Le prix de la rébellion : la collaboration [Ouvert à tous]

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Jour J + 17. Après la désastreuse opération d’Andy Riedel, le NID allait avoir une seconde chance de remettre un pied dans les activités en cours de la Porte des Etoiles. Dans la voiture aux vitres teintées venant tout droit de Washington, un homme attendait, patiemment, d’arriver à destination. A ses pieds était posée une mallette noire, celle qui l’accompagnerait désormais toujours lors de ses voyages officiels. Chaussures brillantes, costume taillé sur mesure, fine cravate noire : tout avait été pensé de façon à ce que le docteur représente le plus distinguement possible la capitale des Etats-Unis. De son allure générale émanait non seulement la rigueur, mais aussi le calme et la réflexion dont il savait faire preuve ; c’était en outre une condition sine qua non à sa nomination. Pour une fois, aucune arme ; il n’était en effet nullement question de partir en guerre, mais plutôt d’assurer le maintien de la paix de façon la plus propre et efficace possible. Et quand il toucha du pied le parking du Stargate Command, il ne pensa qu’à une chose : au jour où on lui avait appris l’existence de ce Programme. Depuis il n’avait cessé d’être étonné, et c’était par conviction du bienfait des missions réalisées en ces lieux qu’il avait accepté – et auparavant suggéré – ce nouveau poste. Dans l’ascenseur, ses idées se bousculaient intensément, comme si son cerveau était en train de faire le tri des éléments importants. Un « reboot cérébral » avait lieu, afin par la suite d’assurer pleinement ses fonctions le plus objectivement possible. Il revoyait tout ce temps passé sur d’autres planètes, tout l’ennui et toues les frayeurs qu’il avait eus en rencontrant d’autres peuples. Il ressentait aussi à nouveau toute l’excitation de ses premières fois : sa première planète, où le site Alpha avait été établi ; sa première expérience au sein d’une équipe SG ; son premier vol à bord d’un vaisseau spatial ; son premier combat contre les Goa’ulds ; sa première réalité parallèle découverte… Tellement de souvenirs lui revenaient en mémoire, comprenant autant les Réplicateurs que le guerrier Kull qui l’avait poursuivi à bord du Prométhée… Il eut dans cet ascenseur le temps de revisiter toutes ces dernières années, les plus importantes de sa vie. Et ainsi, lorsque les portes s’ouvrirent sur le niveau 28, l’homme sut qu’il pouvait à présent se consacrer entièrement à son nouveau travail.

Dans les couloirs, personne. Tout le monde avait été, juste avant son arrivée, rassemblé en salle d’embarquement ; c’était aussi sa destination. Cette fois-ci, il n’était pas là pour soutenir la présentation de quelqu’un qui commettrait erreurs sur erreurs : il était lui-même la cause de tout ce remue-ménage. Et quand il arriva à la hauteur du commandant du complexe militaire, devant une porte blindée, il ne sut lire exactement ce que disaient les yeux du haut-gradé. Quelle était cette lueur ? Etait-ce de la soumission, ou bien de l’insurrection ? Que signifiait ce regard ? Etait-ce finalement de l’approbation, ou bien encore et toujours cette éternelle méfiance ? L’agent gouvernemental n’aurait su le dire, et il ne posa pour autant aucune question. Il salua poliment l’officier, et inspira profondément en fermant les yeux.
C’était le moment.

Quand il pénétra dans la salle d’embarquement, nombre de ces hommes et femmes devaient être étonnés et perplexes. Malgré sa précédente visite pour le moins remarquée, personne n’aurait pu s’attendre à ce qu’un nouvel « homme en noir » ose à son tour progresser sur la passerelle de la Porte des Etoiles. D’abord en retrait, celui qui devait être haï de la plupart écouta silencieusement le général commencer cette cérémonie ; car, oui, c’était bien une cérémonie : si personne n’avait eu vent du nom du nouveau bureaucrate qui représenterait Washington, tout le monde avait été prié de revêtir une tenue de cérémonie réglementaire. Il ne fallait pas être sur son trente-et-un seulement pour les petits-fours, mais aussi et surtout parce qu’une nouvelle ère s’annonçait. Une fois de plus il y allait avoir du changement, mais cette fois-ci les organisations en charge de ce Programme espéraient bien qu’il serait durable.
Les quelques mots du général laissèrent ensuite place à un silence absolu. Alors que l’agent gouvernemental s’avançait à son tour vers le micro, tout le monde devait probablement avoir le même problème en tête : son retour était-il inquiétant ou bien prometteur pour tout le monde ? Peut-être certains avaient-ils déjà tranché sur la question et se seraient sûrement faits une joie d’exprimer leur avis de façon démonstrative, mais cet événement restait une cérémonie, et personne ne pouvait enfreindre le protocole. Et lorsque l’homme prit enfin la parole, il prit grand soin de s’exprimer lentement et distinctement, de façon à ce que chacun de ses mots s’inscrive profondément dans les esprits.

- Beaucoup d’entre vous me connaissent déjà, mais afin que tout le monde soit à égalité, et aussi pour que vous sachiez tous à qui vous avez affaire, je vais tout de même prendre le temps de me présenter.

Je suis le docteur Evans Dablord. Médecin de formation, j’ai servi au sein de l’U.S. Air Force pendant une dizaine d’années, et j’ai ainsi travaillé sur le premier site Alpha, à bord du BC-303 Prométhée, en zone 51 et à bord du DSC-304 Dédale, ces nombreux mois d’activité au sein de ce Programme ayant été régulièrement ponctués de missions ici, au Stargate Command. Vous l’aurez compris, malgré mon affiliation au NID, je ne m’apparente ni à l’agent Rodolph Layer, ni à Andy Riedel : je ne suis pas un bureaucrate. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle c’est moi qui ai été nommé : je connais votre travail, je sais ce que vous endurez à chaque fois que vous franchissez la Porte des Etoiles ou que vous devez monter à bord d’un de nos croiseurs spatiaux. Autrement dit, à la fois en tant que civil, et à la fois en tant que militaire, je suis sans doute un de ces fameux « bureaucrates » que vous redoutez tant le mieux placé pour comprendre chacun et chacune d’entre vous. Je n’assurerai sans aucun doute aucune garde à l’infirmerie de cette base, mais dans les mois qui vont venir, n’oubliez jamais à qui vous avez affaire : un médecin, qui a lui-aussi déjà subi Nebek et toutes ses conséquences.

Je sais que ma venue est extrêmement mal perçue en ces murs, en particulier à cause des actes et de la folie de l’agent Riedel il y a peu, mais pour autant elle est nécessaire. Si je suis ici, c’est dans un but extrêmement précis, défini avec la même précision par le Président lui-même, ainsi que par le Conseil International de Surveillance. En fait, depuis plusieurs années, il a été unanimement constaté que le Programme « Porte des Etoiles » perdait en rigueur, et par conséquence, en efficacité. Il n’y a qu’à regarder le bilan de toutes les missions effectuées ces derniers mois : les rapports d’insubordinations, de manquements au devoir, ou pire, de crimes, voire de trahisons, se succèdent les uns après les autres. Pour la CIS, c’est intolérable. Pour le NID, c’est intolérable. Pour moi, c’est intolérable, et en tant que militaires, scientifiques ou médecins les meilleurs dans vos domaines respectifs, cela doit aussi être intolérable !
Mon travail va donc consister à faire en sorte que, si ce n’est pas déjà le cas, cela le devienne.

Le ton était dès à présent donné. Le docteur sentait ses auditeurs redouter le pire, mais il n’aurait sans doute pas été le mieux placé pour dire si cela allait surpasser leurs craintes ou non. Alors il continua, révélant à tous les conséquences de la rébellion.

- Concrètement, les mesures qui ont été prises sont les suivantes : afin de rétablir la plus grande cohésion au sein de ce Programme, le major-général Jack O’Neill à mes côtés retrouve son poste de commandant en chef du Stargate Command. Aussi, l’agent de la CIS Rodolph Layer, en partie rétabli, ne sera pas remplacé. Le rôle du général O’Neill sera donc de s’assurer que vous repreniez l’habitude de strictement respecter les protocoles et les lois. Il sera garant de vous. Ma mission, elle, sera non seulement de faire le lien entre Washington et le SGC, mais aussi d’incarner la Loi : en cas d’incident, que ce soit en mission extra-planétaire ou ici, sur Terre, je serai contraint de prendre les mesures nécessaires afin que cela ne se reproduise plus à l’avenir. Respectez la hiérarchie. Respectez les ordres qui vous sont donnés et, si vous êtes en droit d’en donner, soyez à la fois attentifs à vos subordonnés et respectueux des protocoles. Aussi, je n’accepterai aucun débordement en cours de mission : vous n’avez pas à décider de la vie ou de la mort d’un quelconque individu désarmé ! Vous n’avez pas, sauf danger immédiat, à autoriser le rapatriement sur Terre d’un extraterrestre sans autorisation du commandement de cette base ! Les prisonniers ne devront donc plus subir aucun supplice corporel. A votre retour de mission, vous devrez toujours impérativement vous rendre à l’infirmerie pour un check-up complet, et non pas faire mille et un détours auparavant : n’oubliez jamais qu’en revenant de mission, vous représentez un danger potentiel non seulement pour cette base, mais aussi pour toute la planète ! De plus, lors de vos permissions, il ne sera toléré aucun débordement ni à l’intérieur de cette base, ni à l’extérieur. On attend de vous un comportement irréprochable ; les ivrognes seront par conséquent interdits de refranchir la Porte des Etoiles un jour, et ceux désireux de semer le trouble au sein de ce Programme mettront au premier incident fin à leur carrière !

Ceci dit, si vous êtes encore sceptiques, ces règles n’ont nullement été établies par le NID ou la CIS : elles existent depuis notre première ouverture de la Porte des Etoiles. Le plus gros effort sera donc de faire en sorte de s’en souvenir…
Enfin, sachez que je n’ai nullement envie de devoir mettre aux arrêts l’un ou l’une d’entre vous quotidiennement ; mais si c’est nécessaire, je n’hésiterai pas une seule seconde. Je ne changerai en aucune façon la politique de cette base, mais ce sera mon travail de m’assurer que ses hommes soient rigoureux. Si d’ores-et-déjà vous me haïssez pour le poste que je vais occuper, soit ; néanmoins, rappelez-vous toujours que nous sommes tous ici dans un même but : protéger la Terre. Chacun a ses propres compétences, mais nous allons tous ensemble préserver l’Humanité en mettant en commun nos ressources personnelles. Nous n’allons pas agir en ce sens tous de la même façon, mais notre objectif restera le même : résister et repousser les Goa’ulds, détruire les Réplicateurs, et nous opposer à quiconque osera remettre en question la Liberté de l’individu !

Si vous agissez convenablement, seul le général O’Neill aura autorité sur vous ; dans le cas contraire, je serai malheureusement contraint de me faire omniprésent…
Je le répète une fois de plus : contrairement au dernier agent du NID qui s’est présenté sur cette rampe, je n’ai pas l’intention de mettre cette base à feu et à sang. Je me suis fermement opposé à l’agent Andy Riedel, à ses méthodes et à ses idéaux : je ne suis pas là pour le pouvoir, mais pour vous épauler, car si votre coéquipier oublie les protocoles, il y a de fortes chances pour que ce soit vous qui en subissiez les conséquences. Aussi, afin de redorer l’image de cette base, plusieurs mesures ont été prises…

Tournant la tête sur le côté, le docteur Dablord s’assura que le général O’Neill était bien prêt pour l’une de ses attributions les plus prestigieuses. On savait que le médecin était venu avec des directives très précises des institutions supérieures, mais savait-on qu’il était aussi venu avec quelques bonnes nouvelles sous le bras ?

- Avec l’approbation de toutes les organisations liées au Programme « Porte des Etoiles », toutes les charges retenues à l’encontre du Stargate Command, de son personnel, ainsi que de l’équipage de l’U.S.S. Dédale, sont officiellement abandonnées. Autrement dit, aucun d’entre vous ne sera plus poursuivi pour ses actions antérieures à ce jour ! C’est la raison pour laquelle nous appliquerons désormais la « tolérance zéro ».

Tous devaient sûrement se réjouir de ne plus avoir sans arrêt sur le dos un quelconque enquêteur, que ce soit de la CIS, du NID ou du Pentagone. Après tout cet acharnement pour mettre en évidence la culpabilité d’un certain nombre de militaires ou de civils, on pouvait penser que ce n’était qu’un subterfuge pour un quelconque obscure objectif ; pourtant c’était la stricte vérité, et ce même si cela ne pouvait pas toujours sembler logique à tout le monde. Cependant ce n’était pas la seule bonne nouvelle…

- Après ces fastidieux rappels de bonne conduite, le Président des Etats-Unis a décidé une fois de plus de témoigner de la sympathie que vous lui inspirez. Ainsi, pour le comportement irréprochable qu’ils ont toujours adopté lors des différentes missions effectuées au sein du Programme « Porte des Etoiles », le Premier soldat de Première classe Anthony Lang et le Premier soldat de Première classe Mike Shirow sont tous deux promus au grade de caporals de l’Armée de l’Air des Etats-Unis !

L’incompréhension générale passée, on suivit généreusement Evans dans ses applaudissements lorsqu’on comprit qu’il était sérieux. L’agent du NID observa alors les deux désignés sortir des rangs pour rejoindre la passerelle et ainsi se faire remettre leurs nouveaux galons des mains du général O’Neill, épaulé par un autre officier. Pendant ce temps le médecin ne dit pas un mot, respectant ainsi parfaitement les protocoles militaires. Lorsque Jack eut fini, il se plaça face à Mike et Anthony, et malgré leur récente inimitié vis-à-vis de lui, il passa outre ces sentiments :

- Caporal Anthony Lang, caporal Mike Shirow : félicitations pour votre promotion !

Les mains serrées, le docteur reprit place face au micro. S’il devait en avoir surpris plus d’un par ces promotions, il n’en avait toutefois pas encore fini : il restait en effet une dernière chose à faire, qui irait en apparence complètement à l’opposé des démarches officielles.

- Enfin, pour le courage qu’il aura montré lors de cette épreuve, et pour avoir secouru malgré les risques un homme qu’il considérait alors comme son ennemi, le sergent Matt Eversman est promu au grade de Premier Lieutenant de l’Armée de l’Air des Etats-Unis !
Le Président des Etats-Unis exprime à travers ces promotions toute sa confiance dans le patriotisme, l'intégrité et les capacités du caporal Anthony Lang, du caporal Mike Shirow et du Premier Lieutenant Matt Eversman.

En quelques minutes, Matt Eversman était passé de potentiel prisonnier à nouveau lieutenant du SGC. Lui qui n’aimait pas les responsabilités, il allait être servi…

- Félicitations, lieutenant ! le complimenta Evans, tout sourire, lorsque les nouveaux galons lui furent remis. En espérant que cette promotion t’apporte toute la sagesse qui te faisait auparavant défaut…

Enfin, l’effervescence due ces promotions disparue, le docteur Dablord se remit une dernière fois face au micro afin de conclure son discours.

- J’espère que, malgré les différends qui nous ont divisés, nous saurons travailler tous ensemble, main dans la main. Merci à vous.

Applaudi lorsqu’il se tut, ne serait-ce que par respect des protocoles, Evans se retira ensuite derrière le général O’Neill, qui put s’exprimer pleinement sur le passé, le présent, et l’avenir. Un détonant « Garde-à-vous ! » marqua alors enfin la fin de la cérémonie : c’était l’heure du cocktail.

Arrivé au SGC : 06/10/2005

C’était le jour du renouveau. Même si Jack n’était pas encore tout à fait prêt psychologiquement et qu’il garderait des séquelles de l’insurrection au plus profond de lui, il devait adhérer à ce mouvement de renaissance qui allait faire entrer le SGC non pas dans une nouvelle ère, mais dans des lignes de conduites plus strictes, directives et irréprochables. Au final, il était toujours le Commandant du SGC et ses plus proches partisans étaient toujours en poste, mis à part ceux, dont le Major Dugan, qui avaient été victimes de la prise de pouvoir d’Andy Riedel. Les changements étaient plus profonds que ça. Ils venaient surtout de la loi, des écarts de conduites, de la clémence, de la rigueur… O’Neill se montrerait moins souple sur les erreurs de ses hommes et plus autoritaire, ce qui par le passé avec pu lui faire défaut. En tout cas c’est un peu ce qu’Evans Dablord lui avait reproché lors de leur dernière réunion. L’homme en costume noir, justement, arriva en salle d’embarquement où la plupart du personne lavait été convié. Cela rappelait l’arrivée de Riedel sauf que ce rassemblement là devait mettre fin à cette période pour en lancer une autre plus prometteuse, plus juste mais plus réglementaire. Personne n’aurait le droit à l’erreur, mais O’Neill comptait laisser Dablord s’exprimer plus longuement sur ce sujet. Quand il monta sur la rampe d’embarquement, s’appuyant solidement sur sa jambe artificielle, s’était pour introduire Evans aux yeux du personnel de la base. Car au fond de lui, il n’avait pas tant de chose que ça à dire. Il n’en avait pas envi, étant toujours très marqué par les récents évènements, avec la rébellion, les trahisons, etc…

« Bonjour à tous. » Dit-il d’une voix ferme, un micro étant dirigé devant lui pour que tout le monde puisse entendre, jusque dans les couloirs qui menaient à la salle.

« Ces derniers temps, nous avons été confrontés à un ennemi différent des Goa’ulds ou des Réplicateurs. Un ennemi, qui en fin de compte, pouvait venir de la Terre, d’entre ces murs, voire de nous même. » Il fit une légère pause à ce discours écrit à la va vite quelques minutes plus tôt. « Nous avons été confronté à nous même. »

Il s’arrêta un instant. Ses lèvres hésitèrent, tremblèrent presque, sans vraiment savoir pourquoi. Il jeta un regard attentif sur les hommes et les femmes qui lui faisaient face. La plupart avaient fui à temps la tempête qui s’était abattue sur cette base, mais d’autres avaient participé à la rébellion et avaient été blessés ou avaient perdu des collègues, des amis, dans ce conflit… Il essaya de leur faire comprendre, au travers de son regard, que tout se passerait bien pour la suite. Que le plus dur était passé pour eux et que la vie à la base retrouverait une certaine tranquillité. Délibérement, il n'avait pas chargé d'accusation le NID. Ca faisait parti du pacte qu'il avait eu avec son "collaborateur" et il préféra tirer un trait sur la rancoeur et la haine qu'il avait envers cette organisation, du moins il ne le montra pas à ses hommes. Il reprit :

« Mais la tragédie qui nous a touché, celle qui a fait naitre un sentiment de gâchis, de frustration et d’incompréhension dans nos coeurs, doit servir pour l’avenir. Il faut apprendre de cette situation si particulière, il faut soigner nos erreurs et par la suite, agir avec lucidité, avec intelligence, et de façon plus humaine. Nous ne sommes pas des machines, nous sommes des humains avec nos défauts, nos qualités, mais nous devons nous en servir pour vaincre l’adversité et non nous retourner contre nous même. Nous devrons être responsable de nos actes tout en nous comportant avec exemplarité. C’est dans cette optique-ci que le Président des Etats-Unis d’Amérique, le Pentagone et le Conseil International de Surveillance ont décidé des prochaines manœuvres à venir dans le programme Porte des étoiles. Des manœuvres auxquelles j’adhère de façon libre et réfléchie… » En disant cela, il regarda Dablord, puis il finit par dire :

« Et pour vous présenter les mesures prises par le gouvernement, j’appel l’agent du NID, Evans Dablord, à s’exprimer plus précisément sur ce sujet. »

Aucun applaudissement de sa part, il lui laissa juste sa place au pupitre et Dablord prit la parole. Durant un instant, Jack craignit que l’homme ne se fasse huer ou traité par des hommes qui étaient contre le NID. Faut dire qu’Evans n’était pas innocent dans toute cette affaire et qu’il avait très bien organisé son ascension au pouvoir, se retrouvant bientôt plus important que certains des officiers hauts gradés de cette base. Alors qu’il y a quelques mois à peine, il n’était qu’un simple médecin…
O’Neill fit quelques grimaces quand il parla d’intolérance. Dablord se montra arrogant, provoquant même, et étrangement parfait, clamant d’une facilité insouciante des termes comme « préserver l’Humanité », « Liberté de l’individu » ou même de « patriotisme ».
Ce dernier mot arriva lors de la remise des décorations, pour ce qui avait précédé, Jack n’avait écouté que d’une oreille ce qu’il savait déjà. Il se réveilla quand Anthony Lang et Mike Shirow furent appelés par Dablord. Les deux hommes allaient augmenter de grade, choix qu’avait logiquement approuvé le Général.

« Félicitation. » Répéta-t-il pour chacun des deux hommes. « Vous le méritez, continuez comme ça. »

Il leur serra la main après avoir accroché les nouveaux galons, ceux de Caporal, sur les uniformes des jeunes militaires. Puis vint le tour de Matt Eversman, appelé pour monter en grade et atteinte celui de Lieutenant. Jack se rappela alors une conversation qu’il avait eu avec lui sur les responsabilités d’un chef d’équipe, les devoirs des vétérans et l’image qu’ils devaient donner d’eux. Il savait qu’Eversman allait être prêt pour assumer son nouveau rôle dans cette base, il avait confiance, et il était sûr qu’il ne serait pas déçu de cet homme. Il avait la foi.

« Pour tous nos frères d’armes. » Lui glissa-t-il dans l’oreille après lui avoir fourni ses nouvelles décorations. Il lui fit une légère tape dans le dos et le salua comme le protocole militaire l’exigeait.

Dablord termina et Jack mit un terme aux discours officiels, tel un maître de cérémonie. Il entendit le brouhaha revenir dans la salle d’embarquement, l’agitation rebattre son plein, tandis que lui observait d’un air perdu tout ce qui l’entourait.
Il ne resta pas très longtemps, n’étant pas d’humeur joyeuse malgré les bonnes nouvelles. Il salua quelques officiers et officiels avant de partir de la salle d’embarquement, préférant déguster son cocktail seul dans son bureau…

Arrivé au SGC : 18/03/2009

- Encore un message de rassemblement ? Cela ne me rappelle pas de bons souvenirs.

Effectivement les haut-parleurs avaient retentis et tout le personnel disponible était une fois de plus prié de se rendre en salle d’embarquement. Deux semaines plus tôt cela avait sonné le glas de l’harmonie au SGC. Je soupirais et a l’aide de la touche « Suppr » de mon ordinateur supprimais la phrase que je n’arrivais pas à finir notamment à cause de son contenu… plutôt délicat. Je refermais ledit fichier contenant le rapport de la mission précédente et me dirigeais vers les ascenseurs, pris d’assaut par les occupants de la base.

Une fois que j’eus trouvé une place au fond de la salle d’embarquement, confortablement calé contre le mur, mon attention se tourna vers les deux personnes qui nous avaient convoqués et qui prirent la parole chacun leur tour. Je fus ainsi témoin de l’intronisation d’Evans comme second de la base. En cela je ne fus pas étonné. Cela officialisait juste un bruit de couloir persistant. Le général y mit du sien pour ne pas saper l’autorité d’Evans, mais on sentait bien que ça le rendait mal à l’aise. J’espérais que la relation entre les deux hommes s’améliorerait avec le temps. Qu’ils finiraient par se faire confiance et à travailler main dans la main. Qui vivra verra.

De grands mots furent prononcés. Ils parlèrent de « grand pardon », de « tolérance zéro », d’une remise en ordre de la base. Tout cela ne me concernait guère. Cependant il m’était arrivé de travailler avec des brutes au SGC, peut être que cela les calmerait un peu, qu’ils mettraient de l’eau dans leur vin… après réflexion : sans doute pas… Il n’y avait qu’une solution pour de telles têtes brûlées : le renvoi pur et simple du programme.

Puis vint le tour des promotions. C’est avec joie que je fus témoin des promotions au grade de caporal de deux personnes talentueuses avec lesquelles j’avais travaillé. Anthony Lang et Mike Shirow. Une promotion plus que méritée.

Lorsque la cérémonie prit fin, un brouhaha intense emplit la salle de la porte. Une fois que j’eus chaleureusement félicité Mike et Anthony, je me rendis au cocktail. Je ne voulais aucunement prendre part à la beuverie mais j’avais besoin de m’entretenir avec quelqu’un en particulier. Je n’eus pas de mal à le trouver et comme je l’espérais, il était seul. Je pris un verre et le rejoignais.

- Bonjour Evans. Félicitation pour ta nouvelle affectation. On dirait que tu as fait ton trou dans la base.

Lorsqu’Evans m’eut aussi salué, je passais aux choses sérieuses.

- Comme tu dois déjà être au courant je vais faire court. Il y a quelques jours mon équipe a déjoué un attentat contre le président venant d’une branche véreuse du NID. Comme Evans semblait vouloir dire quelque chose, je l’interrompais et continuais sur ma lancée. Non non, laisses-moi terminer. Nous n’avons aucun moyen de prouver quoi que ce soit. Tous les témoins se sont envolés et notre informateur s’est mystérieusement fait explosé avec la seule preuve matérielle que nous avions. Je voulais t’entretenir d’une chose : j’ai confiance en toi. Mais fais attention aux différents courants qui déchirent ton agence. Tu veux remettre de l’ordre au SGC, il en a bien besoin. Mais qui va remettre de l’ordre au sein du NID ? Fais bien attention avec qui tu travailles au NID. Ils ne veulent pas tous notre bien. Bon courage à toi, tu va en avoir besoin. Je préfère ma situation à la tienne… mis à part le salaire bien entendu, mais tu nous feras partager tes largesses n’est-ce pas ? Il y a un local d’entretien à aménager d’ailleurs. Il est bien trop petit pour séquestrer deux personnes pendant plusieurs heures. A quoi ils pensent les architectes de nos jours ?

Quelques minutes plus tard, mon verre vidé plus d’une fois, j’étais de retour à mes quartiers et de nouveau au travail. M’attendait un rapport de mission à terminer et tout un tas de dossiers concernant de possibles trouvailles aliens au quatre coins de notre bonne vieille planète bleue.

Edit bob : la fonction "italique" doit être en panne alors...

Edit Michael : Désolé j'avais oublié Wink

Arrivé au SGC : 05/05/2011

Fondue dans la masse et au garde-à vous parmi tous ses collégues Julia avait écouté avec attention les discours de Dalbord et du Général O'Neill. Loin d'être rassurée par les propos des deux hommes, elle avait plutôt l'impression d'être assise sur une poudriére prête à exploser...une seconde fois. Lors de la rebellion elle n'avait pas été présente il lui été donc impossible de prendre parti pour un camps ou pour l'autre. Car malgré ce que pouvaient dire les deux hommes, il était évident que leur "union" ne s'était pas faite par conviction mais par dépit.

D'ailleurs à travers leurs mots Julia avait l'impression que le Général O'Neill qui commanderait la base "quand tout irait bien", ne devenait qu'un homme de paille face à un jeune homme aux dents longues qui "prendrait des mesures" pour punir tout écart au protocole. Comment Dalbord qui, parait-il, avait passé la porte des Etoiles un grand nombre de fois pouvait-il parler comme un grand patron d'usine en exigeant "rigueur" et efficacité" ? Il ne manquait plus que les termes "rendements" et "bénéfices" pour que le tableau soit complet. Et comment O'Neill pouvait-il adhérer à cela ?

A la réflexion les deux hommes devaient subir des pressions chacun de leurs côtés et ils agisssaient en conséquence. Mais l'avenir ne s'annonçait vraiment pas réjouissant. Si Julia aimait l'ordre et la discipline elle exécrait le manque de tolérance et l'injustice.

Wait and see...

Au terme des remises de médailles elle s'approcha d'Eversman et Anthony qu'elle connaissait. Elle ignorait tout des raisons pour lesquelles ils étaient décorés aujourd'hui mais elle était certaine qu'ils le méritaient. Elle leur donna une chaleureuse poignée de main un sourire sur les lévres.

- Félicitations Messieurs!

Avant de se réinsérer dans les rangs et de se diriger d'un même pas que les autres vers le buffet. La joie et la convivialité sensées tinter ce genre de cérémonie n'étaient pas au rendez-vous. Par politesse, Julia accepta une coupe que lui proposait un collégue. Une fois les dix minutes conventionnelles passées, elle s'éclipserait.

Arrivé au SGC : 07/02/2009

La vie reprenait peu à peu son cours à Cheyenne Mountain. Eversman se remettait assez bien de sa blessure même s’il demeurait toujours au repos. Il soupçonnait d’ailleurs que cela soit aussi une sanction disciplinaire de ses supérieurs mais il la respectait vu son geste, il y avait de quoi avoir des frissons dans le dos. Certains Hauts gradés lui avaient vivement recommandés de se tenir à carreaux et de faire profil bas pendant un moment histoire de se faire un peu oublier. Les journées de Matt se résumaient maintenant à son quartier et à quelques passages à l’infirmerie pour prendre ses médicaments et faire vérifier ses blessures. Ce dernier avait notamment râlé pour réduire la cicatrice sur son visage, souvenir de Quaritch et les médecins étaient parvenus à un assez bon résultat même s’il garderait à jamais une trace de ce duel. L’homme vivait un peu à l’écart de la troupe et cela jusqu’au dimanche 9 octobre 2011.
Ce jour là, la tenue de cérémonie était de sortie pour tous, aussi bien scientifique que militaire. Signe qu’un élément important allait avoir lieu à la base.

« GARDE A VOUS ! »

L’ordre prononçait par un Haut gradé fut exécuté dans un timing parfait et fit place à un silence net dans la salle d’embarquement. Les rumeurs qui circulaient alors sur la visite du Président prirent fin en découvrant un Evans Dablord en costard cravate suivi par le Général O’neill. De suite, certains murmures se firent entendre dans les rangs, beaucoup ne comprenaient pas la présence de l’agent du NID, son nom étant associé à la prise de pouvoir rugueuse d’il y a deux semaines. Matt était de ceux-ci, il ne put s’empêcher de serrer les poings car celui qui était parmi ses meilleurs amis était désormais considéré comme un ennemi et le jeune homme était assez rancunier. Pas de chance pour le Doc’.
O’neill fut le premier à se lancer dans un discours suivi bientôt par Dablord, désormais représentant du NID au Stargate Command. A la grande surprise, ce dernier apportait de bonnes nouvelles comme le retour du Général aux commandes, l’effacement de toutes ses erreurs, la promotion de Shirow et Lang puis la sienne. La sienne ?!!!

De suite, tous les regards se tournèrent vers Eversman. Ce dernier déglutit difficilement devant cette soudaine mise en avant, lui qui avait une certaine préférence pour rester discret, raté. Lentement le Sergent se dirigea pas après pas vers la rampe d’accès, ses joues prenaient peu à peu une couleur rouge tandis qu’un sourire apparaissait peu à peu sur ses lèvres. Il ne s’attendait vraiment pas à cela, pas après l’interrogatoire et aurait plus parié sur une rétrogradation qu’une promotion.
Face au personnel de la base, le Général mit en place la barrette qui trônerait désormais sur ses épaules, symbole de ses nouvelles responsabilités. Matt ne réalisait pas vraiment ce qui lui arrivait, se contentant de sourire avant de saluer Jack O’neill comme le protocole l’exigeait même si la poignée de main qui suivit fut beaucoup plus chaleureuse. Le petit mot n’y était pas pour rien mais ne faisait pas tout, un grand respect pour ce militaire, cet homme y était pour beaucoup.

« Merci, mon Général… » Rien de bien original mais Eversman était bien incapable de trouver autre chose à dire. Cette surprise ne lui avait permis de préparer un petit discours.
Puis ce fut au tour d’Evans Dablord de le féliciter, Matt le salua comme tout supérieur hiérarchique avant de lui serrer la main ne sachant comment réagir. Il y a à peine quelques minutes, il aurait rêvé de lui en mettre une et le voilà à lui serrer la main. A son tour, celui-ci lui glissa un petit mot prenant le soin de le tutoyer, on aurait dit que rien n’avait changé entre les deux.

« C’est toi qui auras désormais besoin de sagesse… Tu devrais penser à augmenter mon salaire pour te rattraper… » lui répliqua-t-il à voix basse avant de le saluer.

La Cérémonie s’acheva alors laissant place aux petits fours. Sur le chemin du buffet, Eversman reçut de nombreuses tapes de ses coéquipiers, certains venaient le charrier gentillement sur ses novueaux galons, d’autres le félicitaient. Lui qui détestait les officiers, faisait désormais son entrée parmi eux et il allait devoir se supporter maintenant et se montrer digne.

Arrivé au SGC : 18/03/2006

Les notes :
Julia Becker :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 8/10

Micheal Anderson
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 4/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 9/10

Matt Eversman :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 8/10

Evans Dablord :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 4/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 9/10

Jack o'neill :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 4/4

-Cohérence dans les Posts, imagination et originalité 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits des autres membres 2/2

Total 9/10