Cassandra regarda machinalement sa montre : 18h . Comme elle la scrutait toutes les cinq minutes, l'heure n'avait guère avancée . Un tas de vétements civils jonchait sa chambre : qu'allait-elle bien pouvoir mettre pour ce soir ? Nerveuse, elle ouvrit son armoire quasi vide, et farfouilla dans l'espoir d'y trouver une tenue adéquate .
Elle finit par respirer un grand coup, et s'assoir sur son lit .
Daniel l'avait quitté à la porte du SGC, avec une extréme froideur, et Cassandra était furieuse, et désemparée . Il allait voir ce qu'il allait voir, ce rustre ! On ne traitait pas Cassandra Pierson comme une moins que rien ! Mon Dieu, et s'il renvoyait le diner ?
Cassandra donna un coup de pied dans un tas de vétement en criant :

Va au diable, Daniel Jackson !

Elle pouvait ne pas y aller ! Elle imagina sa tête devant le restaurant, tout seul, à l'attendre... C'était tentant... Et impossible, elle mourrait trop d'envie d'y aller !
Le coup de pied rageur avait dégagé un vétement blanc . Elle le prit, et vit qu'il s'agissait d'un pantalon cigarette, qu'elle avait rarement mis, car il était trop chic pour la vie courante .
Cassandra revit la silhouette parfaite et élégante de sa mère, Lisbeth Pierson . Si seulement elle avait écouté ses conseils, au lieu de trainer en jeans !
Cassandra soupira, et commença à ramasser tout le fourbi qui encombrait la piéce ... Le pantalon blanc, d'accord... Avec quoi ?
Le corsage gris, évidemment ! Elle le dégota, sous une pile de robes, et l'observa attentivement . Il était en soie naturelle, gris perle, parfait .
Casandra effectua une pirouette, et posa le tout sur le lit .
Elle se maquilla avec soin, légérement, mettant ses yeux gris en valeur . Il lui semblait que sa mère était à côté d'elle et approuvait . Elle ébouriffa artistiquement ses cheveux, s'habilla rapidemment...

18h30... Bon... Elle n'était pas en retard ! Elle ouvrit sa boite à bijoux, quasi vide, et passa le sautoir en or de sa grand mère autour du cou . Une étrangére, sobre et classe la fixait dans le miroir . Cassandra retrouva son sourire malicieux :

A nous deux, Docteur Jackson !

Elle enfila une paire de salomé noires, se camoufla sous un manteau, et sortit vers le parking... et Colorado Springs !

Deux mois aprés la mort de Daniel...

[/i]Cassandra était allongée sur son lit, fixant le plafond . Depuis la mort de Daniel, et le suicide de Tania, elle agissait comme un robot . elle sortait de ses quartiers uniquement pour travailler, et accomplir ses missions . Oh, elle restait parfaitement proffessionnelle, mais son manque d'expression était trés révélateur de son état psychique . Ses supérieurs commençaient à s'inquiéter, se demandant si elle n'allait pas finir par craquer au plus mauvais moment .
Cassandra avait catégoriquement refusé de suivre une psychothérapie, et encore moins de prendre quelques jours de permission . Elle s'abrutissait de travail, et rentrait le plus tard possible, dans sa chambre, évitant tout le monde . Elle, qui naguère, était dynamique et pétillante, devenait froide et austère .
elle ne répondait plus à aucun appel e son père ou de ses fréres, et s'enfermait dans sa douleur . Cassandra Pierson s'apitoyait sur son sort, ce qui était fort peu dans son tempérament . Elle ne voyait aucune porte de sortie, et son apathie allait grandissante .

Quand l'angoisse et la peine se faisaient trop fortes, elle allait courir comme une démente à la salle de sport . Quelques fois, en pleine nuit... Ce soir, elle n'avait plus gout à rien...

"Je me doute que Daniel n'est pas remplaçable, ce n'est pas ce que je dis..."

Sa voix était posé, lente et calme

"Mais votre amour n'est pas mort avec Daniel sinon comment pourriez vous être triste?

Lorsqu'il n'y a pas d'amour, de coeur en peine, il n'y a pas de tristesse...

L'amour est partout autour de nous, de plus vous semblez être une femme d'exception et je suis sûre que une fois que vous apprendrez à vivre à nouveau, vous apprendrez à retrouver l'amour."

Talker se souvint alors de son premiére amour...

"Elle s'appelait Soléne Esperanza... on était dans la même division...

Elle était mon supérieur alors que je n'étais qu'un simple premiére classe...

Nous sommes tombé amoureux au fil des missions, un amour interdit dans l'armée mai on s'en fichait et qui se souciait de deux amants au milieu d'un guerre civile... personne et on en était heureux...

Le dernier souvenir que j'ais de cette personne est un son, j'entends encore sa voix me dire "Je t'aime" entre deux tirs de M16 puis tout se termine par une explosion...

On était dans un batiment, l'ennemi nous y avait bloqué, on était deux fasse à une diaine de soldats et alors qu'on montait un escalier pour aller au second étage un soldat de la milice adverses à envoyé une rocket droit sur notre étage..., je ne sais comment elle à fait mais soléne l'a vu arrivé au travers de la fenêtre et de justesse elle m'a poussé dans la piéce d'a côté ce qui m'a sauvé la vie... tandis que moi je l'ais vu impuissant, mourir et partir en lambeau sous mes yeux effaré..."

Il se tourna vers Pierson et lui dit avec une extrême franchise:

"On a tous des cicatrices, et avec le temps on finit par les comprendre et par les accepter... ou alors on prende notre arme de service et on met fin à ses jours...
Et moi, je tiens à vous dire que la solution à adopté est de vivre et non de fuir si vous vous en sentez le courage et si vous voulez honoré ce que Daniel aurait voulu de votre part..."

[/i]Cassandra fixa Talker, médusée . Quelles tragédies ! Il avait perdu sa famille, son premier amour, et ses amis . Et il avait encore le courage de vivre ! Le respect de Cassandra pour cet homme blessé augmenta d'un cran . Talker savait de quoi il parlait, il avait vécu dans sa chair la douleur et la perte .
Cassandra tendit la main vers son épaule, ébauchant un geste de compassion, puis se ravisa, et ramena sa main sur le lit . Leur amitié était naissante, et elle ne savait pas comment il le prendrait .

Comme cela a dû être dur...murmura-t-elle en le regardant avec intensité .

Elle détourna les yeux, un long moment plus tard, réalisant que cela pouvait le mettre mal à l'aise . Elle but un peu de vodka, et continua d'un ton dégagé :

Le Minnesota... Que dire ? Il faut aimer la nature sauvage, les foréts, les lacs . Si vous êtes amateur de pêche, c'est le paradis . J'ai vécu en pleine nature, et était une vraie sauvageonne, enfant .
Et vous, d'où venez vous ?

"Mon pére était un hippie de San Francisco et ma mére une frimeuse de L.A. ..."

Dit-il en rigolant et il rajouta sur un ton joueur et amusé

"Un sale cractére, et bien je ne trouve pas tellement, sauf quand vous avez shooter ma pauvre et innocente flasque de café... ça cétait cruel, vous êtes aggressif vous autres du minnesota..."

Talker commençait à se demander ce qu'il était en train de faire, lui dans la chambre d'un autre soldat une jolie et jeune femme qui plus est, en train de boire et de se parler comme si il s'était toujour connu...

Faust n'en avait pas l'habitude mai il aimait bien ça.

"Une belle blonde longiligne? Vous n'avez rien à regrettez alors croyez moi.

Et je vous remercis du compliment mais petit à petit je me dis que je ne suis pas aussi efficace sur le terrain que je le voudrais ou qu'un autre le pourrais...

Vous avez peut être raison, je devrais peut être devenir psy, laissez tomber cette uniforme pour un autre...

Aprés tout, seul un fou peut compre un autre fou."