La lumière était devenue aveuglante, le soleil pointait haut dans le ciel, elle ne suivait, à vrai dire, plus que lui. Le sol rocailleux et à la fois sableux du désert, commençait fortement à blesser ses pieds nus. Sans doute s’était elle-même enfoncer des épines, mais la douleur ne l’aurait pas empêché de s’arrêter. Elle devait continuer, elle ne savait que trop bien ce qui se trouvait derrière elle, la mort la coursait. Même pas la morsure du soleil sur ses bras et ses jambes était un obstacle. Elle savait qu’un moment ou un autre elle tomberait sur un endroit où elle serait en sécurité, enfin peut être pas… Ils étaient partout, les différentes ethnies et paysage qu’elle avait pu voire lui prouver bien ce qu’elle avançait.
C’était déjà un miracle, pensait elle, de ne pas avoir était encore récupérée et mise à mort. Elle se souvenait d’une fille, Milli ? Elle ne s’en souvenait plus, elle avait tenté de s’échapper lors d’une sortie, une heure après elle avait été trainée devant Cara et les autres et on lui avait cassé la nuque. C’était un exemple, mais qui avait fait son effet.
La gorge commençait à rappeler désagréablement le manque d’eau, mais elle ne se permettrait pas de s’arrêter pour ça, elle pouvait tenir au minimum deux jours sans boire, plus sans manger…
Un bruit lui fit manquer un battement, le bruit d’une voiture… ils l’avaient retrouvé, ça ne pouvait être que ça, elle était de nouveau une proie, comme une biche qui se fait chasser par les loups. Sans réfléchir elle se mit à courir, elle dérapa plusieurs fois sur des pierres, s’entaillant au passage les seules partielle de peau qui était toujours intact. Plus le bruit se rapprochait, plus elle paniquait et laisser l’instinct animale faire. Cela aurait pu être une bonne idée, mais regarder au-dessus de son épaule ne le fut pas. Elle ne sait pas comment mais elle trébucha et glissa dans un ravin, elle eut le réflexe de se mettre en boule comme lors d’une chute à la poutre. Même en ayant atterrit au fond, elle resta sans bouger, elle fit la morte.
Elle entendit les voitures s’arrêtaient en haut, elle bloqua sa respiration et ferma les yeux. Avec un peu de chance, on la croirait morte. Les voitures repartirent, mais elle n’osa tout de même pas bouger. Combien de temps resta elle ainsi, elle n’en sait rien, mais le soleil commençait à se coucher quand elle rouvrit les yeux. Elle se leva en grimaçant, elle avait mal aux côtes, et à vrai dire un peu partout, mais ce n’était rien comparer à ce qu’elle avait pu subir là-bas.
Elle se leva et continua à marcher, elle ne penser qu’à une chose, rentrer chez elle et trouver du secours, oublier tout ça, puis elle se demanda une chose qui depuis ne lui était pas venu à l’idée… depuis combien de temps était-elle plus là ? Longtemps, ses cheveux ont eu le temps de pousser et elle avait indéniablement changé niveau physique.
Elle marchait depuis un moment, mais elle commençait à sentir son corps la lâchait, elle se battait à chaque pas pour ne pas s’écrouler. Elle sentait la tête lui tourner de plus en plus, sans parler des gouttes de sang qu’elle semait un peu partout où elle passait. Elle ne réagit même pas en voyant les deux groupes d’hommes arrivaient devait-elle. Elle était prête à mourir, mais elle ne leur facilitera pas la tâche. Elle savait quoi faire, où taper, où enfoncer ne serait-ce qu’une épingle pour tuer.
Pourtant en les voyant se rapprocher de plus en plus, elle avait moins d’angoisse, les uniformes qu’ils portaient tous lui rappeler vaguement un souvenir, un véritable souvenir, pas ceux qu’ils avaient utilisé pour la briser. Non, ils lui rappelaient la sécurité et l’amour d’une famille, alors elle ne bougea pas. Elle vit l’un des hommes sous un casque avertir les autres, il l’avait repéré. Ils avancèrent vers elle, l’un d’eux osa s’approchait d’elle.

-D’où venez-vous, vous êtes sur une base militaire.
-Smith tu as vu tous ce sang…
-Appelez vite une équipe médicale !

Elle regarda l’homme qui lui avait posé la question. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle était en partie soulagée, les militaires elle avait confiance en eux. Son père et sa mère était de la maison, non ?

-Je… je ne sais pas… je ne savais pas, parvient à articuler.
-Qui vous a fait ça ? Qu’elle est votre nom ? Vous êtes en sécurité maintenant, essaye de rassurer Smith.

Au loin, une voiture militaire avec une croix rouge arrivait, elle avait les yeux perdus sur celle-ci. Une douce pression sur son bras lui rappela que le soldat venez juste de lui poser des questions. Elle connaissait la réponse pour les deux, mais elle n’avait jamais dit son nom en entier depuis qu’ils l’avaient emmené, s’était interdit. Mais elle ne pouvait répondre qu’à une seule question car la réponse elle en était sûre.

-Cara, Cara Mallory, je suis la fille du Général Richard Mallory.

Cara fut emmener dans l’ambulance, elle s’y endormi. Les autres soldats discutèrent entre eux, quant à l’instructeur, il demanda confirmation à Smith sur l’identité de Cara. Ce dernier demanda pourquoi.

-Ma femme travaille avec la femme du Général Mallory, il y a trois ans, leurs filles ont été enlevées.
-Ont ?
-Cara et Salomé, vrai jumelle, c’est mauvais signe de n’en trouver qu’une. Mais bon je n’ai jamais vu quelqu’un dans cet état, je ne sais même pas comment elle pouvait tenir encore debout.

Bip, bip, bip… un son régulier, énervant à la longue. Cara ouvrit légèrement les yeux. L’environnement était d’un blanc presque immaculé, pas de chaine, pas de crasses, pas de barreau aux fenêtres. Il y avait quand même ce militaire armé devant sa porte. Cara regarda ses bras, des bandes de partout, elle avait été lavé, soigné. Des cris dans le couloir attirèrent son attention.

-C’est ma fille, ça fait trois ans qu’on la recherche et vous nous empêcher de la voir ! Cria une voix de femme, on sentait les larmes qui menaçaient de couler.
-Ecouter madame, votre fille est dans un état critique, elle était en déshydratation sévère, on a réussi à sauver ses reins. Elle a dû subir une opération en urgence car elle souffrait d’une hémorragie interne. Votre fille a subi d’énorme torture. La police doit lui poser des questions, mais ne vous inquiétez pas je les ai empêché, je ne sais pas encore si elle souffre d’un syndrome post traumatique.
-Après ce qu’elle vient de subir ça ne m’étonnerai docteur, rétorqua un homme, son père sans doute.

Cara bougea, elle voulait se tournait vers la porte pour mieux voire. Elle était partie pendant trois ans… Elle avait donc quinze ans maintenant. Elle essaya de torde sa tête pour voire ses parent, des parent dont l’image avait commençait à s’estomper à cause de la séparation. Ses tentatives ne passa pas inaperçu car une infermière plus le médecin qui discutait précédemment accoururent.
Une lumière arriva devant les yeux de Cara, cette dernière leva la main pour s’en protéger, ce geste montra à ses parent l’étendu des bandages. A bout de forces sa mère laissa les larmes couler. D’un geste le médecin envoya l’infermière fermer la porte.

-Je m’appelle docteur Sheppard, j’ai différente question à vous poser.
-Je veux voir mes parents.
-Plus tard, tu te souviens où tu étais ? Qui t’as séquestré avec ta sœur ?
-Je ne sais pas, je ne me souviens de rien.

Bien sûr, c’était faux, elle ne pouvait pas oublier ce qu’elle avait vécu. C’était marqué au plus profond d’elle-même, il suffisait qu’elle regarde sa peau, qu’elle ferme les yeux et les images lui revenaient, les cris, l’odeur du sang également. Mais elle ne voulait pas leur briser le cœur en leur racontant ce qu’elle avait pu faire.

-Ça ne fait rien, je comprends, tu as besoin de repos. Je t’enverrai tes parents un peu plus tard, ils sont impatients de te serrer dans leur bras.
-Ils le sont aussi, car il se demande où est ma sœur, elle est encore en vie je vous l’assure.
-Tout va bien, repose toi.

Cara ferma les yeux, mais avec appréhension, elle savait où elle allait se rendre, dans un les pires de ses cauchemars. Ses souvenirs…

Cara se revit dans le sous-sol où elle, sa sœur et d’autres filles était séquestrées. Les hommes aux lunettes noirs les avaient enchaîné au mur, elles risquaient trop de vouloir s’échapper. En même temps ils n’avaient pas tort, une fille avait prévu de le faire, à la prochaine sortie elle s’échapperait. Cara aurait voulu la suivre, mais avec Salomé elles étaient bien trop visible, seul elle l’aurait tenté. Deux jours après cela la fille s’était lancée. Cara et Salomé l’avait vu se glisser sous le grillage, l’alarme avait suivi à peine trois secondes plus tard. Le soir même toujours enchaîné, les hommes en noirs arrivèrent avec la fille, elle avait été battu, mais dans son regard, elle était déjà loin, elle avait abandonné. D’un coup sec, un des hommes lui brisèrent la nuque. Sous le regard effaré des autres filles ils laissèrent le corps s’écroulé devant Cara et les autres filles.

-Voilà ce qui arrivera si l’une d’entre vous essaye de s’enfuir, on vous a choisi et on vous gardera jusqu’à votre mort.

Ils laissèrent le corps toute la nuit pour faire réfléchir toutes les filles. Cara n’avait pas pu détacher ses yeux du visage de la fille. Vide mais maintenant libre, pendant un instant elle enviait de ne pas être à sa place. Salomé posa une main sur son épaule.

-Milli est partie, elle est libre maintenant, mais ne lâche pas, on l’aura notre liberté.

Oui Salomé avait toujours été là pour elle, jamais elle n’avait lâché, sans elle Cara aurait tenté de fuir, comme un suicide assister. Sinon elle aurait fait comme les autres, elle se serait tué lors d’un exercice extérieur ou aurait mis fin à ses jour en se pendant avec ses draps.

Cara se réveilla en hurla, deux infirmiers arrièrent et la plaquèrent contre le lit, elle avait bien plus de forces qu’ils n’avaient pensé et un troisième arriva et lui planta une piqûre dans le bras, très vite Cara se calma et sombra dans l’inconscience. Au moins elle ne ferait pas de cauchemars.