C'était une belle journée pour mourir... Voila les derniers mots du Colonel Apple Deyna... L'une des rares militaire ricain pour qui Menchu avait du respect, un respect né dans le feu de l'action, né de l'affrontement entre un Colonel et un Capitaine tout deux désireux de faire sortir les hommes d'un merdier sans nom en Irak... Mais pas de la même manière... Lui voulait prendre quelques tireurs et dégagé le chemin pour le convoi, elle, elle voulait prendre les Humvees et dégagez rapidement de la, au final c'est l'audacieux Capitaine qui gagna le bras de fer et sortit le convoi de cette merde sans nom, une première victoire sur la hiérarchie remarquer puisque, jusqu'a maintenant, personne n'avait eu le dessus sur "Madame Chieuse" comme elle était surnommé dans les rangs ricain. Menchu avait conduit un bout de temps, la belle berline prêté par l'armée américaine se trainait pas trop -pour une fois ?- et il avait eu un certain plaisir à conduire -malgré qu'il ne soit pas en moto- mais son plaisir de conduite était gaché, gaché par la tache qu'il devait accomplir... Annoncé la mort du Colonel Deyna à son mari... Annoncer la mort d'un militaire n'était jamais chose aisé, surtout si on ne pouvait pas dire comment elle est morte... Le Major regarda une dernière fois l'adresse, vérifia le numéro et coupa le moteur en soupirant, enfonçant sa tête dans le repose tête. Pour l'occasion -et la première fois- il avait mit sa tenue de cérémonie, par pur respect envers Apple...

*Pourquoi t'es morte ?! Bakate !*

Le jeune homme avait aussi enlevé son bandeau frontal, il l'avait remplacé par un cache oeil des plus classique, noir, noir comme le masque qui cachait habilement la moitié de son visage.

Le militaire respira profondemment avant d'ouvrir la portière et de sortir de la voiture, il saisit au passage une lettre qu'il mit dans la poche intérieure de la veste blanche qui composait sa tenue de cérémonie. Il regarda autour de lui l'espace d'un instant, claqua la portière d'un geste sec et s'engagea vers la porte de la maison des Deyna. Pendant ses quelques pas, le militaire pu sentir des regards se posé sur lui, il était dans un quartier réservé aux familles de militaire partit en opération, tous savaient ce que signifiaient l'arrivée d'un gradé en uniforme de cérémonie, tous savaient quel triste nouvelle le Major apportait.

Le gradé inspira et expira fortement, rassemblant ses forces et frappa à la porte, droit tel le militaire qu'il était, la mine triste comme un homme qui avait perdu un ami, sombre comme un Français qui comptait venger la mort d'un frère d'arme. Une courte attente qui sembla duré des heures fut coupé par l'ouverture de la porte, un homme ouvrit la porte, son sourire disparu immédiatement à la vue du Major et sa mine attristée. Il y eu un court silence, l'un tentait de réaliser ou peut être qu'il voulait ne pas réaliser, l'autre avait peur de ne pas savoir choisir ces mots, pourtant, ce fut le militaire qui ouvrit la bouche pour parler et sortir quelques mots :

"Puis je entrer ?"

Encore sous le choc, le destinataire ne pu que se décaller vers la gauche pour laisser la place à l'imposant militaire pour entrer, ce qu'il fit à l'aide de quelques pas lourds. Respectueux et pas trop sur de lui, le militaire resta dans l'entrée, laissant le soin à son hôte de fermer la porte et de le guider, ce qui ne tarda pas trop, enfin... Les secondes paraissaient des heures, l'ambiance était pesante alors que les deux hommes allaient vers le salon, le mari d'Apple s'assit dans le canapé, ses yeux étaient déjà rouges et son regard lourd de tristesse. Les larmes commençaient à perler au coin de ses yeux légèrement en amende. Après quelques nouvelles secondes de silence, Menchu ouvrit de nouveau la bouche.

"Je suis dans le regret de vous annoncez la mort du Colonel Apple Deyna, morte dans l'excercice de ses fonctions, sous le feu ennemi monsieur..."

La voix du français se voulait forte et sur mais c'était loin d'être sa, c'était même le contraire, c'était une amie qu'il avait perdu et sa voix le faisait ressentir, faible et pleine de chagrin, il n'était pas dur de comprendre qu'il s'en voulait de la savoir morte...

Cette fois ce ne fut pas des secondes qui s'écoulèrent mais bien des minutes, des longues minutes qui paraissairent une éternité pour le Major et le civil, le silence était lourd, pesant, oppressant... Finalement ce fut le mari d'Apple qui brisa le silence, sa voix tremblante et faible parvint aux oreilles du gradé.

-Comment... Comment est elle morte ?

Menchu craignait cette question, les ordres étaient clairs sur ce qu'il avait le droit de dire, ce qui signifiait, rien ! Il pouvait juste dire qu'elle avait été abbatu par des tirs ennemis, rien de plus...

"Je ne suis pas autorisé à donner de plus amples informations monsieur... J'en suis désolé..."
-Dites moi comment elle est morte... Je vous en suplie Major...

Menchu baissa la tête, regardant ses chaussures, il pouvait sentir son Sig Sauer collé contre lui, à sa gauche, sous sa veste, il pouvait aussi sentir la lettre qu'il avait prit tout à l'heure, il entendait le souffle rapide et sacadé du mari d'Apple, ses légers reniflements, il sentait son envie pleurer, il pouvait le ressentir comme l'adrénaline du combat...

"Elle est morte sous le feu ennemi pendant une opération classé secret défense par l'Etat-Major monsieur, le jeune homme marqua une pause avant de soudainement reprendre, elle a été prit au piège par une escouade ennemi, elles et ses hommes ont été encerclé, ils se sont repliez dans une petite pièce, espérant gagner assez de temps pour voir arriver des renforts..."

Le mari d'Apple releva la tête vers le Major, étonné mais heureux de pouvoir en savoir un peu plus sur la mort de sa femme, même si savoir ce qui lui était arriver n'était peut être pas une bonne chose, au moins il serait pas dans l'ignorance...

"Elle était avec une section spécialisé de l'US Air Force, durant le temps ou ils étaient enfermé dans la pièce, elle a eu le temps d'écrire ceci..."

Le Major sortit la lettre de la poche intérieure de sa veste et la posa sur la table. Le mari d'Apple regarda le mouvement du militaire et posa ensuite ses yeux brouillé par les larmes qui commençaient à couler -malgré lui- le long de ses joues.

"Jamais cette lettre ou mes mots ne devront sortir de cette pièce monsieur."
-Merci...

Menchu aquiesca en se relevant, ajustant sa veste.

"Je la respectais monsieur, croyez moi, j'en respecte peu mais elle, je la respectais pour ce qu'elle était, un soldat, un vrai soldat..."

Le français fit un garde à vous parfaitement executé avant de passer au repos et finalement de pivoter vers la droite pour allez vers la sortie, laissant le mari d'Apple avec les derniers mots de sa femme...