Excursion en dehors de la base [PV]

Sujet: Excursion en dehors de la base [PV] 03.07.12 12:16

Formation... L'homme venait de les enchainer les unes après les autres. Le SGC avait reçut de fond en plus et donc du nouveau personnel militaire. C'était des braves soldats prêt à défendre leur patrie contre l'ennemi. Sauf que là, l'ennemi ne venait pas de la Terre mais bien d'ailleurs et il fallait donc les préparer à ça. Ainsi, chaque nouveau membre de la base avait été formé pour qu'ils sachent ce qu'il les attendaient une fois dans la base. Mais pour Paul, la meilleur façon pour qu'ils soient tous prêt, c'était de les envoyer en mission. D'ailleurs, il n'aimait pas trop de devoir s'occuper de la formation des nouveaux, c'était du blabla sans cesse. Mais d'après le Colonel qui était venu le chercher, un grand black baraqué et balafré au visage, cela fait plus d'effet qu'un petit blanc sans cicatrice.

Enfin, il en avait finit avec ça, du moins pour le moment car d'autre étaient censé venir aussi. Ainsi, il en avait profité pour sortir dehors et aller se dépenser un peu, histoire de transpirer un bon coup. Le Capitaine s'était donc changer, mettant un short et un maillot de basket ball qui était les Pistons de Détroit, son équipe favorite. En même temps, c'était sa ville où il avait vue le jour. Dans sa réalité, elle avait été détruite par les Réplicateurs mais pas ici. Du coup, il en avait profité pour aller la voir et la revisiter un peu. Elle avait bien changé au final et cela était à cause de la crise financière qui touchait le monde. Il regretta sa ville et sa prospérité d'avant mais il n'y pouvait rien après. Enfin bref, là, il était en train de remonter pour aller courir dans les bois se trouvant autour de la base.

Paul avait prit l’ascenseur pour monter jusqu'en haut et s'avança pour sortir. Après avoir passé le poste de garde, il sentit l'air frais lui caresser le visage. Le SGC avait beau avoir un système de ventilation, il n'arrivait pas à la cheville de l'air frais et pure de la nature. Kaïger commença donc, mais il devait s'échauffer les muscles pour éviter toutes blessures. Ainsi, il s'étira les membres pour être le plus apte possible. Et alors qu'il venait de commencer, il vit au loin une personne qu'il connaissait arriver prêt de la base. En arrivant à sa hauteur, l'homme qui était le Caporal Wayne, lui adressa la parole...

- Mon Capitaine, vous allez bien ?
- Très bien Caporal. De retour de permission ?
- Oui Capitaine. Mais il me reste encore une demi-journée et donc je vais aller en profiter pour jouer au basket. On a un super terrain, autant en profiter. Vous voulez venir.
- Peut être tout à l'heure. Là, j'ai envie de courir et profiter de cet air frais.
- Je vous comprends, cela fait du bien de sortir. Bon bah peut être à tout à l'heure mon Capitaine.
- Pas de problème.

Puis le Caporal continua sa route et entra dans la base. Quant à Paul, il fut assez étiré pour aller commencer à courir. Dans sa réalité, la nature était rare et donc, il voulait en profiter au maximum.

Arrivé au SGC : 07/07/2010

Cela faisait si longtemps, l'air frais qui s’immisçait dans ses cheveux lui faisait du bien, beaucoup de bien. Cela devait bien faire pas loin d'un mois qu'elle n'avait pas été autorisée à sortir de la base. Bien que la nature lui ait manqué, elle n'en voulu à personne et attendit patiemment qu'on lui assigne un soldat pour l'accompagner. Il y avait beaucoup d'agitation dans la base ces derniers temps, elle n'avait pas trop cherché à comprendre pourquoi mais sa meilleure maîtrise de la langue Tauri lui avait permis de capter les grandes lignes des nouvelles lors de conversation dans les couloirs. Elle avait ainsi appris le retour d'une équipe ou d'une expédition qui avait mal tourné ou une histoire du même acabit. Certains membres de cette fameuse était très mal en point d'après ce qu'elle en avait compris. C'était bien triste mais Alix n'était pas plus affectée que cela, elle n'en connaissait pas réellement les membres, elle en avait croisé certains mais sans plus, elle n'avait pas lié d'amitié ou de relation avec eux. Elle était triste et affligée pour eux, de leur état de santé mais ce métier ils l'avaient choisi en toute connaissance de cause malheureusement pour eux. Tenir un tel discours pouvait paraître particulièrement cruel mais Alix en devenant moins sauvage et plus accessible si l'on pouvait le dire ainsi avait développé un sens du cynisme, de l'humour noir et de la franchise qu'elle avait toujours eue en elle sans pouvoir réellement les exprimer. Voilà longtemps qu'elle ne se faisait plus d'illusions sur la vie. Elle avait déjà perdue tout son peuple, sa planète, sa famille et ses amis. Elle avait été torturée et avait ensuite fuit durant de nombreuses années. Elle était tombée amoureuse et avait été abandonnée ensuite. Et tout cela lui était arrivé en une vingtaine d'années. Alix ne savait jamais quel âge elle avait vraiment, elle était jeune, son visage n'était encore marqué par le temps et ses muscles restaient fermes même si elle s’entraînait de façon très régulière. Ça lui occupait l'esprit quand elle ne pouvait pas sortir. Malgré cela, elle ne pouvait dire combien d'années elle avait réellement vécue jusqu'ici. Elle n'avait jamais compté le temps comme les Tauris le faisaient. Dans certaines planètes qu'elle avait habité, les années étaient plus longues que chez les Tauris, d'autres plus courtes. Elle avait établit un calcul primaire, elle était arrivée à la conclusion qu'elle vingt ou vingt et une de leurs années. Elle était considérée comme encore jeune sur cette planète, sur d'autre elle aurait déjà été mariée et avec des enfants en bas âge à élever. Alix avait parfois du mal à s'occuper d'elle même alors un enfant elle n'imaginait même pas comment faire. Elle les trouvait trop fragile, leur survie était bien mieux assurée sur une planète comme la Tauri, ici ils étaient bien protégés.... D'un autre côté, il n'y avait plus tellement de sélection naturelle non plus. Dans certaines autres contrées de la Tauri, la vie semblait moins facile pour ses habitants. Elle l'avait lu dans plusieurs livres, on lui avait raconté des histoires du passé aussi sur des nations comme l'Afrique notamment. Après avoir lu et écouté toutes ces histoires, Alix s'était dit, poussée par sa curiosité, qu'elle aimerait bien y aller un jour, dans cette contrée qu'était l'Afrique noire. D'après des photos et des descriptions, ce peuple ressemblait davantage au sien. Pourtant, en la voyant, blonde et blanche, on ne pourrait le croire.

Alix s'était bien équipée pour aller courir. Une tenue adéquate qui ne le ferait pas passer pour elle ne savait quoi aux yeux des Tauris. Elle passerait réellement pour l'une des leurs même si on lui avait précisé qu'autour de la base elle ne croiserait que des militaires et non des civils. Elle ne risquait donc pas grand chose si elle décidait de n'en faire qu'à sa tête comme toujours. Il fallait bien avouer qu'elle détestait être suivie.... Elle avait déjà semé des gardes mais dans la ville ils la retrouvaient trop vite à son goût. Alors que dans la nature, une forêt, elle avait plus de chance de l'emporter. Son expérience et sa faible masse lui permettait de grimper facilement aux arbres, chose dont, en voyant le soldat qui l'accompagnait, elle doutait pour sa part. Bien que sportif, il ne devait pas s’entraîner en monter aux arbres et à passer de l'un à l'autre comme un vrai petit singe. Pour le moment, Alix était calme et sage, elle écoutait ses recommandations et obéissait à ses ordres. Le programme était bien ficelé, redondant comme une partition de musique, ils allaient sortir de la base en tenue de sport, avec des bouteilles d'eau en prévision et iraient courir tous les deux dans la forêt avoisinant la base pendant deux heures avant de faire une pause et demi tour pour un retour au bercail. Bien sur, avant de commencer réellement, séance d'étirement et d'échauffement obligatoire afin d'éviter tout problème de claquage et de crampe. Ce serait bête de commencer comme cela alors qu'elle avait réellement hâte de sortir de la base après un mois enfermée entre quatre murs. Les deux jeunes, une fois prêt et échauffés, se mirent à courir l'un à côté de l'autre à bon rythme. Alix était un peu rouillée, elle n'avait pas tellement l'occasion de courir dans la base même s'il y avait un terrain de basket, c'était davantage pour du sprint que pour une course de fond. Elle ne savait pas jouer au basket. Elle regardait les soldats y jouer parfois, une autre occupation quand elle en avait marre de lire, mais elle n'en comprenait pas pour autant toutes les règles. Elle ne leur demandait pas non plus de les lui expliquer, elle ne voulait pas les déranger pour rien. Un jour peut-être, après tout, elle en apprenait des choses avec le temps. Elle savait parler leur langue, lire, écrire et compter. Et ça ne faisait pas un an qu'elle était sur la Tauri. Elle n'avait aucun point de comparaison mais elle devait plutôt bien se débrouiller pour une extraterrestre illettrée. Bon, ouais, ou peut-être pas en fait !

Leurs deux premières heures de course étaient terminées, Alix et son compagnon s'arrêtèrent, soufflèrent longuement en buvant de l'eau. Après quelques nouveaux étirements, Alix entreprit de se débarrasser de ses chaussures avant qu'ils ne fassent demi-tour. Cette course lui avait fait un bien fou mais elle ne supportait toujours d'avoir des chaussures. Elle n'aimait pas cette sensation de pied étriqué et enfermé contre une semelle et un morceaux de tissu, voir de plastic, encore pire ! Pour ce qu'elle voulait entreprendre, les chaussures étaient plus un frein qu'une aide... Il n'allait pas être content mais tant pis. Adossée contre un tronc d'arbre, elle se débarrassa de ses chaussures et de ses chaussettes avant de profiter d'un moment d'inattention du soldat Mauran pour grimper à l'arbre hors de sa portée, entre de bras que de vue. Cette opération lui prit moins d'une minute mais déjà elle lui avait filé entre les doigts en retrouvant cette grisante sensation de liberté, si longtemps oubliée. Autant pour courir elle pouvait être un peu rouillée, autant quand il s'agissait de grimper aux arbres en sachant très bien que c'était une connerie, elle n'avait aucun problème. Arrivée à bonne hauteur, elle s'installa sur une branche suffisamment solide pour supporter son poids et attendit que Mauran découvre son absence. Cela ne se fit pas attendre, le soldat découvrit tout d'abord les chaussures de la jeune femme avant de pousser un juron.

P*****, c'est pas vrai ça !! Quelle m***** !! Alix revient !!!

Mauran ramassa les chaussures et chaussettes abandonnées avant de regarder au alentour. Après quelques minutes, il se remit à courir, sans doute pour la chercher ou l'attendre à la base. Même si elle s'échappait, Alix revenait toujours à la base. Elle n'avait que cet endroit où aller maintenant.... Ce n'était pas le moment d'y penser alors qu'elle était parvenue à semer le soldat Mauran. Ça allait gueuler quand elle allait rentrer, elle voyait déjà la scène et serait privée de sortie pendant un moment encore. Elle n'apprenait jamais, à chaque fois elle s'échappait et était punie mais ça ne changeait rien, elle recommençait juste pour ces quelques instants de liberté pure. Après avoir attendu quelques minutes sans bouger, elle se redressa les muscles douloureux, il ne fallait jamais s'arrêter aussi brusquement après couru comme elle l'avait fait. Aïe. Une gorgée d'eau ou deux plus tard, elle était de nouveau apte. Par sécurité, elle ne redescendit pas à terre mais s'aventura et passa d'arbre en arbre avec toute l'habilité propre aux félins.
Elle s'amusa ainsi pendant une bonne vingtaine de minutes avant de s'arrêter, elle avait entendu des impacts de pas d'une à une course à pied un peu plus loin. Elle ne savait pas qui courait mais il n'était plus très loin. Alix descendit quelques branches aussi discrètement que possible pour observer l'inconnu. Déjà, bonne nouvelle, ce n'était pas le soldat Mauran, elle en était certaine. Mauran était blanc alors que cet homme était noir de peau. Hein ? Un homme noir de peau, serait il possible que ce soit lui ? La carrure semblait la même en effet mais elle ne pouvait pas encore percevoir son visage. Encore quelques mètres et... Ah, oui, ce visage ainsi marquée par cette blessure, il n'y avait plus de doute, c'était bien lui, elle ne reconnaissait parfaitement. Paul Kaïger. Pouvait il la voie d'où elle était perchée ou pensait il qu'il n'avait pas besoin de lever les yeux puisqu'il n'était pas en danger sur sa propre planète ? Allait réellement faire ce qu'elle envisageait de faire à présent ? C'était un plan risqué quand même, elle ne voulait pas lui casser le nez ou les dents en lui tombant dessus sans qu'il soit préparé. Il n'apprécierait pas leur rencontre. Alix allait plutôt adoptée une tactique moins dangereuse, pour lui surtout, quoique s'il réagissait comme un soldat entraîné à parer toute éventualité de danger et qu'il la mettait au tapis, il n'était pas sur, vue la carrure de cet homme, qu'elle s'en sortirait sans problème. Alix opta donc pour la sécurité. Elle attendit que le footing de Paul le conduise non loin de l'arbre où elle s'était perchée pour sauter à terre, non loin du soldat, dans un brin mat. La réception était difficile à cette hauteur ! L'honneur était sauf, elle avait bien atterrit sur ses deux pieds et non sur les fesses. Une main au sol pour reprendre son équilibre, elle se releva sans mal et épousseta ses vêtements pleins de branchage et de poussière verte, son short et son débardeur étaient bons pour un tour en machine à laver.
Finalement, elle releva la tête avec un sourire espiègle vers Paul Kaïger. Elle était contente de le voir, ça faisait longtemps mais elle savait aussi qu'elle allait avoir droit à un interrogatoire en règle de sa part, elle n'était pas sensée être seule et voilà un moment qu'elle avait semé le soldat qui devait veiller sur elle.

Arrivé au SGC : 11/05/2007

Paul arpenta donc la forêt et ses hauteurs, courant sur des petits chemins aménagé pour cela. Le Soleil était à son zénith et la chaleur également. Il faisait pas mal chaud mais grâce à la végétation de la forêt, cela était réduit. Toutefois, il fallut pas longtemps pour l'homme pour commencer à transpirer. Mais il en fallait plus pour l'arrêter. Le Capitaine était concentré sur sa couse, prenant bien le soin d'économiser ses efforts et ne pas trop en donner d'un seul coup pour éviter le coup de fringale au bout milieu de la forêt. Enfin, cela risquerait pas d'être le cas si il continuait à réussir à bien gérer ses efforts.

Ainsi, il courut pendant un petit moment comme ça, croisant rarement des personnes. Il avait juste rencontré de nouvelle recrue qui faisait aussi un tour dans les bois mais à une allure plus rapide. A part cela, c'était le calme plat. Généralement, l'homme prenait son MP3 pour écouter de la musique tout en courant. Mais pas cette fois-ci. D'une part car il l'avait tout simplement oublié et secondement, cela lui permettrait d'entendre la nature, il paraitrait que cela apaise. Enfin, il paraitrait. Mais pour le moment, cela ne faisait aucune différence pour Paul.

Enfin bref, Kaïger courrait dans les bois, montant un petit faux plat qui n'était pas très sympathique. Heureusement, à toute montée, il y a une descente et l'homme commença à l'aborder. Et alors qu'il descendait tranquillement et tout en reprenant son souffle, quelque chose apparut soudainement. Visiblement, c'était descendu de l'arbre et Paul eut le réflexe de regarder d'abord l'arbre avant de regarder la personne qui était devant lui. Oui, c'était bien ça, on venait d'apparaître devant lui en descendant de cette arbre. C'était quelque peu original. Il s'arrêta donc, la respiration haletante et observa la personne devant lui. Rapidement, il l'a reconnu. Il n'y avait pas deux personne comme elle sur Terre. Du coup, il put s’empêcher de lâcher un...

- Alix ?! Que fais tu ici et surtout, toute seule ?

C'était bizarre de la voir seule dans la forêt et surtout sans escorte. Logiquement, elle devrait être sur la surveillance d'un garde mais venant d'elle, ce n'était plus étonnant pour le Capitaine de ne plus le voir. Il avait lu qu'elle avait une fâcheuse tendance à fausser compagnie à ses surveillants, leur causant bien des soucis à chaque fois. Et visiblement, c'était cette fois-ci encore la même chose. Maintenant, elle avait peut être une bonne explication mais Paul en doutait.

Arrivé au SGC : 07/07/2010

Alix retirait des brindilles de ses cheveux. Elle avait perdu l'habitude d'en avoir. Ça ne la dérangeait pas, elle se sentait encore mieux légèrement négligée comme elle l'était maintenant. Elle avait passé tellement d'années à parcourir les forêts, les plaines, tous les paysages qui s'offraient à elle, sans se soucier de son apparence. Sur la Tauri, elle avait appris à mieux se tenir, à devenir plus présentable aussi. Sa nature profonde de petite sauvageonne lui manquait, elle se sentait bien maintenant, le rouge aux joues, les cheveux décoiffés et les vêtements poussiéreux. Les égratignures sur les jambes, c'était en option ! Elle en avait deux-trois qui se battaient en duel, rien de bien grave. Etant assez maladroite de nature, Alix possède une tendance surnaturelle à se blesser, se cogner dans les meubles et les murs, tomber à terre, se prendre des portes....Tout ce que quiconque pourrait éviter, sauf elle. Elle ne se faisait jamais réellement mal mais elle marquait bien, jamais sur le coup cependant. C'était toujours deux ou trois après que des hématomes virant au jaune verdâtre avant de passer au noir finissaient par apparaître. Comme tous les gamins, Alix jouait avec ses bobos réchauffés. Elle appuyait dessus, ça lui faisait mal, elle râlait puis recommençait. Une vraie gamine par moment. Bien qu'elle soit de nature particulièrement maladroite, Alix ne l'était plus quand elle chassait, épiait une proie, était tout simplement dans la peau du prédateur. Étrangement, Alix n'était plus maladroite et se glissait parfaitement dans la peau d'un chat. Elle avait d'ailleurs les pupilles verticales. Elle évitait d'en faire usage devant les Tauris. Elle ne voulait pas les choquer, premièrement, elle ne pensait pas qu'ils avaient l'habitude de voir une jeune blonde d'une vingtaine d'années avec les pupilles verticales, bleues, d'un chat. Ça doit faire comme désordre dans le paysage ! Aussi laissait elle ses yeux comme ils devaient l'air, totalement ronds. S'attirer les regards de mépris des Tauri n'était pas son occupation principale. De plus, elle les utilisait pour chasser mais ici il n'y avait rien à chasser. Même Kaïger ne ferait pas une proie satisfaisante, elle ne chassait pas les humains. Elle n'avait jamais essayé, ça devait être marrant mais moins subtile qu'un animal. On avait le droit de chasser des animaux sur la Tauri ? Alix ne savait même. Pourtant la chasse avait été son seul et unique moyen de subvenir à ses besoins durant de nombreuses années. Elle avait du trop vite s'habituer au Mess pour s'occuper de ça.

Alix avait fini d'épousseter ses vêtements, elle s'était aussi débarrassée de toutes les brindilles qui s'étaient bloquées dans ses cheveux. Du moins toutes les brindilles qu'elle avait pu localiser, il en restait peut-être. Elle en avait peut-être d'autres qui allaient lui créer de beaux noeuds qu'elle allait encore galérer à enlever dans ses cheveux couleur des blé. En apparaissant déjà Kaïger de cette façon, Alix savait qu'elle allait provoquer un élan de surprise chez cet homme pourtant habitué à gérer des situations bien pire qu'une sauvageonne blonde qui descendait d'un arbre. Pourtant, la tête de Paul à cet instant l'aurait fait rire si elle ne s'était pas retenue. Elle ne voulait pas vexer le soldat, elle se promenait déjà sans escorte, encore une fois. Attirer sa colère n'était pas la meilleure des solutions pour elle. Malgré ses fuites, elle était quand même autorisée à sortir de la base, sous surveillance et bien que punie régulièrement, elle y était toujours autoriser. Elle restait quand même agréable avec les personnes qui l'accompagnait même si elle leur faisait faux bond mais en s'attirant les foutres d'un... D'un quoi déjà ? Ah oui, capitaine, ce ne serait plus la même histoire. Alix ne survivrait pas si on venait à l'enfermer définitivement. Elle préférerait s'ôter la vie plutôt que d'être enfermée sans espoir de sortie. C'était déjà la deuxième fois qu'Alix et Paul se rencontrait alors que la jeune blonde avait fait faux bond à son escorte. Elle n'avait plus qu'à espérer que Paul n’interagisse pas en sa défaveur et elle pourrait encore espérer pouvoir sortir. Elle n'avait pas poussé le raisonnement jusqu'à cette éventualité quand elle se demandait comment apparaître devant lui. Peut-être aurait il mieux fallu qu'elle reste cachée dans son arbre et qu'elle rentre à la base un peu plus tard comme elle faisait toujours. Alix attendit la remontrance du capitaine, elle allait forcément y avoir droit et il aurait raison.

Alix ?! Que fais tu ici et surtout, toute seule ?

Alix perdit son sourire et sa contenance. Face à cet homme, elle n'était pas fière d'elle. Elle ne saurait expliquer pourquoi mais il l'impressionnait. Peut-être parce qu'il ressemblait aux membres de sa famille qu'elle avait perdu. Ou simplement parce qu'il avait la prestance d'un leader d'hommes. Peut-être qu'il n'y avait aucune raison rationnelle à cela. Mais même si elle était impressionnée, elle ne se laissait pas démonter pour autant. Elle ne serait plus celle qu'elle était si elle se laissait marcher sur les pieds. Espiègle, mal élevée, effrontée et pourtant adorable malgré tout. Elle n'était décidément pas d'un caractère facile cette petite. Tenant à sa liberté plus qu'à fierté... Plus qu'à sa fierté ? Hum... Oui, plus qu'à fierté, elle s'approcha de ce grand homme et affronta son regard, retrouva cette effronterie toute féminine qu'elle possédait. Une main sur chaque hanche, elle soupira et commença son récit.

J'ai semé le soldat Mauran en profitant d'un moment d'égarement et j'ai filé dans les arbres, cela faisait tellement longtemps... Je ne voulais pas attirer d'ennuis à Mauran, je fini toujours par rentrer à la base mais j'en avais tellement envie.

Une pointe de nostalgie montra le bout de son nez dans le ton de la jeune femme. Bien qu'elle venait juste de sortir de sa cachette, la sensation des arbres sous ses pieds nus lui manquait déjà. Elle allait devoir s'en passer pendant quelque temps, Paul savait très bien qu'elle était d'une nature fugueuse, il ne la laisserait pas s'échapper. La liberté était terminée. Alix se sentit bien petite à côté de cet homme. Quelle carrure, ça devrait être interdit ! Comme les femmes grandes, belles, blondes et fortes poitrines, allez hop tous les dans le même sac. Interdit, banni !
Alix repensa à la tenue qu'elle portait, elle n'était soudain plus aussi à l'aise. Elle se moquait que l'on voit ses jambes, être en short ne la dérangeait pas. Le problème, c'était le haut. Non pas le décolleté, il n'était pas assez profond pour ça. C'était ce que la débardeur découvrait de son dos et de ses épaules qui la dérangeait. Il ne devait pas cacher toutes ses cicatrices et elle n'avait rien sous la main pour le faire. Alix adressa un sourire timide vers Paul.

Vous allez me ramener à la base maintenant ?

Alix profita encore un peu des rayons du soleil sur son visage. Oui, c'était mieux s'ils rentraient. Et si Paul l'accompagnait, elle espérait que cela serait suffisant pour éviter à Mauran d'avoir trop d'ennuis à cause d'elle. Elle avait été égoïste, une fois de plus, elle n'avait pensé qu'à elle, à son bonheur de se retrouver de nouveau parmi la nature et les arbres. Elle n'avait pas pensé à Mauran, aux conséquences de sa défection sur l'avenir du jeune homme. Il fallait qu'elle arrête, elle causait trop de soucis à tout le monde. Qu'allaient ils bien pouvoir faire d'elle si elle continuait de n'en faire qu'à sa tête. Son égoïsme posait bien de soucis. Il fallait qu'elle change, qu'elle arrête de vivre dans le passé et accepte sa nouvelle vie... Alix adressa un sourire timide à Paul.

Nous devrions rentrer avant que Mauran n'ait trop de problème à cause de moi.

Arrivé au SGC : 11/05/2007

S'arrangeant un peu, Paul regarda la jeune femme qui venait d'apparaître devant lui. Elle était seul alors qu'elle n'avait pas à l'être, surtout en dehors de la base. Ce n'était pas le fait qu'elle soit seule qui génait Paul mais plus le fait qu'elle aurait pu risquer sa vie. Comment ? Toute simplement en arrivant sur un champs de tir où s'entrainait les soldats. Ou bien encore tomber sur une patrouille en entrainement et donc, des soucis si ils pensaient que cela faisait partie de l'entrainement. Ainsi, les yeux froncé, il la regarda quand elle s'approcha pour lui expliquer sa présence seule ici. Ainsi, elle avait échappé à la surveillance d'un soldat qui devait être en train de la chercher partout. Si c'était sa première mission qu'on lui confiait, il devait pas se sentir très bien le pauvre. Elle avait envie de profiter de la nature, c'était normal mais le pauvre Soldat devait être en train de fouiller les bois à l'heure qui l'était.

Mais rapidement, Alix changea d'attitude, peut être cela venait du fait que Kaïger n'affichait pas un large sourire sur le visage mais bien un air de mécontentement. La voir débarquer lui faisait plaisir mais savoir la cause lui faisait moins plaisir. Ce pauvre soldat faisait que son travail et donc, elle n'avait pas à s'échapper de la base. Du coup, elle lui demanda si il comptait la ramener à la base. D'ailleurs, elle semblait avoir prit conscience que son geste avait sans doute causer des ennuis à ce pauvre Soldat. La respiration moins haletante mais toujours transpirent, Kaïger répondit à la jeune femme...

- Tu veux vraiment rentrer à la base ? Demande t il en la regardant dans les yeux. Je pense que tu connais le chemin si c'est le cas alors. Moi, j'ai pas finit de courir. Donc à toi de décider. Tu rentres ou tu me suis.

Un petit sourire pour lui montrer qu'il ne lui voulait pas de mal. La Capitaine l'aimait bien ce petit bout de femme. Elle n'était pas du genre à suivre les codes et les protocoles comme elle venait encore une fois de le montrer. C'était dans son caractère, une femme qui ne se laissait pas faire. Enfin bref, L'homme n'était censé assurer sa surveillance alors si elle souhaitait partir, il n'y voyait aucune objection. Lui, continuera sa petite course dans les bois. Il l'avait trop attendu pour y renoncer maintenant et rentrer à la base. Ainsi, il se remit à courir mais juste avant, il regarda Alix...

- Décides toi et vite Alix, je vais pas t'attendre moi.

Maintenant, elle devait faire un choix. L'homme reprit donc son élan et jeta un coup d’œil pour voir ce qu'allait faire la jeune femme.

Arrivé au SGC : 07/07/2010

Tu veux vraiment rentrer à la base ? Je pense que tu connais le chemin si c'est le cas alors. Moi, j'ai pas finit de courir. Donc à toi de décider. Tu rentres ou tu me suis.

Alix voulait elle rentrer ? Non, elle ne le voulait pas, elle voulait continuer à courir, à sauter dans les arbres, à sortir des buissons totalement dépravée, elle voulait continuer à vivre comme elle l'avait toujours fait jusqu'ici. En restant enfermée, bien qu'elle s'y habituait de plus en plus, Alix se sentait aussi mourir à petit feu. Ce n'était pas dans sa nature d'obéir, même si les ordres étaient sages et n'étaient que pour sa sécurité. Ce n'était pas dans ses habitudes non plus de rester de longues heures sans rien faire, le cul posé sur une chaise à regarder la télé ou les gens passer. Voir les autres s'activer pendant qu'elle ne faisait rien, elle n'aimait pas ça non plus. Attendre que le temps passe en rêvant à la nature et aux grands espaces verts, c'était plus un crève coeur qu'une consolation de penser à la prochaine sortie qu'elle serait autorisée à faire en dehors de la base. C'est sur, si elle obéissait aux ordres, elle aurait davantage le droit de sortir mais ce n'était pas dans sa nature. Elle avait toujours appris à se débrouiller seule, à survivre par ses propres moyens, à n'obéir qu'à elle, à ses règles et à sa discipline et aujourd'hui, elle devait obéir à quelqu'un d'autre ? Au nom de quoi leur devait elle obéissait, ils n'étaient pas ses maitres, elle n'avait plus de maitres depuis des années, elle n'avait même pas obéit à ceux qu'elle avait à l'époque.

Mais d'où pouvait bien venir ce sentiment de culpabilité qu'elle ressentait dans les entrailles quand elle pensait à ce pauvre soldat qui avait accepté de l'accompagner. Elle s'en voulait à chaque fois qu'elle leur faisait faux bond. Jamais elle n'aurait ressenti un tel sentiment. Les Tauri étaient bien en train de changer ce qu'elle était au fond d'elle, la petite sauvage s'apprivoisait peu à peu. Elle n'était pas non plus du genre à débarquer dans les activités d'une tierce personne, malgré cela elle avait délibérément perturbée la course de Paul Kaïger. Elle changeait et n'était pas sur de toujours apprécier ce qu'elle devenait. Depuis quand recherchait elle la compagnie des autres comme ça ? Depuis qu'était né en elle, pour la première fois, la sensation d'être exclue. Sa présence n'étant pas toujours bien acceptée parmi les Tauris, Alix avait goûté pour la première fois à l'amertume que pouvait faire naître l'exclusion. Elle s'était sentie de trop, triste aussi et le peu de personne qui ne l'avait pas rejeté avait été, pour elle, des personnes libératrices. Elle ne s'était pas rendue compte, à ce moment là, à quel point elle avait pu les aimer, elle ne pouvait exprimer à quel point elle leur en était reconnaissante. Alix était énervée, énervée contre elle même. Depuis quand éprouvait elle une telle faiblesse ? Elle n'en revenait pas ! Désirer la présence à ses côtés de personnes qui l'acceptaient telle qu'elle était... C'était absolument impensable pour cette petite blonde solitaire ! Jamais elle n'aurait pu imaginer qu'elle aurait la bassesse de ressentir de tels sentiments. Maintenant qu'ils étaient bien ancrées en elle, elle n'était pas prête de s'en débarrasser ! Et le voulait elle vraiment ? Elle ne le savait pas non plus. La jeune femme était plutôt perdue. Avant, avec l'autre Paul, elle aurait dit qu'elle ne le regrettait absolument pas mais maintenant.... Bref, il fallait qu'elle se secoue les puces, bouger la démangeait déjà !

Paul Kaïger sourit à Alix, il ne semblait plus lui en vouloir d'avoir échappé à son garde du corps. Il devait être habitué maintenant, ce n'était pas la première fois qu'ils se rencontraient dans ces circonstances particulières. Finalement, cela n'avait rien de surprenant que ce petit bout de femme apparaisse comme par magie pour stopper sa course. Depuis combien de temps courrait il comme cela ? Alix voyait que sa course avait fatigué Paul mais il semblait encore en pleine forme. Cela l'amusait de voir des soldats partir comme une fusée pour s'arrêter exténués quelques mètres plus loin. Navrant mais tellement amusant pour elle. Alix était rassurée, Paul n'était plus en colère contre elle, son visage s'était détendu, elle préférait le voir comme ça. Pourtant, elle n'irait pas jusqu'à obéir pour obtenir son sourire ! Sale gamine un jour, sale gamine toujours.

Décides toi et vite Alix, je vais pas t'attendre moi.

Alix ne voulait pas rentrer, elle rêvait où c'était une provocation de la part du Capitaine ? Ainsi il pensait pouvoir s'en sortir comme ça ? Et ce sourire !! Incroyable, impossible, elle ne pouvait pas se laisser détrôner comme ça, ni se laisser mettre sur le banc de touche. Elle laissa donc Kaïger repartir avant de pousser un soupir mi-amusé, mi-exaspéré de se laisser entrainer dans une compétition aussi puérile mais ô combien amusante. Elle secoua la tête, une main sur les hanches l'autre pendant le long de son corps. Elle se mit à regarder le ciel lui demandant si oui ou non, elle allait rentrer dans cette compétition ouverte. Kaïger s'éloignait déjà, jetant un coup d'oeil derrière lui. Alix sourit et le rattrapa en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Elle courut ensuite au même rythme que le Capitaine. Elle lui adressa un sourire avant de lui annoncer ce qui semblait être une évidence.

Je prends le pari, je vous suis.

Sujet: Re: Excursion en dehors de la base [PV]