[HRP :
Légende :
En gras et en violet, c'est pour la Tok'Ra Aya, que ce soit quand elle parle via Rain ou qu'elle s'adresse à elle en pensée.
En italique et violet, ce sont les pensées narratives d'Aya.

En bleu clair, ce sont les pensées de Rain et ses paroles.
En italique et blanc, ce sont ses pensées narratives.]


Quelques heures plus tôt...

Je tournais et virais dans mon lit à l'infirmerie. J'en avais ras le bol et mon envie de mettre un pain à quiconque m'adressait la parole se faisait de plus en plus grande. Heureusement pour moi, le symbiote se faisait petit, surtout que la situation ne lui plaisait pas non plus mais cela ne semblait pas l'affecter plus que cela...

* Mais qu'est-ce que tu crois... Je partage un corps avec un hôte qui ne veut pas de moi et que je n'ai pas voulu non plus. Sans parler du fait que je suis loin des miens... Mais au cours de ma vie, de mes vies même, j'ai appris qu'il fallait prendre ce que l'on nous donnait sans se poser de questions.*
* Tu me chantes quoi là ?*
* Je dis simplement que tu ne devrais pas te focaliser sur ce qui ne te plait pas... Certes nous sommes coincées ensemble mais nous sommes en vie. L'initiative de mes frères ne nous enthousiasme pas mais s'ils ne l'avaient pas fait, nous ne serions pas en train d'en parler.*
* Je vois ce que tu veux dire... Il ne sert à rien de s'énerver contre quelque chose sur lequel on a aucun contrôle. Je peux le concevoir aisément mais, pitié, dis-moi que l'idée de te défouler t'as traversé l'esprit...*
* L'idée de l'oisiveté ne m'a jamais effleuré l'esprit et il m'arrive souvent d'évacuer un trop plein d'énergie par de l'entrainement.*
* C'est déjà ça... Mais dis-moi pourquoi je ne sais pas cela ? Je croyais que l'esprit du symbiote et de l'hôte fusionnait, un truc comme ça. De sorte que les pensées de l'un étaient connues de l'autre...*
* C'est exact mais cela fait peu de temps que nous partageons le même corps. De plus, je fais en sorte de limiter au maximum que nos pensées se mélangent. Après tout, cela n'est que temporaire.*
* Entendu. Mais dis-moi.. Je ne sais pas ce que tu faisais au sein des Tok'Ras. Je suppose que vous avez tous un rôle à jouer, une spécialité ?*
* C'est le cas mais nous en reparlerons plus tard si tu veux bien, quelqu'un vient.*

En effet, un docteur s'approchait de mon lit, des papiers à la main, sans doute mon dossier médical vu qu'il était en train de le lire.

"Bonjour soldat Williams, je viens de finir de lire le compte-rendu de mes collègues. Il semble que vous vous soyez bien remise ainsi que le symbiote. Un infirmier va vous apportez vos affaires et vous pourrez retourner dans vos quartiers.
- Pas trop tôt, je commençais à plus vous voir en peinture, doc. Ne le prenez pas mal mais je déteste rester enfermée à ne rien faire.
- Nous l'avions bien compris vu l'augmentation significative de vos remarques désobligeantes et de votre non-chalence depuis que vous avez repris conscience...
- Oui bon ça va, vous êtes encore en vie non...
- Certes, répondit-il en rigolant. Allez, habillez-vous et sortez donc pendant que l'infirmerie tient encore debout !
- C'est comme si c'était déjà fait !"


Maintenant...

Il est temps d'évacuer ce trop plein d'énergie comme tu dis. Bon alors, on commence par quoi... Du tir ? Bof... Du basket ? Re-bof... Muscu ? Re-re-bof... Tennis de table ? Mais on se fout de qui là... Que reste-t-il... Me faut un truc qui bouge, un truc comme une bonne baston mais il me faut trouver un qui n'aura pas peur de s'en prendre plein la tronche. Bon allons voir en salle de sport, on verra bien si à défaut de trouver un punching-ball vivant, j'en trouve un en cuir...
Et me voilà quelques minutes plus tard en train de taquiner un sac de frappe qui m'avait regarder de travers.

Près de vingt minutes plus tard, j'étais en sueur et un peu fatiguée mais Dieu, que cela faisait du bien après ces journées passées dans un lit...

* Ca va mieux ?*
* Oui beaucoup. Cela m'a permis de me vider l'esprit pendant un temps, me permettant un peu de penser à ce qui se passera par la suite.*
* Par la suite ? Comme par exemple ce qui arrivera quand on m'aura toruvé un hôte ?*
* Oui ou si on ne t'en trouve pas un...*
* Nous n'en sommes pas encore là. Vivons le jour présent et nous verrons en temps et en heure.*
* Tu as raison...*

Mais nous n'eûmes pas le temps de finir notre conversation que quelqu'un entra dans la salle de sport. Décidément, on n'est jamais tranquille. Mais bon, il voudra peut-être me servir de défouloir, on ne sait jamais...

(J'm'incruste vu que n'a toujours pas eu de rep^^)

Quinze jours après Alania, Menchu avait pu enlever l'ensemble de ses bandages, sa cicatrisation étant bonne. On pouvait dire qu'il vivait avec Almie, la jeune femme étant bien souvent collée à ses basques : elle était comme une enfant à qui il devait tout apprendre, la langue, leur manière de vivre, etc... En passant plus de douze heures côte à côte chaque jour, ils avaient appris des petites choses, il savait à présent dire quelques mots dans sa langue et inversement. C'était instructif et il n'en demandait pas plus en temps normal mais là, il avait besoin de faire une pause. Il avait alors laissé la jeune femme dans ses quartiers pour qu'elle ne fasse pas de conneries, où en tout cas pas trop...

Une fois arrivé au bon niveau, le gradé prit la direction de la salle de musculation, il voulait donner quelques coups sur un punching-ball voir soulever quelques poids pour s'entretenir, les footings c'est pas trop top au SGC : les couloirs sont pas pratique du tout ! Et devoir sortit tout les matins pour aller courir et re-rentrer... Non. Avec les contrôles de sécurité et toute cette merde, il savait que ça allait le gonfler bien vite, trop vite. Non loin de l'entrée, il y entendit de l'activité, il jeta un œil à sa montre et vit qu'il n'était effectivement pas tard, loin de là. Il passa une main sur sa brûlure à la joue et il entra. Il était vêtu comme le militaire qu'il était : treillis et T-shirt noir, sans indicatif de son grade. Quelques points de sutures lui prenaient l'arcade sourcilière et une partie du front alors que le coin de sa lèvre portait encore la marque d'un sale coup d'épée pendant la bataille sur la place. Quelques blessures à demi-cicatrisée sur les bras achevaient le tableau.

Il jeta un regard dans la salle et vit une jeune femme devant un sac de frappe, il tenta de se remémorer son nom mais rien à faire, il ne la connaissait pas et avec des formes comme cela, il s'en serait souvenu...

"Et bien soldat, j'ai pas l'honneur de t'connaitre."

Il laissa un faible sourire éclairer son visage alors qu'il s'avançait d'un pas sur et silencieux dans la salle vide, hormis les deux présences.

[HRP : Oh vi incrustes-toi !! Je commençais à désespérer... J'allais relancer un appel pour que quelqu'un vienne me tenir compagnie. Personne ne voualit venir.. Je comprends pas pourquoi, je mords pas pourtant.. Enfin presque jamais :p loll]

[HRP :
Légende :
En gras et en violet, c'est pour la Tok'Ra Aya, que ce soit quand elle parle via Rain ou qu'elle s'adresse à elle en pensée.
En italique et violet, ce sont les pensées narratives d'Aya.

En bleu clair, ce sont les pensées de Rain et ses paroles.
En italique et blanc, ce sont ses pensées narratives.]


L'homme qui entra était vêtu d'un simple treillis et t-shirt. Pas de grade ou quoi que ce soit d'y ressemblant, il pouvait être n'importe qui du SGC, militaire ou civil mais à voir sa façon de se tenir, de se mouvoir, il s'agissait d'un militaire à n'en pas douter... Qui était-ce, ça c'était une autre histoire... Une chose était sure, il n'avait pas les yeux dans sa poche. Cela m'amusa encore plus ! Et quand on regardait son visage, on avait l'impression qu'il était passé sous un bus... Ou plutôt sous un cortège de bus... A le voir comme ça, on pourrait presque avoir pitié... Je suppose que s'il était dans ma situation, sa cicatrisation irait plus vite...

"Et bien soldat, j'ai pas l'honneur de t'connaitre.
- Yo ! On s'connait pas en effet..."

Il voulait la jouer cool, autant aller dans son sens... Enfin presque...

"Mais je suppose que vous êtes un gradé vu votre allure... Je suis Williams, une recrue. Et vous ?"

Autant gardé sous silence la présence du symbiote, déjà que j'ai du mal à m'y faire, alors je n'ose même pas imaginé les réactions des autres... Le Général m'a assuré qu'on me foutrait la paix mais ce n'est qu'une maigre consolation face au dégoût et à la haine que je peux lire sur le visage de certains... La fuite n'est pas une solution mais pour l'instant cela me suffit en attendant de savoir ce que j'allais devenir. Je n'ai qu'une seule pensée sûre à l'heure actuelle, je veux continuer à me défouler et à me vider l'esprit...

"Une petite bagarre, Monsieur ?"

Je resserrais les strips autour de mes poignets, le sourire aux lèvres en attendant sa réponse.

La charmante jeune femme se présenta à son tour en le détaillant du regard, s'attardant sur ses dernières blessures encore bien visibles. Comme tout le monde, il avait horreur des blessures mais pas -que- pour la douleur, il haïssait la pitié que pouvait laisser entrevoir les gens en voyant certaines blessures de guerre. La recrue Williams donc, ne se laissa pas submerger par cet élan de pitié qui aurait certainement mit le gradé hors de lui et son statut de militaire -bien que surement récent- devait y être pour quelque chose, des blessures elle avait du en voir d'autres. Il s'arrêta au milieu de tatami pour les entrainements en groupe, tâtant du bout de ses rangers, le plastique rembourré. Devait-il donner son grade ? Non.

"Et qu'est-ce qui t'fais penser que je puisse être un gradé ? Je fais si vieux qu'ça ?"

Un léger sourire malicieux étira les lèvres du français dont l'accent restait fortement prononcé malgré les années qu'il avait passé à pratiquer cette langue qu'il avait tant dédaigné dans sa jeunesse. Il avait fallu apprendre une fois arrivé à FoxHound, tout. La rigueur avait toujours fait partie de ses qualités mais les forces spéciales, c'était un tout autre monde. Un monde de cauchemar.

"L'ennemi à une qualité certaine, ils sont nombreux. Il jeta un regard vers le sac de frappe qui se balançait encore faiblement, elle ne semblait pas y être allée de main morte pour qu'il s'agite encore. Pas trop galère de s'entraîner toute seule ? Avec tout l'monde qui y a dans cette base, un partenaire de jeu, ça se trouve facilement..."

Son sourire s'agrandit encore, alors qu'il penchait légèrement la tête sur le coté, ses yeux lançaient des défis muets qui ne pouvaient être ignorés par quelqu'un voulant se défouler, comme ça semblait être le cas pour Williams apparemment. Lui aussi, il voulait décharger sa frustration et cette femme semblait toute désignée pour lui permettre de désengourdir son corps au repos depuis Alania où il avait été mit à rude épreuve pendant de longues heures. C'était ainsi, la vie de militaire, il fallait faire avec ce qu'on avait : il pouvait très bien être appelé dans la minute qui viendrait ou plus jamais.

L'informalité de cette rencontre lui plaisait. Les codes et le règlement n'ont jamais été son point fort, son mépris total des règles, quels quels soient est un symbole pour le SGC. Il était Narah, le Colonel français désinvolte, une muraille imprenable que ni les Jaffas, ni les Réplicateurs, ni le NID ne pouvaient franchir. Malgré sa réputation et ses coups d'éclats, il était discret. La preuve en était que Williams ne semblait pas l'avoir reconnu. Les rumeurs allaient bon train au SGC, comme dans toutes les bases militaires ayant une certaine taille. Tout finissait par se savoir en moins d'une semaine, c'était le confinement qui voulait ça et au SGC plus qu'ailleurs, c'était valable.

La réponse de la jeune femme lui sembla exacte dans une certaine mesure, pour lui. Malheureusement, son cas était bien spécifique et bien des soldats mériteraient d'être gradé et restait pourtant bas dans les échelons, bloqués par une petite "faute" qui avait sauvée des vies, parfois même celles des gradés qui vous réprimandait pour avoir désobéi aux ordres.

"C'est pas tout à fait faux... Mais mon cas reste assez particulier, il ne faut pas s'y fier. Il enfonça ses mains dans ses poches d'un air distrait. Mais si tu peux faire l'impasse sur mon grade pour aujourd'hui, ça m'arrangerais. J'veux juste me défouler un peu. Les gradés oublient vite qu'un mur se forme entre eux et les troufions, je n'veux pas laisser se mur se former."

Williams semblait avoir subit quelque chose de fort désagréable lors sa dernière mission, elle ne serait pas la première et assurément pas la dernière non plus mais le français aimait se tenir au courant, surtout si ça avait pour effet de faire fuir les autres membres de la base. Depuis son retour D'Alania, il n'avait pas prit le temps de lire les rapports qu'il avait en retard, Almie lui prenant tout son temps : apprendre à une humaine venant d'une petite planète fermière ce qu'est une télévision... C'est une véritable bataille ! Malgré tout, il ne regrettait pas de l'avoir prise sous son aile, il apprenait aussi beaucoup à son contact et il avait pu se piquer plusieurs crises de fous rires à voir ses réactions décalées par moment.

Le claquement d'un poing armé de fureur contre un sac de sable tira le militaire de ses pensées. Il écouta le grincement de la chaine métallique en acquiesçant faiblement. Il sortit les mains de ses poches et se dirigea vers la jeune femme, il passa à coté d'elle lorsqu'elle lui dit qu'elle était en colère. Il la frôla et s'arrêta devant l'armoire où était rangé l'équipement. Il en sortit des strips qu'il commençait à enrouler autour de ses poignets. Une fois qu'il eu finit le premier, il se tourna vers la recrue.

"La colère, y a qu'un moyen de l'extérioriser. Un combat ?"

En fait il y en a deux... Mais il se voyait mal lui proposer une partie de jambe en l'air, donc le combat était la seule option possible.