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Michael Anderson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 14.09.14 10:17 | |
| Juste après la prestation orale de premier ordre de notre chef de groupe, le jaffa du nom de Raknor revint à la charge. Ce jaffa commençait décidemment un peu à m’agacer surtout que d’après lui quelqu’un comme moi n’aurait soit-disant pas sa place dans une équipe jaffa… Je me vexai.
- Tous les combats ne se remportent pas par les armes Raknor. Il y en a qui se remportent par l’intellect, par la science, qu’elle soit mathématique ou humaine. Dans ce cas de figure la violence est inutile voir contreproductive. Je sais bien que la longue vie apportée par votre symbiote vous permet d’emmagasiner de l’expérience et donc un savoir certainement supérieur à celui d’un combattant Terrien lambda, mais je ne pense pas que cela soit suffisant dans certains cas de figure. Cela fait de vous des guerriers complets certes, mais des guerriers tout de même. Notre rôle en tant que civils permet aussi parfois de faire voir les choses autrement aux militaires de notre groupe, de mettre en relief une alternative pour chaque situation et donc de disposer d’un choix. Lors d’une bataille vous serez peut être là pour me sauver dans un premier temps Raknor lorsque les projectiles pleuvront tout autour de nous. Mais dans un deuxième temps cela sera peut-être moi qui vous tirerez de ce mauvais pas en trouvant un moyen de sortir de cette situation épineuse. C’est cela qui fait la complémentarité d’un groupe et qui a déjà fait ses preuves en mission interplanétaire nous concernant.
Le jaffa semblait à son tour avoir été vexé par ce que j’avais dit auparavant concernant la Terre et les origines de l’homme. Il fallait que je précise ma pensée qui n’avait apparemment pas été comprise dans son ensemble et toute sa clarté.
- C’est une théorie que vous donnez Raknor. Elle est intéressante mais nous n’avons pour le moment pas de preuves pour la démontrer donc elle demeure uniquement théorie. Ce qui est certain néanmoins c’est la provenance des humains amené par les goa’ulds en esclavage. En partant de cette base cela permet de voir les évolutions culturelles effectuées depuis l’Antiquité et cette grande rafle. Cela ne fait pas de la Terre le centre de la galaxie, juste le point de départ d’une vaste diaspora. Vous savez sur Terre j’habite dans un pays qui s’appelle les Etats Unis. C’est le plus puissant en terme militaire comme en terme culturel. Et pourtant il y a de cela seulement quelques siècles ce pays était une colonie d’un autre pays plus puissant nommé Angleterre. L’important c’est de connaitre nos origines car pour savoir où l’on veut aller il faut déjà connaitre le chemin parcouru. En termes d’évolution il est très peu probable que d’autres humains aient évolués à part dans d’autres galaxies vue que nous avons retrouvé sur Terre toute l’évolution de l’homme de l’homo habilis - plus proche du singe dans sa morphologie que de l’homme actuel – à l’homme de Cro-Magnon. Tous les humains que nous avons croisés jusqu’à présent ont tous les traits caractéristiques de l’homo Sapiens que nous sommes et sont donc issus obligatoirement de la même évolution qui a eu lieu sur Terre.
Je tournai alors mon attention sur le buffet goa’uld avec curiosité essayant de noter les différences entre nos aliments et les leurs. N’y pouvant plus je saisis ce qui ressemblait à une banane rougeâtre, fis mine de la manger puis le glissai avec la dextérité d’un magicien à l’intérieur de mon gilet. Ni vu ni connu. Les scientifiques sur Terre seraient contents que je leur ramène ce petit souvenir à étudier. Pendant que les jaffas défilaient les uns après les autres et que je me frottais les mains ensembles pour me réchauffer, je ne pus m’empêcher de laisser vagabonder mon esprit en un lieu plus réconfortant où l’on voyait à perte de vue des plages de sable blanc et des corps plus ou moins dénudés laissant apparaître des shorts, maillots, strings, chapeaux et autres tenues de circonstance. Je soupirai et me promis que je partirai quelques jours en vacance à mon retour sur Terre. Alors que les jaffas de Svarog s’approchaient du chef rebel jaffa avec leur présent particulièrement volumineux, le major Gebber fis part à Anthony de son regret de n’avoir rien apporté en guise de présent.
- On aurait pu leur offrir une de ces mini Tour Eiffel que les touristes ramènent tous de Paris vous ne croyez pas ?
Une idée me vint alors à l’esprit. Je détachai mon sac de mes épaules et commençait à fouiller à l’intérieur à la recherche de…
- Tadam ! Fis-je en sortant de mon sac un ouvrage massif. Une Histoire des civilisations Terriennes. Je suis certain que c’est un cadeau qu’ils apprécieraient et qui leur permettraient de comprendre d’où l’on vient, nos origines communes avec les jaffas et donc notre étroite…
A ce moment-là un vacarme eut lieu et me tournant vers l’origine de ce bruit je vis Tolok s’effondrer raid mort et un… non ce n’était pas possible… un guerrier d’Anubis ici ! Je restai là, immobile et effaré devant le carnage qui s’annonçait et le flot de projectiles qui s’échappait de l’arme du guerrier d’Anubis tel les flammes d’un dragon particulièrement courroucé. Comment en étions-nous arrivés là ? Un cri venant de mon supérieur hiérarchique me fit revenir à la réalité et je m’abaissai juste à temps, me dissimulant derrière nos trop fragiles sièges, pour ne pas finir comme le très récemment regretté leader jaffa. Anthony se renseigna sur notre état puis nous demanda de le rester avec lui.
- C’était bien là mon intention, [i]fis-je tout en regardant dans toutes les directions pour voir ce qui pourrait bien nous servir comme abris, les échardes projetées tout autour de nous inaugurant bien mal de notre futur proche si par ailleurs nous restions abrités trop longtemps de ces trop maigres rondins.
Alors que nous étions en fâcheuse postures Gebber fit diversion en attirant l’attention des jaffas. Mais à quel prix ? Anthony tenta de lui venir en aide mais une chose en entrainant une autre, Gebber déjà blessé à la cuisse perdit sa main quelques secondes après avoir sauvé Lang grâce à une arme de poing qu’il avait dissimulé sur lui. Lang tenta d'arrêter l’hémorragie de la cuisse du major tandis que je déchirai le tee-shirt qui se trouvait sous mon gilet et mon pull. J’appliquai une partie du linge sur la plaie en guise de bandage, et l’autre partie je m’en servis en guise de garrot pour stopper le flot sanguin qui se déversait dans la neige auparavant immaculée. Gebber déjà amputé d’une main risquait de finir unijambiste si l’on ne trouvait pas rapidement de quoi le soigner correctement et/ou un moyen de rentrer sur Terre…
- J’espère que ça va stopper l’hémorragie.
Anthony me demanda alors de l’aider à porter Gebber. Je hochai la tête puis me baissai pour ramasser l’arme du major (en prenant bien soin à ne pas faire attention aux lambeaux de chairs et fragments d’os qui l’entouraient) et tendis l’arme à Elizabeth.
- On va avoir besoin que tu nous couvres… |
| | | Elizabeth J. Hash---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 15.09.14 23:20 | |
| Parler avec Rak'nor et Michael était très divertissant car je devais bien avouer que la cérémonie de remise de cadeau avait tendance à s'éterniser et avait vite perdu de son intérêt, alors que Raknor revêtait un intérêt tout particulier à mes yeux. Il fallait bien avouer que pour un jaffa, il avait de la conversation et était plutôt agréable à regarder, de plus les sourires qu'il m'adressait ne me laissait pas du tout insensible, surtout quand il fit allusion à la terre qui lui paraissait « charmante ». Mais je savais bien qu'il ne fallait pas que je me laisse distraire aussi facilement.
Finalement, peu après, Rak'nor se leva et après un salut s'en alla pour, visiblement, tenter de jouer les diplomates. Je soupirais discrètement de le voir partir et me mis à écouter mes compagnons de voyage. Ils se questionnaient sur le genre de cadeau à offrir étant donné que nous n'avions rien prévu et Michael suggéra même de lui offrir une mini tour-Eiffel. J'hésitais à lui dire que son idée était parfaitement stupide lorsqu'il se mit à farfouiller dans son sac pour en sortir un énorme livre en guise de cadeau potentiel.
-Je doute que l'histoire de la civilisation terrienne l'intéresse beaucoup ! Affirmais-je dans un regard de désapprobation.
Mais alors que je disais cela, le son de détonations me firent sursauter. Une attaque ? Non, un complot. Un immense guerrier kull attaquait et venait de tuer le chef de la rébellion et le mieux de tout ? Nous n'avions pas d'armes !
D'un même mouvement nous nous abritâmes tous derrière nos sièges bien que sachant que ça ne servirait pas à grand chose. Les guerriers jaffas tentaient de se défendre tant bien que mal mais ils se faisaient tuer les uns après les autres sans qu'ils ne puissent rien faire.
Gebber s'inquiétant pour nous, ne vit pas le jaffa arriver derrière lui. J'eus à peine le temps de lui crier de faire attention que la lame pénétra sa chair.
Il nous ordonna de partir mais j'étais figée sur la scène surréaliste qui se déroulait sous mes yeux. Le major se défendit aussi bien qu'il le put avec un pistolet qu'il avait dissimulé. Le capitaine Lang vint à son aide mais lorsque le guerrier invincible nous prit pour cible, nous ne purent pas faire grand chose à part regarder avec effarement la main du major voler en éclat sous son cri de douleur. Et alors que je m'approchais pour l'aider, je ne pus m'empêcher de me demander ce que devenait Rak'nor. J'espérais qu'il n'avait rien à voir avec cet embuscade et qu'il allait bien (et que j'aillais le revoir très vite). Michael aida Anthony à porter le major pour le mettre à l'abris et me confia le pistolet resté à terre au milieu du sang et des morceaux de main de Gebber. Michael me demanda de les couvrir.
Je restais une demi-seconde figé sur place. Je n'avais jamais eut l'âme d'une guerrière mais à la vue de tous ce sang, de ces morts, quelques choses se débloqua en moi et dans un air de confiance en moi que je ne me connaissais pas, je pris l'arme et me positionna prête à défendre leur vie, au péril de la mienne. Trop de vies étaient en jeu pour que je perde le contrôle de mes nerfs. Il fallait que je les aide.
-Allons-y ! Il faut qu'on retrouve les autres et qu'on s'en aille d'ici ! Il faut qu'on arrive à appeler de l'aide ! Nous devons les aider ! Déclarais-je en commençant à avancer tout en regardant de tous les côtés prête à faire feu.
Je n'eus d’ailleurs pas longtemps à attendre. Avec une précision dont je ne me pensais pas capable, je tirais une unique balle sur un jaffa qui nous fonçait dessus prêt à nous tuer avec son arme. Atteint à la tête, il s'effondra dans la neige. Je restais un instant stupéfaite avant d'inciter tous le monde à se remettre en marche.
-Je gère ! Déclarais-je en réaffirmant ma prise sur l'arme.
Je savais bien que mon arme n'avait pas énormément de munition et qu'elle ne ferait pas le poids face au guerrier kull, mais j'étais prête à défendre mon équipe que je considérais également comme des amis. Peut m'importait, il fallait qu'ils survivent. Ils étaient bien plus précieux que moi alors je sacrifierais ma vie sans hésiter. Je refusais de réfléchir pour le moment, nous étions dans l'action et ça devait rester ainsi sinon je savais que je risquais de m’effondrer. Trop de vie était en jeu pour que je me permette le luxe de craquer.
Les filles allaient-elles bien? Où étaient-elles? Nous ne pouvions pas partir sans elles! Et Rak'nor ? Où était-il ? Et pourquoi est-ce que je pensais à lui alors que nos vies et celles de tous ceux présent étaient en danger ?
J'avais parfaitement conscience de ne pas être un soldat entraîné mais à cet instant précis, je n'en avais pas l'impression, j'étais prête à tout. |
| | | Cara Mallory---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 16.09.14 23:48 | |
| Cara avait les sens en alerte, elle savait que quelque chose de louche était en train de se préparer. Le fait que les gardes se soient fait éliminer cela voulait dire que la prochaine étape allait être le cher prisonnier qu’elles surveillaient depuis les débuts des festivités. Le bruit caractéristique d’une toile de tente qui se déchire arriva aux oreilles de la jeune femme. Elle avait eu raison, la cible principale était belle et bien le prisonnier. Sans trop réfléchir, par réflexe, elle suivit Julia derrière ce qui ressemblait à de grand coffre. Ainsi elle avait un angle de vue suffisamment large et nette pour surveiller la scène, mais pas non plus trop à découvert au risque de se faire prendre sur le fait.
Deux jaffas passa par le trous, elle admira quand même leur tentative d’intrusion mais souligna quand même leur bêtise sur le fait qu’ils n’aient même pas pensée qu’il pourrait y avoir d’autre surveillant dans la tente. Bon elle n’allait pas s’en plaindre. Le problème suivant qui se posait, était bien entendu les armes. Sans aucune d’elles comment se défendre et neutraliser les intrus. Cara jeta des coups d’œil à la recherche de quelque chose pouvant lui servir d’arme au cas où. Elle vit Julia activer le talkie, très bonne initiative, elle n’y avait même pas pensée. Pendant toute la conversation elle se baissa légèrement pour attraper une grosse chaine. Elle avait déjà combattu avec ça et à vrai dire elle avait fini aux urgences, pas qu’elle n’avait pas réussi à se défendre, mais plutôt car elle avait réussi à s’assommer à cause d’un retour mal anticipé. Quand le prisonnier fut mit en position pour être exécuter, il n’y avait plus de temps à perdre.
Julia affirma son choix pour celui de gauche, Cara n’allait pas dire non. Ils étaient à peu près équivalent et donc elle suivit les instructions de son équipière et se précipita sur le jaffa de droite. Ce dernier était immense, enfin par très compliqué par rapport à elle. Elle fit tournoyer la chaine et pu facilement déstabiliser son adversaire. Quand il attrapa la chaine, elle arriva tant bien que mal à éviter un coup qui l’aurait sans doute assommé. Elle tenta un coup de pied retourné au sol pour faire basculer son adversaire mais à cause de l’armure elle se fit plutôt mal dans le tibia. Tout en jurant elle sauta sur le dos du jaffa avec la chaine et lui enserra le coup. Après plusieurs minutes qui semblèrent une éternité elle desserra son emprise pour laisser le corps sans vie du jaffa.
-Merci, tout va bien.
Elle remarqua que le jaffa de Julia était toujours en vie, elle aurait peut être pu éviter de l’étouffer jusqu’à la mort, au moins que l’évanouissement. Mais maintenant c’était fait et elle en pouvait plus revenir en arrière.
-Sortons déjà vivante d’ici avant de penser au loto, car je crois qu’on n’est pas encore sortie d’affaire.
La preuve car des bruits de bataille se fit entendre. Elles n’étaient pas les seules à se battre dans les environs, devait-elle en être rassurer ou au contraire s’en inquiéter. Julia fit un rapide rapport par le talkie espérant obtenir une réponse. Au bout d’une minute, Cara ajouta.
-S’ils sont en plein combat ils ne répondront peut être pas, attendons un peu avant de s’en inquiéter.
Le prisonnier demanda alors d’être détaché pour en quelque sorte participer à la bataille. Comme le fit justement remarquer Julia, cela devenait un bon moyen de prouver la loyauté du scientifique, mais au risque de se faire poignarder dans le dos. Pendant que Julia attachait le jaffa vivant, Cara s’avança vers le prisonnier et avec un sourire carnassier lui dit :
-Bien entendu qu’il va être loyal, ça serait regrettable de le punir pour ça et de lui faire mal.
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| | | Jack O'Neill---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 18.09.14 12:15 | |
| La fête était gâchée. Dans une cacophonie digne du plus grand film catastrophe, les jaffas rebelles qui avaient survécu se dispersèrent. La fuite était devenue la solution la plus envisageable. L’instrument de mort envoyé par Anubis avait déjà fait beaucoup de dégâts. Réfléchir à un moyen technique de le neutraliser représentait un temps et une vivacité d’esprit qui n’étaient pas permis ici. Il faisait maintenant nuit noir. Des boules de feu, conséquence directe des tirs du guerrier Kull, s’élevaient parfois dans les airs, se propageant sur les tissus et les objets inflammables aux alentours. Au sol, des corps de rebelles désarmés étaient inertes. Beaucoup avaient été tués dans le dos, en voulant prendre la fuite. Les familles jaffas, beaucoup de femmes et d’enfants qui étaient jusqu’à maintenant confinés dans les huttes à l’écart de la cérémonie, furent prévenus assez tôt du massacre et prirent la fuite en pleine pagaille. Le son des atrocités résonnait et des incendies se déclaraient, tels des feux de camp géant, se propageant et brûlant tout sur son passage. La neige qui tombait ralentissait à peine les flammes. Les cris étaient déchirants et perçants.
L’équipe d’Anthony put prendre la fuite, mais pas n’importe où. Ils allaient dans la direction du lieu de captivité du prisonnier afin de retrouver Julia et Cara. Anthony et Michael aidaient le Major Gebber qui se déplaçait en boitant très bas. Elizabeth était munie du pistolet du Major et devait tirer avec économie, ne possédant plus que deux balles dans le barillet. Peut-être le Major avait des munitions cachées sur lui mais pour le moment il était trop occupé à jurer et à essayer de fuir pour répondre à cette interrogation. Ils traversèrent tout le camp sans trop de difficulté et arrivèrent à la hutte qui les intéressait. A l’entrée, ils virent les deux gardes jaffas à terre, assassinés par arme blanche. Qu’en était-il des deux jeunes terriennes à l’intérieur ? Ils avaient reçu un contact radio de Becker pendant que le piège se refermait sur eux et personne n’avait répondu à l’appel. Avaient-ils seulement écouté la voix du lieutenant parmi la pagaille ? L’équipe entra sans hésiter pour voir ce qu’il était advenu de leurs collègues…
Elles étaient toutes les deux-là, lames en main, prêtes à sauter sur le premier ennemi qui oserait entrer. Pour le prouver, deux corps jaffas étaient au sol. Ils portaient la marque de Svarog, comme ceux qui avaient libéré le Kull de sa boîte. Derrière elles, toujours les mains et les pieds enchaînés, se trouvait le prisonnier. L’inquiétude se lisait sur son visage, mais aussi sur ceux de Julia et Cara quand elles virent le moignon fumant à la place de la main droite de Gebber. « On ne peut rien faire d’autre que partir face au Kull. Il ne faut absolument pas rester là ! » Shaq’rel s’approcha tant bien que mal d’un des corps et donna un coup de pied dedans. « C’est possible qu’ils soient connectés avec le Kull. » Devant le regard interrogatif des terriens, il ajouta : « Ce n’est pas le moment de vous expliquer en détail, je sais juste qu’Anubis peut mettre des sortes de balises, comme des petites puces, dans la peau des jaffas qui accompagnent les Kulls sur le terrain. Le Kull a alors en mémoire les positions des jaffas en temps réel, comme un radar… Et si un point reste trop longtemps immobile, c’est qu’il est mort. Si c’est le cas, alors le Kull ne va pas tarder à se pointer ici. Mais avant qu’on s’en aille j’aimerais qu’on me libère ! La clef doit être dehors sur l’un des garde qui a été tué… » Il croisa le regard d’Anthony, qui n’inspirait pas forcément confiance. Pensait-il que le Kull et lui étaient de mèches dans cette histoire ? « Comprenez bien, Lang… Je ne vous demande pas de me faire confiance. Mais là, la seule alternative, c’est de courir loin d’ici… Soit vous partez, soit vous mourrez. Si ne voulez pas que je vous suive, aucun souci, je me débrouillerais tout seul ! »Il y avait une décision à prendre mais celle-ci fut avortée quand Malek et Abaddon arrivèrent en courant dans la hutte.« Qu’est-ce que vous faites encore là ?! » S’énerva le tok’ra qui avait l’air paniqué. « Fuir, vous connaissez ? Faut vous le dire en goa’uld pour que vous compreniez ? »« Assez parlé, le Kull arrive… On ne pourra pas sortir par là. » Déclara Abaddon d’un ton étrangement calme et glacial alors qu’il gardait un regard discret sur l’extérieur.
Cara et Elizabeth le rejoignirent pour jeter un œil. Au fond de l’allée menant à la hutte, elles aperçurent le super soldat. Celui-ci n’était pas encore tourné vers eux, trop occupé à tirer sur des jaffas qu’elles ne pouvaient voir. Mais après avoir fait le ménage de ses tirs salvateurs, elles purent voir le guerrier d’Anubis pivoter et regarder dans leur direction. La seconde d’après, il avança d’un pas, puis deux, puis commença à prendre de l’élan et à courir à vitesse moyenne, ralenti par le poids de son armure. Il leur fonçait droit dessus ! Julia prévint qu’une ouverture avait été créée à l’arrière de la hutte par l’un des jaffa qui avait souhaité la mort du prisonnier. C’était l’issue parfaite pour fuir dans les bois sans passer par l’entrée principale. Malek s’approcha du trou pour l’analyser et confirma l’idée d’un hochement de tête. « Je ne peux courir avec ça aux pieds. Allez chercher la clef ! » Protesta Shaq’rel.« Pas le temps pour ça. » Répondit Malek qui vint asséner de ses deux mains jointes un coup net dans l’arrière du crâne du jaffa. Ce dernier chuta mais fut repris par le tok’ra juste avant de toucher le sol. Malek souleva le prisonnier inconscient et le posa le long de ses épaules.« Courez. » Malek fut le premier à partir avec le prisonnier sur lui, s’abaissant et poussant les toiles déchirées pour sortir. Il n’attendit pas les autres pour courir se fondre le plus loin possible dans les bois… Abaddon, constatant l’état du Major Gebber, se proposa pour l’emmener avec lui sur ses épaules. L’officier terrien était presque inconscient et le faire marcher était un risque de ralentir le groupe… Quand le Kull arriva enfin dans la hutte, il n’y avait plus personne. Il baissa la tête vers les deux corps sans vie. Pour lui, ce n’était que deux points dont les positions géographiques ne variaient plus, et ne varieraient plus jamais. Un courant d’air fit bouger la toile déchirée à l’arrière de la hutte. Ceci, il le remarqua de ses propres sens. Il avança, poussa la toile de son avant-bras et remarqua les traces de pas très récentes dans la neige, s’éloignant dans la nature. Des gouttes de sang accompagnaient le trajet emprunté. Kull prit un temps pour analyser les points perceptibles dans un rayon de quelques kilomètres. De par les mouvements effectués par les jaffas d’Anubis encore en vie, il en déduisit que la présence de vie des rebelles au sein du camp avait été écartée. Il pouvait donc se concentrer sur l’extérieur du camp maintenant. Kull se remit en marche, suivant les traces de pas au sol. Afin de traquer ceux qui avaient survécu. Partie 2 Ils avaient passé toute la nuit à fuir. Cette durée, « toute la nuit », ne se résumait qu’à quelques heures mais dans l’esprit de certain cela paraissait être des journées entières, sans soleil ni chaleur. La vérité, c’était qu’ils étaient trop épuisés pour continuer. Alors que le jour commençait à pointer le bout de son nez et que la neige avait cessé de tomber, l’équipe s’était permis une pause méritée. Autour d’eux se trouvaient des arbres et des rochers à moitié couverts de neige, semblant se propager jusqu’à l’infini dans leur champ de vision. Leur seul point de repère se retrouvait dans le sol en lui-même, qui était légèrement en pente. Cela présageait un chemin montagneux tôt ou tard. Depuis qu’ils avaient fui du camp ils n’avaient cessé de monter dans cette direction. L’air était frais mais agréable après une nuit à courir dans ces conditions. Les ventres vides commençaient à réclamer et les gémissements de Gebber s’étaient arrêtés depuis un petit moment déjà. Il était inconscient mais respirait toujours, bien que difficilement. Sa peau était froide et il avait fallu changer plusieurs fois de bandage de fortunes pour ralentir l’hémorragie, que ça soit à sa cuisse ou à son moignon. La perte de sa main était la blessure la plus grave, celle qui l’avait rendue dans cet état d’inconscience. Ce qu’il restait du t-shirt de Michael n’était plus que des bouts de tissus noyés dans des couches d’hémoglobine… Malek était aux côtés du prisonnier et lui parlait de l’ancienne mission qu’il avait effectuée en tant qu’agent double dans les rangs d’Anubis, sans révéler de détails confidentiels. Cela lui paraissait être un bon début pour établir une confiance et essayer de certifier la bonne volonté du prisonnier. Bien que le tok’ra avait dû l’assommer pour gagner du temps, Shaq’rel ne lui était pas rancunier. Il aurait aimé être détaché, c’était certain. Mais être en vie était déjà une bonne chose et à présent, il semblait profiter de la moindre seconde de plus qui lui était accordée. Abaddon, lui, ne disait plus un mot. Il n’avait plus parlé depuis qu’ils avaient quitté le camp. A l’écart du groupe, il montait la garde, son regard balayant le plus loin possible à la recherche d’un ennemi. Du moins était-ce l’impression qu’il voulait donner. Il voulait montrer une bonne image de lui, celle d’un guerrier à la volonté forte et au courage sans faille. Mais la réalité était toute autre… Aux frontières du désespoir, son regard perdu dans ce paysage blanc, il était à deux doigts de craquer, d’abandonner, de faire demi-tour et de se rendre face à la mort. Tout ça, toutes ces années de rébellion, toute cette organisation… Tout avait été balayé en quelques secondes à cause d’une faille dans leur système de sécurité. Tout était perdu, tout était à refaire. La rébellion jaffa était meurtrie, les jambes coupées. Le mouvement libre ne se remettrait peut être jamais de cette blessure… Abaddon restait replié sur lui–même, emmuré dans un profond mutisme, accablés par ses tourments.
La détresse pouvait se lire aussi chez le Major Gebber quand celui-ci se réveilla. Se remémorer les évènements de la nuit fut une douleur aussi intense que ses blessures physiques.« Merci… de vous être occupé de moi. » Il toussa et demanda la personne la plus proche de le redresser pour qu’il puisse s’appuyer sur un tronc d’arbre. Sa main se dirigea vers la poche de son pantalon fermée située à sa cuisse, souhaitant prendre quelque chose hors de portée. « La… Il y a de la morphine, là… Je n’aurais jamais cru un jour prendre ce genre d… » Il bafouilla des mots incompréhensibles avant d’enchaîner une suite de jurons, symbole de toute sa frustration du moment. Quand on lui injecta une dose de morphine, le corps de Gebber sembla se détendre légèrement et sa langue se dénouer.« Appelez… appelez Lang. »Il n’avait pas remarqué si le Capitaine était déjà là. Il l’aperçut du coin de l’œil peu après et sourit.« Alors, passionnante cette mission, n’est-ce pas ? » Il respira avec un peu de mal. « Dire que je n’aurais jamais dû me trouver ici… J’ai un aveu à vous faire, Capitaine. Je suis désolé d’avance pour ce que je vais vous dire... »Une larme coula sur sa joue gelée. Le teint blafard. Il regarda à droite et à gauche pour voir qui était présent. Il vit que Shaq’rel était là, avec Malek. Il vit aussi Michael, Elizabeth, Cara, et Julia… Ces visages, il était content de les revoir. Son regard revint alors vers le chef d’équipe.« Ma mission, mes objectifs, ne consistaient pas qu’à représenter le Pentagone et à superviser le Lieutenant Becker ici présente. Non… J’étais chargé de deux choses. La première était de vous évaluer, Capitaine, de savoir si vous étiez capable de prendre en charge une équipe… si vous répondiez aux normes, si vous correspondiez au profil idéal établi par le Pentagone, blablabla… En gros, mes supérieurs comptaient sur moi pour déceler des défauts en vous. Je ne crois pas me tromper en pensant que vos rapides montées en gardes, dues aussi bien à la mort de nombreux officiers du SGC ces derniers temps, qu’à vos propres résultats en mission, a fait naître plusieurs questions et une certaine inquiétude chez mes supérieurs… Ils ne vous connaissent pas assez. Ils ont donc peur de vous… »Il fit une pause alors qu’il commençait maintenant à suer. Le Major commençait à avoir de la fièvre malgré le froid. Sous les tissus qui enveloppaient son mignon, la blessure s’était infectée. Soupirant une large buée d’air, Stephan Gebber lutta pour rester éveiller et finir ses aveux…« Mon deuxième objectif vous concerne toujours, Capitaine… Et vous aussi, Julia. » Son regard se porta alors sur la femme blonde. Sans faire exprès, il l’avait appelée par son prénom. Gebber avait beaucoup d’estime à son égard depuis leur expérience commune sur l’Odyssée et il avait honte de se retrouver dans un tel état de faiblesse devant elle. Il finit par lâcher le morceau :« On m’a demandé, à la fin de cette mission, d’établir un rapport directement adressé au Pentagone, évaluant et émettant un jugement sur une hypothétique relation interpersonnelle vous mettant en cause tous les deux… Sur ce point, certains supérieurs ont aimé me mettre la pression. Mais O’Neill n’est pas au courant… Ce ne sont peut-être que des rumeurs, et je m’en balance si c’est vrai… Mais mes supérieurs n’aiment pas ça. Vous les dérangez, tous les deux, et ils veulent être sûr que leur nouvelle diplomate attitrée ne soit pas amoureuse d’un chef de mission au SGC... J’étais donc chargé de déceler le moindre indice qui puisse penser que vous ayez dérogé à la loi de non fraternisation. Estimez-vous chanceux, je ne pense plus être en mesure de pouvoir faire ça… » Il rigola et toussa en même temps, une vilaine toux qui lui fit perdre beaucoup d’énergie. Au bout de quelques minutes, il reprit ses esprits.« De toute façon… Même si cette mission s’était bien finie, je n’aurais jamais pu faire ça… Je n’aurais jamais pu vous dénoncer. Vous êtes trop bons dans votre domaine, ensemble, pour qu’on vous sépare pour des raisons pareilles. C’est complètement nul, débile… Vous êtes nos meilleurs éléments et on essaye de vous étouffer.... Et bien je refuse de prendre part à ça. Qui suis-je pour faire ça ? C’est moi qui ne devrais pas être ici. Ma place est dans un bureau, je ne connais rien au terrain, je n’ai jamais souhaité le connaître… Qui suis-je pour vous faire la leçon et obéir à des ordres aussi ingrats… Je ne mérite que ce qu’il m’arrive… » Il s’arrêta deux minutes pour entendre la réponse des intéressés. Puis après avoir brièvement analysé son état physique, il fit une proposition :« Laissez-moi là. Vous irez plus vite regagner la porte des étoiles si je ne suis pas là pour vous ralentir… Je suis un boulet pour vous. Je ne vais... » Il fut pris à nouveau d’une violente toux et son corps tremblait de plus en plus à cause du froid. Cela attira l’attention de Shaq’rel qui se rapprocha du groupe, les mains et les pieds toujours enchaînés. « On devrait se remettre en route. Si on a pris de l’avance sur l’ennemi cette nuit, mieux vaut ne pas la perdre en journée. Et je doute qu’on puisse survivre très longtemps dans la nature, dans de telles conditions… »« En effet. » Ajouta Malek avant de tourner son regard vers Abaddon, assis à l’écart, toujours aussi silencieux. « J’espère qu’il sait où l’on va… » |
| | | Michael Anderson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 24.09.14 15:45 | |
| J’avançai difficilement, ployé sous le lourd fardeau qui pesait sur mes épaules (je parle ici au sens propre pour ceux qui n’auraient pas suivi le début de l’histoire et/ou qui seraient particulièrement obtus, sait-on jamais). Le major semblait en piteux état mais il était encore contient, ce qui laissait à penser qu’il survivrait peut être à cette journée… mais pour cela fallait-il encore que ses porteurs officiels survivent également (et là je vois le lecteur dubitatif se moquer de ma narration sachant très bien que si je n’avais pas survécu à une telle aventure je ne pourrais décemment vous en proposer un récit aujourd’hui… Le lecteur ayant toujours raison je lui propose cordialement d’aller au diable voir si Sokar y est).
Claudiquant, ahanant, pestant, et accompagnés durant tout notre parcours par des bruits de fin du monde – cris, explosions et autres légèretés du genre - nous arrivâmes enfin à la tente ou nous avions laissé le prisonnier accompagné de nos deux jolies camarades. Notre destination atteinte, et après avoir manqué de peu de nous faire trucider par deux des nôtres - nous vîmes d’emblée que la gente féminine avait une fois de plus prouvé sa force en prenant le dessus sur deux jaffas surentrainés et surarmés.
S’ensuivit une discussion concernant ce qu’il fallait faire du prisonnier et comment nous pouvions arriver à nous enfuir sans trop de casse.
- Je ne veux pas paraitre alarmiste mais les bruits d’explosion se rapprochent de plus en plus. Notre ami enchainé a peut-être des intentions pacifiques mais je ne souhaite pas prendre de risques. Aussi je propose que nous votions pour savoir qui est contre sa libération.
Je levai bien haut ma propre main gauche, pour amener les autres à faire de même, mais Malek mis un terme définitif au vote d’une manière radicale. A la suite d’un coup bien placé, le prisonnier perdit connaissance.
- Oui… ou on peut faire ça aussi…
Le Tokra hissa le jaffa sur ses épaules et partit avec lui sans autre forme de procès, me laissant sans voix - ce qui restera certainement dans les annales - et nous invitant à le suivre. J’abandonnai le major à notre camarade Abaddon dont le regard perçant semblait avoir remarqué mon état avancé de fatigue. Nous ne serions pas allé bien loin si j’avais dû continuer à transporter l’éclopé de la bande c’était une certitude. Plus léger, je suivis à travers l’ouverture de la tente toute la troupe, en trottinant.
La nuit fut tout simplement horrible. Si je n'ai pas souhaité développer davantage ce passage ce n'est pas par flemmardise, quoi que vous pussiez en dire, mais parce que le souvenir de ce moment m'en est trop atroce. Courir à la seule lueur des astres sur un terrain accidenté est déjà une gageure. Alors rajoutez les bruits effrayants de la faune et de la flore alien nous entourant, l’effort supplémentaire produit dû à l'épaisse couche de neige et l’appréhension de terminer à tout moment sa course avec un impact fumant et béant dans son dos. Au point du jour, une pause fut fort heureusement accordée à l’équipe.
- La pause est la bienvenue, dis-je en ahanant, l’estomac au bord des lèvres à cause de l’effort fourni. Je sais qu’on dit que l’air de la montagne est bon pour la santé mais j’ai la forte impression que ce lieu commun est exagéré. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer à ce rythme.
Sur cette dernière phrase je m’affalai sur un petit rocher fort peu enneigé et décidai de m’allonger un peu le temps que mes amis se mettent d’accord concernant le programme de la journée.
- En plus y a pas un seul vestige digne d’intérêt sur cette satanée planète.
Mon repos fut de courte durée. Le major choisit ce moment pour se lancer dans un monologue. Il y était question de certains d’entre nous même si je ne compris pas tous les détails. Des membres de la mission auraient fricotés, violant par la même une des lois sacrée de l’armée américaine… ce qui me choquait surtout c’était que certains d’entre nous puisse avoir une vie privée là où la mienne n’existait tout bonnement plus depuis que j’avais accepté le poste de responsable des scientifiques. C’était clairement toujours les mêmes qui prenaient du bon temps, ça en était écœurant. Le major, une fois donné l’explication de sa présence au sein de cette mission proposa alors qu’on l’abandonne à son triste sort. Je me levai alors d’un bond avant de réagir promptement, un doigt accusateur pointé vers le torse de l’officier.
- Ah non alors ! Après tant d’effort pour vous maintenir en vie ! Tous ces dos, douloureux à force de vous porter ! Tous ces soins qui m'ont valu la destruction de mon t-shirt, en lambeaux à cause de votre moignon ! Il est désormais hors de question de vous abandonner ! Il fallait nous le proposer avant. Puis de toute façon les rudes gaillards de notre groupe vont plus vite en vous portant que moi je n'irai jamais sans vous porter. Et j’ai pourtant abandonné mes livres –dieu me le pardonne un jour– sur le champs de bataille.
Puis j’ajoutai, plus bas, chuchotant à l'oreille de l'estropié :
- De plus j’aurai trop peur que votre proposition ne donne de mauvaises idées à nos camarades me concernant.
Je terminai ma phrase en tapotant l’épaule du major pour lui montrer toute la bienveillance cachée derrière mes propos.
Abandonnant, la mort dans l’âme, toute idée de repos, je me retournai alors vers le jaffa, absorbé soit par ses pensées, soit par son intérêt concernant le paysage qui s’étendait dans toute son immensité à nos pieds. Je scrutai un moment le panorama à la recherche d’un indice mais abandonnai bientôt la partie n’ayant pas l’expérience nécessaire pour repérer quoi que ce soit dans le vaste paysage montagnard nous entourant. A la place je tentai une approche directe.
- Legolas, que voient vos yeux d'Elfe ? |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 26.09.14 11:02 | |
| Ralentis à cause du Major qu'ils devaient porter, l'équipe parvint malgré tout à traverser le camp en sens inverse, pour rejoindre la tente du prisonnier où il fallait espérer que les filles soient toujours. Le fond sonore, malheureusement bien trop habituel, n'était que cris, tirs, et cavalcades désespérées pour échapper à une mort quais-certaine.
En dépit de cette situation de crise, Elizabeth se débrouillait bien en éclaireuse, arme à la main. Anthony jugea bon de l'encourager "Beau boulot, Hash! Regardez, on arrive"
Ils débouchèrent en effet à proximité de la tente, où signe inquiétant, les deux gardes étaient étendus morts. Anthony confia son côté du Major au Tok'ra et reprit l'arme d'Elizabeth. Il n'avait pas compté les balles mais il fallait espérer qu'il en reste au moins une ou deux! "Attendez quelques secondes ici, j'entre en premier"
Paré à toute éventualité, il déboula dans la tente, arme la première et se retrouva face à Julia et Cara, tout aussi prête à recevoir un intrus.
"Du calme, c'est nous!" dit-il aussitôt, levant son arme en l'air pour désamorcer la situation avant de se prendre une balle. Repassant la tête à l'extérieur il fit signe aux autres d'entrer.
"Un Kull... Toloc est mort... Et le major, pas au mieux de sa forme, comme vous le voyez... Qu'est ce qu'il s'est passé de votre côté?
Le temps que les filles leur fasse un rapide résumé et il paraissait clair que le Kull devait être là, au moins en partie pour leur prisonnier. Lorsque ce dernier leur parla des puces-balises, Anthony pensa: "Se pourrait-il que vous ayez été équipé d'une puce vous aussi? Consciemment ou non?" Après tout, si le Kull avait été amené dans ce coin de la galaxie, c'était soit par les jaffas qui l'avait amené, soit ces derniers s'étaient contentés de suivre une autre balise...
Se posait maintenant la question de sa libération. Ils étaient venus pour lui, s'il disait la vérité il pouvait leur être d'une grande aide. Le laisser crever là, et tout ceci aurait été vain en quelques sortes. Alors qu'il allait donner l'ordre de le libérer, Malek et Abbadon pénétrèrent dans la tente, les informant qu'il fallait se magner le cul à cause de l'arrivée imminente du Kull. sans prendre de forme, Malek assoma le prisonnier et l'attrapa. Problème résolu.
"Allez, on fonce!" lança Anthony tenant l'ouverture de la tente pour laisser passer les autres. Il récupéra juste après le major et se fut une nouvelle fuite à travers les bois, le calme, cette fois, se faisant de plus en plus présent. Commençant à fatiguer, Anthony passa le Major à Abbadon qui s'était proposé de le porter. et put ainsi reprendre la tête du groupe.
...
Ils coururent ou marchèrent rapidement pendant longtemps. Plusieurs heures, dans une quasi obscurité. Anthony tentait de motiver les troupes, principalement Anderson et Hash qui en tant que civils n'étaient pas trop habitués à ces longues marches. Mais c'était dur pour tout le monde.
Lorsque le jour pointa son nez ils décidèrent, à bout de force de faire une pause. Ils avaient bien dû distancer le Kull... Tenaillés par la faim et la fatigue, ils n'avaient pourtant pas fini leur équipée... Anthony fit un petit tour de ses troupes, s'attardant d'abord sur le Major, tentant d'examiner un peu ses plaies, voir si les garrots avaient plus ou moins fonctionnés. Il prit ensuite des nouvelles des uns et des autres avant de remarquer Abbadon prostré ans un coin, seul. Il décida d'aller le rejoindre un peu s'assit côté de lui. Il se doutait bien de son état d'esprit actuel et voulait lui montrer son soutien.
"Abbadon... Je suis désolé pour ...tout ça...J'imagine ce que vous devez ressentir. C'était votre peuple et rien n'effacera jamais cette perte... Mais c'était aussi une grande partie de la rébellion. Je suis sûr que certains s'en sortiront et vous aller retrouver la force de reconstruire tout ça. Nous vous aiderons, vous pourrez comptez sur nous. Nous ferons ensemble payer tout ça à Anubis... Mais vous ne devez pas abandonner... pour eux..."
N'ayant que des réponses monosyllabiques, Anthony comprit qu'il préférait rester seul et se retira donc, retournant voir le major qui venait apparemment de reprendre conscience.
"Major, vous êtes en pleine forme apparemment!" dit Anthony tentant de se montrer optimiste. Au fond de lui, il se demandait s'il tiendrait jusqu'à la porte... mais le major semblait avoir des révélations à lui faire. Prenant place à ses côtés, Anthony tendit l'oreille car la faiblesse de son état faisait qu'il ne pouvait guère que chuchoter fort.
Il lui révéla que son premier objectif était de mieux le cerner, son ascension rapide au sein du SGC en faisait tiquer certains. Cela perturba un peu Anthony même s'il devait s'y attendre, l'armée été comme tout, en proie à un certain conservatisme, et des nouveaux visages faisaient toujours un peu peur. Mais le major commençait à suer sérieusement. Attrapant une feuille qui lui tombait sous la main, il tamponna doucement son visage. "Vous n'êtes pas obligé de nous raconter ça maintenant, major. Reposez-vous. Et vous nous paierez un café une fois sur pied, ça suffira!" Mais il tenait à poursuivre. Et la suite, lorsqu'il mentionna aussi Julia, lui donna un soudain coup de tension. Certains se doutaient de quelque chose?
Ce qu'il leur dit ensuite contribua un peu à le rassurer. Ils étaient tranquilles au moins pour l'instant... Anthony garda le silence un moment, échangeant un regard avec Julia, puis décida d'apporter malgré tout une réponse à Gebber. Il aurait souhaité lui dire la vérité, mais finalement, préféra s'en tenir à la version "officielle":
"Merci de nous dire tout ça, Major. Quand à Julia et moi, je ne sais franchement pas ceux à quoi vous vous attendiez? Mais je ne pense pas que beaucoup de choses puissent être déduites de notre comportement. Oui nous sommes proches. Nous avons fait bon nombre de mission ensemble, nous nous sommes mutuellement sauvés la vie plusieurs fois, nous avons vécu 6 mois en exil sur une plante lointaine à vivre des choses que nous ne pensions jamais connaitre. Cela rapproche. Mais pas de la manière dont l'imagine certains. Ce sont des liens d'amitiés et de respects réciproques. Peut être que, parce que nous sommes un homme et une femme, les imaginations ont été plus fertiles que si nos étions deux hommes ou deux femmes... Bref, vous pourrez raconter cela à vos supérieurs. L'amitié n'est pas encore proscrite à l'armée que je sache... Et pour ce qui de vous, nous n'allons certainement pas vous laisser là. Nous ne vous lâcherons que lorsque vous serez entre les mains des médecins du SGC!"
Des fois s'élèvèrent alors, comme quoi reprendre la route serait une bonne chose? Anthony y adhéra. "Abbadon, nous devons y aller. Quel est le plus court chemin pour retrouver la porte à partir d'ici?"
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| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 26.09.14 12:53 | |
| Les deux femmes entendirent un bruit et dans le même élan braquèrent leurs rames sur la présence intruse. Au grand soulagement de la jeune femme il s'agissait d' Anthony qui leur fit un rapport rapide de la situation. Les autres le suivaient à son grand soulagement. Elles baissèrent aussitôt leurs armes. Julia encaissa difficilement la nouvelle de la mort de Tolok et la blessure assez grave de Gebber. Elle voyait la rebellion Jaffa s'éffriter et ne pourrait pas accomplir sa mission. Elle qui avait espéré aider à conclure une alliance forte et durable voyait son idéal sombrer. Elle désigna les deux jaffas fraîchement morts.
- Deux primas de Svarog ont tenté de supprimer Shaq'rel et apparemment il y a un guerrier Kull qui terrorise tout le monde. Contente de vous revoir en tous cas.
Shaq'rel les informa que les Kull étaient reliés à des balises qui les informait des jaffas alliés. Julia regarda les jaffas morts et le rouleau de corde dont elle s'était emparée.
- Alors ça signifie que nous avons la possibilité de l'attirer et de lui tendre un piège.
Contrairement aux autres, Julia ne pensait pas à fuir mais plutôt à s'emparer du Kull et à lui coller aussi un détecteur en utilisant peut être un composant de leur talkie walkie. Elle voyait là une belle opportunité de tester leur arme constituée à base de la Fontaine de Jouvence. Et puis comment arriverait-on jamais à savoir comment fonctionnaient ces super soldats si on ne pouvait jamais les étudier ? Michael leur fit remarquer qu'il était temps de prendre une décision et comme toujours ce fut le repli stratégique qui fut adopter. En revanche, elle coupa court quand un débat commença à se mettre en place concernant les chaînes de Shaq'rel.
- On a vraiment pas le temps d'organiser un coloc pour débattre du truc. Nous suivrons les ordres du plus haut gradé.
Gebber donc. Mais Abbadon trouva une solution pour ainsi dire parfaite. L'errance, celle dont ils avaient hélas l'habitude commença. Sous un fond sonore toujours le même aussi. Seul le décor un peu montagnard et neigeux changeait. Le terrain était accidenté et pénible. Julia garda un oeil sur Elisabeth et Michael moins habitués que les militaires à crapahuter dans de telles conditions. D'autant plus qu'il fallait porter le Major qui était au plus mal. Ils décidèrent de faire une pause et Julia en profita pour faire boire le blessé et lui donner un peu de morphine. Quant Anthony arriva, elle le laissa avec lui pour aller parler avec Abaddon. Ca devait être difficile pour lui de voir son rêve s'effondrer...et pour elle aussi de voir sa mission échouer. Elle détestait ça.
- Sachez Abaddon que nous ferons notre possible pour vous aider et vous accueillir. Nous sommes alliés mais aussi amis.
Elle déglutit péniblement, tentant de réprimer l'émotion qui menaçait de la submerger. Tout ceci était tellement injuste!
- Cela dit, je n'ai jamais vu quoique ce soit fonctionner du premier coup. Alors j'espère que vous ne vous découragerez pas.
Et elle en avait un peu assez. Elle était partagée entre la colère et la résignation. Aucune de ces deux notions pourtant n'aiderait en quoi que ce soit. Elle se rendit auprès de Malek pour discuter avec lui et savoir quel était son état d'esprit. Julia lui précisa que si les Tok'ras envisageaient une entente quelconque avec les Jaffas ce serait peut être le moment à saisir. A lui de voir ce qu'il pouvait, voulait faire. Des aides, des renforts pouvaient être les bienvenus. Les révélations de Gebber ne la surprirent pas plus que cela. Elle savait depuis longtemps que les huiles avaient leur préoccupation bien particulières. Quant à Anthony et elle, ils s'étaient préparés depuis longtemps à ce que quelque chose du genre leur tombe dessus. Anthony choisit de donner une explication là où Julia aurait choisi de ne rien dire. Mais elle abonda dans son sens en hochant la tête. De quoi se mêlait-ils ces gens ? Oui ils étaient ensemble et depuis longtemps. Sans Anthony, elle n'aurait jamais eu la force de garder espoir durant à leur exil de six mois. Sans lui, sa vie aurait été nettement plus terne et son travail aussi. Bien sûre que les amourettes pouvaient compromettre les relations entre co-équipiers, elle le comprenait parfaitement. Mais eux, ils tenaient dans leur travail, en partie parce qu'ils étaient ensemble. Et il ne s'agissait pas d'un délire ou d'une relation à 0.5 dollars. Mais ils avaient toujours tenu à préserver leur intimité et ce serait toujours ainsi. En réalité ce qui était vraiment gênant dans l'histoire c'est qu'ils avaient la confirmation que des choses se passaient dans le dos du Général. Et Julia se demandait dans quelle mesure il ne faudrait pas prévenir O'neill à qui sa loyauté allait. Gebber demanda à ce qu'on le laisse ici. Julia lui rappela un adage parfaitement connu des équipes SG.
- On abandonne pas les nôtres. Vous allez devoir nous supporter encore un peu, désolée.
Et la question de la fuite vers la Porte fut encore abordée. Alors quoi ? On allait laisser tout ça en plan comme d'habitude ? Rentrer bredouille comme d'habitude ? Ne pas aider les Jaffas rebelles qui devaient chercher refuge ? Ne pas essayer de maîtriser le guerrier Kull et libérer ainsi le terrain ? On allait encore fuir ? C'était inconcevable! Cette méthode qui se révélait être toujours la même, à chaque mission ne leur apportait rien du tout, ne les aidait pas à avancer. Il fallait aller plus en profondeur, faire quelque chose d'utile pour une fois. Julia se passa une main agacée dans les cheveux.
- J'aurais bien voulu que pour une fois...
Son regard tomba sur Gebber en mauvais état, sur Elisabeth et Michael épuisés et peu habitués à un terrain de guerre. Elle ne pouvait pas leur proposer ça. C'était tout à fait déraisonnable. Il fallait préserver les vies de chacun avant toute chose. C'était la priorité. La fuite restait encore et toujours leur meilleur plan. De toutes façons elle se devait de suivre les ordres.
- Non rien. Laissez tomber!
Peut être que plus tard, à supposer qu'elle soit en vie, elle pourrait revenir avec des renforts. Mais Julia préférait ne pas trop s'accrocher à de telles illusions. Le temps d'obtenir un entretien avec le Général et de le convaincre...ou pas, beaucoup de dégâts auraient été faits. Elle enrageait de ne pouvoir rien faire et se sentait prisonnière des circonstances. C'était toujours le cas dans toutes les missions bien sûre mais cette fois ça avait vraiment du mal à passer. Peut-être qu'elle nourrissait une trop grande ambition. |
| | | Cara Mallory---------------- ---------------- ----------------
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Arrivé au SGC : 29/02/2012
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 26.09.14 17:19 | |
| Toujours sous l’adrénaline de la situation, Cara, tout comme Julia était tendu comme la corde d’un arc. Quand elle entendit le bruit de quelqu’un s’approchait elle n’écouta que son instinct et se retourna pour braquer son arme sur l’intrus. Julia avait également eu la même réaction, sauf peut être que Cara avait réellement failli tirer. La présence de tout ces jaffas la rendait encore plus nerveuse.
Quand elle s’aperçu qu’il s’agissait d’Anthony c’est avec soulagement qu’elle baissa son arme. Au moins le reste de l’équipe s’en était pas trop mal sortie, fut la constatation de la jeune femme quand tout le monde arriva à la suite de Lang. Elle écouta le rapport, la situation était bien critique, bon la routine pour l’équipe. Elle entendit la mort de Tolok, mais Cara eut du mal à afficher un sentiment là-dessus. Elle ne le connaissait pas vraiment et c’est dans ces moment là que son surnom de reine de glace revenait au galop, tout comme quand elle vit la blessure de Gebber. Elle se souvint de l’expression de son père, quand les pompiers ne bougent pas devant un incendie c’est qu’il n’y a plus rien à faire. Cette phrase c’était souvent appliquer dans d’autres situations… C’est la blessure de Gebber qui lui fit rappelé ça, en pleine mission, une blessure comme celle-là, il n’y avait pratiquement rien à faire…
-Ils n’ont pas vraiment fait long feux, ils ont même été surpris je crois. Que va-t-on faire maintenant avec cette pagaille général ?
Quand Cara entendit l’explication sur les balises elle n’en fit qu’à moitié étonner. Des machines à tuer comme celle-là, même en tant qu’allier valait mieux pas se trouver sur son chemin. Julia annonça alors une bonne idée. Au moyen du détecteur il pouvait tendre un piège au kull.
-C’est une bonne idée, je ne pense pas que fuir contre une créature comme celle-là soit vraiment possible. On aura plus de chance de survie si on l’abat.
Il était temps de prendre une décision, mais laquelle prendre… dans les deux cas il y avait autant de risque de perdre la vie, enfin c’est ce que pensait Cara. Shaq'rel en profita pour essayer de retirer ses chaines et donc être plus libre de ses mouvements, elle lui lança un regard noir qui aurait pu faire frissonnait plus d’un. Une discussion animée se fit que Julia coupa très vite court.
-Désolé mon mignon, mais je préfère te voire enchainé. Tu es beaucoup plus attirant comme ça.
Il fut décidé que la décision serait prise par le plus haut gradé, soit pas le blessé. Cara ne savait si c’était une bonne idée car dans l’immédiat Gebber devait avoir la tête à autre chose. Ce fut alors Abbadon qui lança la solution. Cara n’y trouva rien à redire, à vrai dire elle n’avait pas d’autre idée. Dans l’immédiat la survie était prioritaire au reste, soit la mission. Les voilà donc à marcher dans un paysage hostiles avec un grave blessé, des civils sans vraiment d’entrainement militaire et surtout un ennemi redoutable à leur trousse. Cara ne pensait plus qu’à sa vie et à celle de l’équipe, même si elle devait y aller au corps à corps et en rampant elle rentrerait à la base avec un maximum de personnes en vie. Elle se fixait sur cet objectif pendant la marche.
Pendant la marche, Cara tenta de se rapprochait du prisonnier, en tant que scientifique Goaul’d elle mourrait d’envie de lui poser certaine question, mais encore fallait-il qu’elle se retrouve seule avec lui. Elle ne voulait pas vraiment que les autres sachent qu’elle se demandait si elle n’avait pas été enlevé enfant par des Goaul’d. Ils l’auraient peut être prise pour une folle. Cara ne compta plus le nombre de tentatives et elle en vit même sa perception altéré car elle s’aperçu qu’elle avait rater pas mal d’événement au vu de la tête des membres de l’équipe. Elle rattrapa vite la situation quand elle comprit que Gebber demandait être abandonné. C’est normal que dans sa situation il demande ça, en tant que soldat c’était pour lui une humiliation de se retrouver dans cette état, avoir l’impression d’être un boulet. Pourtant, malgré cela, il restait un membre de l’équipe et comme fit remarquer Julia, on n’abandonne jamais les nôtres. C’est vrai, pourtant elle l’avait fait une fois, en abandonnant sa sœur à une plus cruelle situation. Elle secoua la tête pour faire sortir ses pensées sordides.
Tout le monde semblait épuiser, elle également. C’était une mauvaise journée qui avait pourtant si bien commencé. Le moral n’avait jamais été aussi bas que depuis le début de leur fuite. Cara en avait conscience Gebber ne survivrait pas, et il le savait, elle le voyait dans son regard. C’est à ce moment qu’elle vit une opportunité et s’approcha du prisonnier. Elle fit mine de vérifier si tout aller bien pour laisser les autres se reposer.
-Je voudrais savoir qu’elle est votre implication dans la disparition de fillettes âgées entre 10 et 13 ans. Des fillettes reprogrammées et entraînées à tuer. En tant que scientifique vous devez avoir connaissance d’un projet dans ce genre.
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| | | Elizabeth J. Hash---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 26.09.14 19:17 | |
| La fuite à travers le village en flamme me donnait la sensation de tourner dans un film de guerre. J’ouvrais le passage à mes camarades alors que nous nous dirigions vers la tente du prisonnier pour tenter de retrouver les filles.
Alors que nous arrivions, tous plus ou moins sains et sauf, Anthony me repris l’arme des mains en me félicitant pour mon travail. Je faillis protester pour garder le pistolet mais me dit que finalement, il serait plus efficace que moi dans ce rôle-là.
Finalement, nous réussîmes à tous nous retrouver sous la tente et il y avait des décisions à prendre. Que faire ? S’enfuir ? Mais cela signifiait aussi que nous abandonnions tous ces gens à leur triste sort. Ou rester et combattre ? Mais avec quelles armes ? Nous savions bien que nous n’étions pas de taille.
Je rejoignis l’entrée de la tente pour observer ce qui se passer à l’extérieur pendant que les autres décidaient de la conduite à tenir. Personnellement, j’estimais que je n’avais pas mon mot à dire dans cette décision, je me contenterai d’obéir.
A peine avais-je passé la tête à m’extérieur que je vis le guerrier exterminateur se mettre en route vers nous.
- Quoi que vous décidiez, il va falloir le faire vite parce qu’il arrive ! Déclarais-je à l’assemblée.
Mais ce fut vite décidé, la fuite était, pour l’instant, notre seule option de survie. Le prisonnier fut assommé pour pouvoir être transporté sans avoir à le détacher et le pauvre major déjà à demi inconscient fut hissé sur les épaules de Mickael.
De par mon métier, j’avais l’habitude de marcher dans la nature mais pas à cette allure, ni dans un environnement aussi hostile, ni avec cette peur qui vous tenaille le ventre. Je peux bien l’avouer, il n’y avait que l’effort physique qui me permettait de garder ce sentiment de panique incontrôlable à distance. Mais on fit une pause et à peine m’étais-je effondrée au sol que je fus prise de tremblement incontrôlable. Le major avait repris un peu conscience et commençait à se confesser sur les véritables raisons de sa présence dans cette mission mais cela concernait surtout Anthony et Julia. Une fois les explications données, il suggéra qu’on l’abandonne à son triste sort mais évidemment toute la troupe se refusa à cette idée.
- Legolas, que voient vos yeux d'Elfe ? S’exclama Michael et je ne pus m’empêcher de répondre.
- Un soleil rouge se lève ! Beaucoup de sang a dut couler cette nuit !
Bien sûr, je savais que ça n’était pas la réplique qui suivait dans le film mais elle me semblait plus appropriée dans ce contexte ci. Curieusement, tout cela eut pour effet de me calmer. Il le fallait si je voulais rester en vie et ne pas risquer de mettre en danger mes camarades.
Il fut décidé de repartir mais Julia sembla hésiter sans pour autant dire pourquoi mais je crois que je savais. Moi non plus, je ne tenais pas à abandonner tous ces gens à une mort certaine mais que pouvions-nous faire ? Je n’étais pas militaire et je n’avais pas assez d’entraînement pour savoir comment réagir dans ces cas là pourtant ma conscience ne me laissait pas en paix.
- Je crois que certains d’entre nous devrait rester et aider les rebelles encore vivant ! On ne peut pas partir comme ça ! Je refuse de partir sans au moins tenter de sauver les survivants !
Je savais bien que je n’avais aucun droit de m’opposer aux décisions de mes supérieurs et que je serais certainement la dernière personne sur laquelle ils compteraient pour nous sortir de là mais je voulais aider, je ne voulais pas partir ainsi. Quelqu’un devait emmener le major en sécurité et le faire soigner sinon il risquait de mourir mais je ne voulais pas partir. Je ne pouvais pas.
Je ne tremblais plus à présent, ne sentant même plus la morsure du froid. Une décharge d’adrénaline me parcourait les veines, probablement car je savais que je risquais de me faire virer, ou pire, pour avoir osé dire ce genre de chose mais peu importait, je ne savais que trop bien ce qu’était ce sentiment d’être pris au piège sans rien pouvoir contrôler et il n’était plus question que je reste les bras croiser, je me l’étais jurer lorsque j’avais atterri à l’hôpital. Sans parler que trainait toujours dans un coin de ma tête cette question : Qu’était-il arrivé à Rak’nor ?
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| | | Jack O'Neill---------------- ---------------- ----------------
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Arrivé au SGC : 06/10/2005
Age du Joueur : 32
~ Carte d'accès SGC ~ ๏ Âge: 52 Profession: Général de l’US Air Force ๏ Expérience: (5056/15000)
| Sujet: Re: MJ diplomatie 27.09.14 11:21 | |
| Seul contre tous, Stephan Gebber n’insista pas plus sur l’idée de l’abandonner ici à son sort. Cette solidarité sans faille lui rappelait les équipes SEAL, les forces spéciales américaines si connues et déployées en terrain hostile. Ces hommes et ses femmes avaient les mêmes valeurs, le même courage. Le Major acquiesça aux paroles des membres de l’équipe et garda le silence, résistant tant bien que mal à la douleur, la fatigue et la fièvre qui le gagnait. Quant à l’histoire concernant la relation présumée entre Anthony et Julia, personne ne revint dessus. Gebber n’était pas forcément convaincu mais réalisa que ce n’était plus le bon moment pour parler de ce sujet plus que sensible. Et il se sentait même complètement idiot d’avoir ouvert ce débat vu la situation. Mais le temps lui manquerait bientôt. Il allait mourir, il en était certain. Il ne savait juste pas à quel moment.
Un peu à l’écart, Michael était partit vers Abaddon. Avant le scientifique, Anthony et Julia avaient essayé de parler au rebelle, lui arrachant quelques mots de la bouche. Mais Abaddon restait déboussolé et prisonnier de son silence. Michael l’avait ensuite interpelé mais le rebelle ne comprit ce qu’il voulait dire. Il ne connaissait ni Legolas, ni les yeux d’elfes, et donc ni le seigneur des anneaux.« Pardon ? » Le regard qu’il lui lança mêlait une multitude de sentiments. Il y avait de l’incompréhension mais aussi de la souffrance, de la frustration, comme s’il se demandait pourquoi Michael venait lui parler. Ne pouvait-il pas rester seul quelques minutes ? Etait-il obligé de subir ce genre de conversation avec tout le monde ?« Je… Je ne vois aucun danger. » Finit-il par répondre avant que Lang ne fit appel à lui. Il se leva de son rocher et se rapprocha du Capitaine.« Venez avec moi. Vous aussi. » Dit-il au chef d’équipe et à Michael Anderson. « On revient vite. »Les trois personnes quittèrent le groupe peu après pour parcourir le terrain forestier et enneigé. Ceux qui avaient des boussoles purent remarquer qu’ils allaient dans la direction de l’axe cardinal indiqué par leur aiguille : le Nord. Le camp des rebelles jaffas était lui à l’Est. Le groupe d’Abaddon marcha quelques minutes avec cette impression de pente, jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à un chemin en hauteur et dont le champ de vision au premier plan était déblayé d’arbres ou de rochers. « Vous voyez cette montagne ? » Demanda le rebelle jaffa. « Derrière elle se trouve la fin du lac par lequel nous sommes venus en barque. Le seul moyen qui me vient à l’esprit, c’est de passer au-delà de la montagne, de contourner le lac et d’atteindre une autre montagne, celle dans laquelle se trouve la Porte des Etoiles. Ce sont des conditions de voyage difficiles, mais je doute que l’ennemi puisse se mettre sur notre chemin en passant par là. » Il laissa un instant pour Michael et Anthony d’analyser ce plan, qui était une sorte d’issue de secours face aux évènements tragiques qui les frappaient. Pendant ce temps, Julia et Elizabeth étaient restées avec le Major Gebber, dont les paupières restaient faiblement closes. Il respirait difficilement mais semblait avoir moins mal grâce à la morphine. Malek restait debout à observer l’officier terrien. Pensif, il avait été jusque-là assez déterminant dans les choix du groupe. « Je vous promets que la Tok’ra fera ce qui est en son pouvoir pour aider la rébellion jaffa à retrouver toute sa splendeur et son efficacité. Au nom des miens, j’en ferais la promesse à Abaddon. »Son regard se posa sur le visage d’Elizabeth. L’archéologue, si jeune, si douce et inexpérimentée aux yeux du tok’ra, semblait accuser le coup physique et émotionnel de leur fuite. Ils avaient potentiellement l’ennemi à leur recherche. Il était bientôt temps de reprendre son courage à deux mains et de partir à l’opposé de l’ennemi. Mais cette idée, Malek avait bien vu qu’elle ne faisait pas l’unanimité au sein du groupe. Pendant qu’Anthony et Michael étaient avec Abaddon, Elizabeth avait émise la suggestion que certains restent pour se battre. De plus, il avait été l’un des seuls à voir que Julia aurait souhaité elle aussi pouvoir choisir et réfléchir à une autre alternative telle que celle-ci. La fuite pouvait faire beaucoup de dégâts au moral et parfois, affronter le danger se révéler aussi audacieux qu’agréable quand on avait la mort aux trousses.« Je sais ce que vous pensez, Lieutenant Becker, Docteur Hash... Croyez-moi, mieux vaut sauver ce qui peut l’être que tenter l’impossible et prier pour un miracle. Nous avons été pris par surprise. Il est trop tard et on manque de moyen, de force, pour organiser une riposte efficace… C’était un piège. Et nous nous sommes retrouvés en plein dedans au mauvais moment. Les rebelles survivants ont dû prendre la fuite eux aussi. Probablement qu’ils se cachent, comme nous… Il faut s’estimer heureux de s’en être sorti vivant pour le moment. »Il se rendit compte trop tard des mots qu’il avait prononcés et qui pourraient être interprétés comme une grosse bêtise. Les tau’ris avaient certes subi aucune perte, pour le moment. Mais l’état du Major se dégradait. Malek ajouta alors rapidement :« En tout cas, de mon point de vue, le plus important reste la survie de Shaq’rel et d’Abaddon. Le prisonnier peut se révéler crucial dans notre lutte contre les Kulls, ce n’est qu’une hypothèse mais elle est à prendre au sérieux. Quant au jaffa rebelle, avec la mort de Tolok, je pense qu’Abaddon et l’un de ceux qui pourrait reprendre la tête du mouvement, malgré sa jeunesse. »Le prisonnier, lui, s’était assis un peu à l’écart de la discussion mais Cara l’avait rejoint, profitant de cette pause et de l’absence de quelques-uns d’entre eux pour tenter une approche vers lui. Celui-ci était méfiant de nature, mais encore plus avec elle. Sa façon qu’elle avait de le regarder, de lui parler, depuis qu’ils étaient à la hutte… Shaq’rel n’appréciait guère et cela se voyait aussi dans son regard haineux et son visage plein de dégoût. Il était prêt à aider, pas à se faire des amis. Et à elle, il n’avait aucune envie de lui dire quoi que ce soit.« De quoi me parlez-vous, femelle tau’ri ? » Répondit prudemment le jaffa d’Anubis, son état encore un peu faiblard comme s’il se réveillait d’une vilaine cuite. « Vous êtes un soldat, vous… Ça vous arrive de tuer de jeunes personnes ? Eh bien moi, c’est pareil, ça m’est arrivé de faire des expériences sur de jeunes gens. Chacun son domaine. »Voyant la colère chez Cara et le fait qu’elle parlait de quelque chose en particulier d’assez spécifique, le prisonnier se rétracta sur lui-même, craignant qu’elle ne lui donne des coups, et ajouta :« J’en sais rien, je ne vois pas de quoi vous me parlez ! J’ai servi Anubis juste le temps de mettre sur pied les guerriers Kulls. Croyez-moi, je n’ai pas vu beaucoup d’enfants dans sa base ! Et avant cela j’étais au service de Svarog. En effet, il y avait déjà plus de femmes et d’enfants mais ces sujets étaient surtout là pour être des esclaves sexuels, pas pour devenir des armes de guerre. Alors maintenant, si vous voulez mourir je vous conseille d’aller demander à Nirty, elle s’y connait plutôt bien en expérimentation sur les corps humains de tout âge. Et puis, ça ne vous fera pas de mal de vous faire modifier de l’intérieur, sale chienne, vous devriez vous calmer et me parler un peu mieux que ça !! »Un florilège d’insultes en goa’uld sortit de la bouche du prisonnier à l’encontre de Mallory. Immédiatement après ça, il se leva pour partir mais fut vite rattraper par Cara. Gêné par ses chaînes, Shaq’rel s’écroula dans la neige et essaya de se débattre et de ramper pour s’éloigner d’elle.« Laissez-moi seul ! »Ce fut à ce moment-là qu’Anthony, Michael et Abaddon revinrent de leur petite excursion. Les trois hommes furent surpris de voir ce qu’il se passait et Shaq’rel ne tarda pas à donner sa version des faits, rendu complètement hystérique à cause de Cara. « Votre amie est complètement folle ! Elle veut me tuer, c’est certain ! Eloignez-là de moi !! »Un peu plus loin, Malek, Elizabeth et Julia observaient eux aussi la scène.« Et dire que j’avais réussi à le calmer… » Fit le Tok’ra en soupirant. La tension au sein du groupe semblait s’accentuer au vu de la situation. Les nerfs commençaient à lâcher, les personnalités de certaines personnes étant en opposition avec d’autres… Après une petite mise au point, les choses sérieuses pouvaient reprendre et Anthony fit part du trajet qu’ils leur restaient à faire s’ils voulaient atteindre la porte des étoiles en empruntant le chemin actuel. Le plus dur serait de passer la montagne qui les séparait du lac… Abaddon semblait enfin être sorti de sa torpeur. « Vous arriverez à atteindre l’autre côté, j’en suis sûr. Si vous partez maintenant, vous serez à la porte des étoiles d’ici demain soir. Une fois là-bas, j’espère que vous verrez d’autres jaffas rebelles. Vous leur expliquerez ce que vous avez vu et vous rentrerez chez vous, avec le prisonnier. »Plusieurs membres de l’équipe dévisagèrent Abaddon avec interrogation. Le jaffa rebelle rassembla ses quelques affaires puis leur fit face.« Je vous laisse… Vous n’avez pas besoin de moi pour y arriver. Pour ma part, je vais faire demi-tour. Je vais essayer de trouver des survivants et de rassembler les forces rebelles. » Armé d’une simple dague, il regarda toute l’équipe. « Et au pire, je tomberais sur notre ennemi… Et je le ralentirais un maximum. Je ferais tout pour qu’il ne puisse pas vous rattraper. D’ailleurs, ne tardez pas. Si Anubis a mis une puce dans le corps du prisonnier comme vous l’avez suggéré cette nuit Capitaine, alors l’ennemi sait à peu près où vous êtes. »« Attendez un peu, » s’exclama Shaq’rel, toujours au sol. « Vous pensez qu’il m’aurait mis une puce c’est ça ? J'aurais été inconscient et cela aurait été effacé de ma mémoire ? Mais à quoi bon, vu que je ne quittais jamais mon labo ?! »Un long silence pris place pendant quelque secondes qui parurent être une éternité. Après hésitation, Shaq’rel, le corps crispé, secoua la têt d'impuissance et d’incertitude sur la situation. Non, si Anubis avait décidé de placer une puce en lui, il n’avait aucun moyen de le savoir pour le moment et ne pouvait pas se fier à lui-même. Anubis possédait assez d’instruments et de connaissance pour dissimuler un corps étranger chez une personne en lui effaçant une partie de sa mémoire…
Abaddon était prêt à partir pour laver la culpabilité qui le rongeait depuis le massacre au camp des rebelles. Il s’en voulait de ne pas être resté, d’avoir fui. Il aurait peut-être préféré mourir avec ses frères. En tout cas, sa motivation n’avait jamais été aussi basse, d’où cette décision un peu suicidaire de retourner sur ses pas. Mais cette décision pouvait faire ressurgir le désir de rester et de défier le Kull au sein de l’équipe terrienne. Elizabeth et Julia étaient un peu de ces personnes-là.
Des choix devaient être faits. Ceux-ci étaient importants. Fallait-il se laisser guider par ses émotions, par son code d’honneur ? Mais pouvaient-ils faire confiance à Shaq’rel, était-il si important ? Malek voulait retrouver au plus vite la Porte des Etoiles… N’était-ce pas dans la nature d’un Tok’ra de toujours vouloir fuir le combat ? Et le Major Gebber ? Qu’elle était la meilleure solution pour lui ? Un tas de question qui allait tôt ou tard avoir des réponses. A condition de prendre maintenant les décisions….. |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 29.09.14 6:16 | |
| Julia fouillait son sac à la recherche de quelque chose qui pourrait redonner quelques couleurs au major. Le chemin à parcourir allait encore être long. Une fois arrivé à la base, il serait pris en charge par les médecins et tout rentrerait dans l'ordre mais il fallait qu'il cesse d'être aussi défaitiste. Elle poussa une lègére exclamation de contentement quand elle tomba sur une bouteille d'alcool de menthe pharmaceutique qui faisait partie de la trousse de secours. De quoi redonner un bon coup de fouet !
-Major. L'objectif du capitaine Lang est de ramener tout le monde vivant. Vous n'allez tout de même pas nous lâcher en cours de route ?
Tant qu'à être obligés de rentrer autant essayer d'arriver tous ensemble. Elle finit donc par faire boire à Gebber deux gorgées du flacon et fit de même de son côté avec une grimace. Ce truc était vraiment fort et pas bon !
- Si quelqu'un d'autre en veut. C'est ma tournée.
Il lui fallait bien ça pour lui faire passer la pilule d'un échec de mission qui venait se rajouter à tous les autres. D'ailleurs c'était écrit sur l'étiquette du flacon "tonus et vitalité". Si avec ça ils n'arrivaient pas à retourner à la porte! Elle eut un léger sourire lorsque Malek les assura de son soutient envers les jaffas. Tout n'était pas perdu alors. Elle aurait bien aimé assurer qu'elle ferait son possible pour contribuer mais étant donné sa faible possibilité d'action elle ne pouvait pas être certaine de tenir sa promesse. Mieux valait donc ne rien dire. Julia fut agréablement surprise de voir qu'Elisabeth était sur la même longueur d'ondes qu'elle. Mais pour rien au monde elle ne serait aller volontairement contre les ordres -si ils n'étaient pas dictés par la folie- d'un supérieur. Son éducation militaire était ce qui la retenait et il se pouvait que ce soit une bonne chose même si pour l'instant elle n'en était pas convaincue. Aussi elle acquiesca aux paroles de leur allié. Elle regarda Elisabeth et lui sourit.
- Vous êtes la sagesse même Malek.
Mais il fallait un peu d'audace pour avancer et évoluer. Et tant qu'ils n'en auraient pas, qu'ils se refuseraient à prendre des risques calculés, autres que ceux d'accepter de partir en mission, ils en resteraient toujours au même point. Elle remarqua à travers les propos du Tok'ra que celui-ci semblait voué un certain respect pour ne pas dire, une admiration à Abaddon. Il le voyait même comme le chef de la future nouvelle rebellion Jaffa.
- Nous avons développé une arme anti-kulls mais n'avons pas encore eu la possibilité de la tester. A mes yeux Shaq'rel est important en effet mais d'avantage pour contrer Anubis en fait. Le peu qu'il nous en a dit est inquiétant. Ce n'est pas un goa'uld comme les autres...
Elle passa par dessus un accès de mauvaise humeur qui lui disait que de toutes façons ils n'en feraient rien des informations de Shaq'rel et qu'ils attendraient comme d'habitude bien gentiement de se faire trucider en mission pour pouvoir fuir comme un lapin qui retournerait dans son terrier. Julia ft part à Elisabeth et Malek de ce que le prisonnier leur avait dit sur Anubis. Qu'il n'avait plus d'enveloppe physique notamment. Et que son but n'était pas d'être adoré par des fidèles mais de semer mort et chaos. Personne ne semblait savoir d'où il venait.
- Voilà pourquoi à mes yeux, les guerriers Kull ne sont que le début de nos ennuis avec lui...J'ignore ce que mes supérieurs envisagent pour la suite mais il faudra prendre le problème à sa source : Anubis.
Elle regarda le major d'un air interrogateur pour savoir ce qu'il en pensait. Le faire à participer à un débat l'obligeait à rester avec eux mentalement parlant.
« Votre amie est complètement folle ! Elle veut me tuer, c’est certain ! Eloignez-là de moi !! »
Julia se retourna vivement et vit que Cara en effet ne regardait pas Shaq'rel d'un air très tendre. Normal puisqu'il s'agissait d'un ennemi potentiel. Mais elle doutait fortement que la jeune femme aie voulu le tuer. Cara connaissait tous les enjeux de cette mission. Enfin bref, elle allait pouvoir faire son travail de diplomate.
- Si elle avait voulu vous tuer ce serait déjà fait. Et je vous rappelle qu'elle vous a sauvé tout à l'heure.
Elle s'approcha de lui et s'enquit de son état de santé. C'est infirmière qu'elle aurait du faire en fait! Ce n'était pas frustrant ça au moins. Il y avait toujours des blessés et l'objectif principal était justement de fuir avec eux pour les ramener en lieu sur. Là au moins elle aurait été vraiment dans le thème. Elle le fit boire un peu d'eau et lui donna une barre de céréales.
- Pomme-chocolat blanc. Ca ne doit pas être le régime d'Anubis mais c'est une tuerie!
Lorsque Shaq'rel émit des doutes et demanda pourquoi Anubis se serait amusé à implanter une puce balistique en lui elle répondit.
- Ne le prenez pas mal Shaq'rel mais pour Anubis vous lui appartenez et vous êtes sa chose. Et je ne crois pas qu'il apprécie d'égarer ses petites affaires.
Abaddon voulut les quitter et elle mourrait d'envie de le suivre. Mais son travail de diplomate impliquait autre chose que ses désirs personnels.
- Je vous en prie Abaddon, rentrez avec nous. Parfois il faut savoir reculer pour mieux sauter. Et nous sommes tous trop sur le coup de l'émotion et de la fatigue pour pouvoir réfléchir correctement. Vous pourrez repartir dès que vous le voudrez et nous vous aiderons. Mais accordez vous un petit temps de répit. Vous ne serez que plus fort ensuite!
Personne ne saurait jamais à quel point ça pouvait lui coûter de dire cela. Pas même son cher et tendre Anthony. Elle allait contre sa nature profonde pour rester dans un esprit de groupe nécessaire à leur survie. Mais à ses yeux c'était bien quand l'adrénaline les portait qu'il fallait agir justement. Elle était pilote de chasse après tout! Ne souhaitant pas prendre d'avantage part à un éventuel débat qui userait leur énergie pour rien, elle aida le major à se relever et passa un bras autour de sa taille pour l'aider à se tenir. Elle était prête à rentrer et montrait ainsi que Gebber, lui, ne pouvait pas attendre. |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 01.10.14 14:57 | |
| Chacun était fatigué. A différents niveaux mais les derniers évènements avaient mis les corps à rude épreuve et la tension étant un peu retombée avec l'adrénaline, le contrecoup se faisait sentir. Pourtant, ils ne pouvaient pas rester là. Le risque que le Kull les retrouve était trop grand. Anthony avait senti quelques réticences au fait de rentrer sur Terre. Il avait fait comme s'il n'avait rien entendu pour l'instant, mais dans sa tête sa décision était prise. Ils n'avaient pas d'arme, un blessé grave, deux civils et un prisonnier tandis qu'un Kull traînait dans le coin. Son grade ne pouvait pas lui faire prendre le risque d'affronter le guerrier de manière improvisée en risquant la vie de son équipe et en perdant peut être la chance de pouvoir soutirer des informations importantes au prisonnier. S'il coopérait réellement il pouvait les aider à perfectionner l'arme anti-kull et ainsi faire un pas majeur dans la lutte contre Anubis. Alors qu'en affront ce Kull, ils risquaient tous y passer et pour quoi? Au mieux ils tuaient ce supersoldat dont Anubis possédait toute une cargaison...
Abbadon lui dit de le suivre, accompagné d'Anderson. Laissant le reste du groupe il s'éclipsèrent par un chemin discret, masqué par la neige. Anthony resta silencieux, il voyait bien qu'Abbadon ne souhaitait pas trop parler. Le chemin montait légèrement et au bout d'environ un kilomètre à peine leur guide s'arrêta. La vue était dégagée et ils purent voir au loin une montagne. Là, Abbadon leur indiqua le meilleur chemin pour rentrer. Mais ils n'étaient pas au bout de leur peine! Ils avaient au bas mot une bonne journée de marche! On risquait entendre Anderson! Et c'est là qu'Anthony eut une petite pensée pour Mc Kay, bien content qu'il ne soit pas de l'équipée car il aurait alors déversé ses jérémiades tout le long du trajet... Et Gebber... tiendrait-il jusque là? Anthony n'y croyait pas trop. Il avait perdu beaucoup de sang, la blessure risquait vite s'infecter et la nourriture manquait, rajoutant à son état de faiblesse. Le Major se doutait qu'il allait surement y passer mais ils devaient toutefois tenter le maximum pour le ramener vivant.
"On ferait mieux de se mettre en route rapidement ..." Et il fit demi-tour vers le campement.
Alors qu'ils se rapprochaient, des éclats de voix se firent entendre. En approchant, il reconnut leur prisonnier qui semblait rageur. Allons bon, il ne manquait plus qu'un prisonnier énervé pour compléter le tableau. Il accéléra le pas pour arriver plus vite au camp.
"Eh oh, qu'est-ce qu'il se passe ici? "demanda-t-il en encourant.
« Votre amie est complètement folle ! Elle veut me tuer, c’est certain ! Eloignez-là de moi !! »
Anthony dévisagea Shaq'rel, puis regarda Cara. Il attrapa le prisonnier par le bras et le força à se relever alors qu'il se traînait dans la neige.
"Ça suffit. Je ne sais pas ce qui se passe mais le sergent Mallory a toute ma confiance et je sais qu'elle ne ferait jamais ça. Dans ces conditions du moins. Alors fermez-là, on va repartir."
Julia prit le relais ensuite, de manière un peu plus douce et vérifiant son état.
Anthony prit alors la parole devant le groupe pour les informer de la suite.
"Abbadon nous a montré la route à suivre. Et elle est longue. Il fait froid, nous n'avons quasiment plus rien à manger, on est tous fatigué, raison de plus pour ne pas tarder davantage. Alors ramassez vos affaires et en route... Des remarques?"
Si jamais certains voulaient défendre le fait de rester ici c'était le moment, même si sa décision était prise. Ce fut Abbadon qui prit la parole.
"Vous êtes sûrs de vouloir faire ça? Venez avec nous, vous pourrez reprendre des forces sur Terre et nous enverrons un UAV en reconnaissance, et des équipes de secours..."
Julia renchérit à son propos pendant qu'Anthony répondait à Shaq'rel à propose de la puce. "Vous en êtes sûrs à 100%? Parce que si ce n'est pas le cas nous ferons comme si vous aviez une puce..."
L'heure du départ était venue. Anthony salua Abbadon "Merci pour tout, et encore une fois, je suis sincèrement triste pour votre peuple. N'hésitez pas à nous contacter dès que cela vous sera possible. Nous pourrons vous apporter de l'aide, et envisager l'avenir...". Il se retourna ensuite vers les autres: "Malek, vous pouvez vous charger du prisonnier? Cara, avec moi pour aider le Major. On pourra changer plus tard."
Et la petite troupe se mit en route. Peu après, le départ, Shaq'rel étant à quelques mètres d'eux, Anthony demanda à mi-voix à Cara: "Il s'est passé quoi tout à l'heure avec le prisonnier?"
S'il avait confiance dans Cara, il savait aussi qu'elle pouvait parfois se montrer sans pitié et il préférait être au courant si quelque chose liait la militaire au prisonnier.
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| | | Michael Anderson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 05.10.14 9:05 | |
| Il y eut bien une réponse de la part du jaffa, mais ce ne fut pas celle que j’attendais. Il semblait hélas que la trilogie de Peter Jackson ne fut pas connue dans toute la galaxie. Le jaffa me regarda d’abord avec deux yeux ronds comme des soucoupes, puis me signala qu’il ne voyait aucun danger à l’horizon. Bon, c’était déjà ça, la barrière cinématographique nous séparant n’avait pas empêché au jaffa de comprendre le sens de ma démarche. Nous n’avions peut-être pas été suivis tout compte fait… Alors que je tournais les talons, essayant de retourner m’étendre pendant les quelques instants qui restait de notre pause, Abaddon me fit signe de le suivre et invita par la même occasion Lang. Curieux de savoir ce que pouvait bien me vouloir notre ami couveur, je suivis, l’esprit en éveil et les jambes en feu.
Alors que nous empruntions une fois de plus un chemin des plus difficile, je me maudis d’avoir engagé la conversation avec ce jaffa et me promis qu’à la prochaine pause - si pause il y avait - je resterais allongé quitte à faire le mort. Lorsque nous nous arrêtâmes enfin, le jaffa indiqua du doigt une montagne et nous expliqua comment rejoindre la porte. Qu’est-ce que cela pouvait-il bien nous faire ? Je n’étais pas géographe que diable ! Il pouvait bien nous mener où il voulait personne dans le groupe n’aurait quoi que ce soit à lui redire faute d’information. Au bout d’un moment, après avoir repris laborieusement mon souffle, je fus bien obligé tout de même de faire part de mon ressenti à mes deux camarades.
- Je ne partage pas votre optimisme quant à notre future escapade. Quand on sera sur les flancs de cette montagne on fera des cibles faciles. On risque de nous repérer aisément et à la vitesse où l’on avance ils auront vite fait de nous rattraper… Mais bon… ne voyant, il est vrai, pas d’autres solutions, il ne nous reste plus qu’à vous faire confiance et à croiser les doigts pour que les goa’ulds ne lèvent pas les yeux…
Je plaignais sincèrement Lang qui devait prendre la décision finale. J’aurai bien été en mal de guider un groupe au vue du peu d’informations que nous avions, des ennemis à nos trousses et de la confiance limitée que je mettais en nos alliés du moment. Nous fîmes finalement demi-tour - bien que je ne sache toujours pas pourquoi Abaddon m’avait demander de faire partie de cette petite escapade - et le chemin retour fut bien plus facile qu’à l’aller. Malgré une petite chute sans gravité qui provoqua un petit éboulement et me vit le visage enfoncé dans une congère, nous arrivâmes sans encombre au camp qui semblait soudain animé par des cris indistincts.
- On ne peut pas partir cinq minutes sans que vous mettiez le boxon, c’est pas croyable.
Les explications qui s’ensuivirent de la part du principal intéressé me laissèrent perplexe et j’en fis part au jaffa prisonnier.
- Non, elle ne souhaitait certainement pas vous tuer. Le seul ici qui vous voulait du mal c’est moi lorsque j’ai suggéré de vous abandonner au camp. Vous devriez être reconnaissant auprès de mes autres camarades de ne pas m’avoir écouté. Vous représentez une mine d’or compte tenue des informations que vous pouvez nous révéler, mais à la minute même où vous nous ralentissez je ferai en sorte de relancer le débat, croyez moi. Si on en arrivait-là vous feriez mieux de ne pas vous mettre à dos les autres membres de l’équipe. Alors arrêtez vos enfantillages et au vue de la situation et de notre espérance de vie qui est de plus en plus limitée au fur et à mesure que le temps passe , je ne vous conseillerai jamais assez de ne pas nous mettre de bâtons dans les roues sauf si vous souhaitez que notre prochain plan soit de vous ficeler quelque part hors de notre chemin pour attirer nos ennemis sur vous et nous permettre de filer à l’anglaise tranquillement.
A la suite de cet ingénieux petit laïus - je suis sûr que le lecteur est de mon avis -, Abaddon nous fit alors part de sa volonté de quitter notre groupe pour aller vaquer seul à ses propres affaires. Je secouai la tête, dépité. Comme dans tout bon film d’horreur qui se respecte au lieu de rester grouper nous allions tous nous séparer et donner à l’ennemi plus de facilité pour nous trucider dans l’allégresse générale. Une fois de plus je fus moralement forcé d’y mettre mon grain de sel.
- L’union fait la force, vous connaissez cette expression ? Tout seul vous n’avez aucune chance Abaddon. Même Jack Bauer n’y arriverait pas de cette façon – Jack Bauer ? C’est un personnage fictionnel d’une série terrienne qui… bon passons. Pourquoi ne nous accompagnez-vous pas sur Terre et de là à l’abri sur notre planète vous contactez des jaffas et vous y retournez avec un petit groupe ? Votre présence et précieuse à notre survie, même indispensable étant donné votre connaissance du terrain. Vous en ferez davantage en restant ici et en nous aidant que toute l’aide que vous pourrez apporter à vos amis là-bas. Faites-vous confiance à vos amis Abaddon ? Si oui, laissez-les combattre, ils s’en sortiront très bien. J’ai discuté avec un certain Roxxor - ou peut être bien Rocco ? - au camp tout à l’heure. Ses opinions historiques sont très… stimulantes et j’aimerai beaucoup le revoir pour terminer notre petite discussion. Je suis certain qu’il est encore en vie et tout à fait capable de s’en sortir tout seul. Les jaffas sont tous des guerriers. Nous non. En me comptant nous avons deux civils, un blessé grave et un prisonnier. Et pourtant pour les goa’ulds et le soldat d’Anubis il est clair que nous sommes la cible prioritaire. Je parierais ma chemise sur le fait qu’ils sont tous à notre poursuite. Par conséquent tout ce que vous risquez de faire en nous quittant pour aller sauver vos camarades c’est au contraire d’attirer nos poursuivants droits sur vos amis. Ça ferait de vous le responsable direct de leur trépas et probablement du notre par la suite. C’est ça que vous voulez Abaddon ? Si c’est le cas, je vous ai bien mal jugé. Chacun de nous est responsable de la survie de l’autre et notre groupe est trop mal en point pour commencer à se désagréger par lui-même. Quelqu’un à de l’eau ? Je ne sais pas pourquoi j’ai la gorge sèche tout à coup. Cela doit venir du climat… |
| | | Jack O'Neill---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 08.10.14 17:56 | |
| Abaddon s’était détourné du groupe et éloigné, insensible aux dernières paroles des membres de l’équipe qui voulaient le voir rester. Il marcha seul quelques minutes quand finalement, il s’arrêta. Il réfléchit un court instant, puis fit demi-tour. Il rejoignit alors les terriens et glissa à Michael, sans le regarder.
« C'est bon vous avez gagné... Allons-y, ensemble. »
Le groupe, constitué de cinq terriens, d’un rebelle jaffa, d’un to’kra et d’un prisonnier félon et mystérieux, était maintenant uni et pouvait se mettre en route. Il était temps de mettre toutes ces forces pour s’enfuir de cette planète avant qu’elle ne devienne leur tombeau. Tous ensemble, ils prirent donc la direction de la montagne la plus proche dans le but de la surmonter et de passer de l’autre côté. Tout ceci fut décidé exactement 6 heures et 59 minutes, avant la mort du Major Gebber.
************************* Il faisait froid. Un froid intense qui gelait les tripes et faisait grelotter les corps. La neige s’était invitée une fois de plus au rendez-vous, tombant inlassablement sur les environs. Gebber avançait lentement, trainant des pieds, aidé par plusieurs personnes qui se relayaient. C’était une lente et pénible marche mais l’homme trouvait les forces en lui pour aller de l’avant. Il savait que s’il restait sur place, s’il s’arrêtait, ça serait pour de bon. Jamais plus il ne trouverait la force de se relever. Condamné à l’effort, il ne disait plus un mot, ne voulant pas perdre de l’énergie et montrer son état de faiblesse aux yeux de ses compagnons d’infortune. L’ascension de l’équipe pour gravir le flan de la montagne avait commencé depuis un moment déjà. Le chemin emprunté était le moins accidenté mais il restait difficile à pratiquer. La neige, le vent glaçant, les rochers et la pente du terrain, légère mais durable, demandaient une force physique et mentale hors du commun. Chacun devait se surpasser s’il voulait grappiller le moindre mètre. Plusieurs fois encore, Michael se retrouva le nez dans la neige. Elizabeth aussi, fatiguée, se tapa dans les pieds peu de temps après et chuta en arrière, dégringolant les quelques mètres qu’elle venait de gravir et restant plusieurs minutes clouée au sol, reprenant son souffle et quelques forces. Certains vinrent aux nouvelles et l’aidèrent à se relever, d’autres, tout aussi épuisés, attendirent à l’avant du groupe, les visages emmitouflés dans les vêtements pour se protéger du froid et de la neige. Celle-ci commençait à se déchaîner, fouettant la chaire de par sa vitesse et sa température minimale. On avait tendance à utiliser le froid pour calmer des douleurs. Ici, le corps humain était tellement gelé que chaque flocon de neige se déposant sur lui était un supplice de plus. Même Malek et Abaddon, malgré leur symbiote, avaient du mal à tenir le rythme. Peu vêtus comparé aux terriens, le jaffa et le tok’ra avaient le teint bleuté, comme si leur corps sortait du congélateur, et leurs mouvements traînaient à se répéter, avançant au ralenti malgré leur force physique plus puissante.
A quelques mètres du sommet de la montagne, Julia posa son pied d’appui sur une surface rocheuse recouverte de neige et glissa. Par réflexe, elle usa de ses mains et de son autre pied pour se retenir à cette position et ne pas faire comme Elizabeth quelques instants plus tôt. Elle réussit à se stabiliser entre plusieurs coins de rochers et voulut repartir en avant, quand elle se rendit compte du sang qui coulait de la paume de sa main. En voulant se retenir à tout et n’importe quoi dans la précipitation, sa main s’était éraflée sur un flanc tranchant et rocailleux. Son gant avait été coupé net et la peau en dessous laissait place un sillon de sang chaud dégoulinant d’une vilaine entaille.
Les heures passèrent où finalement, ils eurent la force de passer de l’autre côté de la montagne. Et même si la route restait encore longue, l’équipe avait une vue sur le lac, celui qu’ils devaient contourner s’ils voulaient atteindre le lieu où était caché la Porte des étoiles. Le lac en question était d’ailleurs gelé, une couche de glace recouvrant sa surface. Cette vision redonna un peu d’espoir avant de se remettre en route.
Descendre le long d’une pente en montagne était tout aussi dangereux que de la monter. Cara dut user de toute sa concentration malgré la fatigue pour ne pas se laisser aller et basculer vers l’avant. La chute en elle-même pouvait être fatale vu les rochers qui parsemaient le chemin. Il arriva un moment où ils atteignirent une forêt, en contrebas de la montagne. Le terrain commençait à être plus plat mais la couche de neige par terre rendait les déplacements toujours aussi difficiles et longs. Fort heureusement, les arbres protégeaient l’équipe de la tempête de neige. Ils en profitèrent donc pour faire une pause méritée après toute cette marche éprouvante. Alors que Michael et Elizabeth se laissaient tombaient par terre pour profiter de cet instant de répit, Abaddon s’approcha de Julia, Anthony et Cara.
« Je vais faire un tour, partir en éclaireur pour m’assurer que la voie est libre. Si cela est possible, j’essaierais de ramener un peu de nourriture… Quelqu’un pour m’accompagner ? »
Abaddon n’était pas contre l’idée de faire cavalier seul mais il avait pensé que cela changerait les idées à ceux qui avaient encore un peu de force. Il attendit donc les avis de chacun et l’autorisation du chef d’équipe avant de partir avec d’éventuels volontaires.
Après un temps de repos bien court, ce fut Malek qui se redressa, tenant d’abord timidement sur ses jambes avant de reprendre une démarche convenable. Il s’adressa aux terriens restant, tous tremblant. Le Major Gebber en particulier, dans son immobilité, semblait devenir petit à petit un glaçon géant.
« Il faudrait faire un feu. » Déclara le Tok’ra d’une voix saccadée. « Je sais que ça peut attirer l’ennemi, si celui-ci a réussi à nous suivre jusque-là… Mais on ne passera pas la nuit dans ces conditions. »
L’idée, loin d’être absurde, était même une nécessité. Il était clair que faire un feu de camp pouvait dévoiler leur position. Mais peut être pouvaient-ils se le permettre. Dans tous les cas, s’ils ne prenaient pas ce risque, il était fort probable que plus de la moitié de l’équipe ne puisse pas se réveiller au lendemain, congelé dans leur sommeil. Avant de partir en mission, ils avaient été prévenus du climat qui les attendait. Mais survivre dans de telles conditions était juste impossible, surtout plus de 24 heures d’affilées.
En s’organisant un peu, Malek et d’autres terriens volontaires finirent par s’éloigner pour couper du bois avec les quelques armes blanches récupérées avant leur fuite du camp des rebelles. Malheureusement, ils n’avaient pas de haches mais plutôt des dagues. Il leur fallait donc trouver de petits arbustes facilement coupables s’ils espéraient faire un minimum de feu le temps de quelques minutes, voire quelques heures si l’on était optimiste.
Les minutes passèrent et la neige commença à cesser de tomber, tout doucement. Le Major Gebber s’était comme assoupi. Un peu plus loin, Shaq’rel somnolait lui aussi. Le froid lui donnait envie de dormir, ce qui était traître. Il devait rester éveiller tout en gardant une mobilité réduite, lui qui avait toujours les mains et les pieds liés. Pour lui aussi, le chemin parcouru jusqu’ici avait été difficile. Il n’avait presque plus parlé depuis son altercation avec Mallory. Il gardait ses secrets pour lui et essayait juste de survivre à présent. Les yeux à moitié ouverts, il essaya de voir où étaient les autres tau’ris mais ne les vit pas. Il se croyait seul. Seul avec l’officier terrien blessé. Mais il n’en profita pas pour autant pour bouger et s’éloigner du groupe. Il n’en avait pas la force… A quelques mètres de là, des pas s’enfoncèrent lentement et silencieusement dans la couche de neige. Vêtu d’un long manteau noir, un jaffa portant le symbole de Svarog sur le front s’approcha du lieu choisi par le groupe pour se reposer. Glissant sa main dans son dos où était rangé son sabre de type Katana, il continua son avancée discrète, telle une goutte d’eau se fondant dans la neige. Son expédition depuis le camp des rebelles jusqu’ici avait été éprouvante et pénible. Mais le fait qu’il soit seul et entrainé à ce type de terrain lui avait permis de rattraper sa cible grâce à sa rapidité d’action et de mouvement. Sa cible, elle, était juste sous ses yeux, à quelques mètres de lui. D’un coup d’œil sur le côté, il aperçut la silhouette d’un tau’ri affaissée contre un arbre. L’homme semblait blessé et incapable de bouger. Y en avait-il d’autres ? Le jaffa recruté récemment dans les rangs d’Anubis n’en avait aucune idée. Il devait tenter une action maintenant, au risque de ne plus avoir d’opportunité. Et si jamais à son grand damne il échouait, Kull recevrait l’information. Il n’était pas bien loin.
Le jaffa quitta sa zone de couvert et prit le risque de marcher sur un terrain dégagé, à la vue de tous, s’approchant inéluctablement du Shol’va. Personne ne l’avait repéré. La voie était libre. Il était maintenant à un petit mètre de sa cible, assoupie, quand il voulut libérer son sabre de son étui. Celui-ci refusa d’en sortir. Il usa de toutes ses forces dans son poignet, essayant de dégager son arme de son dos dans le but de trancher la gorge de sa cible. Mais la lame bloquait à cause du froid, congelée et prisonnière à l’intérieur de l’étui. Le jaffa pesta. Et Shaq’rel ouvrit les yeux.
« Ahhhhh !!!! » Il hurla si soudainement qu’il crut se déchirer la voix. Sa gorge devint douloureuse. Incapable de fuir et alors que sa voix continuait à faire écho, il profita de l’instant d’impuissance de son ennemi pour appeler à l’aide. « Au secours !!!!!! Il y a quelqu’un ?!! »
Shaq’rel crut qu’il avait été abandonné par les tau’ris. Le jaffa au service d’Anubis abandonna l’idée d’utiliser son sabre et donna un coup de pied dans les poumons de Shaq’rel. Il s’apprêta à le frapper à mort quand, enfin, quelqu’un vint s’interposer entre eux…
Au loin, Abaddon était avec un ou plusieurs tau’ris. Ils avaient atteint le lac et s’étaient aperçus que la surface de celui-ci était bien congelée. Le rebelle jaffa avait essayé de briser la glace pour pêcher du poisson mais même malgré sa force, la glace ne céda pas sous ses coups. S’ils voulaient chercher à manger, ce n’était pas la bonne idée. Leur excursion leur permis néanmoins de voir que la voie était libre du lac jusqu’à la montagne où se trouvait, à l’intérieur, la Porte des Etoiles. Abaddon allait proposer à celui ou ceux qui étaient partis avec lui s’ils avaient trouvé de quoi manger dans cet environnement particulier, quand un cri lointain leur alerta que quelque chose se passait avec le reste de l’équipe…
Quelques minutes plus tôt, quasiment à l’opposé d’eux, l’autre groupe mené par Malek s'était éloigné et avait amassé pas mal de bois dans le but de faire un feu de camp.
« Je pense qu’on en aura assez, on reviendra en rechercher si besoin. » Fit Malek, les bras chargé de bois, rejoignant les terriens qui avaient décidé de venir l’aider à cette tâche.
« Que faites-vous par terre ? » Demanda-t-il en toute insouciance. En effet, les terriens étaient allongés à plein ventre dans la neige et guettaient quelque chose au loin. Le tok’ra releva la tête et vit le guerrier Kull descendre lentement le flanc de la montagne qu’ils avaient emprunté quelques heures plus tôt. Malek laissa tomber le bois et se jeta par terre à son tour.
« Il faut prévenir les autres… » Glissa-t-il à l’attention du terrien à côté de lui.
Quand soudain, ils entendirent un cri au loin derrière eux, provenant sûrement du prisonnier Shaq’rel. Celui-ci était en danger. Heureusement, le Kull, couvert de neige, était à un bon kilomètre d’eux et n’avait rien entendu. Mais il poursuivait inlassablement sa descente dans leur direction. C’était la preuve visuelle que le super soldat était toujours à leurs trousses…
Dans la forêt, Shaq’rel avait profité que son ennemi soit occupé pour retrouver de l'énergie et fuir. Il se leva et courut en avant jusqu’à ce qu’il se prenne les pieds dans ses chaînes. Il se ramassa durement dans le sol enneigé. Il releva la tête, grogna, et vit Gebber à côté de lui.
« Eh, vous, réveillez-vous ! »
Il lui secoua la jambe plusieurs fois dans l’espoir de le réveiller. Mais le Major Gebber, enroulé dans plusieurs couches de tissus, ne bougeait plus. Il n’avait pas entendu le cri de Shaq’rel, il ne verrait pas l’affrontement entre le jaffa ennemi et ses coéquipiers et ne pourrait pas leur venir en aide. Non, condamné à l’immobilité à perpétuité, il avait les yeux fermés, le visage bleu et inerte. Dans sa dernière bataille, il avait eu l’âme en paix, oubliant tous ses regrets. Vaincu par le froid et ses blessures, le Major Stephan Gebber s’en était allé. |
| | | Michael Anderson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 12.10.14 10:53 | |
| Hélas ma petite tirade ne sembla pas avoir l’effet escompté. En effet, le jaffa quitta notre groupe pour aller vaquer à son jeu de massacre personnel, nous abandonnant à notre triste et peu enviable sort.
- Notre espérance de vie vient d’atteindre son point le plus bas depuis bien longtemps mes amis.
Alors que nous discutions de repartir pour essayer de garder le plus possible d’avance sur nos forts probables poursuivants, nous fûmes rejoints par Abbadon qui, sans me regarder me lança quelques mots, les dents serrés. Je tentais de lui répondre mais ma phrase se perdit dans un gargouillis inintelligible, un des membres de mon équipe m’ayant gratifié d’une large tape dans le dos. Je me retournais, froissé dans mon honneur, rencontrant le regard du coupable qui me fit comprendre d’un hochement de tête en direction d’Abandon qu’il ne servait à rien d’en rajouter. Comme si j’allais mettre de l’huile sur le feu ! Ce n’était pas du tout mon genre !
Nous reprîmes donc la route, nos corps éreintés protestants de diverses façons du traitement que nous leur infligions. Le mien semblait prompt à se contracter régulièrement en des crampes particulièrement douloureuses et handicapantes. Malgré cela je réussis tant bien que mal à ne pas retarder le groupe et cela grâce au transport de Gebber qui demandait régulièrement des pauses pour relayer le porteur. Je n’avais plus d’eau sur moi mais cela ne me gêna guère au vue des nombreuses fois, lors de chacune de mes innombrables chutes, où je me vis absorber de force une certaine quantité d’eau douce sous forme de neige. Alors que je pensais que mon corps ne pouvait décemment me faire souffrir davantage, le froid se renforça avec l’altitude et chaque centimètre de mon corps engourdi se mit à être particulièrement douloureux. C’était comme si mon corps était immergé dans de l’eau en ébullition. Il était étrange qu’un froid extrême donnait quasiment à l’identique les même sensations qu’une chaleur extrême. Ce n’était pas pour rien qu’on parlait de brûlures engendrées par le froid. Je savais que mes nouvelles sensations indiquaient que je n’en avais plus pour très longtemps. Le corps ne peut supporter le froid intense que temporairement. Aux engelures suivra le coma induit par le ralentissement de mon cœur, et je mourrais sans m’en rendre compte dans un sommeil qui s’approfondira progressivement. On retrouvera peut être mon corps dans cette montagne, parfaitement conservé par la glace dans quelques siècles, et des historiens se demanderont alors quel était mon histoire, se battant à coup de conférence sur le sujet, d’idées saugrenues en théories fumeuses.
Une tape dans le dos – amicale cette fois-ci – me fit sursauter et sortir de mes sombres pensées. Quelqu’un m’indiqua du doigt le chemin qui disparaissait de vue un peu plus loin… S’il disparaissait ainsi c’était qu’il ne montait plus… Nous allions bientôt enfin amorcer notre descente. Cette idée me redonna des forces et, c’est le cœur plus léger que je terminai l’ascension. Mais la descente ne fut pas à la hauteur de mes espérances, trois fois hélas. Alors que la température remontait un peu plus tandis que nous même descendions – passant de la température d’un congélateur à celui du bac à congélation d’un réfrigérateur… – j’appris alors à mes dépend que, musculairement c’est encore plus dur de descendre que de monter. Mes muscles me brûlaient affreusement et je chus à de nombreuses reprises, entrainé parfois de surcroît par la pente en de furieux roulés-boulés sans conséquences graves heureusement et cela dû par chance à la confortable poudreuse dans lequel mon corps endolori s’enfonçait comme dans un vieux matelas de chambre universitaire.
La pause fut la bienvenue et je m’étendis par conséquent de tout mon long sur un rocher, auparavant déblayé de sa couche généreuse de poudreuse. Il fut question de groupes je crois. Un pour partir en éclaireur l’autre pour aller chercher de bois. Trop fatigué pour ne serait-ce que répondre négativement à l’une de ces propositions je fus laissé sur place. Alors que les pas de mes camarades n’étaient plus audibles depuis bien longtemps, le silence envahit mon corps. Il me pénétra si entièrement que je décidais de suivre l’ordre impérial de mon organisme endolori et engourdi qui m’imposait une sieste réparatrice. C’était trop tentant et je sombrais bientôt dans un profond sommeil sans rêve nonobstant la petite veilleuse de mon esprit qui me recommandait d’urgence de me tenir éveillé pour éviter de ne jamais sortir de ce sommeil potentiellement fatal.
Un cri…
Je me réveillais en sursaut, tous les sens en éveil et me mis immédiatement à me maudire intérieurement pour un tel relâchement. Heureusement que ce cri, issu fort probablement de ce qui me restait de conscience, m’avait sorti de cette torpeur.
Un autre cri… … … mais cette fois-ci accompagné d’une demande impérieuse d’aide.
Le premier n’avait pas été un cri né de mon imagination finalement ? Je me levai et couru avec le peu de forces qui me restaient à l’endroit où quelqu’un émettait cet appel urgent, un peu en contrebas de ma position. Je reconnus bientôt l’équipement de combat d’un jaffa, et avant même de trouver une idée pour nous en débarrasser, mon élan me fit trébucher, me propulsa en avant et je percutai le jaffa de toute ma vitesse et de tout mon poids. Le jaffa de Svarog fut projeté deux mètres plus loin et j’atterris moi-même à dix bons mètres de lui après avoir continué ma course de quelques tonneaux spectaculaires. Lorsque je relevai enfin la tête ce fut pour voir Shaq’rel s’enfuir à toutes jambes sans même un regard dans ma direction tandis que le jaffa de Svarog recherchait son arme que l’impact lui avait fait lâcher dans la neige épaisse qui l’entourait.
- Et ! C’est comme ça que vous me remerciez espèce de pourriture !
C’était en tout cas l’information que mon cerveau transmit à mes cordes vocales engourdies qui n’émirent qu’une suite de borborygmes inintelligibles. Le jaffas, son arme enfin retrouvée, se dirigea alors avec un sourire carnassier vers son ennemi le plus proche … moi-même… Je n’avais rien pour me défendre. Le salopard que je venais de sauver d’une mort certaine m’avait abandonné en guise de remerciement et il me fallait quelques secondes de plus pour retrouver mes forces et m’enfuir alors que le choc de la chute m’avait paralysé. Il fallait s’y résoudre, j’allais mourir ici. Et j’allais fort probablement et en dépit de toutes espérances, faciliter la tâche aux archéologues des temps futurs. Dans leur rapport ils pourront finalement se mettre d’accord sur une chose…
Cause du décès : assassinat par arme blanche… |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 12.10.14 17:40 | |
| C'est avec une certaine tristesse que Julia vit Abaddon s'éloigner du groupe. Tout était vraiment fichu maintenant! Elle n'avait même plus envie de rentrer ni même de rester. Elle en avait juste assez d'être là. De plus leurs espoirs d'atteindre la porte s'amenuisait un peu plus sans l'aide du Jaffa. C'est alors que le Rebelle fit demi tour et vint les rejoindre. Michael annonça alors que leur espérance de vie était au plus bas. Se souvenant d'un épisode de leur exil elle ne put que le contrarier.
- On a connu pire. Une fois on a été pourchassé par des espèces de King Kong araignées et tout était inondé. On avait même pas d'endroit pour se replier! Heureusement certains de nos co-équipiers ont pris l'initiative d'essayer de les faire exploser.
Ca avait été un coup de maître d'ailleurs. En une opération ils n'étaient plus devenus les gibiers mais les chasseurs. Mais dans le cas présent il n'y avait aucune chance que cela arrive. A la simple idée de se retrouver une énième fois à crapahuter à travers un affreux terrain pour rejoindre la Porte Julia avait presque la nausée. A moins que ce soit la fatigue et sa blessure fraîchement rétablie qui ne la fassent pas se sentir au mieux de sa forme et de son moral.
Et l'éternelle ascension commença. Les différences notables étaient la neige et le froid. Julia avait froid, très froid. Comme tout le monde. Et son caractère d'habitude assez acomodant en prenait un sacré coup. Avec l'augmentation des efforts à faire, son humeur devenait de plus en plus mauvaise. Il lui fallait donc prendre encore un peu plus sur elle et pour avancer et pour ne pas se plaindre. Elle ne voulait pas que le moral des autres baisse d'avantage. Le fait de savoir qu'en bas il y avait un camps aménagé où on pouvait être au chaud et qu'ils n'avaient pas le droit d'y retourner parce qu'il y avait un super soldat qu'ils ne voulaient même pas essayer d'éliminer la mettait presque en rage. Tout le monde se fatiguait pour rien. Leurs efforts n'étaient pas ciblés où il le fallait. Dans un tel état d'esprit, mieux valait donc qu'elle évite toute conversation. Elle se focalisa plutôt sur ce que serait son avenir si elle rentrait sur Terre et si elle était prête à continuer sur cette voie. La vie était peut être un éternel recommencement mais là ça devenait lassant. Quand elle y réfléchissait les seuls endroits où elle avait été vraiment comblée professionnellement parlant c'était l'Odyssée et le site Alpha. Dans ces endroits elle avait eu vraiment l'impression d'accomplir quelque chose mais ici...Elle poussa un profond soupir. L'autre question qui la taraudait était de savoir si il fallait tenir O'neill au courant des révélations du Major...excepté bien sur la partie concernant sa relation avec Anthony. D'ailleurs elle aurait bien voulu savoir ce que son homme en pensait et en discuter avec lui. Mais ce n'était pas le moment.
Une chute d'Elisabeth l'empêcha de pousser un autre soupir. Aidant la jeune femme à se relever, elle lui demanda si ça allait. Et puis la marche forcée reprit. Pour la énième fois Julia pensa qu'elle en avait marre. Chaque effort lui faisait de plus en plus mal et elle était assez lucide pour savoir qu'elle ne tiendrait pas longtemps dans ces conditions. Et elle se demanda pourquoi elle avait suivi le mouvement ? Obéir aux ordres sur ce coup là n'était vraiment pas ce qu'il y avait de mieux à faire. Plus ils avançaient et plus cette certitude se précisait. C'est alors qu'elle glissa et se rattrapa à un rocher. ouf! Alors qu'elle se relevait, elle se rendit compte qu'un filet de sang coulait de sa paume
- Oh non! Ca aussi ça va devenir une habitude maintenant!
L'ennui c'était que la blessure semblait profonde et qu'elle avait probablement besoin d'être recousue. Julia passa de la neige dessus et fit une grimace de douleur en songeant une énième fois qu'elle en avait marre. La marche continua, ils avaient réussi à passer de l'autre côté de la montagne. En bas un lac gelé. Julia poussa un énième soupir. On ne savait pas si la glace était solide et à tous les coups il faudrait le traverser. C'était vraiment pas possible! Et ils marchèrent encore et encore..."cette fois je vais y passer" pensait l'apprentie diplomate. Elle ne voyait vraiment pas comment elle pouvait s'en sortir en étant blessée. Elle reporta son attention sur Gebber ainsi que Malek et Abaddon qui arboraient un magnifique teint bleu.
Il fut décidé de faire une pause et des groupes. Julia ne dit rien et s'assit avec Shaq'rel, Gebber et Michael. Il lui fallait soigner sa plaie avec ce qui restait de sa trousse de secours. Ses yeux papillonnant de fatigue, elle dit aux trois autres.
- Ce n'est pas simple mais il faudrait éviter de dormir.
Une fois qu'elle eut mit en pansement sur sa blessure elle alla s'enquérir de l'état de santé du Major et de Shaq'rel. Ce dernier avait toujours ses chaînes et Julia se demandait si il était pertinent qu'il les garde encore. Elle lui demanda
- Qu'est ce qui s'est passé avec Mallory tout à l'heure ?
Et la neige cessa de tomber.
- Bien ! On va pouvoir creuser un abri!
Elle savait que tout le monde était épuisé mais si ils voulaient se réchauffer et survivre il n'y avait pas trente-six solution. Mais les garçons semblaient décider à se reposer. Julia préférait s'activer autant que son corps le lui permettait encore. Aussi elle commença à creuser un trou à l'aide notamment d'un couteau. Alors qu'elle s'attelait à cette tâche, elle entendit un cri, suivi de plusieurs autres. Suivant la direction des voix, elle vit de dos un jaffa qui s'apprêtait à frapper Michael. Ni une, ni deux, elle se dévala la distance qu'il y avait entre eux, arriva dans le dos du jaffa et frappa un grand coup de couteau sur la poche ventrale de celui-ci.
- Michael, prenez votre talkie et prévenez les autres.
Elle aurait pu s'en arrêter là mais-rappelons-le- elle en avait marre. Il y avait des moments où elle aimait bien essayer de comprendre un minimum les chose. Sa main alla donc fouiller dans l'entaille qu'elle venait de faire au Jaffa pour attrapper son goa'uld. Lorsqu'elle le sentit, elle commença à le serrer comme un étau et souffla à son ennemi.
- Je t'écoute Jaffa. Qui t'envoie ?
Une chose qu'avait appris l'apprentie diplomate c'était que quand le chien était là, le maître n'était pas loin. Et elle voulait savoir de qui il s'agissait. Ce qu'elle avait oublié en revanche c'était que la main qui s'occupait de la larve était celle qui était blessée. Il n'était pas dit que son pansement de fortune tienne.
- Et ! C’est comme ça que vous me remerciez espèce de pourriture !
Cette phrase de Michael lui fit prendre conscience qu'elle n'était pas seule au monde avec son Jaffa et que Shaq'rel s'enfuyait. Elle prit quelques secondes pour réfléchir. Peut être qu'il avait conscience d'être balisé et que c'était pour cela qu'il partait. C'était lui qui attirait les kulls et les jaffas et il devait l'avoir compris. Pourtant, ils étaient venus pour lui. C'était l'objectif de leur mission alors...Ni une, ni deux, elle abandonna tout et se lança à sa poursuite. Il était toujours entravé et au moins aussi épuisé qu'elle. Elle avait donc des chances de l'atteindre. |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 12.10.14 20:36 | |
| Alors qu'Abbadon faisait demi-tour et que, déçu qu'il soit resté sur sa décision de les quitter, Anthony allait lancer l'ordre de marche, le jaffa sembla se raviser. Et il capitula en fin de compte. Esquissant un discret sourire, Anthony put lancer: "Allez, c'est parti, du chemin nous attend!"
En disant cela, il ne savait pas réellement ce qui les attendait... La neige, le vent glacé, les petits chemins qui montaient, descendaient, tournaient, la fatigue, la faim, Gebber a porter en alternance, ... tout ça leur tombait dessus en même temps. Franchement, Anthony se demandait comment ils parviendraient à leur but. Ses mains s'engourdissaient, ses muscles gelaient, lorsqu'ils voulaient parler, il se rendit vite compte qu'il devait parler très lentement avec d'intenses efforts d'articulation pour éviter que ça ne soit de la bouillie qui sorte de sa bouche. Il en avait marre, ne souhaitait rien de plus que rentrer dans son lit bien chaud et dormir des heures durant. Au lieu de ça, ... Mais, outre ce ras-le-bol qui le gagnait, ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus. En tant que chef d'équipe, il était responsable des décisions. Lui seul avait ordonné le chemin jusqu'à la porte. Et il doutait de plus en plus. Avait-il bien fait? Auraient-ils dû retourner au campement? Se débarrasser du prisonnier? Même si sur le moment cela lui avait semblé être la seule et unique solution possible, ces interrogations le tourmentaient de plus en plus. Ça serait sa faute si il perdait des membres de l'équipe, s'ils y restaient tous. Tout ça pour peut être amener un traitre au SGC. Lorsqu'il ne portait pas Gebber, Anthony était devant, ouvrant la voie, seul, à penser. Mais il ne devait rien laisser paraître. Ni sa fatigue, ni ses doutes. Maintenant qu'il les avait entrainés là-dedans, leur meilleure chance était d'aller jusqu'à au bout. Et son rôle était de les aider à se dépasser, à tenir, quel que soit son état personnel. Etait-il fait pour être leader? Il s'était déjà posé la question lors de la mission ayant entrainé la capture de Quaritch. Il se la reposait à nouveau. Se retournant, il vit les airs harassés des autres, notamment des civils. Il alla les voir un instant. Se forçant à articuler il demanda à Michael et Elizabeth: "Vous n'avez jamais voulu gravir l'Everest? Traverses la Sibérie? Dites vous que vous réalisez ça. Ne regardez pas l'objectif au loin, ne pensez qu'à avancer. Encore et toujours. Faites le vide dans votre esprit, ça passera plus vite... Allez courage!"
Peu de temps après, il entendit Julia pousser un petit cri. Elle venait de tomber et s'était apparemment ouverte la main. Il accourut auprès d'elle. "Ça va? Attends, faut bander ça." Il s'arracha un bout de manche pour en entourer la main de Julia et ainsi limiter l'hémorragie. La pauvre, il savait qu'elle était contre cette marche... Elle ne l'avait pas dit clairement, mais il la connaissait. S'il lui arrivait quelque chose par sa faute... La blessure bandée, il relança l'expédition. "Fin de la pause..."
La descente, maintenant. Anthony pensait que ça serait plus facile. Loin de là. La forte, pente, la neige glissante et les rochers apparents rendaient cette partie tout aussi dure. Ils devaient surveiller le moindre de leurs pas pour ne pas être emportés plusieurs mètres plus loin. Enfin, le moment du repos... Il était nécessaire. Certains s'affalèrent directement par terre, sans ce soucier du contact avec la neige. Abbadon, malgré sa fatigue, lui aussi, proposa d'aller chercher de la nourriture.
"Bonne idée, et pour le feu aussi. On en a tous besoin. Je vais avec Abbadon, Cara, Elizabeth, avec Malek. Julia et Michael, restez-là avec le prisonnier. Ok? " S'approchant de Cara, il lui dit à voix basse "Et quoiqu'il dise ou fasse, reste zen... Ce n'est pas le moment qu'il nous refasse une crise".
Les équipes se séparant, il suivit Abbadon à la recherche de nourriture. Mais franchement, il se demandait bien ce qu'ils pourraient trouver là. Il n'avait vu aucun animal dans le coin, et même, sans arme, ils ne pourraient jamais les attraper. Les fruits et plantes, la neige avait tout gelé et tué... bref. Abbadon proposa le lac gelé. Ils essayèrent de fracasser la glace, Anthony alla même cherche un petit rocher pour s'aider mais rien.
"Bon, au moins, si on doit le traverser, ça a l'air suffisamment solide..."
N'en pouvant plus, il s'assit sur les bords du lac.
"Vous estimez à combien, le temps de marche, encore... Sincèrement, vous pensez qu'on va y arriver?" Abbadon était le seul avec qui il sentait qu'il pouvait faire part de ses doutes. Après tout, lui aussi doutait, suite au massacre des siens. Tout à coup, un cri lointain porté par le vent résonna. Ça devait venir du campement. Il n'y avait qu'eux dans le coin. Oubliant les douleurs dans les jambes, il se releva, quoiqu'un peu difficilement et ils coururent jusqu'au campement. Là, ils trouvèrent un jaffa mort et Shaq'rel à terre.
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ici?" demanda-t-il, même s'il se doutait un peu de la réponse.
On lui apprit par la même occasion que Gebber était mort. Il s'approcha du corps et s'agenouilla près de lui. C'était inévitable malheureusement. Sans soin, avec les conditions climatiques qu'ils traversaient, il avait déjà résisté très longtemps! Anthony fit une rapide prière pour lui.
"Il faudrait trouver de quoi l'enterrer, même sommairement. On ne peut pas le laisser en plan comme ça..."
L'idée de le ramener l'avait effleuré, mais ce n'était pas réaliste. Il constituait un poids mort 'c'est le cas de le dire) beaucoup trop lourd par rapport à leur état à eux. S'ils revenaient à la base, il demanderait à O'Neill d'envoyer une équipe le récupérer pour le rendre à sa famille.
Autre problème, le fait qu'un jaffa les ait retrouvé montrait que le kull pouvait toujours les suivre. On lui apprit d'ailleurs qu'il approchait de leur position. Décidément, les bonnes nouvelles se succédaient...
"... Bon, on a trois solutions. Combattre... ", son regard laissait entendre que cette option était plutôt délicate vue la situation, "et reprendre la marche avec, ou sans notre prisonnier...On doit faire vite, vous avez un avis?"
Laisser le prisonnier périr aux mains du kull déplaisait à Anthony, ça voudrait dire tout ça pour rien... Mais il fallait se rendre à l'évidence, le kull en avait après lui. S'ils s'en débarrassaient ils seraient plus tranquille pour retourner à la porte. Même s'il était pour garder Shaq'rel avec eux, il laissait cette fois ci le choix aux membres de l'équipe... |
| | | Jack O'Neill---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 18.10.14 11:58 | |
| Le jaffa tueur était mort de la pire des manières. Il n’avait lâché aucune information à Becker, mais son symbiote et son hôte avaient tous les deux agonisés, attendant patiemment le dernier souffle qui mettrait fin à cette terrible souffrance. Cet acte de folie de la part de Julia lui réveilla une vilaine douleur à la main, celle qui était blessée. De plus, elle était couverte du sang du jaffa. Shaq’rel avait été rattrapé, non loin du corps du Major Gebber. C’est à ce moment-là que l’équipe se rendit compte que l’officier terrien s’en était allé dans son sommeil… A leur tour arrivèrent Anthony, Abaddon, puis Malek, Elizabeth et Cara. Mais l’idée du feu de camp fut oubliée quand les trois derniers annoncèrent avoir vu un guerrier Kull venir dans leur direction. Celui-ci semblait en vouloir, comme le jaffa d’Anubis, à Shaq’rel. C’était le traître la cible. Si les terriens se débarrassaient de lui, ils auraient plus de chance de quitter ce monde, en vie. Cette hypothèse du Capitaine Lang rendit furieux Shaq’rel, qui se plaignait de tous les maux depuis qu’il avait failli se faire tuer, à nouveau.
« Vous ne pouvez pas combattre un Kull et espérer une victoire ! Je vous rappelle que c’est en partie moi qui ai aidé à les créer et à les programmer… Vous n’avez aucune chance avec vos moyens actuels. C’est impossible, ils sont quasiment invincibles, il faudrait un miracle pour… » Shaq’rel s’arrêta de parler, saisi d’une réflexion soudaine. « Quoi que… » Il sentit les regards des tau’ris sur lui et regretta aussitôt d’avoir été aussi indiscret. Il secoua la tête. « Non, ne vous imaginez pas qu’on puisse le détruire, ça non. Mais j’ai peut-être un plan. Celui qui consiste à fuir. »
Le groupe, Abaddon le premier, soupira de désespoir, croyant en l’espace d’un instant que le prisonnier jaffa pouvait être utile.
« Vous ne comprenez pas… Savez-vous au moins que l’espérance de vie d’un Kull est très limitée ? C’est pour cela qu’Anubis exige une productivité rapide et dense. C’est pour cette raison qu’il a toujours du mal à rassembler une armée de milliers de Kull qui pourrait vaincre la galaxie… Un Kull ne vit jamais très longtemps, son organisme à l’intérieur de l’armure est trop fragile, trop instable. C’est déjà arrivé qu’un Kull succombe avant même d’avoir atteint sa cible. C’est bien là le seul point faible de ces guerriers… Et peut-être qu’on pourrait l’exploiter ! Abaddon, depuis combien de temps le rassemblement de la rébellion était prévu ? Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »
« Une dizaine de jours, je dirais. Ça dépend des personnes. »
« Bien… Quant à moi, cela fait trois jours à peine que j’ai trahi Anubis. A mon avis, que je sois là ou non, il était quand même prévu que le Kull vienne ici… Probablement pour tuer Tolok. Je sais qu’Anubis tenait à cet objectif. Et c’est Tolok qui a été tué en premier… Mais depuis ma traitrise et ma présence ici, le Kull a reçu une mise à jour. Sa mission a eu un double objectif. D’où peut-être la présence des jaffas d’Anubis ici. Pour être sûr de confirmer ma mort, et pour transmettre les ordres au Kull et l’aider dans sa mission. Ce n’est qu’une hypothèse. Dans tous les cas, on a plus de chance de le vaincre en gagnant du temps qu’en l’affrontant, face à face. Même le froid n’a aucun effet sur lui. »
Shaq’rel se démenait pour trouver une solution et pousser l’équipe à repartir en chemin. Il avait aussi compris que les tau’ris doutaient de son utilité, chose pour laquelle il s’était un peu réveillé, essayant de prouver qu’il méritait de rester en vie. Qu’il méritait qu’on puisse se sacrifier pour lui... Mais cela dépassait complètement les terriens. Et lui-même. Qui était-il pour exiger des choses ? N'était-il pas déjà satisfait de vivre ? De ne pas avoir été coupé en rondelles par les rebelles quand il avait été capturé ? Essayant de ne pas perdre la face, Shaq’rel se releva complètement et se mit en marche, passant devant le groupe.
« Il n’y a pas de temps à perdre. Partons. »
« Il faut enterrer le Major Gebber. » Rappela Malek d’un ton calme. De la part d’un tok’ra, perdre du temps pour ce genre de geste sentimental était de loin une chose habituelle. Mais vivre avec ce groupe semblait l’avoir changé et il était d’accord avec Lang. Ils ne pouvaient pas laisser le cadavre comme ça.
Shaq’rel hésita puis fit demi-tour et alla s’agenouiller non loin du corps de Gebber. Avec ses mains liées, il fit son possible et commença à creuser dans la neige. Rapidement, tous les membres de l’équipe l’aidèrent dans sa tâche. Shaq’rel en profita pour dire deux mots à Michael et Julia.
« Je suis désolé pour tout à l’heure. Pour le fait d’avoir essayé de fuir… Contrairement à ce que vous pouvez penser, je ne suis qu’un scientifique capable de créer des armes de guerre… Je suis peut-être considéré ainsi comme un assassin. Mais sachez que jamais de mon existence, jamais, je n’ai tué quelqu’un de mes propres mains… Je ne suis pas un guerrier. »
Au bout de quelques minutes, l’équipe se rendit compte qu’il allait être encore plus pénible et fatiguant de creuser un trou que de remonter la montagne en sens inverse. Les mains gelées n’aidaient pas et ils n’avaient pas d’accessoires efficaces pour faire un trou de la taille de Gebber. Son corps fut dépouillé de tout objet important, perso ou autre, comme le G.D.O par exemple. Ses plaques aussi furent prises par Anthony. Finalement, le trou était assez grand pour caler le corps plié en deux de Gebber. En position fœtus, le défunt Major fut recouvert d’une mince couche de neige. C’était suffisant pour le moment. Ils reviendraient ici un jour pour récupérer le corps, si la neige n’effaçait pas toutes les traces…
Après ce léger temps perdu, tous savaient que la distance qui les séparait du Kull diminuait fortement. Il était temps de partir vers le lac pour la dernière ligne droite vers la porte des étoiles. Fautes d’idées ingénieuses et différentes, il fut décidé ainsi, approuvé par Abaddon et Malek. Le petit groupe se remit donc en marche avec un certain aplomb. La mort de Gebber avait réveillé tout le monde et ironiquement, cela les avait remotivé à se bouger et à quitter cette planète s’ils ne voulaient pas finir de la même manière.
Ils atteignirent le lac une vingtaine de minutes plus tard. Celui-ci était toujours gelé, sa surface s’étant transformé en une vraie patinoire.
« Il faut traverser de cette manière. » Fit Abaddon en avançant d’un premier pas prudent. « Avec le Capitaine Lang, nous avons testé sa solidité tout à l’heure. Croyez-moi, ça tiendra. »
Et si ça pouvait leur éviter de contourner le lac, c’était surtout un très bon point de pris. Cela leur permettrait d’économiser beaucoup de temps et donc, augmenterait leur chance de survie. Plus le temps passait, plus le froid ferait des victimes. Leur espérance de vie à l’idée de repasser une nuit entière dans ces conditions de vie n’était pas bien haute. Il fallait donc prendre des raccourcis, même les plus improbables… Heureusement pour eux, aucun bateau jaffa ne naviguait dans cette zone éloignée. La glace n’avait donc pas été brisée. De là où ils étaient, ils pouvaient voir la montagne dans laquelle se trouvait cachée la Porte des étoiles. Ils se trouvaient exactement derrière elle, si l’on considérait que le devant était le tunnel qui menait à la Porte.
Pendant plusieurs minutes ils marchèrent sur le lac, seuls au monde. Quand soudain, une série de tirs vint s’écraser au sol, faisant trembler la couche de glace. Les terriens s’immobilisèrent et testèrent leurs appuis. Ils furent soulagés de voir que le sol était toujours palpable et stable, mais beaucoup moins quand ils virent la silhouette du super soldat d’Anubis, loin derrière eux, au bord du lac.
Par chance, celui-ci était arrivé à l’extrémité de la rive et se trouvait hors de portée de tir. Réfléchissant l’espace d’un faible instant, Kull décida de ne pas en rester là. Il prit le risque d’avancer sur la glace, lui aussi. Il mit un pas devant l’autre puis avança, attendant d’être à portée avec son arme pour tirer. Pour le moment, la distance entre lui et ses ennemis était trop importante pour qu’il puisse les toucher de manière précise. Les terriens ne restèrent pas planter là et continuèrent leur avancée. Mais la glace étant fragilisée par les tirs du Kull, il était hors de question de courir, au risque de la briser complètement sous leur poids. Kull lui, devait se rapprocher s’il ne voulait pas se faire distancer. De plus, de là où il était, il n’arrivait pas à différencier les personnes et ne savait pas qui était précisément sa cible, son pisteur intégré n’étant pas assez précis. Il réussit tout de même à remarquer qu’il n’y avait que deux jaffas dans ce groupe d’individus. Par sécurité, il les tuerait tous, histoire d’être sûr que sa cible ferait parti des morts.
Mais pour cela, il devait se rapprocher et gagner de la vitesse.
Sans aucune autre inquiétude, Kull prit de l’impulsion et commença à courir sur le lac. Peu importe si cela brisait définitivement la glace et s’il se retrouvait piégé dans les eaux profondes et froides. Il n’avait pas peur de mourir. Il était à vrai dire, déjà condamné. Tout ce qui comptait, c’était que sa cible meurt aussi, peu importe les moyens pour en arriver…
Au sein du groupe, tout le monde faisait dos au Kull pour continuer à s’éloigner et à grappiller le moindre mètre de glace. Tout le monde sauf Shaq’rel. Le prisonnier était resté en arrière, figé. Cela attira l’attention de l’équipe qui se demanda quel coup fourré le prisonnier allait encore leur faire. Celui-ci avait une mine sérieuse, presque résignée.
« Partez. » Dit-il avec une assurance rarement vue depuis qu’il avait quitté la hutte. « Vous méritez de vivre plus longtemps que moi, en fin de compte… Je l’ai toujours su, Capitaine Lang. C’est ce qui m’avait marqué en vous, la première fois que j’ai vu votre visage. Vous êtes quelqu’un de bien. »
Au loin, le Kull courait toujours dans leur direction.
« Allez, partez ! » Dit-il un peu plus fort. « Je vais retenir le Kull. Et une fois qu’il en aura terminé avec moi, il vous laissera tomber. C’est moi qu’il veut… Et à priori, vous, vous ne voulez pas de moi. Vous ne croyez pas à en ce que je peux vous apporter, je le vois bien. Alors je n’imagine même pas le traitement que me réservera votre peuple si je viens avec vous sur votre planète… Nos chemins doivent maintenant diverger. Je ne veux pas être responsable de votre mort. Et je ne veux pas finir dans une prison, à être torturé durant le restant de ma vie. »
A l’évidence, Shaq’rel était résigné au fait que les terriens n’étaient pas intéressés par son offre de départ. Ils n’en avaient que faire des secrets qu’il pouvait leur apporter. Certains d’entre eux étaient peut-être même persuadés que tout ceci était un tissu de mensonge. Que son rôle aux côtés d’Anubis était minime, qu’il disait ça juste pour rester en vie. D’autres pensaient que Shaq’rel était toujours une marionnette d’Anubis. Que tout ceci était un piège. Que pouvait-il dire pour les convaincre ? Et cette Cara Mallory, qui l’accusait d’enlèvement d’enfants pour en faire des armes de guerre. Que pouvait-il répondre à ça ? Durant toute sa vie, Shaq’rel n’avait tué personne, de moins de manière directe et de son plein gré. Mais il avait expérimenté, créé, innové, inventé des machinations horribles qui avaient semées la mort aux quatre coins de la galaxie. Par chance, il ne se souvenait pas de tout ce qu’il avait pu faire, travaillant à chaque fois pour des goa’ulds différents…
Mais avec Anubis, il avait éteint le paroxysme de l’horreur. En le quittant, il avait voulu jeter l’éponge, passer à autre chose, se mettre éventuellement sur le chemin de la rédemption. Mais non, les souvenirs ne s’effaçaient pas et il serait toujours considéré comme un jaffa savant fou et meurtrier. La mort, le vide de toute chose, était le seul moyen pour lui d’en finir avec cette existence chaotique.
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| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 22.10.14 17:59 | |
| Michael et Julia piquèrent un sprint pour rattraper Shaq'rel. Même en pleine action et fatigués comme ils l'étaient le scientifique avait la force de pester. Il était très résistant pour un non-soldat. Peut être même que c'était lui qui ramasserait l'apprentie diplomate à la petite cuillère. Elle fit un bond en avant et ceintura le fuyard. Tous tombèrent dans la neige. Haletante, épuisée et en souffrance au point de se demander si ça valait la peine de se relever la jeune femme parla à Shaq'rel de manière saccadée.
- C'est vous qui avez provoqué notre rencontre. Puisque que vous avez atteint votre objectif c'est un peu dommage de nous laisser! Et très impoli!
Elle roula sur le côté pour se retrouver sur le dos. Son corps était tout engourdi et lui semblait trop lourd à relever. Julia ne voulait plus bouger. Le pouvait elle encore seulement ? Il faut croire que oui puisque quelques minutes plus tard elle se retrouva avec les autres à apprendre que Gebber avait succombé. Elle se serra un peu plus dans son manteau et retint des larmes qui menaçaient de jaillir. Elle laissa les autres discuter entre eux de la meilleure façon de l'enterrer. Pour elle c'était une perte de temps et d'énergie. Le froid conservait et peut être que l'on pourrait rapatrier son corps plus tard. Là il n'y aurait aucune chance de le retrouver. Une fois cette mission ingrate accomplie elle regarda les autres. En tant que diplomate du groupe c'était à elle de prendre la parole. Elle se força à lever des yeux lourds de tristesse et de fatigue.
- C’est à un homme valeureux, digne et intègre que nous rendons hommage aujourd’hui . Un homme qui n’a pas hésité à braver le terrain à nos côtés.
Elle regarda ses amis qu'elle savait épuisés et probablement très atteints moralement.
- Le soldat risque sa vie, il le sait. C’est le destin qu’il s’est choisi. Mais c’est un destin singulier, un destin tragique qui lui confère une place hors du commun et qui exige de lui des vertus exceptionnelles de courage et d’engagement.
Julia contempla leur petite assemblée et surtout Abaddon et Malek en lesquels elle pensait voir une possible amitié.
- On ne construit pas la Paix en renonçant à se défendre. On construit la Paix sur le courage, la fidélité et le sens de l’honneur. On construit la Paix sur la certitude que l’honneur et la dignité d’un peuple ne se marchandent pas. Et à travers ses actions, le Major Gebber a posé une pierre sur l’édifice que sera cette harmonie universelle que chaque jour nous tentons de construire en repoussant les oppresseurs. Nous ne vous oublierons pas Major Gebber et nous vous exprimons toute notre gratitude.
Elle recula d'un pas et laissa Anthony conclure comme le protocole le voulait. Plus tard il fut convenu d'essayer de semer le Kull qui les suivait à la trace. Shaq'rel leur expliqua que les super soldats n'étaient qu'éphémères et que leur temps de vie était trés limité. Il y avait peut être un espoir alors. Seulement eux aussi étaient épuisés. Pendant que chacun s'exprimait Julia arrangea son bandage. Malgrè ce qu'elle avait fait au Jaffa il n'avait lâché aucune information. Aussi ils n'étaient pas certains de qui les poursuivait. Anubis c'était une certitude. Mais les Jaffas ? Etaient ils aussi avec lui ? Julia n'en était pas sûre. Elle croyait d'avantage à un clan séparatiste de celui de la Rebellion Jaffa. Elle fit part de ses soupçons à Abbadon et intervint à un moment où la vie de leur "invité" était remis en question.
- Notre ordre de mission est de ramener Shaq'rel. Il ne faut pas l'oublier.
Ils se remirent en route. Shaq'rel en profita pour s'excuser de son comportement. La jeune-femme se contenta de hocher la tête et de lui adresser un pâle sourire. Parler lui demandait beaucoup d'efforts et elle préférait économiser ses forces autant que possible. Traverser un lac n'était pas une mince affaire et elle était chancelante. Si encore ils avaient eu des patins...Elle s'approcha d'Anthony et se retint de mettre sa main dans la sienne. Elle glissa juste son bras sous le sien comme si elle avait besoin d'être soutenue ce qui lui procura un peu de chaleur. Ce devait être encore plus dur pour lui que pour tous les autres. Pour sa première mission en tant que Capitaine il était gâté!
- Je pense que maintenant on peut essayer d'enlever ses menottes à Shaq'rel. Tu ne crois pas ?
A peine eut elle dit cela que de tirs les firent se retourner. Un super soldat était à leur poursuite et courrait tout en faisant s'effondrer la glace sous ses pas. Pour changer, il ne restait plus aux terriens qu'à prendre leurs jambes à leur cou. "j'en ai marre" songea une fois de plus l'apprentie diplomate. Elle se demandait si elle ne préférait pas mourir sous le feu ennemi plutôt qu'emprisonnée dans la glace! Mais leur prisonnier était resté en arrière ce qu'ils ne tardèrent pas à remarquer. Il voulait se sacrifier. C'était inacceptable. D'autant plus qu'il ne parviendrait pas à retenir le Kull. Julia l'attrapa par l'épaule alors qu'il partait. Ce qui la fit légérement glisser sur lui. Elle ne chercha pas à se redresser tout de suite. Cette proximité lui permettait de parler à un volume faible. De toutes façons elle n'avait plus la force de discuter.
-Il faut que vous arrêtiez de me faire courir. Je ne vais plus pouvoir tenir longtemps à ce rythme. Vous êtes sous notre responsabilité, vous restez avec nous. On vous ramène à la maison.
En tous cas ils allaient essayer. Mais ce n'était pas gagné. Et Julia en avait vraiment marre. |
| | | Michael Anderson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 25.10.14 10:00 | |
| A bout de souffle j’arrivai à rester à hauteur de Julia alors que nous courrions sur les traces du prisonnier. Une fois rattrapé, Julia sauta sur le jaffa et l’immobilisa. Plié en deux, les mains appuyées sur les genoux, en une illusoire démarche pour récupérer plus vite, je lâchais ces quelques remarques acerbes :
- La seule chose qui me retient de vous mettre mon poing dans la tronche est qu’avec le froid il y a des chances que cela me fasse davantage mal à moi qu’à vous. Mais qu’est-ce qui vous a pris de me laisser seul dans la panade alors que je venais de vous sauver la vie ? Si Julia n’avait pas été là, ma carrière aurait connu une fin abrupte.
Je me redressai enfin et envoyai mon plus sincère sourire à Julia en guise de dédommagement, en espérant que mon visage figé par le froid traduise mes sentiments.
- Merci Julia, à charge de revanche.
Gebber était allongé à quelques pas de là et ne semblait pas avoir réagi à notre petit combat suivit d’une course effrénée dans sa direction. Il nous tournait le dos, semblant plus rigide que jamais. Un mauvais pressentiment m’envahit. Aussi tandis que Julia s’occupais de notre prisonnier, j’allai m’informer de l’état de santé du major. Lorsque je vis son visage figé et son teint où toute trace de vie s’était envolée, je compris soudain. Ne souhaitant pas effrayer Julia avant d’avoir vérifié, je me baissai pour prendre le pouls de notre infortuné collègue. Je restai comme cela plusieurs minutes, sachant que le froid peut ralentir le pouls à un point tel que certaines personnes déclarées mortes peuvent ressusciter tout à coup lorsque leur corps a été réchauffé. Tout doute ayant disparus dans mon esprit je me relevai, la tête basse et annonçais à notre groupe, dont les derniers membres venaient juste d’arriver, la triste nouvelle par un laconique hochement de tête, alors que tous les yeux étaient fixés sur moi. Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, nous apprîmes par la bouche de nos camarades qu’un guerrier Kull était sur nos traces. Lang nous proposa une hypothèse, celle de se débarrasser de notre encombrant prisonnier. Le traître jaffa s’offusqua, bien entendu, et bien qu’alléchante me paraisse cette proposition je fus bien obligé d’abonder dans le sens de Shaq’rel.
- Nous avons fait tout ce chemin pour les informations contenues dans le cerveau de cet ingrat de jaffa. Si nous nous débarrassons de lui maintenant, alors le major sera mort en vain.
J’appuyais bien sur le mot « ingrat » tentant de rappeler au jaffa que je n’avais pas oublié sa poltronnerie de tantôt.
Shaq’rel, se sentant en danger, apporta alors quelques informations au groupe concernant le temps de vie limité d’un super soldat d’Anubis. Mes camarades semblèrent apprécier cette information qui était, il semblait bien, nouvelle pour eux. Quant à moi je soupirai.
- S’il vous arrivait de lire les rapports issus de mon service vous auriez su depuis longtemps que les soldats d’Anubis n’ont qu’une vie limitée. Nous l’avons appris lorsque nous avons disséqué celui que nous retenions prisonnier au SGC. Si je n’en ai pas encore parlé c’est que c’est une variable bien incertaine qui peut très bien prendre en compte plusieurs facteurs qui nous sont inconnus. Je ne parierais donc pas avec ça si j’étais vous.
Il fut décidé que nous allions tenter d’enterrer notre ami. Je dis bien « tenter »… Car la mise en pratique fut plus compliquée que la théorie, dans un sol gelé ayant la consistance du béton. Gardant mes dernières forces pour la future course poursuite qui s’annonçait décisive, je restais là, immobile à observer nos amis effectuer cette cruelle besogne. C’est le moment que choisis Shaq’rel pour s’excuser de son comportement. Je ne fus guerre convaincu et je lui fis savoir.
- Moi aussi je suis un scientifique et non un guerrier, cela ne m’a pas empêché de vous sauver vos fesses alors que j’étais complètement désarmé. Votre réaction est inexcusable et sans l’intervention de Julia, vous n’auriez pas eu grand monde auprès de qui vous excuser de toute façon.
Une fois le major enterré, je restais sans voix. Il fallait bien lui rendre hommage mais… rien ne me vint à l’esprit… je ne connaissais pas grand-chose de la vie du major… C’est alors que la voix de Julia s’éleva. Ces mots touchants étreignirent le cœur de chacun d’entre nous et c’est avec une émotion non feinte que je la remerciai.
- Bien parlé Julia. Joli hommage. Le mieux qu’on puisse maintenant faire pour sa mémoire est que nous rentrions tous sur Terre avec notre prisonnier avant que l’on gèle sur place. Histoire que son sacrifice n’ai pas été en vain. Nous nous remîmes alors en marche, nos pas alourdis par la neige. Une vingtaine de minutes plus tard nous nous engagions sur la surface gelée du lac. Vu la température qui régnait sur cette planète, il ne faisait aucun doute que la glace supporterait notre poids et c’est donc sans aucune appréhension que j’avançai, fermant la marche de notre petit groupe.
Une explosion retentit à quelques pas de mois faisant vibrer la glace de façon effrayante. Je tournai la tête et vit la source des explosions qui pleuvaient désormais à quelques pas de nous, fragilisant par la même occasion notre sol de fortune. Un guerrier Kull… Nous étions trop éloignés de lui pour qu’il puisse nous atteindre de ses projectiles, aussi, s’en rendant compte rapidement lui-même, notre ennemi décida de s’avancer sur la glace… Notre groupe hâta le pas et nous nous rendîmes alors compte que Shaq’rel était resté tourné dans la direction du guerrier Kull.
Pensant une fois de plus à un de ses coups fourrés, je lui sommai de s’expliquer. Il nous sortit une histoire larmoyante où il était question de l’abandonner à son triste sort face au Kull, pour qu’il puisse ainsi nous sauver…
- Sincèrement Shaq’rel arrêtez votre cinéma. Vous allez le ralentir nullement, il va mettre trois seconde à vous dézinguer et après il se remettra à notre poursuite comme si rien ne s’était passé.
Après une courte pause où je tentai d’organiser mes pensées, je décidai finalement de faire part à mes amis d’une idée qui venait de germer dans mon esprit. A eux de voir s’ils voulaient y donner suite.
- Par contre si vous voulez vous débarrasser du guerrier Kull j’ai bien une idée à proposer… elle est risquée, elle demandera la participation de chacun, mais elle peut nous permettre de nous défaire de ce Kull. Si ce super soldat fissure la glace autour de nous nous allons vite être recyclés en Iceberg. Et je n’ai aucune envie de finir comme Di Caprio dans Titanic. Mais cela vaut aussi bien pour lui ! Trouvons un moyen de l’y plonger ! Il nous suffit de l’attirer dans les endroits qu’il a déjà bombardés, où l’inciter à tirer sur certains endroits déjà fragilisés, puis l’y attirer… Comme tous bons soldats faisons avec les défauts de notre ennemi. Un guerrier Kull est très résistant… mais son statut le rend peu… intelligent. Ce lac gelé peut bien constituer notre seul avantage pour nous débarrasser définitivement de lui… Non sans risques mais… De toute façon nous sommes bien mal partis… |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 25.10.14 12:15 | |
| Anthony avait cette fois-ci demandé leur avis à ses coéquipiers pour une décision qui les concernait tous. Mais aussi parce qu'il espérait bien qu'ils penseraient la même chose que lui, à savoir vite dégager d'ici en emmenant Shaq'rel. Et ce fut effectivement la solution qui se dégagea rapidement, le prisonnier étant leur but premier dans cette mission, et s'ils rentraient sans lui, avec Gebber mort, cette mission aurait été un total échec. Ils pouvaient encore sauver les meubles, ils devaient donc prendre ce risque.
L'air sombre, exténué aussi bien moralement que physiquement, Anthony laissa passer encore quelques secondes, histoire de voir si personne n'y mettait de veto puis, cela ne se produisant pas, reprit la parole: "Bien, allons-y, donc. Il n'y a pas de temps à perdre."
Il se positionna à côté de Shaq'rel, non dans le but de le surveiller en tant que prisonnier, il se doutait qu'il ne chercherait pas à fuir maintenant, ce n'était absolument pas dans son intérêt, mais juste de l'aider un peu à marcher en cas de besoin. Ils redescendirent tous jusqu'au lac gelé. La mort de Gebber semblait leur avoir redonné quelques forces, surement par manque d'envie de finir comme lui, cadavre glacé perdu au milieu d'une planète presque déserte. La marche se fit donc un peu moins dure qu'auparavant, mais la fatigue accumulée n'en faisait tout de même pas une promenade de santé, loin de là. Durant la marche, il en profita pour demander à Julia: "Et ta main, ça va?" Il surveilla aussi l'état d'Elizabeth et de Michael qui, en tant que civils, n'étaient pas préparés à de tels aventures et efforts physiques. Ils semblaient tenir à peu près le coup, surement motivés comme eux-tous par l'instinct de survie…
Arrivant au niveau du lac, Abbadon les rassura rapidement en leur informant que la glace était solide. Enfin… rassura… on n'était jamais sûr de rien… Une zone pouvait très bien être fragilisée et dans ce cas… plouf, leur ultime bain glacé, très certainement. Mieux valait ne pas penser à cette éventualité!
Ils commencèrent à avancer. Se retournant régulièrement, ils purent voir le Kull arriver au niveau de la rive. Ses tirs, pour l'instant, ne les atteignaient pas. Mais combien de temps cela allait-il durer. C'est à ce moment que Shaq'rel leur fit sa petite crise de rebelle: je vais le sacrifier, laissez moi là, etc… Avant qu'il eut pu réagir, Julia, qui devait en avoir marre aussi, l'attrapa. Il n'était pas question de le laisser là après tout ce qu'ils avaient fait. Et la remarque de Michael était pertinente. Même s'il voulait le "traitre", le Kull l'éliminerai en un tir et il n'allait certainement pas retourner sur ses pas bien gentiment. Il était programmé pour tuer, il avait dû recevoir pour ordre d'éliminer toute rébellion jaffa croisée et il n'allait pas faire la distinction en jaffas et humains. Des gens fuyaient, il les tuerait, point barre.
"Shaq'rel, on n' a pas de temps à perdre à négocier, vous venez avec nous point barre." Il l'attrapa par l'autre bras et le poussa dans la direction voulue. "Je vous promet qu'une fois sur Terre, je ferai tout mon possible pour vous éviter d'être dans une cellule secrète jusqu'à la fin de vos jours."
Il répondit ensuite à Michael: "L'idée est bonne. La question est, comment le fait-on couler? Avec Abbadon, on a essayer de casser la glace en s'aidant d'une pierre, ça n' a rien fait même sur quelques centimètres. Alors, si vous avez une solution je suis preneur, en attendant on avance en réfléchissant. Parce que le Stormtrooper, là, il va pas attendre qu'on ait trouvé la solution!" |
| | | Elizabeth J. Hash---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 26.10.14 15:26 | |
| Le major était dans un état de faiblesse avancé et malgré ma suggestion de rester et se battre, la décision fut prise de passer par les montagnes et de regagner la porte. Je savais bien, au fond de moi, que c’était la bonne décision, que nous ne pouvions rien faire pour sauver les rebelles dans l’immédiat mais ce sentiment d’impuissance qui me gagna me mit en rage. Je l’utilisais donc pour aider le major à avancer malgré la fatigue et le froid.
Je savais que la porte était loin de nous et que l’ennemi nous talonnait donc pas question pour moi de ralentir le groupe malgré le fait que je n’avais pas autant d’entrainement que les militaires. Mais j’avançais, mue par l’envi de survivre et par l’espoir de pouvoir revenir avec notre arme anti-kulls et de pouvoir sauver ce peuple si courageux. Evidemment, nous ne savions pas si cette arme était efficace étant donné que nous ne l’avions jamais testé mais c’était une bonne occasion et au moins nous agirions.
Malheureusement, malgré toute ma bonne volonté, l’ascension de cette montagne fut bien plus éprouvante pour moi que ce que je ne me l’étais imaginé. Le froid mordant avait pénétré mon corps et dans ces cas-là, rien ne peut vous en débarrasser à l’exception d’une douche brulante, ce que je n’avais pas sous la main. Et alors que je m’encourageais mentalement à faire un pas de plus, je me retrouvais allongé dans la neige sans savoir ce qui c’était passé.
J’avais du mal à reprendre mon souffle à cause du choc de la chute, du froid et de l’épuisement, heureusement pour moi, Julia vint m’aider à me relever car honnêtement, seule, je n’y serais pas arriver et je n’en aurais peut-être même pas eut la volonté.
Nous reprîmes notre ascension et ce fut au tour de celle qui m’avait aidé d’être aidé. Elle avait chuté et s’était fait mal. Son sang coulait et il fallait y faire quelque chose rapidement si elle ne voulait pas que ça s’infecte ou pire. Après que je lui eus demandé si ça allait en l’aidant à se relever, elle passa un peu de neige sur sa blessure et je lui donnais une gaze pour qu’elle l’applique alors que Anthony lui donner un bout de sa manche pour en faire un bandage.
La descente fut aussi dure si ce n’était pire que la monté. Je sentais la brulure du froid mêlé à la brulure de l’effort dans tous mes muscles. Je priais pour ne pas perdre une main ou un pied dans cette mission qui malgré un bon départ était en train de finir en eau de boudin.
Finalement la pause fut plus que bienvenue. J’étais épuisée et je me laissais tomber au sol comme un sac de patate me souciant peu de l’image que je pouvais renvoyer aux autres. Malheureusement, ce repos fut de courte durée puisqu’on me donna l’ordre d’aller chercher du bois pour faire un feu. Je n’avais pas la moindre envie, ni la moindre volonté de me lever mais je savais que je devais m’activer et me réchauffer si je voulais survivre et trouver du bois pour faire un feu était la meilleure des solutions. Je me délestais de mon sac à dos et parti armée de mon énorme couteau trouvé sur un jaffa ennemi au campement.
Après de longues, très longues minutes d’efforts et suffisamment de bois amassé, nous étions sur le point de retourner à notre point de campement lorsqu’un appel à l’aide fut entendu. Sans réfléchir, je laissais mon bois sur place et me précipitais pour découvrir un jaffa mort. Mais alors que nous accusions tous le coup de cette nouvelle épreuve, j’aperçu le major Gebber ou plutôt le corps de celui-ci… Il était mort… Il avait lutté autant que possible et nous avait quittés dans son sommeil… Au moins, il ne souffrait plus. Pourtant, une bouffée de haine, de violence et de profond désespoir s’abattit sur moi. Je me laissais tomber assise sur le sol, tentant de maitriser mon souffle qui semblait vouloir s’emballer sous le coup de toutes ces émotions. Les larmes ne coulaient pas, figées par le froid intense qui régnait toujours.
Finalement Anthony suggéra trois solutions mais honnêtement, aucune de ces trois solutions ne me paraissaient acceptable. Mais avant qu’une décision ne soit prise, il fallait avant tout enterrer le major. J’aurais préféré ne pas le laisser et le ramener avec nous mais je savais que nous ne pouvions pas nous permettre de porter un poids mort si nous voulions survivre. Tout le monde se mit à la réalisation de la tombe de fortune comme un dernier hommage à cet homme valeureux, son équipement et ses effets personnels furent récupéré puis nous nous remirent en route, mut par une nouvelle énergie.
Il avait été décidé de tenter de distancer de Kull, quant au prisonnier la décision fut plus complexe à prendre. Devions-nous le laisser là en sachant qu’il finirait par mourir d’une manière ou d’une autre ? Ou le ramener en respectant notre ordre de mission en ne sachant pas si il en valait la peine. Pour ma part, j’avais un peu l’impression que tout ce qui nous était arrivé sur cette planète était de sa faute, aussi je n’avais pas envie de le ramener mais la décision ne me revenait pas et même si je n’étais pas militaire, j’étais tenue d’obéir, autant que possible, aux ordres. Peu de temps plus tard, nous étions en train de glisser sur le lac lorsque la glace se mit à vibrer. Le kull n’était pas loin et nous tirait dessus. Encore un peu et nous allions finir en iceberg mais contre toute attente, le prisonnier proposa de se sacrifier. J’étais plutôt pour cette idée mais en même temps, ce n’était pas mon genre de laisser se sacrifier des gens pour moi.
Je soupirais avant de déclarer.
- Il n’a vraiment pas fini de nous faire chier celui là !
D’autres l’avaient récupérer pour que nous puissions continuer d’avancer alors que Michael suggéra un plan d’action qui, même si il semblait bon, semblait surtout difficile à mettre en place alors nous continuâmes d’avancer.
La glace tremblait de plus en plus et je ne parvenais pas à garder mon équilibre plus trente secondes d’affilé. J’avais même l’impression d’avancer plus vite à quatre pattes que debout mais peu importait, il fallait avancer et le plus vite possible si nous ne voulions pas finir mort sous le feu ennemi ou en glaçon et au fond, je n’étais pas sur de savoir ce que je préférais.
- Il va falloir trouver une solution parce qu’on y arrivera pas comme ça ! Déclarais-je finalement après ma énième chute mais surtout après avoir entendu craquer dangereusement la glace sous mon corps.
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| | | Jack O'Neill---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 27.10.14 23:18 | |
| Julia vint attraper Shaq’rel et ce dernier, même en essayant de se débattre un minimum, fut forcé de rejoindre le groupe. Elle le traina presque par terre jusqu’à ce que sa main blessée ne glisse le long du bras du jaffa rebelle et que celui-ci retombe sur la surface glacée. « Vous me le promettez ?! » S’exclama Shaq’rel envers Anthony. « Vous me promettez que je ne serais ni torturé, ni enfermé dans une cage tout le restant de ma vie ? » Le traître jaffa était perturbé par le choix à faire. Mais la position du guerrier Kull se rapprochant dangereusement le poussa à rejoindre finalement les tau’ris et à leur faire confiance malgré l’hostilité de certains à son égard. Se redressant de toute sa hauteur, il marcha en avant et avec le groupe, ils avancèrent et gagnèrent pas mal de terrain malgré les conditions. Dans la précipitation, Michael chuta et se tordit violemment le poignet en voulant se rattraper sur celui-ci. Shaq’rel fut de ceux qui l’aidèrent à se relever. Elizabeth était presque à quatre pattes pour avancer mais même si ce n’était pas très efficace, ça avait le mérite d’être pratique, elle était de ceux qui allaient le plus loin. Cara chuta à son tour, retombant sur son bras. Quand elle se releva, elle sut tout de suite qu’il s’agissait d’une fracture du coude tellement la douleur était forte, obligeant son bras à rester aussi immobile que possible dans ses déplacements. « Ce Kull va couler, et nous avec ! » Pesta Malek, jetant un regard derrière son épaule pour apercevoir leur ennemi.Le super soldat courait sur la glace, chacun de ses pas faisant trembler la surface. Il était fascinant et effrayant à la fois de voir ce guerrier parcourir autant de distance avec autant de facilité et de stabilité. Quand soudain, la glace se brisa.
Sous les pieds des terriens, le sol parut lâcher, descendre d’un étage, comme un ascenseur qui aurait baissé d’un niveau suite à un relâchement inopiné des câbles de soutien. Alors que l’équipe était bientôt arrivée à son but, à quelques dizaines de mètres de la rive, un terrible bruit de craquement se propagea le long de la surface gelée. Une longue fissure vint passer entre les jambes de Julia et le sol se sépara en deux, obligeant la jeune femme à faire un début de grand écart et de choisir de déporter tout son équilibre soit vers le bloc de gauche, soit vers le bloc de droite.
Le lac reprenait vie, sa surface remuant, craquelant et créant des mailles. Des blocs de glace se séparèrent accompagnés de jets d’eaux libérateurs. Sous leurs pieds, le solide se brisa pour laisser place au liquide. Chaque membre de l’équipe s’accrocha désespérément aux parois qui se détachaient et qui penchaient de biais, dans le but de ne pas couler dans les fonds marins gelés. S’enfoncer dans ces eaux froides même pas une minute suffirait pour être en hypothermie fatale pour le corps.
Le guerrier Kull décéléra, arrivé suffisamment à portée pour éliminer toutes ses cibles. Mais au moment où il leva le bras pour ajuster ses futurs tirs, la glace se brisa là aussi et son pied d’appui se déroba. Le super soldat n’eut pas le réflexe de se dégager du trou qui venait de se créer et s’enfonça dans l’eau glacée comme un bouchon qui coulerait dans les flots. De par son poids, il fut emmené dans les profondeurs, prisonnier de cet environnement, incapable de remonter à la surface pour se sortir de là. Sentant son objectif s’éloigner, il essaya de tirer dans les eaux profondes, sans causer plus de danger. Il bougea les bras, les jambes, se débattit autant que possible, jusqu’à ce qu’il toucha enfin le fond du lac pour y rester à tout jamais…
Dehors, l’équipe luttait pour ne pas connaître le même destin. Il fallait avancer de bloc en bloc avec beaucoup de précaution, de précision, d’équilibre et de légèreté. Tout ce qui était encombrant, lourd et gênant, était laissé derrière pour permettre des mouvements plus fluides. Mais les premiers membres de l’équipe à être arrivés à quelques mètres de la fin eurent la désagréable surprise de voir qu’il n’y avait plus aucun morceau de glace sur lequel s’appuyer pour sortir du lac. Il n’y avait que de l’eau qui les séparait de la terre ferme. Il fallait donc sauter. Sauter le plus loin possible et espérer atteindre la berge.
Chacun leur tour, les terriens prirent leur chance avec plus ou moins d’appréhension. S’être débarrassé du super soldat était une bonne nouvelle, il fallait maintenant faire un dernier effort pour sortir du lac. Certains comme Michael ou Elizabeth eurent beaucoup d’hésitation et finirent par se jeter à l’eau, au sens propre comme au figuré. Pour tout le monde, sauter aussi loin était impossible et tout le monde tomba dans l’eau avant de toucher terre. Le premier à arriver aussi loin fut Anthony, qui lutta de toutes ses forces pour agripper le bord et se sortir de l’eau. Mais il faisait si froid et cela demandait encore tant d’efforts…
Ils n’y arriveraient pas. Cela serait probablement la mort la plus bête qu’ils auraient imaginé. A quelques centimètres du rebord, ils allaient tous se noyer. C’était du moins la pensée générale quand une main se présenta au-dessus d’Anthony pour l’aider à remonter. Rapidement, d’autres mains se penchèrent pour agripper les terriens en difficulté et les soulever, les sortants de cette eau glacée pour les ramener sur la terre enneigée. Ces mains, c’étaient celles de jaffas rebelles au crâne rasé et à la peau très pâle : les anciens jaffas de Sokar, ceux qu’ils avaient brièvement rencontré au début de la mission. Ceux qui étaient paru si hostiles à leur égard venaient de leur sauver la vie. Abaddon fut le seul à ne pas avoir eu besoin d’aide pour sortir de l’eau. Il apprécia comme tout le monde le contact de la neige sous son corps et prit une grande inspiration, avant d’éclater de rire, heureux d’avoir survécu. Tout le monde s’en était sorti. Mais tout le monde était congelé. Les nouveaux rebelles jaffas ne perdirent pas une minute et partirent prévenir le reste des rebelles qui avaient survécu au massacre du campement…
Quelques petites heures plus tard, tout le monde se retrouva devant la Porte des étoiles. La fatigue était toujours là mais heureusement, les jaffas rebelles présents sur place purent leur donner des vêtements secs. Il y avait beaucoup de femmes et d’enfants, mais aussi des dizaines de guerriers qui avaient réchappé au piège du guerrier Kull au campement. Les jaffas au service d’Anubis avaient fini par être neutralisé et la sécurité était revenue dans les environs. Un visage connu leur apparut.« Je suis heureux de voir que vous allez bien, chère dame. » Fit le dénommé Rak’nor à voix basse à Elizabeth. « J’ai cru que vous aviez succombé, comme beaucoup d’entre nous… » Le jaffa se tourna ensuite vers le reste de l’équipe. « Vous avez réussi à vous débarrasser du guerrier Kull. C’est une excellente nouvelle… Avec les forces qu’il nous reste, la rébellion jaffa renaîtra petit à petit de ses cendres et se redressera. Nous ferons tout pour retrouver la force que nous avions avant cette tragédie. N’est-ce pas, mon frère ? »Abaddon, à côté de Rak’nor, hocha de la tête, un léger sourire soulagé se dessinant sur le visage. « Merci, amis tau’ris… Sans vous, je pense que je n’aurais pas survécu… Nous allons repartir récupérer le corps du Major Gebber. Dès que nous l'aurons retrouvé, nous vous le renverrons par la porte... Quant à lui, j’espère qu’il vous apprendra des choses utiles qui nous aideront enfin à vaincre les guerriers Kull d’Anubis. » Le regard d’Abaddon se posa avec anxiété sur Shaq’rel, pas vraiment convaincu de l’utilité du prisonnier. Mais ça, seul l’avenir le dirait…
Il fut décidé que les éventuelles découvertes qui pourraient en découler devraient être partagées entre tok’ras, rebelles et terriens. Ces deux derniers jours étaient symboles de drame pour la rébellion mais cela avait aussi permis à l’alliance entre les trois peuples de retrouver une certaine solidarité inattendue. Après d’ultimes aux revoir, chacun pouvait repartir de son côté. Les terriens, accompagnés de Shaq’rel, quittèrent ce monde froid et hostile pour retrouver la planète Terre. Un débriefing complet les attendait mais avant tout, une bonne douche chaude s’imposait… FIN |
| | | Michael Anderson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 28.10.14 9:38 | |
| Faute de moyens pour mettre en œuvre mon idée, elle fut rejetée à l’unanimité et nous continuâmes notre avancée, notre ennemi mortel nous pourchassant inlassablement et gagnant de plus en plus de terrain sur nous. Notre espérance de vie dépendait maintenant de la glace. Si elle ne cédait pas, le Kull nous rattraperait, si elle cédait sous nous, c’était la mort assurée, si elle cédait sous le poids du Kull c’était la victoire. Ça ou… un miracle. J’en étais là de mes réflexions lorsque mon pied droit glissa malencontreusement. Je tentai de mettre ma main pour ralentir ma chute mais au contact de la glace, elle glissa également faisant naître entre mon bras et ma main une violente mésentente qui se traduisit par une puissante torsion de mon poignet.
Je criai. Malgré le froid la douleur était affreuse. Le scientifique en moi fit défiler toutes les conséquences physiques d’une telle chute. J’avais au minimum une grosse entorse. Ainsi diminué, j’avais encore moins de chance de m’en sortir. On vint m’aider à me relever. Shaq’rel était parmi ceux-ci et je le remerciai d’un sourire. Si l’on devait tous mourir ici, autant enterrer la hache de guerre.
Au bout de quelques mètres supplémentaires un grincement se produisit sous nous… cela voulait dire que la glace travaillait… que des forces invisibles étaient en train d’entrer en conflit. Et le résultat ne se fit guère attendre. La glace céda… chacun tenta de s’accrocher comme il le pouvait à l’un des fragments de cette banquises, mais avec ma main engourdie mes gestes étaient limités. Aussi pour garder davantage de stabilité sur ma petite plate-forme gelée, je décidai de m’allonger en son milieu. Elle arrêta de tanguer. Di Caprio, me voilà… Je relevai la tête et mon sang se figea (l’infime partie qui n’avait pas été auparavant figée par le froid). Le Kull était désormais à quelques pas seulement de ma position. Il leva le bras dans ma direction…
- Game Over, il semble bien.
Je fermai les yeux. En quelques fractions de secondes l’ensemble de mes souvenirs au SGC remplirent mon esprit. Mon embauche par le major Davis, ma première mission avec les Réplicateurs humanoïdes et mon implication dans le meurtre d’un de mes coéquipiers, le vol du pyramidion en Angleterre, l’attaque du SGC par le NID, puis par les guerriers de Sokar…
Il me restait bien d’autres souvenirs marquants en stock mais le temps me manquaient pour tous les faire défiler.
Soudain arriva à mes oreilles le rire de Brad Williams (notre taupe au sein de la Confrérie que j’avais moi-même recruté), accompagné de ces quelques mots :
- Eh ben mon pauvre Michael on dirait bien que tu vas finir en granulés pour faune aquatique alien.
Mais j’étais encore vivant et les secondes continuaient de s’égrainer bien curieusement. Des cris de victoire me firent rouvrirent les yeux. Le guerrier Kull n’était plus là. A l’endroit où il se tenait quelques minutes auparavant, il n’y avait plus de sol solide mais une étendue d’eau bouillonnante. Je soupirai… il s’en était fallu de peu. Une fois encore quelqu’un vint me relever. Mon poignet était trop douloureux et mon corps trop engourdi pour que je puisse avancer tout seul. De plateforme en plateforme nous avancions tout doucement et nous arrivâmes bientôt au terminus… Mais la terre ferme était à plusieurs mettre de là et un seul bond ne suffirait pas pour se sortir de ce guêpier. Je pris ma respiration et sautai… mes muscles engourdis ne répondirent que faiblement à l’ordre que je venais de leur imposer et mon corps fut bientôt englouti par les flots gelés.
J’allais mourir ici… la question était de quelle façon ? Soit noyé, soit d’hypothermie, en tout cas je n’avais pas la force de remonter à la surface et tenter de surnager péniblement jusqu’à la terre ferme. Chacune de mes connexions nerveuses renvoyaient le même message à mon cerveau. Un message où étaient mêlées une douleur extrême de chaque millimètre de ma peau et une brulure insupportable à l’intérieure de ma cage thoracique. Il faudrait que je respire bientôt. Hélas ce réflexe naturel incontrôlable serait finalement la cause de mon trépas.
C’est à ce moment-là que je sentis un contact au niveau de mon poignet douloureux. Je sentis ensuite une traction, et quelques secondes plus tard, toussant et grelottant, j’étais allongé sur la neige, bien incapable de faire quoi que ce soit, ne serait-ce que remercier les jaffas qui nous avaient sauvé la vie.
Quelques minutes plus tard nous étions tous réunis devant la porte des étoiles avec des vêtements chauds. Ces vêtements en fourrure grattaient horriblement sur mon corps nus (nous avions bien étés obligés de nous débarrasser de nos vêtements trempés pour ne pas mourir de froid). Je me tournai vers Raknor et lui présentai ma main, qu’il serra de bon cœur.
- Raknor, vous et les vôtre nous avez sauvé la vie et je vous en suis redevable pour toujours. J’ai hâte de continuer nos petits débats historiques. Mais là tout de suite je rêve d’une douche bien chaude.
La porte des étoiles fut activée et je me dirigeai en premier vers le tourbillon bleuté accompagnant Shaq’rel, ma main valide posée sur son épaule. Avant de traverser l’horizon des événements, je me tournai vers mes collègues et lançai :
- Pour fêter notre victoire mes amis, je vous invite tous à Colorado Springs. Je connais un marchand de glace là-bas avec un assortiment de parfums à mourir d’envie !
Sans attendre les réactions de mes camarades, je m’engouffrai dans le vortex, un sourire hilare flottant sur mes lèvres… |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ diplomatie 31.10.14 10:18 | |
| Shaq'rel, terrorisé, cherchait à se rassurer ce qui adviendrait de lui s'il accompagnait les terriens. Anthony avait de la compassion pour lui, après ce qu'ils avaient vécu ensemble. ce n'était qu'un homme qui n'avait pas travaillé pour la bonne personne, mais il n'avait pas forcément à voir avec toutes les atrocités commises par Anubis. Il était juste dépasé par les évènements. Il aurait bien voulu lui promettre qu'il ne serait ni torturé, ni enfermé à vie. Mais il ne pouvait pas, il lui avait simplement dit qu'il ferait tout son possible...
"Je ne peux pas vous prom..." Alors qu'il commençait à lui expliquer ça, les tirs du kull l'interrompirent. Pas le temps pour la discussion, ils devaient y aller.
Toute la petite troupe fonça, autant qu'il l'était possible sur la glace. Les chutes, se multiplièrent. Anthony faillit être du nombre mais il parvint de justesse à retrouver son équilibre. Moins de chance pour Michael. Cara fut la suivant, et à voir l'expression de son visage, la chute avait été douloureuse. Anthony l'aida à se relever. Il sentit que quelque chose n'allait pas. Voyant la manière dont Cara maintenant son bras, il lui demanda simplement:" Le bras? ". Ils ne pouvaient pas faire grand chose de toute façon, Cara ne pouvait que serrer les dents et tenir. Derrière lui, il entendit Malek pester. C'était la berezina. Les tirs étaient de plus en plus proches, et il commençait à observer quelques fissures sur la glace. Il s'abstint de prévenir les autres, pour ceux qui ne les auraient pas encore vu...
Malgré sa réserve, le secret fut de courte durée, un grand craquement se produisit soudainement et les blocs commencèrent à se disloquer; Une fissure apparut entre les deux pieds de Julia.
"Saute par là!" lui cria Anthony alors qu'elle devait prendre une décision avant de se retrouver à faire le grand écart. Il la récupéra.
"Allez, on y est presque!" C'était vrai, la rive n'était plus qu'à quelques mètres. Ils ne pouvaient pas échouer maintenant! Il n'avait pas le temps de se retourner vers le supersoldat mais un "PLOUF" et la disparition des tirs lui suffit pour comprendre que cette menace était maintenant écartée, il avait effectué le grand plongeon!
Encore quelques pas et ils furent bloqués par la disparition de la glace entre la rive et eux. Ils devaient sauter... Anthony regarda Cara avec son bras, elle allait morfler, c'était sûr... A destination des civils qui devaient être terrifiés, comme eux tous surement, Anthony leur donna un petit conseil: "Ne pensez pas à la distance, ne visualisez que la rive et allez-y sans trop de question..." Facile à dire, plus dur à faire.
Tentant de mettre en pratique ses bons conseils, Anthony prit son élan et sauta. En l'air, il comprit rapidement, qu'il serait trop court. Le contact avec l'eau glacée fut violent. Il sentit soudain tous ses membres se geler et perdit la maitrise de ses gestes. Tentant de d'agripper la rive qui n'était qu'à quelques centimètres, il dut mobiliser toute son énergie et sa concentration. C'est alors qu'une main le saisit et l'aida à rejoindre la rive. Grelottant, il put balbutier un "Merci..." Alors que les autres membres de l'équipe rejoignaient aussi le bord, Anthony constata qu'il s'agissait d'une partie des rebelles jaffas, les ex de Sokar plus particulièrement.. Celle-ci n'était donc pas réduite à néant. On les aida à se sécher, on leur donna de nouveaux vêtements. Ils étaient tous un peu sous le choc, cette mission avait vraiment été extrêmement éprouvante.
Plus tard, après avoir mangé quelque chose, et s'être un peu reposé au con du feu, il fut l'heure de rentrer. Enfin! Anthony se surprit à penser à une bonne douche chaude et une délicieuse nuit de sommeil... Quel bonheur! Se retrouvant face à la Porte, il était l'heure des adieux. Il alla d'abord remercier une nouvelle fois leurs sauveurs, puis il salua quelques rebelles dont Rak'nor avant de se diriger vers Abbadon.
"Merci aussi à vous, Abbadon, sans vous, on n'y serait pas arrivé non plus! Je suis heureux de voir que certains de vos compagnons sont toujours là. Vous allez pouvoir faire revivre l'alliance rebelle, et n'oubliez que nous vous apporterons toue l'aide dont vous aurez besoin. Cette épreuve aura eu au moins un effet bénéfique, resserrer les liens entre nos trois peuples! Nous n'en sortons que plus fort... Nous vous tiendrons au courant de ce que Shaq'rel nous apprend."
Alors qu'un des leurs composait les coordonnées de la Terre, Anthony se retourna vers son équipe, le visage fatigué, mais éclairé d'un petit sourire: "Quelqu'un souhaite peut être profiter encore de cette charmante planète?" Mais sans étonnement, tous souhaitaient rentrer! Adressant un dernier salut de la main, aux jaffas, il passa la porte aux côtés de Shaq'rel.
Quelques centièmes de secondes plus tard, ils posèrent le pied dans cette si familière salle d'embarquement du SGC. Le voyant arriver avec le prisonnier, des gardes vinrent rapidement pour l'emmener. Anthony lui dit, avant qu'ils ne soient séparés: "Je ne vous oublie pas. Soyez coopératif et tout devrait bien se passer." Il alla ensuite voir un des médecins: "Faites passer un check-up complet au prisonnier, vérifiez l'absence de balise ou autre puce qu'Anubis aurait pu lui implanter".
Et maintenant, le repos. Un regard échangé avec Julia et il suivit une infirmière qui l'emmenait pour le petit check-up habituel. |
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| Sujet: Re: MJ diplomatie | |
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