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| Entretien d'embauche [Lola] | |
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Menchu Narah---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Entretien d'embauche [Lola] 27.05.13 8:02 | |
| -Et ce dossier c'est sur la mission en cours de SG-5, déjà une heure de retard sur leur rapport, c'est assez préoccupant.
Le Capitaine Lauten me faisait un compte rendu détaillé de nos activités actuelles extra-planétaire. Si l'homme semblait tout à fait compétent dans le domaine administratif, ses commentaires incessants et son inquiétude sur le moindre détail non-prévu témoignaient d'un cruel manque d'expérience du terrain. Toutefois, j'avais appris, lorsque je m'occupais du COS en France, qu'il fallait savoir ménager ses aides de camps. J'acquiesçais donc au sujet de SG-5 en prenant un air préoccupé -bien que je ne le sois pas le moins du monde, j'avais plus urgent- pour lui faire entendre que je partageais son point de vue.
-Si d'ici une demi-heure ils ne se sont toujours pas présenté au rapports, tentez d'ouvrir un contact. Revenez me voir si ils ne répondent pas. -A vos ordres monsieur !
Avant de me répondre il eut cette petite moue qui indiquait qu'il n'était pas d'accord avec moi, mais hormis ce léger détail, il ne laissa rien paraître. En homme discipliné et peu aguerri, il se plierait à mes instructions sans rechigner. Si j'appréciais de ne pas avoir besoin de batailler pour chacune de mes décisions, j'aime aussi qu'on me donne son opinion de manière franche, surtout si la dite-opinion est intéressante. M'enfin... Le Capitaine me salua et quitta la salle de briefing, me laissant avec une pile supplémentaire de dossier. Machinalement je jetais un regard dans mon dos mais ne vit pas Almie, je me retournais franchement avant de me rappeler que je l'avais affectée à la sécurité du Général. Je soupirai et m'enfonçai dans le fauteuil en jetant le stylo que j'avais en main. Je me frottais les yeux, passai une main dans ma barbe naissante et revint à mes dossiers. Ces ennuyeux bout de papiers. Honnêtement, qu'est-ce que j'en avais à foutre, du menu servit au mess ? Une armée marchait à son ventre mais tant qu'il y avait de la viande, les hommes sont heureux... Pourquoi avoir besoin que je valide les menus ?! C'est une perte de temps ! Tout comme les bons d'approvisionnements de stylo, calepin et autres clés USB. J'vous jure. Vingt-sept niveaux au-dessus de ses galères administratives, le Lieutenant Barber venait à la rencontre d'une nouvelle recrue que le Colonel Narah avait lui-même choisi. Elle se demandait pourquoi cette femme avait attiré l’œil expert de son chef mais il était certain qu'elle ne tarderait pas à le savoir. Elle s'approcha à pas lent de la femme et lorsqu'elle fut devant elle, se présenta :
-Lola Aino je présume ? Je suis le Lieutenant Barber, je vais vous guider jusqu'au Colonel Narah, si vous voulez bien me suivre. Elle désigna d'un geste léger de la main droite le portique de sécurité. Nous allons pouvoir entrer dans le complexe. La jeune femme sortit du dossier que tenait sa main gauche un passe de sécurité. Gardez le toujours avec vous.
Elle s'engagea vers le portique, espérant que la recrue la suivrait. Une fois la première sécurité passée, elle prit sa radio qu'elle plaça devant sa bouche :
[Radio]-Colonel Narah, ici Barber. J'ai récupéré le colis, je vous l'amène.[/Radio]
La radio que j'avais posée sur le rebord gauche de la table se mit à me transmettre la voix de Barber, un des membres des Black Eagle. Excellent soldat, spécialisée dans le tir à longue -voir très longue- distance que j'avais recruté aussi pour son sérieux et son mental solide.
[Radio]-Bon reçu, je vous attend dans la salle de brief.[/Radio]
Je soupirai en remettant la radio à sa place. Ainsi donc, Aino allait rejoindre le SGC. C'était une femme douée, sans aucun doute. Mais c'était une individualiste, une mercenaire qui n'avait pas l'habitude de bosser en équipe. Il serait difficile d'en faire un soldat mais son profil convenait assez pour l'intégrer et Otacon avait fait du trop bon boulot pour faire disparaître son ancienne identité pour que ça ne me serve pas. Je devais savoir dans quel état d'esprit elle était pour savoir dans quel équipe l'intégrer. Barber et la recrue continuait à progresser dans les larges couloirs du SGC, les deux contrôles de l'entrée étaient passés et les deux femmes se dirigeaient vers l'ascenseur, lorsqu'elles furent à l'intérieur, la brunette se dit que tant qu'à faire, autant en profiter pour se renseigner.
-C'est quoi votre domaine de prédilection, vous ? La question était directe, le Lieutenant comprenait mal le concept de finesse. Le Colonel n'engage que des gens avec des talents concrets, je pense donc que vous avez les vôtres.
Le ton était neutre, c'était une simple question, il n'y avait pas de piège mais révéler sa spécialité à une étrangère ne risquait-il de ne pas être déjà trop pour l'ancienne mercenaire ? Car oui, elle n'était plus une mercenaire mais une militaire, membre des forces armées des États-Unis, elle allait devoir s'y faire. J'appose ma signature sur le bon de commande d'une caisse de grenade -enfin un sujet qui m'intéresse un tant soit-peu- et ferme le dossier des traitements militaire urgent. Au moins les hommes seront pourvus en munitions ! Je pose le dossier complet un peu plus loin sur le bureau. J'étais assit dos à la baie vitrée, à la place habituellement réservée aux chefs d'équipe, de sorte à avoir toutes les issues dans mon champ de vision. Devant moi -et étalé sur une bonne moitié de la table- des piles de dossiers à traiter et bizarrement, ils étaient tous urgent. J'avais mit sur la gauche les dossiers déjà rempli et qui ne demandaient plus qu'un traitement administratif quelconque et sur la droite, ceux dont je devais encore m'occuper. Et devant moi quelques-uns ouvert ou je piochais des informations pour en remplir d'autres... J'en ai déjà marre. Lorsque le claquement régulier des rangers sur un sol lustré me parvient à chaque pas plus distinctement, je me redresse sensiblement, signe rapidement un énième compte-rendu avant de me lever pour voir entrer Barber et Aino. Je portais un ensemble treillis noir, portais dans un holster à la cuisse mon fidèle SOCOM et sous ma veste de treillis, un couteau de combat. Beaucoup me jugeait paranoïaque pour être ainsi armé dans la base mais l'attaque contre O'Neill effectuée la veille me donnait tristement raison. J'avais les traits du visage tirés par la fatigue : je n'avais pas dormi de la nuit et le café avait ses limites. Des cernes noires s'étaient formés autour de mes yeux légèrement creusés, ma barbe laissée en friche depuis quelques jours me mangeait les joues et ma peau plutôt pale, du à une période trop longue passée sous terre. Aino m'avait vu en meilleure forme, la dernière fois, sur ce toit à Paris.
-Bienvenue au SGC. Mon regard croisa celui de Barber. Laisse nous.
Le Lieutenant s'exécuta sans mot, me laissant seul avec ma nouvelle recrue.
-Un café ? |
| | | Lola Aino---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 27.05.13 13:43 | |
| Lola se réveilla dans une chambre d’hôtel de Colorado Springs, ville située non loin du SGC. Elle posa son regard autour d’elle en se souvenant de ce qu’elle avait à faire aujourd’hui et soupira. Se levant du lit confortable, le genre de lit dans lequel elle n’aurait plus le luxe de dormir durant les prochaines années, la jeune femme traversa la pièce uniquement vêtue d’une petite culotte et d’un tee-shirt simple. En entrant dans la salle de bain elle s’étira et posa son regard sur son reflet dans le miroir. Il était loin le temps des premiers vols de la jeune Selina Kyle encore inexpérimentée. Aujourd’hui, le miroir ne reflétait plus une jeune fille encore droguée mais une certaine Lola Aino à l’allure fière et au regard froid. Soupirant de nouveau, Lola enleva le peu d’habits qu’elle portait pour entrer dans la douche. L’eau chaude lui fit du bien, raison qui la poussa sans doute à rester un peu plus longtemps sous le jet. Plusieurs minutes après, elle se retrouvait dans un petit restaurant, casquette vissée sur la tête pour ne pas se faire voir. La jeune femme buvait un café mais son attention était ailleurs. Lisant le journal qu’elle avait acheté en passant, elle finit par tomber sur ce qu’elle cherchait « Selina Kyle, la tueuse recherchée par Interpol à été retrouvée morte » Poursuivant sa lecture avec un détachement et une froideur sans pareille, Lola apprit que son corps, si l’on puis dire, avait été retrouvé calciné et que seul un rapport dentaire avait permis de l’identifié comme étant Selina Kyle. Ainsi donc, l’une des plus grandes voleuses et tueuse à gages du monde été morte, le monde pouvait enfin souffler. Refermant le journal, la belle plongea son regard dans sa tasse de café. Il n’y avait donc plus aucune possibilité de faire marche arrière, c’était fini, Selina Kyle la rebelle était morte pour laisser place à Lola Aino la militaire. Elle qui n’avait jamais aimé être enchainée n’avait aujourd’hui plus le choix, elle deviendrait comme tous ces hommes soumis aux ordres de la hiérarchie. Finissant son café, la jeune femme paya la note et disparu de la ville.
Environ une heure plus tard Lola contemplait la haute chaine montagneuse face à elle, Cheyenne Mountain. Au pied de cette dernière se trouvait une base militaire sans doute plus grande qu’on ne pourrait l’imaginer. Quand son regard se posa sur les soldats présents, la belle pensa qu’elle s’en était plutôt bien sorti niveau vestimentaire. Si elle devait abandonner sa liberté elle le ferait, si elle devait abandonner son identité elle le ferait mais jamais elle n’abandonnerait sa féminité et porter les tenues militaires trop larges pour une femme fut une chose qu’elle se refusa catégoriquement. Ainsi, elle avait réussi à se trouver un ensemble treillis composé d’un pantalon plutôt moulant, d’un tee-shirt noir soulignant sa jolie poitrine et avait mit par dessus une chemise treillis ouverte dont elle avait remontée les manches. Rentrer dans l’armée ok, mais Lola n’était pas prête à devenir un garçon manquer pour autant. Ceci expliquait également qu’elle avait laissé ses cheveux longs d’un noir de jais tomber dans son dos. Si Narah osait lui ordonner de s’habiller correctement et se couper les cheveux il se recevrait un bon coup de rangers au cul. Ainsi habillée, Lola avança donc en direction du premier portail et se demandait comment elle allait dire à ces types qu’elle venait pour un job. A peine fut-elle a deux mètres du portail qu’une femme lui adressa la parole. Elle l’interrogea implicitement sur son identité, ce à quoi la belle répondit par un hochement de tête, avant de se présenter et indiquer à la jeune femme qu’elle l’accompagnerait jusqu’au colonel Narah. Ainsi, elles passèrent le portique de sécurité. Pour une fois, elle était venue sans armes, chose qu’elle détestait par dessus tout car se sentant nue et sans défense. Toutefois si quelque chose devait mal se passer, elle aurait vite fait de prendre son arme à n’importe quel soldat non loin. Suite à cela, Barber lui donna un badge indiquant à Lola qu’elle devrait le garder en permanence sur elle. La belle le rangea dans une des poches de sa chemise et suivit la femme dans le complexe. Après avoir passé une lourde porte blindée, Lola se retrouva dans un complexe immense baigné par la lumière artificielle des néons au plafond. Pas étonnant que la plupart des soldats ici soient blancs à force de trop peu voir le soleil et respirer l’air pur et non celui filtré par un réseau d’aération. Les deux jeunes femmes passèrent plusieurs postes de sécurité et empruntèrent de nombreux couloirs avant de finir dans un ascenseur. Le nombre de niveau était impressionnant, 28 semble t’il. 28 étages empilés les uns sur les autres. Il n’y avait pas à dire, ce complexe était immense. Barber enclencha le bouton du niveau 27 et l’ascenseur se mit en marche. C’était un sacré plongeon et Lola était en train de se demander comment elle arriverait à survivre pendant des années si loin sous la surface de la Terre, quand la voix de Barber lui parvint aux oreilles. Elle lui demanda quelle était son domaine de prédilection et souligna le fait que Narah n’engageait que les meilleurs. Tournant la tête vers elle, Lola regarda Barber des pieds à la tête avant de tourner à nouveau sa tête pour fixer la porte de l’ascenseur. Le meurtre. Oui, c’était bien ça le domaine de prédilection de la belle. Donnez lui une arme et une cible et elle en ferait son affaire. L’assassinat n’avait plus aucun secrets pour elle après toutes ces années. Toutefois, Selina Kyle la tueuse était morte et son statut de tueuse à gages avec. Révéler une telle information à une étrangère et surtout à une militaire n’était pas forcément la meilleure solution. De plus, Narah lui avait expliqué qu’elle devrait rester discrète sur son passé afin d’éviter les ennuies, chose qu’elle comprenait parfaitement. Ainsi, ce fut sans un regard vers son interlocutrice et avec un ton froid que Lola répondit :Lola savait que ce mensonge ne serait pas cru par l’autre femme mais Barber comprendrait par cette phrase que la belle n’allait pas lui révéler son secret. Après tout, une jeune femme aussi bien foutue, musclée mais pas trop, le regard froid et observateur ne correspondait pas vraiment au type historienne. Enfin, là n’était pas le propos car l’ascenseur s’arrêtait déjà. Traversant à nouveaux quelques couloirs, les deux jeunes femmes arrivèrent dans ce qui devait être la salle de briefing. Barber se mit au garde à vous et Lola la regarda avant de poser son regard sur Menchu, ne faisant pas le moindre mouvement. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle ne l’avait pas vu et le colonel semblait particulièrement fatigué. Des cernes s’étaient formés autour de ses yeux, il n’avait pas eu le temps de se raser et surtout il semblait plus affaibli. L’œil expert de Lola se posa alors sur un SOCOM dans un holster à la cuisse et un couteau de combat sous sa veste. Ne pensait-il pas qu’il y avait assez de sécurité avec les gardes armées à tous les angles de couloirs ? Menchu congédia Barber et proposa alors un café à Lola. Avant de répondra, la belle observa la pièce. Elle remarqua ainsi deux portes dans le fond, une donnant sur un bureau visible par une vitre et une autre dont elle ignorait l’issue. Derrière elle se trouvait des escaliers en colimaçon et la porte par laquelle elle était arrivée. Faisant le tour de la grande table rectangulaire, Lola passa à côté d’une grande baie vitrée qui donnait sur le niveau inférieur et dans laquelle se trouvait ce qui devait être la Porte des Etoiles. Là encore se trouvait des gardes armés et des dispositifs de sécurité renforcé. Choisissant ainsi de s’asseoir à la droite de Menchu pour avoir un visuel sur un peu toutes les sortis, la belle prit enfin la parole. « Ouais. » Elle détourna la tête quelques instants puis se souvint de quelque chose et retourna la tête vers Menchu. « Oh pardon. Oui avec plaisir Colonel Narah. » Dit-elle avec un sourire ironique affiché sur le visage. Après avoir été servie, la belle porta la tasse à ses lèvres et gouta le café immonde de la base. Reposant sa tasse, elle reprit alors la parole. « Alors c’est donc ça ? » Dit-elle en indiquant la porte des étoiles d’un signe de tête. « Je suis sure que si vous vendiez l’idée à un scénariste il pourrait vous faire une série géniale avec de bons acteurs. Au moins avec les bénéfices vous pourriez régler le problème du financement de la base. » Nouvelle preuve de son sens de l’observation. Les nombreux dossiers ouverts présents sur la table demandaient tous de l’argent pour financer de l’armement, des recherches et d’autres choses aux sommes exorbitantes. Affichant un petit sourire, Lola tourna à nouveau la tête vers Menchu.
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| | | Menchu Narah---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 29.05.13 18:37 | |
| L'arrivée de Barber et Aino avait quelque chose d'amusant : les deux brunes bien que semblable sur leur physique -grande, brune et bien taillée- avaient un comportement à l'opposé total, surtout que Barber m'avait salué d'un garde à vous parfait, chose que les Black Eagle ne faisaient pas, logiquement. Je n'avais pas besoin d'être salué par mes hommes pour me faire respecter. Je supposais que la présence d'Aino avait motivé Barber à se montrer exemplaire quand au comportement qu'un militaire se devait d'avoir. Quand elle quitta la pièce, elle referma la porte derrière elle. C'est qu'elle commençait à connaître mes méthodes. Je me dirigeais vers la machine à café en écoutant la réponse de Lola qui, en temps normal, m'aurait tiré un sourire. Mais en ce moment j'étais bien trop fatigué pour avoir le sens de l'humour. La gestion du SGC se révélait être une tâche bien plus ardue que je ne l'aurais cru de prime abord et en sachant cela, je commençais déjà à douter de mes capacités sur le long terme. Jack était surement le seul capable de gérer une aussi grosse bande de psychotique et autre tireur fou sans devenir lui-même un peu fêlé. Si au combat je m'étais toujours montré implacable et sans remord ni questionnement, la gestion quotidienne de la paperasse risquait de me rendre moins mordant avec le temps... Je commençais à comprendre pourquoi notre Général s'était quelque peu assoupli et surtout assagi avec le temps.
-Faudra penser à attacher vos cheveux pour partir en mission, voir à les masquer si vous ne voulez pas les couper. Je déposais le café devant l'ancienne tueuse à gage. Certaines cultures que nous rencontrons ont des problèmes avec les femmes soldats.
J'allais jusqu'à la baie vitrée, baissant mon regard vers la Porte des Étoiles, située un niveau en dessous. Ce bijou technologique était une enclume pour l'humanité. Nous avions tellement appris, mais aussi tellement perdu à son contact... Notre culture, notre identité profonde était en train de changer. Plus nous utilisons la porte, plus notre peuple se perd dans le flot des diverses forces en présence. A présent nous construisons des vaisseaux spatiaux avec des matériaux et des technologies appartenant à des races bien plus évoluées pour tenter de leur résister, pour braver l'histoire. Pour survivre. Naturellement j'évitais de tourner le dos à Lola, non pas par crainte mais par réflexe. Sa seule motivation à rejoindre le programme avait été sa survie. C'était une louve solitaire et elle devrait faire ses preuves, prouver qu'elle était digne de confiance pour que j'accepte de lui laisser une occasion de me trancher la gorge en lui tournant effrontément le dos. Je savais qu'elle n'était pas stupide ni suicidaire et que par conséquent, elle ne s'attaquerait pas à moi à l'intérieur du SGC, si jamais c'était son objectif ou si elle voulait simplement profiter de sa nouvelle vie sans les obligations qu'elle s'était engagée à tenir mais je n'étais pas devenu paranoïaque sans raison. Lors de notre combat à Paris, elle s'était rendue à l'évidence qu'elle ne m'aurait pas au corps à corps et il est difficile de fuir quelqu'un sur un toit de Paris -surtout un militaire de ma trempe- elle avait donc pu élaborer un plan rapide prévoyant de m'abattre plus tard, avec une arme, sur une plus longue distance... Rien ne venait confirmer -ou même suggérer- la piste qu'on l'avait engagée pour me tuer mais le NID ne reculait devant rien et sa réputation la vendait comme l'une des meilleurs au monde. Elle serait un choix judicieux pour m'abattre.
-On a du mal à trouver quelqu'un pouvant enfiler les rangers d'O'Neill. Mais l'idée reste en stand-by. Y aurait surement un X dans le titre, ça fait vendre.
La dernière réplique était en rapport avec la série X-Files, la série de science fiction la plus vendue et la plus longue de l'histoire. Finalement, j'étais peut-être encore capable de faire de l'humour ? Hum... la présence d'une femme ayant un peu d'esprit -pas trop non plus, ça reste une femme- devait y être pour quelque chose, je suppose.
-Avant qu'on ne rentre dans le vif du sujet, vous avez des questions ?
Je revins vers la table occupant le centre de la pièce pour refermer les dossiers sur lesquelles je travaillais, pour ne pas risquer d'être distrait par des chiffres pendant que je discutais avec Lola. Et aussi un peu pour ne pas qu'elle puisse avoir trop d'informations qu'elle puisse revendre par la suite. Que voulez-vous ? La paranoïa ne se contrôle pas. A moins de prendre des médocs. Hors de question. |
| | | Lola Aino---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 30.05.13 0:46 | |
| Menchu avait visiblement beaucoup de travail en ce moment. Des piles de dossiers s’empilaient et le colonel avait visiblement beaucoup d’heures de sommeil et semblait tendu, comme le reste de la base. En effet, malgré les nombreuses camera de surveillances disposées à différents endroits dans les couloirs, les soldats semblaient tendus et toujours à l’affut. Etrange comportement quand on savait les dispositifs de surveillance impressionnants et le nombre d’hommes armés présents dans la base. Sans l’ombre d’un doute, Lola savait qu’il s’était passé quelque chose d’important ici mais pour l’heure elle n’avait pas plus d’informations là dessus et ne poserait certainement pas de questions. Si Menchu voulait lui annoncer le problème il le ferait, Lola n’était pas de nature trop curieuse mais son sens de l’observation lui avait mit la puce à l’oreille. Le colonel sembla ailleurs pendant quelques instants, son esprit vagabonda sans doute aux derniers dossiers sur la table. Lola profita de cet instant pour observer un peu plus la tenue de Menchu et surtout ses insignes. Il portait son grade sur les épaulettes de sa veste, comme si le poids du rang lui pesait directement sur les épaules. Dans le détail de sa veste, elle remarqua deux nouveaux symboles cousus dessus dont l’un d’eux représentait un aigle noir. La belle s’y connaissant peu en rangs militaires ainsi, elle ne chercha pas plus à comprendre ce symbole étrange et détourna bien vite les yeux quand Menchu se retourna. Le colonel lui fit alors une remarque sur ses cheveux, comme la jeune femme s’y attendait. Il lui précisa qu’elle devrait se les attacher voir se les masquer lors des missions. Lola n’était pas une débutante et elle attachait toujours ses cheveux en une longue queue de cheval haute lors de ses anciennes missions. Pour ce qui était de les cacher, elle utiliserait bien quelques stratagèmes comme une casquette par exemple. Toutefois, la seconde partie des paroles du colonel lui fit lever la tête. Alors comme ça il existait des machos à travers la galaxie également. Ceci fit sourire la jeune femme. La belle avait l’habitude que les hommes ne la prennent pas réellement au sérieux sur le terrain, pensant qu’elle était trop faible autant physiquement que mentalement. Lola adorait donc prouver à ce genre d’hommes qu’elle n’était pas aussi frêle qu’elle en avait l’air et même meilleure qu’eux dans certains domaines. Elle n’hésita donc pas longtemps avant de répliquer. « Comme quoi même à l’autre bout de la galaxie les hommes sont tous les mêmes. » Dit-elle avec un petit sourire. Après quelques minutes où le colonel observa la porte des étoiles il finit par répondre à sa petite plaisanterie sur la série TV. Il faisait d’ailleurs directement référence à la série X-Files. Lola se souvint étant petite de toutes ces séries et ces films futuristes et se rendit compte qu’aujourd’hui, en quelques sortes, elle allait devenir un des personnages principaux d’une histoire de science fiction qui se passait pourtant dans la vraie vie. La belle se posait énormément de questions à ce sujet, y avait-ils des ennemis dangereux derrière cette porte, d’éventuels alliés, des technologies inimaginables, quels secrets cachait le gouvernement américain à son peuple ? Il y avait tellement de choses à apprendre sur cette nouvelle expérience que Lola ne savait si elle se sentait plutôt stressée ou enthousiaste. Qu’allait lui apprendre le colonel ? Alors que Lola était perdue dans ses pensées, Menchu repassa près d’elle pour fermer les dossiers et reprendre sa place à la table. Il lui posa alors une simple question, il voulait savoir si elle avait des interrogations avant de lui faire un topo détaillé. Lola baissa légèrement la tête et redevint très sérieuse. Elle se posait beaucoup de questions depuis cette nuit là sur le toit à Paris. Comment Menchu l’avait-elle trouvée, lui avait-on ordonné de la tuer et surtout qui lui avait donné autant d’informations sur elle ? Elle n’avait pas trouvé le sommeil la nuit dernière et se demandait toujours si elle serait faite pour cette vie. On ne lui avait jamais mis de chaines et l’ancienne tueuse tenait énormément à sa liberté. Comment allait-elle gérer les ordres, la hiérarchie, le rythme de vie militaire ? Jusqu’à présent elle avait toujours décidé elle même d’absolument tout et n’était pas prête à se laisser diriger par des inconnus. Tant de choses passèrent dans sa tête à ce moment là en si peu de temps qu’elle préféra choisir d’aller à l’essentiel. Ainsi, elle tourna la tête et son regard d’un émeraude intense se plongea dans les yeux du colonel avant que ses lèvres rosées s’entrouvrent enfin pour briser le silence. « Qu’est ce que vous attendez de moi exactement ? Je veux dire par la, en quoi mes capacités spéciales peuvent intéresser l’armée ? On ne peut pas dire que je sois vraiment reconnue pour suivre des ordres et je n’ai pas spécialement l’esprit d’équipe. » La belle disait vrai et si Menchu avait eu les bonnes informations sur elle il le savait. Jamais elle n’avait eu à répondre à des ordres, si ce n’est les cibles ordonnées par ses employeurs et elle n’avait jamais pris de partenaire ou n’avait jamais travaillé en équipe. Lola était une solitaire, une vraie et se retrouver affectée à une équipe ne serait pas facile. En effet, par nature, l’ancienne tueuse pensait d’abord à elle même avant de penser aux autres et elle savait que ceci poserait un sérieux problème à l’avenir avec une équipe, elle risquait même de s’attirer les foudres de ses coéquipiers voire ses supérieurs. De plus, Barber lui avait bien dit que le colonel ne prenait que les meilleurs mais Lola était la meilleure dans l’assassinat et le vol et elle n’était pas sure que ces qualités soient appréciées dans l’armée. D’ailleurs, si quelqu’un apprenait un jour qu’elle était Selina Kyle, l’une des plus importantes tueuses à gages au monde, cela risquerait rien de lui coûter la vie. Pour l’heure, la belle s’interrogeait sur les motivations de Menchu à la faire rentrer dans l’armée.
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| | | Menchu Narah---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 30.05.13 3:22 | |
| Lola était l'une des meilleurs tueuses à gage au monde et j'étais sans conteste l'un des meilleurs opérateurs qui ai foulé la Terre -et le quatre coins de la galaxie- et notre présence dans la même salle sans qu'on essaye de se tuer me semblait assez incongrue. Une fois assis, je réajustais mon treillis en le tirant, par réflexe. Le simple fait d'avoir le treillis avec les galons de Colonel me rappelaient ma nouvelle fonction. Habituellement je ne portais qu'un T-shirt mais maintenant, je devais me montrer, m'imposer. Et le rappel de mon grade pour ceux qui ne me connaissait pas était obligatoire. Je détestais ça, mais je devais faire avec, c'était les petites choses que je devrais supporter pendant qu'O'Neill se remet de ses blessures. La présence d'Almie me perturbait aussi et m'empêchait d'être totalement serein : je ne craignais pas d'être la prochaine cible des Goa'ulds et de ce fait d'éventuel agent infiltré ni même de me défendre par moi-même, j'avais été formé pour jouer en solo. Non, c'était son coté enfantin qui me manquait, la voir manger des Mars et autre Kit-Kat, la voix s'extasier devant un ordinateur ou dormir, recroquevillée sur un fauteuil -ses armes en main- juste pour rester à mes côtés alors qu'elle ne tenait plus. Je m'y étais fait, à ce petit monstre. Mais elle avait une mission, que je lui avais moi-même confié et qui comptait plus que n'importe quelle autre : Veiller sur O'Neill. Je portais la tasse à mes lèvres, buvant quelques gorgées alors que j'observais mon interlocutrice, à la recherche de signe particulier qui pourrait la trahir. Et je le ferais pendant toute notre conversation : je devais apprendre à la décrypter pour mieux anticiper ses actions qui pourraient bien se révéler stupide par moment. Elle avait des talents rare mais ses talents étaient entachés par l'individualisme dont elle avait toujours fait preuve. Et ma tâche allait consister à la faire s'intégrer à l'équipe pour qu'elle puisse exploiter ses talents au mieux, dans un groupe déjà plus qu'efficace. Les Black Eagle réunissaient une force brute importante, dans tout les domaines. Kaïger en tête de liste. Ce géant black pouvait affronter une armée seul sans broncher, il l'avait prouvé sur Alania. Mais en terme de finesse et d'action commando, l'effectif manquait d'homme d'expérience : seul Smith et Wilson avaient de l'expérience et le premier n'en avait que contre les afghans. Ce qui était trop peu. Lola allait amener son expérience tactique avec elle et montrer aux militaires des techniques qu'on apprend pas à l'école mais dans la rue. Et ça, ça ne pouvait leur faire que du bien. La réciproque allait être bonne, la tueuse allait apprendre la discipline, la rigueur et l'esprit d'équipe auprès des autres Black Eagle, ce qui lui ferait le plus grand bien, vu son caractère !
-Attendez d'en voir certains... Vous allez vous rendre compte de la chance que vous avez, à être née sur Terre.
Des flashs d'Alania me revinrent à l'esprit, je m'enfonçais dans mon fauteuil en reposant la tasse de café. Je regardais le mur derrière Lola quelques instants, le temps de reprendre mes esprits, une ombre masquant mes traits tirés. Je nous revoyais dans le bar, entouré par les hommes de Svarog, cette fille attachée au mur, l'odeur de bière, de sueur, de crasse et de sang séché. La colère contenue pour se fondre dans la masse, la tension avant le combat, la rage de voir mes hommes tomber... Je revins dans le moment présent, une goutte de sueur perlant sur mon front. Je pris une grande inspiration avant de me relever, je défis le col de mon treillis pour mieux respirer. Mon regard sombre croisa celui de Lola et c'est ce moment qu'elle choisit pour me poser la question. Il était évident que ma proposition pouvait laisser pantois et au vu de son CV, il aurait été plus sur que je suivre les ordres plutôt que je lui propose un poste dans la base la plus sécurisée au monde. Mais le SGC avait besoin de personnes de talents, même si les huiles n'accepteraient jamais ce genre de compromis.
-Vos capacités n'intéressent pas l'armée. J'allais vers la caméra placée dans un des angles de la pièce et en débrancha le fil pour que nous puissions être seuls. Le mandat d'arrêt et mes ordres le prouve. Vos capacités n'intéressent que moi. Je revins d'un pas lent vers la tueuse. Nous sommes confrontés à un incendie ravageant la galaxie et le feu menace la Terre, je m'arrêtais à un petit mètre de la jeune femme, et nous allons lui opposer des flammes plus intenses, pour le réduire petit à petit au silence, le rendre impuissant et enfin le faire disparaître.
En parlant de mettre le feu, je ne parlais bien évidemment pas des courbes de la tueuse, qui allaient rendre fou certains des membres de la base, aussi bien masculin que féminin. Je remis une distance avec Lola en allant vers la baie vitrée, je désignais la Porte des Étoiles d'un mouvement de la tête.
-Une fois la porte passée, vous allez affronter des ennemis plus coriaces que c'que vous auriez pu voir sur Terre, des technologies qui vous seront inconnues et vous allez morfler à chaque fois. Mais les sensations que ça procure valent le détour, vous ne trouverez jamais mieux ailleurs.
Pour faire son métier, il fallait être un peu fou, mais surtout aimer l'adrénaline et le stress du combat. Au SGC, elle serait dans son domaine. Il n'y avait rien de comparable à une mission extra-planétaire. Le reste paraissait fade à coté. Une fois de l'autre coté il n'était même plus question de gagner mais juste de survivre. |
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 31.05.13 1:43 | |
| Alors que Lola voulu faire un peu d’humour en rappelant l’attitude macho des hommes sur Terre, Menchu lui répondit sur un ton très sérieux. Son regard se voila, comme si il repensait à de mauvais souvenirs. Comment les choses pouvaient-elles être aussi terribles ailleurs ? Le colonel avait-il déjà vu des situations si terribles qu’il en était encore troublé des mois plus tard ? A ces paroles, Lola fronça les sourcils mais ne préféra pas s’étendre sur le sujet. Menchu planta son regard sur le mur derrière elle et sembla complètement perdu durant quelques instants. Les traits de son visage étaient durs et il semblait de plus en plus mal, ce qui intrigua la jeune femme. Qu’avait-il pu voir de si terrifiant ? Quand il « revint » à lui, une goutte de sueur coula sur son front et il du s’apercevoir que Lola l’observait intriguée puisqu’il se leva rapidement. Je choisi alors ce moment pour lui poser cette question si sérieuse qui me tenait à cœur. Nos deux regards sombres s’étaient mêlés et donna une impression étrange. Lola était la meilleure tueuse au monde et Menchu sans doute un soldat d’exception, le fait qu’ils se retrouvent dans la même pièce et alliés dans le futur avait quelque chose d’ironique. Toutefois, si ils devaient travailler ensemble dans le futur, il ne ferait aucun doute qu’ils seraient d’une efficacité redoutable, ce qui dans le fond amusait la jeune femme. Pour l’heure, elle n’en demeurait pas moins sérieuse en attendant la réponse de Menchu.
Cette réponse fut d’ailleurs très étonnante. Le colonel commença par dire que ses talents n’intéressaient pas l’armée, puis il se dirigea vers la seule caméra de la pièce et la débrancha. Cette attitude intrigua Lola qui comprit rapidement que ce qu’ils pouvaient se dire à ce moment là devait absolument rester secret. Il laissa par la suite sous entendre que les ordres qu’il avait reçu avaient été clairs et si la belle était encore en vie c’était parce que le colonel ne voulait pas gâcher un tel talent. Ainsi, pour la première fois depuis qu’elle avait commencé ses activités, Lola se rendit compte qu’elle devait sa vie à ses talents particuliers. Le sang qu’elle avait sur les mains ne comptait visiblement pas pour Menchu qui préférait s’intéresser à sa manière d’utiliser des armes. Jusqu’à présent, l’ancienne tueuse avait toujours été considérée comme un monstre qui ne méritait pas de vivre, ici, elle était considérée comme un futur soldat d’élite capable de sauver l’humanité. Etrange sensation que celle-ci. Toutefois la belle écouta la suite des paroles de Menchu qui l’intriguèrent un peu plus. Visiblement, une menace terrible mettait en danger la galaxie et la Terre et le colonel avait besoin de soldats encore plus puissants pour contrer cette menace. La métaphore de Menchu avait été bien comprise par la belle qui soutint le regard du colonel s’était approché près de Lola.
Il s’éloigna cependant bien vite et se dirigea vers la baie vitrée donnant sur la porte des étoiles, laissant le temps à la belle de réfléchir. La base était certainement composée d’hommes compétents, ayant tous fait leurs preuves dans l’armée par le passé. Toutefois il avait besoin d’elle, une ancienne tueuse à gages ayant peut être plus de sang sur les mains que la moitié des hommes présents dans cette base. Le colonel reprit bien vite la parole et expliqua à Lola qu’une fois la porte passée, elle devrait affronter des ennemis plus puissants qu’à l’ordinaire et qu’il faudrait avoir le cœur bien accroché pour y survivre. Il toucha alors son point faible en sous entendant que les sensations procurées n’étaient comparables à aucunes autres. Ce qui avait fait basculer la belle dans le vol puis le meurtre était, aussi étrange que cela puisse paraître, l’adrénaline procurée. Lola avait trouvé une nouvelle sorte de drogue, une sensation si forte qui la prenait par les tripes et lui faisaient pleinement apprécier sa vie. L’adrénaline était sa nouvelle drogue et elle en était complètement dépendante. Savoir qu’elle pourrait s’en procurer en travaillant ici ne pouvait que lui mettre l’eau à la bouche. Pour l’heure, elle resta très sérieuse et regarda le colonel de dos avant de lui répondre franchement. « Vous devez être vraiment désespérés pour faire appel à quelqu’un comme moi. » Engager une tueuse à gage devait faire grincer les hautes sphères de l’armée et du gouvernement mais visiblement, Menchu était un homme ayant assez d’influence pour la garder en vie auprès de lui sous une nouvelle identité. Avait-il tant de poids que cela ou était-il en train d’enfreindre quelques lois ? Peut être Lola aurait-elle la réponse un jour, pour l’heure, elle décida de se lever. Faisant le tour de la table avec son habituel pas léger, capable de surprendre n’importe qui, elle se dirigea vers la baie vitrée pour se placer à côté du colonel. Son regard se posa sur la Porte des Etoiles et elle croisa les bras. Son regard était déterminé et son ton plutôt froid quand elle reprit la parole. « Si ce sont des flammes plus intenses que vous voulez, alors je pourrais être ce feu ravageur capable de réduire en cendres les ennemis et s’intensifiant de jour en jour. » Si il y avait bien un trait de caractère qui pouvait intéresser le colonel, c’était bien la détermination sans faille de la jeune femme. Lors de ses missions elle s’engageait à 100% et n’abandonnait jamais, chose qui lui serait très efficace lors des années à venir si elle était engagée ici. Son regard toujours fixé sur la porte, la belle répondit à la dernière affirmation du colonel. « Sur ce toit à Paris, j’ai bien compris une chose : ma vie est de plus en plus menacée. Je n’ai donc plus qu’à choisir la façon dont je veux accueillir la Mort. Autant saisir l’occasion d’être la première tueuse à gages à mourir dans une autre galaxie. » Lors de sa dernière phrase, elle eut un sourire sans joie et tourna la tête vers le colonel. La belle venait de confirmer sa volonté d’accepter la proposition de Menchu.
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 03.06.13 2:36 | |
| Les séquelles laissées par mes précédentes missions se faisaient de plus en plus nombreuses et visible. Ma capture, Nebek, Alania, la première mission des Black Eagle sur P2Z-114 ... Tant d'épreuves auxquelles bien des hommes n'auraient pas survécu. Tellement d'occasions d'abandonner, de moment de doute et de désespoir. Mais même lorsque chaque seconde devint une lutte contre la mort, contre la douleur et contre mes propres limites, je me suis toujours battu, refusant de céder devant quiconque s'opposant à moi. Lorsque Nienor avait tenté de me faire plier, de faire de moi un de ses sujets, j'étais resté fidèle à ma promesse et tint bon, malgré toutes les tortures qu'elle avait pu m'infliger. Et ce jour-là je compris qu'elle était ma chance d'être né français. La soumission à un ennemi m'était interdite, mon peuple avait plié par le passé, abandonnant le combat pour s'agenouiller. Je m'étais raccroché à ce pan du passé de mon pays pour me convaincre que je devais racheter les péchés des miens en tenant bon... Et ça avait marché. Est-ce que cela avait vraiment marché ? Le Prisonnier 0 m'avait démontré que les Goa'ulds avaient des outils bien plus terrible que ce que nous pouvions imaginer en déterrant la Porte des Étoiles, et même aujourd'hui je doutais qu'on soit correctement préparé pour l'affrontement à venir. Pour la véritable guerre. Le commentaire d'Aino sur son recrutement me tira un rictus. Désespéré ? Non, jamais. Il reste toujours une chance de vaincre, quel que soit les chiffres. L'ennemi m'avait acculé à de nombreuses reprises mais n'avait jamais réussit à me tuer et c'était très certainement la pire de toutes ses erreurs. Un renard blessé est l'un des plus dangereux animal qui soit.
-Le désespoir c'est bon pour les ricains. J'suis français.
Chassez le naturel... J'avais beau être affecté au SGC depuis quelques années et être entouré en permanence d'américain, je gardais une certaine rancœur envers eux. Leur suffisance naturelle m’exaspérait au plus haut point et m'avait voulu de nombreux problèmes d'intégration à mon arrivée. En tant que français revendiquant une certaine forme d'indépendance culturelle et critique, j'avais été quelque peu déprécié. Mais il était loin, le temps de mon intégration au SGC... J'en serais presque nostalgique. Un mouvement éveilla mes sens, le grincement du cuir suivit de près par une démarche légère s'approchant. Je jetais un œil vers Aino qui s'approchait, pour finalement s'arrêter juste à coté de moi. Son regard se posa visiblement sur la Porte des Étoiles. Elle reprit alors la parole, me faisant arquer un sourcil.
-Vous ne serez pas seule. Un incendie efficace doit avoir plusieurs point de départ, sinon il se fait étouffer avant d'avoir pu grossir.
Je savais d'avance que faire équipe n'allait pas plaire à l'ancienne tueuse à gage et qu'il ne serait d'ailleurs pas évident de lui faire comprendre le boulot en équipe mais la déployer seule était hors de question. Déjà parce que je ne pourrais pas l'avoir à l’œil mais aussi parce que sans expérience hors de la planète, elle se ferait surement tuer. Même Smith, qui était pourtant un dur à cuir, avait trouvé fort à faire durant sa première sortie.
-Je vais vous affecter à mon équipe, la seule unité de force spéciale rattachée au SGC. Je jetais un regard vers la porte par laquelle Barber était sortie. Le Lieutenant Barber et quelques autres la compose. Des soldats expérimentés et fiables.
Je retournais vers le bureau pour reprendre la tasse de café que je m'étais servit, au début de notre conversation. J'en bu quelques gorgées en observant mon interlocutrice qui me parlait de ses motivations. Sa propre survie semblait être le moteur de ses choix. Ça pouvait jouer en ma faveur, ou pas du tout. Impossible de savoir si elle serait fiable sur le terrain et je doutais fortement qu'elle soit capable de risquer sa vie pour sauver un équipier prit sous les tirs. Mais elle apprendrait, comme tout à chacun. Ou elle mourrait, seule. Dans tout les cas, ça n'aura pas été un coup pour rien. Grâce à elle, je savais que je pouvais franchir quelques limites sans que cela ne me soit reproché, que ce soit en France ou aux États-Unis. J'avais carte blanche pour constituer les Black Eagle du coté ricain et le Général Leclerc me laissait une marge conséquente, suite aux évènements liés à la réminiscence de FoxHound.
-Avant que je vous parle plus avant de mon unité, j'aurais une question importante à vous poser. Je reposais la tasse de café sur la table. Me trahirez-vous si quelqu'un surenchérit notre deal ?
La question était simple mais terriblement tranchante. J'étais mentalement prêt à affronter Aino et physiquement au point. Lors de notre dernier affrontement, je lui avais démontré que j'étais un ennemi qu'il ne fallait pas prendre à la légère et qu'au corps à corps, elle ne pouvait pas espérer me vaincre. La configuration des lieux ne l'avantageais pas -surtout que je connaissais le SGC comme ma poche, contrairement à elle- et je savais parfaitement qu'elle n'était pas assez stupide pour s'en prendre à moi ici-même. Mais lors d'une mission ? Ou même dehors, après m'avoir filé. Il ne serait pas bien difficile pour quelqu'un ayant des contacts de trouver l'adresse de mon appart à Fort Carson. Ce que j'attendais n'étais pas sa réponse verbale mais corporelle. Le moindre signe pouvant m'apporter une véritable réponse. Personne ne pouvait se maitriser parfaitement et poser la question ainsi, sans préambule ménageait un certain effet de surprise me donnant un certain ascendant psychologique. |
| | | Lola Aino---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 07.06.13 0:46 | |
| Leur regards étaient fixés sur la Porte des Etoiles pendant leur dernier échange. Tout deux étaient sérieux et concentrés sur leurs paroles. Lola écoutait attentivement les remarques de Menchu qui lui en apprit un peu plus sur lui. Ainsi, il était français, voilà donc d’ou venait ce petit accent. Ce n’était après tout qu’un juste retour des choses. En effet, le colonel en savait énormément sur l’ancienne tueuse et, pour l’une des rares fois de sa vie, Lola allait travailler pour quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Avoir la confiance de la jeune femme serait donc très dur car elle était d’une nature très méfiante et ainsi, remettre sa vie entre les mains d’un inconnu n’était pas une chose qui lui plaisait. De son côté, elle se doutait bien que le militaire n’était pas prêt à faire confiance à une ancienne tueuse, peut être même pensait-il qu’elle avait été envoyée pour le tuer ou infiltrer le SGC. Il était normal qu’il puisse être aussi parano avec une ancienne tueuse dans le même bureau que lui. Toutefois, il serait vraiment suicidaire que Lola tente la moindre chose ici sachant qu’elle ne connaissait pas les locaux et qu’il y avait trop d’hommes armés au mètre carré. De toute façon, la belle n’était pas venue pour ça.
La jeune femme ne serait donc pas le seul feu à faire fondre les ennemis. C’était bien normal après tout. Toutefois, si il y avait bien une chose qui allait bloquer Lola c’était bien le travail d’équipe. Comment faire confiance à une équipe entière composée d’inconnus et de militaires ? L’ancienne tueuse ne serait certainement pas capable de leur faire confiance à 100% et de leur confier sa vie, se qui risquait de l’embêter plus que prévu. De plus il y avait ici des scientifiques et si il s’avérait qu’elle devrait faire équipe avec des inexpérimentés en combat elle risquait de s’arracher les cheveux. Toutefois, les doutes de la jeune femme furent effacés quand le colonel lui annonça qu’elle intègrerai son équipe. Visiblement il s’agissait d’une équipe d’élite, chose qui allait très bien à Lola. Peut être se retrouverait-elle avec des gens compétents ce qui la rassurait légèrement pour le moment. Le nom de Barber fut évoqué. Ainsi, elle aussi faisait parti de cette unité. La militaire se rendrait alors très vite compte des capacités de Lola dont elle était si curieuse ce qui amusa légèrement la belle.
Alors que Menchu était retourné s’asseoir, la belle était restée debout, les bras toujours croisés mais elle était de trois quart, gardant le regard sur la porte mais ayant le colonel en visuel. Il allait lui parler de son unité mais voulait d’abord qu’elle réponde à une question qui ne tarda pas à venir. Cette question portait bien entendu sur la fiabilité de l’ancienne tueuse. Ainsi donc le colonel voulait s’assurer qu’elle n’était pas prête à le trahir dans les mois à venir en acceptant un autre contrat. Cette question piqua un peu la fierté de la belle, toutefois, elle ne montra rien et resta parfaitement calme et sérieuse. Lola comprenait que cette question cachait une analyse complète, c’était une sorte de test et la tueuse voulait le réussir. Son sang froid en toute circonstance l’aidait beaucoup, toutefois, de nature franche, la belle n’allait pas mâcher ses mots. Ainsi, ce fut en planta son regard sérieux que l’ancienne tueuse répondit avec un français parfait.
« Je n’ai jamais trahi un employeur et je ne vais pas commencer aujourd’hui. J’ai beaucoup de sang sur les mains certes mais j’ai tout de même un peu d’honneur et la trahison n’est pas mon genre. » Tourna à nouveau la tête vers la Porte, son regard se perdit dans le vide quand elle continua ses paroles. « De plus, qui serait capable de m’offrir plus que ma propre vie … ? »
Pourquoi parler français dans un moment pareil ? Etait-ce pour montrer au colonel ses talents ? Pas vraiment. De nature très méfiante, la belle avait tout simplement préférée parler dans une langue dans laquelle certains ne pourraient pas comprendre, au cas ou des micros seraient planqués dans la salle. Débrancher les caméras pouvait justement être une tactique du colonel pour faire croire à la belle qu’elle pouvait parler en toute sécurité, toutefois, il fallait rester méfiante. Pour l’heure, la belle était très sincère et n’aimait pas qu’on l’accuse de trahison, chose qu’elle n’avait jamais commise. Poussant plus loin la franchise, la belle tourna à nouveau la tête vers le colonel et planta son regard dans le sien. Elle s'exprima cette fois en anglais.« Et vous Colonel, seriez vous capable de me trahir et de me livrer aux autorités si vos supérieurs vous le demandez ... ? » Cette question avait quelque chose de provoquant, surtout avec le regard froid qu'affichait l'ancienne tueuse. Toutefois, l'intention n'était pas là. Lola posait cette question en tout sincérité. Si Menchu avait le droit de savoir si elle était capable de le trahir, Lola devait savoir si lui en était capable. Pour l'heure, c'était lui qui avait sa vie entre ses mains et si ses supérieurs se montraient un peu trop pressants, peut être serait-il capable de la vendre et ainsi de la condamner. Une relation de confiance s'avérait vitale entre les deux protagonistes, aussi bien pour le colonel que pour l'ancienne tueuse. Si l'un des deux avaient peur de se faire trahir par l'autre alors leur relation serait tendue et risquerait de mettre en péril les futures missions. Si Menchu devait être son supérieur direct, Lola avait besoin de savoir si cet homme était digne d'avoir sa vie entre ses mains, elle ne pouvait pas avancer à l'aveuglette.
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| | | Menchu Narah---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 11.06.13 3:07 | |
| La tension régnant dans la salle de briefing n'aurait pas été pour mettre à l'aise un Tok'ra. Et pourtant, rien ne les dérangeaient ceux-là... Deux assassins se tenaient face à face et chacun cherchait à savoir si l'autre était digne de confiance. J'observais Lola d'un œil curieux quand elle répondit à ma question concernant sa loyauté, son ton avait quelque peu changé, je sentais une pointe d'indignation. C'était bon pour elle, et donc pour moi. La fluctuation était trop discrète pour être simulée et pour être normalement saisie par qui que ce soit. Mais je n'étais pas n'importe qui. Je pouvais déceler les plus petits détails chez n'importe quel humain : la moindre faille, la plus petite faiblesse, un insignifiant changement. Tout était prétexte à analyse et rien ne devait être laissé au hasard, surtout devant quelqu'un qui aurait peut-être, un jour, votre vie entre ses mains. Mais au fond, j'avais un brin de compassion « fraternel » pour Lola, nous nous ressemblions plus qu'elle ne le savait et qu'elle ne voudrait l'admettre très certainement. Ce qui faisait qu'aujourd'hui nous étions si différent n'était pas de notre fait mais de celui de notre entourage. Quand elle fut abandonnée et lâchée dans la nature, je fut mit en cage et dressé pour servir de machine à tuer parfaitement discipliné... Sur ce dernier point, ça avait sacrément foiré. Une nouvelle fois, je portais la tasse à mes lèvres pour boire une gorgée de café. Je déglutis et formulait une réponse à Aino, même si elle n'en attendait peut être pas.
-Une fois la Porte passée, vous comprendrez que ce que je vous offre est finalement assez dérisoire, comparé aux offres que nos ennemis pourraient vous faire. Je m'enfonçais un peu dans mon siège, la tête légèrement penché sur la gauche, mon regard planté dans celui de Lola. Mais j'ai le mérite de tenir mes engagements.
Je fis craquer ma nuque et quitta mon fauteuil d'un mouvement mesuré mais silencieux. Qu'elle ai parlé français d'une si belle manière teinta mes pensées d'une ombre de nostalgie. Mon pays ne me manquait pas spécialement, j'avais appris qu'une planque anonyme valait bien plus que n'importe quel appartement chic parisien et que mes frères n'avaient pas plus de nationalité que moi. Et c'est bien eux qui me revinrent à l'esprit quand Lola avait parlé dans un français quasiment parfait. Mais pourquoi l'avait-elle fait ? Je n'en avais aucune idée... Peut-être était-ce un moyen de me signaler que ma réplique sur ma nationalité n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd ou tout simplement pour me démontrer qu'elle possédait de nombreux talent. Mais si c'était ça : il en faudrait plus pour m'impressionner ! Qu'elle apprenne à parler parfaitement une langue utile dans la galaxie d'abord. Ma bouffée nostalgique me poussa à allez chercher un peu de réconfort et pour cela, je n'eus d'autre choix que de me soumettre à une de mes pulsions tout à fait primaire mais tout le monde avait ses défauts, n'est-ce pas ? C'est pour cela que je sortis de la poche sur mon bras gauche une paquet de cigarillo et des allumettes. Le petit paquet portait le logo d'un bar situé à Fort Carson, le « Earl's Bar » dont le patron servait d'excellent whisky et grâce à moi, de très bonnes bières.
-Ça vous dérange ?
Je parlais bien entendu de mon envie pressante de fumer. J'avais pris garde à faire désactiver l'alarme incendie de la salle de briefing lors j'avais prit la décision d'en faire mon QG, en attendant de me trouver un bureau convenant à ma place d'intérimaire à la tête du SGC. Celui que je possédais en tant que Colonel était quelques niveaux au-dessus et je refusais d'être si loin de la Porte des Étoiles pendant que je serais à la tête du SGC. Alors que j'allais vers le meuble ou était posée la cafetière pour prendre un cendrier, la question de Lola me tira un rictus. Je prix le temps de poser le cendrier sur la table et, profitant de son assentiment quelques instants plus tôt, j'allumais mon cigarillo. Je tirais deux longues bouffées que je crachais vers le plafond en secouant l'allumette qui m'avait servit. Je jetais bien entendu le bout de bois ne me servant plus dans le cendrier avant de m'asseoir sur le bord de la table de brief' en regardant ma nouvelle recrue.
-Mes supérieurs se moquent bien de savoir qui j'enrôle tant qu'ils sont efficace et qu'ils m'obéissent suffisamment pour accomplir les objectifs. J'avais prit soin de ne pas répondre tout à fait à sa question. Mais si vous voulez vraiment savoir, je calais le cigarillo entre l'index et le majeur pour parler librement en laissant un nuage de fumée s'enfuir de ma bouche, quand on entre à la Légion Étrangère française, on perd son identité et l'armée nous en crée une autre, vierge. C'est une coquille pour vous protéger de votre passé qui vous permettra de vivre de nouveau comme le premier des badauds si vous n'êtes pas sur le champ de bataille. En contre-partie vous devez vous donnez corps et âme aux tâches qu'on vous confie, votre unité devient votre famille, l'armée votre vie. Le temps de votre serment. Le cigarillo retrouva sa route vers ma bouche et j'inspirais une bouffée que je relâchais tout en gardant mes yeux dans ceux de Lola. C'est comme ça que je fonctionne avec mes hommes. Vous suivez mes ordres et je vous protège de ce qui pourrait vous menacer, même si ce sont mes propres supérieurs. Notre serment et notre pacte passe au-delà de tout.
Et gare aux traitres. Ils mourraient tous de mes propres mains et même si je n'en dis pas un mot à Aino, elle était assez intelligente pour savoir que quiconque me trahissait en payait le prix dans le sang. |
| | | Lola Aino---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 18.06.13 1:14 | |
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Alors que Lola avait son regard tourné vers la porte depuis quelques échanges déjà, la belle changea de position lorsque la conversation pris une tournure plus tendue. Dans la même pièce, deux tueurs étaient en train de se juger, s’analyser, se tester. Aucune parole n’était prononcée sans une réelle réflexion, sans connaître les conséquences ou les secrets que quelques mots pouvaient annoncer. L’atmosphère était tendue puisque si l’un des deux dérapaient, il pouvait signer l’arrêt de mort de l’autre. Le regard froid de l’ancienne tueuse fixait donc celui du colonel pendant qu’elle prenait appuie sur la paroi transparente donnant un visuel sur la porte. Maintenant, elle faisait complètement face à Menchu pour pouvoir mieux observer son interlocuteur, ses mouvements, ses gestes, la fluctuation de sa voix, son regard, sa respiration. La jeune femme était capable d’analyser tout ceci pour dénicher le mensonge, la peur, le stress, elle savait assez bien user de son corps pour faire passer n’importe quelle émotion pour vraie, Lola était devenue une maitresse dans ce domaine et ainsi elle était capable de dénicher les menteurs. Ainsi, l’ancienne tueuse vit le colonel boire une nouvelle gorgée de café avec lenteur, comme pour prendre le temps de choisir ses mots avec précaution. Il finit par avouer que finalement, ce boulot pouvoir être moins excitant que d’autres et sous entendait que la belle pouvait en être déçu. Rien ne trahissait le colonel ce qui fut apprécié par la jeune femme. La franchise était une chose à laquelle tenait Lola, surtout si on voulait établir une relation de confiance avec elle, c’était une chose primordiale. Ainsi, la franchise du colonel avait quelque chose de rassurant bien que la belle avait besoin de plus de preuves. Il soutint alors son regard tout en lui expliquant qu’il voulait tenir ses engagements. Si l’ancienne tueuse à gages avait décidé de rejoindre l’armée, chose totalement inattendue, elle voulait justement que Menchu tienne ses engagements et que leur contrat ne soit jamais rompu. Visiblement, le colonel tentait de l’en persuader. Sa respiration était toujours lente et régulièrement, signe que son rythme cardiaque était toujours le même, il avait le regard fixé sur elle et aucun gestes de stress ne venaient contredire ses paroles. Il semblait le plus sincère du monde. Lola observa le colonel faire craquer sa nuque et se lever en silence. Il avait le pas léger quand il le voulait, signe qu’il avait l’habitude des infiltrations. La belle avait quand elle le pas léger en permanence, c’était une habitude qu’elle avait prise et qui était devenue tout à fait naturelle à présent. Menchu passa sa main dans sa poche et en sorti un paquet de cigarillo et des allumettes puis demanda l’autorisation à Lola pour pouvoir en fumer. Visiblement le fait d’avoir parlé français l’avait quelque peu perturbé puisqu’il avait eu un moment d’égarement durant quelques secondes et devait maintenant trouver réconfort dans une addiction plutôt humaine. D’un geste de la tête, Lola lui fit comprendre que cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Après de nombreuses années sous influence des drogues, la belle pouvait comprendre à quel point cela pouvait être bon de céder à l’envie soudaine d’une addiction. Aujourd’hui, la jeune femme ne fumait plus que des cigarettes mais n’en abusait pas énormément, ainsi, si elle fumait c’était uniquement lors de situations tendues ou elle avait besoin de se détendre. Manquer de souffle à cause des cigarettes était une chose qu’elle ne pouvait se permettre c’est pourquoi elle ne fumait qu’en de rares occasions. Quand il eut finit de préparer son cigarillo, le colonel s’assit sur le rebord de la table face à la jeune femme et soutint son regard. Sa réponse à cet instant sera cruciale et Lola passerait l’ensemble de ses gestes au crible. Il commença tout d’abord par lui expliquer que ses supérieurs se fichaient pas mal de savoir qui il embauchait tant qu’ils étaient efficaces. C’était un bon point mais Lola ne pouvait mettre sa confiance dans des gens qu’elle ne connaissait pas et qu’elle ne pouvait pas tester comme ici Menchu. Elle devrait donc rester méfiante car si le colonel était sincère, ce ne serait peut être pas le cas de ses supérieurs. La suite fut on ne peut plus intéressante quand son interlocuteur lui expliqua les bases de la Légion Etrangère Française. Ainsi, en échange d’une nouvelle vie, les soldats devaient s’investir corps et âme dans les différentes missions qui leur était confiés. Leur unité devenait une sorte de famille ce qui fut assez ironique pour lui. Trouver aujourd’hui une famille alors qu’elle n’avait pas été capable d’en avoir une réelle dans son ancienne vie semblait très drôle dans le fond. Cette nouvelle vie lui imposait donc une nouvelle famille, chose qui serait peut être la plus difficile à accepter. Lola avait vécu seule bien trop longtemps pour à nouveau faire confiance à un entourage et l’apprécier. Ce point risquait de la gêner un bon moment, toutefois, l’ancienne tueuse devrait faire comme si de rien n’était et jouer le jeu puisque c’était la règle. Mais, la partie la plus intéressante vint à la fin des explications de Menchu. Il disait clairement qu’en échange de son obéissance, il la protégerait des menaces éventuelles. Voilà ce que l’on pourrait appeler un échange équivalent. Bien entendu, les traites n’avaient pas leur place dans cette unité et Lola était persuadée que ces derniers avaient une espérance de vie limitée et que le colonel se chargeait personnellement de leur cas. Rien dans le discours du colonel n’avait alerté la belle, ce qui assurait ainsi qu’il était sincère. La jeune femme pouvait visiblement avoir confiance en lui bien que des actes étaient plus efficaces que des paroles. Elle le jugerait mieux à ce moment là. Pour l’heure, l’ancienne tueuse baissa quelques instants les yeux pour réfléchir. Tout ceci semblait parfaitement honnête et Lola comptait rester franche jusqu’au bout. Ainsi, elle décroisa les bras, s’écarta de la fenêtre et releva la tête pour regarder Menchu quand elle reprit la parole après être restée silencieuse durant ces dernières minutes. Toutefois, son timbre de voix était légèrement plus bas, seul le colonel devait entendre ces paroles.
« Je n’aime pas l’avouer mais … j’ai une dette envers vous. Vous m’avez offert une nouvelle vie et aujourd’hui vous assurez ma protection contre ceux qui voudraient me condamner à mort. Toutefois, rien ne m’assure que vos supérieurs seront aussi arrangeants si il vous arrivait quelque chose … »
A ce moment, sa voix était devenue légèrement plus grave. Elle fit quelques pas de sa démarche légère et envoutante pour se rapprocher du colonel. Elle était très proche de lui quand ses lèvres s’entrouvrirent, son regard froid toisant dans le sien.
« Ainsi, pour assurer ma propre survie je dois veiller à la votre. »
Ces paroles étaient cruciales. En effet, si Menchu avait sa vie entre ses mains, alors, pour s’assurer de rester en vie, Lola devrait veiller à la vie du colonel. Au final, il était son assurance vie et la belle ne pouvait pas cracher dessus. Ces paroles assuraient également à Menchu que l’ancienne tueuse ne comptait pas le trahir et ceci pourrait donc rassurer le colonel qui comprendrait certainement ses raisons.
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| | | Menchu Narah---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 02.07.13 5:06 | |
| Je m’assis un peu de biais, mon pied gauche touchant le sol alors que ma jambe droite restait ballante dans le vide, j'en profitais pour tirer le cendrier sur ma droite qui se retrouva donc juste à coté de mon arme. De sorte, j'avais régulièrement ma main droite à proximité de mon SOCOM, c'était un simple réflexe lorsque je me trouvais dans la même pièce que quelqu'un qui pouvait très bien m'attaquer. Lorsque vous avez passé la moitié de votre vie à faire la guerre -où à y être entraîné- certaines détails s'ajoutent à votre mode de vie. Alors qu'au début ce n'est qu'un entraînement, une technique comme une autre devient une part de vous, une de ses choses qui vous définit en tant que personne. Et la paranoïa dont je devais faire preuve lors de chacune de mes missions en tant que membre des Forces Spéciales a finit par envahir le reste de mon temps de vie, faisant de moi quelqu'un de très difficile à atteindre, aussi bien physiquement que mentalement. Lors de cet entretien, il était question de se jauger l'un-l'autre et même si -pour le moment- tout m'indiquait que je pouvais me fier à Aino, je comptais bien laisser une certaine distance entre elle et moi. On est jamais trop prudent avec les tueurs à gage, je le savais d'expérience. Se fier à elle pour remplir une mission simple de reco voir d'engagement rapide oui, mais lui tourner le dos sans nécessité, hors de question. Je recrachais une fois de plus la fumée de mon cigarillo avant de le caler entre mes deux rangées de dents pour le mâchouiller légèrement pour profiter de ce goût particulier. D'un geste nonchalant je repoussais les dossiers qui se situait près de mon assise, afin de ne pas risquer d'en bousculer certain, ce qui les ferait inévitablement tomber et si un dossier bien rangé montrait déjà peu d'intérêt, pour une pile de feuilles misérablement éparpillées au sol, c'était encore pire. En tout cas, ma réponse semblait plaire à Aino, c'était décelable par son impassibilité et sa maitrise de ses moindres expressions. Vouloir à tout prix masquer toute trace était déjà un indice. C'était le credo des forces de contre-espionnage : l'absence d'anormalité, la banalité absolue est un indice à ne pas négliger. Toute personne a son petit détail le démarquant du reste de la masse. Dans le cas contraire, considérez le comme une menace. Il est plus facile de se montrer calme devant des nouvelles qu'on apprécie que devant des réponses qui vous déplaisent. Lors d'une surprise ou d'un événement désagréable, on a tous -ou presque- ce froncement de sourcil caractéristique qu'on peut gommer avec un peu d'entraînement ; ce qui pose plus de soucis à supprimer c'est la petite dilatation des pupilles qui va avec. Je dois bien avouer que la réponse d'Aino me surprit quelque peu, non pas que je la pensais trop bête pour comprendre sa situation mais qu'elle l'admette ouvertement devant moi -et aussi vite- avait de quoi intriguer. Devais-je prendre cela pour une marque de confiance de sa part ? Certainement. D'un autre coté, ça pouvait aussi être un piège tendu pour m'endormir afin de m'approcher un peu plus pour m'abattre. Laissons lui le le bénéfice du doute. Le cigarillo quittait mes lèvres en même temps qu'un filet de fumée, je jetais un coup d’œil vers l'escalier derrière moi avant de jauger Aino de mon regard de vieux baroudeur. Elle s'était rapprochée et ce n'était pas pour me mettre parfaitement à l'aise. Dans d'autres circonstances, j'aurais été tout à fait heureux qu'une belle créature ne s'approche de moi en me déclarant avoir une dette mais là... J'eus un mouvement quasi-imperceptible pour affirmer l'appui de ma jambe sur le sol alors que je me penchais sensiblement en avant pour modifier mon centre de gravité et me donner l'avantage en cas d'attaque inopinée.
-Et par extension vous devrez veiller sur chacun de vos équipiers autant qu'ils veilleront sur vous.
Dans un coin de ma tête, un parallèle se fait entre les mots de la tueuse et la relation que j'entretiens avec Almie, faudra que j'évite de faire collection quand même... Les sirènes s'activent, je me redresse d'un bond, mon cigarillo entre mes dents, je frôle Aino et me dirige vers la baie vitrée pour voir la Porte des Étoiles en train de s'activer alors que Harriman annonce une arrivée imprévue. Un regard vers ma montre m'apprend qu'il serait grand temps que les derniers Black Eagles encore en mission rentrent. Mon mouvement rapide et instinctif a fait tomber une mèche de cheveux sur mon visage, je la replace d'un geste nerveux en grommelant. Il faut vraiment que je prenne le temps de les couper. Le vortex se forme, l'iris se ferme, un soldat monte les marches trois par trois, je me tourne vers lui alors qu'il se met au garde à vous.
-Repos, qui c'est ? Je suis clairement tendu, la menace de l'attaque imminente me pèse sur les tripes à chaque activation de la Porte. -Un code Black Eagle monsieur ! Je laisse un faible sourire étirer mes lèvres. -Que ce soit Biggs ou Wilson, je veux le voir, faites lui savoir. -A vos ordres.
Un rapide garde à vous et le soldat repart comme il était partit. Je crache un nuage de fumée en reportant mon attention sur Lola.
-On dirait que vous allez voir un nouveau frère d'armes. |
| | | Lola Aino---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 04.07.13 0:42 | |
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Lola sentit un certain malaise lorsqu’elle s’était rapproché de Menchu, comme si tout à coup il se sentait moins tranquille. La vie avait du lui prouver à de nombreuses reprises que la proximité avec un tueur quel qu’il soit était toujours mauvais, d’autant plus si ce tueur était une femme car seules les femmes avaient des méthodes bien particulières. Ses expériences et son peu de confiance en Lola étaient donc les éléments expliquant ce regard légèrement moins assuré, cette posture qui se voulait décontractée mais qui ne l’était pas, cette volonté de vouloir rapprocher sa main de son arme. Le regard de la belle se posa ainsi sur l’arme du colonel puis sur son visage. Elle lui adressa un sourire en coin comme pour le provoquer un peu plus. Toutefois, il pouvait y avoir une autre raison à cette attitude de la part du colonel. Cette proximité soudaine devait peut être distraire une partie de son cerveau, après tout, c’était un homme, Lola était même certaine que plusieurs femmes ici avaient du tomber dans ses bras. La tueuse s’amusa de cette pensée, peut être que le colonel voudrait un jour voir si sa nouvelle recrue allait être aussi naïve, mais Lola était bien différente de toutes les autres. La belle n’était pas du genre docile bien au contraire, elle était aussi sauvage et indomptable que d’ordinaire ce qui rendait parfois la chose douloureuse. Mais nous nous éloignons du sujet chers lecteurs.
Le colonel prit un meilleur appuie sur sa jambe touchant le sol et approcha son visage de la tueuse. Ils étaient extrêmement proches maintenant et chacun avaient son regard plongé dans celui de l’autre. Si certains pouvaient penser que c’était assez chaud comme on pouvait le dire, ceci n’était pourtant pas le cas vu l’atmosphère tendu entre les deux individus. A chaque instant l’un d’eux pouvaient faire un faux pas, dire une parole irréfléchie et perdre totalement le peu de confiance de l’autre. Ils devaient tout les deux se montrer forts et faire leurs preuves à l’autre pour assurer le sérieux de leur position. Lola devait prouver à Menchu qu’il ne s’était pas trompé et qu’il n’aurait pu espérer mieux dans son domaine, toutefois, elle ne pouvait cacher une once de méfiance car l’armée n’était pas son fort. Le rôle du colonel était donc de la rassurer en quelques sortes là dessus et de lui offrir des assurances qu’elle n’avait pas revêtu l’uniforme pour rien. Pour seule réponse, Menchu lui répondit qu’elle devrait également veiller à son équipe, comme son équipe veillerait sur elle. La belle fronça les sourcils. Veiller sur des personnes dont elle ne connaissait rien n’était pas vraiment dans ses habitudes, considérant toujours l’autre comme un boulet. Il fallait dire que la tueuse avait trop de fierté pour affirmer avoir besoin de l’aide de quelqu’un d’autre alors de là à mettre sa protection entre la vie d’inconnus. La tueuse resta septique face à cette réponse et ouvrit la bouche pour répondre quand une alarme se déclencha. Légèrement surprise, Lola redressa la tête et son regard chercha déjà une arme à portée de main au cas ou il faudrait se battre sous peu. Le colonel se leva d’un bond et la belle s’écarta pour le laisser passer. Visiblement c’était tout à fait normal et ainsi la tueuse se détendit légèrement, non sans rester sur ses gardes. Elle suivit ainsi le colonel et se plaça à côté de lui près de la baie vitrée pour observer un spectacle étrange. La porte s’activa et prit une étrange tinte bleue comme de l’eau avant d’être recouverte par une sorte de porte ronde en métal. A cet instant le colonel sembla plus nerveux, regardant sa montre et laissant une mèche de cheveux tomber sur son visage. La situation était-elle si alarmante que ça ? Si c’était le cas, la tueuse espérait au moins qu’il lui donnerait une arme si ils en venaient à se battre. Gardant toujours les sourcils froncés, la belle entendit des bruits de pas dans les escaliers de métal et, tourna le regard vers cet endroit, elle vit un homme en uniforme débarquer et se mettre au garde à vous. Quand le soldat annonça un code Black Eagle, le colonel eut un petit sourire et sembla se détendre. Sa voix redevint normale et il ordonna à l’homme de faire monter son agent. Reportant son attention sur elle, Menchu ne put retenir un sourire quand il annonça à Lola la venue d’un futur collègue que le colonel appelait déjà frère d’armes. Fixant toujours la porte, la belle vit alors la protection de métal s’enlever et un homme passer par la surface bleutée. Ne quittant pas cet homme des yeux, la belle reprit la parole. « Alors, espérons qu’il soit à la hauteur. »
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| | | Jim Wilson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 19.07.13 23:40 | |
| En moins de temps qu'il n'en fallait pour dire Wazaaaa, je me retrouvai de l'ordre côté de la porte, au milieu de la salle d'embarquement. Les soldats montant la garde baissèrent leurs armes aussitôt qu'ils me reconnurent sous mon accoutrement. J'eus à peine le temps de descendre de la passerelle d'embarquement qu'un militaire, un sergent, entra comme une tornade dans la salle et se dirigea vers moi.
-Soldat, le Colonel souhaite vous voir immédiatement en salle de briefing. -Dites-lui que j'arrive aussitôt que j'aurai mangé un morceau. Je crève de faim. -J'ai dit « immédiatement », soldat. -Bien, sergent.
L'estomac dans les talons, je montai les marches menant à la pièce où m'attendait le Colonel. Il devait vraiment être pressé d'entendre mon rapport pour me convoquer avant même d'avoir ramené mes armes à l'armurerie. En même temps, mes infos parlaient de ce qui ressemblait à une préparation en vue d'une invasion de la Terre. Le genre de choses qui pouvaient retarder l'heure du repas et ce, même après s'être planqué pendant plus de six heures sans rien avaler.
Lorsque j'arrivai dans la salle de briefing, je vis le Colonel qui paraissait nerveux et une autre femme, apparemment nouvelle dans le coin. Environ 1m70 et pas plus de 35 ans, les cheveux noirs et le teint légèrement bronzé, la jeune femme arborait une silhouette bien plus qu'appétissante. Au moment où je pénétrai dans la pièce, le Colonel Narah, qui contemplait jusque-la la salle d'embarquement, se tourna vers moi. Je le saluai et ôta mon poncho poussiéreux pour le jeter sur l'une des chaises. Ignorant complètement la jeune femme, je passai à côté d'elle et m'arrêtai devant le Colonel.
-Au rapport, mon Colonel. Mission réussie et j'ai des infos assez importantes. Par contre, j'ai descendu le contact.
Je daignai ensuite me tourner vers la jeune fille et le dévisageai quelques secondes.
-Tiens, je savais pas que l'armée engageait des gamines maintenant.
La façon dont se tenait la jeune femme au sein de la base la plus secrète des États-Unis me suffisait pour en déduire qu'elle n'avait pas autant d'expérience que ça. Et surtout, elle n'avait pas la posture d'un militaire.
-Si ça vous dérange pas Colonel, faut vraiment que je graille quelque chose. |
| | | Menchu Narah---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 29.07.13 1:13 | |
| Depuis la salle de briefing, je pouvais voir ma dernière recrue passer la Porte. Le Sergent qui m'avait annoncé sa venue n'avait pas tardé à rejoindre la salle d'embarquement, s'ensuivit un court dialogue entre les deux hommes et je ne doutais pas qu'en bon mercenaire, Wilson avait du pinailler. Le vortex se coupa comme à son habitude et le vide qui le remplaça me laissa pensif, l'ombre d'un instant. Combien d'homme allais-je envoyer par la Porte, et surtout, combien la repasserait les pieds devant ? Sans oublier ceux qui ne la repasseront tout simplement jamais, laissant autant leur âme que leur corps sur le champ de bataille. Au fond de moi, je nourrissais l'espoir fou qu'on n'ai jamais trouvé la Porte et qu'elle soit restée sous terre, nous laissant le temps de nous développer suffisamment pour affronter les Goa'ulds avec des technologies pouvant rivaliser avec les leurs. Nous ne serions alors pas devenus des chimères. Le bruit régulier des rangers percutant l'escalier en métal me tira de mes pensées, je me tournais vers le soldat qui revenait tout juste de mission, il avait l'air décontracté et je ne voyais aucune blessure, c'était bon signe. Je fis mine de regarder ma montre.
-Vous êtes en retard soldat. -Au rapport, mon Colonel. Mission réussie et j'ai des infos assez importantes. Par contre, j'ai descendu le contact. Je fronçais les sourcils. -Et... Vous pouvez m'expliquez pourquoi vous avez descendu un d'mes contacts ? Je croisais les bras sur mon torse. -Tiens, je savais pas que l'armée engageait des gamines maintenant. Je poussais un soupir d'exaspération. -L'armée ne l'a pas recrutée, c'est moi. Elle va rejoindre les Black Eagle.
Sauf erreur de sa part. Ces quelques mots, je ne les avaient pas prononcés pour ne pas faire monter la tension d'un cran supplémentaire, surtout après la provocation gratuite et malhabile de Wilson. Aino n'allait très certainement pas appréciée et je ne pourrais pas le lui reprocher mais je ne doutais pas l'ombre d'un instant qu'elle aurait de quoi répondre. Ça sentait le clash.
-Dans le meuble là, je désignais du menton le buffet ou était posé la cafetière contre le mur séparant la salle de brief' et le bureau d'O'Neill. Y a des gâteaux secs, ça vous calera le temps que vous m'expliquiez ce qui s'est passé pour six heures de retard et un indic mort. Je jetais un regard vers Aino. Vous pouvez parler librement devant la demoiselle ici présente, si elle veut bien se présenter ?
J'espérais, en lui demandant de se présenter elle-même, et donc de faire preuve d'une minimum d'amabilité badine que la tension devant l'habiter ne descende ne serait-ce que d'un cran. C'était assez idéaliste mais ça ne me coûtait rien d'essayer.
-D'ailleurs, rien ne vous empêche de vous présentez aussi, soldat. |
| | | Lola Aino---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 31.07.13 23:27 | |
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Après avoir observé l’homme dans la salle d’embarquement, Lola tourna les talons et appuya légèrement son dos contre la paroi vitrée et vit Menchu s’écarter d’elle. Avait-il peur que les choses soient mal interprétées si on les voyait aussi proches ? Cette idée amusa intérieurement la belle qui n’en démontra pourtant rien. Reportant son attention sur l’inconnu qui allait arriver, la tueuse tourna la tête vers les escaliers en métal et vit alors arriver son futur collègue non sans l’observer dans le moindre détail. Il était plutôt grand, musclé et le visage marqué par les années, il devait sans doute approcher de la quarantaine. A son arrivé la belle sentit légèrement le parfum de l’alcool et au vu du soldat, tout indiquait qu’il avait la main souvent porté sur la bouteille. Sa démarche était lourde et peu gracieuse. Voilà donc le portrait d’un soldat pur et dur, rien d’aussi subtil que notre tueuse. Posant son regard froid sur lui, elle le vit jeter avec désinvolture son poncho sur une chaise, d’où s’émana un léger nuage de poussière. Les yeux de Lola se posèrent alors sur les chaussures du soldat et elle y décela quelques grains de sables. Au vu de sa tenue et des quelques gouttes de sueurs sur le front de l’homme, il avait du être envoyé en mission sur une planète de style désertique. La raison ? La belle l’ignorait pour l’instant mais ne tarderait pas à le savoir. C’est alors que ses pupilles émeraude tombèrent sur un petit papier dépassant de la poche du soldat et la tueuse en fut presque étonnée mais ne laissa rien paraître.
Sans quitter l’homme des yeux, Lola l’observa et le vit se rapprocher du colonel en l’ignorant totalement. On a jamais dit que les soldats étaient bien élevés et en voici la première preuve. Lorsqu’il prit la parole il révéla plusieurs informations assez précieuses pour la belle qui comprit rapidement la situation. La tueuse ne put cependant pas s’empêcher de réagir à la dernière phrase du soldat « Par contre j’ai descendu le contrat ». Levant les yeux au ciel et secouant légèrement la tête, la belle indiquait son indignation et sa déception. Cette situation ne semblait pas non plus plaire au colonel qui ne comprenait pas pourquoi un de ses contacts étaient morts. Quand son regard se posa à nouveau sur le soldat, on aurait cru qu’elle le jugeait et le prenait de haut. C’est à cet instant que le soldat tourna la tête vers la tueuse et après l’avoir dévisagée, sortit une phrase plutôt cinglante. Prenant un petit air étonnée, la jeune femme se demanda quelques instants si il avait tenté une petite blague ou si il était tout simplement idiot ? Croisant son regard avec le colonel elle soupira doucement quand elle entendit le soldat réclamer à manger. Restant de marbre et ne laissant apparaître aucune expression sur son visage, Lola se demanda réellement si un jour elle devrait travailler avec ce sombre idiot et n’osa même pas imaginer une telle chose. Etait-ce ça l’unité d’élite Black Eagle ? Si tous les soldats étaient du niveau de cet homme alors la belle avait du souci à se faire. Le soldat se dirigea selon les indications du colonel vers le buffet pour prendre quelques biscuits et Lola écouta les indications du colonel qui lui proposait de se présenter. Se décollant de la baie vitrée, la tueuse s’avança de son pas léger et gracieux vers le soldat, aucun expression sur le visage. « Lola Aino, enchantée. Pardonnez mon jeune âge et peut être mon manque d’expériences, après tout je suis nouvelle ici. » La belle afficha un petit sourire faisant tout son charme comme pour tenter d’être sincère, cependant, il disparu bien vite, laissant comprendre qu’il était ironique. « Toutefois, si je puis me permettre … » Tournant la tête vers le colonel et ayant eu son approbation d’un geste de la tête, la tueuse reposa son regard vers le soldat et reprit la parole. « … Il serait peut être plus prudent de perfectionner vos techniques. Vous avez visiblement passé un petit moment dans un bar au vu des différentes odeurs et cette tâche d’alcool sur votre pantalon, très certainement le lieu de rendez vous avec le contact. La prochaine fois, éviter les lieux publics pour parler à un contact, vous devez être invisible aux yeux de tous afin d’éviter le moindre problèmes. De plus, tuer le contact révèle votre incompétence dans ce domaine. En tuant le contact du colonel et qui plus est, en public, vous avez à vous seul compromit l’ensemble de votre unité. Dernière chose … » La tueuse sortit le petit papier de la poche du soldat. « … On ne garde jamais la photo de son contact sur soit, on la détruit. Il semblerait que vous ignoriez totalement les règles fondamentales d’une mission de reconnaissance et prise d’informations ainsi que l’art de l’assassinat. Aucun doute que vous étiez un mercenaire dans une autre vie pour faire autant de bourdes avec un tel aplomb. » Après son petit discours, la belle tourna la tête vers le colonel et haussa les épaules. Lola avait une telle expérience dans ce genre de domaines qu’elle avait du mal à accepter ceux qui se vantaient d’être bons mais qui au final n’étaient que des incompétents. Les mercenaires étaient l’insulte ultime pour une femme de la trempe de la tueuse. En effet, si elle avait des techniques, des méthodes, un talent inné et inégalable dans le domaine de l’assassinat, les mercenaires n’étaient que des chiens sans cervelles, fonçant dans le tas pour faire un maximum de victimes et ne réfléchissants jamais assez. Malgré ces paroles cinglantes et froides, la belle n’avait pas haussé le ton, témoignant de son calme, après tout, elle n’avait pas à s’énerver face à un incompétent.
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| | | Jim Wilson---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: Entretien d'embauche [Lola] 08.08.13 17:41 | |
| Dès qu'il m’eut indiqué le meuble en question, je m'y dirigeai et en ouvris la porte. Je pris quelques gâteaux, rien de bien conséquent mais c'était suffisant pour me caler jusqu'à l'heure du repas. Le Colonel semblait ne pas avoir apprécié ma remarque quant à la présence de la jeune femme. Tandis que je me servais en amuse-gueules, il me conseilla, pour ne pas dire m'ordonna, de me présenter. Je me redressai et me tournai vers la femme qui était maintenant adossée à la baie vitrée donnant sur la salle d'embarquement.
-Bien, mon Colonel. Mon nom est Jim Wilson.
J'attrapai une tasse de café histoire de faire passer tout ça et retournai auprès des deux autres personnes présentes. J'ouvris un paquet de biscuit et m'assis sur la table de briefing, posant mon café à côté de moi. La nouvelle recrue, qui se prénommait Lola Aino, entreprit un monologue concernant la mission récemment terminée. Elle semblait mettre un point d'honneur à remettre en cause chaque point de la mission. Arborant l'expression d'une novice, elle tourna subtilement son analyse de façon à me faire passer pour un incompétent. Un jour normal, elle aurait déjà pris une mandale mais j'avais en face de moi une femme d'à peine 30 ans et surtout, le Colonel n'était seulement qu'à quelques pas de là. Réintégrer l'armée me demandait décidément plus d'efforts que prévu. Malheureusement pour elle, toute son analyse reposait sur deux phrases que j'avais prononcé à peine rentré. Je pris une longue inspiration pour me calmer et éviter ainsi le bain de sang dans la salle de briefing. Le commandement n'apprécierait sûrement pas de devoir refaire la tapisserie. Narah m'ayant signifié que je pouvais faire mon rapport devant elle, j'allais en profiter pour lui clouer les lèvres.
-Autant commencer par le début. J'ai retrouvé le contact dans un bar non loin de la porte d'arrivée comme il le voulait. En général quand un indic possède des informations pouvant influer sur le cours de la guerre, on évite de le froisser. Je jetai un regard rapide en direction de Aino. Bref, j'ai commandé un verre histoire de me fondre dans l'environnement mais bien sûr, je ne bois pas pendant le service. Sauf qu'il était pas si fiable que ça. Il s'attendait à ce que vous alliez à sa rencontre en personne. Ou du moins quelqu'un de votre importance, Colonel. L'information en question est qu'un certain Goa'uld serait en train de rassembler sa flotte dans le but de faire un peu de tourisme sur Terre. Le problème, c'est que l'informateur bossait pour le Goa'uld en question et qu'il avait ordre de vous attirer à découvert pour vous livrer à son patron. Il a essayé de mettre hors jeu mais j'ai été plus rapide. Je pense que ça justifie un indic mort.
J'attrapai ma tasse de café en bu une longue gorgée avant de reprendre mon rapport.
-Pour les six heures de retard, je vous dirai bien que c'est dû à une légère complication. Votre contact était pas venu tout seul et je me suis retrouvé avec une bande de gâchettes faciles voulant ma peau dans une ville hostile sur une planète inconnue. J'ai été forcé de me planquer le temps que la situation se calme un peu avant de rejoindre la porte des étoiles.
Tournant mon regard vers la recrue et sans attendre la réponse du Colonel, je me levai et fis quelques pas en direction d'elle jusqu'à me retrouver à quelques centimètres.
-A l'avenir, je te conseille d'attendre de lire mon rapport avant de la ramener. Tu te trimbalais encore avec ton cartable sur le dos que je pataugeais dans la boue de je ne sais quel champ de guerre du globe. Et je vais récupérer ça.
Je lui pris la photo en question qu'elle m'avait extirpé de la poche quelques minutes plus tôt. Je lui dévoilai le verso où étaient écris les noms de plusieurs produits.
-J'en ai besoin pour faire mes courses.
Mon rapport fini, je rejoignis le Colonel et attendis son verdict. |
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