Le visage d’Anthony s’illumina lorsqu’il lut la lettre qu’on lui avait déposée à la lumière de sa lampe de bureau. C’était un ordre de mission. Enfin, mission n’était pas le mot le plus approprié. Plutôt affectation temporaire pour le site Alpha. La raison n’était pas précisée, surement pour relever du personnel. Mais ce qui réjouissait tant Anthony, ce n’était pas l’idée de la visite du site alpha, qui devait surement ressembler globalement au SGC, c’était qu’il allait revoir Julia ! Cela faisait quelques temps qu’elle était là bas, sur ordre du général O’Neill et il n’avait donc aucune nouvelle d’elle. Alors certes, ils n’allaient pas pouvoir s’épandre sur les joies des retrouvailles, secret oblige, toutefois le seul fait de la voir, savoir qu’elle allait bien lui suffirait. Un autre point positif était que si on l’envoyait là bas, sachant qu’il y avait Julia, ça voulait dire qu’on ignorait leur relation. Sinon, la hiérarchie se serait bien gardée de les affecter ensemble. Il était convoqué pour le briefing en fin de matinée, et le départ était immédiat. Il s’attela donc à la préparation de son sac.
Une heure plus tard, après un rapide briefing, le voilà avec toute une troupe de scientifiques excités comme des puces dans la salle de la Porte. Heureusement, il y avait aussi quelques militaires dont Cara Mallory, avec qui il avait déjà travaillé… Il s’en souviendrait de cette mission d’ailleurs… Et un grand black du genre costaud, un certain Kode, Cabe, quelque chose comme ça.

Anthony regarda avec amusement le frétillement, et/ou l’anxiété de tous ceux qui n’avaient jamais passé la porte. D’un ton léger, il dit à Cara qui se tenait pas très loin

« Ahlala, ça nous rappelle le bon vieux temps où on a traversé pour la première fois ! On prend vite l’habitude, non ? Espérons qu’ils sont prévenus des secousses de l’arrivée où qu’ils n’ont pas trop mangé ce matin sinon, à eux tous, ils vont nous repeindre la salle d’embarquement d’Alpha ! »

Puis, quand son tour fut venu, il avança d’un pas normal en direction du grand cercle bleuté.

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Le temps d’un battement de cil et il arriva à destination. La salle était vaste, presque un peu plus qu’au SGC. Certains scientifiques se tenaient l’estomac, d’autres échangeaient leurs impressions sur ce premier voyage. Lui préféra se diriger vers l’avant du groupe pour voir le comité d’accueil. Il ne savait pas si Julia avait vu la liste des arrivants où si ça allait être une surprise pour elle de le voir.
Face à eux, un militaire, surement le responsable du site, et derrière lui, 4 personnes, dont Alicia et Julia. Rapidement, alors que la salle bruissait encore des papotages de scientifiques et que le militaire essayait de ramener le silence, il fit un léger clin d’œil à Julia et un petit salut de la tête à Alicia.

Une fois les présentations du colonel Smale faites, chaque groupe parti avec son responsable pour visiter la base. Et comme par hasard, les militaires étaient sous la direction de Julia ! Ils n’étaient plus très nombreux mais il choisit de rester un peu en retrait, au milieu du groupe et de ne pas aller saluer sa compagne. Même s’ils avaient bien le droit de se connaître, autant éviter de prendre des risques. Alors qu’elle les conduisait dans les couloirs qui étaient à peu près aussi tordus à mémoriser que ceux du SGC, Anthony écoutait la conversation de deux 2è classes qui, pendant le petit tour préféraient reluquer les fesses de Julia plutôt que contempler les magnifiques murs en béton de la base. Anthony s’approcha d’eux et, à voix basse, d’un ton de conseil, leur dit :

« Si je peux vous donner un conseil, évitez de trop mater… je la connais un peu, j’ai fait une mission avec elle et derrière ses airs angéliques, c’est une vrai dure ! Elle en a envoyé plus d’un à l’hosto pour un regard ou une parole mal placée… Après, vous faites ce que vous voulez ! »

Puis, content de sa petite blague, il reprit le fil de la visite.

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Les jours avaient passé. Il avait réussi à passer quelques moments avec Julia à discuter comme si de rien n’était et à part ça, il enchainait les gardes. C’étaaaiiiitt…. mortellement ennuyeux.

Un beau jour, il se retrouva de patrouille à l’extérieur avec le grand black qui en fait, s’appelait Callan Kobé. Alors qu’ils avançaient assez silencieusement, un bruit étrange fit son apparition sans qu’Anthony ne puisse trop en cerner l’origine.

« D’où ça viens à ton avis ? Tu vois quelque chose ? » demanda-t-il en levant la tête et scrutant le ciel. Ce son, lui rappelait bien le son du vaisseau de Vala Mal Doran, alors qu’il allait s’écraser pas très loin d’eux… Pas un très bon souvenir pour ce qui s’en suivit. Il portait la poisse où quoi ? A chaque fois qu’il faisait une mission, un vaisseau s’écrasait ou du moins, avait de sérieux problèmes…

Il finit par voir un point grossir de plus en plus. Et effectivement, quelques instants plus tard, le bruit caractéristique d’une explosion survint. Toute la base devait être au courant vu les messages radio qu’ils avaient reçu. Ils se mirent en route vers le point d’impact et croisèrent un petit groupe mené par le colonel Smale, paré à tout éventualité, qui leur intima l’ordre de l’accompagner. C’est d’ailleurs ce qu’ils comptaient faire à la base !

Après avoir traversé la forêt qui encerclait plus ou moins la base, ils tombèrent nez à nez sur le vaisseau. Premier soulagement, ce n’était clairement pas un vaisseau Go’auld. Etant donné qu’ils ignoraient l’existence de cette planète, et encore plus de cette base, cela aurait été mal venu…
Alors qu’ils approchaient prudemment du vaisseau, l’arme prête à l’emploi, les deux Becker ainsi que Cara débarquèrent presque simultanément à l’ouverture de la porte du vaisseau. Anthony retira le cran de sureté de l’arme et attendit. Dans un premier temps, seul de la fumée sortit de l’appareil. L’attente, bien qu’en réalité elle dût être assez courte, parut durer 5 bonnes minutes. Anthony ne pipait mot, concentré sur l’ouverture fumante. Et c’est alors que parurent 3 personnes, deux hommes et une femme. Ces derniers, qui au début ne les avaient pas remarqués, s’immobilisèrent rapidement.

Le colonel se chargea des courtoisies de rigueur, d’une manière plutôt agressive d’ailleurs. Il ne semblait pas connaître la présomption d’innocence !
Les inconnus ne paraissant pas vraiment représenter une menace, ils reçurent l’ordre de baisser les armes. Se détendant, Anthony remit le cran de sureté mais sursauta en entendant trois coups de feu. Relavant la tête il vit s’écrouler les trois inconnus, à ses côtés, un militaire tenait encore l’arme fumante à bout de bras. Un autre militaire réagit alors et le fit tomber tandis qu’Anthony s’agenouilla et le plaqua au sol. D’un ton sévère, le colonel s’approcha et demanda son nom au meurtrier.

« Je suis le Sergent-Major Arthur Becker et je viens du futur pour empêcher la quasi-totalité destruction de notre planète. »

...

Becker… Arthur Becker… Le cerveau d’Anthony mit quelques secondes à saisir réellement ce que l’homme venait de dire. Sous le choc, il relâcha sa prise et sursauta. Puis il jeta vers Julia un regard qui devait surement ressembler à un mélange d’étonnement, d’incrédulité, d’incompréhension et une ou deux autres émotions de ce genre.

Lui ? Le petit Arthur ? Comment est ce que c’était possible ? Pourtant, un simple militaire ne pouvait pas connaître Arthur, et de toute façon, il avait son nom marqué sur son uniforme… Un homonyme ? La coïncidence était un peu trop grosse. Et à bien y regarder, il y avait bien… comment dire… un air de famille…

« Debout… » Reprenant ses esprits, il avait dit ça d’un ton sans dureté, contrairement à celui employé généralement avec les criminels. Mais il n’avait pu faire autrement, c’était sorti tout seul.

« Tiens, Callan, prend-le ! » Et il le confia aux bons soins de Callan pour le retour à la base et la suite de l’interrogatoire ? Il était un peu trop perdu pour agir correctement mais essaya au maximum de cacher son trouble. Et Julia ? Que devait-elle ressentir ? Il osa un nouveau regard en direction de la jeune femme… Leurs yeux se croisèrent…Ils n’eurent pas besoin de se parler pour savoir ce que l’autre ressentait…

Déconnectée de la Terre, c'était vraiment moche ça ! En général, Alicia aimait appeler ses parents une fois de temps en temps, voir sa soeur, son joli petit neveu. Mais là, elle avait dû inventer une raison bidon pour faire croire à ses proches qu'elle ne serait plus joignable pendant un bout de temps. Mais bon, c'était ca le SGC, mentir, mentir et mentir. Il fallait toujours qu'elle trouve une excuse plausible pour ses proches.

Là c'était pire. Elle était confinée sur le site Alpha pendant un bon moment. Ca ressemblait au SGC, mais elle ne s'y sentait pas. La jeune femme ne connaissait pas les visages là-bas. Ce qui avait atténué un peu sa morosité ce fut lorsqu'elle rencontra Julia. Sa soeur était aussi affectée sur la base Alpha sur ordres du Général. Au moins, elle pouvait causer avec quelqu'un qu'elle connaissait et Dieu seul sait qu'elles en avaient des choses à se dire.

Sinon, les taches auxquelles elle était affectée la plupart du temps relevait de son expertise. C'était elle qui était en charge du personnel médical et de l'infirmerie. Il y avait un bon nombres de réfugiés d'Abydos et Alicia devait s'assurer que tout se faisait bien et sur demande du Général, s'occuper d'une personne en particulier.

Un matin, alors qu'elle allait prendre son poste à l'infirmerie, on lui fit savoir qu'elle avait un ordre de mission qui état de superviser un groupe médical qui viendrait sur la base pour donner un coup de main. Des militaires et des civils venaient sur le site Alpha et elle était chargée de s'occuper su personnel médical, normal. Bon, voila qui changerait un peu la routine ! Elle se dirigea donc en salle d'embarquement o;u se tenait déjà le Colonel Wayne Smale. Psa très loquace, mais pas chiant non plus. Elle se posta derrière lui comme trois autres personnes, dont sa soeur.

Lorsque le petit groupe arriva, elle regarda les visages et vit Anthony. Alicia était contente pour sa soeur, elle pourrait le voir et lui parler. En revanche, Alicia n'avait pas Franz évidemment. Elle se servirait d'Anthony pour lui passer un petit bonjour. Bref, le Colonel expliqua le tout et lorsqu'il parla du groupe médical, Alicia s'avanca.

Suivez moi, je vais vous montrer les installations de la base.

Le petits groupe la suivit. Elle commenca naturellement par l'infirmerie et ensuite, elle leur montra les endroits plus secondaires comme le mess ou bien la salle d'entrainement. des lieux de ce genre.

Ca faisait donc quelques jours et les réfugiés d'Abydos recevaient les soins nécessaires plus rapidement. Plus de personnel égalait plus de rapidité et d'efficacité. Un matin alors qu'elle allait prendre son poste, on vint la chercher et on lui expliqua la situation.

" Il y a eut un crash en dehors de la base ! Il y a peut-être des blessés. Trois personnes sont déjà sur place. "

Alicia prit deux personnes avec elle, deux médecins-militaires comme elle, puis alla à l’armurerie. En chemin, elle rencontra Cara, qu'elle connaissait déjà et sa soeur.

Venez, il y a eut un crash, il y a déjà du monde sur place.

Alicia sortit de la base en courant, mais ordonna au deux médecins qui l'accompagnaient de rester éloigner. C'était des recrues alors inutile de courir le risque de les laisser dans le feu de l'action maintenant.

Vous n'intervenez que si vous sentez que c'est le bon moment d'accord ?

Les deux recrues hochèrent de la tête. Alicia se tourna alors vers Julia et Cara.

Prenez les devants, je couvre vos arrières.

C'est ainsi qu'elles se rapprochèrent du lieux où se tenait Smale, Lang et Kobe, un autre que la jeune médecin connaissait. Alicia, arme au poing, se mit à ses côtés. Lorsqu'ils firent la découverte des trois inconnus, le Colonel demanda à Alicia de prêter assistance au blessé. Elle allait le faire lorsque trois coups de feu furent tirés. Elle eut juste le temps de faire deux pas en arrière pour ne pas recevoir une balle.

Stupéfaite, elle fit comme les militaires, elle braqua son arme sur celui qui avait tiré. Voyant qu'il n'avait aucune chance, elle rangea son arme et constata l'état des trois inconnus. Une balle chaque, en plein dans le coeur. C'est qu'il était un vrai cowboy celui-là.

Morts sur le coup, Colonel.

Elle vit arriver ses deux recrues qui avaient réagit aux coups de feu.

Faites les amener à la base pour qu'on les mettes dans les congélateurs le temps de s'en débarrasser.

Alicia se releva et toisa l'homme.

J'ai rarement vu autant de précision dans un tir.

Puis, elle allait entrer dans la carcasse du vaisseau pour voir ce qui pouvait bien s'y trouver qui allait donner un idée sur les inconnus quand il mentionna son nom. Alicia resta figée. Arthur ... Becker ... Elle se retourna vivement, le regard grave.

C'est une mauvaise blague ?

Elle regarda Julia, puis le Sergent-Major. Pourquoi elle trouvait des ressemblances ? Pourquoi donc ? Est-ce qu'il s'agissait là de son neveu ? Alicia était perdue. Et puis c'était quoi cette histoire de futur et de destruction ?? Alicia avança vers Julia.

Ca va toi ?

Le soleil brillait d'un éclat blanc. A l'approche de midi, la luminosité et la chaleur devenaient insupportable. Julia s'arrêta prés d'un éboulis qui offrait une frange d'ombre et leva la main vers Steve. Son collégue la rejoignit. Les deux militaires laissérent tomber leurs sacs et s'assirent contre les rochers. Les yeux de Julia fixérent le sommet. Le massif solitaire, étincelant se dressait dans le ciel. Escalader cette petite montagne était obligatoire pour tous les pilotes du site Alpha, c'était une sorte de rituel de passage qui liait les hommes au ciel de ce nouveau monde. C'était la deuxiéme fois depuis son arrivée que la jeune femme effectuait cette ascension. Ils partaient toujours en groupe d'habitude mais cette fois Steve lui avait fait une demande particulière qu'elle avait tenu à accepter.

- Voilà, vous savez tout. Je suis...plus que désolée de ce qui est arrivé. Je le connais peu mais nous avons eu un excellent contact.

L'homme passa une main gantée sur son visage

- Finch était mon ailier. J'étais responsable de lui.

- On ne peut pas tout contrôler.

- Je ne sais pas si je pourrais voler avec quelqu'un d'autre. Nous étions comme des fréres. Ma femme, mes gosses et moi on était sa famille.

Julia fouilla dans son sac et lui tendit une thermos de café bien chaud.

- Vous l'êtes toujours.

- Que voulez-vous dire ?

- Il n'est peut-être pas mort...il a disparu mais rien ne prouve qu'il a été tué.

- Rien ne prouve non plus qu'il est vivant.

- Oui...j'ai connu ça. Mais tant que rien n'est sûre, ne perdez pas espoir. Je ne pense pas que Finch aurait voulu que vous gâchiez votre talent. Je vous ai vu faire avec votre chasseur. Vous avez un don...

Pour la premiére fois, Julia vit l'ombre d'un sourire passer sur le visage tourmenté de son collégue.

- Bien Madame.

...

Si Julia se plaisait énormément sur le site Alpha, puisqu'elle pouvait voler, ce qui lui manquait beaucoup à Cheyenne Mountain, ce n'était pas le cas d'Alicia. Sa petite soeur n'était pas trés heureuse ici. Il faut dire qu'elle avait été "punie" par le Général alors du coup Alicia prenait cela...comme une punition. Chaque fois qu'elle avait un instant de libre elle le passait avec sa soeur, essayant de l'impliquer dans divers projets lorsqu'elle n'avait pas des patients. Alicia étant d'une nature curieuse et intrépide ça ne s'avérait pas trés difficile. Et puis de son côté Julia travaillait à une plus étroite collaboration entre les différents services sans toutefois bousculer une organisation bien rodée. Volontairement, elle parlait peu de leur vie sur Terre et de leurs proches. Uniquement quand Alicia en ressentait le besoin. Ce n'était pas qu'ils ne lui manquaient pas bien au contraire, mais la pilote avait toujours mis un point d'honneur à séparer vie professionnelle et vie privée. Il y avait un temps et un lieu pour chaque chose. Assise à côté d'elle face à son I pad, elle lui montrait les protocoles de sécurité du site alpha

- Comme tu le sais la vie ici est réglée sur le rythme des quarts de 4 heures par moitié, 4heures de quart, 4 heures de repos/sommeil. La moitié des hommes de la sécurité est en patrouille permanente. Je crois que si ces officiers pouvaient patrouiller avec du personnel médical, ça serait pas mal. Il y a les petits bobos et les réfugiés ont besoin de soins. On les trouve parfois dans des états...improbables. On gagnerait du temps et des vies, et on renforcerait leur confiance si on pouvait les soigner directement pendant qu'un gars de la sécurité demande un brancard...Et en cas d'alerte on serait carrément plus optimales!

Alors que les deux soeurs mettaient les choses au point leur radio leur indiqua que les nouveaux arrivants qu'elles devaient prendre en charge étaient arrivés. Julia était excitée comme une puce parce que parmi eux il y aurait son Anthony! Bien sûre ils ne pourraient être que des amis et des collégues ici, mais rien que de le voir serait quelque chose de...eh bien il n'y avait pas de mots pour le décrire ! Alicia et Julia échangérent un regard complice et se placérent face à face de façon à ce que chacune puisse arranger la coiffure l'une de l'autre. Elles n'étaient pas jumelles mais leurs ressemblance était telle qu'on les confondait souvent.

Le Colonel Smale fit un bref discours aux nouveaux arrivants et Julia observa un petit peu le goupe auquel elle allait servir de guide et adressa un petit clin d'oeil à son cher et tendre. Sourire aux lévres et une fois le salut militaire effectué par chacun elle prit la parole.

- Mesdames, messieurs soyez les bienvenus sur le site alpha! Le plan des lieux est téléchargé dans l'ordinateur portable qui sera remis à chacun d'entre vous, alors ne prenez pas peur si vous vous sentez perdu.

Alors qu'elle les entraînait dans les couloirs, un officier se plaça à côté d'elle pour lui parler.

- J'adore les femmes qui ont un sale caractére vous savez! C'est un défi que j'aime relever!

Julia haussa les sourcils surprise et outrée d'une telle familiarité.

- Si j'en rencontre une je lui ferais passer le message. Veuillez regagner votre place à présent.

Cinq jours plus tard , assise dans une sorte de sale de classe avec ses collégues pilotes, Julia écoutait leur supérieur, expliquer quelles zones de la planéte allaient être survolées et prises en photo aujourd'hui. C'est alors que leurs radios les informérent qu'un vaisseau s'était crashé et Julia ainsi que Cara et Alicia devaient impérativement rejoindre les soldats sur les lieux. Elles se rejoignirent à l'armurerie pour s'équiper.

- Alors les filles on lance des paris ? Ca sera le vaisseau de Kirk ou de Dark Vador ?

Traversant la forêt, elles arrivérent dans le vif du sujet et se placérent silencieusement, prêtes à faire feu. Julia était à côté d'un jeune-homme qui la...eh bien il la troublait de maniére curieuse. Comme si elle le connaissait où...bref ce n'était pas le moment. Un bruit se fit entendre à l'intérieur de l'appareil et deux hommes en sortirent. Puis une femme. Le colonel les somma de s'identifier, comme les régles de sécurité l'exigeaient et les visiteurs semblaient prêts à coopérer...mais pas vraiment. Bien qu' ils ne montraient aucun signe d'hostilité à leur égard, Julia n'appréciait que moyennement leur comportement. Elle fut presque déçue lorsque le colonel leur ordonna de baisser les armes et elle glissa à Anthony

- Il y a de l'embobinage dans l'air!

Elle avait à peine finit de faire cette réflexion que trois tirs rapides et précis vinrent éliminer les trois visiteurs. Anthony immobilisa aussitôt le criminel et...

- Je suis le Sergent-Major Arthur Becker et je viens du futur pour empêcher la quasi-totalité destruction de notre planète

Arthur Becker ?? Tiens c'était marrant! Comme son petit garçon! Elle s'accroupit prés du jeune homme pour l'observer attentivement. Julia sentit le souffle lui manquer. Elle avait l'impression de voir Alex, le pére d'Arthur. A quelques exceptions prés puisqu'il avait ses yeux à elle ainsi que sa bouche, le jeune-homme était son portrait! Elle réprima l'envie qu'elle avait de le serrer contre son coeur et de le sortir de là. Trés vite elle retrouva ses esprits.

- Colonel, je suggére de faire passer des analyses médicales à ce soldat pour être sûre qu'il soit vraiment celui qu'il prétend avant d'écouter son histoire!

C'était un cauchemar, un véritable cauchemar. Qu'allait-elle faire si il s'avérait que ce garçon était vraiment son fils venu du future ? Elle qui refusait d'impliquer le privé dans le professionnel allait exposer son enfant et sa famille comme jamais! Et puis le futur c'était une chose qu'il ne fallait surtout pas connaître avant qu'il n'arrive. C'était trop dangereux.

- Ca va toi ?

Elle serra la main de sa soeur dans la sienne.

- Franchement non. Ca va être difficile d'avoir les idées claires.

Julia se tourna vers Anthony qui avait remis Arthur entre les mains de Callan. Elle se détestait l'impliquer mais il serait le seul à pouvoir la raisonner si jamais elle n'arrivait pas à garder la tête froide. S'efforçant de maîtriser le tremblement de sa voix elle demanda.

- Sergent Lang, restez je vous prie.

Cara venait de rentrer d’une permission bien mérité, où elle avait pu profiter un peu de sa famille ainsi que de ses enfants. Pendant un instant elle avait été sereine, plus d’angoisse, tout le monde était là, ce qui relevait d’un miracle. Bien que les échanges se firent dans la plus grande simplicité de peur qu’une dispute arrive avec comme sujet « Salomé ». Pendant un instant, elle n’avait pas eu à mettre son statut de glace, elle s’était un peu reposer. Elle avait réussi également à éviter les questions de sa famille au sujet de ce qu’elle faisait maintenant, surtout à cause de ses absences qui pouvait durer plus longtemps que prévus, sachant qu’elle devenait injoignable à ses moments-là.

C’est avec joie donc qu’elle revint à la base, avec le cœur gros d’avoir laissé ses enfants chez leur grand parent, mais soulagé de ne plus avoir à ne pas discuter de son travail. Elle était encore en habit de civil quand elle était arrivée devant sa porte de quartier, exceptionnellement elle avait ses cheveux défets. Elle était donc loin de l’image de la militaire qu’elle était devenue, elle ressemblait plus à celle qui avait travaillé au FBI.

-Oh, Mallory, je ne vous avez pas reconnu, vous avez une missive importante qui vous attend sur votre bureau.

C’était un soldat qu’elle connaissait de vu car il fréquentait un quartier proche du sien. A peine rentré qu’elle jeta son sac sur le lit et s’approcha du bureau pour lire cette missive si importante. Au fur et à mesure qu’elle la lisait, son cœur s’emballer. Elle partait pour le site alpha, une autre mission, depuis le temps qu’elle attendait. Bon maintenant il fallait qu’elle prévienne que ses deux trésors allaient rester chez tonton Yohan pour encore un petit moment avant que ça soit le tour de son ex-mari de les prendre.


Ils étaient nombreux à partir pour le site alpha, Cara se demanda alors si ce n’était pas juste une relève de personnels… Il y avait aussi plein de nouveau, ça se voyait pas leur comportement, comme des enfants à noël attendant l’autorisation d’ouvrir leurs paquets. Elle était placée vers un ancien collègue, elle avait fait une mission avec lui il y a un petit moment, « Lang » c’est ça. Il s’approcha d’elle et lui sortit une phrase drôle mais vraie.

« Ahlala, ça nous rappelle le bon vieux temps où on a traversé pour la première fois ! On prend vite l’habitude, non ? Espérons qu’ils sont prévenus des secousses de l’arrivée où qu’ils n’ont pas trop mangé ce matin sinon, à eux tous, ils vont nous repeindre la salle d’embarquement d’Alpha ! »

Elle se souvenait encore de son premier passage, elle avait dû bien serrer les dents pour éviter de tout rendre. En tant que militaire elle aurait été mal vu, chez un scientifique ça passait encore. Très vite se fut son tour de passer la porte, elle avait pris l’habitude et donc par miracle elle ne rendit rien, par contre certain petit nouveau était, quant à eux, assis avec la tête entre les genoux. Très vite il prendrait l’habitude et si le mal ne passait pas, les médecins de la base leur donneraient un médicament. Le comité d’accueil les attendait et très vite chacun se répartit en fonction de leur accréditation. Cara vit le visage d’Anthony Lang s’illuminer en voyant la sœur d’Alicia. Elle ne connaissait pas beaucoup la vie privée de ses collègues, mais elle devina qu’il devait y avoir quelque chose entre les deux militaires. Au fil de la visite, Cara reprit son masque de Reine de glace. Elle ne voulait pas être embêtée.

Cara s’installa assez vite, elle n’avait pas vraiment de rôle officiel, donc le premier jour, elle arpenta la base pour mieux la connaitre, elle ressemblait beaucoup à celle sur terre, avec moins de sous-sols certes. Elle avait aussi fait un tour en salle d’entrainement pour rester actif. La bas elle en avait surpris plus d’un, comme lors de ses premiers jours à la base. Du haut de ses 1,51m elle avait réussi à mettre KO des gros costauds. Malgré tout ça, elle n’avait pas non plus envie de s’ouvrir aux autres et elles s’en fichait. Elle n’avait même pas répondu quand on lui avait posé des questions sur l’origine des cicatrices.

Cinq jours étaient passés et Cara avait juste trouvé comme moyen de s’occuper un peu, de jouer le rôle de psy pour soldat déprimé en mal de chez eux. Elle en envoyait certain a l’infirmerie, pour qu’ils puissent avoir des médicaments, mais sachant que ce n’était pas son rôle, elle n’en parlait pas plus que ça. C’était aux médecins de la base de jouer ce rôle, pas à elle, n’était-elle pas juste militaire. Mais d’un côté elle avait aussi une formation de médecin et en plus de ça un diplôme de profiler. Ce dernier à vrai dire, ne lui servait pas à grand-chose ici… Alors qu’elle traversait un couloir pour se rendre vers l’une des nombreuses formations qu’on proposait à la base alpha. Un appel radio lui commandait de rejoindre un crash de vaisseau. Elle était accompagnée par Alicia et Julia, ses dernières ne pouvant renier leur lien familial. Alors qu’elle se dirigeait vers le site Julia fit une petite blague.

- Alors les filles on lance des paris ? Ca sera le vaisseau de Kirk ou de Dark Vador ?

-Je parierai plus sur celui de Vador, je suis fidèle à Star Wars…

Cara se mit sur ses gardes tout de suite après, elle devait rester vigilante au risque de se faire surprendre si c’était des ennemis. Alors que Callan avait l’air d’avoir les choses en main, quelqu’un tira et tua les pauvres victimes du crash. Cette personne avait été à côté d’elle et elle n’avait pas vu ce qu’il allait faire. Perdait-elle de l’expérience ? Il ne manquerait plus que ça. Mais la suite fut plus déroutante, ce soldat portait le même nom que le fils de Julia, d’après ce qu’elle avait compris. Cette mission n’allait pas être si ennuyeuse que ça alors…

Après que Callan eut amené le Sergent-Major Becker, Alicia était restée auprès de sa soeur. Elle pouvait comprendre que cette dernière pouvait être un peu ébranlée. L'homme lui ressemblait, c'était difficile de ne pas voir des traits communs, mais il fallait être sûr à 100%. Alicia pensait que des tests biologiques pourraient les aider à tirer cela au clair. Becker était tout de même le 389ième nom de famille le plus porter au États-Unis !

Julia, tu as raison, un test ADN nous donnera l'heure juste. Je vais demander à ce qu'on le compare à ton ADN. Ca peut prendre du temps, mais je vais essayer de faire accélérer les choses un petit peu.

Alicia posa une main bienveillante sur l'épaule de sa sœur puis la laissa avec Anthony. La doc devait se mettre au boulot pour savoir s'il s'agissait ou non de son neveu, bien que son instinct lui avait déjà soufflé la réponse. Beaucoup de trop de coïncidences sinon ...

La jeune femme retourna à la base pour retourner au travail et faire faire ces analyses. Les heures passaient et passaient, aucun résultats n'étaient encore sortis. La dernière fois qu'elle était allée voir, les scientifiques bossaient sur des trucs pour le SGC. La nation avant tout ...

Elle était donc retourner à ses occupations de doc. Les gens n'arrêtaient pas d'être malades ou blessés parce qu'il y avait un mystère à résoudre ! Alicia était en pleine consultation avec un patient lorsque le message fut passé aux Haut-parleurs. Elle mit fin à la consultation aussi vite que possible. Elle était partie tellement rapidement qu'elle en avait oublié de retirer sa blouse de doc et elle avait gardé son stéthoscope autour du cou.

Lorsqu'elle arriva à la salle d'interrogatoire, Alicia se rendit compte que son accoutrement aurait été mieux sans sa blouse, mais elle n'avait pas voulu perdre une minute. Les autres non plus d'Ailleurs, parce qu'il ne s'écoula pas beaucoup de temps entre le message et l'arrivé de tout le monde. Alicia se demandait aussi pourquoi seulement eux cinq ? Peut-être parce qu'ils avaient été les seuls témoins de l’exécution des trois inconnus de l'espace. Lorsqu'elle vit sa sœur, elle lui sourit discrètement, mais rangea ce sourire lorsque le Colonel avoua y être allé de force un tantinet .

Sauf votre respect, Colonel, même un individu considéré comme prisonnier n'a pas à recevoir ce genre de traitement. S'il est blessé, il a droit à des soins.

Alicia se tourna vers un soldat qui surveillait la porte et lui ordonna de passer à l'infirmerie pour y chercher un sac de glace et des pansements. Il revint cinq minutes plus tard avec le matériel. Lorsqu'ils entrèrent tous, Alicia donna la poche de glace au soldat prisonnier puis lui mit un bandage pour calmer le saignement de son arcade. Elle prenait ses fonctions de médecins au sérieux, mais elle avait tellement la conviction qu'il s'agissait de son neveu que la fibre familiale était présente également dans ses raisonnements et ses actes.

Arthur Becker demanda de ne pas l'interrompre dans ce qu'il allait dire et Alicia, comme les autres, hocha de la tête. Elle était curieuse de connaitre cette histoire. Puis, le Sergent-Major se lança dans cette fameuse histoire....

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2032

Alicia se rendait à la base de Cheyenne Mountain dans son pick-up. Elle venait de prendre son week-end et retournait maintenait au SGC. Alors qu'elle était sur la route, elle chercha son disque de « Queen » dans le coffre à gant, mais ne le trouvait pas. Elle se résigna donc et mit la radio.

[RADIO] Nous interrompons ce programme pour vous donner les dernières nouvelles. Des attaques sont actuellement en cours dans les plus grandes villes sur la planètes. Les autorités ne veulent pas révélé pour l'instant la provenance de ces attaques, mais les armées mondiales sont mobilisées, pourtant impuissantes. Restez à l'écoute pour plus de détails. [RADIO]

À l'écoute de tout cela, Alicia devint soudainement inquiète. Elle dépassa un peu la limite de vitesse permise pour se rendre au boulot. Lorsqu'elle arriva, elle se rendit directement à l'infirmerie pour prendre son poste, mais en sortie aussi rapidement. Elle s'informa au premier soldat qu'elle croisa.

Est-ce qu'on peut m'expliquer ce qui se passe dehors ?

Euh .. Lieutenant-Colonel Becker .... nous n'avons pas trop d'information. La seule chose que je sais c'est que le Haut-Commandement s'est réuni à huit clos. Nous avons tous ordres de vaquer à nos occupations, madame.

Alicia ne pouvait pas aller contre les ordres, mais elle était inquiète. Il se passa quatre jours depuis qu'elle avait entendu ces horribles nouvelles à la radio. Apparemment, beaucoup en avait entendu parler puisque c'était le sujet numéro un des discussions au mess. La femme n'avait cependant aucune nouvelle info. Elle ne faisait qu'écouter les chaines d'information et constatait l'horreur de tout cela. Ce n’est que deux jours après son retour qu’on lui expliqua que des équipes étaient allé chercher d’anciens militaires du SGC. Ils auraient plus de détails une fois les autres arrivés.

Au matin, la doc reprit son poste à l'infirmerie. Dans son bureau, elle complétait des dossiers lorsqu'on cogna à sa porte.

C'était le soldat de 2e classe Megan Sparks, une jeune médecin-militaire. Cette jeune femme avait beaucoup de potentiel en tant que militaire et en tant que médecin. Elle prenait le même chemin qu'Alicia avait pris il y a avait de cela vingt ans déjà. Alicia, en tant que Médecin en Chef et aussi en tant que Lieutenant-Colonel, avait pris cette jeune femme sous son aile. Ne passant presque plus de temps sur les missions intergalactiques, Alicia préférait maintenant partager son expérience avec les plus jeunes. Malgré le fait que les missions étaient trépidantes, Alicia n’était pas trop fâchée de ne plus trop en faire. Elle était mariée avec Franz Scorzi, toujours archéologue au SGC, alors restée à la base amenait un peu plus de stabilité à leur couple et ils n’avaient pas besoin de s’inquiéter l’un pour l’autre. Ils avaient vécu des épreuves difficiles certes, comme le fait de ne pas avoir d’enfants, mais ce fut à une autre époque.

Alicia ferma donc son dossier et écouta la jeune femme à la porte.

Madame, le Dr Austin veut encore vous voir.

Alicia soupira.

Faites-le entrer.

Le Dr Austin était un scientifique de la base, c’était la troisième fois en trois jours qu’il venait la voir pour des symptômes bizarres.

Dr Austin vous venez pour quoi aujourd’hui ? Ces troubles de la vision ont cessez ? Et ces maux de cœur ?

Oh oui Dr Becker !! Tout vas bien avec cela !

Alors qu’est-ce que c’est aujourd’hui ?

Je ne comprends pas Doc, il suffit que je me concentre un peu et hop, un mal de crâne pas possible. Vous pouvez faire quelque chose?

Après l'avoir très brièvement ausculter, elle se leva et prit un flacon dans l’armoire. Ce n’était que des vitamines, rien d’extraordinaire.

Prenez cela et prenez votre journée. Je contacterai votre supérieur pour dire que je vous ai mis au repos.

Puis l’homme partit. C’est alors que le Dr Sparks revint.

Madame, le Général Fett pour vous.

Alicia se leva et salua comme il se devait son supérieur. Il l’informa qu’un briefing allait commencer.

Alicia, ils sont tous là, on va pouvoir commencer. On vous attends en salle de Briefing

Oui, mon Général. Laissez-moi une minute et j’arrive, Général.

Elle remit sa blouse blanche sur la patère, prit ses dossiers et les confia au Dr Sparks.

Veillez à ce que ces dossiers soient bien rangés.

Alicia sortie de l’infirmerie en habit militaire, précédée par le Général. À 48 ans, elle avait toujours la fière allure de son jeune temps au SGC. Elle portait toujours ses cheveux blonds de la même façon, rien n’avait réellement changé chez elle. Le temps n’avait pas altéré son physique, ni sa connaissance. Elle avait encore plus le temps de prendre son d’elle et souvent, certaines personnes doutaient de son âge.
Lorsqu’elle arriva à la salle de briefing, elle fit un tour de table rapide. Déjà, il y avait cette tête blonde impossible à renier, sa sœur Julia. Il y avait un moment qu’elle ne l’avait pas vu. Et comme elle s’en doutait, avec Julia venait Anthony. Un petit couple parfait ces deux-là. Elle aurait les revoir plus tôt dans d’autres circonstances qu’une crise mondiale. À sa gauche il y avait aussi une brunette en tailleur, Cara Mallory. Elle s’en souvenait bien d’elle aussi, elle avait gravi des échelons. Pour finir, un afro-américain, Kobe, un confrère également. Tous avaient pris de l’âge évidement, mais de les voir réunit dans cette salle on aurait dit le bon vieux temps finalement.

Elle prit place dans un fauteuil et écouta. C’était le Sergent-Major Becker qui allait leur faire le topo. Petit veinard celui-là. À peine 24 ans dans le corps et il avait gravi beaucoup d’échelons. Un petit prodigue de l’armée, premier de classe dans presque tout. À son arrivé au SGC, Alicia avait été surprise, agréablement surprise. Sans pour autant lui dire, elle avait toujours gardé un œil sur lui. Sa mère devait en être fière.

Puis, le Général reprit la parole et leur expliqua leur mission. Il parlait d’un certain 17 décembre ….de l’an 2012, mais c’était il y avait fort longtemps, Alicia ne se rappelait pas vraiment de cela. Lorsqu’il dit qu’ils devraient remonter le temps, Alicia fut un peu confuse. À la façon dont le Général parlait, c’était une mission suicide.
Sur cette note amère, le briefing se conclut.

Je confirme ce que je pensais tout à l’heure, j’aurais aimé vous voir dans d’autres circonstances… À l’époque, on s’est toujours tous sortis du pétrin, chaque fois, chaque mission …. J’aimerais croire que cette fois ce sera pareil … non ?

Les quatre heures défila extrêmement vite, avec ces retrouvailles, elle eut à peine le temps de dire au revoir à Franz. Cette fois, elle lisait beaucoup d’inquiétudes sur le visage de son époux, mais elle essaya de le rassurer.

Je dois y aller.

Puis elle l’embrassa pour ce qui allait peut-être être leur dernier baiser.

C’est avec détermination qu’elle se présenta au bout de ces quatre heures dans la salle d’embarquement. Elle regarda ses confrères et consœurs, un faible sourire aux lèvres.

J'ai voué les vingt dernières années au SGC et si c’est ma dernière mission, je sais qu’elle en valait la peine…

Julia avait un mal fou à tenir en place. Si elle s'était écoutée elle aurait tourné comme un lion au fonds de sa cage. Pourtant, alors qu'Alicia était partie faire des analyses, elle s'efforçait de rester tranquille afin d'expliquer le plus clairement possible la situation à Cara et Callan à qui il manquait un petit élément.

- Ce jeune homme ressemble énormément à mon fils Arthur et il est le portrait de mon ex-mari. Mais bon, quand j''ai quitté la Terre il y a trois semaines Arthur avait six ans! Impossible donc de savoir si ce type est un imposteur ou...

Elle réfléchissait en même temps et secoua la tête.

- Vous savez ce qui m'étonne aussi ? Mon béb...euh mon fils ne s'appelle pas Arthur Becker mais Arthur Jenkins. Il porte le nom de son père. Alors pourquoi est-ce qu'il s'est présenté en utilisant "Becker" ??

Julia regarda son Anthony. Peut-être qu'il y voyait plus clair qu'elle dans toute cette histoire...En tous cas elle était heureuse qu'il soit là.

[HAUT-PARLEUR] Le Sous-Lieutenant Becker, Le Sergent-Major Lang, le Sergent Becker, le Soldat de 1er Classe Kobe et le Soldat de 2ème Classe Mallory sont demandé aux niveaux de la salle d'interrogatoire le plus rapidement possible.[/HAUT-PARLEUR]

Les officiers se rendirent auprès du Colonel qui leur raconta que le visiteur du futur n'avait pas parlé. A quelque part Julia en ressentit un petit pincement de fièreté. Ce garçon était loyal à la cause qu'il servait, et si il était vraiment son fils alors c'était une notion qu'elle avait réussit à lui inculquer. En revanche ses yeux lancèrent des éclairs lorsque le Colonel annonça qu'il avait violenté le prisonnier. Et les accords de Genève ??? C'était pour les chiens peut-être ?? Elle attendit que tout le monde soit sorti et pointa un doigt accusateur sur le poing de son superieur qui avait servi à frapper.

- Colonel je vous recommande vivement d'apprendre à vous maîtriser. Nous sommes loin de la Terre mais un être humain reste un être humain avec tous ses droits. Et puis...est ce que vous auriez parlé vous à sa place ? Avec de tels arguments ?

La pilote suivit le mouvement pour écouter le récit d'Arthur. Pourtant elle ne voulait pas savoir. Est ce que connaître d'avance son avenir était une bonne chose ? Elle ne le croyait pas. Toutefois elle n'avait pas vraiment le choix n'est ce pas ?

....

Julia lança un regard amusé aux visages qui attendaient la suite avec anxiété. Ce matin, elle avait promis d'expliquer un phénomène "magique" aux femmes et aux enfants qui fréquentaient l'école du village. Sur le pupitre était posé une bouteille vide et un oeuf dur tenait en équilibre sur le goulot. Sous les regards fascinés de son auditoire, elle mit le feu à une feuille de papier.

- Cet oeuf ne peut pas rentrer dans la bouteille vous êtes d'accord ?

L'assistance hocha la tête contenant à grand peine son excitation. Avec un grand geste théâtral, la dame blanche-comme on l'appelait souvent- souleva l'oeuf d'une main et agita le flambeau au-dessus du goulot.Elle reposa l'oeuf sur le goulot qui fut aspiré dans la bouteille avec un "pop" sonore.

- La flamme a consumé l'air à l'intérieur de....

JACKOOOOOOO VEUT UN GATEAUUUUUUUUU !!!!

Une voix stridente de perroquet jaune et vert venait de faire son entrée dans la salle de classe située en plein air sous les éclats de rire de tout le monde. Le volatile alla se percher sur la tête de Bibee, le vétérinaire du village et lui donna un petit coup de becque mécontant sur la joue " JACKOOOOOO GATEAUUUUUU!!!". Julia adressa un petit clin d'oeil à la véritable institutrice qui allait reprendre son cours et sortit non sans ajuster son chapeau. Le soleil tapait déjà fort à cette heure là et elle n'avait qu'une hâte : aller embrasser son mari et sa fille. C'était désormais les seules urgences qu'elle voulait avoir. Anthony et elle avaient beaucoup payé de leurs personnes au service de la planète. Alors c'est tout naturellement qu'ils avaient quitté l'armée au bout de plus de trente ans de bons et loyaux services. Cette autre vie, qui s'écoulait hors du temps et loin de tous artifices, ils l'avaient désiré et mérité. Et de cette autre vie était née Emma, et Julia était folle de sa fille! Pour autant son cher et tendre n'était pas inactif. Il était responsable d'une ONG. Tandis qu'elle était une civile sous contrat. Depuis que le programme Porte des Etoiles avait été révélé au monde, de nombreuses bases aériennes, spécialisées dans les chasseurs spatiaux avaient vu le jour. Il y en avait une ici et Julia apprenait aux meilleurs pilotes venus du monde entier ce qu'elle savait, la particularité des chasseurs ennemis, des leurs, les meilleurs manoeuvres, comment faire corps avec son appareil. Car bien que la dame avait un peu plus de cinquante ans, sa passion pour le ciel ne l'avait jamais quittée. Tout de même elle avait bien mal au dos aujourd'hui! Quelle idée aussi d'être remontée dans un simulateur! Si seulement Alicia avait pu être là, elle aurait arrangé ça en un tour de main! Mais la petite soeur de Julia avait choisi de continuer au SGC avec Franz. Ils étaient toujours sous pression les pauvres! Julia ne se voyait vraiment plus supporter ça maintenant! Alors qu'elle atteignait enfin sa destination le commandant Matthews, jeune instructeur d'à peine trente-deux ans sanglé dans son uniforme de pilote de chasse la rejoignit, rouge et essoufflé. Julia sourit puis attrappa son chapeau pour s'éventer, heureuse de porter une tunique vert eau toute légére et en lin.

- Mon garçon il est dix heures du matin et la température approche les quarante degrés! Vous voulez bien desserer ce col de chemise, j'éttouffe rien qu'à vous regarder!

- Madame il se passe des choses graves...

La Dame tendit une bouteille d'eau à son interlocuteur l'interrompant dans son explication. Ce n'était pas qu'elle se moquait de ce qu'il avait à dire, simplement elle n'était plus dans le coup depuis longtemps. Tout ce qui pouvait se passer de grave à l'armée ne devait plus la concerner, et les jeunes faisaient toujours une montagne de rien du tout! Et puis Bibee et Jacko venaient de les rejoindre, du coup Julia fut prise par une autre conversation beaucoup plus amusante... Le sourire de Julia s'élargit lorsqu'elle vit son Anthony et elle alla tout naturellement se nicher à sa place dans les bras de son mari. C'était peut être un peu puérile comme attitude mais elle avait du retenir des gestes de tendresse pendant tellement d'années! Et elle l'aimait plus que tout depuis plus de vingt ans maintenant.

« Hey, chérie ! C’est sympa de venir me rendre visite ! » dit-il en l’embrassant.

- Bonjour toi! Tu es parti tôt ce matin. Emma a fait la tête! Pas vrai chipie ?

La main maternelle vint caresser la natte déjà presque entièrement défaite de l'enfant. Emma avait les cheveux raides qui ne supportaient pas d'être attachés. Leur fille respirait la liberté et la joie de vivre, toujours ce petit air malicieux et le sourire aux lévres. Anthony en miniature et version fille!

- Non c'est pas vrai je ne fais jamais la tête...sauf des fois!

Les parents éclatèrent de rire et c'est à ce moment précis que Julia vit l'air embarrassé, pour ne pas dire angoissé du Commandant Matthews. Elle le connaissait suffisamment maintenant pour savoir que ça ne pouvait pas être pour pas grand chose.

- Je vous écoute jeune homme. Je suis désolée de vous avoir...

Mais une jeep militaire arrivait ce qui lui fit froncer les sourcils car il n'y avait aucune raison à cette présence. Anthony s'en étonna le premier.

« De la visite ? On ne devait avoir aucune livraison aujourd’hui. »

Julia ne dit rien mais mit sa main dans celle de son mari et serra sa petite Emma contre elle. Tout cela sentait plutôt mauvais. Quatre militaires sortirent de la voiture dont...Arthur son fils!!

- Lieutenant Anthony Lang, Sous-Lieutenant Julia Becker, on a bien faillit jamais vous retrouver. Cela nous a prit plusieurs jours avant de retrouver votre trace. Vous avez trouvé un endroit sûr vue ce qu'il se passe en ce moment sur Terre

A ce moment précis Jacko l'emplumé vint se poser sur l'épaule du colonel et lui hurla dans les oreilles

"PASSE EN CE MOMENT SUR TERRRRRRRRRE!!!!!!"

La Dame salua et serra son fils contre elle. Peu importe ce qui se passait, son petit Arthur était là, elle était sa mère et n'avait plus à se soumettre au protocole militaire. Elle l'embrassa sur la joue et lui murmura

- C'est tellement bon de te voir mon chéri ! Emma viens dire bonjour à ton fére!

Desserrant son étreinte et laissant Emma embrasser Arthur et lui poser tout un tas de questions elle porta son regard sur les autres militaires qui venaient de faire part de la situation grave que rencontrait la planéte. En gros on voulait leur faire reprendre du service parce que la Terre courrait un grand danger. Et quoi ?? C'était la premiére fois peut-être ? Est ce que de leur temps ils ameutaient tout le monde pour se battre, même les vieux shnoks? Certainement pas! On avait le sens de la débrouille à l'époque! Imperturbable elle dit.

- Tu aurais du me prévenir que tu nous rendais visite avec des copains. J'aurais fait un gâteau!

L'emplumé, installé sur le képi du colonel à présent reprit de plus belle.

"UN GATEAAAAAAAAAU JACKO VEUT UN GATEAAAAAAAAAAUUUUUU!!!"

Il accompagna cette derniére phrase de coups de bec sur la tête du militaire. Anthony leur expliqua également que ce n'était pas possible pour eux de se joindre à nouveau aux festivités mais le colonel avait un argument choc et choquant. Lorsque Julia lut la lettre elle émit un "Oh" d'indignation.

- Comment osez-vous nous traiter de la sorte ?? Nous ne vous appartenons pas et je saisirais la justice si il le faut!!! Le temps que la procédure se fasse nous serons intouchables et voous devrez quand même vous débrouiller sans nous!

"JUSTIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICE !!!!"

Les coups de becque s'intensifiérent mais Julia n'y prit pas garde. S'en était terminé de leur tranquillité, le devoir les rappelait. Elle prit Emma à part cherchant ses mots. Ce qu'elle avait été obligée de vivre avec Arthur et qu'elle avait voulu épargner à sa fille la ratrappait. Les séparations trop longues, l'incompréhension d'un enfant devant les absences de sa mére et le risque de ne jamais se revoir.

- Ma puce, Papa et Maman vont devoir aller en Amérique quelques temps pour aider leurs amis qui ont un trés trés gros probléme. Et tu sais Emma qu'on ne laisse jamais ses amis tous seuls quand ils ont besoin de nous. Tu t'en rapelleras toujours n'est -ce pas ?

La fillette fit un "oui" de la tête et Julia dettacha de son cou un discret cordon orné pendentif en cristal en forme de coeur qu'elle ne quittait jamais. C'était le cadeau qu'Anthony lui avait fait lorsqu'elle lui avait appris qu'elle était enceinte. Elle l'accrocha autour du cou de sa fille chérie.

- Comme tu es jolie! Tu en prendras bien soin n'est ce pas ?

BEEEEEEEEEEEEEEEIEN SOIIIIIIIN!!!!

- Et de Jacko aussi ainsi que de Bibee et de Matthews. Je compte sur toi.

Et elle serra une derniére fois sa fille contre son coeur, retenant à grand peine ses larmes. Bibee et Matthews de leur côté lui firent un signe pour dire que désormais ils s'occuperaient d'Emma. Elle se tourna vers Arthur. Arthur qui lui en voulait d'avoir quitté l'Amérique et l'armée. Un jour il comprendrait....Pourquoi ne pouvait-elle jamais avoir ses deux enfants en même temps ? Etait-ce trop demandé ?Elle mit sa main dans celle de son mari.

- On te suit mon chéri.

Les retrouvailles avaient été bréves mais intenses. Alicia, qu'elle avait vu aux derniéres vacances, Cara avec laquelle Anthony et elle correspondaient réguliérement et Callan qu'ils avaient recroisé parfois. Des bons amis qui avaient fait leur bout de chemin. Julia eut un léger sourire.

- L'Agence tous risques se reforme pour une derniére ballade on dirait ?

La salle de réunion! Eh bien ça ne lui avait pas du tout manqué cet endroit! Julia s'assit entre Anthony et son fils. On allait les faire remonter dans le temps...Bon! C'était loin d'être ce qu'elle avait fait de plus farfelu. On leur avait demandé de disposer mais Julia avait des questions.

- Est ce que c'est le seul plan que vous avez prévu ? Et pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces...Cadossiens ? Ils ont forcément un point faible.

- Vous êtes devenue sourde avec le temps Becker, vous en serez plus une fois sur place.

« Sergent Lang, restez s’il vous plait ! »

On voyait bien à son regard et au ton de sa voix que Julia était totalement perdue. Tous les autres militaires avaient pris de l’avance, ils étaient donc seuls un peu en retrait. Anthony mourrait d’envie de la prendre dans ses bras pour la réconforter, mais il se contenta de lui serrer doucement la main.

« T’en fais pas, on va faire toute la lumière sur cette affaire. Il y a forcement une bonne explication. » Puis il emboita le pas des autres en compagnie de la jeune femme.
Pour lui, c’était clair, c’était Arthur. Il savait que des voyages temporels étaient possibles grâce à la porte et la ressemblance était frappante. Il avait les yeux de sa mère. Mais pourquoi les avait-il tués sans ménagement ? Voilà ce qu’il faudrait éclaircir.

Une fois de retour à la base, l’attente fut longue… Ils devaient certainement interroger le prisonnier pendant qu’Alicia faisait des tests ADN. Anthony resta auprès de Julia, essayant de la calmer et de la rassurer autant qu’il le pouvait même s’il était lui aussi un peu inquiet de ce qu’ils allaient découvrir. Aussi, l’appel qui résonna dans les hauts parleurs, enjoignant Alicia, Julia, Callan, Cara et lui à se rendre dans la salle d’interrogatoire signifiait une sorte de délivrance.

Smale les attendait en bas et leur annonça que le prisonnier n’avait pas parlé… malgré les coups. Ils l’avaient frappé ? Anthony était un peu surpris de ces méthodes expéditives. Arthur disait venir du futur pour les sauver, il devait y avoir le bénéfice du doute. Si c’était réellement le cas… Le traiter ainsi lui paraissait cruel. Il jeta un regard vers Julia qui se crispa légèrement. Le colonel leur apprit aussi qu’Arthur ne voulait parler qu’en présence d’eux cinq. Ils se pénétrèrent donc la salle. Alors qu’il venait de rentrer, il entendit dans le couloir Julia qui s’énervait après Smale du traitement réservé à son fi… à Arthur. Une fois tout le monde présent et ayant assuré Arthur de ne pas l’interrompre, ce dernier commença son récit…






" … Et alors qu’il faisait nuit noire dans la forêt, que la pluie et le froid s’associaient pour rendre la vie impossible au groupe, un bruit inquiétant se fit entendre dans le lointain… A peine quelques secondes après, ils virent débarquer deux énormes créatures, mélange de singe et d’araignée… "

« Beuhh, c’est dégoutant ! » fit un enfant avec une moue de dédain. Pendant ce temps là, les autres enfants, assis en cercle, étaient pendus au récit d’Anthony et attendaient la suite avec impatience.

« … les hommes se dispersèrent, fusil à la main, et commencèrent à tirer en essayant de fuir. Les balles semblaient ricocher contre la peau des créatures. C’est alors qu’un éclair frappa le sol, à quelques mètres des humains. A leur plus grande surprise, une silhouette se dessina là où avait eu lieu l’impact. Elle flottait au-dessus du sol et n’avait rien d’humaine…. »

« Papa !!!! »

Anthony entendit cette petit voix qu’il connaissait bien. Il leva la tête et vit à l’entrée du village sa petite Emma qui accourait vers lui, les bras tendus.

« Bien, la suite de l’histoire après une petite pause ! » dit il en se levant au milieu des protestations des enfants qui voulaient savoir comment les humains allaient se sortir de cette épreuve !
Anthony sortit du cercle et se dirigea vers sa fille. Elle lui sauta au cou. Il l’attrapa et la fit voler comme un avion autour de lui. La fillette riait aux éclats. Après quelques tours, il la repose et l’embrassa sur la joue.

« Salut ma puce ! »

« Tu devais m’emmener à l’école ce matin ! Maman m’a dit que t’était déjà parti travailler… » lui dit-elle avec une mine boudeuse

« Oui, je suis désolé, on m’a appelé très tôt ce matin pour régler un problème. Mais, je ne travaille pas demain. On ira se promener tous les trois vers le lac, d’accord ? Et arrête de faire cette tête, on dirait ta mère quand j’ai oublié de sortir le rôti du four ! » rigola-t-il en voyant la mini Julia qui se tenait devant lui. Telle mère telle fille ! La ressemblance était frappante.
Justement, voilà sa femme qui arrivait, échangeant quelques paroles avec les habitants du village qu’elle croisait sur son chemin.

« Hey, chérie ! C’est sympa de venir me rendre visite ! » dit-il en l’embrassant.

Vingt ans qu’ils étaient ensemble, déjà… Et il l’aimait encore comme au premier jour. Il se rappela brièvement le passé. Ils s’étaient mis ensemble pendant un exil sur une planète inconnue, alors qu’ils ne pensaient ne jamais rentrer chez eux. A l’époque ça avait été comme une évidence, cela faisait déjà quelques temps qu’ils se cherchaient s’en vraiment s’en rendre compte. Puis ils étaient parvenus à rentrer sur Terre… Là, ça n’avait pas toujours été évident. Leur relation devait rester secrète vis à vis de la hiérarchie. Ce qui a entraîné quelques périodes de tensions entre eux. Mais finalement, ils avaient tenu près de 10 ans comme ça, parvenant à s’organiser une petite vie à eux et se ménager des plages d’intimité malgré leur travail très prenant. Puis, ils s’étaient dits qu’ils avaient « fait leur temps ». Après avoir dévoué comme ça sa vie à leur patrie et à la Terre, il était temps pour eux de vivre leur vie… Julia était tombée enceinte, ils s’étaient mariés. Quelques mois plus tard, Emma naissait ! Un des plus beaux jours de sa vie, il se rappelait encore la première fois qu’il l’a tenue dans ses bras. Après toutes les fois où il a manqué perdre la vie, où il a dû prendre des vies, aussi… Et là il était papa !
Puis, assez rapidement, sur une idée de Julia ils sont partis s’installer en Afrique pour commencer une nouvelle vie. Grâce à ses études, des contacts de son père, trop heureux de le voir quitter l’armée, et un appui de l’armée, il obtint un poste de responsable régional d’une ONG. L’armée était bien loin ! Le seul regret, c’était Arthur, le fils de Julia. Ils avait eu du mal à accepter leur départ et pensait que c’était Anthony qui avait forcé la main de sa mère… Depuis leurs relations étaient…cordiales mais froides, au grand dépit d’Anthony qui l’aimait bien, ce gamin.

« Tiens, Emma, regarde ! Y a Jacko qui vient te dire bonjour ! Tu lui donnes à manger ? »

Jacko, un bon vieux perroquet qui habitait au village et qu’ils connaissaient donc bien. Ce n’était pas son nom officiel mais celui que lui donnait la famille Lang, en hommage humoristique au général O’Neill dont ils avaient appris avec tristesse la mort quelques années auparavant… Le pauvre n’avait pas pu trop profiter de sa retraite et de la pêche…

Alors que la fillette balançait quelques graines au volatile, le vrombissement d’un moteur au loin se fit entendre. Tournant la tête, Anthony vit un nuage de fumée sur la route et distingua au milieu une voiture. Il se rapprocha de Julia et la regarda, interloqué.

« De la visite ? On ne devait avoir aucune livraison aujourd’hui. »

Plus la voiture se rapprochait, plus l’image se précisait : c’était une jeep de l’armée américaine. Cela ne réjouissait pas trop Anthony, s’il avait décidé de couper avec l’armée, il avait ses raisons, et la voir redébarquer comme ça dans sa vie… Il avait entendu ce qu’il se passait sur Terre en ce moment, une attaque à grande échelle. Heureusement pour eux, perdus au fin fond de l’Afrique ils étaient tranquilles... pour l’instant… Ne croyant pas aux coïncidences, il ne put s’empêcher de faire mentalement le rapprochement. Attaque extraterrestre, SGC, armée… Il sentit que des ennuis les attendaient.

La jeep s’immobilisa. 4 hommes en descendirent. Parmi eux, Arthur, le fils de Julia et Paul Kaïger, avec qui Anthony avait travaillé dans le passé.
Curieuse, et sentant en même temps le silence qui se faisait, la petite Emma vient entre ses deux parents voir ce qui se passait. Après avoir salué les militaires, Anthony s’accroupit et dit à la petite : « Il faut qu’on discute entre grandes personnes, tu veux bien aller jouer avec les autres enfants ? »

A peine la petite partie, Kaïger, que Jacko semblait beaucoup apprécier, leur annonça sans ménagement et sans explication qu’ils devaient partir avec eux, qu’on avait besoin d’eux.

Anthony commençait à sentir la nervosité le gagner. Ce n’était pas possible, l’armée ne lâchait-elle donc jamais ses hommes ?


« Euh, colonel, au cas où cela vous auriez échappé, Julia et moi avons quitté l’armée depuis un bon moment… Nous ne sommes plus militaires, nous avons notre vie ici, je ne vois pas pourquoi nous viendrions avec vous pour évoquer le bon vieux temps ! »

Mais la réponse que craignait Anthony arriva : une lettre de convocation officielle et une menace d’accusation de désertion… Ils n’avaient pas le choix.

« …. Bien… Une fois encore, l’armée a le dernier mot, pour changer… On a quand même le droit de dire au revoir à notre fille !? »

Pendant que Julia allait parlait à Emma, il alla trouver Bibee le vétérinaire, un ami de proche de la famille, qui se trouvait à quelques mètre de là.

« Bibee, il m’a falloir qu’on s’absente quelques temps avec Julia… Malheureusement, je ne peux pas te dire combien de temps précisément. Est-ce que tu pourrais garder Emma chez toi pendant ce temps ? En cas de besoin, à la maison, tu trouveras les numéros de toute la famille dont les grands parents... Merci ! »


Il alla ensuite dire au revoir à Emma qui était un peu bouleversé par l’imprévu qui lui tombait dessus. Après avoir embrassé la fillette, le cœur serré, il se releva et rejoignit les militaires.




Ils étaient tous réunis dans la salle de briefing. Cara Mallory, Alicia Becker, Callan Kobe, Julia et lui. Mais non, ce n’était pas une réunion d’ancien du SGC. Même s’ils échangeaient quelques mots en guise de retrouvailles, une tension régnait malgré tout dans la pièce. C’est alors le général Fett fit son entrée. Il n’avait pas trop changé, un peu forci peut être. Et comme au bon vieux temps, le briefing débuta.
Et c’est à ce moment là qu’on leur parla de voyage dans le temps et de ne jamais revenir… Anthony commença à voir rouge. Il se souvenait trop bien de la mission qui s’était terminé en exil de plusieurs mois, revivre une chose pareil, maintenant, c’était impossible. Il se redressa sur son siège et après avoir jeté un coup d’œil à Julia, regarda en direction du général.


« Général, avec tout le respect que je vous dois, vous ne pouvez pas nous demander ça… Nous sommes des civils maintenant, nous avons suffisamment donné à ce pays. Etes vous sur d’avoir envisagé toutes les possibilités ? Je sais pas moi, envoyer des mecs condamnés à morts, faire transmettre un message pour que les nous de là bas s’en charge, nous faire revenir, j’en sais rien moi ! Bordel, Y a plein de scientifiques ici, c’est leur job de trouver des solutions. »

Mais rien n’y fit. La décision était prise, ils devaient y aller. Alors que le général quittait la pièce, Anthony s’effondrait dans sa chaise, se prenant la tête entre les mains. Toute la vie qu’il avait mis 10 ans à construire, sa famille, Emma, tout ça allait disparaître parce que l’armée l’avait décidé. Comme seul réconfort, et heureusement, il avait encore Julia…

2012

Ils étaient rentrés de la surprenante rencontre qu’ils avaient à l’extérieur, Cara était encore toute retourné, c’était une histoire de fou. Mais bon au SGC tout était possible, donc pourquoi pas des visiteurs venant du futur, ce qui était sûre c’est que ce visiteur était un peu mal tombé. Le colonel n’avait pas trop l’air commode, il lui rappelait un collègue qu’elle avait eu à la BAU, le nombre de fois où ils avaient dû intervenir lors d’un interrogatoire surtout lorsque c’était des enfants qui étaient impliqués. Cara se balader comme ça dans les couloirs en repensant à son ancienne équipe, à vrai ça lui manqué, elle se demandait même comment ils allaient, s’il y avait des nouveau. Il y a un mois elle avait appris que la mort présumé d’une ancienne collègue était en fait qu’un canular. Elle ne l’avait pas vraiment accueilli avec joie, elle était même furieuse…

Ses réflexions furent stoppées par le haut-parleur, le colonel lui-même s’adressant d’une voie qui ne pouvait pas passé inaperçu.

[HAUT-PARLEUR] Le Sous-Lieutenant Becker, Le Sergent-Major Lang, le Sergent Becker, le Soldat de 1er Classe Kobe et le Soldat de 2ème Classe Mallory sont demandé aux niveaux de la salle d'interrogatoire le plus rapidement possible.[/HAUT-PARLEUR]

Pourquoi voulait-il qu’elle soit présente, surtout en présence des quatre autres. Bien qu’elle les apprécie, elle se demandait bien pourquoi tous ensemble. Encore si elle avait été appelé toute seule, elle aurait eu l’espoir vain de servir pour un interrogatoire, mais la présence de tout le monde lui avait cassé ses espoirs dans l’œuf à vrai dire. Mais bon elle avait quand même été appelée par le colonel lui-même, elle devait se sentir flatté.

Les cinq étaient arrivés devant le colonel et la salle d’interrogatoire, il fit un bref briefing de la situation. Ainsi le prisonnier voulait les voir. Qu’est-ce qu’il pouvait bien leur vouloir, surtout que pour ce qui était de Cara, elle ne connaissait pas Arthur et avait juste des relations professionnel avec sa mère et sa tante, et sans doute son oncle par alliance resté au SGC. Cara resta donc silencieuse et un peu en retrait en attendant d’en savoir plus dans la situation actuelle. Alors sans attendre Arthur commença son récit, un récit qui laissa Cara stupéfaite.

2032

Cara était installée devant son bureau, un bureau qu’elle avait regagné il y a peu de temps après des vacances avec sa famille, une famille heureuse et agrandi. Elle avait eu le poste de responsable des nouvelles technologies depuis maintenant huit ans. Elle en était très fière, elle avait quitté le SGC depuis maintenant dix ans. Mais le mieux qui avait pu lui arriver c’était d’avoir retrouvé sa sœur. Un peu plus de dix-sept ans maintenant, une photo sur son bureau d’elle et Cara ensemble, une photo récente, lui rappelait à qu’elle point elle était heureuse et que sa famille était enfin en paix.
Mais ce bonheur n’était pas tout seul. Elle avait eu la chance de renouer avec son ancienne équipe de la BAU, ce dernier était rentré au SGC en tant que civil et elle l’avait aidé à ce rendre sociable, ce qui était drôle car elle-même avait une associable de service à une époque. Quinze ans qu’ils étaient marié et deux enfants étaient venues se rajouter. Elle regarda la photo où quatre enfants étaient bien mis en rang par le photographe. Eugénie maintenant âgé de 27 ans était mariée et mère elle aussi. Lucas âgé de 26 ans pensait beaucoup à ses études, il suivait le même chemin que son père donc la médecine. Elle avait eu aussi Lisbeth, bientôt quatorze ans et Laurent dix ans.
Alors qu’elle se replongeait dans son travail, elle regarda sa boîte mail, elle était pleine à craquer, tous d’une urgence impressionnante. Elle lut rapidement les mails, et plus elle lisait plus elle palissait, c’était impressionnant, la terre était en pleine crise. Alors qu’elle commençait enfin à prendre vraiment conscience la porte s’ouvrit en grand, personne n’osait ouvrir la porte de cette manière sauf quand c’était un cas d’urgence.

- Madame Mallory, on a un gros problème. Le Général Turner vous demande dans la Salle de Crise.

En salle de crise, c’était vraiment du sérieux. Elle attrapa une tablette où étaient enregistrés tous son travail. Cara sentait la réunion de crise comme étant quelque chose qu’elle n’apprécierait pas. Elle était responsable de la nouvelle technologie, et donc de la défense. Avant d’entrer dans la salle elle se prépara psychologiquement à ce qu’il allait se déroulé.

- Madame Mallory, savez-vous ce que c'est ?

Le colonel Turner activa un hologramme, il montra des images affreuses de massacre. Tout le monde ne connaissant pas le passé, elle évita de jouer la carte de la froideur, mais pas non plus celle de la fille qui s’impliquait trop. Cara prit donc sa tablette et regarda les données qu’elle avait sur la question.

- Il s'agit de la ville de Saint-Louis, prit pour cible par un ennemi qui nous est inconnu. Mais là n'est pas la question, si on vous a fait venir c'est pour répondre à la question suivante. Pourquoi les défenses de la ville n'ont pas été activité. Vous êtes en charge de la défense des nouvelle technologie et votre poste consiste à faire vérifier les tourelles de défense de chaque ville. Et là, aucune de Saint-Louis a tirée. Comment vous pouvez m'expliquer cela ?

Elle chercha la dernière mise à jour du carnet d’entretien, tout était en ordre, tout aurait dû fonctionner parfaitement bien, mais vu les images ce n’était pas le cas.

-Tout est en ordre, il n’y a rien à redire d’après les données. Elles auraient dû fonctionner. Lors des dernières simulations, on avait un taux frôlant 100% de réussite. Je ne comprends vraiment pas ce qui a bien pu se passer.
- C'est bien beau tout cela mais comment expliquer cela ? Toute une ville sans défense, complètement anéanti en un instant sans même qu'on puisse faire quoique ce soit. Des milliers de personnes sont morte. C'était votre boulot de les défendre et...
- Désolé de vous interrompre Messieurs mais il se pourrait qu'on sache qui sont les auteurs de l'attaque. Un Capitaine du SGC affirme connaître l'identité des agresseurs.
- Et comment peut il savoir cela ?
- Il était présent durant l'attaque mon Général.
- Vraiment ? Faite le venir immédiatement alors.

Un homme rentra, elle l’avait déjà vu quand elle travaillait au SGC, ça faisait même un bail. Il avait le visage blessé physiquement mais aussi blesser au plus profond de lui-même. La douleur de la perte se lisait sur son visage. Callan expliqua alors que c’était autre que les chers alliés qui étaient à l’origine de ces drames. Cara vit alors clair dans le pourquoi du comment. Elle pianota sur la tablette et ne fit même pas attention à l’interruption d’une personne annonçant que d’autre ville se faisait attaquer.

- Essayons de trouver une manœuvre de défense. Madame Mallory, Capitaine. On vous recontactera si on a besoin de vous. Vous pouvez disposer.

A peine sortie, Callan se sépara. A vrai dire Cara ne fit plus attention à lui. Elle était en train de courir vers le général pour essayer un peu de se défendre. Ils avaient besoin d’un bouc émissaire et bien ça ne sera pas elle.

-Général. Je viens de tout vérifier, il y a même pas un mois j’étais avec un de nos ancien allié et il m’a aidé à refaire toutes la révision. Je viens de nouveau de regarder plus en détail. Avant la première attaques des ondes ont été émise, elles avaient pour but de désactivé toutes nos défenses. Elles ont agi comme un virus de grande envergure.

Elle resta comme ça à suivre le général en lui expliqua de A à Z, tout le pourquoi du comment, ainsi que toutes les solutions qui pouvaient, avec un peu de chance, aidé la population de la terre à survive à ces attaques.

Quelques jours avaient passé et Cara avait été convoqué au SGC, juste avant de partir elle s’était assurée que sa famille était en sécurité. Elle se retrouva en face d’anciens collègues. Ça faisait depuis qu’elle avait pris son travail au gouvernement qu’elle ne les avait plus vus. Ils avaient tous vieillis, mais normal après tout. Cara avait réussi avec son équipe à faire fonctionner les dernière tourelles pour protéger les villes encore intact, mais les victimes se compté quand même par millier, ce qui serrer le cœur de Cara, mais elle ne devait pas se laisser abattre par cela. Alors que le briefing allait bientôt se terminer, la nouvelle tomba. Ils n’avaient pas le choix, ils étaient obligés de repartir 20 ans en arrière et de dire adieu à leur famille à tout jamais. Pour Cara se fut de trop. Elle quitta la table sans attendre d’autorisation et s’en alla. Elle n’avait pas le choix mais elle pouvait au moins montrer son mécontentement. Qu’allait-elle dire à sa famille, à son mari… Elle attrapa la tablette et activa la fonction téléphone, après s’être assurer d’être dans une pièce tranquille.

-Cara ? Tu appelles tardivement, tout va bien mon ange ?
-Spencer, je suis désolée, mais on est vraiment en état de crise, on nous envoie en mission.
-Qu’elle genre de mission, tu ne m’appelais pas comme ça pour me dire une mission de routine avant. C’est grave à ce point ?

Cara n’eut pas la force de résister plus longtemps, elle laissa couler les quelques larmes qu’elle ne pouvait retenir. Spencer afficha une mine décomposé, il avait compris ce que cela voulait dire. Comme quand un médecin arrive vers vous pour vous dire calmement qu’il ne vous reste pas longtemps à vivre.

-Je suis vraiment désolé Spencer. J’aurai aimé ne pas y participer, ne pas avoir à dire adieu à toi et aux enfants… Je…
-Chut, dis-moi que c’est pour l’avenir que tu vas faire ce sacrifice…
-Oui, pour changer la destruction la terre, j’espère juste que je ne changerai pas trop, toi, Lisbeth, Laurent et Salomé.
-Ne te pose pas des questions comme ça, si c’est notre destin, mathématiquement parlant tout se passera de la même manière. Ce n’est pas le peuple de Cadosse qui a permis tout ça. Je t’aime Cara.
-Je t’aime aussi Spencer. Je t’ai envoyé des lettres par mail pour les enfants, au cas où si cela ne fonctionnerai pas…

Cara déconnecta. Elle posa la tablette de côté et se laissa craquer. Elle pleura pendant un petit moment, mais une fois fait, elle sortit de la pièce, elle avait revêtu le masque de celle qui faisait la terreur de son bureau. Elle n’était plus certes la reine de glace mais elle était toujours autant autoritaire et fière d’elle-même, prête à se battre pour les siens, pour son peuple.

Dans sa candeur naïve, Julia s'était imaginé que leurs combats étaient terminés et qu'elle allait pouvoir se consacrer à sa famille et ses amis. Or il y avait maintenant de nouveaux dangers à affronter. Si jamais les Cadossiens se rendaient maîtres de la Terre ça en serait finit d'eux tous. Et pour des raisons qu'on ne leur expliquait pas mais qui semblaient réelles c'était à eux de monter à nouveau au front. Elle le comprit lorsque le Général Fett ne trouvait même plus ces mots! Aussi toute outrée et désabusée qu'elle était, Julia sut qu'elle devrait y retourner et qu'elle ne devait pas se dérober. Ce comportement aurait été trop lâche et égoïste. Elle avait eu la meilleure des vies possible il ne fallait pas être ingrate. Une fois de plus il fallait faire passer le bien du plus grand nombre avant le sien propre. Elle posa doucement la tête sur l'épaule d'Anthony retenant à grand peine quelques larmes de résignation et d'espoirs trahis qui menaçaient de couler et lui murmura.

-Je t'aime. Quoiqu'il arrive ne l'oublie pas..

Sans verser dans le pessimisme elle avait l'impression que jamais ils ne reviendraient de ce qui les attendaient.Mais ce dont elle avait peur surtout c'était de voir Arhtur, Alicia et Anthony tomber avant elle. Elle ne le supporterait pas. Elle fit un petit signe à Marcus qui composait le code. Elle était bien contente de le voir même si les circonstances n'étaient pas les meilleures. Un léger sourire se dessina sur ses lévres lorsqu'elle reconnut Simon et Marvin. Quel sacré duo ils formaient ! Une chance que Mc Kay ne soit pas avec eux, ça aurait été l'horeur! Miles Quadritch aussi était toujours de la partie. Un sacré dur à cuire qui comme Alicia avait du oublié de vivre pour se consacrer pleinement à la castagne. On leur expliqua le fonctionnement de Spock 2.2536.

- Chouette nom pour une machine! Dommage qu'ils ne lui aie pas ajouté des oreilles pointues...

On leur expliqua que c'était une machine à remonter dans le temps qui normalement marchait à l'erruption solaire sauf qu'il n'y aurait pas d'erruption solaire avant 56 ans...Toutefois les scientifiques semblaient avoir trouvé une autre énergie pour alimenter la mini porte mais elle ne pourrait servir qu'une fois et pour une seule personne.

- Sans indiscrétion c'est quoi le carburant de Spock puisque ce n'est pas l'erruption solaire ?? Pourquoi vous ne pouvez pas en obtenir d'autre ? Et puis personne n'a pensé à essayer d'éradiquer directement la menace en les affrontant plutôt qu'en ésayant de réécrire le scénario de retour vers le futur ? Si vous ne vous vous souvenez pas comment on affronte un ennemi dans le ciel je suis toute prête à remonter dans un F 302 pour vous le montrer moi!

- En faites, le carburant de Spock est la porte elle même. Pour être plus exactement, notre machine provoque l'éruption solaire et l'ouverture d'une mini-porte des étoiles pour revenir dans le passé au bon moment. Mais disons que ce n'est pas très stable. Voilà pourquoi qu'une seul personne peut passer.


- Et je pense qu'ils ont déjà pensé à une riposte avant de vous envoyer ici Becker. C'est la première chose à laquelle on pense, ne croyez pas que vous avez eut une idée de génie.

- Vous pensez qu'ils ont pensé ? Sans vouloir faire celle qui s'inquiéte pour rien je ne suis pas certaine que ça nous éclaire beaucoup!

Oui Julia n'avait plus la patience d'avant et non elle ne se contenterait plus d'exécuter les missions sans réfléchir et sans poser de questions comme par le passé. Le temps avait fait son oeuvre et le vieux fossile de cinquante ans passés était usé. On leur donnait un pouvoir de décision tout de même. Celui de décider qui se servirait de Spock. Quel beau cadeau empoisonné! L'administration voulait bien assumer de les envoyer au casse-pipe mais pas trop non plus hein! Elle fut trés surprise lorsqu'on les informa que leurs proches étaient là.

- Oh Anthony ! On va revoir notre fille! Je crois que je préfére qu'elle soit là tu sais. C'est peut être l'endroit le plus sécurisé qui soit...

Elle se précipita sur la petite et la souleva dans ses bras ce qui provoqua un "crac" sonore émanant de son dos puis embrassa Franz.

- Ca va mon ange ?? Tu n'as pas trop peur dis ? Regarde ton papa et ton grand frére sont là aussi.

Ce fut difficile d'expliquer à Emma ce qui se passait et Julia était désespérée de penser que sa fille si jeune encore allait assister à la fin de la planéte et mourir aussi. En fait c'était même insupportable. Et c'était pareil pour Atrthur. L'idée d'envoyer ses enfants dans le passé et de les sauver l'éfleura fortement et elle en parla à Anthony

- Je sais que c'est égoïste et qu'en théorie on ne peut envoyer qu'une seule personne mais je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Emma n'est pas adulte encore et ne doit pas consommer beaucoup d'énergie. Arthur veillerait sur elle et pourrait aussi accomplir la mission. Je ne veux pas que...qu'ils...

Les mots lui manquérent. Ils passérent la journée ensemble mais Julia était bien décidé à trouver un plan B. Aussi elle entraîna sa famille un peu partout dans le site afin de savoir de quels moyens ils disposaient et de recueillir le plus d'informations possibles sur les ennemis. Elle n'eut aucun scrupule à essayer de tirer les vers du nez de son grand garçon. C'était pour la bonne cause.Puis le moment fatidique arriva. Il fallait choisir la personne qui irait dans le passé.

- Je suis...volontaire. Je crois que j'ai les capacités pour atteindre l'objectif et la tenacité pour trouver comment revenir. Si on arrive à aller à un endroit on peut forcément en repartir. J'en sais quelque chose!. Mais j'insiste pour qu'il y aie une riposte ici aussi! Vous ne pouvez pas laisser faire! Qu'est ce que c'est que ce genre de baisser les bras sans presque rien tenter ???

Aprés tout elle s'était déjà bien retrouvée coincée sur une planéte sans espoir de retour et pourtant elle en était revenue et n'avait jamais baissé les bras malgré le temps qui passait! En revanche il ne fallait pas lui demander de faire dans le sentiment et d'ouvrir son coeur. Les circonstances se moquaient pas mal de ce qu'ils pouvaient ressentir tous autant qu'ils étaient. C'était avec la tête qu'il fallait réfléchir et pas avec le coeur. Elle ne fut pas étonnée lorsqu'Alicia se proposa aussi et que tout le monde vota pour elle. Julia prit les mains de sa soeur.

- Chérie, promets-moi qu'une fois là bas et quand tu auras accompli ta mission tu vivras pour toi, d'accord ? Le sacrifice ça ne doit pas durer toute une vie...et encore moins s'étendre sur une seconde existence.

Peut être aprés tout que c'était une seconde chance pour Alicia. Emma allait être renvoyée à la maison et la pilote qui tenait la main de sa fille pour parcourir le chemin qui les menait jusqu'à la porte se demandait comment elle allait pouvoir la laisser partir au devant de tous les dangers!


[HAUT-PARLEUR] Le Colonel Quaritch est attendu de toute urgence dans la salle de commande.[/HAUT-PARLEUR]

Est ce qu'on avait entendu sa priére silencieuse ? En tous cas, le départ des proches étaient retardé. Ils se rendirent à la machine mais des lumières rouges s'activèrent. ils étaient attaqués! Julia regardait Anthony se demandant où ils pourraient mettre leur fille à l'abri. Mais en attendant il leur fallait de quoi se défendre et elle voulait que Emma aie des protections.

- Il faut qu'on aille s'équiper à l'armurerie!!

Cara avait fait ses lettres et elle gardait un gout amer de ses adieux avec Spencer, elle se demanda comment le dirait il aux enfants, certes le fait que la porte des étoiles avait été révélée avait beaucoup aidé dans ce genre de situation. Plus besoin de trouver de fausses excuses quand aucun corps ne pouvait être ramené. Cara espéra aussi qu’ils comprendraient les raisons, mais elle regretta de ne pas connaitre ses petits-enfants, ni d’avoir pu dire au revoir en personne à son père, à sa mère, mais surtout à Salomé, comment le prendrait elle ? Pas en trahison, une lettre lui était destinée de toute façon, dedans comme toute celle qu’elle avait écrite, comme un dernier souvenir, elle leurs disait à qu’elle point elle les aimait et surtout tous les moments qu’elle ne pourrait jamais oublier, sans omettre les espoirs qu’elle avait pu avoir dans l’avenir. Un médecin réputé, une autre une championne, plein de choses qui faisait pour elle une famille parfaite.

Avant de partir pour le site alpha, Cara c’était changée, par question d’y aller en talons aiguilles et en jupe tailleur. Elle était aussi un militaire et dans cette tenue elle ne pouvait pas faire grand-chose pour les autres. Pourtant à l’idée de mettre un uniforme de la base ne l’enchantait pas non plus, elle avait quitté depuis longtemps ce lieu et c’était réhabituée au genre de tenue à l’époque où elle était encore au FBI. C’est donc en pantalon et en débardeur agrémentait d’une veste, le seul truc militaire, qu’elle arriva à salle d’embarquement. Même si sa tenue faisait faire des yeux ronds, elle n’en fit guère attention, n’allait pas sur une mission suicide ? Cara remarqua qu’elle n’était pas la seule à faire une mine de six pieds de long, même le Général Fett ne semblait pas ravi, elle avait déjà servi sous ses ordres, un grand homme. Ça devait lui briser le cœur d’envoyer d’ancien collègue à un voyage sans retour. Ce dernier essaya même de se justifier, mais difficilement, Cara ne devait pas être la seule, mais elle lui adressa un sourire voulant dire qu’elle comprenait très bien.

La porte des étoiles s’ouvrit, la personne en charge de cela n’était plus ce chère Walter, cette personne elle l’avait croisé, mais sans plus, elle ne se souvenait pas d’avoir échangé quoi que ce soit avec lui. Elle regarda alors le dernier chevron s’enclencher, ça faisait bizarre, elle avait passé la porte plusieurs fois au cours des dernières années, mais la dernière fois que c’était pour une mission remonté à tellement loin. Mon dieu que le temps passe vite. Elle ne fut pas la première à passer la porte et juste avant de faire le grand saut, elle se retourna pour voire une dernière fois la base et donc la Terre. Une sorte d’adieu silencieux en espérant que tout se passerait comme prévu…

Le voyage se fit en même pas une seconde, et Cara se retrouva devant un site alpha bien changé. De tous ses voyages à travers les différents mondes, elle n’était plus vraiment allée sur la base alpha après la révélation et surtout après la prise de son poste. Les deux tourelles de défense étaient un drôle de manière d’accueillir les cinq personnes sensé sauvé l’humanité et la race terrienne. Mais à vrai Cara remarqua tout de suite que c’était bien la seule défense que possédé le site alpha. Où que son regard se posé, rien ne montrait autres choses que ses deux tourelles comme moyen de défenses, surtout contre l’ennemi qu’ils avaient. Cara reporta son attention sur la personne venu les accueillir, c’était Miles, le colonel Miles Quaritch maintenant. Elle se souvenu des différents combat amicaux ensemble dans la salle d’entraînement qui, aux yeux des autres, se finissaient avec un peu trop de casse. Maintenant Cara n’avait plus vraiment d’espoir sur le fait de tenir la distance avec lui. Et oui le travail de bureau ça rouille.


- Bienvenue sur le Site Alpha.

Une bonne poignée de main ferme, dommage que ça ne soit pas dans d’autre circonstance, Cara aurait été ravi de le revoir si ce n’avait pas été un voyage sans retour. Il oublié un peu les convenances pour un colonel, mais à vrai dire dans cette situation personne ne lui aurait demandé de comptes.

- Cela faisait bien longtemps. Il est rare de nos jours de travailler avec des personnes ayant connu le SGC avant sa divulgation au monde. Enfin bref, ne perdons pas de temps, suivez-moi.

Comme un groupe de touriste suivant leur guide, les cinq suivaient Miles pour se rendre là où ils étaient, à son avis, attendu avec impatience. Le site avait vraiment changé, cette petite visite pour aller au point de rendez-vous, les faisait passer par divers endroits où ils avaient pu apercevoir différentes parties spécialisé. Des laboratoires à faire pâlir d’envie tous les scientifiques sans parler des salles de sports, des serres pour les plantes de la planète. Une petite merveille… puis ils tournèrent à un endroit, Cara se souvenu qu’il y a 20 ans elle s’était perdu à cette endroit, un véritable chantier, elle avait été poussé dehors car elle ne portait pas de casque. Ça faisait drôle de revenir à un endroit qui n’était même pas construit la dernière fois. Non… plutôt un coup de vieux, c’était le mot juste.

Il était en train de s’enfoncer sous terre, où pouvait-elle bien mener cette route. Devant une porte bien sûr et aussi à l’endroit de la mission lui aurait répondu son cher époux, Cara eu un pincement au cœur rien qu’en pensant à lui. Le groupe fut invité à entrer en premier, à l’intérieur une gigantesque machine, un truc qui aurait fait fantasmé un de ses frères mais Cara n’avait pas la même notion du fantasme.

- Messieurs, ils sont là.

Bien sûre super grosse machine allait toujours avec super scientifique, ils étaient même deux. Cara n’eut pas trop de mal à les reconnaitre, les deux elle avait leur connaissance dans le SGC et en plus de cela on ne pouvait pas dire qu’ils faisaient dans la discrétion surtout quand cela concerné la gente féminine. Mais le pire c’était pour l’un le côté supérieur qu’il se mettait toujours, le nombre de fois où Cara avait dû se contrôler pour ne pas le mettre en miette et l’autre elle avait pu lui briser le nez lors d’une tentative de drague, bien sûre se léger accident n’avait pas pour autant calmer l’ardeur du scientifique.

Elund voulu commencer tout de suite, soit dans la précipitation d’en finir soit pour montrer à quel point son joujou était réussi, mais bon espérons pour la race humaine qu’il n’était pas à ce point égocentrique. Cara se prépara à avoir un gros mal de tête, pas qu’elle n’aime pas les trucs scientifiques, mais la physique, la mécanique et tout ce qui touchait à ce domaine, pouvait lui flanquer un mal de tête en moins de deux. Pourtant la torture n’arriva pas, enfin pas le même genre. Ce cher Wolowitz se jeta sur Julia, puis sur Alicia… « Attend la seule autre femme après elles, c’est moi ! » s’écria Cara dans sa tête.

- Merci Marvin de me la rappeler vous gâchez... Mais qui vois-je là. Cara Mallory, notre représentant des nouvelles défenses. C'est un honneur de vous recevoir dans ce modeste lieu. Puis-je vous offrir une petite tasse de thé ?

Avec joie et en espérant que tu t’étouffe avec. Aurait bien aimé répondre Cara, mais ça aurait été trop méchant, surtout que ce n’était pas sa faute si elle était sur les nerfs. Le Colonel intervenu pour calmer la situation, sinon combien de temps ce petit jeu aurait duré, a son avis pas trop longtemps vu l’expression d’Anthony, qui lui aussi devait rêver de mettre son poings dans la figure du scientifique.

Elund présenta alors son « bébé », spock de son petit nom, c’est drôle mais ça ne l’étonnait pas. Pour quoi les scientifiques utilisés toujours les mêmes références… il eut encore des cris, encore une fois venant du colonel contre les scientifiques, sainte patience… c’est bizarre qu’aucune disparition de scientifiques n’ait signalé au cours des dernières années, ni les tentatives de meurtres surtout avec les deux zigotos. Une fois remit l’ordre et redirigé vers la mission, la menace avait fait son effet et Cara se retint de ne pas sourire en imaginant la scène…

Le cours de l’explication revint et les deux scientifiques se remirent au travail. Un peu de détente et d’humour était toujours la bienvenue en mission, ça lui rappelait nostalgiquement les délires qu’elle avait eu elle-même en mission. Une des première n’avait-elle pas eu à s’affubler d’une robe de cocktail et des talons aiguilles en faisant semblait d’être la cavalière de quelqu’un. Cette mission n’avait pas été la seule à l’envoyer dans des conditions bizarres, mais elle restait graver dans sa mémoire du fait que ça avait été sa première pour le compte du SGC. Mais pour en revenir à la situation actuelle, la situation était tellement tendu, que l’humour que pouvait apporter les deux scientifique se transformer très vite en agacement.

A vrai dire Cara n’écouta même pas l’explication sur le fonctionnement de la machine, elle n’avait pas vraiment la tête à ça. Il eut un blabla sur les éruptions solaires, ça elle en savait suffisamment pour savoir que c’était nécessaire pour remonter ou avancer dans le temps. Mais elle s’arrêta sur la mention du fait qu’une seule personne pourra passer et que quoi qu’il arrive l’univers où elle vivait été condamner. Ni une ni deux dans l’esprit de Cara la solution ce fit vite fait. Une personne sur les cinq passera la porte et irait sauver un univers qui ne serait pas celui où elle vivait en ce moment. C’est vrai, ils étaient presque tous condamné, mais tant qu’il y a de l’espoir il fallait s’accrocher. Elle avait une famille qui l’attendait sur terre, si elle avait l’espoir de revenir et, au pire des cas, mourir avec eux, il fallait le tenter.

Un quartier ainsi qu’une pièce leur fut donner, Cara savait qu’elle n’avait pas à réfléchir maintenant fallait-il encore choisir quelqu’un, cette décision n’était pas simple, c’était comme mettre à mort la personne. Il fallait donc se rendre à l’évidence, égoïstement, lequel des cinq avait le moins à perdre s’il partait. Alors qu’elle réfléchissait, une idée lui vint. Une autre dimension, mais une histoire similaire. Une autre Cara attendait et recherchait sans doute une Salomé comme elle. N’avait-elle pas mis énormément de temps à trouver le moindre indice. Mais elle avait en sa mémoire la possession d’une chose qui pouvait faire changer la donne. Oui c’est ça elle écrirait une lettre à son autre soit. Peut-être mettrait-elle moins de temps ainsi à résoudre cette histoire.

Ils étaient tous dans la pièce à réfléchir, Cara était restée silencieuse, elle écoutait attentivement et laisser son esprit retourner la situation dans les moindres détails pour parer à toute éventualité. Certain de ses ancien collègue, qui avait travaillé au SGC savait depuis la mission qui avait permis de libérer sa sœur, qu’elle avait le potentiel d’une prédatrice, d’une guerrière faite pour tuer. Une programmation faite par ses kidnapper. Mais alors que Cara allait enfin mettre son grain de sel dans la conversation, il y eut un rebondissement, ce dernier, elle ne l’avait pas prévu. Il fallait se rendre à la porte, où une personne serait là pour aider à prendre une décision. Cara le suivit et elle resta abasourdi quand elle vit sa sœur, sa copie parfaite, à vrai dire elle se ressemblait tellement qu’elle aurait pu changer de vêtement personne à par la famille aurait été capable de les repérer. Cara ne connaissait pas les autres personnes sauf Franz, aussi un ancien collègue du SGC, elle avait fait des missions avec lui et elle le savait marié à Alicia, il était donc là pour elle.

Cara attrapa Salomé et parti direct dans son quartier, elle lui fit un bref briefing de la situation. Salomé était maintenant rétabli et elle était devenue comme Cara mais en moins froide, elle-même avait rencontré un gentil garçon, mais n’avait qu’une petite fille. Elle n’avait pas voulu avoir d’autres enfants, Cara le savait très bien que c’était à cause de ce qu’elle avait vécu là-bas. Alors qu’elle était installée dans le quartier, elle aborda également l’idée de la lettre.

-C’est une bonne idée, si ça peut faire gagner quelques années. Je me dis que si tu étais arrivée plus tôt peut être que certaines vies auraient pu être sauvé… Mais en ce qui concerne le départ, je te connais tu vas te porter volontaire. Ça va être dur pour Spencer et les enfants.
-Non, Salomé, je ne vais pas me porter volontaire. Je ne peux pas… C’est aussi pour ça que j’écris cette lettre, car je sais que je ne vais pas y aller, mais je veux quand même essayer d’aider les autres car tu le sais toi-même. Ça ne va pas qu’aider ton autre toi mais aussi à résoudre une des plus périlleuses missions et le pire ennemi que le SGC a pu connaitre…

La journée passa, il était temps de dire sa décision, donc ils regroupèrent. Cara avait une boule qui s’était formé au creux de son estomac.

- Bon, il est temps désormais de prendre une décision. On va faire cela sous forme de vote. L'un après l'autre, donnez moi le nom de la personne que vous pensez le plus apte à exécuter cette mission. Bien évidemment, suivit de la raison pour laquelle vous pensez cela. Je vous écoute.

-Je ne me porte pas volontaire, j’ai des enfants qui m’attendent, une famille qui a besoin de moi, je sais que c’est égoïste, mais on risque tous d’y passé, et si c’est le cas quitte au moins de mourir avec eux. En plus me connaissant il y a vingt ans, je serais plus une distraction pour la mission, mon autre moi ne serait obsédé que par le fait que j’aurai la solution et on ne mènerait pas la mission à bien. Ensuite malheureusement, j’ai décidé de porter mon vote à une personne plus qualifié et si je puis dire qui sera plus apte sentimentalement à effectuer la mission. Cette personne pour avoir fait de nombreuse mission avec elle, j’ai confiance, c’est Alicia. Et désolé si j’en oublie les grades.

Les autres dire leur choix et Alicia fut choisi. Cara se sentait affreusement soulagé, oui c’était ça, soulagé. Elle allait pouvoir repartir et défendre sa vie et celle de sa famille.

- Pour l'ensemble des personnes, vous êtes la plus aptes à remplir cette mission. Ne perdons pas de temps, allons à la machine. J’envoie le membre de votre famille là-bas pour que vous puissiez lui dire un dernier mot. Quant à vous autres, suivez nous aussi.

Le groupe parti tous ensemble, préférence du colonel. Pourquoi ? Allait savoir. Mais bon, il ne fallait pas non plus tourner le dos et Cara devait donner une chose à Alicia, la lettre écrite une heure plutôt avec l’aide de Salomé. Elle devait passer la mini porte quoi qu’il en coute. Mais au dernier moment, comme un coup de théâtre le haut-parleur s’activa.

[HAUT-PARLEUR] Le Colonel Quaritch est attendu de toute urgence dans la salle de commande.[/HAUT-PARLEUR]

Vue l'intonation de la voix de l'annonce, cela semblait assez urgent. Le Colonel fit une moue, il semblait pas très content de ce revirement de situation et surtout à ce moment là. Du coup, il prit une décision...

- Bon vous deux, vous me suivez. Quand au reste du groupe, vous allez à la machine mais vous nous attendez avant de l'activer.

Le Colonel avait choisit deux personnes parmi le groupe des cinq, bien évidemment il n'avait pas choisit la personne désigné pour passer la mini porte. Ainsi, le groupe se sépara en deux. L'un alla en salle de commande tandis que l'autre alla vers la machine.
Le groupe du Colonel marcha vite et arriva donc assez rapidement en salle de commande. Immédiatement, on lui présenta la situation. Les satellites positionné autour de la planète pour observer toutes intrusions dans l'atmosphère de la base avaient cessé de fonctionner. Ils étaient encore présent mais ils avaient arrêté toutes activité. Cela était étrange, il n'était pas normal que tous tombent en panne et surtout au même moment. Cela rappela à l'une des personnes ce qui s'était passé sur Terre avec les tourelles... Il s'agissait du même mode de fonctionnement. Pas le temps d'en informer le Colonel qu'une secousse se fit sentir dans toute la base. Elle n'était pas sévère mais suffisante pour installer un silence de plomb dans toutes la base. L'autre groupe avait également sentit cette secousse et s'était arrêter, se demandant ce qu'il se passait réellement. Puis soudain...

[HAUT-PARLEUR] Activation extérieur de la porte des étoiles.[/HAUT-PARLEUR]

Une activation venant de la terre. Un frisson dans la nuque de Cara lui donna la sensation qu’un danger était proche. Comme si son angoisse avait été ressenti Salomé arriva, avec l’agitation de cette activation, personne n’avait fait gaffe que ce n’était pas Cara qui se baladait dans le couloir. Une personne passa la porte, Salomé posa une main sur l’épaule de Cara, cette dernière avait bien plus de réflexe et aussi d’expérience, elle avait servi un grand nombre de maître goaul’d pendant sa captivité. Mais de toute manière il était trop tard pour réagir, le capitaine avait déjà lancé sa revendication, et comme sur terre les tourelles ne fonctionnaire pas. Pas moyen de se défendre…

Les lumières rouges d’alerte maximale firent leur apparition. Cara vit que Salomé était déjà armé, deux armes longues identiques, si simple d’apparence mains causant d’énorme dégât. Une arme offerte à la fin de l’apprentissage. Cara en avait même reçu une, juste après l’histoire qui lui avait ramené sa sœur. Malheureusement elle ne l’avait pas prise avec elle aujourd’hui. Une erreur… Salomé se jeta dans l’action et dit bonne chance à sa sœur, cette dernière lui laissa une de ses armes. Cara avait envie de la suivre, mais elle savait qu’elle ne risquait rien, c’était plutôt les autres qui devaient avoir peur…

- Ils sont beaucoup trop nombreux et la salle d'embarquement n'est pas une bonne position de défense. On va devoir aller dans les couloirs pour mettre des barricades et empêcher toutes progressions. Nous devons gagner du temps.

L’ordre était clair, ils allaient devoir protéger Alicia pour qu’elle puisse remplir sa mission. Alors que certain se précipitèrent à l’armurerie et sous le regard étonné d’un ancien équipier. Elle montra l’arme de sa sœur, ce dernier compris très vite qu’elle n’avait pas besoin de s’armée plus que ça. Mais pour plus de sécurité elle décida quand même de s’armer d’une pouvant tirer loin, le seul avantage de l’autre arme n’étant fait que pour la corps à corps.

Elle se précipita vers Alicia et lui tendit la lettre. Un Cara Mallory était écrit sur l’enveloppe.

-C’est très important que tu me le donne, si tu ne peux pas passer la porte pour quelque autres raisons, donne là à celui qui passera. Merci et désolé d’avoir voté pour toi…

Julia l’avait bien dit, le retour de « l’agence tout risque » ! Mais cette fois-ci, le risque était encore plus gros, mais nécessaire. Il en retournait de la survie de la Terre. Dans un sens, le Général n’avait pas à s’excuser pour leur avoir donné cette mission. Ils avaient tous à un certain moment choisit l’armée et ce serment tenait finalement jusqu’à ce que la mort les libère de cet engagement.

Lorsqu’ils passèrent la porte des Étoiles pour se rendre sur le site Alpha, Alicia constata les améliorations qui avaient été effectuées depuis son dernier passage ici, il y avait de cela environ trois-ou quatre mois. Elle y était venue assez souvent, ces dernières années. Elle fut contente de voir Miles à nouveau, lui maintenant Colonel du site Alpha.

Alicia suivit donc le Colonel, bien qu’elle connaissait pas mal les lieux. Il était maintenant un peu plus occupé qu’avant. Elle se rappelait qu’à l’époque, il n’y avait qu’une petit poignée de scientifiques et une poignée de miliaires, mais maintenant, il y avait une unité médicale permanente, des scientifiques de plusieurs branches différentes et beaucoup de militaires. Le site Alpha était maintenant presqu’aussi bondé que le SGC sur Terre.
Ils allèrent dans un recoin de la base qu’Alicia ne connaissait pas. Surement que cette partie avait été construite après ou bien laissée secrète pour de bonnes raisons. Une fois arrivée, elle supposa qu’il s’agissait d’un labo vu tout le matos scientifique qui s’y trouvait. Son hypothèse fut dès lors confirmée lorsqu’elle vie les deux scientifiques, Elund et Wolowitz. Voila donc où ils étaient passé ces deux-là. Alicia se disait aussi qu’elle n’avait pas entendu de femmes se plaindre d’avoir reçu des avances de Wolowitz au SGC. Naturellement, Simon ne pouvait pas s’empêcher, il devait s’essayer avec Julia, elle et Cara.

OOHHHH Alicia, comment vas-tu ma Belle. Dis voir, j'ai une petite douleur au niveau des adducteurs, tu ne voudrais pas

Alicia sourit …

En tout cas, lui il n’a pas changé du tout …

S’en suivit de petites prises de becs entre Miles et les deux scientifiques. Le Colonel n’avait jamais été vraiment patient alors avec ces deux moineaux-là, ca ne devait pas être toujours une partie de plaisir. Alicia le savait parce qu’il n’était pas rare qu'elle surprenait Wolowitz faire son Roméo au SGC.

Mais bon, l’heure n’était pas à la rigolade, la Terre était en grand danger et s’ils avaient travaillé sur un projet depuis les attaques, c’est que cela allait avoir son utilité pour défendre la Terre. Elle ouvra grand les deux oreilles pendant l’explication d’Elund et de Simon. C’était assez impressionnant de voir qu’ils avaient réussi à créer une machine qui servait à voyager dans le temps.
Changer le futur … c’était assez inusité comme mission … Et surtout qu’il y avait une seule personne qui pourrait le faire.

Le seul hic était que personne n’avait été sélectionnée pour cette mission, ils devaient faire le choix à cinq … Une journée pour faire un tel choix, c’était très peu, mais Alicia pouvait comprendre que plus ils attendaient et plus de gens mourraient. Alicia suivit Arthur qui ne disait pas un mot. Il leur montra des quartiers et une salle de briefing ou ils pourraient discuter. Alicia ferma la porte de ses quartiers puis pris place sur le bord du lit, la tête entre les deux mains.
Miles demandait une chose impossible. Personne ne méritait de partir là-bas et de laisser ses proches sur Terre dans cette guerre … Les minutes passaient, les heures aussi et Alicia était embêtée … Elle faisait les cent pas dans la pièce … Au bout de quelques heures, elle se rendit dans la salle de briefing qui leur avait été assigné. Tout le monde était là en silence et pensait dans son coin.

Alicia fut tirée de ses pensées quand Miles entra dans la pièce. Il disait avoir quelque chose qui les aiderait dans leur décision. La femme militaire ne croyait pas vraiment qu’il puisse y avoir quelque chose qui puisse vraiment leur venir en aide.
Elle ne posa pas de question et le suivit tout de même, curieuse. Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle d’embarquement et qu’elle vit Franz, elle eut un pincement au cœur. Elle reconnut aussi Emma, sa nièce. Le petit garcon avait des airs de famille avec Callan, elle en déduisit que c’était son fils. L’autre femme devait donc avoir un lien avec Cara, logiquement

Alicia ne put s’empêcher de regarder Miles.


C’est gentil de vous être donné autant de mal …

Alicia quitta la salle d’embarquement avec Franz. Elle le mena aux quartiers qu’on lui avait prêté et lorsqu’elle eut refermé la porte, elle tomba dans les bras de son mari et pleura. Elle n’en avait pas l’habitude, mais cette fois c’était différent.

Franz, je … je suis vraiment désolée …

La femme regarda son mari avec les yeux rempli de tristesse.

Tu sais que je dois y aller. Ce n’est pas ce que je veux, crois-moi, mais je dois me porter volontaire.

Malgré les protestations de son époux, Alicia avait prit une décision. Il était contre cette idée, mais Alicia ne voulait pas reculer … plus maintenant … Elle prit le visage de son époux entre ses mains et lui sourit faiblement.

Je t’aimerai toujours, tu sais. Et ce même si je ne dois pas revenir. J’espère qu’un jour tu pourras me pardonner tout cela

Avant de partir pour la salle de briefing, ils restèrent un bon moment tout les deux, l’un dans les bras de l’autre à évoquer le passé, les missions qu’ils avaient fait au fil du temps, leurs années de mariage ensemble.

Mais fut le temps d’aller à salle de briefing. L’ambiance n’était pas très joyeuse et pour cause …
Lorsque le Colonel demanda leur réponse, Alicia resta assise, n’osant pas regarder personne. Julia prit la parole en premier. Elle se portait volontaire. Alicia la regarda avec un regard grave … Et sa fille ? Son fils ? … Cependant, Alicia ne voulait interrompre personne. Ce fut ensuite le tour de Cara qui évoqua le nom de la personne pour qui elle votait.. La doc fut surprise que son nom soit sorti.

Merci … Cara … Ca va aller pour le grade … c’est le moindre de nos soucis il me semble.

Alicia prit ensuite la parole.

Hum … Je me porte volontaire. Cara a raison. Je pourrais faire cette mission sans être déconcentrée. J’ai le moins à perdre ici. J’ai passé ma vie ici à servir, je n’ai pas fondé de famille comparativement à vous et je m’en voudrais qu’un enfant perdre son père ou sa mère.

Puis ce fut au tour d’Anthony et de Callan de voter. Pour des raisons qui leurs étaient probablement les bonnes, ils choisirent Alicia. La femme était nerveuse de ce qui l’attendait, mais elle savait aussi que ses collègues pourraient garder leurs familles unies …

Pour l'ensemble des personnes, vous êtes la plus aptes à remplir cette mission. Ne perdons pas de temps, allons à la machine. J’envoie le membre de votre famille là-bas pour que vous puissiez lui dire un dernier mot. Quant à vous autres, suivez nous aussi

Elle hocha de la tête puis Julia vint la voir avant de quitter la piece.

- Chérie, promets-moi qu'une fois là bas et quand tu auras accompli ta mission tu vivras pour toi, d'accord ? Le sacrifice ça ne doit pas durer toute une vie...et encore moins s'étendre sur une seconde existence.

Alicia sourit et enlaça sa sœur

. Prends soin de Franz, je t’en prie. Je sais qu’il ne partage pas mon opinion. Je te promets que que cette fois, je t’écouterai.

Alicia allaient partir, mais elle était contente que ses collègues l’accompagnent pour une dernière fois. Lorsque le haut-parleur de la base se mit en marche. Le timbre de la voix n’était pas annonceur de bonnes nouvelles, mais il fallait y aller maintenant. Elle allait bientôt passer la porte, mais elle devait dire au revoir à Franz.
Quand elle passa la porte du labo, elle le vit. Il était là, on lui avait déjà annoncé la nouvelle. Alicia se jeta dans ses bras et le serra fort.


Tu as toujours mon anneau porte bonheur et n’oublie pas, tant que tu l’auras, je serai toujours là. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais je dois le faire, mon amour.

À ce moment, les alarmes de la base rugirent, la base devait être attaquée. Alicia devait restée ici, mais elle pouvait aussi aider pour défendre la base. Elle sortit du labo et en moins de deux elle se retrouva à l’armurerie. Elle s’y équipa puis rejoignit la salle de la machine pour la protéger. Dans le couloir, elle y croisa Cara qui lui remit une lettre et des instructions.

Oui je peux faire cela … Et ne soit pas désolée …

Elle glissa la lettre dans son uniforme pour être certaine de ne pas la perdre et rejoignit la salle. Alicia lanca une arme à Franz.

On doit protéger cette salle, c’est surement ca la vrai cible …

La petite colère d’Anthony n’y fit rien. Ils étaient tous condamnés à partir pour Alpha sans espoir de retour. Mais en plus, il s’en doutait que s’énerver ne servirait à rien, ça avait toujours été comme ça. Le commandement prenait les décision et puis voilà. Quoiqu’on puisse en dire, ils ne bougeaient pas d’un pet sur leur ligne directrice et se contentaient d’une ou deux paroles disant qu’ils comprenaient mais que c’était comme ça. Une des raisons qui avait fait qu’Anthony n’avait pas été mécontent de quitter l’armée. Lors de son avant dernière mission, son équipe et lui avaient tuer assassiner, il n’y a pas d’autres termes à ça, un groupe de villageois qui, d’après les têtes pensantes de l’armée mettaient en péril la sécurité de la Terre. On leur avait démontré par A+B qu’ils n’avaient pas le choix… Ils les avaient donc tuer, pour se rendre compte quelques temps après qu’ils n’étaient pas du tout ce que l’ont pensait et qu’ils n’étaient que des villageois innocents. Anthony ne l’avait jamais pardonné à l’armée…et ne se l’était jamais pardonné non plus.

Les voilà maintenant dans la salle de porte. Etrange impression de se retrouver à nouveau ici. Ils l’avaient tous franchi un nombre incalculable de fois. Anthony se remémora sa première traversée, l’appréhension qu’il ressentait, mêlée au frisson de l’inconnu. Il se rappelait encore, après 10 ans, la sensation du contact avec le vortex.

Vous savez, cette histoire de « donner sa vie à son pays », il l‘avait fait pendant une bonne dizaine d’années mais avait finit par parvenir la reprendre pour faire sa vie à lui. Il avait toutefois dû laisser une partie de son âme après les actes qu’il avait parfois dû faire. Et bien là, on dirait que l’armée avait gagné, elle aurait vraiment sa vie…

Alors qu’il regardait pensivement la Porte, il sentit la tête de Julia se poser sur son épaule. Sa seule consolation, elle serait avec lui, mais sans Emma…

« Moi aussi, je t’aime… comme au premier jour… » Il prit sa tête entre ses mains et l’embrassa. Là–dessus la porte s’ouvrit. Il regarda Julia avec un sourire triste : « Comme au bon vieux temps ?... »

Et sans se retourner vers ceux qui avaient ruiné sa vie, il traversa, main dans la main avec Julia.

Quelle ne fut pas sa surprise de retrouver de vieux compagnons de l’autre côté de la Porte ! Wolowitz, Elund et Quaritch. Lorsque Miles lui sera la main, il lui lança pour plaisanter « Toujours aussi fringuant à ce que je vois ! ».
Ce bon vieux Miles, comment avait-il fait pour arriver colonel ! Avec ses manières un peu…expéditives pour régler les problèmes et son respect du protocole ! Mais tant mieux pour lui, c’était sympa de voir des têtes connues de ce côté aussi. Même s’il était aigri et déçu par l’Armée en général et par les hauts gradés, il gardait du respect et de l’amitié pour ces anciens collègues, des gens sur qui on peut compter.

Il n’écouta que d’une oreille distraite les explications qui se perdaient en disgression des scientifiques. Le plus important à retenir était que seul l’un deux pouvait partir. Et on leur laisser l’ « honneur » de décider… Encore un cadeau empoisonné de l’armée. Ils se connaissaient tous plus ou moins bien, avaient été frères d’arme, comment pouvaient-ils choisir qui envoyer dans le temps ? Malgré tout, Miles avait réussi à obtenir de Fett une … compensation… On les ramena dans la salle d’embarquement où ils eurent tous la joie de revoir leurs proches. Leur petite Emma était là, un peu perdue, entourée d’inconnus dans une base militaire. Anthony accourut vers elle et la prit dans ses bras.


« Ma chérie, tu vas bien ? Je suis si content de te voir ! » Puis il s’écarta pour la laisser à Julia !

Cette dernière, après avoir expliqué les grandes lignes de la situation à leur fille, souffla son idée à Anthony. Oui c’était une idée, mais…

« Julia, je souhaite autant que toi qu’Emma et Arthur soient en sécurité mais, on n’a déjà aucune certitude totale sur le fait que celui qui passe le vortex arrive là où il faut, et qu’il soit en vie. Si en plus ils sont deux à passer, même si Emme est encore petite, qui sait ce qu’il peut se passer, l’un d’eux peut rester coincé, toute l’opération peut échouer… Et dans ce cas, non seulement la Terre est fichue, mais Arthur et Emma seront…morts… »

Cela lui coûtait de dire ses paroles, mais c’était trop de risques. Cette machine était totalement expérimentale…

Après avoir passé la journée en famille, essayant de masquer son inquiétude pour Emma, l’heure du choix arriva. Et lorsque Julia se porta volontaire, Anthony ne put s’empêcher de pousser un cri de surprise. Elle ne lui avait rien dit !


« Mais ! Julia ! Tu ne peux pas faire ça ! Pense à Emma, à Arthur… et à moi ! Non ! Je refuse que tu y ailles ! »

Sous le choc de l’annonce, il laissa les autres parler et fut secrètement soulagé qu’Alicia se porte volontaire, et que les autres votent pour elle. C’était horrible à dire, c’était sa belle sœur, il l’aimait comme tel, et savait à quel point Julia tenait à elle. Mais c’était plus fort que lui, ça ne serait pas Julia. Puis vint son tour de voter. Il lança un regard aux 4 autres personnes dans la salle. Il avait déjà fait son choix, de plus la majorité était déjà pour Alicia, son vote ne changerait rien. Mais, les paroles qu’il allait dire lui faisait plus mal qu’une balle en plein abdomen… Il fixa son regard sur Alicia. Une boule se formait dans sa gorge.

« Ali ... Je suis … vraiment désolé… »

Est ce qu’elle lui pardonnerait ? Est-ce que Julia lui pardonnerait ce vote ? Il l’espérait de tout cœur.
Et voilà, les dés étaient jetés. Il se rapprocha d’Alicia, attendant que Cara ait fini de lui parler, puis la serra dans ses bras.

« Pardonnes-moi Ali… c’était Julia ou toi... »

Il était dans le groupe qui accompagnait Alicia en salle des machines, il resta un peu retrait, peu fier de ce qu’il venait de faire… sacrifier sa belle-sœur… C’est alors qu’une secousse fit trembler le mur et le sol de la base.

« Qu’est ce que c’est ? Un tremblement de terre ? »

Quelques instants après, les alarmes se déclenchèrent et des bruits de tirs commencèrent à résonner dans les couloirs. Aussitôt les vieux réflexes reprirent le dessus. Il leur fallait s’équiper et défendre Alicia, mais aussi leur fille. Ils foncèrent en direction de l’armurerie.

Les voilà tous regroupés à l’armurerie. Plus le temps de déplorer l’envoie d’Alicia par le vortex, les coups de feu résonnaient partout dans la base, l’ennemi les envahissait. Il fallait réagir et protéger Alicia. Anthony s’équipa d’une arme qui ressemblait à P-90 amélioré (et oui, parti depuis 10 ans de l’armée, les armes avaient un peu évoluées…) et un bon vieux zat qui, lui, ne changeait pas ! Il vérifia le chargement du fusil et le mit en bandoulière. Sitôt ceci fait, il s’agenouilla face à Emma. La petite était terrifiée. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait mais elle sentait la tension qui régnait, entendait les coups de feu, l’alarme qui beuglait dans les couloirs et les voyait s’armer… Elle sanglotait colée au mur implorant : " Papa… Maman… Je veux rentrer à la maison..."

Son père lui prit les mains et lui dit d’un ton aussi rassurant que possible :
« Emma, écoute moi…On ne va pas pouvoir rentrer tout de suite, des vilains monsieurs sont arrivés ici. On va aller te mettre à l’abri pour que tu ne craignes plus rien pendant qu’on règlera quelques affaires. Maman et moi on va te protéger, ne t’en fais pas ! »

Il jeta ensuite un regard vers Julia, regard où on devinait tout son désarroi face à la peur de sa fille : « Je vais la porter pour aller plus vite… D’accord ? » Revenant à Emma : « Allez ma chérie, je vais te porter accroche-toi »

La petite essuya ses larmes et passa ses bras autour du coup de son père. Ce dernier la souleva. « Allez, ça va aller on est là… » et il l’embrassa sur la joue pour la rassurer un peu.

Il se dirigea vers la porte de l’armurerie et regarda les autres qui finissaient de se préparer. « Bon, faudrait y aller avant qu’il soit trop tard… ». Et le groupe partit dans les couloirs. Anthony dût se forcer pour garder le mouvement… Il n’était plus tout jeune et courir en portant une fillette de 10 ans était plus difficile que 20 ans auparavant… Mais il devait le faire. Le besoin de sauver la fillette l’aider à tenir le rythme. Julia la rassurait aussi pendant le trajet. Ils finirent par débarquer dans un grand hangar où de nombreux civils attendaient une évacuation. Anthony reposa la petite et reprit son souffle, s’appuyant sur ses genoux. Miles désigna un vaisseau, leur annonçant qu’Emma s’enfuirait par là. Mais seulement elle. Anthony se doutait bien qu’ils ne les laisseraient pas s’en aller comme ça… Comprenant ce qui allait se passer, Emma s’accrocha à ses deux parents dans un sanglot. Anthony lui caressa la tête pendant que Julia la rassurait de son mieux.
C’est alors que Franz se proposa d’accompagner la petite. L’idée de savoir Franz rassura grandement Anthony. Emma ne serait pas entourée d’inconnus et Franz saurait la protéger.

Alors qu’il était temps d’embarquer, Anthony alla serrer Franz dans ses bras. « Merci… beaucoup… Je sais qu’avec toi elle est en sécurité... Bonne chance ! Et on fera tout pour protéger Alicia… »

Il alla ensuite dire au revoir à sa fille. " Tu vas voir, tu vas partir en vaisseau spatial avec tonton Franz ! Il va bien s’occuper de toi !"

« Mais…mais je veux rester avec vous… » implora la petite fille en ravalant un sanglot.

« Ce n’est pas possible Emma, c’est trop dangereux… Alors qu’ avec Franz tu es en sécurité… On se reviendra te chercher dès que possible, je te le promets… Je t’aime, ma puce… » conclut Anthony en la serrant fort contre lui.
Une fois qu’elle eut dit au revoir à ses deux parents, les portes du vaisseau se refermèrent. Anthony sentait des larmes qui montaient. La reverraient-ils un jour ?

« C’est le mieux pour elle… » dit-il à Julia pour tenter de se convaincre.

Le vaisseau décolla et s’éloigna de la base. Alors qu’ils allaient repartir, une forme sombre apparut dans le ciel…Un vaisseau ennemi constata Anthony avec effroi. Ils avaient tous compris. Il rattrapa progressivement le vaisseau où étaient Emma et Franz. Et eux, au sol ne pouvaient rien faire… seulement regarder ce qui allait se passer.


« Oh, non… »dit doucement Anthony, le regard fixé sur les deux vaisseaux. Puis un rayon parti du vaisseau ennemi, et atteignit l’autre vaisseau qui explosa dans un grondement terrifiant..

Face au spectacle, Anthony était comme scotché, paralysé…Il ne pouvait croire ce qui venait de se passer. Leur fille… Emma….et Franz…


« Non ! C’est pas possible » s’écroula-t-il dans les bras de Julia. Il serra sa femme dans ses bras, se mordant les lèvres pour contenir son chagrin. « Je lui avait dit qu’elle ne craignait rien…Qu’on viendrait la chercher… »

Alors qu’il pleurait dans les bras de Julia, aussi peinée que lui, Miles les pria de lui pardonner, il pensait que c’était sa faute. Se détachant lentement de Julia, Anthony se retourna vers lui, croisant le regard d’Alicia qui elle aussi venait de perdre un être cher. Il sécha ses larmes et fixa Miles, cherchant ses mots.


« Miles, ce n’est pas ta faute…C’est ces…putain de Cadossiens… Ils vont payer… »

Il n’avait plus rien à perdre, ils avaient tué sa fille, il voulait se venger. Quelques minutes plus tard, après avoir échangés quelques mots avec Julia et Alicia, ils partirent. Dans les couloirs les coups de feu faisaient rage. Ce qui arrangeait bien Anthony. Prenant à deux main son P-90, il mitraillait sans pitié tous les ennemis qu’il croisait. Mais des balles le frôlant lui firent prendre conscience qu’un minimum de prudence restait de mise. Au détour d’un couloir, ils se retrouvèrent nez à nez avec un Cadossien. Avant que les autres ne puissent réagir, Anthony lui asséna un coup de poing dans l’abdomen qui envoyant l’autre valser contre le mur

« Lui, je m’en charge » cria Anthony dont la fureur pouvait se lire dans les yeux. Ce Cadossien allait payer pour les autres. Alors que l’ennemi reprenait ses appuis, un coup de genou dans les parties le força à se courber en deux et un coup de poing le cueillit alors en plein visage. Anthony ne se sentait plus, alos que l’autre était à terre, il continuait de le tabasser comme un vulgaire sac de pomme de terre.

« Tu vas crever, salop ! SALOP ! » continua-t-il de crier alors qu’ un autre membre du groupe dut l’attraper pour le faire reculer et cesser son acharnement face à ce qui n’était plus qu’une forme inerte. Lorsqu’on le lâcha enfin il s’écroula par terre en pleurant, exténué. Mais déjà, il fallait repartir.
Quelques couloirs plus loin, les Cadossiens se mirent à reculer subitement, sans aucune raison connue. Un grondement se fit alors réentendre. Ce bruit… il évoqua quelque chose à Anthony… Mais oui !


« Atte….. »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une explosion fit voler le toit en éclat et les envoya bouler dans le couloir. Puis le noir se fit…

On le secouait. Anthony se força à ouvrir les yeux, une douleur fulgurante à la tête l’aida à revenir à la réalité. Face à lui, Julia. Tout d’un coup, tout lui revint, la mort d’Emma, le Cadossien, l’explosion.

« Julia… tu vas bien ? » articula-t-il d’une voix faible. Sa femme l’aida alors à se relever. Il gémit, sa douleur à la tête se réveillant de plus belle lorsqu’il se leva. Il approcha doucement ses doigts de la source de la douleur. Ceux-ci revinrent rouge de sang.

Il fallait tout prix défendre la base et renvoyer les civils, mais la Terre n’était plus un endroit sûr. Alicia était armée, avait pris un gilet pare-balle au cas où, puis attendit les ordres du Colonel. Lorsque Miles nomma Arthur pour conduire Cara et Callan à l’endroit le plus stratégique pour la défense, Alicia le retint par le bras un bref instant.

Tâche de rester en vie …

Arthur était pour la doc comme le fils qu’elle n’avait jamais eu. Elle l’avait suivi durant son parcours militaire et aurait aimé passer plus de temps avec lui, mais ses fonctions étaient nécessaires sur la base alors que son neveu allait le plus souvent du temps en mission.

Lorsque les deux groupes se séparèrent, Alicia regardait toujours par-dessus son épaule pour s’assurer que Franz était là. Sans lui, elle n’aurait pas pu prendre cette décision. Elle le faisait parce qu’elle l’aimait de tout son cœur et qu’elle serait prête à faire n’importe quoi pour lui.

Lorsqu’ils arrivèrent au hangar, Alicia fut soulagée de voir que les civils pourraient s’échapper de cette base et qu’Emma pourrait être e sécurité. Elle assista à cette terrible scène où Anthony et Julia faisait leur adieu à leur fillette. Ce devait être dur de ne pas pouvoir partir avec elle. Franz se porta volontaire pour accompagner la fillette, ce qui était l plus censé. Franz restait son oncle après tout et comme il n’était pas affecté au SGC en tant que soldat, il pouvait partir. Il fit par à Alicia de son désaccord sur cette mission où elle s’était portée volontaire.


Mon amour … tu comprendras un jour pourquoi, j’en suis certaine. Et puis j’ai juré de passer mes vieux jours avec toi, je tiendrai cette promesse.

Elle le serra fort et savoura ce dernier instant, ce dernier baiser.

Prends soin de toi, prends soin d’Emma.

Lorsqu’il monta, Alicia tourna le dos, se séparant du petit groupe de militaire. Elle avait dit ces mots à son cher mari pour lui donner espoir, mais elle savait comment cela se finirait … ils le savaient tous …

Elle entendit le vaisseau décoller puis ferma les yeux, retenant ses larmes. Elle devait se concentrer quand …

Mais c'est quoi ça ?! Non... ne me dites pas que...

Inquiéte, la femme se retourna et vit le spectacle qui s’offrait à eux. Lorsqu’elle vit l’explosion, elle lacha son arme et tomba à genou
.
Non … non … Franz … Emma … non …

De toutes ses années de services, de toutes ses missions, des balles reçues, des blessures, aucune, AUCUNE n’était aussi douloureuse de ça. Ce serrement dans la poitrine, comme si on y enfonçait une lame chauffée à blanc et que l’on tournait la lame dans la plaie un bon millier de fois jusqu’à ce que la douleur nous fasse réaliser qu’en cet instant précis, la mort était un cadeau et non plus un fardeau

J'espère que vous ne m’en voudrez pas trop. Je n'ai jamais voulu cela, je pensais les mettre en sécurité. Au final ce fut une erreur que je comprendrais si vous ne voulez pas m'en pardonner.

Alica respira un bon coup, se releva, reprit son arme. Elle essuya les larmes qui avaient coulées sur son visage, visage qui était maintenant animé par une vive colère et une détermination à éliminer ces Cadossiens.

Ils vont payer prix fort … très fort … T’en fais pas Miles, ce n’est pas de ta faute, tu as fait ton job, maintenant, on va aller faire le nôtre.

Alicia avait oublié tout le tralala de « Colonel » et compagnie. Ce n’était plus à la virulence de la militaire que les Cadossiens allaient gouter, mais à la virulence d’une épouse et d’une tante, ce qui était mille fois pire. La vengeance était un plat qui se servait froid et l’ennemi l’aura on ne peut plus froid.

Alicia suivit les autres pour se rendre à la défense 3. Le combat était rude, mais ce fut encore pire. De la vraie boucherie. Des corps tombaient un a un comme des dominos, mais il y en avait toujours plus. Comme quoi la vermine c’était tenace …

Même si elle avait une mission différente des autres, Alicia resta pour en éliminer des dizaines de ces salopards. Lorsque Miles lui ordonna de rejoindre le labo, elle acquiesça, mais avant, elle vida l’un de ses chargeurs sur l’ennemi.
Mais à ce moment, l’ennemi battait en retraite. C’était presque impossible. Ils avaient l’avantage numérique, pourquoi faire cela ? ….

Mais ce ne fut pas long qu’ils surent de quoi il était question. Sans aucun n’ait pu faire un geste, une vive explosion réduisit le site Alpha en une tonne de débris.

Alicia perdit connaissance un bref moment, mais quand elle essaya de se relever, elle fut secouée par l’intense douleur à sa jambe. Elle regarda et en déduisit que sous cette tonne de pierre, elle ne pouvait qu’être fracturée, peut-être à demie-sectionnée dans le pires des cas.

Arthur, Callan et Miles l’aidèrent malgré leurs propres conditions. Marcher avec une jambe fracturée, c’était immensément douloureux et difficile, mais encore possible avec un peu de soutien et surtout de la volonté. Alicia avait les deux …
En chemin vers les labos, elle stoppa sa marche et regarda son neveu.

Je veux que tu restes près de ta mère, c’est un ordre et n’oses même pas la discuter. Elle a besoin de toi, tu m’entends. Fais le pour elle et fais le pour moi … Jures le moi maintenant.

Ils étaient tous regroupés dans l’armurerie, en clair personnes n’avaient oublié les bons réflexes d’il y a vingt ans. Maintenant Cara espérait qu’elle n’était pas trop rouillée, la dernière fois qu’elle s’était retrouvée à devoir remanier une arme pour défendre sa vie remontait à huit ans. Elle continuait à s’entraîner mais les réflexes diminuaient toujours avec l’âge. Miles arriva, il les observa, Cara connaissait bien ce regard, le regard de quelqu’un s’inquiétant pour ses hommes et ayant peur de ne pas pouvoir les protéger. Maintenant ils n’attendaient plus que les ordres, Cara se demanda si elle allait être de ceux qui devraient protéger Alicia ou si elle partirait quelque part dans la base pour établir une défense.

- Bon, vous deux, dit il en pointant du doigt Cara et Callan. Vous irez en défense , le Sergent-Major Becker vous montrera où cela se trouve.Quand au reste, suivez moi, on va mettre cette petite en sécurité dans l'un des vaisseaux d'extraction d'urgence.

C’était dit, elle partait en défense avec Callan, à vrai dire elle préférait ça que de rester en arrière, elle aimait l’action et au moins ça la rapprochait de sa sœur qui était en première ligne et qui devait « s’éclater ». Heureusement qu’il y avait le vaisseau d’extraction pour évacuer la petite, Cara serait malade d’angoisse de savoir un de ses enfants ici, bien que sur terre en ce moment ce n’était pas non plus l’endroit le plus sécurisé, mais au moins elle savait que toute la famille s’entraidait. Cara suivit Arthur jusqu’à la position de défense et des leurs arrivés elle put voir que leur aide n’était pas de refus. Ils devaient protéger un endroit bien stratégique de la base, s’il devait tomber, il perdrait tout espoir de victoire.

L’ennemi n’arrivait que d’un seul endroit, dans ce genre de situation vu que les soldats avait la gâchette facile, utilisait une arme de corps à corps était à proscrire, elle attrapa donc son arme prête à tirer. Il y avait déjà des soldats à terre et Cara reconnaissait bien l’odeur du sang, accentué par le volume confiné. Cara s’avança juste au début de la barricade, elle enjamba le corps d’un jeune garçon, 22 ou 23 ans à peine, mourir si jeune… L’atrocité de la guerre ne faisait aucune victime pourtant il avait vécu presque vingt ans de paix. Cara se trouva à côté d’un homme aux cheveux bruns et avec une barbe entretenue, c’était un civil au vu de ses vêtements, il avait un gilet pare-balles. Tiens un accessoire qu’elle avait oublié de mettre, elle n’était pas mieux qu’une débutante pour ça, même un jeune soldat n’aurait pas fait cette oublis. Elle devait donc faire doublement attention. Un fusil de précision se tenait dans les mains de l’homme, une belle arme à vrai dire, une arme de distance.

- Cette défense va être un peu étroite pour nous deux mais je ne peux pas dire non à une aussi jolie demoiselle.

Il lui faisait du charme, dans cette situation… Cara n’en fit pas de remarque, juste un grand sourire, il fallait bien détendre un peu. Et ça ne valait pas le coup d’enfoncer quelqu’un dans cette situation. En plus, il se concentra très vite sur sa lunette donc interdit de déconcentrer quelqu’un comme ça. Cara se concentra pour observait le flux de personnes arrivant. Elle tira sur quelques cadossiens arrivant, certains tuaient du premier coup, les autres suffisamment blessés pour ne plus tirer. Soudain des ennemi commençait à tomber, comme si quelqu’un les tuer ou les assommer de derrière. Une natte blonde entre corps à corps apparu, Cara la reconnaissait entre toutes, c’était celle de sa sœur. Alors elle vit l’homme la mettre dans sa viser. Tout de suite elle posa sa main sur le fusil.

-Non, c’est ma sœur, elle doit passer.

- En plus de ça vous êtes deux, cela aurait pu être une journée bien pire.

Salomé arrêta de se battre et couru en direction des barricades, les cadossiens en profitèrent pour essayer l’abattre, Cara et les autres soldats se chargèrent d’eux, lui permettant de passer en se jetant par-dessus. Elle atterrit avec souplesse derrière Cara et jeta une arme automatique. Cara s’arrêta un moment pour voir si Salomé allait bien, elle pouvait bien s’arrêtait un moment et Cara savait que Callan avait un compte à régler avec ces traîtres. Salomé rampa vers sa sœur pour éviter de se faire avoir par les tirs ennemis, ce qui était assez difficile car les balles sifflaient pratiquement tout le temps au-dessus de leur tête. Elle récupéra une arme sur le soldat mort que Cara avait remarqué tout à l’heure. Sa sœur se faisait moins d’état d’âme quand il s’agissait de survit.

-Alors, on fait de nouveau dans le corps à corps et les automatiques ça sert à ça chère sœur.

- J'ai plus de balle. Elle tira quelques coups avant de se mettre à couvert. Ils sont super nombreux. Ils passent en continu la porte des étoiles. Je ne sais pas combien de temps on peut tenir, mais si on veut avoir une chance de vaincre, il nous faudra...

Une giclé de sang arriva sur le visage de Cara, sa sœur venait de se faire toucher à l’épaule, la blessure aussi minime qu’elle pouvait paraître pouvait très bien avoir touché une artère. Okay, elle imaginait toujours le pire. Salomé grimaça de douleur mais aussi de frustration, elle avait été aussi touché dans sa fierté, se faire avoir comme ça… elle fulminait de rage.

-Un médecin vite !!

Le reste du groupe revint vers eux, Cara se tourna vers eux et fut frapper par la douleur qui se lisait sur le visage de tout le monde, une catastrophe s’était produite. Le vaisseau… Non elle ne voulait pas penser à ça, tant de vie innocente et surtout la fille de Julia, en tant que mère elle imaginait la douleur… Non, non, non, elle devait avoir tords, elle ne pouvait que l’espérait pour ses anciens collègues.

- Alors Capitaine, la situation ici ?

Cara se demanda s’ils avaient vraiment besoin d’un rapport oral, il suffisait juste de voire le paysage chaotique qui se déroulait devant leurs yeux. Des corps et du sang de partout, des blessés en attente de soins, et des ennemis arrivant toujours comme un flots continu, un flot qui ressemblait au sang que perdait sa sœur et qu’elle-même essayait de stopper en faisant une compression sur la plaie. Pourtant les tirs se firent moins entendre, avaient-ils compris que jamais les terriens n’abandonneraient. Qu’ils se battraient jusqu’à la mort… Un médecin, une femme arriva pour s’occuper de sa sœur. Cara se releva pour de nouveau tirer, elle put ainsi voire les traîtres battre en retraite. Pourquoi ? Les hommes autour semblaient se réjouir comme dans une victoire, mais pour Cara, elle avait comme un présentement au fond elle, un murmure lui conseillant de partir le plus vite possible. Comme pour confirmer cela, une secousse se fit ressentir.

-C’est pas bon signe, vraiment pas bon signe.

La deuxième ne tarda à arriver, le cœur de Cara manqua un battement. Ils étaient tous en danger, les secousses venait du dessus, la seule explication logique venait du fait que le vaisseau était en train de leur tirer dessus, d’où le fait que tous les cadossiens étaient partis. Cara vit qu’Anthony avait eu la même crainte, Cara voulu crier de partir le plus vite possible mais le toit vola en éclat. Le premier réflexe qu’elle eut fut de protéger sa tête des éventuels coups. Elle fut projetée par le souffle de l’explosion, un souffle qui lui comprima le thorax et elle eut l’impression qu’elle se trouva en suspension dans les aires pendant de longue minutes avant d’atterrir lourdement contre un mur qui ne devait plus être aussi lisse. Cara sombra dans le noir complet avant même d’arriver sur le sol.

Cara reprit connaissance, mais au bout de combien de temps, ça elle l’ignorait, elle avait la tête collait sur le sol et un liquide chaud coulé de son dos, sur le coup elle ne bougea pas, elle essayait de reprendre une respiration normal, mais celle-ci était difficile, elle avait sans doute une ou deux côtés cassées. Elle entendait des cris, ou plutôt des hurlements, elle avait du mal à tout mettre en ordre dans sa tête, elle avait encore se sifflement dans les oreilles. Alors elle essaya de se relever mais ne put que s’assoir et se poser contre un projectile de l’explosion. Alors elle voulut ouvrir ses yeux pour voir, mais elle s’aperçu qu’elle les avait en fait déjà ouvert. Elle était devenue aveugle à cause du choc et de la poussière environnement, il ne manquait plus que ça…

Cara se sentit être soulevé par des mains puissantes, elle ne put réprimer un cri de douleur et toussa sous l’effort. Elle reconnue la voix de l’homme qui s’était retrouvé il y a quelque minutes à lui faire du charme. Au bout de deux pas elle senti un truc dure cogné contre elle. Cara devina que ce truc dure ne devait pas faire partit de la panoplie de l’homme, il devait être gravement blessé, pourtant il l’aidait. Cara se demanda également si tous les autres avait pu s’en sortir. Et elle s’inquiéta également pour Salomé, avait-elle survécu, au fond de son cœur, elle gardait espoir.

- Allons au labo de Wolowitz et Elund, nous avons que perdu trop de temps.

La mission devait continuer, ils n’avaient plus rien à perdre maintenant.

La position debout ne soulageait pas la douleur, loin de là. Il avait plutôt l’impression d’avoir des missiles envoyés tout à l’intérieur de son crâne. Julia lui avait fait rapidement, avec les moyens du bord un bandage afin de stopper un peu l’hémorragie. Anthony ne se rendait pas trop compte si sa blessure était vraiment grave mais en tout cas, elle n’était pas à prendre à la légère. Son expérience des blessures parlait. A peine fut-il debout et en état de marcher que le groupe du reprendre sa course à travers les couloirs. Heureusement qu’on le soutenait pour avancer sinon, il n’aurait jamais pu y arriver seul. Et plus ils progressaient plus la situation empirait. Mettre un pied devant l’autre était devenu de plus en plus difficile. Autant au niveau de l’effort physique, chaque mouvement lui demandant une énergie de plus en plus importante alors qu’il en avait de moins en moins, que de l’effort intellectuel pour coordonner ses mouvements. Simultanément, sa vue commençait aussi à se troubler un peu, un léger flou régnait désormais au niveau de sa vision périphérique. Et plus que tout, la pression à l’intérieur de son crâne, associée aux migraines, augmentait. Il lui semblait que sa tête allait littéralement exploser sous peu.

Tout à coup, sans prévenir, ses jambes eurent un moment de faiblesse et malgré Julia qui le soutenait, il s’écroula dans un gémissement. La première tentative pour le relever échoua, ses jambes ne répondant pas plus, et il fallut s’y prendre une deuxième fois pour qu’il se relève et tienne à nouveau. Essayant de lutter contre la douleur, et cherchant à reprendre une respiration de plus en plus courte, il tenta d’articuler :

« Ju..Lia… C’est fini pour m…moi. Je vous ral…lentis…. Laisse moi là et…et….et sauve toi… »

Mais sa femme ne le laissa pas en plan au milieu du couloir et il dût continuer à lutter pour suivre le rythme. Alors que ses douleurs à la tête restaient à peu près stable (en même temps, elles étaient déjà tellement forte que pouvaient-elles encore augmenter ?... surement), sa vision continuait de se brouiller, le flou gagnant du terrain. Il arrivait de moins en moins à raisonner et finit par perdre le fil de ce qui se passait autour de lui.

Au moment de ses derniers pas, tout son corps était engourdi, il ne sentait presque plus ses jambes et pas beaucoup plus le reste du corps, si ce n’est sa tête, avec sa douleur toujours aussi lancinante. Il ne voyait guère plus que des formes autour de lui, mais il sentait toujours la présence de Julia près de lui ce qui lui fit plaisir. Soudain, il sentit qu’on le mettait par terre, son dos appuyé à quelque chose. Tellement épuisé par cette fuite qu’il cessa de lutter et ferma les yeux. Son esprit s’égarait, percevant des bribes de voix

« problèmes… cadossiens… »

Mais tout cela n’évoquait plus grand chose pour lui. Une voix, cependant, le fit se réveiller.

« Papa ! Papa, réveille toi ! »

C’était Emma. Levant la tête, et ouvrant difficilement les yeux, il vit sa fille adorée courir dans l’herbe venant vers lui.

« Emma… ma chérie… » Puis, brutalement, la fillette explosa en milliers de morceaux. La violence de l’image fit sursauter Anthony qui vit que l’herbe avait disparut. Ses yeux ne voyaient toujours pas correctement mais il distinguait un attroupement de personne, dont une forme qui lui évoquait Julia.

« EMMA ! Où es-tu ? » cria-t-il. Enfin, il lui sembla crier, mais manquant de force, sa voix ne sortit que faiblement. « Julia…Je viens de voir Emma, elle… elle était là… »

Il vit quelqu’un s’approcher, peut être Julia, et entendit une voix lointaine, mais il ne distinguait pas du tout ses paroles.
Il tenta de lever la main pour caresser les cheveux blonds face à lui, mais celle-ci retomba mollement après s’être élevée d’une dizaine de centimètres. Il perdit à nouveau conscience…

Une fois arrivé, Alicia se laissa tomber par terre, elle n’Avait pas la force de continuer. Sa jambe était dans un piteux état et il était presque impensable maintenant pour elle de remarcher dessus. Le saignement était extrêmement abondant et la médecin n’arrivait pas à contenir l’hémorragie. Même si Arthur lui avait fait une forte pression, la plaie était grande ouverte, il n’y avait pas grand-chose à faire. Il fallait une intervention médicale au plus vite, mais Alicia savait que ce ne serait pas possible. Elle savait maintenant ce qui allait lui arriver dans le pire des cas.

Elle regarda autour d’elle, personne n’était vraiment en meilleur condition qu’elle. Elle aurait aimé leur donner un coup de main, c’était son boulot, mais elle arrivait à peine à bouger un petit doigt. Mais ce n’était pas parce qu’elle était aussi sonnée que cela qu’elle n’entendit pas Miles dire à Julia que ce serait elle qui devrait partir.

Non … Julia … Tu es tout ce qui me reste …

La femme médecin ne voulait pas perdre ce qui lui restait de plus cher en ce monde, bien que bientôt, que resterait-il d ce monde ? Alicia commençait à croire que la mort était ce qui pouvait lui arriver de mieux. Au moins, elle pourrait être dans les bras de Franz. Elle n’aurait pas les mains froides comme c’était le cas, elle n’aurait pas envie de pleurer. Franz était tout son univers, la seule chose pour laquelle elle voulait vivre.

Lorsque les Cadossiens communiquèrent par l’entremise de la caméra et de le haut-parleur de la salle, Alicia jeta un bref regard, puis tâta le sol à la rechercher d’une arme …

Qu’ils viennent … …. Que je leurs mette une balle dans la tête … ….

La rage fulminait dans ses yeux. Elle voulait se venger pour Franz, pour Emma, mais aussi pour tous les autres civils qui étaient morts, pour les militaires tombés au combat, les habitants de la Terre.

Comme s’il n’y avait pas eu assez de morts, ils exécutèrent la sœur de Cara et dans un dernier ordre, Miles quitta le groupe, ce qui faisait d’Alicia la plus haute gradée du groupe, bien que Miles avait donné le commandement au Sergent-Major. Arthur s’emporta quelque peu, mais Alicia pouvait le comprendre. Si elle en avait la force elle aurait mis la pagaille à ce labo. La femme vit que son neveu n’avait point d’arme alors elle lui tendit la sienne, bien qu’elle était maculée de sang.

Il ne me reste que quatre balles, alors fais en bonne usage.

Puis elle sortit de sa veste une enveloppe elle aussi maculée de sang, on pouvait encore y lire « Cara Mallory ».

Arthur … quand tu seras dans le passé, trouves Cara à tout prix et donnes lui cela et fait ce que tu as à faire … Bonne chance, mon grand

Puis elle se tourna vers l’un des scientifiques.

Wolowitz, ne perdez pas de temps. Activez la mini-porte maintenant !

Elle resta là, allongée au sol, regardant partir celui qui était comme le fils qu’elle n’avait jamais eu …