[Intrigue V] Une bataille sous pression

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Alors que le Prométhée commençait à changer de trajectoire, le guerrier Kull remarqua la présence du colonel Turner sur la passerelle et se retourna donc pour ouvrir le feu sur lui. Le problème était que si Jason mourait, ils n'auraient plus beaucoup de chances de s'en tirer. Il faudrait en effet rejoindre les commandes sans être abattu et programmer le téléporteur, ce qui incluait le sacrifice d'une autre personne. Actuellement, à part le commandant du vaisseau, seules deux personnes étaient capables de piloter le Prométhée, et elles n'étaient pas du bon côté pour s'en occuper. Le colonel Turner mort, ils mourraient aussi, car ils n'auraient de toute façon pas le temps d'atteindre la passerelle, de téléporter le groupe et de s'enfuir en F-302. Depuis le changement de direction du vaisseau, c'était impossible de tout reprendre de zéro si le supersoldat était encore en vie.

Sachant que toute la réussite de la mission reposait en la survie de l'officier militaire, le docteur Dablord savait qu'ils devaient à tout prix distraire le guerrier Kull pour protéger leur supérieur. Et le médecin connaissait un moyen, beaucoup plus efficace que les salves de balles de P-90. S'élançant à la rencontre du guerrier noir, Evans se demanda tout de même l'espace d'un instant s'il ne s'était pas trompé. S'il avait tort, il ne connaîtrait même pas le dénouement de la mission. Quand il arriva à quelques centimètres à peine du Goa'uld, il planta la seringue juste en-dessous de l'épaule droite de sa cible. Rapidement pétrifié de terreur à l'idée qu'il ait tort et sachant pertinemment qu'aucun homme n'était capable de lui tenir tête au combat au corps à corps, il recula de quelques centimètres à peine, observant le guerrier Kull se retourner lentement vers lui. Comprenant soudain ce qui allait se passer, Evans plongea sur sa droite pour éviter non seulement les tirs du Goa'uld mais aussi les balles de P-90 de ses coéquipiers. Son seul avantage était qu'il était lui-même beaucoup plus rapide que le guerrier Kull, et il comptait bien en profiter. Il n'avait pas le choix, sinon il mourrait. Le temps que le supersoldat se retourne pour lui faire face, le docteur Dablord l'avait déjà contourné et entouré la tête de ses bras, conscient du fait que le Goa'uld ne pourrait lui tirer dessus s'il se trouvait derrière lui. S'agrippant de toutes ses forces, Evans se sentit bientôt soulevé et se vit retourné de l'autre côté de sa cible par celle-ci. Retombant lourdement sur le dos, il ne vit soudain plus rien. Tout était blanc. Et voilà, c'était arrivé : il était mort.

Au même moment, le spectre de la Mort le tira vers lui, bien loin du guerrier Kull, bien loin de toute vie humaine. Les couleurs revinrent, et il se rendit finalement compte que c'était tout simplement Jason. Remerciant son supérieur dans un souffle, Evans comprit qu'ils devaient courir. Courir le plus vite et le plus loin possibles du Goa'uld. Courir en direction d'un des deux hangars, qui était leur dernier espoir de s'en sortir vivant - avec les anneaux de transport, mais qui devaient déjà grouiller de Jaffas. Le plus stressant, finalement, n'était pas tant de se faire tirer dessus que d'entendre les lents pas du guerrier Kull, pourtant invisible. Le temps qu'ils atteignent leur capsule de survie, Evans se rendit compte que son P-90 avait été pris par Schneizel et que son sac médical était resté à l'endroit où il l'avait posé. Se maudissant, il ne prit cependant pas la peine d'avertir le colonel que s'ils avaient un problème, le docteur Dablord ne pouvait plus soigner personne et n'avait plus qu'un Beretta - avec trois chargeurs en tout - et deux grenades. Il n'avait plus qu'à espérer que tout se passerait bien.

Ils arrivèrent dans le hangar à bouts de souffle. C'était la première fois que le médecin allait monter dans un F-302, tout comme il en voyait un d'ailleurs - sauf qu'il y en avait quatre. Au moins, il savait où était sa place : le siège du co-pilote, à l'arrière. Il ne connaissait absolument rien aux systèmes des chasseurs et eut bien du mal à s'installer convenablement. Le tableau de commandes était orné de dizaines de voyants et de boutons. Il ne savait pas à quoi il devait toucher, ni même s'il était censé toucher à quelque chose. Bientôt la vitre du vaisseau se rabattit et Evans sentit les moteurs se mettre en marche. A moitié étourdi par la vitesse à laquelle le F-302 sortait du Prométhée, il put tout de même apercevoir du coin de l'oeil l'ombre du guerrier Kull. Quand il retourna la tête en face de lui, le docteur Dablord vit la planète et l'espace. Le crâne chauve du colonel était juste devant, et Evans n'osa même pas demander s'il pouvait faire quelque chose, craignant de déconcentrer le seul qui savait piloter le chasseur...

Arrivé au SGC : 18/05/2009

La bataille faisait véritablement rage et quelques explosions de Ha'Tak venait "égayer" le tableau. Rapidement, Bastet avait compris que la victoire qui se dessinait au début n'aurait plus lieu. Le vaisseau mère d'Anubis était bien trop puissant pour les deux flottes en présence. Cependant, la féline déesse et son frère avait infligée d'assez lourdes pertes à ce chacal, puis bientôt il allait pleurer la perte de son usine à guerrier Kull. Rien que cela valait les sacrifices consentis par les deux Goa'Uld et servirait de preuve qu'Anubis peut-être vaincu. Alors, il y aurait une possibilité d'alliance sacrée pour renvoyer cette vermine dans les limbes de l'oubli une bonne fois pour toute. La bataille était relativement équilibrée, malgré un léger avantage pour la flotte du félon grâce à son vaisseaux mère. Les adversaires se rendaient coup pour coup. Malheureusement Heru'Ur avait été fortement touché avec la perte de la moitié de sa flotte et de son vaisseaux mère. Les Jaffas Horus ne semblaient plus avoir la même détermination qu'au début du combat et le dieu chauve finit par contacter sa soeur afin de lui dire qu'il quittait la bataille.

- Heru'r: Bastet, j'ai des affaires plus urgentes qui m'attendent. Je te laisse finir cette bataille. Vu notre travail, tu devrais gagner facilement.

Dit-il avec un petit sourire et il coupa la conversation avant que sa soeur ne réagisse à sa petite provocation.

Bastet savait que cela annonçait la fin de la résistance. Il fallait faire un choix et surtout trouver un moyen de gagner encore du temps afin que ses Jaffas au sol réalisent leur mission avec succès. On lui annonça que certaine bombe au naquada étaient prêtes à l'emploi. Bastet aurait aimé toutes les lancer en même temps, mais elle n'en avait plus beaucoup et il fallait agir vite pour obliger Anubis à reculer un peu afin de respirer un peu. Alors, avec regret, elle ordonna de lancer toutes les bombes qui étaient prêtes La surprise fit son effet et cela permit la destruction de deux Ha'Tak supplémentaire, mais Anubis fit en sorte de bloquer les anneaux de transfère et ordonna à ses vaisseaux cargo d'intercepter les faisceaux pour protéger sa flotte d'une rapide destruction .Voyant que son stratagème ne fonctionnerai plus Bastet ordonna l'arrêt de l'offensive à la bombe par les anneaux. Il lui restait un certain nombre de ses bombes sur les bras sans savoir quoi en faire. L'essentiel dans l'histoire c'était d'avoir gagné du temps, mais pas assez. Il fallait encore une bonne demie-heure et Bastet n'avait plus beaucoup de munitions à sa disposition pour repousser efficacement Anubis. D'ailleurs, elle perdait de plus en plus rapidement du terrain depuis le départ d'Heru'Ur. Vashkan'Auc lui apporta quand même une très bonne nouvelle. Son vaisseau mère avait été assainis de l'invasion des Jaffas d'Anubis. Aussitôt l'air avait été changé pour permettre aux gardes félins de reprendre possession des anneaux de transport et de les bloquer une bonne fois pour tout. Une idée germa dans l'esprit tordu de Bastet et elle prit la parole pour donner ses ordres.

- Bastet: Jaffas kree. Je veux que chaque bombe à naquada qui nous reste soit chargée à bord d'un planeur de la mort et qu'il aille s'écraser sur un vaisseaux Ha'Tak ennemi. En même temps que je veux que toute ma flotte se regroupe autour de mon vaisseau mère en faisant en sorte que tous les autres planeurs de la mort et que les Hal'Kesh se mettent entre nous et la flotte d'Anubis pour absorber les tirs ennemi. Je veux que tous les officiers de bord se tiennent prêt à exécuter mes ordres de replis à la seconde près. Notre mission est presque finie, nous allons réussir ce pourquoi nous sommes venue. Nous allons détruire la base secrète de notre ennemi Anubis et en plus nous lui auront détruit une bonne partie de sa flotte. Jaffas, aujourd'hui est un grand jour, car aucune autre armée avant en avait fait autant. Cette bataille entrera dans la légende comme étant celle qui scellera la chute de cette vermine de chacal.

Victoire à la pyrus vous dites ? Oui et alors ? Bastet ne voulait pas perdre la face devant ses Jaffas et il fallait trouver une bonne histoire pour qu'il reste fidèle. Surtout que dans l'absolu, elle ne mentait pas. En effet, l'objectif était bien la destruction de cette base secrète, le reste n'était que bonus dans l'histoire. Sa petite manoeuvre fit son effet et la surprise lui fit gagner une petite dizaine de minutes. D'ailleurs ses planeurs kamikazes avaient réussi à atteindre certain Ha'Tak d'Anubis. Certain furent détruit et d'autre assez lourdement endommagé, mais cela ne changeait rien à l'affaire. Anubis possédait toujours le gros avantage que lui offrait son vaisseau mère. De son côté, Bastet faisait les comptes et se rendait à l'évidence que la bataille lui avait coûté plus chère qu'elle ne l'aurait voulu. Sur ses vingt et un vaisseaux de départ, il ne lui en restait plus que treize dont trois qui étaient trop endommagés pour être efficace en combat. Il ne fallait plus qu'une petite quinzaine de minutes pour la réussite de la mission, mais devant la pression d'Anubis, Bastet préféra se retirer du champ de bataille et laisser ses Jaffas finir la mission. Avant de quitter définitivement le théâtre des opérations elle prit contacte avec ses Jaffas sur la planète pour les encourager à réussir ou à périr en tentant de réussir.

- Bastet: Jaffas kree. De votre action dépendra le résultat de cette bataille. Vous devez réussir pour voir vos noms écrient au panthéon des héros de guerre Jaffas et voir la route de Keb s'ouvrir à vous. Ratez et vous serez à jamais oublié. Vos familles vivront dans la honte et seront mis en marge de la société. Vos descendants vivront dans l'opprobre et jamais ils ne pourront avoir l'honneur de servir leur déesse. L'échec n'est pas une option Jaffas. Détruisez tout dans un beau feu d'artifice et quittez cette planète par le Chaapa'Aï.

Bastet venait de passer ses derniers ordres, elle regarda par la grande baie vitrée du poste de pilotage et ordonna à ce qui restait de sa flotte un départ en passant en hyper-espace. En peu de temps, tous les planeurs de la mort et Al'Kesh encore entier rentrèrent dans les Ha'Tak qui firent rapidement le saut. La divine déesse quitta le champ de bataille avec un amer goût de défaite. Elle n'aimait pas cela, mais elle se consola en se disant que la destruction de la base secrète d'Anubis était acquise d'une façon ou d'une autre. Soit la Tau'Ris, soit ses Jaffas le ferait. Elle resta impassible pour ne pas montrer sa déception devant cette fuite à ses Jaffas. En toute circonstance elle devait montrer le visage d'une puissante déesse conquérante et invincible. La flotte de Bastet mit le cap sur sa planète mère. Là, elle allait penser ses blessure et préparer un nouveau plan afin de rallier tous les autres Goa'Uld pour détruire cet infâme monstre d'Anubis. Elle avait montré que même avec de petits moyens il était tout à fait possible de s'opposer à lui, donc si tous s'unissaient . . . Bref, Bastet préparait déjà le match retour et comptait bien faire payer à cette raclure d'Anubis l'affront de cette bataille si coûteuse.

Arrivé au SGC : 07/03/2006

A peine arrivé devant le panneau, les tirs commencèrent à fuser non loin d’ici, provoqués par Evans et les marines qui essayaient tant bien que mal à contenir le Super Soldat, ou plutôt à l’attirer. Commençant par se poster ensuite sur la place de Markus, il entra quelques réglages, démarra les moteurs subliminiques et les programma pour qu’ils entrent à pleine puissance afin de foncer droit sur les coordonnées qu’il venait d’indiquer sur l’ordinateur, à savoir la base planétaire d’Anubis. De multiples tirs provenaient des couloirs adjacents, et Jason savait pertinemment que Dablord et les marines ne pourraient pas retenir le guerrier Kull plus d’une ou deux minutes, il fallait donc faire vite. Commençant la seconde étape, il braqua les détecteurs internes sur les balises des deux marines, de Dablord et des deux scientifiques. Au moment ou il allait entrer dans l’étape finale de téléportation, il eut juste le temps de voir une ombre noir dans le coin de l'œil et de multiples tirs venant s’écraser sur la console de commande ou la main de Jason s’était trouvée quelque secondes auparavant. Se recroquevillant sur le sol, il empoigna son 9 mm même en sachant qu’il ne lui serrait d’aucun secours contre ce genre d’ennemi.
Relevant rapidement la tête, il était surprit d’être encore en vie. Se risquant un regard au dessus du siège et de la console fumante, il vit que le Kull lui tournait à présent le dos et qu’Evans avait été projeter plus loin.

*L'imbécile, il n’a aucune chance au corps à corps !*

Voyant ensuite que le guerrier avait oublié sa présence pour la reporter sur Dablord et les derniers hommes, il se rassit sur le siège tout en surveillant la situation à sa droite, puis jeta un regard à la console de commandes du vaisseau... La moitié était détruit, avec si peu d’option il ne savait même pas si il pourrait téléporter les membres à la surface. Fort heureusement, tout n’était pas totalement endommagé, le système de téléportation n’était pas complètement grillé mais quelque chose chagrinait Jason, la balise de Dablord était brouillée, vu qu’il était aux prises avec le Super Soldat. Quelle poisse ! Il fallait qu’il prenne une décision... Après tout, il y avait deux places dans un F-302. Sans hésiter plus, Jason valida son choix. Il y eut un flash de lumière blanc, et les tirs des Marines avaient cessés seul les gémissement de douleur de Dablord se faisaient entendre. Apparemment, la disparition de la moitié des survivants avait peu surprit le super soldat, mais Evans réussi à rejoindre Jason qui se mit à courir vers les hangars le plus vite possible.

« Dépêchez vous Dablord, le vaisseau ne va pas encore toucher la planète mais il va d’abord devoir passer outre la flotte d’Anubis !! »

Accélérant le pas, le Colonel ne pouvait pas le voir mais il savait pertinemment que le Super-Soldat les suivait de prêt. Il n’en revenait toujours pas d’avoir réussi s’enfuir ainsi, mais ils n’étaient pas encore sortis d’affaire.
Arrivant finalement au hangar tant bien que mal, le vaisseau amorçait une longue et périlleuse descente vers la base d’Anubis. Il y avait à bord du hangar numéro 1 4 F-302 presque entièrement pleins de carburant. Sans réfléchir, Jason se précipita à bord de l’un d’eux en faisant signe à Evans de se mettre à l’arrière.

« Dablord, si on s’en sort pas, merci de votre aide. » dit Jason en allumant les systèmes de sécurité du 302. Il mit le masque, et après avoir vérifié que tout marchait, alluma les réacteurs de l’engin. Il eut juste le temps d'apercevoir le guerrier Kull qui entrait dans le hangar et qui vit fuser les deux hommes hors du Prométhée comme des flèches.

« Evans, accrochez vous ! C’est pas encore fini ! Il va falloir esquiver les débris et prier pour que les Hataks nous descendent pas ! » termina Jason dans un seul souffle, se préparant à devoir exploser les éventuels ennemis ou débris devant lui. Il n’était pas arrivé jusqu’ici pour claquer en orbite stupidement...

Arrivé au SGC : 04/11/2007

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