaçaient inlassablement les anciennes, ravageant en permanence le couloir naturel qu’étaient obligés de traverser les terriens s’ils voulaient rejoindre la chaîne de montagnes principale. Et s’il n’y avait pas ça, il fallait aussi compter sur l’éternelle inondation qui naissait du lac pour venir occuper une grande partie des plaines adjacentes.
- Nous sommes désormais coupés du monde… Dans tous les sens du terme. |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 20.04.12 13:39 | |
| Julia était persuadée que sa déclaration allait restée sans suite...un peu lorsque l'on envoie une demande à la sécurité sociale et qu'on ne harcelait pas les travailleurs de cet organisme pour qu'ils en prennent au moins connaissance. Pourtant Anthony semblait avoir apprécié ses talents d'oratrice. Loué soit Anthony sans lequel Julia n'aurait certainement pas eu la patience qu'elle déployait depuis qu'ils étaient ici. Elle lui répondit - Oui mais...si cette nuit déjà on pouvait dormir au sec...Il fera jour demain et il sera toujours temps de penser à autre chose. Et je te remercie Anthony de m'encourager. Ca fait du bien.Fidéle à ses habitudes Matt vint l'enguirlander. En même temps si il avait été un peu sympathique, motivant et encourageant ça n'aurait plus était Matt mais une contrefaçon. Par conséquent Julia qui était plutôt de bonne composition décida de ne pas lui en tenir rigueur. Quelle bonté d'âme!« Hé Becker, c’était avant qu’il fallait te bouger les fesses. Si tu voulais faire mumuse avec les F-302 ou aller visiter cette grotte, c’était avant qu’il fallait proposer… Alors maintenant, c’est bien beau de penser aux nobles valeurs mais faudrait peut-être réfléchir un peu ! La Grotte, c’est impossible ! De un, on ne pourrait pas tous tenir à l’intérieur. De deux, il n’y a pas de point d’eau ni de nourriture à proximité et de trois on serait en pleine montagne… Perdu au milieu de tout… Alors maintenant avant de l’ouvrir, réfléchis… Et privilégie l'action à la papote inutile !» La demoiselle dut tourner deux fois sa langue dans sa bouche avant de répondre. - Oui, enfin je ne tenais pas un stand de crèpe non plus, je vous ferrais dire Lieutenant. J'ai quand même pas mal aidé à améliorer la vie quotidienne du camps et accessoirement c'est un petit peu moi qui ai harcèle et harcèle encore la hiérarchie pour partir en expédition à la recherche d'un moyen pour rentrer chez nous et tenter de remettre les F302 sur pieds...Et personne d'autre! D'ailleurs je tiens à signaler au passage que je ne me sens jamais franchement appuyée hein. D'abord on me traite de pestiférée et ensuite on se décide un peu à réfléchir à ce que je propose tout en me faisant passer pour la feignasse ou l'imbécile que je ne suis pas. Enfin je dis ça je dis rien hein...Loin de moi l'idée de vouloir casser un système qui fonctionne si bien!Les rabats-joie attirant les autre rabats-joie, Tolérance 0 se décida à aller parler à Matt. Julia préféra ne même pas écouter elle était plutôt agacée à la limite de la colére. Les conditions de vie étaient déjà suffisamment difficiles comme ça sans qu'il y aie besoin en plus de plomber l'ambiance à chaque fois. Elle se retourna et tomba nez à nez avec Eiden, Anthony et Anabelle qui avaient du entendre leur conversation. La blondinette soupira.- Je sais je parle trop, il faut que j'apprenne à me taire, et on a des choses plus importantes à penser. Mais quand même...Finalement heureusement que Julia était un peu d'humeur massacrante. Car c'était certainement ce qui lui permit de tenir le coup durant les....plusieurs heures de marche qui suivirent! C'était un truc de malade, aucun humain normalement constitué ne pouvait tenir le coup dans de telles conditions, il fallait croire que cette maudite planète changeait profondément leur nature. Aprés des tours, des retours et des détours qui auraient certainement pu constituer une nouvelle épreuve des Jeux Olympique, ils arrivèrent à...- Tiens! Une grotte!C'était nerveux mais Julia avait une furieuse envie de rire. On avait rejeté son idée de grotte et voilà que finalement...Enfin bref! Elle n'allait pas passer l'éternité là-dessus non plus. Et à l'intérieur le décor était le même que dans la précédente. Il y avait même LE dessin! Et ça ça ne pouvait pas être un hasard. Epuisée mais excitée comme une puce Julia voulut un peu approfondir cette question mais Simon s'évanouit. Le pauvre devait être à bout de forces! Elle alla porter assistance à Eiden. Sur ces entrefaits on les informa qu'un coin super avait été trouvé pour s'installer avec du gibier et que l'on irait très rapidement. Enfin une bonne nouvelle! Le reste se passa...normalement. Distribution de provisions, se réchauffer comme on le pouvait, se raconter des blagues, discuter sérieusement des phénoméne métaphysiques, de ce qui avait fait crasher le F302... expliquer exactement où serait leur futur camps et les nouveaux aménagements...dormir enfin! Le lendemain ils testèrent de nouveaux moyens de communications. Et puis lorsqu'il fut temps de repartir Julia vissa son sac sur le dos et suivit le mouvement comem d'habitude...Pourtant, elle ne voulait pas revivre encore la même chose, construire un lieu de vie qui de toutes manières ne durerait pas et risquer d'oublier que l'objectif premier était de rentrer chez soit et surtout perdre le courage de demander permission pour continuer à explorer. Elle n'avait plus envie de se battre contre ses camarades pour ce qu'elle estimait être juste, nécessaire et logique. La grotte n'était pas bien loin derriére eux. Si elle devait prendre une décision c'était maintenant- Partez devant je vous rejoindrais dans quelques jours. Je veux essayer de voir si je trouve quelque chose d'intéressant ici. Ce dessin ne peut pas être là par hasard. Il a bien fallut que quelqu'un le trace...et dans plusieurs grottes qui plus est. Bonne chance à tous!Elle ne laissa à personne le temps de s'opposer à sa décision ou de la critiquer ou encore de la traiter de noms d'oiseaux et quitta rapidement les rangs pour retourner sur ses pas.. Elle aurait bien demandé à ses amis les plus proches de rester mais il n'était pas question de les entraîner dans ce qui était peut être risqué ou inutile. Julia s'enfonça à nouveau dans la grotte et tâta les parois centimére par centimétre pour voir si aucune ne pouvait renfermer un mécanisme quelconque ou un passage. |
| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 20.04.12 20:41 | |
| Agacé par le comportement des autres membres notamment Becker, par le fait de ne pouvoir lutter contre les éléments qui s’acharnent encore et encore sur eux, Matt avait fini par lâcher son arme, signe d’abandon du combat. Le Ranger était vraiment à bout pour en arriver à un geste pareil, à ne plus être en accord avec les valeurs de son régiment. Personne n’avait le droit d’abandonner, de se rendre et là... Voilà Becker qui la ramène de nouveau et il ne peut s’empêcher de lui lancer un regard noir. Il était à deux doigts de lui en mettre une, son poing était d’ailleurs serré, prêt à bondir sur sa proie.
« FERME LA BECKER ! » Celui-là, il venait du cœur. Les ongles enfoncés dans la paume, le Ranger continuait de la fixer, un mot, un regard et il lui bondirait dessus pour n’arrêter que lorsqu’elle l’aurait enfin fermé. S’il fallait en arriver jusque-là, il le ferait. Tôt ou tard, il réglerait ses comptes avec elle et cela risquait de saigner. La tension était plus que palpable et il accorda un bref grognement d’attention à Evans consentant à lâcher le soldat du regard. Les mots du docteur n’eurent pas un effet incroyable, le geste de celui-ci était louable mais Matt n’était pas d’humeur mais vraiment pas. Il soupira bruyamment à plusieurs reprises observant Evans se bouger les fesses. S’il croyait que savoir que ce n’était qu’éphémère lui remonterait le moral en flèche, raté.
« Super, il reste encore les tornades, l’orage et l’autre groupe… » Montrant son engouement toujours négatif, le jeune homme leva son pouce avec une mine des plus emballés. Pas la peine de compter sur lui pour prendre la moindre décision, Eversman n’avait pas l’intention de bouger l’index malgré les paroles de son ami. N’en faisant qu’à sa tête, il passa l’attente à se reposer ou à grogner dans son coin des paroles incompréhensibles, l’air toujours d’aussi mauvaise humeur. Personne n’avait tenté de lui parler de nouveau sachant très bien qu’il était capable du pire dans ce genre de moment. Après un très très long moment, le Major Ryan finit par prendre une décision, celle de continuer leur marche sans attendre le reste du groupe. Cette fois, le Lieutenant réagit en levant la tête dans sa direction, certes son regard était dur mais pas autant que quelques heures auparavant. Tom ne devait pas avoir pris cette décision sans l’avoir murement réfléchie car il s’agissait d’abandonner les autres à leur sort. L’officier semblait le comprendre et lui adressa un signe de la tête semblant confirmer son choix. S’il était sûr de lui, cela lui suffisait et il consentit à se remettre sur pied mais aussi à ramasser son arme et reprendre son sac à dos. L’équipe se mit en route, lui resta à l’arrière se contentant d’aligner les pas les uns après les autres. Lorsqu’Evans se retrouva à ses côtés, il ne put s’empêcher de lui murmurer.
« Oublie ce que j’ai dit et considère la en ennemie… » Pour être plus clair, il agita la tête désignant Becker. Cette fois, il n’était plus question de la soutenir mais bien de montrer que l’unité du groupe venait d’être brisée du côté d’Eversman. Plus questions de lui accorder la moindre confiance, il la considérait comme une cible potentielle, un ennemi or il était loin d’être très tendre avec ceux-ci. L’homme retourna dans son mutisme n’en sortant que pour demander un peu d’eau ou un peu de nourriture histoire de tenir le coup mais la route était difficile. Il avait besoin de garder son souffle, de puiser dans ses dernières forces pour continuer la marche et ne pas jeter l’éponge. L’équipe finit par découvrir une grotte. « Oh non… » Immédiatement il tourna la tête vers Becker et se retint de lancer que ce n’était pas un lieu convenable. Laissant les autres poursuivre la visite, Eversman continua de manifesta sa sale humeur en restant à l’entrée au côté de Simon qu’il avait rattrapé de justesse. Ce dernier était inconscient ce qui n’était pas tellement étonnant après cette marche éprouvante. Cela lui faisait penser à cette marche forcée avec une balle dans le bas du dos, cette épreuve s’était révélée une véritable torture qui n’avait pas été loin de l’achever. Soupirant, il s’adossa à la paroi laissant les autres poursuivre leur découverte et les laissant s’organiser.
Bien plus tard, Tom et Evans vinrent leur rapporter qu’ils venaient de découvrir la vallée du nil. Ils se remirent encore en marche pour atteindre ce fameux paradis. Ce lieu qui ne devait être qu’éphémère devint permanent et chacun se mobilisa pour améliorer le confort de tous. Armes, munitions, matériel médical, tout n’était utilisé que par parcimonie vu le très peu de matériel disponible. Les conditions de survie s’étaient encore empirées.
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| | | Invité ---------------- ---------------- ----------------
| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 21.04.12 14:13 | |
| Eiden restait toujours en alerte pour Simon qui semblait vraiment ne pas aller bien donc elle ne fit pas très attention à ce qui pu se dire, de toute façon c'était toujours pareil. Julia râlait et exprimait son opinion, Anthony l'encourageait, Matt remettait tout le monde a sa place et Evans tout comme Ryan semblaient s'amuser de la situation et puis comme toujours Matt prit le large et Eiden ne s'occupa pas de lui. Non pas, qu'elle n'en avait pas envie, bien au contraire elle aurait aimé pouvoir aller lui parler comme était en train de le faire Evans mais elle savait que dans ces moments là il valait mieux le laisser tranquille. Et puis ils étaient un peu en froid depuis le début de la journée tous les deux donc il valait mieux laisser les choses se tasser d'elle même et elle savait que Matt se calmerait rapidement. Eiden refila de l'eau à qui en voulait tout en continuant de surveiller Simon, celui-ci semblait de plus en plus pâle et malgré le fait qu'il ne bougeait plus il semblait souffrir, donc elle fouilla dans son sac ou tout était trempé ou presque pour chercher un calmant à lui filer ou quelque chose qui calmerait la douleur puisque visiblement ce qu'elle lui avait déjà donné n'était pas suffisant.
Ensuite Evans s'adressa directement à Simon ce qui la surpris un peu, écoutant ce qui se disait bien sur.
- Hep ! Sur Terre j’ai lu des revues où ils parlaient de tempêtes ou d’orages géomagnétiques… C’est possible que ça soit ça ?
Simon répondit sans vraiment répondre et Evans fit signe à Eiden de voir ce qui n'allait pas, mais elle haussa les épaules lui ayant déjà largement donné tout ce qu'elle pouvait sans prendre de risque autant pour sa santé que pour les autres. S'ils l'endormaient il faudrait le porter pour la suite et se serait difficile pour tout le monde, donc il devait malgré tout rester un minimum éveillé.
Après un long moment à discuter, ce qui fut malgré tout bénéfique pour les corps et les esprits il fut décidé qu'ils repartiraient pour chercher un abris, laissant les autres à leur sort puisqu'il était impossible de les contacter de toute façon et les attendre était prendre un trop gros risque.
Une éternité d'heures de marches, une éternité à surveiller constamment Simon, à aider les autres à le soutenir, à remercier le ciel que l'un d'entre eux eut la bonne idée de le prendre sur son dos lorsque celui-ci n'en pouvait plus de marcher. Une éternité durant laquelle ils alternaient entre longues marche et petites pauses pour se reposer un peu et boire ou grignoter ce qui leur restait encore de mangeable ou ramasser ce qu'ils trouvaient qui leur semblait comestible. Une marche interminable de galère au travers d'une nature toujours aussi peu généreuse avec eux. Mais heureusement pour eux ou bien par simple chance ils finirent par arriver dans un paysage totalement différent de ce qu'ils avaient quitté à force de marcher. Eiden ignorait depuis combien de temps ils marchaient lorsqu'ils arrivèrent enfin dans un environnement plus ....accueillant et finirent par arriver au pied de la montagne. Et à force de marche ils arrivèrent enfin après avoir ralentit à cause du relief chaotique devant ce qu'on pouvait qualifier de grotte. Un coin où ils pourraient sans doute s'abriter le temps pour eux de reprendre des forces.
- On devrait peu être passer la nuit ici, c'est le seul endroit qui semble correct, c'est sec et c'est mieux que le grand air non ?
Bien sur tout le monde n'était pas du même avis mais la majorité semblait avoir envie de s'arrêter maintenant. D'ailleurs Eiden pu voir Simon s'évanouir ou s'endormir ce qui l'inquiéta quand même au point qu'elle lâcha tout pour aller voir comment il allait. Eiden avait posé son sac à l'entrée de la grotte pour retrouver Simon et donc Evans et Ryan purent amplement prendre une gourde encore remplie pour s'hydrater durant leur petite escapade, eux se contenteraient de celles dont il ne restait pas grand chose en les attendant.
Contre toute attente Eiden resta au chevet de son patient, qui n'avait toujours pas reprit connaissance et elle faillit s'endormir elle aussi, elle avait mal partout, cette marche c'était surement la plus longue qu'elle n'ait jamais faite ici ou ailleurs.Julia était resté à ses côtés durant un moment et Eiden avait pu remarquer que Matt n'était pas vraiment depuis leur départ de la clairière. Il restait dans son mutisme et les regards qu'il jetait de temps en temps en direction de Julia n'avaient rien d'amical, elle savait déjà qu'il ne la portait pas dans son coeur mais là elle eut l'impression que les choses avaient empirés. Difficile de comprendre sans devoir s'expliquer et elle savait que Matt n'était pas encore prêt à discuter et ce même avec elle alors elle le laissa tranquille puis remarqua le retour des autres.
- Qu’est-ce que vous avez foutu ? ‘Y a eu un combat de boxe ou quoi ? - Il est simplement épuisé.
Eiden ne pu s'empêcher de faire les gros yeux à Evans lorsque celui-ci toucha la jambe de Simon pour vérifier qu'il y avait bien une fracture ce qui eut pour conséquence de réveiller Simon d'une certaine façon mais surtout de le faire réagir en hurlant de douleur.
- Non non mais je voulais juste m’en assurer
Puis s'en suivit une discussion un peu particulière, on avait l'impression d'entendre deux gamins qui avaient quelque chose d'important à dire mais qui n'étaient pas capables d'attendre leur tour. Ceci fit sourire Eiden durant quelques secondes et puis elle écouta attentivement ce qu'ils disaient. Ils décidèrent que tout le monde se rendrait dans ce fameux endroit qu'ils avaient trouvé pour s'y installer mais le lendemain uniquement. Ainsi chacun pourrait se reposer pour repartir en meilleure forme aux premières lueurs du matin. Eiden resta de son côté près de Simon afin de toujours être proche de lui en cas de besoin, elle avait même déposé une couverture de survie sur lui et placé le sac à dos sous sa jambe afin de la surélevé pour alléger sa douleur, espérant que cela suffirait pour qu'il soit en forme le lendemain. Puis tôt le lendemain ils se mirent en route et Eiden aida Simon, ne le quittant plus, mais bien sur elle demanda l'aide des autres pour le soutenir n'en étant pas capable seule.
La route pour le nouveau campement fut longue mais paru moins longue que ce qu'elle aurait pensé, le fait d'avoir un but et qu'on leur ait vanté ce but sembla rendre les choses plus facile. Arrivée à l'endroit de leur nouveau campement la première chose qu'elle fit fut de se jeter sur le point d'eau le plus proche et boire, boire autant que son estomac pourrait contenir et bien entendu remplir les gourdes, même si maintenant ça n'était plus une obligation, habitudes obligent. Après ça elle retourna voir Simon pour lui donner une gourde et l'aider à s'allonger sous un arbre. C'était son seul patient et elle s'occuperait de lui comme si c'était le dernier.
Au début elle n'aida pas trop à la mise en place du campement restant près de Simon mais lorsqu'elle le sentit plus serein elle rejoignit les autres et leur donna un coup de main. Simon avait son infirmière personnel mais je semblait pas apprécier ce fait, il semblait toujours aussi absent et quoi qu'on puisse lui dire rien ne le faisait changer d'attitude. Matt restait un peu à l'écart, ne parlant que lorsqu'il y était obligé s'occupant plus à mettre le camp en état et à aider les autres. Julia avait prit le large et ne reviendrait pas de suite quant aux autres elle n'était pas suffisamment proche d'eux pour savoir exactement ce qu'il en était, mais chacun semblait vouloir créer un nouveau camp et se donner les moyens pour le faire malgré le peu de matériel disponible. C'est donc dans les jours et les semaines qui suivirent qu'en tant que médecin elle eut droit aux coupures, écorchures, brulures et autres bobos qu'ils avaient connu à leur arrivée sur cette planète. Un éternel recommencement si ce n'est que cette fois-ci ils étaient nettement moins nombreux, la nourriture était quasiment sur place et à profusion et ils n'avaient pas besoin de marcher longtemps pour trouver de l'eau. Bien sur leur campement était précaire mais confortable quand on savait ce qu'ils avaient amené avec eux on ne pouvait que les féliciter d'avoir obtenu un tel résultat. Ils mangeaient à leur faim et le fait d'être moins nombreux leur permit de mieux appréhender les autres, les connaitre, se rapprocher, le seul véritable problème était pour se laver, trop peu d'eau dans la rivière pour s'y plonger et se laver totalement il leur fallait marcher longtemps pour ça et chacun s'organisait pour y aller en groupe ou à deux et à chaque sortie pour un nettoyage intégral ils en profitaient pour voir s'il n'y avait pas d'autres sources de nourritures que les cerfs et pratiquement à chaque ils rapportaient quelques petites choses ce qui leur permettaient de varier un peu les repas. |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée 24.04.12 17:50 | |
| Alors qu’Anthony félicitait Julia pour son discours, il vit, avec surprise, débouler Matt, à cran, qui pensait tout le contraire et qui engueula la pauvre Julia. Pendant l’échange plutôt mouvementé entre les deux militaires, Anthony s’abstint de tout commentaire et se mit un peu en retrait. Connaissant Matt dans ces moments-là, il valait mieux ne pas en rajouter, sous peine de largement empirer la situation. Observant d’un peu plus loin la prise de bec, cela l’attristait. Pour deux raisons. Tout d’abord, Anthony n’aimait pas les conflits d’une manière générale et, vu la situation actuelle, il fallait vraiment rester soudé. Leur sentiment de solitude était suffisamment fort comme ça pour ne pas en rajouter en se divisant les uns les autres. De plus, Julia et Matt étaient les deux personnes de qui Anthony était le plus proche ici, et les voir s’affronter comme ça le mettait vraiment mal à l’aise. Il avait déjà entendu parler d’une forte dispute entre les deux, il y a quelques temps de ça, lors d’un tour de garde. .. S’éloignant de quelques pas pour rejoindre Eiden et Annabel, il leur dit, désignant Matt, assis sur un rocher un peu plus loin : « C’est pas le moment de l’énerver, je crois… Vous savez s’il y a quelque chose de particulier qui le met dans cet état ? A part, ce qu’on vit ici depuis 4 mois évidemment… »
Au-dessus d’eux, le ciel était toujours aussi sombre et le vent qui soufflait avec force les obligeait à parler assez fort pour se faire entendre. Pour l’instant, ils étaient en relative sécurité là où ils se trouvaient mais pour combien de temps ? Qui pouvait dire si une tornade n’allait pas naître près d’eux ou si un autre incendie n’allait pas se déclencher ? De plus, toujours pas de nouvelles du reste du groupe. Avaient-ils eu un problème ? Si ça se trouve ils avaient pris un autre chemin quand ils avaient vu l’incendie et se trouvaient donc complètement ailleurs. Sans moyen de communication, aucune possibilité de les contacter et de se donner un point de rendez-vous. Le major Ryan exprima alors ce qui semblait être la meilleure idée au vu de la situation, quitter cette zone à risque, et pourquoi pas trouver un autre abri en attendant la fin de cette méga-tempête.
Il fallut donc reprendre la route pour aller explorer d’autres recoins inconnus jusqu’alors. Anthony se proposa pour aider à porter Simon. Ce dernier paraissait étrangement pâle et ne semblait pas du tout avoir envie de plaisanter. Anthony se contenta donc de l’attraper par le bras, qu’il lui mit autour de son cou et de l’encourager avant de commencer leur marche.
« Allez Simon, accroche toi… Oui, non, serre pas aussi fort mon cou, tu m’étrangles…. Voilà, comme ça. C’est un mauvais moment à passer mais on va te trouver un coin tranquille pour que tu puisses te reposer. ».
Et sur ces paroles, le cortège s’ébranla ! La longue marche reprit pour une durée indéterminée. Et celle-ci s’avéra vraiment épuisante : ils avaient déjà de bons kilomètres dans les pattes, avec deux traversées de rivière, il portait Simon, les éléments étaient contre eux, et Anthony restait attentifs à l’environnement, ne sachant pas à quoi s’attendre entre une tornade, un feu, un arbre qui tombe, des bouts de bois qui volent ou un autre singe araignée… Ils finirent par arriver dans un coin de montagnes, mais selon tout logique, si Anthony, malgré son sens de l’orientation pas toujours au top, n’avait pas trop perdu le nord, ce n’étaient pas les même montagnes que celles qu’ils connaissaient déjà. Ils s’aventurèrent donc dans cette nouvelle zone montagneuse jusqu’à se retrouver nez à nez avec une grotte. Encore une ! Allaient-ils trouver de nouveaux dessins extraterrestres, un plan vers la sortie ? Après avoir fait une exploration du lieu, ils ne trouvèrent qu’un dessin assez semblable dans son hermétisme et son style pictural au précédent. Ils n’étaient donc pas plus avancés. Tous fatigués, Simon évanoui, la décision de dormir ici fut prise et accueillie avec soulagement. Anthony était bien content de pouvoir passer une nuit au sec (bien qu’il fasse un peu humide), sans subir les assauts permanents du vent. Et surtout de se reposer, tout simplement, la journée ayant été interminable et très dure physiquement. Une fois assis dans la grotte, les paupières d’Anthony voulurent vite se fermer. Il ne s’étendit donc pas trop en discussion avec les autres et alla se trouver un petit coin pour dormir.
Se réveillant, Anthony se sentait déjà plus frais que la veille, mais pas de quoi revivre la même journée ! Ayant dormit directement sur le sol pierreux de la grotte, il avait le dos en compote et la nuque un peu rouillée, mais cela partirait au fil des heures. Il était maintenant temps de partir vers un coin qu’avait repéré les éclaireurs Ryan et Dablord la veille, à quelques kilomètres de là. Alors qu’ils marchaient, à nouveau, Anthony, comme les autres, eut la surprise d’entendre Julia :
« Partez devant je vous rejoindrais dans quelques jours. Je veux essayer de voir si je trouve quelque chose d'intéressant ici. Ce dessin ne peut pas être là par hasard. Il a bien fallu que quelqu'un le trace...et dans plusieurs grottes qui plus est. Bonne chance à tous »
Et elle partit dans l’autre sens, sans attendre les réactions, surement de peur de se voir stopper net dans son élan. Qu’est ce qui lui prenait ? Elle ne pouvait pas partir toute seule en territoire inconnu, dans ces conditions climatiques ! C’était bien trop risqué. Sans vraiment réfléchir, Anthony se retourna vers Ryan :
« Major, on ne peut pas la laisser partir seule comme ça. Demande permission de la suivre ! Nous vous rejoindrons dès que possible »
« Permission accordée, Lang. Mais tâchez de ne pas trainer et faites attention à vous ! » Aussitôt dit, aussitôt fait, Anthony fit un signe de tête aux autres membres du groupe et partit au pas de course derrière Julia pour la rattraper. Quand il fut à son niveau, il ralentit le pas.
« C’est bon, j’ai obtenu la permission de minuit, mais faut pas trop tarder, hein ?… Tu croyais quand même pas que j’allais laisser une jolie jeune fille se ballader seule dans ces contrées inhospitalières !»
De retour à la grotte, ils se mirent à la passer de nouveau au peigne fin dans l’espoir de trouver un indice qui leur aurait échappé la veille.
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| Sujet: Re: MJ Exil - En apnée | |
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