« - Reste plus que deux caisses à décharger, Mike, m’informa Bob.
Grand, costaud, bedonnant et volontaire, Bob Jenkins était un collègue agréable au travail.

- Cool, on a bien avancé. Tu vas chercher le doc’ après ?
- Oui, soupira mon collègue. On installe tout et les toubibs n’ont plus qu’à venir mettre les pieds sous la table », ajouta-t-il tout bas.

Je répondis à cette remarque par un sourire entendu, tout en tirant un caisson hermétique hors du camion.
Quatre jours de manœuvres avaient été organisées par le commandement du SGC, afin de roder au mieux hommes et matériels susceptibles d’être déployés en opérations. Ces exercices de terrain permettaient non seulement de préparer en entraînement grandeur nature les futures équipes SG, mais aussi de garder affûtées les forces de projections actuellement constituées. Vu les fréquentes surprises et autres situations délicates auxquelles se retrouvaient confrontées les équipes SG à l’autre bout de l’univers, mieux valait préparer, évaluer et développer au calme des chaînes de coordination et de réflexes efficaces.
Différentes branches du SGC participaient aux exercices : logistique, armée, restauration, scientifique et sanitaire.

J’avais donc été assigné dans l’infirmerie de campagne que j’avais aidé à monter, tôt le matin. Le reste de la matinée, si ce n’est un gars qui s’était blessé en plantant un piquet, avait été occupée à rendre fonctionnelle la grande tente des secours, en y installant le matériel de soins.
Outre le confort précaire, j'appréciai ces manœuvres qui permettaient durant quelques jours de sortir et de la routine et des profondeurs du complexe, et de respirer l’air frais des montagnes.

« - Vas-y Bob, je finirai. Si tu vois Jackie chez les technos, tu me l’envoies ?
- Ok. Ad’talheure ! » me salua-t-il en s’éloignant.

Jackie était une autre collègue infirmière. Elle avait remarqué un technicien à son goût et s’était alors soudainement trouvé une passion pour les MALP.

Midi était passé, et profitant que Jackie assurait la permanence à l’infirmerie, j’étais allé me chercher de quoi manger. Mais plutôt que de m’asseoir sous la grande tente ouverte allouée aux repas des soldats, je m’étais installé un peu à l’écart du camp, sur un rocher où la vue sur la vallée était imprenable.
Ce n’est qu’une fois assis qu’un éclat lumineux attira mon œil. Une feuille de chêne argentée luisait au soleil, posée sur les épaules carrées d’un militaire vêtu d’un treillis noir, assis au pied du rocher.

« - Oh... bonjour mon lieutenant-colonel… Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger… »

Ce n’est que lorsque l’officier releva furtivement la tête que je reconnu Menchu Narah.
Je ne suis pas sur qu’il m’ait dit quelque chose, mais il esquissa un signe indiquant que ma présence ne lui importait guère.
J’étais arrivé relativement récemment au SGC et je ne le connaissais que de par sa réputation et par les bruits de couloir circulant à son sujet. Mais si je n’étais pas du genre à me fier aux rumeurs, pour avoir vu son dossier médical, ce type avait ramené des traces corporelles des quatre coins de ce monde. Et des autres par la Porte des Etoiles. Qu’en était-il des traces psychologiques ? Rien à ce sujet dans l’épais dossier.
Je restai donc sur mon rocher, rassuré également par le fait que Narah était apprécié de ses soldats mais assez peu par les gros pontes de la hiérarchie militaire. Du coup, j’appréciai déjà naturellement le personnage, humain avant d’être militaire, dans un rapport mêlé de curiosité et de respect.

Si ce n’était le léger remue-ménage sur le camp derrière nous, les montagnes Rocheuses nous accueillaient dans un cadre splendide. A l’ombre des grands sapins, l’immensité verdoyante de la vallée se déroulait sous nos yeux. Face à nous, une montagne barrait l’horizon d’un ciel clair ponctué de nuages épars.

Le grésillement de mon Talkie-Walkie interrompit ma contemplation. Comme pour m’excuser, un peu gêné de perturber ainsi ce moment paisible, je lançai un regard désolé et furtif vers Menchu Narah tout en empoignant l’appareil.

« - Kschhht. Mike ? C’est Jackie… Kschht.
- Oui, c’est Mike. Je t’écoute Jackie.
- Kschht. Permanence ou soutien sanitaire avec un groupe d’exercice cet aprem ? Kschht.

* Mmh… Tourner en rond dans une tente ou sortir en forêt ? * Mon choix fût vite fait.

- Je prend le groupe. Mon paquetage est prêt. A plus.
- Kschhht. Ok reçu. Merci. Kschhtt. ».

Ne vous méprenez pas : son remerciement c’était surtout parce qu’elle était contente de ne pas avoir à aller crapahuter plusieurs heures avec armes et sac de secours sur le dos. Pour ma part, cela faisait partie des raisons qui m’avaient fait m’engager dans l’armée : bouger, voir du monde et être utile.

« Un peu de café, soldat ? »

La surprise me cloua sur place. J'étais en effet assez loin de me douter que le lieutenant-colonel Narah voudrait engager la conversation avec moi. Pourtant son thermos levé vers moi confirmait bien son invitation.
Mon cerveau se préparait à décliner poliment l'offre, quand je me surpris presque à articuler maladroitement:

"Oh ? Euh... Oui... Avec plaisir"
* Voila une bonne occasion de faire connaissance tranquillement... *

Joignant le geste à la parole, je me rapprochais alors de l'officier et vint m'accroupir près de lui. J'attrapai la bouteille isotherme et me servit une petite tasse du liquide chaud après m'être présenté.

" Je suis Mike Shirow, infirmier. "
" Merci mon lieutenant-colonel." ajoutai-je avec un sourire furtif.
Devais-je m'interdire de sourire face à lui, de peur de passer pour un gentil soldat légèrement demeuré ?

* Woo Mike, qu'est ce qui te prend ? Sois toi-même ! * me secouai-je mentalement en relevant les sourcils, caché derrière ma tasse métallique en avalant une gorgée de café.

M'aidant à sortir de mes pensées, mes yeux vagabondèrent sur le paysage face à nous.
" C'est vraiment un bel endroit... " soufflai-je doucement, comme si je pensai à haute voix.

Je remarquai alors les feuilles griffonnées posées près de Narah.
" J'ai su que vous mettiez en place un groupe d'opérations spéciales. Ces manœuvres vont vous aider dans votre recrutement ?" lui demandai-je sans m'attarder pour autant sur ses papiers, respectant leur confidentialité.
" Je vous avoue que l'idée m'a traversé l'esprit de poser ma candidature pour les Black Eagle, " confiai-je à l'officier dans un sourire, "mais finalement, après réflexion, je ne pense pas y avoir ma place. Oh pas que je ne me sente pas capable d'affronter le stress d'une mission d'infiltration ou de reconnaissance, car j'y ai été formé dans mon ancienne unité afin de secourir des blessés en zone hostile. Et j'ai mis à profit mes compétences sur le terrain, en Afghanistan notamment, puis au sein d'équipe SG ".
A ces mots, se glissèrent subrepticement dans ma mémoire des images de mon passage sur VisUban. Il me sembla alors que l'air se chargea brièvement de relents de feu, de métal chauffé et de sang. Machinalement, je passai la main sur le haut de mon poumon droit. Je ne pouvais pas sentir la cicatrice au travers de mon treillis, mais je la savais bien là.

" Non, je sais me servir de mon fusil d'assaut, et je ne crains pas de l'utiliser contre nos ennemis, mais je pense être plus efficace pour aider et réparer les soldats au front. " Tout en m'expliquant, une idée germait en moi.
" Peut-être un jour une équipe SG de soutien médical sera formée..." lançai-je, " c'est le genre d'unité qui exploiterait au mieux ma double compétence: infirmier et soldat".
La hiérarchie de mes deux derniers mots n'était pas anodin: d'une part pour l'avoir été chronologiquement avant, je me sentais plus infirmier que soldat. Mais aussi car si en tant que soldat j'étais sur un champ de bataille, c'était pour mon utilité d'infirmier.

Cette dernière pensée me fit tourner les yeux vers Narah.
" Mais si jamais je faisais partie d'une unité mobile de secours, j'espère ne jamais avoir à venir vous secourir, Sir."
Me rendant compte que l'officier pourrait mal interpreter mes paroles, j'ajoutai:
" Je veux dire j'espère sincèrement que vous n'aurez jamais à subir de coups durs en mission... Pas que je ne voudrai pas vous porter secours, au contraire ce sera sans hésiter, mais pour ma part j'aime quand les hommes et les femmes des équipes SG rentrent de mission sans casse."
Des dizaines de visages de personnes dont je m'étais occupé défilaient devant mes yeux... Parmis eux le Caporal Stener... le Sergent Gibbons... Juliet...

Sous l'impulsion de mes paroles, je me remis debout. " Je suis formé pour aider les gens, je le fais depuis des années, dans le civil ou l'armée, j'adore mon job, mais croyez-moi si il n'y avait plus ni maladie ni personne à soigner, je serai heureux de faire autre chose", précisai-je encore, dans une moue dubitative. Qui peut croire à la fin de toute souffrance, physique ou morale ?

Mon talkie-Walkie se remit alors à grésiller.

" - Kschhht. Mike t'es là ? C’est Jackie, réveil ! Kschht.
- Oui, Jackie ?
- Kschht. Le groupe va partir pour l'exercice, ils n'attendent plus que le lieut'-co' Narah. Kschht. Amènes-toi si tu veux pas rater le départ. Kschhhtt.
- Ok, j'arrive." dis-je en me tournant vers Narah.

Relevant les sourcils et désignant du pouce la direction du camp, je lançai à Narah dans un demi-sourire:" Je crois que nous sommes attendus, Monsieur".

La discussion allait pouvoir commencer tranquillement, autour d’un café et d’un paysage magnifique, peu commun pour un vétéran comme lui. Habituellement il rencontrait ses pairs sur un champ de bataille dévasté, avec une arme en main et des tirs qui sifflaient à ses oreilles. Des civils, ils n’en voyaient pas beaucoup -juste ceux de la base- et ne leur adressait jamais la parole, sauf si c’était nécessaire bien sur. Le temps l’avait assagi, faisant de lui un homme plus réfléchit et sage, les contacts humains ne le rebutaient plus comme par le passé. A son arrivée au SGC, il n’était qu’un militaire acariâtre qui refusait tout contact avec qui que ce soit. Les missions étaient le seul moment où il était vu mais malgré son caractère solitaire, il s’était vite imposé comme un soldat d’exception, faisant de lui un des éléments les plus actifs de la base.

« Shirow… Ca m’dit rien, songea-t-il à voix haute. Ah si ! Reprit-il d’un coup. T’as été envoyé chercher des morceaux de crabes pour Thor, non ? »

La mémoire du Lieutenant-colonel était parfois assez surprenante, autant il pouvait se révéler incapable de retenir un simple nom, autant il était en mesure de se souvenir d’un rapport de mission, à la ligne près. Sa volonté n’y était surement pas étrangère ? Le dénommé Shirow commenta alors l’endroit et il était vrai que, pour une fois, le décor n’était pas mauvais, ça lui changeait des temps pluvieux et orageux, du sol rouge de sang et du sifflement des balles à ses oreilles. Ses mains étaient vides et pourtant, il avait l’impression de sentir son arme entre ses mains, la crosse contre son épaule, ses épaules furent, l’espace d’un instant, écrasée par le poids d’un équipement lourd… Il se dégagea du poids d’un mouvement d’épaule mais malgré cela, un éclair zébra le ciel devant lui, transformant le camp en contrebas du tout au tout… Il était ravagé, la ou se tenait des tentes, il y avait des cratères, au lieu des militaires et civils, des bouillies informes de sang. Son rythme cardiaque s’accéléra et alors qu’il allait se lever pour aider ses frères d’armes à combattre, la voix de Shirow le fit sortir de son cauchemar éveillé. Un frisson glacé remonta le long de sa colonne vertébrale quand il reprit pied.

« Oui, oui… Commenta-t-il sans trop savoir ce qu’il venait de lui dire. »

Cependant, le doc militaire ne sembla pas trop s’attarder sur son absence, peut être n’avait-il rien remarqué, ou préférait-il ne pas faire de remarque ? Il continua donc à parler, lui expliquant que, finalement, il avait préféré s’abstenir de poser sa candidature. Il avait déjà entendu pas mal de fois cette phrase et souvent pour la même raison : Beaucoup de soldats craignaient de ne pas pouvoir le suivre au combat. Pour certains, il savait que ça aurait été le cas, pour d’autres, non. Shirow ne semblait pas s’être posé la question, lui, il voulait simplement utiliser ses deux domaines de compétences en mission : infirmier et soldat… Au sein des Black Eagle, il aurait certainement l’occasion de faire les deux.

« Tu sais… Au sein des Black Eagle, un militaire infirmier serait utile, néanmoins, je te cacherais pas que si tu venais à faire partie de l’unité, tes compétences de soldats seraient les premières à être utiles, ta qualif’ de doc ne serait que secondaire. »

Même s’il n’était pas superflu d’avoir un doc’ dans une équipe, Menchu savait qu’il ne pouvait s’encombrer de quelqu’un n’ayant aucune qualité dans le domaine militaire, ou qui n’aurait aucun bagage non plus. Il lui fallait les meilleurs, qu’il choisissait déjà parmi l’élite mondiale s’il le voulait. Un militaire ayant par contre des compétences de médecin serait utile mais de là à savoir si Shirow accepterait de mettre au second plan une de ses deux qualités restait encore un facteur inconnu. Il l’écouta donc parler, jusqu’à ce qu’une voix ne s’échappe de son talkie-walkie, apparemment ils étaient attendus. Pour Shirow il pouvait comprendre, pour lui… Il n’y voyait pas de raison, sauf si le Colonel McNight souhaitait l’avoir à ses cotés bien sur.

Il acquiesça pour lui-même, se redressant. Il mordit une dernière dans son sandwich pour le finir, l’avala et récupéra son sac qu’il cala sur ses épaules. Il vérifia le coulissement de son épée et fit signe à son interlocuteur qu’il était prêt pour repartir vers le camp. Ce qu’ils firent.

« Je n’peux pas te garantir une équipe médicale mais une équipe de soutien, oui. Je sais qu’O’Neill cherche de nouveaux moyens d’affronter plus efficacement l’ennemi et spécialiser certaines unités en fait partie. Quatre membres, deux avec formation médicale, deux soldats. Ca t’irais ? »


(J'suis vraiment désolé pour le retard ><)

« Shirow… Ca m’dit rien... Ah si ! T’as été envoyé chercher des morceaux de crabes pour Thor, non ? »

J'acquiesçai d'un lent hochement de tête, sans parole.
Ainsi il avait lu le rapport de cette mission. A part les hauts gradés responsables du SGC, je ne pensai pas que d'autres officiers compulsaient régulièrement les topos des missions passés. Cependant, il me semblait logique qu'un contact avec les Réplicateurs puisse intéresser la plupart des cadres du SGC, de par leur menace.
Par contre, mon commentaire sur le paysage sembla seulement intéresser les arbres alentours.

*Mais oui Mike, et tu vas lui parler de la météo maintenant aussi ?*

J'observai l'officier à mes cotés du coin de l'œil. Narah paraissait ailleurs, les yeux au-delà de cet horizon face à nous. Il eu ce petit mouvement d'épaule, comme pour se détendre le dos d'une trop grande tension nerveuse. Sur son front il me semblai discerner une goutte de sueur... La chaleur de la mi-journée sans doute. A moins que ce ne soit une manifestation visible de ces plaies psychologiques à propos desquelles je m'interrogeai un peu plus tôt.

Je feignis de ne rien remarquer et enchaînait sur un petit discours à propos des Black Eagle. Ma tactique de diversion fonctionna et Narah semblait maintenant tout ouïe quant a ces affaires militaires.

« Tu sais… Au sein des Black Eagle, un militaire infirmier serait utile, néanmoins, je te cacherais pas que si tu venais à faire partie de l’unité, tes compétences de soldats seraient les premières à être utiles, ta qualif’ de doc ne serait que secondaire. »

Je ne répondis pas tout de suite, jaugeant sa réponse. Le conditionnel utilisé dans sa phrase indiquait clairement qu'il semblait intéressé pour avoir un paramédical dans son unité. Mais pas forcément moi, car ce qu'il recherchait essentiellement était de très bonnes aptitudes de combat. Et ne connaissant pas mes capacités une arme à la main sous le feu ennemi, il ne m'avait rien proposé directement. Sa prudence soulignait son professionnalisme quant à sa sélection rigoureuse des Black Eagle.

Alors que nous nous ramassions nos affaires pour retourner vers le camp, je fus à nouveau surpris par cet homme : il portait dans son dos une sorte d’épée courte, fixée horizontalement à sa ceinture. Je crois que je ne l’aurai pas remarquée sous son sac à dos s’il ne l’avait pas manipulée un instant.

* Quel besoin a-t-il de se balader avec ça… ? * m’interrogeai-je, sourcils froncés, en lançant un regard de coté vers l’arme blanche.

C’était la première fois que je voyais ça chez un militaire. Chez d’autres on aurait pu prendre le port de cet objet comme une fantaisie d’officier, ornement guerrier symbolisant une certaine autorité, chargé d’histoire et de testostérone. Mais cette façon qu’il avait eu de la faire glisser sur quelques centimètres dans son fourreau était limite flippante. Avec Narah, cette lame avait du réellement servir à pourfendre toutes sortes d’individus. Je commençai à me faire une image plus précise de cet homme.

* Il n’y vraiment qu’ici qu’on peut voir ça…* me dis-je. Le SGC n’était vraiment pas une unité commune, à tout points de vue.

Enchaînant comme si de rien n’était sur mon idée d'équipe de soutien médical, il la reprit et l'affina, étant au courant des disponibilités et des besoins du SGC:

« Je n’peux pas te garantir une équipe médicale mais une équipe de soutien, oui. Je sais qu’O’Neill cherche de nouveaux moyens d’affronter plus efficacement l’ennemi et spécialiser certaines unités en fait partie. Quatre membres, deux avec formation médicale, deux soldats. Ca t’irais ? »

Cette proposition réveilla mon intérêt et emballai mon enthousiasme.

« Oui, c’est intéressant… Une équipe de soutien spécialisée pour des interventions de sauvetage en territoire hostile. Comme par exemple pour stabiliser un blessé critique et l’évacuer… Oui… »
Je continuai, comme si je réfléchissais tout haut: « Oui avec un médecin, un infirmier militaire et deux soldats, l’équipe serait suffisante pour parer à pas mal de situations. » J’imaginais les possibilités de brancardage à quatre, ou à deux avec les deux soldats en couverture.
« Oui, quatre membres serait un bon format je pense. Idéal à mon sens pour sa flexibilité d’action. Il y aurait ainsi toujours minimum un canon relevé en défense. A tester sur le terrain. »
Je me demandai déjà qui à l’infirmerie pourrait être volontaire pour cette équipe.

« SG-911 » lançai-je en souriant, en référence au bien connu numéro d’urgence en Amérique du nord. « Une sorte de White Eagle » proposai-je encore, pour le blanc traditionnel des tenues des soignants, en contraste avec le noir des Black Eagle. Mais je voyais cette unité de secours plus générale, disponible pour toutes les équipes SG qui en auraient le besoin, pas seulement rattachée aux Black Eagle.

Lancés dans notre discussion, je ne m’étais pas rendu compte que nous étions déjà arrivés au campement. Afin de circuler rapidement entre les différents groupes partis en vadrouille dans la forêt, l’équipe d’encadrement avait une jeep à sa disposition. A l’arrière de celle-ci nous attendait le docteur Janet Frasier, qui nous invita à monter afin de suivre de loin l’évolution des troupes en exercice.
Je pris le volant tandis que Narah s’installait sur le siège passager à l’avant. Visiblement peu motivé pour encadrer ce genre d’entraînement, il prenait cependant ses responsabilités au sérieux, en témoignaient les notes que j’avais aperçu lors de notre pause déjeuner.

Après avoir démarré, j’exposai au médecin l’idée commune d’une équipe SG de soutien médical, que nous avions eu avec le lieutenant-colonel Narah. Sollicitant ainsi son avis, voire son soutien au projet, la discussion s’installa à bord du véhicule qui tanguait légèrement sur la piste caillouteuse filant au travers de la forêt.

Un bip résonna dans les locaux de l'infirmerie... La doc en chef s'ennuyait ferme ici il y'avait peu d'activité ca par contre elle ne s'en rappelait pas ! Elle se faisait chier comme un rat mort c'était le cas de le dire ! Ah bon sang si il pouvait y avoir un peu d'action cela lui irait parfaitement, mais non que dalles ! Alors lorsque le petit objet technologique se mit à gigoter dans tout les sens, notre doc bondit de son bureau pour aller voir qui l'avait biper. La jeune femme soupira... Encore un nom inconnu... Combien de temps la laisserait-elle dans cette merde la haut...

- J'suis sur que ça vous amuse hein bande de...

Enfin ! Ce n'était pas le moment de grogner, elle avait enfin ce qu'elle souhaitait et elle se prépara à aller dans le camp dans la forêt à cheyenne montain... Nan encore un détail qu'elle avait oublier... Mais les détails du paysage eux par-contre étaient à couper le souffle et rien que pour ça ca valait le coup d'être revenue sur Terre. Elle devait attendre deux militaires dans une jeep pour une discution important au sujet d'une équipe médicale présente sur le terrain... Ils arrivèrent et comme de par hasard ne reconnu aucun des deux gars présent, bien que l'un d'entre eux avait un visage qui lui semblait affreusement familier comme à chaque fois qu'elle croisait un membre du sgc. Frustrant n'est-ce pas ?

Un des deux militaires lui confia son idée de mettre un soutien médical SG. Janet ne dit rien et réfléchi un instant lorsque le même souvenir qui depuis des mois la faisait chier refit surface... Sang, noir complet, lumière et puis me voilà, bla bla bla vous connaissez le reste pas besoin de s'éterniser hein... Elle soupira une fois de plus et fini par répondre aux deux militaires d'un voix quelque peu gênée par la situation.

- Excusez moi messieurs mais pourriez-vous me communiquer vos noms car heu bah... J'ai perdu la mémoire et je ne me rappel plus...

Se raclant la gorges, elle répondit à l'idée des deux hommes qu'elle trouvait forte intéressante.

- Oui je pense que votre idée est bien. Mais comment ferez-vous si ça tourne mal ? Je doute que même l'équipe médical n'est le temps de soigner si elle-même est attaquée... Avez-vous une solution ?

Tandis que la jeep roulait, la jeune femme fixait les deux hommes attendant une réponse.

Tout en évitant un caillou quelque peu traitre sous un talus d’herbe qui aurait bien pu lui valoir une belle chute avec à la clé, quelques ecchymoses, il écoutait d’une oreille attentive Shirow. Ce mec avait du recul, il était mesuré. Un soldat, un véritable soldat. Il n’était pas comme les trois quarts des effectifs de l’armée américaine, des écervelés qui se disaient militaire parce qu’ils portaient un treillis et avaient une arme entre les mains. Ce n’était pas que dans ses paroles, cela se voyait aussi dans ses mouvements, son allure général. Il était alerte, vif et pourtant capable de resté détendu. Des hommes comme lui, on en voyait peu et l’armée faisait toujours tout pour les garder. Il ferait un excellent gradé mais il savait d’expérience que les hommes les plus qualifiés pour des postes difficile comme ça étaient bien souvent ceux qui n’en voulaient pas…

« Une équipe de soutien comme celle que tu m’décris aurait été utile lorsque SG-11 à été isolée par des forces Jaffas en grand nombre. Il s’arrêta à l’entrée du camp, vérifia la présence de son arme de service et reprit la parole : Tout s’est mal passé ce jour-là… On a perdu deux hommes ce jour-là. »

La fin de sa phrase avait été difficile à prononcer, déjà parce qu’il avait perdu des hommes mais aussi parce que c’est-ce jour-là qu’il fut capturé par l’ennemi. Malgré les assauts de son propre esprit, il resta hermétique à toutes ces images et ses sensations qui tentaient de le submerger. Il s’autorisa même un sourire à l’allusion de Shirow sur SG-911, White Eagle.

« Évitez quand même le blanc en mission… C’est pas très pratique, niveau camouflage. »

Quand les deux hommes arrivèrent devant la Jeep allouée aux gradés, Menchu s’arrêta l’espace d’un instant. Il savait qu’elle était de nouveau au SGC mais il ne pensait pas la voir en service… Si on lui avait demandé son avis, il l’aurait enfermé dans une cellule pour le restant de ses jours. Il la salua d’un signe de tête et répondit assez sèchement -un peu malgré lui- à sa demande.

« Narah. »

Il s’installa à la place du mort, cala correctement son épée pour ne pas être gêné par celle-ci voir même s’extraire rapidement si le besoin se faisait sentir, la jambe droite sur le rebord pour un appui solide. Afin de ne pas être encombré par son sac, il le laissa à ses pieds, il n’y avait rien dont il ne puisse avoir un besoin vital. Quand Janet posa sa question, naïvement, il préféra ne pas prendre la parole, il se contenta de lancer un regard en biais vers Shirow pour lui faire comprendre que ce serait à lui de parler, maintenant. Il avait du mal à supporter la présence de cette… Chose à ses cotés, alors lui parler…


(Désolé, court.)

[HRP]: Vraiment désolé pour ce trop long délai de réponse. Toutes mes excuses...



« Évitez quand même le blanc en mission… C’est pas très pratique, niveau camouflage. »

Je ne pus m'empêcher de rire doucement à cette recommandation. Mais c'est sur ce trait d'humour que Narah s'arrêta durant quelques secondes en arrivant à la voiture. Suivant son regard, je m'aperçus qu'il fixait plus précisément la jeune femme à l'intérieur: le docteur Frasier. Peut-être hésita-t-il, cependant il finit cependant par monter, coté passager.
Je fis de même, coté conducteur. Je ne connaissais Janet Frasier que comme étant le médecin chef de l'infirmerie du SGC, et qu'elle y était revenue après une longue absence, rien d'autre. Mais vu la façon dont s'était refroidi le lieutenant-colonel Narah depuis qu'il était en sa présence, il devait y avoir autre chose. Du lourd.

Après avoir démarré et afin de casser l'étrange silence qui risquait de vite devenir pesant, je pris la parole en exposant au médecin chef notre idée d'une équipe de soutien médicale. Le docteur Frasier sembla écouter attentivement, soupira et me surpris par sa réponse:


" Excusez moi messieurs mais pourriez-vous me communiquer vos noms car heu bah... J'ai perdu la mémoire et je ne me rappel plus..."

*Hein ? Mais qu'est ce que... ?*
C'est toujours gratifiant de bosser avec des gens quand ceux-çi ne semblent ne jamais vous avoir vu. C'était un peu ma chef de service quand même, et nous n'étions pas si nombreux dans cette infirmerie.

L'officier répondit abruptement "Narah" sur un ton qui ne laissait que peu de place à une réponse.
Après un bref coup d'oeil interrogateur à celui-ci, je reportais mon regard vers le médecin:

"Mike Shirow, infirmier au SGC... à l'infirmerie...avec vous quoi..."

Alors que je me reconcentrai sur la conduite de la jeep, j'entendis le docteur se racler la gorge pour répondre à nouveau par une question:

" Oui je pense que votre idée est bien. Mais comment ferez-vous si ça tourne mal ? Je doute que même l'équipe médical n'est le temps de soigner si elle-même est attaquée... Avez-vous une solution ?"


Du coin de l'œil, j'aperçus Narah m'envoyer un regard en biais significatif, puis tourner la tête en paraissant admirer le paysage.

*Ok. J'ai lancé le truc, à moi de me débrouiller...*

Grâce au rétroviseur, mon regard se reporta sur le docteur assise à l'arrière.

"Et bien l'idée c'est d'intervenir quand une autre équipe est en difficulté avec un blessé grave, et du coup leur apporter non seulement une aide médicale d'urgence, mais aussi un petit appui armé supplémentaire. Du moins le temps de stabiliser et d'extraire le blessé de la zone hostile, ou aider l'équipe toute entière à se replier."
"Vous savez bien sûr qu'en mission sur le terrain, rien ne se passe exactement comme prévu lors du briefing... Difficile malheureusement d'envisager toutes les possibilités et donc d'y préparer toutes les solutions. Cependant, même sous le feu ennemi, nous sommes formés à apporter les premiers gestes d'urgence."
"C'est pourquoi cette unité se doit d'être petite pour sa discrétion et sa rapidité de déploiement, et être accompagnée de soldats qui auront pour rôle premier d'ouvrir un chemin vers la zone de secours si besoin, puis d'assurer notre couverture lors des soins et du rapatriement".

Je croyais fermement que l'expérience du terrain du médecin chef ferait écho à ce projet et qu'elle en comprendrait l'utilité. La complémentarité soignants-militaires y était plus qu'intéressante pour le SGC et ses missions.

"Mike Shirow, infirmier au SGC... à l'infirmerie...avec vous quoi..."

Et l'autre s'appelait Narah. Ouais ça ne l'aidait pas plus que ça à se rappeler enfin bref, ca aurait le temps de revenir de toutes les manières quand elle s'en irait du SGC... Oui c'était bel et bien les intentions du médecin. L'autre avec son regard en biais la gavait déjà. Elle savait pertinemment ce que ça voulait dire, encore un qui la prenait pour une bestiole qui sortait d'on ne sait où et qui n'avait plus de trace d'humanité et qu'il fallait enfermer à double tour au cas où elle voudrait détruire la Terre. Ce genre de regard malheureusement, elle y faisait face tout les jours !

-Shirow, j'ai perdue la mémoire car j'suis morte sur Nebek, oui oui j'suis bel et bien morte. Mais une race appeler les anciens m'ont fait faire l'ascension, je ne sais pas pourquoi, mais ils auraient mieux fait de m'oublier car ici c'est bien pire que l'Enfer... Maintenant tout le monde me prend pour une bête de foire voir une sorte de chose sans cœur ou je ne sais quoi... C'est beau la vie n'est-ce pas ?

Oh oui c'est bien de l'ironisme et honnêtement elle s'en foutait, elle en avait assez qu'on la traite comme ça ! Elle avait résumer comment elle vivait son retour en quelques mots seulement, mais le regard de Narah, lui avait faire comprendre que plus rien ne serait comme avant. Janet le savait pertinemment aussi. Jamais elle ne ressortirait indemne de toute cette haine, méfiance et autres préjugés de merde... En plus, des flashs concernant cet officier lui revenaient en tête apparement à une certaine époque ils avaient été plus que proche, super cela lui faisait une belle jambe maintenant... Mais elle n'en tint pas compte et continua d'écouter ce qu'avait à dire Shirow...

"Et bien l'idée c'est d'intervenir quand une autre équipe est en difficulté avec un blessé grave, et du coup leur apporter non seulement une aide médicale d'urgence, mais aussi un petit appui armé supplémentaire. Du moins le temps de stabiliser et d'extraire le blessé de la zone hostile, ou aider l'équipe toute entière à se replier."
"Vous savez bien sûr qu'en mission sur le terrain, rien ne se passe exactement comme prévu lors du briefing... Difficile malheureusement d'envisager toutes les possibilités et donc d'y préparer toutes les solutions. Cependant, même sous le feu ennemi, nous sommes formés à apporter les premiers gestes d'urgence."
"C'est pourquoi cette unité se doit d'être petite pour sa discrétion et sa rapidité de déploiement, et être accompagnée de soldats qui auront pour rôle premier d'ouvrir un chemin vers la zone de secours si besoin, puis d'assurer notre couverture lors des soins et du rapatriement".

Janet hocha lentement la tête, elle avait comprit où Mike voulait en venir... Elle ne s'adressait qu'a Shirow de toute manière l'autre à coter n'avait plus aucune espèce d'importance dans sa nouvelle vie. Tout ce qui était passé resterait du passé.

- Oui je crois que l'idée est bonne. Il faudrait en parler au Général si ce n'est pas déjà fait et former au mieux les équipes médicales pour les préparer à ce qui les attends. Qu'on ne mette pas un infirmier comme ça sur le terrain sans qu'il ne sache se défendre vous ne trouvez pas ? Il y'a aussi des civils parmi le personnel médical...

Janet s'était rappeler qu'elle même était civile mais elle ne savait pas comment elle avait apprit à se défendre. Et même si des bribes de son histoire jaïssait comme un diable de sa boîte, Janet avait envi de tout recommencer à zéro...

[HJ : Désolée pour le retard...]

- Shirow, j'ai perdue la mémoire car j'suis morte sur Nebek, oui oui j'suis bel et bien morte.

A ces mots, mon pied se releva de l'accélérateur, et je ne pus m'empêcher de regarder le docteur Frasier, les yeux grands ouverts comme des soucoupes. Elle continua:

- Mais une race appeler les anciens m'ont fait faire l'ascension, je ne sais pas pourquoi, mais ils auraient mieux fait de m'oublier car ici c'est bien pire que l'Enfer... Maintenant tout le monde me prend pour une bête de foire voir une sorte de chose sans cœur ou je ne sais quoi... C'est beau la vie n'est-ce pas ?


J'ouvrai la bouche, mais cherchant un mot approprié quant à cette histoire, aucun son n'en sortit. Narah fût bien plus prompt à trouver les mots exprimant sa pensée:

« On a compris ! » explosa-t-il, «Vous êtes malheureuse, on vous traite comme une menace et vous avez envie d'aller pleurer dans les jupons de votre frère. Et bien allez-y, on n'vous a pas demandé d'revenir. Vous non plus ? Parfait, vous voulez que j'vous colle une balle dans l'crane pour remettre les compteurs à zéro ? Avec un peu d'chance, vu que vous vivez l'Enfer ici, vous trouv'rez le paradis. Ce serait logique, non ?! »

*Woow... Me voilà bien embarqué avec ces deux-là... *

Je vis alors le mouvement de l'officier, posant sa main sur son arme. Mes yeux se relevèrent aussitôt sur son visage, où l'on pouvait distinguer une colère grandissante. Malgré tout, je pris le risque de secouer la tête furtivement, millimétriquement, priant l'officier d'éviter la bavure. Je ne saurai jamais s'il accéda à ma demande, mais sans pourtant se relâcher nerveusement, il reporta son regard vers le paysage, ajoutant simplement, les dents serrées:

« Janet Frasier est morte et enterrée dans un cimetière militaire. »

La tension dans le véhicule venait de perdre légèrement en intensité, mais restait épaisse et presque palpable. Je ne savais plus quoi dire après tout ça.

* Une diversion, quelque chose, n'importe quoi ? ... *

Mais Frasier me souffla à nouveau. En effet, elle reprit le fil de notre discussion précédente comme si elle n'avait prêter aucune espèce d'importance au colonel Narah et à ses paroles:

- Oui je crois que l'idée est bonne. Il faudrait en parler au Général si ce n'est pas déjà fait et former au mieux les équipes médicales pour les préparer à ce qui les attends. Qu'on ne mette pas un infirmier comme ça sur le terrain sans qu'il ne sache se défendre vous ne trouvez pas ? Il y'a aussi des civils parmi le personnel médical...
- Ou... Oui. Oui, bien sûr, les civils seront, haem... formés. balbutiai-je, toujours sous la surprise de ce revirement.
Je me sentais un peu comme si, alors que j'attendai un orage torrentiel limite apocalyptique, le ciel s'était soudainement ouvert et redevenu resplendissant.
Narah me ramena sur terre:

« Conduit moi au commandement, j'dois parler avec McNight. »
m'ordonna-t-il simplement. Sans chercher d'explication, et je dois bien l'avouer, ravi de retourner au camp, je fis faire à la Jeep un large demi-tour sur une bande herbeuse et accéléra vers nos cantonnements, non sans un furtif regard vers le docteur Frasier.


[HRP]: J'ai fait l'enchaînement des répliques comme ça pour essayer que ce soit cohérent...j'espère que ça ne vous dérangera pas...sinon MP et je modifie, aucun problème

La tension ne semblait pas vouloir redescendre et il ne comptait pas faire grand chose pour que ce soit le cas. Il voulait que cette chose sache qu'elle n'était pas la bienvenue. Janet Frasier était morte, il n'en démordrait pas.

Lorsqu'il donna l'ordre à Shirow de retourner au camp de base, le soldat ne se fit pas prier. C'était compréhensible vu le risque d'explosion des deux êtres s'opposant par des mots, pour le moment. Le gradé se tenait prêt à se défendre contre toute menace directe envers lui ou le SGC. Elle n'était peut être qu'un espion infiltré qui attendait pour faire le plus de dégâts possibles ou pour ramener des informations à son maître comme un bon petit clébard le ferait. Il l'abattrait sans hésiter, sans le moindre remord. La route restante se fit en silence, pesant et tendu mais en silence. Lorsqu'ils furent tous arrivés, le militaire récupéra son sac à ses pieds et bondit hors de la Jeep. Il fit le tour de l'engin et donna une tape amicale sur l'épaule de Shirow.

"J'te fait signe pour SG-911."

Un sourire et il fit volte-face sans le moindre regard vers la saloperie assise à l'arrière. Il entra dans la tente de commandement d'un pas vif.


(Excuse moi de cette fin pitoyable mais c'est pour finir le topic, si on en refait un, promis, ça sera mieux que ça ! Si tu veux reposter, vas-y même si y a plus grand chose à dire ><)

(Aucun problème Menchu, j'ai trouvé ça très bien).

La Jeep stoppa net à proximité de la tente de commandement.
J'avais expédié le trajet, pesant d'un silence électrique, le plus rapidement possible, de peur que mes deux passagers ne se jettent à la gorge l'un de l'autre. A peine avais-je serré le frein à main que Narah sauta prestement hors du véhicule.

"J'te fait signe pour SG-911." vint-il me saluer en me tapant amicalement sur l'épaule. Puis il se dirigea promptement vers la tente, ignorant complètement le docteur Frasier qui descendait à son tour de la voiture. Alors qu'il disparaissait dans la vaste tente sous le salut d'un garde en faction, mon regard accrocha à nouveau son épée courte fixée dans son dos.
J'eus alors le sentiment que lui et moi étions un peu comme les deux faces d'une même pièce, celle du SGC. Une sombre, profonde, cachée, peu avouable. Et une plus claire, bienveillante, de façade. La mort et la vie. Plus que deux faces distinctes, elles s'interpénétraient, se confondaient parfois. Aucune partie ne pouvant exister sans l'autre.

Je me retournais alors vers le docteur Frasier, qui m'adressa un pâle sourire en guise d'au revoir et s'en alla doucement vers le campement. A sa démarche et à son regard qui se promenait sur les grands arbres alentours, on aurait pu croire qu'elle hésitait entre retourner au camp ou s'échapper dans les profondeurs forestières.

" - Kschhht. Mike ? C’est Jackie… Kschht. T'es là ?... Kschht.
La radio me fit sursauter de surprise.
* Waow... déstresse Mike... C'est fini le vol au-dessus d'un nid de coucou...*
- Oui Jackie..., répondis-je dans un souffle.
- Merde mais t'es où ? Le capitaine May t'attend toujours avec son groupe !
*Merde, le groupe !* me dis-je en plissant les yeux.
- Je... Je suis en route !
- Quoi ? Ben bouges-toi, ça fait presque une heure qu'ils sont partis pour l'exercice !!

Sans prendre la peine de répondre à ma collègue, je sautai dans la Jeep et me mis en route immédiatement. J'avais quelques minutes devant moi pour expliquer au capitaine May le pourquoi de mon retard, l'absence de l'officier de notation et du médecin d'encadrement...

* Finalement j'aurai bien droit à l'orage...*

"Génial... La prochaine fois je m'enferme à l'infirmerie...", marmonnai-je à ma seule intention, tandis que la Jeep filait à vive allure sur un sentier rocailleux.


[HRP]: merci Menchu et Janet.

Les notes :
Mike Shirow :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts 3/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 9/10

Menchu Narah :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 2/4

-Cohérence dans les Posts 3/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 8/10

Janet Fraisier
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 2/4

-Cohérence dans les Posts 3/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 8/10