Une nouvelle après-midi de labeur en forêt. A l’aide d’une hache artisanale, qui ne valait pas grand-chose, un petit groupe se chargea d’abattre quelques belles branches tandis que certains les acheminaient jusqu’au camp. Le tout servant à maintenir un feu central allumé en permanence. Ce dernier servait de source lumineuse principale, en plus des torches naturelles ou celles terriennes mais aussi de source de chaleur et de cuisson. Bref ce feu était indispensable à la vie du campement. Une fois, une quantité plus que raisonnable de bois ramenée, Matt s’accorda une pause dégustant un breuvage local constitué de plusieurs jus de fruits. Ce n’était pas mauvais mais cela ne valait pas une petite bière ou même un soda. La nourriture terrienne, ça aussi ça lui manquait… Une pizza trois fromages devant la télévision… Alors que maintenant, il devait se réjouir devant une espèce de sanglier rôti à la broche. Pfffffff…

Le tout fut suivi par une sieste au coin du feu, Eiden étant malheureusement de garde à l’infirmerie… Il ne ferma pas logntemps les yeux avant qu’Anthony ne lui lance une invitation pour un jogging. Ayant déjà bien travaillé, Matt aurait pu décliner mais ce serait mal le connaître. Celui-ci se remit sur pied tout en s’exprimant.

« Ok par contre, pleure pas si tu suis pas le rythme… »

Toujours cet esprit taquin d’Eversman. Ce dernier entreprit alors de remettre ses rangers en place. Il avait abandonné ses chaussettes, celles-ci étaient tellement trouées qu’elles ne servaient plus à rien et étaient impossible à réparer. Après quelques minutes et une dernière gorgée d’eau, le Lieutenant fut enfin prêt pour le jogging se rapprochant de son coéquipier. Par sécurité, le holster contenant un Beretta ne quittait plus sa cuisse de la journée.

« Tu as une idée d’itinéraire ?! Histoire qu’on le signale au moins aux autres… » il valait mieux être un peu trop prudent dans ce genre de conditions.

« Promis, je ne me plaindrais pas… » Répondit-il avec un sourire. Il avait quelques doutes sur le fait que cela lui arrive mais était prêt à relever le défi proposé. Les deux se mirent en route doucement histoire d’échauffer un peu les muscles prenant la direction de la plage qu’ils remontèrent toujours aussi tranquillement. Sur le chemin, les deux croisèrent la fameuse Natalie qui était en train d’améliorer son bronzage dans une petite tenue. C’était plaisant cette balade.
Au moins, une personne était au courant de leur direction. Le Lieutenant décida d’augmenter la foulée. Il savait pertinemment qu’Anthony était capable de suivre la cadence, il était bien entrainé même si sa blessure en date lui avait perdre un peu de forme.

« Pourquoi tu tentes pas avec Natalie ? » Et voilà que le sujet des filles était lancé. En même temps, il n’avait pas choisi la plus moche, bien au contraire. La vue de celle-ci en petite tenue sur la plage avait de quoi faire quelques envieux mais il ignorait tout ce côté-là d’Anthony. Peut-être qu’il avait déjà trouvé une autre sur le campement ou qu’il ne désirait même pas en trouver une.

« Ou peut être que tu en as une autre en vue ? »

Après avoir trouvé un militaire qu’ils connaissaient bien et l’avoir prévenu de leur destination, Anthony accéléra la foulée. Pas une grosse accélération, juste de quoi prendre un rythme de croisière qu’il puisse tenir. Il espérait qu’après son arrêt, il puisse garder cette allure suffisamment longtemps pour rentrer au camp sans s’attirer les piques de Matt.
L’air était frais, un léger vent annonçait une soirée douce et, une fois parvenu sur la plage, ils purent admirer le soleil qui arrivait au niveau de la ligne d’horizon. Il allait amorcer la dernière ligne droite avant de disparaitre. Dans leur malheur, ils avaient au moins atterri sur une planète au climat agréable. Anthony ne préférait pas penser à ce à quoi aurait ressemblé leur vie sur la planète de glace où ils avaient trouvé Khalek. D’ailleurs, ils seraient surement tous mort de froids au bout de quelques jours…
Alors qu’ils continuaient de courir le long de la plage, Matt attira son attention sur Natalie, une jolie militaire, en train de profiter des derniers rayons de soleil en petite tenue. Anthony adressa un signe de la main à cette dernière, qui venait de se retourner dans leur direction en entendant du bruit.

« Pourquoi tu tentes pas avec Natalie ? Ou peut-être que tu en as une autre en vue ? »

Ah, voilà ! Il y avait bien longtemps que le sujet favori des militaires (hommes en tout cas) n’avait pas été abordé. Matt, n’avait pas tout à fait tort. Elle était plutôt mignonne et à ce qu’il savait, elle était célibataire. Anthony rigola. , mi-amusé, mi-gêné avant de répondre.

« Bonne question ! Je n’y avais pas trop réfléchi. Mais d’abord y a cette règle à la con, qui interdit à deux militaires de sortir ensemble. Et puis je sais pas trop, y a d’autres jolies filles, comme Melissa… »

Ce qu’Anthony évita bien de dire, c’est ce que, sur cette planète, il était assez proche de Julia et n’était pas insensible à son charme. Mais il n’était pas très sûr lui-même des sentiments qu’il éprouvait : était-ce de l’amitié ou plus ? Et est-ce que leur situation, perdus sur une planète n’influençait pas ses sentiments. Toujours est-il que, prudent, il attendait de voir comment évoluait la situation. De plus, pour avoir parlé avec elle, il n’avait pas l’impression que Julia ne le voit autrement que comme un bon ami. Mais il décida de renvoyer la question à Matt, curieux de voir s’il évoquait sa relation avec Eiden ou s’il faisait comme si de rien n’était.

« Et toi ? Natalie t’intéresse pas ? … Bon, certes elle n’est pas médecin…. » lui lança-t-il avec un regard rieur.

Le Lieutenant ne put retenir un rire lorsqu’Anthony lui rappela le règlement militaire si loin de la Terre, de toute cette hiérarchie. Lui-même l’avait quelque peu oublié, certes pas tous les aspects car certains étaient essentiels comme un certain respect de la chaine de commandement ou le système de garde ou même cette solidarité qui leur permet de tenir le coup. C’était tout à l’honneur d’Anthony de continuer à appliquer ainsi le règlement. Apparemment le Sergent semblait en avoir une autre en vue, une certaine Mélissa qu’il ne connaissait pas et il se renseigna donc sur celle-ci de suite.

« C’est qui cette Mélissa, une scientifique ? »

Non pas qu’il soit si intéressé que cela mais autant connaître davantage les autres et comme il galérait toujours à retenir ceux des autres. Sur ce côté-là, il commençait à avoir retenu les noms et prénoms de les trois quarts du personnel militaire mais alors le reste… Sa mémoire devait être sélective pour ne retenir que l’essentiel ou alors feignasse, au choix. Le sergent finit par lui renvoyait sa question sur la dénommée Natalie avant d’ajouter un petit quelque chose de suspect qui fit tourner la tête de celui-ci vers lui, tout en lui lançant un regard inquisiteur. Dablord avait donc raison, ils étaient tous au courant de leur petit jeu secret, pas si secret que ça apparemment.

« J’aime bien les médecins du camp enfin surtout une. Celle-ci a les mains douces et serait capable de faire aimer l’infirmerie avec ses massages et quelques autres secrets… » Ajouta-t-il en souriant. Après tout les deux étaient adultes et étaient militaires donc avaient l’habitude d’entendre certains racontaient à qui voulait l’entendre leurs ébats sexuels dans les moindres détails.

« Depuis quand tu es au courant pour moi et … ? » Il ne lâcha pas le prénom afin d’en savoir davantage.

Lorsqu’Anthony évoquaMelissa, l’information ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd et Matt lui demanda aussitôt plus de précisions sur cette fille. Apparemment, il ne la connaissait pas. Cela étonna un peu Anthony car les rescapés n’étaient quand même pas très nombreux dans le campement, mais c’est vrai que Matt ne trainait pas trop avec les membres du Dédale, hormis les gradés. Il entreprit donc d’éclairer sa lanterne.

« Oui, elle est chercheuse. Brune bouclée avec des lunettes. C’est vrai qu’elle a un certain charme mais je n’ai rien envisagé pour l’instant. Je la citais juste à titre d’exemple. En même temps, ici, y a pas un grand choix de filles… »

Anthony était bien content car il devait avoir le visage un peu écarlate à cause de l’effort et Matt ne verrait donc pas qu’il avait, depuis tout petit, cette tendance à rougir quand on abordait ce genre de sujet.
Par la suite, après qu’Anthony ait fait une allusion à peine voilée sur la vie sentimentale de Matt, ce dernier avoua à moitié, lui confirmant qu’il y’avait bien un médecin.

« Depuis quand tu es au courant pour moi et … ? »

« Toi et Evans ? Oh, qui aime bien châtie bien, ça fait quelques temps…. Non, j’déconne » rigola Anthony, plutôt satisfait de sa chute. Mais il rembraya aussitôt, plus sérieusement.« Eiden et toi, j’ai envie de dire que c’est un peu comme… le nez au milieu de la figure. C’est flagrant depuis la fusillade. Ton attitude quand elle a été blessé, quand on a poursuivi Mc Clane… Si c’est pas une réaction de mec amoureux… Et depuis, on voit bien que vous essayez d’être discret, mais les petites regards, les moments de gêne. Pas la peine d’être un expert ! Mais je trouve que vous allez très bien ensemble. Je me demande juste quand vous vous cesserez de faire vos timides ! »

Anthony attendit de voir la réaction de Matt, tandis que l'étendue de sable touchait à sa fin et que le paysage se faisait plus rocailleux. Pour éviter les risques de chute et aussi de s'exploser les articulations, ils empruntèrent une sorte de petit chemin herbeux, un peu en retrait de la plage.

Pour la deuxième fois en très peu de temps, on lui demandait quand les deux amants allaient passer à un autre stade. Celui de l’officialisation de sa relation entre lui et Eiden. C’était à se demander si une seule personne n’était pas au courant pour eux deux… Quoique les deux qui lui en avaient parlés étaient des amis proches donc qui le connaissaient bien et avaient vécu les événements à ses côtés. Le Lieutenant préféra éclaircir la situation là-dessus.

« Tout le monde est au courant pour… nous ? » Voyant le regard interrogatif de celui-ci, il s’expliqua un peu plus. « Dablord m’a posé la même question, ce matin… » Ajouta-t-il avec un sourire. Il allait devoir en parler sérieusement avec Eiden mais savait-il lui-même ce qu’il voulait ? Même pas. Cela voulait dire passer à un autre stade, à une relation plus sérieuse entre eux, un nouveau palier décisif. Une chose était quand même sûr, c’était à eux de prendre cette décision.

« On verra bien… Garde le secret pour le moment et concentre toi plutôt sur ton souffle… » A peine sa phrase était-elle finie qu’il choisit d’augmenter l’allure de ses foulées pour se mettre au bon rythme. Les deux hommes devaient avoir à peu près le même, ils n’étaient pas si différents que cela au point de vue morphologique. A peu près la même taille, la même corpulence. Quoique celle-ci n’était plus la même qu’au début de la mission, le peu de graisse avait disparu entrainant avec elle quelques muscles… Il fallut une bonne minute pour qu’il s’habitue au nouveau rythme.

« Alors tu me la présentes quand la Mélissa ?! Tu connais Eiden, je vois pas pourquoi ça serait pas réciproque… Surtout vu la description faite…» Il ajouta un sourire moqueur avant d’enchainer. « Non mais je rigoles… Je sais pas si c’est ton cas mais je commence à avoir du mal dans les expéditions… les rangers dans un sale état, ça aide pas non plus…Mais bon, d'habitude je galère pas autant lors d'un effort prolongé. »

Matt n'eut pas l'air si étonné que ça qu'Anthony ait remarqué son petit jeu avec Eiden. Il avait peut être déjà eu ce type de remarque de la part d'autres militaires. Il lui demanda toutefois si beaucoup de monde était au courant. C'est vrai qu' en vivant en petit groupe comme il le faisait depuis près de deux mois, difficile de garder des secrets, tout finissait par se savoir...

"Disons que plusieurs militaires ont remarqué qu'il se passait un petit quelque chose. Après la rumeur enfle vite, mais personne ne sait vraiment ce qu'il en est même si un ou deux, pour occuper le temps, ont monté tout un scénario hollywoodien qui te ferait certainement bien rigoler... Après t'inquiète pas, je n'en parlerai pas aux autres. Votre histoire vous regarde!"

Anthony eut à peine finit sa phrase que Matt accéléra le pas et le dépassa. Il était en forme le bougre, mais il était hors de question pour Anthony de se laisser faire comme ça. Il adapta son rythme, et augmenta un peu la taille de ses foulées pour revenir au niveau en quelques pas. Il se demanda s'il arriverait à tenir ce rythme tout du long, mais éloigna aussitôt l'idée, il verrait bien!
Après avoir plaisanté sur la fameuse Mélissa, Matt lui parla de ses difficultés face aux efforts physiques. C'était un problème car avec la nourriture qu'ils avaient, ils pouvaient difficilement garder la même masse musculaire, tous avaient maigri. Et s'ils devaient effectuer une mission ou une expédition exigente pour n'importe qulle raison, ça allait se révéler de plus en plus dur.nSans parler de l'état de leurs vêtements et chaussures. Ils n'avaient aucune rechange et étaient donc habillés tous les jours de la même manière. Ils avaient beau les laver de temps en temps à la rivière, ils s'usaient et ne sentaient pas la lavande... Essayant de bien caler sa respiration pour pouvoir parler en même temps, il répondit à Matt: " Ouai, moi aussi, j'ai plus la même forme qu'avant. Faut dire que t'as vu ce qu'on a maigri tous...D'ailleurs, je te trouve bien optimiste d'aller aussi vite... T'étonnes pas si tu t'arrêtes dans dix minutes, parce que t'en peut plus! Enfin, moi j'dis ça, c'est pour toi, hein?" finit-il avec un ton détaché.
Sans vouloir l'avouer c'était un peu pour lui qu'il faisait cette remarque car s'il pouvait continuer à cette allure malgré tout, il sentait que ça allait finit par se révéler assez douloureux sur la fin.

« On se fait cinq minutes à ce rythme soutenu et après on revient à un normal ok ? » Le Ranger avait pris en compte la remarque d’Anthony sachant très bien qu’il serait incapable de la maintenir très longtemps, pas avec la forme actuelle. S’il devait repasser les tests de sélection, il serait certainement éliminé. Il avait passé des mois, des années à développer certains muscles, à s’entrainer et tout cela était réduit à néant depuis leur atterrissage forcé sur cette planète.

« Je donnerai beaucoup pour une bière, une pizza, un Mcdo… Rien que d’y penser j’en bave… » En plus de l’estomac qui se contracte. C’est fou comme ces simples aliments, du commun des mortels, lui manquaient. Un ordinateur, une console de jeu, son téléphone. Tout ça aussi. Ajouter le manque des proches, des amis et on avait un petit mélange pour devenir complétement dépressif. Bref ne plus y penser, se concentrer sur ses foulées, son souffle et éviter les obstacles tels que les branches, les trous… La discussion se fit plus rare, non pas qu’ils n’aient plus rien à se dire mais le rythme imposait de ne plus parler à moins de vouloir y rester mais bon. En plus, le chemin montait quelque peu.

« …AIDEEEEE » Un cri se fit vaguement entendre entre les arbres. Matt s’arrêta immédiatement mais n’était pas sur de ce qu’il avait pu entendre.

« Tu as entendu ? » dit il essoufflé en se tournant vers Anthony.

Commençant surement à fatiguer lui aussi, Matt suggéra de ralentir le pas d'ici quelques minutes pour ne pas finir complètement explosé et avoir assez de force pour rentrer au camp par la suite. Anthony acquiesca mais, en même temps, ne put retenir une petite grimace, les muscles de ses jambes commençant à le tirailler peu à peu. Et dire qu'il y a deux mois de ça, au même stade de la course, il aurait été frais comme un gardon, même avec un sac sur le dos en plus... Actuellement, il devait facilement faire une dizaine de kilos en moins et avait les traits du visage fatigués, comme bon nombre des rescapés.

Matt le tira de ses pensées en lui parlant de nourriture. Rien que l'évocation de bière, pizza, Mc Do... Tout ça faisait gargouiller le ventre presque vide d'Anthony.Au mois, ici, ils avaient un régime alimentaire plus sain que sur Terre: fruits plantes, champignons, racines... Mais au diable l'alimentation saine, surtout pour qu'elle soit aussi peu consistante et sanas goût. Un bon big mac, bien graisseux, avec le ketchup qui déborde et les frites huileuses à côtés... Hummmmm. Ils se faisaient du mal à se souvenir des bons plats américains.

"Oh non, arrête! C'est de la torture mentale... Je crois qu'on peut faire une croix définitive dessus..." répliqua Anthony qui se passa la manche sur le front pour éponger quelques gouttes de sueur qui commençaient à couler.

La discussion se raréfia, chacun préférant économiser ses forces pour ne pas être le premier à lâcher ce jogging. Le chemin ne les aidait pas. Un sol pas très lisse, avec pas mal de petites bosses qui les forçait à regarder où ils mettaient les pieds pour éviter des à-coups un peu trop violents, et la pente qui commençait à se raidir.

*Viser le sommet, viser le sommet* Voila ce que se répétait Anthony pour tenir le rythme. Ne pas penser aux foulées et à la distance mais uniquement voir l'objectif en se vidant la tête, c'est ce qu'il avait appris durant ses classes, il y a quelques temps de ça déjà. Mais son oreille fut interpellée par une voix, féminine, semblait-il, qui venait de parvenir jusqu'à eux. Il n'avait pas compris ce qu'elle avait dit, mais, au ton, ça ressemblait à un appel de détresse.

"Tu as entendu ? "

L'appel se répéta en même temps. Cette fois, Anthony perçut clairement "A l'aide". Se tournant dans la direction dont il lui semblait que ça venait, il se dirigea vers la voix.

"Vite, ça vient de par là"

La voix continuait de lancer des appels désespérés. Cherchant à reconnaitre le timbre, il ne sembla pas à Anthony qu'il s'agissait d'Eiden, ni de Julia ou Annabel. Même s'il avait parlait avec à peu près tout le monde ici, il y avait certaines personnes qu'il ne connaissait pas suffisamment bien pour reconnaitre leur voix dans ce genre de situation...
Ayant accélérer un peu le pas, le duo se rapprochait, s'orientant toujours à l'oreille.

L’appel se répéta à plusieurs reprises. Heureusement d’ailleurs car Matt crut l’espace d’un instant qu’il était de nouveau soumis aux hallucinations. Les deux militaires s’empressèrent de diriger vers la voix uniquement grâce à leurs ouïes. La pente était raide, difficile pour eux d’avancer sans ne pas poser les mains au sol pour s’accrocher à quelque chose et ainsi progresser plus rapidement. Anthony menait le duo, la voix était de plus en plus proche car plus forte.

« ON ARRIVE ! » gueula Eversman pour prévenir la femme que des secours arrivaient. Oui, la voix était féminine néanmoins elle n'était pas semblable à celle qui commençait à occuper de plus en plus de place dans son esprit, il pouvait donc chasser de son esprit l’image d’une Eiden étendue au sol, gisant dans son propre sang. Son coéquipier découvrit une forme à quelques mètres d’eux et aussitôt les deux se précipitèrent vers elle. La femme était au sol au pied de ce qui semblait une falaise. Un éboulement semblait avoir eu lieu et l’avait piégé.

« On va vous aider… » Le Lieutenant, à bout de souffle, se mit de suite à déblayer les rochers pour permettre à l’autre de s’en sortir. L’autre ne cessait de gémir, apparemment touchée au niveau de la jambe. « C’est quoi votre nom ? »

Les deux hommes s'attelèrent immédiatement à déblayer les pierres qui pouvaient l'empêcher de se dégager de là. Anthony lui demanda un coup de main pour la plus grosse, le Lieutenant vint le rejoindre jetant un coup d'oeil vers la jeune femme qui semblait pâlir à vue d'oeil. Il fallait faire vite. Essayant une première fois de la pousser, rien n'y fit. Les deux mlitaires devaient conjugués leur force et c'était donc au signal qu'ils poussaient de toutes leurs forces. La dénommé Susie, elle gémissait de plus en plus fort. Au bout de la deuxième tentative qui n'avait fait progressé la pierre que d'une dizaine de centimètre, le Ranger s'exprima à voix basse.

"On y arrivera pas... Pas à deux..." Malgré le découragement ainsi que le manque de forces, les deux firent une nouvelle tentative mais la femme n'était toujours pas dégagée. Néanmoins il ne manquait plus grand chose et la quatrième fut la bonne. Emporté par son élan, le Ranger manqua de peu de tomber sur la scientifique retenu de justesse par son collègue. La vision de cette jambe était loin d'être très plaisante, pour peu Eversman serait presque tombé dans les pommes et laissa Anthony s'occuper de cela, lui se rapprochant d'elle.

"On va vous ramener au camp !" L'homme lui accorda une tape amicale sur l'épaule avant de se mettre en position pour la remettre sur pieds.

Anthony :

• 1. Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4 / 4
• 2. Cohérence dans les posts / Imagination & originalité : 3 / 4
• 3. Respect des règles de RP, de l’intrigue générale & des posts précédents : 1 / 2

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Matt :

• 1. Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4 / 4
• 2. Cohérence dans les posts / Imagination & originalité : 3 / 4
• 3. Respect des règles de RP, de l’intrigue générale & des posts précédents : 1 / 2

>> 8 / 10


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