Maintenant que la venue de John dans le SGC était officielle est qu'il était un soldat de cette base, John avait toujours été curieux de voir l'engin dans lequel il devait être transporter dans le reste de la galaxie, cette fameuse porte des étoiles. Donc, après avoir été déposé ses effets à sa chambre, il avait décidé de se payer un petit tour de la base pour aller voir cette porte des étoiles.

La soirée était avancée, mais pas trop. De toute façon, cette base ne dormait jamais car les soldats en mission sur les autres planètes ne respectaient pas nécessairement le fuseau horaire de la base. En parcourant les longs couloirs, John croisa quelques soldats, tandis qu'il remarqua une majorité d'hommes principalement à la cafétéria ou à la salle de repos. Ces attroupements n'arrêtaient pas John.

En sortant de l'ascenseur, John se dirigea vers l'endroit où la porte était gardée. Au beau milieu du mur de béton se trouvait une porte, d'apparence blindée. C'était la dernière chose qui le séparait d'un moyen de transport pour se rendre dans la galaxie. Il regarda le lecteur de carte magnétique situé à côté de la porte blindée. D'un geste assuré, John glissa sa carte dans le lecteur et la lourde porte s'ouvrit.

Le soldat entra dans une pièce d'apparence immense. Sur la gauche, il remarqua des hommes dans la salle de contrôle qui avait tourné la tête pour remarquer qui était le nouveau venu. John les salua et ils lui répondirent la politesse avant de porter leur attention sur ce qu'ils faisaient. Mais c'est sur la droite que John contempla le spectacle. Une passerelle était aménagée pour aider les soldats à atteindre le porte des étoiles. John s'était arrêté au centre de la pièce, prenant le temps de regarder cet engin. C'était la première fois que John remarqua de quelque chose d'aussi... spectaculaire. Il avait fait de nombreuses missions dans sa vie, mais rien ne pouvait préparer un homme à ça.

La porte des étoiles avaient de nombreux symboles sur les parois et son fonctionnement semblait complexe. Pour mieux regarder l'appareil, John décider de monter sur la passerelle pour s'en approcher. Il parcourut rapidement la distance pour rejoindre la porte. Comme si c'était un peu cliché, il déposa délicatement sa main sur la porte pour bien la sentir. Le contact avec le métal froid le fit frissonner de l'intérieur. John avait accompli de nombreuses choses au cours de ses missions, mais c'était la première fois qu'il songeait qu'il allait vraiment faire quelque chose d'important pour l'avenir de toute la planète. Faire tomber des gouvernements, ça va, ça vient... c'est dans la nature humaine. Mais parcourir la galaxie pour repousser l'ennemi qui voulait faire disparaître la race humaine toute entière, il s'agit ici d'écrire une page d'histoire au complet.

Une sensation de froid gagna son bras pour ensuite rejoindre le reste de son corps. C'était toujours ce qui se passait lorsqu'il pensait à Amanda, sa femme. Certaines personnes aimaient prier alors que John lui pensait directement à sa femme sans passer par Dieu. Il avait même l'impression d'avoir de véritable conversation en pensée avec elle:

«John, n'oublie pas ta famille, les filles ont besoin de toi plus que jamais»

«Tu crois que je ne le sais pas, depuis que tu es partie qu'elles ont besoin de moi. Mais c'est de toi qu'elles ont le plus besoin.»

La salle était silencieuse, personne ne pouvait savoir le combat psychologique auquel le soldat était confronté. Depuis la mort de sa femme, John pensait à elle à tous les jours. Certaines personnes pourraient appeler cela de la folie, ou de l'obsession, mais dû à son entraînement militaire, aucun test psychiatrique n'avait décelé le moindre problème avec la santé mentale de John Clark.

«Non mon amour, maintenant ça va plus loin. Élyzabeth est plus en danger que tu le crois. Le mal la ronge de l'intérieur.»

«Mais Amanda, moi je n'y peux rien, ce sont les spécialistes qui peuvent la guérir, pas moi, je ne suis qu'un simple soldat»

«John, tu crois qu'elle n'a pas appris de toi, qu'elle ne possède pas ta connaissance? Elle est plus futée que moi en tout cas. Sauve ta fille John, sauve la pour moi.»

Sans que John n'ait eu le temps de répondre, Amanda avait disparut. John continuait de fixer la porte des étoiles et la pièce était silencieuse. Trop silencieuse, on aurait dit un silence de mort...