Les bras chargés de dossiers, Elizabeth avançaient à toute allures dans les couloirs de la base. Elle ne regardait pas devant elle, préférant lire sur le dessus de sa pile, un rapport sur une ancienne cité découverte sur une autre planète par une équipe sg.

Cela faisait tout juste un mois qu'elle était entrée en fonction et elle sentait que jamais elle ne se lasserait de cette vie. C'était assez étrange pour elle de se sentir en sécurité si profondément dans la terre et pourtant, elle se savait en constant danger avec ces nouvelles menaces dont elle venait de découvrir l’existence. Elle espérait qu'elle ferait rapidement parti d'une expédition sans pour autant se faire d'illusion, les nouvelles recrues ne devaient pas partir si rapidement que cela pour une autre planète aux confins de la galaxie.

Se laissant guider par ses pieds, elle avançait sans trop savoir où elle allait mais espérant que la direction était bien celle des laboratoires. Pourtant, elle n'eut pas le loisir de se poser plus la question car sans savoir comment et après un choc assez brusque, elle se retrouva à terre, les feuilles de papiers volant devant ses yeux.

Avait-elle heurter un mur?

Mille excuse !

Ha non, c'était un homme. Une bouffée de pur panique l'envahi avant qu'elle ne réussit à se reprendre. Il lui tendait la main pour qu'elle se redresse et après avoir respiré un bon coup, elle l'accepta. Cependant, une fois debout, elle relâcha bien vite cette main secourable.
L'homme qui l'avait bousculé était assez bel homme, elle devait bien se l'avouer mais non, elle ne voulait pas avoir ce genre de pensée. Et si il était comme lui? Et si... Se rendant compte qu'il la dévisageait, elle secoua la tête en accrochant un sourire à ses lèvres.

Je vous présente toutes mes excuses et j’espère que vous n'avez rien.

Au moins il était poli pour un militaire se fit-elle la réflexion.
Elle secoua rapidement la tête avant de s'agenouiller pour ramasser ses dossiers.

-Non, ça va! Je suis solide! Lui dit-elle rapidement.
Plutôt mourir plutôt que de révéler qu'elle avait affreusement mal aux fesses. Le sol de cette base était incroyablement dur.

-C'est de ma faute, j'aurais dût regarder où j'allais! Je suis désolée!

La réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre...ouf, elle n'avait rien. Il ne manquerait plus que le Colonel, dès son retour, envoie une femme à l'infirmerie. Il en avait fait des bourdes, il en avait envoyé plus d'un à l'infirmerie, mais jamais, dans ce genre de situation...ce genre de situation insolite.

La jeune femme semblait si fragile sous sa beauté, que Paul ne pouvait que s'en vouloir.

-C'est de ma faute, j'aurais dût regarder où j'allais! Je suis désolée!

Paul rétorqua, aussi vite :

Je ne peux vous laisser prendre toute la responsabilité. C'est notre faute.

C'était une manière pour Paul de se déculpabilisé de ce malheureux accident. En parfait gentleman, le Colonel aida la jeune femme a ramasser ses dossiers. Au vue de l'entête de ceci, la jeune femme semble être une scientifique. Une charment scientifique inconnue...

Je crois que c'est la première fois que nous nous croisons, dit-il avec un regard chercheur pour éviter toute bourde, au cas où, ils se serrait déjà croisés, Colonel Paul Davis.

Dans l'attente d'une éventuelle réponse, Paul tendit les dossiers qu'il avait ramassé à la scientifique.

Pour couper court aux excuses le militaire déclara que c'était de leur faute à tous les deux ce qui fit rire intérieurement Elizabeth. Elle le regarda du coin de l'oeil l'aider à ramasser ses dossiers ne parvenant pas à se décidé si elle le trouvait séduisant ou si elle devait s'en méfier. Après tout, elle ne le connaissait pas et leur rencontre avait été pour le moins... Percutante.

Je crois que c'est la première fois que nous nous croisons, Colonel Paul Davis..

Il semblait tendu et la dévisageait comme si il cherchait si effectivement ils s'étaient déjà croisé ou pas.
Un sourire tendu et elle lui répondit.

-Oui je crois aussi que c'est la première fois que nous nous croisons Colonel Davis! Je suis arrivée il y a peu dans la base! Je suis Elizabeth Hash! Je travail au département scientifique!

Elle regarda un instant les dossiers qu'il lui tendait et fini par les prendre en faisant bien attention à ne pas toucher sa main.
Tentant de se cacher un maximum derrière sa pile de dossier, elle se sentait assez mal à l'aise même si elle tentait de le cacher.

-Merci pour les dossiers Colonel!

Mais alors qu'elle disait ça, un léger vertige la prit, si bien qu'elle lâcha ses dossiers pour s'appuyer sur le mur le plus proche. Sa tête était douloureuse, presque autant que ses fesses. Elle avait peut-être taper la tête sur le sol en tombant après tout.

Peu importait.

C'était déjà passé.
Secouant la tête, elle tentait de reprendre contact avec la réalité.

-Désolé... Ca va aller...

C'était tout elle ça. S'excuser alors qu'elle n'avait rien fait.

Bien que la prévention soit un mot maitre au SGC, la jeune femme refusa avec insistance la demande de Paul de l’accompagner à l’infirmerie. D’ailleurs, Elizabeth ne comptait surement pas y aller. Mais que pouvait-il faire ? Après tout, elle était libre de ses choix. Enfin, Paul pouvait avoir la conscience tranquille, il avait fait le nécessaire pour elle.

A votre guise. Répondit-il aussitôt après le refus de la jeune femme.

Alors qu’il comptait lui rendre ses dossiers, un téléphone sonna. Paul vérifia délicatement dans sa poche. Non, ce n’était pas le sien. De toute manière, la sonnerie qui avait retentie n’était pas la sienne. Au vue du regard d’Elizabeth, et même dans son attitude, c’est elle qui venait de recevoir le message automatique.

Je crois que c’est le vôtre.

Visiblement, la jeune femme n’avait pas entendu le Lieutenant-Colonel et resta figé encore quelques secondes avant de sortir son mobile. Elle regarda le message, toujours sans un mot, sans un regard envers Paul. L’avait-elle oubliée ? Que pouvait contenir ce message pour qu’elle puisse, en moins d’une seconde, changer radicalement d’attitude.

En tout cas, Davis resta de marbre, il ne dit rien et garda les dossiers lorsque la jeune femme eût un sursaut et lâcha son mobile. Par respect de la vie privée, Paul ne ramassa pas le mobile, ne voulant intervenir dans la vie d’une jeune femme qu’il vient juste de rencontrer. En tout cas, intervenir sans son accord. Face au désarroi de la scientifique, le gradé la regard et lui dit :

J’espère que tout va bien.

Paul pausa ensuite sa main sur l’épaule gauche d’Elizabeth et ajouta, avant de la retirer : Sachez que si vous avez besoin.