MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans)

Sujet: MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 19.04.12 16:02

2 avril 2012.

Quatre mois qu'ils avaient perdu contact avec leur planète d'origine, quatre mois qu'ils étaient perdu sur cette planète hostile, quatre mois qu'ils peinaient à se nourrir, quatre mois qu'ils survivaient comme ils le pouvaient. Et comme si cela ne suffisait pas cela faisait maintenant deux mois qu'ils étaient complètement coupé des autres à cause de cette migration qui n'avait pas vraiment bien tournée.

Eiden c'était montré forte, elle avait fait tout ce qu'on lui avait demandé depuis cette fameuse journée du 2 février ou ils avaient du partir se réfugier dans un endroit plus sur sans réussir à contacter les autres.
Au début elle avait eu des regrets vis à vis des autres, supposant qu'ils étaient surement mort dans les tornades ou qu'ils c'étaient retrouvés coincés tout comme eux mais de l'autre côté de la rivière et elle avait finit par espérer que comme eux ils avaient trouvé refuge dans une grotte ou ailleurs. Après tout cette planète était tellement étrange qu'il était tout à fait envisageable de trouver un refuge là ou on s'y attendait le moins. Eux avaient bien réussit à trouver un endroit quasiment merveilleux comparé à ce qu'ils avaient avant, alors pourquoi pas les autres ? Eiden était resté sur cette idée, sachant qu'ils avaient de quoi survivre et de quoi se défendre en cas de soucis, pas tout à fait comme leur groupe qui n'avait que le stricte minimum mais qui avait malgré tout réussit à se débrouiller, s'offrant un semblant de confort.

Eiden se souvient encore du mal qu'ils avaient eu à refaire un feu, non parce qu'ils n'avaient pas de briquets ou d'allumettes mais surtout parce que le bois étaient mouillés, il leur avait fallu de la patience mais ils y étaient parvenu. Elle n'y avait pas vraiment contribué s'occupant de plus souvent de Simon et de sa blessure. Celui-ci avait eu bien du mal à reprendre le dessus suite à cet incident. Une certaine lassitude, un ras le bol c'était emparé de lui et malgré tous les soins qu'elle lui avait prodigué il faut bien dire que ça avait été difficile de lui faire sortir la tête hors de l'eau. Mais elle y était parvenu avec l'aide des autres, essayant de lui remonter le moral autant qu'il était possible de le faire.

Après ça chacun avait repris sa place au sein du groupe, plus vraiment de commandement, mais à quoi bon vu le peu d'individus qu'ils étaient. Mais il y avait quand même une sorte de hiérarchie, seulement chacun pouvait exprimer son opinion sans se faire remballer par les autres comme ça avait pu être le cas au camps avant. Ils avaient de quoi se nourrir à profusion, il leur fallait juste de la patience et courir un peu et de quoi boire puisque la rivière était toute proche, enfin, le point d'eau. Il était difficile de s'y tremper entièrement pour se laver par exemple, mais cela suffisait malgré tout pour une toilette précaire en attendant mieux lors d'une sortie à plusieurs.

Naturellement Matt et Eiden ont continué à se rapprocher, oubliant leurs contrariétés passées à cause de cette histoire d'éclaireurs et d'ordres mal compris et acceptés. Le temps faisant son oeuvre ils passaient toujours plus de temps ensemble et ne se cachaient plus vraiment aux yeux des autres, étant souvent côte à côté mais gardant les gestes d'affection pour les moments ou ils étaient seuls, ou alors en très petit comité. Les échanges de regards, la complicité était de plus en plus forte entre eux et les sentiments naissaient du côté d'Eiden. Elle n'avait jamais été aussi proche de quelqu'un et encore moins jamais vécu 24/24 avec la personne avec qui elle sortait. Parfois ils avaient besoin de prendre le large, d'être tous les deux et partaient s'isoler pour prendre un bain dans le lac plus loin ou simplement par envie, l'envie d'être tous les deux sans les autres. Et parfois aussi ils allaient chacun de leur côté n'ayant pas l'habitude d'être toujours sur le dos de l'autre il leur fallait aussi se retrouver seul. Et le fait que leur nombre soit réduit leur permettait de passer beaucoup de temps ensemble sans même le vouloir, c'était un peu comme s'ils formaient une petite famille se dévoilant un peu plus les uns aux autres chaque jour.

Comme il y avait deux médecin il était simple pour tous de savoir qui s'occuperait de quoi. Eiden essayait de ne pas empiéter sur le temps de garde d'Evans, essayant aussi de ne pas contredire ces diagnostiques, de respecter ses choix et ce malgré les fois où elle pensait qu'il pouvait se tromper. Ils eurent droits à de bons gros rhumes, des coupures et diverses blessures à cause de l'environnement, la chasse, les constructions et quelques brulures aussi. Entamant un peu plus le stock médical qui n'était déjà pas bien gros à leur arrivée dans ce nouveau campement.

Depuis quelques temps déjà Eiden était fatiguée, passant le plus clair de son temps à se reposer durant la journée et à dormir presque toutes les nuits sans moments d'insomnies. Comme tout le monde elle avait été malade, un rhume de plus à son actif depuis l'arrivée de la pluie sur cette planète et elle supposa que c'était le contre coup de ça plus de tout le reste. La lassitude, la routine, le peu d'actions, le fait d'être coincé là, de n'avoir plus grand chose à faire et son corps décida qu'il était grand temps qu'elle se repose. Ce qu'elle faisait d'ailleurs puisqu'elle n'arrivait pas à lutter contre cette envie de dormir qu'elle avait sans arrêt, n'importe quand dans la journée. Elle mangeait plus depuis qu'ils c'étaient installé ici, il faut dire aussi qu'ils avaient de quoi bien manger étant moins nombreux et ayant quasiment tout sur place. Par contre elle n'avait toujours pas l'impression d'avoir repris du poids, se trouvant toujours trop maigre, mais elle avait réussit à se re-muscler un peu, trouvant du temps pour courir avec les autres et participants aux sorties de chasse à la nourriture. Le plus difficile étant de s'habituer aux aboiements des cerfs.

C'était donc un jour comme les autres, où personne n'était malade et personne n'avait besoin d'aide. Un petit groupe était partit à la chasse de nourriture laissant le reste du groupe vacant à ses occupations, c'est à dire pas grand chose en général. Eiden venait de terminer sa sieste et décida qu'il était temps de faire un brin de toilette, ce qui l'aiderait aussi à se réveiller. Elle se rendit donc au point d'eau et s'aspergea le visage de cette eau fraiche et revigorante avant d'en boire une grande gorgée et de retourner au camp.

Lorsqu'elle revint elle y vit le docteur Dablord qui semblait réfléchir au coin du feu ou bien rêvasser et s'approcha de lui.

- Tu n'est pas partie avec eux ?

Question idiote puisqu'il était là et malgré ça elle s'installa à ses côtés et retira le bandage qu'elle avait au niveau de son avant bras droit. Elle c'était brulé quelques jours plus tôt et voulait profiter du fait que Dablord soit seul et visiblement d'humeur agréable pour lui montrer, histoire d'avoir son avis sur l'évolution de sa cicatrisation. Ce n'était pas une grosse brulure, d'ailleurs si elle avait fait plus attention et n'avait pas discuté tout en replaçant un morceau de bois dans le foyer elle ne se serait jamais brulé aussi bêtement.

- Tu penses que je devrais la mettre à l'air pour que ça cicatrice mieux ?

Elle avait déjà sa petite idée sur la question mais elle avait envie d'avoir son avis. De toute façon elle avait mouillé le bandage en allant se rafraichir au ruisseau donc elle devait le faire sécher. L'avantage c'est qu'elle n'avait pas trop mal et l'inconvénient c'est que malgré qu'elle se soit passé de l'eau sur le visage elle ressemblait quand même à une marmotte qui venait à peine d'ouvrir les yeux.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Après deux mois passés au cœur des montagnes, les choses avaient changé. Considérablement. Si leur lieu de vie était loin d'être confiné – au contraire, ils profitaient pleinement du grand air –, la situation était pourtant telle que les relations entre tous les membres de l'équipe avaient changé. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensemble, tous les jours de la semaine, et ils avaient peu à peu appris à se connaître. Les choses n'étaient pas parfaites bien sûr, mais même Evans avait su prendre sur lui et se dévoiler, au point de pouvoir enfin appeler chacune de ces personnes ses « amis ». Il subsistait toujours une certaine tension entre Julia et Matt, que le médecin savait toujours profondément remonté contre la pilote, mais pour Evans tout cela appartenait désormais au passé. Le présent était en effet tout autre : l'ancien militaire arrivait maintenant à supporter Becker – ce qui était soit dit en passant déjà un exploit considérable –, il comprenait ou était persuadé d'avoir à peu près compris ce qui pouvait ronger jour après jour le moral de Wolowitz, il avait réussi à briser la glace avec Anthony, et enfin il lui semblait que ses confrontations avec Eversman n'avaient jamais eu lieu. C'était même étonnant de voir à quel point leur relation avait changé, car jamais auparavant ils n'avaient été aussi proches. Evans connaissait à peu près tout de la vie sentimentale du Ranger ; le Ranger connaissait à peu près tout de celle d'Evans – c'est-à-dire le vide total... En fait le docteur aurait sûrement pu récapituler toutes les étapes de la relation entre Matt et Eiden, et ce sans même avoir recours à une quelconque antisèche !

Lorsqu'ils avaient dû s'exiler sur ces terres, il était au premier abord apparu à tout le monde que c'était un désastre : ils avaient perdu toute trace de leurs quarante-deux autres compagnons, ils ne pouvaient plus revenir sur leurs pas, ils avaient perdu quasiment tout leur matériel et en plus ils s'étaient peut-être installés en territoire hostile !... Mais ça, c'était la première impression, car en fait au bout de deux semaines Evans avait vite vu la réalité en face : c'était un mal pour un bien. Et dès lors qu'il s'était rendu à l'avance, dès lors qu'il avait définitivement tiré un trait sur sa vie sur Terre ou même sur la falaise de cette planète, dès cet instant les choses s'étaient nettement améliorées. A partir de ce moment il avait en effet appris à profiter de ce qu'ils avaient pris pour le malheur de leur vie. Il avait appris à exploiter la Nature et ses ressources pour se construire une vie confortable, pleine de plaisir et sans jamais plus aucun souci de la vie quotidienne terrestre. Plus besoin de se fixer des horaires, plus besoin d'être obnubilé par sa montre, plus aucune décision délicate à prendre concernant l'avenir des membres dissidents du Programme...
Plus aucun choix de vie ou de mort. Et ça, c'était un grand pas en avant.

Il fallait être honnête : le docteur Dablord n'avait jamais été aussi heureux. Jamais, même, il n'avait imaginé que le bonheur pouvait ressembler à cela, lui qui détestait par-dessus tout les nuits à la belle étoile sans aucun intérêt sur le long terme. D'ailleurs, pourquoi dire « docteur »... ? Ici, confiné dans cette société à huit individus, les titres n'avaient plus cours. Evans s'était même désormais habitué à tutoyer tout le monde, sans exception – chose qu'il n'avait faite qu'une fois au SGC –, et s'était même détendu au point que s'il ne fallait plus faire attention aux titres, il ne fallait plus non plus s'occuper des fonctions. Cette habitude prise au fil des semaines l'avait finalement conduit à ne plus respecter ses horaires de garde que partiellement, et encore... ! C'était surtout pour faire plaisir à Eiden qui insistait toujours pour garder une certaine discipline sur ces terres vierges de tout gouvernement.

Négligeant, oui, il l'était devenu. Mais cette absence de pression permanente l'avait aussi rendu beaucoup plus agréable, plus à l'écoute qu'avant... – plus prévenant, aussi. Ce changement radical de comportement avait sûrement ses défauts, mais cela lui permettait au moins de continuer sa vie sur cette planète comme si le reste n'avait jamais existé. C'était sûrement une erreur, d'ailleurs, mais pour lui ce devait bien être la meilleure chose à faire. Plus de titre, plus de fonction, plus d'obligation... Entre contre-partie il perdait aussi bien sûr l'habitude d'être un bon médecin, consciencieux et efficace, mais après tout... Qui y avait-il donc vraiment à soigner dans cette vallée ? Et surtout, quoi ? Des hématomes, des coupures, à la rigueur des foulures... ? Certes, mais ces blessures, aussi bénignes, représentaient tout ce qui aurait pu le faire hésiter à faire ce métier, au point de choisir une autre voie. Evans avait fait ce choix de carrière pour aider tout en évitant l'ennui et la monotonie, alors à présent que ces paramètres n'étaient plus respectés pourquoi ferait-il encore des efforts pour assurer son poste ? Tout le monde savait soigner le peu de problèmes médicaux qu'il y avait ; il était donc tout simplement devenu inutile.

* 3 ans... * pensa-t-il lorsqu'il se souvint de la date. Absorbé par le feu devant lequel il était assis depuis déjà vingt minutes, Evans se remémorait son temps passé sur le Site Alpha – et par un cheminement compliqué celui passé sur Leonis, qu'il aurait aimé oublier –, lorsque vint discrètement se joindre à lui Eiden. Eiden, la débutante qu'il avait au départ ignorée, l'interne qu'il avait pris de haut, la nouvelle chef médical qu'il avait un instant jalousée avant de considérer que Layer était un incapable – d'ailleurs que devenait Layer, depuis sa balle dans les fesses ?...

- Non... répondit-il simplement lorsque la jeune femme lui demanda ce qu'il faisait au camp. Non, en fait je m'auto-alimentais un petit instant de nostalgie... Comme ça, près du feu, c'est sympa non ?

Comme pour souligner sa nouvelle philosophie de passivité la plus totale, il souriait totalement, l'esprit perdu entre deux hauts sommets de la chaîne montagneuse. Il était d'ailleurs assis les jambes croisées, pieds nus, ses rangers méthodiquement rangées à côté de lui, ses bras tendus derrière lui pour soutenir son buste, et il ne dégagea ses mains de la terre que lorsque son invitée lui proposa de jeter un œil à sa blessure. Il était vrai qu'Eiden s'était légèrement brûlé au bras, guidée par son inattention coutumière. Pour autant Evans ne fit aucune remarque désagréable : il frotta ses mains ensemble et souffla dessus, histoire de faire partir la poussière, avant de les approcher délicatement du poignet coupable. Il examina de bon cœur l'état de la peau, écoutant avec attention ce que lui disait la propriétaire, et passa doucement le dessus de son doigt sur la cicatrice, vieille habitude qu'il avait conservée afin de vérifier l'évolution et de s'assurer qu'il n'y avait aucun début d'infection.

- Oui oui, vas-y. La blessure est impeccable, alors je ne vois aucune raison de garder le bandage plus longtemps. Fais juste attention à ne pas t'érafler le bras ; la peau est encore très fragile...

Ceci fait Evans reprit sa position initiale, refermant au passage la fermeture éclair de sa veste ACU noire qu'il avait jusque là laissé entre-ouverte. Il esquissa alors un sourire légèrement gêné, se mettant soudainement en devoir d'expliquer.

- J'ai... En fait j'ai laissé mon T-shirt à sécher dans ma cabane... Et j'aime pas trop me dénuder inutilement, tu vois ?...

… sous-entendu : d'une part parce qu'il était naturellement relativement pudique – ce qu'il avait en fait largement appris à surmonter sur le Site Alpha –, et d'autre part surtout parce qu'il n'avait plus l'esprit entièrement pris par son travail. Par conséquent, les idées libres de circuler, il s'était rendu compte qu'il n'avait pas vu Nathalie depuis plusieurs mois, et il craignait donc de suivre accidentellement une pulsion qui l'amènerait à trahir son meilleur ami. Dans le doute, mieux valait être prudent...

Sujet: Re: MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 24.04.12 10:39

C'est vrai qu'il y avait pas mal de laisser aller du côté d'Evans, celui-ci donnait l'impression de n'être qu'un simple touriste avec un sac à dos médical qui ne leur servait quasiment plus à rien. Eiden elle, essayait de se raccrocher un peu à ses fonctions pour donner un sens à cet exil, même si dans le fond ça n'avait plus aucune importance. Elle c'était occupé de Simon du début à la fin alors que Evans lui, n'avait pas grand chose à faire, juste des petits soins et encore c'était surtout pour le moral des troupes car les soins n'avaient plus rien de réellement médical. On pouvait donc comprendre qu'il lâche du lest mais ce qui était le plus étrange c'était qu'Eiden ait voulu continuer à instaurer une sorte de tour de garde. Elle même ignorait pourquoi elle avait demandé cela puisqu'au jour d'aujourd'hui ils n'avaient plus de quoi soigner de graves blessures, il ne leur restait presque rien pour opérer par exemple mais surtout ils n'avaient plus de vraie infirmerie car la caisse contenant tout le matériel qu'Evans avait utilisé pour l'opérer n'était plus en leur possession. De toute façon ce système de garde c'était surtout pour le fun car Eiden passait son temps à dormir et Evans à se détendre, donc en cas de réel besoin c'était le plus proche qui s'en occupait, mais ça rassurait Eiden, allez savoir pourquoi. D'ici quelques jours ou quelques semaines elle serait peu être comme Evans et n'y accorderait plus grande importance.

Evans était près du feu et lui confirma qu'il était bien en train de rêver. Bien sur il n'utilisa pas ces mots là mais en clair ça voulait dire la même chose.

- C'est sympa effectivement ! Sentimental ? Ca m'étonne de toi, j'ai l'impression que la vie ici t'as pas mal changé. Je me souviens encore de tes paroles lorsque tu me reprochais de ne pas être capable de mettre mes sentiments de côtés et de me laisser aller à trop de nostalgie, de ne pas aller de l'avant. Tu t'en souviens ? Eiden eu un petit sourire forcé tout en se remémorant cette époque. - C'est dingue ! J'ai l'impression que ça fait une éternité.

Puis Eiden lui demanda son avis sur sa brulure qui était assez bénigne mais qui laisserait probablement une belle trace plus tard. Elle avait retiré le bandage et laissa son collègue toucher la blessure, elle ne ressentait presque pas de douleur mais le simple fait qu'il la touche la rendit plus sensible et une certaine appréhension pu se lire sur son visage.

- C'est bien ce que je pensais, merci. J'irai plus tard laver la bande afin qu'elle puisse resservir si besoin. Je crois que je n'ai jamais été aussi distraite que depuis qu'on est arrivé sur cette planète. En quatre mois j'ai cumulé plus de blessures que durant les missions où j'ai participé. Enfin... faut dire que depuis qu'on est arrivé ici on est servit.... les choses vont surement se tasser maintenant, c'est aussi bien, on a plus vraiment de quoi travailler non plus.

Eiden parlait bien assez depuis qu'elle était arrivé vers Evans, ce n'était pas son genre avec lui mais depuis quelques temps elle se sentait plus à l'aise. L'attitude d'Evans avait changé à son égard et Eiden le ressentait vraiment. C'était peu être du au fait qu'il soit ami avec Matt et que Matt lui parle beaucoup de leur relation et donc d'elle ou juste parce qu'il avait changé, qu'il était moins hautain. S'ouvrant beaucoup plus aux autres.

Ensuite le geste d'Evans la fit sourire, l'idée qu'il soit mal à l'aise parce qu'elle pouvait apercevoir une partie de son torse était amusante. Il était pudique !? Et elle trouva ça marrant surtout que depuis le temps qu'ils étaient ici certaines petites choses comme se dénuder ou se retrouver en sous vêtements devant les autres n'étaient plus qu'un détail. Bien sur Eiden n'était pas du genre à se mettre en petite tenue devant les autres comme ça sans raison, mais si besoin elle n'allait pas se cacher derrière un arbre, elle évitait tout simplement. Mais Evans étant médecin il devait bien se douter que son regard sur lui n'aurait rien de malsain, elle était habitué à voir des hommes torses nue ou carrément nu et dans ce cas son regard restait professionnel. Bon, en même temps elle avait tout le loisir de pouvoir reluquer le corps de Matt donc forcément elle ne pensait pas que les autres pouvaient être mal à l'aise ou autre.

- Aucun problème ! J'avais même pas remarqué de toute façon.

Et c'est pour cela que ça l'avait fait sourire, parce qu'elle n'avait pas fait plus attention que cela à la tenu d'Evans et au fait qu'il n'avait pas son t'shirt sur lui.
Puis elle reprit la parole changeant complètement de sujet.

- Je sais pas pour toi mais l'infirmerie du SGC me manque vraiment. Ces vacances forcées sont sympas mais je me vois mal continuer sans exercer...

Arrivé au SGC : 13/01/2009

La gêne ressentie par Evans resta suspendue dans l'air quelques instants. L'agent contempla alors vaguement le feu – ou plutôt « fit semblant de contempler », ce qui serait plus exact –, attitude qui ne servait que de couverture pour se maudire d'avoir dit cela. Il aurait pu tout simplement prétexter ressentir le froid ou avoir simplement quelques frissons, mais non, il avait tout de même réussi à faire revenir à lui son ancienne réputation de bureaucrate coincé. Encore que... Non, en fait il valait peut-être mieux cela, parce que le froid ne serait peut-être pas passé ; après tout il se trouvait juste en face du feu...

Heureusement, Eiden changea de sujet plutôt radicalement. Après les problèmes de brûlures et d'évolution d'un épiderme considérablement agressé, l'ancienne médecin-chef du SGC fit part – justement – du manque qu'elle ressentait vis-à-vis du travail qui était le sien sur Terre. Sur Terre... Cela paraissait décidément bien loin à son collègue, qui lui avait bien du mal à voir l'utilité d'en parler. Car à présent, pour lui il était clair que cela faisait partie du passé, et tout le monde savait que remuer le passé ne changerait rien au présent : ils étaient bloqués sur une planète abandonnée au fin fond de la galaxie, et même s'ils faisaient tout pour préserver l'attitude réglementaire liée au Programme, ils ne pourraient jamais simuler convenablement leur précédente situation pour palier suffisamment à ce manque. Rien que le fait qu'elle parle de « vacances » et non d'exil, de perdition ou quoi que ce soit d'autre appartenant au champ lexical de l'île déserte, révélait clairement qu'elle espérait toujours que tout revienne un jour à la normale. Et pourtant, Evans n'avait aucune envie de gâcher les espoirs de son amie, mais maintenant il fallait savoir tourner la page...

- Moi pas, répondit-il après un instant de réflexion. En fait je n'ai jamais aimé l'infirmerie du SGC, que ce soit en tant qu'patient ou en tant qu'toubib... Moi, ce qui me plaisait dans mon job, c'était le goût du risque. Mettre sa vie en jeu pour sauver celle d'un autre. Les sensations fortes. L'adrénaline de passer derrière les lignes ennemies et de tirer son coéquipier pour le sortir d'une embuscade. Voilà ce qui me manque, finalement.

Et maintenant que cela lui était inaccessible, il ne voyait plus aucune raison de se battre. Il fallait faire avec, et oublier une époque désormais révolue. Preuve en était que depuis qu'ils n'agissaient plus à l'encontre des desseins de cette planète, cela se passait beaucoup mieux pour tout le monde. Et même, maintenant ils arrivaient à profiter de la situation, ce qu'ils n'auraient jamais pu imaginer quatre mois avant, lorsqu'ils avaient débarqué dans des marécages inconnus.

- Tu vois, s'il y a bien un truc que je regrette, au contraire, ce ne sont pas mes anciennes fonctions mais les choix de carrière que j'ai faits. Je pensais qu'en accédant à un poste suffisamment important entre Washington et le SGC, j'arriverais à corriger les défauts du Programme et ainsi sauver bien plus de vies que je ne l'aurais jamais pu. C'était bénéfique sur le long terme, mais en fait je n'ai eu le temps de rien faire de concret. Et si j'avais la possibilité de modifier une seule chose, tout en sachant ce qui allait se passer, ça ne serait pas le déroulement initial de cette mission mais juste mon poste les mois qui ont précédé : j'aurais été en fait bien plus utile sur le terrain, comme avant, qu'à bord du Dédale ou au SGC. J'aurais sauvé plus de vies, et c'est ça qui me manque aujourd'hui...

La seule chose qu'il pouvait espérer, c'était que sa « retraite anticipée » avait donné bien plus de poids à son discours de prise de fonctions qu'initialement. Avec un peu de chance on donnait maintenant bien plus d'importance à ses recommandations... ou alors on s'en fichait royalement – c'était aussi envisageable. Car évidemment il fallait être lucide : après quatre mois sans nouvelle de cent cinquante personnes toutes extrêmement compétentes dans leur domaine, en sachant qu'avec autant de monde à bord les provisions et le système de survie du Dédale ne pouvaient durer qu'un mois, il était clair qu'on les considérait déjà comme morts. Si on les considérait comme morts, on avait fait une cérémonie d'adieu, et qui disait « cérémonie d'adieu » disait aussi « bye bye les recherches ». Bref : maintenant qu'ils étaient morts ils allaient peut-être passer à la postérité... ?

- Tu dois aussi sûrement beaucoup manquer à l'infirmerie, reprit-il en faisant référence à la première remarque d'Eiden. Les gens t'aimaient plutôt bien ; il n'y a que moi qui étais sceptique quant à tes qualités de médecin...

Prenant plaisir à la taquiner, il lui tapota l'épaule droite pour bien lui montrer que cela faisait longtemps qu'il avait abandonné cette position. Désormais il ne doutait plus de ses compétences, et on pouvait seulement regretter qu'il s'en fût aperçu bien trop tard...

- Si ça peut te consoler, dis-toi qu'ils nommeront peut-être un jour un hôpital en ton honneur... « Clinique Eiden Andrews », ça sonne plutôt bien, non ?

Sujet: Re: MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 27.04.12 11:51

Evans n'avait pas vraiment rebondit sur tout ce qu'Eiden avait dit un peu avant, et d'une certaine façon elle n'attendait pas non plus de réponses, disons qu'elle c'était juste exprimé et qu'elle avait dit ce qu'elle pensait, peu importe qu'il réponde ou non. Mais ce qu'il dit ensuite la surpris un peu. L'infirmerie, le SGC ne lui manquait pas, ça voulait dire que son travail ne lui manquait pas ? non pas vraiment puisque lorsqu'elle écouta la suite elle compris ce qu'il voulait dire.

- Je n'ai pas vraiment connu ça, bosser dans le feu de l'action. Lors de mes missions j'ai surtout du essayer de rester en vie et soigner les autres après seulement. Je n'ai jamais eu besoin d'intervenir dans l'urgence donc forcément .... en même temps tu as bien plus d'expérience que moi dans ce domaine....

Eiden comprenait ce qu'il voulait dire, elle était encore trop jeune pour avoir connu tout ce dont il parlait et ne le connaitrait maintenant jamais. C'était un peu frustrant en y pensant bien. Jamais elle n'aurait l'occasion de faire ce genre de travail.
Elle écouta la suite avec attention et ne répondit pas sur le début de son intervention mais après lorsqu'il parla du fait qu'elle devait être bien aimé à l'infirmerie, et son comportement à lui vis à vis de ses qualités de médecins.

- Je comprends... Tu sais moi aussi je changerais des choses si j'en avais l'occasion. Pour commencer refuser ce post de médecin chef qui m'a enfermé dans des fonctions de bases, de routines et qui m'a en quelque sorte empêché d'évoluer, de connaitre ce que tu as connu. Bosser sur le terrain, même si ça fait peur c'est toujours plus valorisant que de bosser entre quatre murs bien au chaud. Tu as au moins le mérite de faire du bon travail vu les conditions sur le terrain, moi de mon côté je n'ai jamais fait que terminer ce que les autres avaient commencés sur les patients qui revenaient de mission. En fait ! Même si on m'appréciait à l'infirmerie je crois que je n'étais pas un bon médecin ! Oui, un bon généraliste comme on en trouve dans les cabinets médicaux en ville ou à la campagne mais je n'ai rien fait d'extraordinaire, rien qui puisse me rendre fier de mon parcours. J'ai juste assisté à quelques opérations...je voulais me mettre à la chirurgie afin d'évoluer un peu mais je n'en ai pas eu le temps. J'ai attendu trop longtemps avant de prendre mon destin en main et maintenant....

Eiden soupira suite à ça, depuis qu'elle était ici elle avait largement eu le temps de faire un bilan sur sa vie, ses compétences, de repasser toute sa vie et d'en faire une autocritique constructive ou pas.
Et puis Evans lui dit que peu être elle aura droit à un hopital portant son nom et cela fit apparaitre une grimace sur son visage. Non, ça n'allait pas la consoler et encore moins la rendre fière.

- Je n'ai aucune envie de passer à la postérité que ce soit sérieusement ou pour rire. Rien que l'idée on nous ait déclaré officiellement mort me fait de la peine vis à vis de ma famille et des gens qui étaient proches de moi. Je n'ai aussi bien rien fait pour mériter ce genre de reconnaissance, ce serait un comble quand même.

Et puis elle finit par sourire à cette idée, qui au début ne l'amusait pas vraiment et qui au fur et à mesure de ses paroles devenait moins sérieuse malgré le fait qu'elle parla de sa peine et de sa famille.

- De toute façon tout ça n' a plus d'importance. Les gardes non plus n'ont plus d'importance, alors... si tu veux qu'on arrête on arrêtera après tout ça ne sert plus à rien. On ne peut plus faire notre travail en tant que médecin, on fait tout juste des soins dignes d'un infirmier et d'ici quelques temps on ne servira plus à rien. Notre titre de médecin n'a plus court maintenant, on est des gens comme les autres, à quoi bon se faire des illusions.... Et puis elle soupira une nouvelle fois, baillant au passage comme si elle était encore fatiguée après la sieste qu'elle avait faite un peu plus tôt. - Mon seul regret sera de n'avoir pas eu l'occasion d'agir réellement sur le terrain, comme toi tu as pu le faire avec moi et les nombreux blessés de la folie de MClaine. Maintenant que j'ai réussit à accepter notre sort, être médecin n'a plus aucune importance vu notre situation....

Eiden avait quand même du mal à exprimer ce qu'elle ressentait ou pensait vis à vis de la situation. Evans restait malgré tout un collègue de travail plus expérimenté qu'elle et aussi son supérieur sur le début de cette mission et c'était difficile pour elle même maintenant de se confier à lui au point de vue du travail, donc pour le reste elle ne pourrait jamais. De toute façon c'était déjà un sacré pas en avant qu'elle venait de faire avec lui.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Elle avait raison : Evans était objectivement plus expérimenté qu'elle dans bien des domaines. Ayant eu un temps au SGC le statut d'étudiante, elle n'avait sûrement pas eu l'occasion de participer à des missions aussi diverses que les autres personnes peuplant la base. Des missions d'exploration, d'investigation, de soutien, voire carrément de sauvetage... Tout cela apportait à chaque fois une certaine expérience, qui la plupart du temps permettait par la suite d'éviter les erreurs déjà commises. En fait chaque mission apportait sa pierre à l'édifice que constituait le caractère de chacun des participants au Programme. Tout le monde se construisait par le biais des problèmes auquel il était confronté, et il était donc évident qu'ayant été en quelques sortes amputée de cette expérience, Eiden pouvait ressentir un vide au fond d'elle-même. Un trou dans sa carrière qui pouvait lui peser, et cela Evans pouvait parfaitement le comprendre.

Sans réelle surprise, la jeune femme exprima ensuite ses propres regrets par rapport à sa carrière. Layer lui avait proposé le poste de médecin-chef, elle avait accepté, et à présent elle avait l'impression que ces fonctions l'avaient complètement détournée du chemin qu'elle aurait dû suivre. Ou plutôt, non : elle était restée sur le même chemin – celui de la médecine –, mais elle avait sauté bien trop d'étapes pour acquérir l'expérience nécessaire. Elle avait en fait atteint un poste de fin de carrière bien trop vite... Et le pire était qu'à sa place, Evans aurait très certainement fait la même chose. C'était d'ailleurs en fait exactement le même combat : tous deux avaient accédé à des postes importants, et tous deux ressentaient le vide suite à cela. Et le plus triste, dans cette histoire, était que même si Evans avait les connaissances qui lui faisaient défaut, il n'aurait à présent plus aucune occasion de les lui transmettre. A moins, bien sûr, que quelqu'un se dévoue pour servir de cobaye...
Des volontaires ?

Finalement elle lui proposa de but en blanc d'arrêter les gardes. Sûrement avait-elle été influencée par le comportement totalement négligeant et je-m'en-foutiste de son collègue, mais loin de lui faire plaisir, celui-ci prenait plutôt cette autorisation à la débauche comme un abandon qu'une réelle acceptation de leur condition.

- Écoute... Ce n'est pas parce que moi je n'y vois plus aucun intérêt que tu dois faire pareil... Je sais que je ne fais plus beaucoup d'efforts, mais c'est parce que je ne prends aucun plaisir à exercer dans ces conditions, et comme c'est en partie le plaisir que l'on prend qui détermine notre humeur et notre volonté... Mais si ça te motive, surtout continue.
… De toute façon on n'a plus d'infirmier !

Loin de vraiment croire à ce qu'il était en train de dire, Evans repensait surtout à ce qu'elle lui avait confié. « Un bon généraliste », mais pas un « bon médecin »... Cela lui tournait inlassablement dans la tête, lui qui avait relativement récemment avoué à Matt qu'il ne se considérait pas non plus comme un bon médecin. Alors si ni l'un ni l'autre n'étaient un « bon » médecin, qu'est-ce que c'était réellement ?! Une mélange équitable des deux ? Un petit peu plus de l'un que de l'autre ? Ou bien peut-être complètement autre chose... ? A moins, aussi, qu'ils étaient en fait excellents tous les deux, et que cette excellence se caractérisait justement par une éternelle insatisfaction de leurs compétences et de leur travail.

- Eiden, je suis certes plus expérimenté, mais tu es meilleure que moi. Et tu sais pourquoi ?
… Les gens.

N'ajoutant rien de plus sur le moment, Evans laissa les choses en suspend, comme si sa réflexion était évidente. Il ne s'accorda à s'étendre et s'expliquer que lorsqu'il remarqua enfin l'incompréhension apparente de son interlocutrice...

- On s'accorde généralement à dire que l'être humain se caractérise par deux composantes bien distinctes : la partie physique – le corps –, et la partie psychologique – l'esprit –. Il y a donc là-dedans un élément matériel, palpable, et un autre immatériel, qui n'existe vraiment que dans la conscience collective. Les deux peuvent être blessés ; les deux sont réparables. Pour l'un on forme des médecins ; pour l'autre des psychologues. Pourtant les deux ont la même importance, et concrètement on veut tous que le médecin assume aussi la responsabilité du psychologue. On veut qu'il nous soigne vraiment des pieds à la tête, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur. C'est la définition même de « prendre soin » : savoir réparer le corps, et savoir réparer l'esprit. Mais contrairement à toi, moi je ne sais m'occuper que de la partie mécanique... Alors je suis peut-être bon là-dedans, mais c'est loin de suffire, et ça se voit dans le regard des gens. C'est en les regardant droit dans les yeux que tu sais s'ils vont vraiment bien, et avec le recul je pense que c'est exactement pour ça que tu as été choisie pour le poste de médecin-chef du SGC. Tu es capable d'assurer le suivi d'un patient et de le remettre sur pied, alors que moi je suis juste capable de le maintenir en vie. Et ça, ça fait toute la différence...

Ils pouvaient certainement faire un sondage ; les résultats seraient certainement en faveur d'un « Dablord dans les situations de crise, mais Andrews dès que le danger est écarté ». Il manquait la morale à Evans pour être réellement un bon médecin, et c'était parce qu'il s'était lui-même rendu compte que cette qualité lui faisait défaut qu'il était à présent sûr de la compétence d'Eiden. Il le regrettait, mais cela ne s'apprenait pas.

- Parce que tu donnes trop d'importance à tes sentiments, tu ne seras jamais une excellente urgentiste. Mais contrairement à ce que je pensais quand je t'ai fait la morale les premiers jours, c'est justement la qualité qu'un mourant attend de celui qui est à ses côtés. Et quand on est blessé, tout le monde se croit mourant...

Sujet: Re: MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 28.04.12 13:18

Contrairement à ce qu'elle pouvait croire Evans ne semblait pas d'accord d'arrêter les gardes. Certes il n'avait plus de motivations à bosser mais semblait trouver cela utile malgré tout, surtout si elle en ressentait le besoin.

- Non, mais, t'as raison y'a plus d'infirmerie de toute façon donc faire des gardes ne sert plus vraiment à grand chose....

Eiden avait du mal à accepter cette idée mais il fallait qu'elle cesse de nier la réalité, ils n'avaient plus de boulot, ni lui ni elle. Leur statut de médecin n'avait plus aucune importance ici et si un jour ils avaient une vraie urgence ils ne pourrait pas s'en occuper vu qu'ils n'avaient plus ni matériel ni infirmerie. Il ne restait qu'eux, les personnes et plus rien qui pouvait faire d'eux de vraies médecin, ils n'en avaient plus que le titre.

- Non...

Elle fronça les sourcils, elle n'était pas d'accord avec lui et le non avait donc deux signification. Non, je ne suis pas meilleure que toi et non je ne sais pas pourquoi tu dis cela. Elle écouta donc avec attention son explication tout en baillant de nouveau, à croire que l'oisiveté la poussait bien malgré elle à se laisser aller toujours un peu plus et à ... ne rien faire et dormir.
Malgré les arguments qu'il avançait elle n'était pas vraiment d'accord avec lui et n'allait pas tarder à lui expliquer son point de vue.

- Mais c'est uniquement parce que tu n'en as jamais eu l'occasion. Tu fais des soins d'urgence comme tu l'as si bien dit et tu agis dans l'urgence et dans l'urgence on n'a pas besoin de rassurer son patient, ce qu'il faut c'est agir pour le garder en vie justement. Moi de mon côté je m'occupe d'eux alors qu'ils sont enfermé entre quatre murs, soins ou pas soins ils ont besoin d'être rassurer et c'est ce que je fais. Mais ça ne veut pas dire que je suis meilleure que toi, regarde ! Maintenant je connais tout le monde ici, je suis même très proche de certaines personnes, trop même ! Est ce que je serais capable de les soigner maintenant ? j'en doute. On passait notre temps à nous rabâcher qu'il ne fallait pas prendre comme patient des personnes avec qui nous est proches car les sentiments et l'affection que l'on ressent pour eux peuvent fausser notre jugement et nous empêcher de bien faire notre travail. S'il arrivait une urgence je ne serais pas capable de soigner la plupart d'entre eux uniquement parce que j'accorde trop d'importance à ce que je ressent. J'ai beaucoup de mal à prendre du recul et dans le feu de l'action j'ignore si j'en serais capable. Et si j'en suis capable je pourrais bien commettre des erreurs.... toi au moins tu sais prendre le recul nécessaire et c'est ce côté là que j'envie chez toi.

Eiden le regarda droit dans les yeux. C'est vrai qu'elle s'en voulait d'accorder autant d'importance à ses sentiments, maintenant elle était proche de tout le monde ici et elle savait que cela l'empêcherait de faire son job correctement le jour où il arriverait une urgence en particulier avec Matt.

- Regarde Matt et moi, je l'ai soigné lorsqu'on était au SGC, j'ai pratiquement pris en charge les trois quarts de ses blessures et maintenant quand je revois les cicatrices j'ai mal pour lui. Alors imagine si maintenant il lui arrivait quelque chose de grave, je ne pourrais même pas l'approcher...

Là c'est ce qu'elle pensait, mais dans le feu de l'action ou rien que le fait de savoir que sa vie dépendait d'elle, elle serait capable de faire des miracles. Elle ignorait simplement comment serait sa réaction parce qu'elle ne faisait qu'y penser et y penser n'avait rien de réel.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

- Malheureusement je crains qu'il n'arrive désormais plus rien de grave, la rassura-t-il à sa façon. Encore que... Matt est quand même doué pour s'attirer des ennuis même quand tout est censé aller bien...
Bah ! Dis-toi que si un jour ça arrive, ça sera une super occasion de t'apprendre ce qui te manque !

Encore une fois, Eiden n'avait pas l'air très convaincue. D'ailleurs elle baillait relativement fréquemment, à croire que cette conversation l'épuisait ou l'ennuyait profondément... Était-elle donc à ce point malheureuse ? Pourtant ils n'avaient eu aucun problème depuis déjà plusieurs mois, et proportionnellement à ce qu'ils avaient connu par le passé tout allait maintenant pour le mieux ! Sans parler du fait qu'elle, elle avait quelqu'un avec qui fonder une famille, même si les conditions n'étaient pas idéales... Après tout leurs ancêtres ne s'encombraient pas d'autant de détails pour vivre, et contrairement à eux, les « terriens modernes » connaissaient le feu et avaient encore certains équipements assez évolués... Alors si leurs aînés avaient pu vivre avec presque rien, pourquoi pas eux ?

- Relativise, Eiden... Tu aimes Matt, Matt t'aime ; où est le problème ? Bien des gens ont moins que ça sur Terre. Tout ne peut pas être parfait, mais maintenant on a une vie plus que correcte... Qu'importe qu'on soit à l'autre bout de la galaxie, tu peux quand même fonder une famille, et on ne peut pas dire que ça soit le cas de tout le monde...

Evans parlait bien sûr en connaissance de cause, et il en était de même pour la plupart de l'équipage. Peut-être que les autres, s'ils avaient survécu, s'étaient déjà répartis en couples, mais il était certain que tous n'auraient pas cette chance. Car même si le personnel du Dédale était dans l'ensemble assez hétérogène, il demeurait qu'ici les femmes étaient en sous-nombre...

- Tu as envie de te divertir comme un vrai médecin ? lui demanda-t-il soudainement, mystérieux, un sourire au coin des lèvres. Allez viens, j'vais t'montrer !

Il l'attrapa alors par le bras, l'obligea à se lever malgré sa nonchalance, et l'entraîna bien malgré elle vers le cabanon de l'infirmerie en trottinant. Là-bas il fouilla dans un sac, lui demandant de bien garder les yeux fermés pour préserver la surprise, et revint vers la table d'opération en déposant devant sa collègue la trouvaille qu'il avait faite récemment.

- TINDIIIIIIN !

Tendant bien les bras vers ce qu'il voulait lui faire voir, Evans désignait non seulement une cuisse de cerf, mais surtout les quelques petits fils qu'il avait disposés juste devant.

- Ce sont des tendons d'animaux. Je les ai récupérés l'autre jour, quand j'étais parti avec Matt dans la vallée d'à-côté. Et comme on a des aiguilles, on peut suturer ! L'infirmerie de la base te manquait ? Ben on peut toujours simuler ! – Attends, 'bouge pas ! Je vais annoncer l'activation de la Porte des Etoiles ; on me confondra plus facilement avec Harriman que toi !

Revenu en enfance, il alla se cacher à l'extérieur, de l'autre côté du mur en bois, et mit sa main devant sa bouche pour parler :

- Tccchh ! Activation non autorisée de la Porte des Etoiles ! Le docteur Andrews est demandée immédiatement en salle d'embarquement !

Sujet: Re: MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 30.04.12 10:33

Eiden écouta Evans et fut un peu surprise ce qu'il lui dit.

- Oui, d'accord mais je préférerais me faire la main sur quelqu'un d'autre quand même....

Elle semblait un peu perdu sur le coup, elle n'aurait pas imaginer que Evans puisse lui sortir ça. Bien sur elle adorerait pouvoir apprendre de nouvelles choses dans son travail mais surement pas sur le type avec qui elle était, non mais franchement. Même Evans n'aurait pas aimé ça si la personne concernée était très proche de lui, ou alors il était vraiment tordu par moment.

- Oui, non mais on va peu être pas aller jusque là, on est bien lui et moi c'est tout... on profite l'un de l'autre, d'être ensemble et on apprend à se connaitre, le reste c'est.... enfin on a le temps, on pourrait très bien ne plus se supporter à force d'être toujours sur le dos l'un de l'autre.

Bien sur elle relativisait, bien sur elle comprenait ce que voulait dire Evans, mais de là à penser si loin, ce n'était le cas ni de l'un ni de l'autre. Ils profitaient simplement du moment présent et d'être ensemble, aucun n'avait fait de projets tout simplement parce qu'ici il était impossible de faire des projets. Personne ne savait s'ils seraient encore en vie le lendemain alors s'imaginer fonder une famille et tout ça c'était vraiment impensable pour Eiden. Bien sur s'ils continuaient à si bien s'entendre un jour fatalement ce genre de chose arriverait mais pour le moment c'était le cadet de leurs soucis. S'apprécier, essayer de bien le point sur leurs sentiments, c'était le plus important pour le moment.

Et puis Evans changea complètement de sujet et d'attitude, il se leva d'un trait et attrapa Eiden avec lui pour qu'elle le suive, ce qu'elle fut bien obligé de faire. Il la conduisit jusqu'à l'infirmerie, enfin ce qui leur servait d'infirmerie et il lui sortit un truc auquel elle n'aurait jamais pensé.

- Ah ouais quand même ! Tu m'en cachais des choses dit donc ?

Eiden était surprise parce qu'elle n'avait rien remarqué. Il faut dire aussi qu'elle dormait tellement souvent qu'elle n'était pratiquement jamais avec Evans au moment endroit et au même moment, donc dur de voir ça.

- Tu t'entraines à suturer ?

Même si elle s'ennuyait elle n'aurait jamais penser à faire ça, il n'y avait que Evans pour y penser. Et puis il sortit de l'infirmerie pour imiter une ouverture de la porte des étoiles et cela la fit sourire. Elle ne savait pas du tout ce qu'elle devait entrer dans son jeu ou y mettre fin de suite. Et puis après quelques secondes elle répondit simplement.

- Le Docteur Evans Dablord est demandé à l'infirmerie pour effectuer un bilan psychologique de toute urgence !

Et puis bizarrement elle n'arriva plus à rester sérieuse et éclata de rire tout en regardant Evans et en observant ses réactions.

- Je crois que je ne vais pas t'ennuyer plus longtemps, en tout cas maintenant je sais ou aller si j'ai envie de m'amuser un peu.

Ajouta t'elle simplement.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Le jeu auquel voulait se prêter Evans pour détendre l’atmosphère n’eut pas l’effet escompté. Comme il le craignait, Eiden resta très distante vis-à-vis de cette soudaine distraction, comme si son collègue lui tendait un piège. Et cela, Evans devait bien avouer qu’il avait du mal à le comprendre. Elle s’ennuyait ferme, ressassait sans cesse son ancien travail, et pour une fois qu’on lui proposait de participer à quelque chose qui changeait, d’inédit, elle refusait. Pourtant l’idée était loin d’être folle, car c’étaient ce genre de… « capsules de rire », qui permettaient à chacun de s’adapter à cette planète et à leur situation, pour au final enfin commencer à construire une nouvelle vie en ces lieux. Et si tout de même elle voulait rester sérieuse, du coup lui était loin de comprendre le raisonnement d’Eiden : ils avaient de quoi suturer, ils avaient de quoi s’entraîner, ils avaient même de quoi expérimenter, et elle reportait cela à « plus tard », vu ce qu’elle sous-entendait… Sauf qu’à part cela, ils n’avaient rien à faire.

A l’appel du docteur Andrews, donc, Evans revint simplement à l’infirmerie en levant à moitié les bras pour signaler son incompréhension. Il haussa les sourcils lorsqu’elle cassa réellement ses dernières espoirs de s’amuser un peu, mais ne dit finalement rien pour la convaincre de se détendre un peu. Après tout, inutile de prendre le risque de la vexer avec de telles remarques alors que les relations entre à peu près tout le monde se portaient enfin à merveille…

- Quand tu auras un peu de temps devant toi tu devrais disséquer un de ces animaux… Je sais que c’est cruel de les tuer simplement pour des expériences, mais prendre le temps de revoir quelques organes ne fait de mal à personne. Sans parler du fait qu’il n’est pas impossible qu’on découvre ainsi à ces créatures des capacités physiologiques qu’on n’aurait jamais imaginées avant…

Après qu’Eiden fût partie Evans resta ensuite un instant statique, ne sachant que faire à part revenir à sa séance de nostalgie au coin du feu, puis il décida que le mieux à faire était peut-être simplement de suivre ses propres conseils. Il s’équipa donc d’un bistouri, de ciseaux et d’une aiguille - sans gants, malheureusement -, et découpa à divers endroits cette fameuse cuisse, observa attentivement les os et les muscles, avant finalement de refermer tout cela. A la fin il avait évidemment du sang plein les mains, mais ce fut au moins l’occasion d’improviser un magnifique Halloween lorsque les autres revinrent de leur promenade dans les environs…

Arrivé au SGC : 27/12/2006

Eiden:

• 1. Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 3 / 4
• 2. Cohérence dans les posts / Imagination & originalité : 3 / 4
• 3. Respect des règles de RP, de l’intrigue générale & des posts précédents : 2 / 2

>> 8 / 10

Evans :

• 1. Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4 / 4
• 2. Cohérence dans les posts / Imagination & originalité : 3 / 4
• 3. Respect des règles de RP, de l’intrigue générale & des posts précédents : 2 / 2

>> 9 / 10

[Si vous avez des questions concernant la note, n'hésitez pas à m'envoyer un MP MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 1119

MJ Exil - S - Quand la routine s'installe (pv Evans) 1119

]