Entrainement ou vrai combat ? (PV)

Sujet: Entrainement ou vrai combat ? (PV) 01.10.10 18:41

Toujours le même chemin à la même heure, le même jour. A la fin, elle disait bonjour à tous ceux qu'elle croisait sur la route. Arrivée au niveau de la salle de sport, elle s'engouffra dans les vestiaires accolés, se changea en deux temps trois mouvements et arriva enfin dans la grande salle. Depuis son retour, elle avait du venir ici tous les trois jours pendant minimum 2h, du coup, elle avait finit par parler avec ceux présents aux mêmes heures et avait presque sympathisé. D'ailleurs, alors qu'elle traversait les quelques rangées de matériels de musculation, un militaire la vit.

"Alors Spence, encore venue faire tes jolies courbettes ?"

Le stéréotype parfait du macho. A chaque fois, elle le laissait dire en lui répondant d'un sourire, elle ne voulait pas l'encourager à devenir encore plus lourd. Elle arriva alors au fond de la salle et trouva un petit carnet, comme à son habitude. Elle déposa son sac juste à côté et l'ouvrit pour y écrire quelque chose. Une fois cette formalité faite, elle vint se placer au centre du tatamis installé. Elle inspira profondément, écartant légèrement ses pieds pour avoir une meilleure prise au sol et là, elle commença à se baisser en avant, lentement jusqu'à atteindre le sol en y posant ses mains à plat. Elle grimaçait, la peau de son dos la tiraillait, comme si elle allait se mettre à craquer. A force des coups de fouet, elle s'était transformer en cuir et n'avait plus la moindre once d'élasticité. Alors au lieu d'attendre dans cette position encore quelques secondes, Annabel passa à l'exercice suivant.

Ces pieds commencèrent alors à se soulever mais les articulations de ses coudes ne tinrent pas et elle du se remettre en position initiale. Merde, même après des mois, elle n'arrivait pas à se remuscler les bras. Elle se laissa alors basculer en avant afin de faire une roulade et termina allongée sur le dos. Là, elle se releva d'un coup avec la force de son bassin et de ses abdos et elle enchaina avec une sorte de danse agressive, un mélange entre la capoeira et des mouvements qu'elle avait pu observer lors des entrainements de jaffas. Les jaffas ... les images revinrent à sa mémoire et sans s'en rendre compte, elle commença à effectuer les mêmes mouvements, dans le même ordre avec une agressivité naissante. Eux s'entrainaient à plusieurs mais elle était seule. Elle sautilla alors un instant sur place pour ne pas faire baisser son rythme cardiaque et trouva du regard le punching-ball. Elle se rapprocha alors de lui et commença à donner des coups dedans, esquivant un retour imaginaire. Ben, fallait bien faire avec les moyens du bord ...

Arrivé au SGC : 10/11/2005

Gardant son rythme de marche habituel, Menchu allait jusqu’à la salle de sport avec une certaine impatience, il allait pouvoir s’entraîner avec Annabel et peut être même que ce petit affrontement pourrait déboucher sur une première découverte de la grandeur de ses ressentiments sur sa capture. Le combat était la plus pure forme d’expression, il ne pouvait y avoir de mensonge dans un combat, la concentration empêchait toute forme de mensonges ou de tromperies. Si vous voulez connaitre quelqu’un, affrontez le.

Quand il passa la porte de la salle de sport, il se sentit revigoré, l’ambiance même de la salle lui faisait du bien au moral. Il entra, salua quelques personnes qu’il connaissait en passant et rejoignit le fond de la salle, cependant, avant qu’il n’y arrive, quelqu’un s’interposa. Il fronça un instant les sourcils avant de sourire. Almie était en sueur et joyeuse, surtout qu’elle voyait son protecteur alors qu’il devait être prit toute la journée.

« Et Devans ? »

Elle pointa du doigt un autre endroit de la salle, il regarda et ce qu’il vit lui tira un rire qu’il contint du mieux qu’il pu. Le Colonel de l’armée de terre française se tenait le nez qui semblait pisser le sang, il lui fit un signe de la main pour lui signaler sa présence et qu’il reprenait en même temps sa protégée. Devans lui répondit en levant son majeur, visiblement énervé.

« Qu’est-ce que tu lui a fait ? »
-Riiiien. Lui… Pas fort !

Le gradé eu un nouveau sourire en reprenant sa route vers le fond de la salle, Almie sur les talons. Après quelques pas en silence pour finalement arriver vers Annabel qui tapait énergiquement contre un punching-ball. Il fit signe à Almie d’aller s’asseoir sagement alors qu’il entrait d’un pas paisible dans le champ de vision de l’ancienne militaire.

« Alors comme ça, tu t'ennuies, toute seule ? »

Malgré la consigne silencieuse de Menchu, Almie apparu derrière lui, il sentit sa présence et lui lâcha quelques mots dans la langue natale de la jeune extraterrestre, ce à quoi elle ne répondit pas, elle se contentait de regarder Annabel dans les yeux, tentant de comprendre qui elle pouvait bien être. Almie était une jeune femme humaine d’un mètre soixante-dix. Elle avait les cheveux châtain et des yeux bleu profond, un air souvent sévère sur le visage, elle montrait toujours une certaine hostilité, physique, aux gens pour se protéger. Ce dont le Lieutenant-colonel ne pouvait pas blâmer bien que ce soit passablement énervant, quand elle agressait tout le monde avec son regard perçant. Si elle ne se sociabilisait pas un peu, O’Neill risquait de la renvoyer sur Alania et il ne pouvait le permettre, il avait besoin d’elle pour les Black Eagle.

Arrivé au SGC : 24/05/2007

Le poing, le plat du pied, le coude, le genou, de nouveau le poing. Elle n'avait pas de gants ni de protection mais ce qu'elle ressentait dans ses chairs lui faisait du bien, elle connaissait cette sensation, elle savait à quoi s'attendre. Doucement, au rythme des coups, son esprit avait dévié sur ce qu'il s'était passé dans son bureau quelques temps auparavant. Et plus elle se remémorait la scène, et plus elle frappait fort le sac de sable. Qu'elle avait pu être stupide. Elle tapait, et tapait encore, une force au fond d'elle se décuplant, grandissante, parcourait ses muscles et empêchait la douleur de remonter à son cerveau. Perdue dans un monde ailleurs, elle finit par apercevoir au loin une tête familière. Elle fit comme de rien n'était et continua de frapper.

Mais le colonel se rapprocha et vint s'arrêter en face d'elle, à quelques mètres. Elle s'arrêta alors, continuant de sautiller pour son rythme cardiaque et commença à se masser les articulations de la mains devenues rouges. Elle allait pour répondre à sa question quand une jeune femme apparut derrière son dos. Elle la fixa alors, tout comme elle le faisait. Légèrement plus grande qu'Annabel, elle ne parla pas. La jeune femme soutint son regard jusqu'à ce que le colonel ne lui parle en un dialecte étrange. Un peu surprise, Annabel s'arrêta de sautiller et vint s'essuyer le front d'un revers de main.

"Je ne m'ennuie pas, je me débrouille comme je peux ... "

Elle se demandait qui était cette jeune femme. Une autre de ces conquêtes surement à voir comment il se comportait avec elle. Comment avait-elle pu être si stupide, c'était un homme à femmes et elle n'en était qu'une parmi tant d'autres. Soudain, elle commença à ressentir une douleur lancinante remontant de sa cheville droite. Elle se baissa alors et en profita pour faire des étirements. Elle se redressa et remarqua que la jeune femme la fixait toujours autant.

"Je dois me méfier ou pas ??"

Oui, elle était énervée mais elle voulait pas se mettre à dos quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Elle regarda alors le colonel et se recula vers le tatamis.

"Et toi, tu t'ennuies ou pas ??"

Arrivé au SGC : 10/11/2005

Oui, la débrouille était une activité récurrente au SGC, pour ne pas dire un sport officiel. Chaque jour, il fallait se débrouiller, à chaque mission et quand on se débrouillait mal, on perdait des hommes, un sport lourd de conséquences, hein ? Annabel semblait effectivement être habituée à faire des exercices puisque lorsqu’elle arrêta de frapper le sac, elle sautilla pour entretenir son rythme. Du moins jusqu’à ce qu’Almie n’arrive. Le gradé gardait les bras croisés sur son torse, portant un regard intéressé sur les étirements de l’ancienne militaire qui finit par demander si elle devait se méfier ou non de la protégée de Menchu, il hocha négativement la tête avant de prendre la parole dans la langue natale de la jeune extraterrestre :

« Almie, luubid ! Kaysh eyn burc’ya. Slanar haa’taylir Devans, jii. »

Après quelques secondes, la jeune femme s’exécuta, visiblement avec peu d’entrain. Au contraire du Lieutenant-colonel qui eu un sourire lorsqu’Annabel l’attira sur un tatami, lui demandant s’il s’ennuyait. Il était venu pour ça, se dégourdir les jambes, en fait, c’est tout le corps qu’il voulait se dégourdir. Almie était encore trop sauvage pour les entraînements en duo, elle maitrisait mal ses coups et lors du second entraînement, elle avait bien failli lui casser une jambe, depuis, il l’avait obligée à se soumettre à divers exercices pour qu’elle apprenne à maitriser ses qualités de combattantes.

« Je suis venu pour ne plus m’ennuyer… »

Son sourire s’agrandit un peu plus alors qu’il arrivait au centre du tatami. Il était proche de la petite blonde avec qui il comptait bien s’entraîner. Il décroisa alors ses bras, remua ses épaules et garda ses bras le long du corps. Il était quelque peu impatient.

« Une préférence ? »

La jeune femme était passée de la tenue type de la civile s'occupant de la paperasse -secrétaire quoi- aux habits sportifs, annonçant de ce fait une toute autre facette de sa personnalité. A se demander si ce n'était pas tout spécialement fait pour attiser sa curiosité, hein ? Il sentait ses sens en éveil, chaque partie de son corps tiraillée par cette tension qu'il ressentait à chaque instant, même lorsqu'il dormait, ce n'était qu'une pas un véritable sommeil, plus une sorte de veille pendant la quelle il était conscient de ce qui l'entourait, empêchant toute personne de le surprendre. Sauf avec Annabel, cette tension qui l'animait en permanence s'était évanouie lorsqu'il s'était retrouvé près d'elle, pourquoi ? Il ne se l'expliquait pas. C'était comme un vide, un sentiment de vide qui lui faisait du bien, oui, il avait besoin de souffler, de reposer son esprit trop fatigué par la guerre et la haine qui le consumait à chaque instant. Et si c'était ça ? Qu'elle sache l'ampleur de la haine qui couvait en lui, se sentait-il plus proche ?

Sujet: Re: Entrainement ou vrai combat ? (PV) 03.10.10 1:24

Il voulait de l'action, et bien il allait en avoir. Il faisait le fier devant elle, presque l'homme arrivant en terrain conquit, sûr de lui. Et bien elle n'allait pas se laisser faire. Il venait de congédier sa petite protégée, elle allait pouvoir se défouler alors. Annabel étira alors ces bras devant elle, voulant détendre ses muscles, les préparant ainsi à des efforts intenses, alors que le colonel se plaçait sur le tatami. Il avait gardé sa tenue de militaire, assez lâche, alors qu'elle avait choisit des habits proches du corps avec une fibre légère pour permettre des mouvements plus souples. Il se préparait à l'affrontement, détendu. C'était là le bon moment. D'un coup, elle s'abaissa au sol, prenant appui sur ses mains et donnant un coup du tibia dans la cheville de l'homme.

Tournoyant sur elle, elle reprit appui avec son pied droit et se releva pour refaire face à l'homme. Oui, ce sentiment qui montait en elle, elle voulait frapper, esquiver, pousser ses forces à bout. La douleur, elle connaissait, il n'y aurait pas de surprises sur ce terrain là. Elle voulait sentir ses articulations craquer, ses muscles tirer, ses contorsions lui tirer des rictus. Sans attendre la réponse du colonel, elle enchaina, tournoyant sur elle, prenant de l'élan pour frapper du plat de la main droite dans le buste de son adversaire du moment. Ce qu'elle avait pu ressentir à son égard quelques heures auparavant, n'existait plus, seulement cette colère qu'elle devait assouvir.

Elle enchaina alors les mouvements, se prenant des revers et acceptant les coups rendus. Non, elle n'avait pris aucune précaution dans ses gestes, le colonel avait du se rendre compte qu'elle ne le ménageait pas et elle espérait que lui en ferait autant. Mais à un moment, elle fut déséquilibrer à cause d'une douleur fulgurante à sa cheville. Elle tomba alors à la renverse. Elle essaya de se rattraper du mieux qu'elle put mais son dos percuta le tatami et lui coupa le souffle. Elle toussa alors, réflexe nerveux. Son cœur battait à cent milles à l'heure, sentant ses à-coups au niveau de sa tempe. Oui, elle connaissait ça, elle savait à quoi s'attendre, et elle voulait continuer. Elle se releva seule, bougeant sa cheville droite pour la décontracter, puis repris ses appuis au sol.

"Et si on passait au chose sérieuse ..."

Sujet: Re: Entrainement ou vrai combat ? (PV) 03.10.10 3:42

Il savait pertinemment que le combat risquait d’être violent, l’agressivité d’Annabel n’avait aucune barrière, aucun échappatoire si ce n’est la violence, physique ou verbale. Depuis qu’elle avait été réintégré et surement quelques temps, elle n’avait pas du avoir un quelque exutoire. Il y avait tant libéré, il le sentait, il le voyait. Ce léger tremblement qui vous prend l’ensemble du corps, signe de frustration et d’excitation faisant un drôle de mélange. Aujourd’hui, il allait devoir y faire face, et non le déchaîner, ce serait étrange mais révélateur sur elle, sur lui. Almie n’aurait pas compris, il fallait l’éloigner ou elle aurait attaqué sauvagement Annabel, sans autre forme de procès. Hormis ses hypothèses fondées sur du concret, il n’avait pas grand-chose, il ne savait pas grand-chose : il n’avait jamais vu combattre la jeune femme, si ce n’est pendant la traque de Kaïger mais la encore, les données étaient erronées et il devait les oublier… Finalement, les choses ne seraient peut être pas des plus simple, malgré sa maîtrise sans faille du CQC, technique au corps à corps qui a pour but de tuer l’ennemi le plus rapidement possible. Le seul problème pour ce petit combat, c’est qu’il ne voulait pas tuer son adversaire… Il allait donc devoir faire attention à chacun de ses coups pour ne pas blesser grièvement l’ancienne militaire voir la tuer. Bah oui, quand on vous apprend à neutralisé un ennemi en lui briser la nuque, écrasé la gorge, cassé un genou -voir les deux- ou encore en lui crevant un œil, difficile de se battre autrement surtout que dans le feu du combat, vous n’avez pas toujours le temps de réfléchir correctement.

La rapidité de la première attaque le surprit, il ne pu que se contenter de lever la jambe afin d’absorber le choc avec son pied plutôt qu’avec sa cheville. Il se recula de deux pas et laissa approcher son adversaire, en position défensive, une main devant le visage, l’autre au niveau du bassin, les poings à moitié fermés. Il para la première attaque en utilisant le tranchant de sa main : il tapa un coup sec dans l’intérieur du poignet, enlevant momentanément toute force dans le bras de son adversaire via le choc envoyé dans ses nerfs. Il enchaîna avec un coup de pied horizontal qui visait directement la tête : sans succès. Le jeu de jambe n’était pas son fort, ses bras et plus particulièrement ses mains étaient -en revanche- des armes plus que redoutable et c’est pour cette raison qu’il préférait ne pas s’en servir pour le moment: on garde toujours un atout dans sa manche. Les enchaînements se suivaient et aucun ne se ressemblait, les deux combattants étaient habiles et Annabel compensait son manque de force et d’allonge par la rage qui la consumait. A ce moment, elle était comme lui. Elle se servait de sa haine pour décupler ses forces.

Alors qu’il parait un énième coup, Menchu pu voir son adversaire s’écrouler sur le tatami. Il la laissa tomber et ne l’aida pas non plus à se relever. Elle avait l’habitude de lutter, elle s’en remettrait, ce n’était rien et effectivement elle ne tarda pas à se redresser, visiblement impatiente d’en découdre de nouveau. Il poussa un court soupir. Son souffle s’était accentué, devenant plus puissant mais pas plus rapide, ses épaules s’étaient décontractés au point de lui donner une carrure légèrement plus imposante et ses muscles sous tension avaient tendance à se contrôler involontairement pour rappeler leur présence.

« Tu crois pouvoir tenir le coup ? T’as l’air épuisée ! »

C’était de la provocation gratuite, oui. Mais il lui avait promis de l’aider et extérioriser au maximum était la première étape pour réussir à se maîtriser et à la maîtriser. Cette haine sans nom, plus sombre que les tréfonds de l’âme humaine, ce sentiment sale et impure que toute personne ressentait mais avec une inégalité flagrante. Il voulait savoir si elle était capable de se battre. Vouloir et pouvoir sont deux choses bien distinctes et il espérait bien être mit devant un fait bien précis : la volonté commande au devoir.

Arrivé au SGC : 24/05/2007

"J'ai déjà vécu pire ..."

Oui, elle avait été vexé de la réponse du colonel, elle avait déclenché ce combat et il doutait de ses capacités à le faire durer plus de 5 minutes. Oui, il était plus fort qu'elle physiquement, ils s'en étaient rendus compte tous les deux. Mais ce n'était pas la force physique le problème, c'était lui et sa manière de la voir. Devait-elle lui prouver ses aptitudes ?? Non, ce n'était pas son but, elle voulait simplement qu'il arrête, comme tous les autres, de la croire diminuée, incapable de se relever. Plus rien n'était comparable depuis sa capture, il avait fallut qu'elle réapprenne à manger, à parler, à se comporter en public ... Mais elle l'avait fait. Alors même si elle était à bout de souffle, des signaux de douleurs lui arrivant de toutes les parties de son corps, elle n'abandonnera pas.

Fronçant les sourcils, contractant les muscles de ses épaules, elle repartit au contact, jouant sur sa souplesse plutôt que l'attaque frontale. Il se contrôlait, il se retenait et cela l'énervait encore plus. Cette boule qu'elle sentait dans son ventre, elle la sentait grandir, comme une force chaude qui irradiait tous ces muscles, les revigorant. Cette boule, d'habitude qui la tourmentait, lui faisait du bien. Pour le moment, elle s'en moquait de savoir ce que c'était, pourquoi, comment, et ce genre de pensées à la con. Ce n'était pas le moment de réfléchir, il fallait agir et elle s'était trouvée une nouvelle puissance.

Elle continua alors les attaque, toujours très peu défensive et encaissant de plus en plus les retours. Elle sentait certaines de ses articulations craquer sous l'effort ou sous les coups, certains avait du se faire entendre surement, elle, aimait ça, sentir son corps réagir, se sentir vivante. Dans la douleur ?? Sans doute, elle ne connaissait plus rien d'autres de toute manière, voulant oublier tout le reste. Mais d'un coup, le colonel fut plus rapide qu'elle et elle se prit son revers en pleine cage thoracique. Elle partit en arrière et rencontra le mur avec son dos. Elle toussa de nouveau, un peu de salive inondant sa bouche sèche. Elle était essoufflée et se baissa légèrement en avant, posant ses mains sur ses genoux.

Mais elle ne su pourquoi exactement, un rire la prit. Oui, elle était heureuse, d'avoir pris ce coup ?? Aucune idée ... Elle releva alors le visage vers son adversaire, tout sourire. Elle déglutit toujours le fixant.

"Enfin ..."

Elle n'avait dit que ça et ça aurait pu être à l'attention de n'importe quel sujet, elle seule savait lequel. Elle se redressa alors, en sueur, et refit sa queue de cheval. Faisant tournoyer sa tête pour détendre les muscles de son cou, elle se remit en position de combat, prête à continuer. Mais cette fois, elle le laisserait venir à elle.

(Wwouaahh, c'était mon 1000e post XD)

Arrivé au SGC : 10/11/2005

Il ne dit rien de plus, il n’en avait pas besoin. Elle n’en avait pas besoin. La rage de vaincre et la haine s’étaient emparées d’elle. Annabel Spence n’existait plus, il n’y avait que son fantôme face au français et c’est ce qu’il voulait. Une seule personne peut libérer la force intérieure, c’est celui qui la possède. Elle repassa à l’attaque, se moquant éperdument de sa défense, elle encaissait des coups qui auraient mit hors combat quelques militaires qui jouaient les durs dans la salle avec leurs gros muscles. Tout cela se présentait sous les meilleurs auspices. Enfin, si elle en venait à le haïr, suite à cet entraînement, c’était pas la meilleure des options non plus. Il allait devoir la jouer finement…

Il esquiva un uppercut d’un pas en arrière avant de contre-attaquer avec un coup de pied assez violent sous l’aisselle de la jeune femme. Il fronça les sourcils, se rendant compte que chaque coup la rendait plus acharnée, plus déterminée à montrer l’étendu de ses capacités. Elle était incapable de se contrôler… Elle était vouée à s’autodétruire si personne ne lui apprenait à garder le dessus. Vous avez déjà entendu parler des Berserk ? C’est ainsi qu’il fallait voir un être se laissant envahir par la haine et qui ne se contrôlait pas du tout. La rumeur populaire voulant que les Berserk attaque leurs alliés est infondée, cependant, le problème lorsque la fureur remplace toute forme de pensée, c’est que la vie elle-même du combattant est en grand danger puisqu’il peut aller jusqu’à oublier qu’il peut être tué, ou autrement totalement méprisé sa propre mort. Annabel penchait vers cette description, elle possédait une force encore méconnue de tous et pourtant immense. Elle-même n’en avait pas conscience, elle ne pouvait donc que se laisser submerger. Un poids au lieu d’une aide.

Le poing de la jeune femme alla s’écraser contre son avant-bras, le choc produit un craquement significatif sur l’état de sa main. Elle ne s’en soucia pas, enchaînant avec une autre attaque qu’il ne vit pas arrivée, son foie en subit les frais. Il recula d’un pas en lâchant un grognement : s’il ne commençait pas à se mettre dans le combat, il finirait par prendre des coups. Il recula alors de trois pas, avant d’utiliser son pied gauche comme appui, il se pencha à l’extrême, sa main droite toucha le sol et il utilisa son allonge pour envoyer un coup puissant dans la cage thoracique d’Annabel qui du reculer sous la violence du coup. Il se redressa d’un bond, prêt à reprendre le combat. Elle rit et il la vit : la lueur de folie au fond de son regard. Il acquiesça, l’air soudainement plus sérieux. Le véritable combat allait commencer et c’était à son tour d’être offensif. Sa résistance physique allait être mise à l’épreuve dès à présent.

Sans préliminaire, il fonça sur sa cible, il lança sa jambe droite contre la défense adversaire. Il enchaîna deux coups de pied puissants pour marquer le début de son offensive, dès que son pied fut au contact du sol, il l’utilisa comme appui pour lancer son autre jambe : contré une fois de plus. Il tenta alors de saisir le bras de son adversaire pour couper court au combat mais sans succès une fois de plus : elle était plus rapide que lui.

Arrivé au SGC : 24/05/2007

Enfin, il avait enfin compris ce qu'elle voulait, ce qu'elle attendait de lui. Enfin, il prenait au sérieux cet affrontement. Enfin, il ne la ménageait plus. A peine remise debout, elle le vit approcher et décida de venir à sa rencontre en esquivant sur le côté ses coups de pieds. Pour éviter ses coups, elle utilisait ce qu'elle avait appris des entrainements jaffa, à force de les voir faire, elle avait finit par mémoriser leur mouvement. Ce nouveau statut d'esquive lui convenait, elle n'arrivait plus à concentrer ces efforts pour donner de la puissance à ses coups. Elle jouait alors sur ses appuies et sur sa souplesse. Mais petit à petit, alors qu'elle effectuait les mouvements appris sur la tas, les images lui revinrent en mémoire. Elle perdit alors son sourire, les souvenirs en saccadés se succédant en sa mémoire.

D'un coup, son visage s'assombrit, les scènes passant aux visages, sadiques, ceux qui tourmentaient ces nuits depuis plus d'un an. Ces esquives devinrent alors moins nettes, les coups portés plus abruptes. Et les images s'accéléraient, Chesmou et sa flegme naturel qu'il arborait alors qu'elle devait regarder les horreurs perpétrés sur Joshua. Ces cris, son sang qui éclaboussait la pièce ... Sa vision se brouilla, des larmes lui étant monté au niveau des yeux. Elle ne voyait plus qu'une forme flou à la place du colonel et ce qui devait arriver, arriva. Elle ne vit pas un de ces coups et se le prit de plein fouet. Elle s'écrasa alors au sol, quelques mètres plus loin, face contre le tatami.

Elle se redressa au bout de quelques secondes, recroquevillant ses jambes en dessous d'elle et gardant son visage caché par rapport au colonel. Elle avait mal, mais elle l'avait voulut, elle l'avait désiré et elle ne pouvait le reprocher à l'homme. Elle avait envie de vomir, comme à son habitude lorsque les scènes de tortures revenaient hanter ces rêves. Elle reprenait son souffle, un goût amer lui envahissant la gorge. Non, il ne fallait pas qu'elle reste comme ça, qu'il la voit comme ça. Elle voulut se relever, posant son pied droit à plat sur la sol et sa main gauche, prenant appui. Mais son corps refusa, il se fit enfin entendre par la jeune femme. Elle resta alors là, à ne pas bouger mais il fallait qu'elle dise quelque chose ou fasse quoi que ce soit ... Mais elle se rendit compte que si elle prononçait le moindre son, le colonel se rendrait automatiquement compte de sa voix éraillé par l'angoisse et le désespoir.

Elle finit par se relever néanmoins, son bras droit recroqueviller en dessous de sa poitrine. Mais elle n'avait plus la force de combattre, ses yeux devenus rouges. Elle détestait l'image qu'elle lui donnait à voir, elle était devenue pitoyable, misérable. Que dire, que faire. Voulait-elle encore continuer, en avait-elle encore besoin ?? Non, le coup qu'elle venait de recevoir l'avait calmé, comme remise sur le fil de la réalité. Elle regarda le colonel dans les yeux, restant quelques mètres devant lui, gardant cette distance. Petit à petit, elle avait récupéré son souffle et repris un visage neutre. Oui, elle était calmée à l'intérieur, cette boule où elle avait puisé sa force, elle ne la sentait plus pour le moment. Pourquoi, elle ne saurait l'expliquer et elle ne voulait pas chercher.

"Tu t'ennuies toujours ??"

Ouais, un peu lamentable pour changer de sujet ... Mais elle n'avait trouvé que ça sur le moment, elle ne voulait pas qu'il se fixe sur son état, elle ne voulait pas en parler et passer à autre chose. Mais surtout, c'était une sorte de diversion pour ne pas admettre qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle préférait s'arrêter là.

Sujet: Re: Entrainement ou vrai combat ? (PV) 04.10.10 0:03

Il menait le combat de par ses attaques mais Annabel parait ou en esquivait la plupart. Dans cette situation, difficile de savoir qui avait l’avantage. Son rythme cardiaque et respiratoire augmentait progressivement, plus le temps passait et plus il se sentait bien. Le combat, il ne connaissait que ça, rien d’autres ne l’apaisait puisqu’il n’avait pas connu de vrai moment de calme depuis plusieurs années déjà. Même lorsqu’il avait démissionné. La France avait peut être même été plus intense que ses derniers temps au SGC. Il avait du se battre jusqu’au bout, au bout de ses limites mentales, bien au-delà de ses limites physiques. Il avait contenu la menace grandissante en lui, mais pour combien de temps ?

Sans signe avant-coureur, le visage d’Annabel changea, son regard se vida de toute vie et ses gestes devinrent moins précis. Ca y est, c’était le moment de mettre la pression. Il développa tout son art et en l’espace de quelques instants, il lui saisit son bras droit, la tira d’un coup pour enfoncer son poing dans les côtes de la jeune femme, il prolongea son coup autant que son allonge le lui permit, augmentant la force du coup sans pour autant risquer de lui casser quelque chose. Elle s’écroula alors qu’il reprenait son souffle. Le combat avait été court mais intense, physiquement pour les deux, mentalement pour l’ancienne prisonnière. Le style de combat qu’elle avait utilisée était peu commun, à dire vrai, il l’avait déjà vu mais il lui semblait que c’était chez des Jaffas, aurait-elle pu apprendre les bases pendant sa capture ? Possible…

Il alla vers la porte et la ferma sans bruit, pour qu’ils ne soient pas dérangés. Il revint alors vers Annabel, restant à quelques mètres. Elle devait se relever, ce qu’elle fit. Un maigre sourire étira ses lèvres.

"Tu t'ennuies toujours ??"
« Avec toi, j’ai l’impression que j’risque pas d’m’ennuyer un jour. Il lui fit un signe de tête, pour l’inciter à le suivre vers les bancs ou il s’assit, gardant ses yeux vers le plafond, l‘air détendu. Tu t’débrouille pas trop mal… Il plongea son regard dans celui d’Annabel. Mais tu laisse ta haine t’engloutir, c’est pas bon. »

Il étira ses jambes en grimaçant : il avait rouillé ses derniers temps. La paperasse nécessaire à la constitution d’une unité telle que les Black Eagle l’avait assommé, aussi bien mentalement que physiquement, il le sentait maintenant. Même s’il s’en doutait déjà avant. Son épaule gauche était endolorie, il la remua légèrement et un tiraillement bien connu arriva jusqu’à son cerveau. Il tira sur la manche de son T-shirt pour regarder l’état de son articulation et vit qu’elle prenait déjà une teinte bleutée. Il avait prit le coup au début du combat, lorsque sa vigilance avait été insuffisante… Ça lui apprendra ! Il remit sa manche et appuya son dos contre le mur de la salle d’entraînement. Il essuya la sueur naissante sur son front d’un revers de la main. Il était calme. La guerre l’avait fait naître et il n’y avait qu’un affrontement qui pouvait calmer son esprit torturé. Il sourit en pensant sans raison à l'autre moyen d'évacuer la tension de ses sombres souvenirs, bien plus agréable mais plus difficile à atteindre dans une base comme le SGC : fermée, secrète. Beaucoup avait développé une forme de paranoïa sécuritaire pour s'assurer qu'aucune information ne filtrait par eux, volontairement où non. C'était compréhensible mais lui n'avait pas besoin de cela, il avait grandit dans les secrets avec son père dans l'armée, ses conneries et celles de ses frères. Ouais, le mensonge et les secrets, c'étaient une seconde nature.

Arrivé au SGC : 24/05/2007

Il avait une sacré force physique en tout cas. Pourtant, elle aurait du s'en douter vu sa carrure assez impressionnante mais dès fois, son cerveau était comme sur off pour tout ce qui concernait la logique. La zone qui avait reçu son poing la brulait et le fait de ne pas trop bouger son bras ne changeait rien. Une fois debout, elle vit que le colonel avait refermé la porte, elle en fut un peu surprise mais au fond, c'était peut-être mieux ainsi. Vu son mouvement de tête et la direction qu'il prenait, il l'invitait à le rejoindre sur les bancs. Mais elle n'avait pas envie d'être proche de lui, elle voulait se sentir seule. Il lui parlait en même temps et elle n'écouta qu'à moitié car elle ne savait pas exactement comment prendre ces mots. Mais il finit par la fixer dans les yeux et lui parler de sa haine.

Elle ne répondit rien, gardant le silence. Elle avait plutôt envie de pleurer, de crier, de s'effondrer à terre et de maudire le monde entier. Mais comme à son habitude, elle garda tout en elle, détournant simplement le regard pour éviter celui de l'homme et se rapprocha de lui, mais pas pour s'assoir sur le banc à côté de lui. Elle vint s'adosser au mur, à côté. Elle avait trop mal aux articulations et aux muscles de ces cuisses pour engager les mouvements indispensables pour s'assoir. Elle préféra se laisser glisser lentement contre le mur et ses fesses finirent par toucher terre, sa tête au niveau de l'assise du banc. Son visage pencha légèrement sur le côté, elle fixant le mur en face d'elle.

"J'arrive pas à contrôler ... C'est lui ..."

Rien qu'à sa pensée, elle ne put continuer, comme si elle le sentait encore sur ses cervicales, sa voix parler à sa place, lui qui contrôlait ses gestes ... Son essence était resté. Elle avait vu dans des notes Tok'Ra qu'il existait une symbiose entre l'hôte et le symbiote, du coup, quand même le symbiote mourrait, il restait une trace dans l'hôte. Elle respira un grand coup, voulant faire sortir tout ce mal-être d'elle, cette horrible sensation de son corps.

"Je sais ce que je fais, j'en suis consciente mais c'est comme si il commandait encore, ce qu'il ressentait, je le ressentais ... Je ne suis pas comme toi, je n'ai pas d'exutoire, de personne ou d'objectif sur lequel me concentrer ... Tous ceux contre qui j'aurais pu sont déjà mort, l'endroit où j'aurais pu est détruit ..."

Le froid provenant du contact d'avec le mur lui faisait du bien, il faisait frais dans cette pièce et elle se recroquevilla sur elle, appréciant la sensation. Elle laissa pourtant échapper un rictus alors qu'elle bougeait, ses côtes étant encore sensibles. Mais cette séance lui avait fait du bien. Elle laissa alors sa tête glisser sur le côté et rencontra un obstacle mais sur le moment, elle s'en fichait un peu de ce que ça pouvait bien être.

Arrivé au SGC : 10/11/2005

La solitude, il connaissait. Dès son plus jeune âge, il avait été désigné comme insociable. Il n’avait jamais supporté les contacts humains prolongés. Ses pairs étaient trop… Instable, ils laissaient tous leurs sentiments les dominer, comme si c’était la réponse à tout alors qu’en fait, c’était l’inverse. Laisser les sentiments guider ses choix et donc sa vie était la pire erreur qui soit. La raison et la logique devait mener les actions des hommes ou ils se détruiront tous, pour rien. De l’amour, de la haine, du patriotisme, de la peur ? Tout ça, c’était rien, l’humain n’est pas plus évolué que le reste des animaux de la Terre, il se donne juste un genre, des allures de bête évoluée. Tout n’était qu’illusion.

« Rien n’est vrai, tout est permis… »

Il avait chuchoté ses mots qu’il s’était maintes fois répétés pendant ca capture, pourquoi ? Pour ne pas oublier qu’il était prisonnier et que jamais, il ne devait dire quoi que ce soit sur le SGC. Tout pouvait être illusion et l’ennemi se permettre tout ce qui pourrait le briser ou l’amener à parler. Même lorsqu’il s’était échappé, il s’était tenu à se credo jusqu’à ce qu’il voit Devans pour se tranquilliser l’esprit et être sur qu’il n’était pas dans un piège, qu’il avait réussit alors que personne ne l’aurait donné gagnant. Même lui, il l’avait fait pour mourir, il était prêt mais les choses avaient bien tournées, parait-il, et il fut au SGC en quelques minutes seulement. A certains moments, dans ses heures les plus sombre ou son esprit lui jouait des tours et qu’il devenait dingue et violent, il pouvait encore sentir la présence de Nienor, son souffle chaud, ses mains, son couteau, ses blessures… La douleur était si vive par moment que le militaire avait du se résoudre à se débarrasser du Skenan qu’il avait dans ses quartiers pour ne pas en prendre. Il était fort mais humain : cette petite partie de son esprit qu’il ne contrôlait pas, aux aguets de la moindre baisse de vigilance pour l’engloutir et l’emporter dans la folie la plus profonde possible. Comme souvent, il fallu une intervention extérieure pour le sortir de sa torpeur, il fit comme si de rien n’était et écouta d’une oreille attentive les dires d’Annabel. Il acquiesça, la mine concentrée sur quelques ruminations seulement connu de lui. Il se passa une main dans sa barbe habituellement mal rasée mais absente au bataillon aujourd’hui, il poussa un soupir de frustration. Il avait l’habitude de faire ce petit geste sans faire attention, ça l’aidait à réfléchir mais là, impossible. Il se releva alors d’un bond pour s’étirer tel un félin, sans le moindre bruit. Étonnant comme un simple entraînement pouvait faire ressurgir ses instincts de guerrier. Il se tourna vers Annabel qui semblait loin, très loin. Il s’approcha d’elle de sa démarche silencieuse et s’assit sur le banc, près d’elle, lorsque sa tête commença à pencher sur le coté, elle rencontra sa jambe. Il restèrent ainsi quelques temps, combien ? Aucune idée, il avait tendance à perdre le fil du temps, depuis quelques jours… Toujours trop long, jamais assez longtemps, les choses n’étaient pas faites pour être accompli dans un emploi du temps précis parce que le temps lui-même n’obéissait à personne et surement pas aux estimations de l’homme.

« Ils ne sont pas tous mort… Anubis est toujours en vie et il a toute une armée à son service. Il y a aussi les autres Goa’ulds. Ça fait beaucoup de moyen d'évacuer, beaucoup d'ennemis. »

Mourir n’était pas le plus difficile, d’une certaine manière. Être prêt à se faire haïr de tous, de devoir subir le déshonneur, la douleur... Tout cela était plus difficile à assumer qu'une mort, même lente et à certains moments de sa vie il avait du subir tout cela, pour sauver ses hommes et assurer leur protection envers et contre tout.

« La haine n'est qu'un sentiment, tu peux le diriger contre qui tu veux et... Il soupira, tournant le visage vers l'autre coté de la pièce. La base de Nebek n'a pas été totalement détruite. »

Arrivé au SGC : 24/05/2007

Le calme, la paix, le silence. Cette chose chaude et moelleuse contre laquelle elle avait posé sa tête. Elle était bien comme ça, pour une fois depuis longtemps, elle ne pensait plus, ayant un vide en elle, bienfaisant et bénéfique. Cette séance de sport lui avait finalement fait beaucoup de bien. Il faudrait qu'elle demande au colonel si il serait d'accord de s'entrainer de nouveau avec elle, toutes les précédentes séances n'ayant été que pur perte de temps. Une longue pause s'instaura dans la pièce, comme si le temps venait de s'arrêter. Mais comme on dit, toute chose à une fin et il fallut que le colonel reprenne la parole et lorsqu'il prononça le nom d'Anubis, elle rouvrit les yeux d'un coup, se redressant sur ses appuis. Elle se rendit compte alors que l'homme avait changé de place et se trouvait juste à côté d'elle. Anubis, présent dans ses pensées, elle eut peur que ce soit lui, comme dans un de ces cauchemars et elle s'écarta brusquement du colonel, toujours le dos collé au mur mais à présent, distante de la longueur de ses jambes. Inconsciemment, elle avait posé sa main sur sa brûlure présente au dessus de sa poitrine, masquée par son vêtement, comme ressentant de nouveau la chaleur du fer contre sa peau.

Elle reprit alors ses esprits et reconnut le colonel. Réveil assez difficile. Elle décida donc de se relever, elle eut un peu de mal, ses muscles refroidis ayant du mal à faire des efforts. Elle l'écoutait parler mais elle n'en avait que faire des autres goa'ulds, elle voulait oublier, tout oublier. Mais elle n'y arrivait toujours pas et elle redoutait de ne jamais y parvenir. Puis il enchaina sur sa haine qui était facilement orientable. Mais il fit une pause avant de terminer sa phrase et elle le regarda, en attente, alors que lui déviait son visage, comme pour ne pas l'affronter. Et elle comprit assez vite pourquoi. Ce qu'il dit lui coupa littéralement le souffle.

"Que ... Qu'insinue-tu par là ???"

Elle se doutait bien mais elle n'arrivait pas à croire que quelqu'un ne le lui dise. Elle sentait de nouveau la colère monter en elle, un sentiment d'injustice aussi. Pourquoi continuer à la torturer ainsi ???

"Jamais ... Jamais je n'y retournerais ... Ça te plait, c'est ça ??? Ça te plait de jouer avec moi comme ça ??? Sinon je ne vois pas pourquoi tu me dis ça ... Tu veux que j'y retourne pour les bons vieux souvenirs ??? Je pensais que tu me comprenais mais en fait pas du tout ..."

Quand elle pensait qu'elle lui avait fait confiance, elle se sentait trahie. Toujours la main posée au dessus de sa poitrine, ce qu'il venait de lui dire lui faisait mal à l'intérieur, plus mal que le coup qu'il lui avait asséné quelques minutes auparavant.

"Tu sais quoi, je vais me débrouiller toute seule pour mes recherches ... Si tu veux des renseignements, tu n'auras qu'à lire les rapports."

Elle se retourna alors vers la porte, alla récupérer son sac et sortit de la salle, sans dire un mot de plus. Elle avait enfin compris que personne ne pouvait l'aider.

Arrivé au SGC : 10/11/2005

Il ne s'en voulait pas, il n'en voulait pas non plus à Annabel de réagir ainsi. Elle n'était pas faite pour ça, personne ne l'était. Sa réaction, il s'y attendait mais elle devait en passer par là, elle devait avoir la haine, la rage pour affronter ses peurs, le mal pour affronter le mal... Putain qu'est ce qu'il pouvait détester son statut de vétéran par moment. Lui qui avait fait, subi et vu tellement de choses que plus rien ne pouvait le surprendre ou le surpasser. Il était blasé de cette vie et des souffrances qu'il voyait chaque jour. La mort semblait douce, certains jours. La rage montait en lui, envers les Goa'ulds, il voulait du sang, toujours plus. Sentir ce liquide chaud et poisseux couler entre ses mains gantées n'avait rien de réjouissant mais c'était au combat libérateur : sa haine n'attendait que cela pour se libérer et lui donner la force nécessaire pour vaincre.

Il la laissa partir sans rien dire, sans même tourner la tête vers elle, voulait-il vraiment lui imposer ça ? Il n'en avait aucun droit... Il soupira, comprenant qu'il craignait de se l'imposer à lui même au final. Il lui demandait quelque chose que lui même n'avait pas encore été en mesure de faire, faute de moyens. Putain, quel homme était-il devenu ? Un de ses gradés insensible aux malheurs de ses hommes ? Qui semblait compatissant et compréhensible mais qui ne comprenait rien, qui ne voulait rien voir, rien entendre. Résoudre les mystères de l'univers est facile comparé aux mystères de notre propre âme. Il se connaissait, avant. Maintenant, que restait-il de son identité, de ce qu'il a été, pendant un temps ? Qui était Menchu Narah ? Qu'était-il devenu ? Impossible à savoir. Il devait probablement se noyer dans un flot de souvenir, de douleur et de mensonge. Qu'est ce qui faisait l'essence d'un être humain ?

« Putain... »

Il se releva dans un mouvement rageur et alla mettre toutes ses forces dans le punching-ball. Le sac se souleva, poussé par son poing. Une fois à 45°, il entama une descente vite contrée par son autre poing, il vit grimper un peu plus sa haut sa cible avant de la laisser retomber. A raviver la haine d'Annabel, il sentait la sienne monter en puissance, reprendre de l'importance et se tenir prête à surgir quand il s'y attendra le moins.

O'Neill lui avait demandé de le faire et il avait accepté, jamais il n'aurait pensé se retrouver dans cette situation, à s'attacher à ce petit bout de femme colérique et étonnante. Décidément, la femme sera la perte de l'homme, de tous les hommes, lui compris. On ne lutte pas contre sa nature profonde et il venait de se faire piéger, lui qui avait eu l'imbécilité de se croire à l'abri de cette faiblesse, de ces problèmes, de sa condition d'être humain. Chaque jour, il se redécouvrait et ce qu'il voyait ne lui plaisait pas toujours.

Il quitta la salle d'un pas vif, des explications s'imposaient.

Sujet: Re: Entrainement ou vrai combat ? (PV)