Les écouteurs du MP3 dans les oreilles, Léon arpentait les couloirs de cette drôle de base souterraine qui cachait son lot de secrets. Il avait vu la porte des étoiles, bercé par la musique de Rambo 4, dont le héros principal était devenu un idole pour lui à l’âge de dix ans. Bien sûr quand il regardait à nouveau les films de Stallone, il ne pouvait s’empêcher de sourire face à autant d’exagération et de quelques incohérences qui déshumanisaient parfois son héros favoris. Cependant, ça restait très correct et Léon admirait cette icône du cinéma d’action.
Repensant à la porte des étoiles, le nouveau venu s’était demandé un instant comment on avait pu la faire marcher et l’utiliser aussi facilement, mais son esprit simpliste et peu curieux en matière scientifique lui fit rapidement oublier cet égarement. Ce qui l’intéressait lui, c’était l’Ennemi. Ce n’était pas seulement des peuples hostiles qui menaçaient cette planète depuis plusieurs années, c’était bien plus important étant donné que des soi-disant goa’ulds, des larves dans des corps humains se faisant passer pour des dieux, avaient souvent attaqué la Terre et ses intérêts et en lisant les rapports, Léon fut surpris d’apprendre que la survie de 6 milliards d’habitants avait été préservée grâce à une poignée d’américains. C’était un monde plutôt étrange donc…

*Recrutement des Black Eagle, s’adresser au Colonel Nar…*

Il avait du mal avec son nom, peut être parce que la prononciation était trop barbare pour son accent british, ou peut être parce qu’il savait que ce nom cachait beaucoup de choses, beaucoup d’actes et pas mal de sentiments : Léon avait été de ceux qui avaient craint un jour le Colonel Narah, mais depuis qu’il avait fait son propre chemin, plus rien ne l’étonnait et ne lui faisait peur, en particulier quand il s’agissait d’officiers aussi durs mais talentueux que ce français, parfois agaçant aussi… Oui, agaçant pouvait être un mot qui le qualifiait bien, mais talentueux l’était bien plus. Il rangea le tract de recrutement dans une de ses poches, sans faire un bruit, et continua de marcher à grand pas.
Ce fut sans aucun ressentiment, hormis peut être celui d’être pressé de combattre à nouveau aux côtés de cet homme, qu’il remonta le couloir en direction de l’antre des Black Eagle. Il arriva devant une pièce où la porte était semi-ouverte. Usant d’une grande discrétion qui lui valait sa spécialité et sa réputation, Léon passa telle une ombre et jeta un œil dans l’entrebâillement de la porte. Il vit un pack de bière posé sur une sorte de caisse de munition, le genre de truc que seul Narah pouvait oser faire dans cette base d’amerloques, il en était sûr.
Il eut un grand doute pendant un faible instant, ne sachant pas trop sur quoi il allait tomber en tentant d’être recruté ici, mais le speech du tract était assez alléchant : mission à objectif militaire uniquement où les capacités requises étaient du registre de Léon Smith, il avait presque l’impression que cette unité était faite pour lui, nul doute que l’anglais serait très déçu s’il devrait être coincé à faire des missions d’exploration avec pour but de protéger des scientifiques ou de parler avec d’autres peuples. Bien que ca devaient être très intéressant, son potentiel devait être utilisé autrement… L’infiltration, les attaques éclairs, les opérations sabotages ou encore l’élimination direct d’un chef ennemi, voilà ce qu’il cherchait. C’était bien là une chose dont il s’était surpris lui-même depuis son arrivée ici : il salivait à l’idée d’être utile, encore plus utile qu’en Afghanistan et n’importe quel autre endroit sur Terre.
N’aimant pas trop se faire montrer aussi facilement, il dut se résoudre de faire le protocole habituel. De toute manière, Narah n’était pas le genre à se faire surprendre facilement, sauf s’il avait changé depuis toutes ces années, ce qui était peu probable : un tueur comme lui restait un tueur. Léon se résolut alors à taper trois coups simples mais résonnants contre la porte, après avoir enlevé ses écouteurs qui pendouillaient, en espérant que quelqu’un vienne à lui pour lui dire où se pouvait bien se trouver l’officier français le plus craint de l’univers.

A peine la porte ouverte qu’on lui colla un couteau sous la gorge. En l’espace de quelques petites secondes, Smith avait ressenti de la nervosité, peut être même de la peur. En tout cas, c’était une montée d’adrénaline imprévue qui l’avait traversé et mis ses sens en éveil. Sentant la froideur de la lame sous sa gorge, il savait déjà quoi faire pour s’en débarrasser. Son agresseur avait beau être rapide et discret, il souffrait légèrement de précision. Léon le savait en sentant son souffle sur sa nuque, un souffle qui était plus rapide que le sien alors que normalement, dans une telle situation, c’était censé être le contraire. Mais il s’avéra qu’elle faisait parti des « gentils » et Smith ne lâcha pas du regard l’homme qui était devant lui, celui qui parlait au mec qui tenait le couteau dans un drôle de langage.
L’agresseur nerveux, qui se trouvait être une femme, fut priée de partir pour calmer ses ardeurs dans un autre endroit. Léon se posait pas mal de questions mais préféra attendre avant d’ouvrir la bouche. Entrant dans la pièce, l’anglais prit plus de temps à observer les lieux plutôt que de foncer sur le pack de bière sans réfléchir. Il déclina l’offre de Narah, n’ayant besoin de rien à boire ni même à manger.

« C'était qui ? » Demanda l’homme qui venait de subir un accueil….chaleureux.

« Ca me semblait pas américain, pas vrai ? »

*Ni même terrien…* Pensa Léon, une pensée qu’il se garda pour lui seul, n’ayant pas l’habitude de poser trop de question pour rien. Il était curieux, mais uniquement sur un champ de bataille ou en terrain hostile, sinon il n’en avait que faire. Malgré tout il disposait d’un bagage culturel non négligeable, sûrement due à sa bonne éducation. Reportant son attention sur le Colonel français, il ajouta :

« Je suppose que vous savez déjà la raison de ma venue ici. Depuis mon départ de l’Afg… de ce pays maudit, je suis un peu comme un orphelin. Le SGC c’est bien, ‘fin ça à l’air pas mal… Mais votre unité, c’est mieux. »

Un petit sourire rare et occasionnel vint s’incruster tandis qu’il l’avait vouvoyé. C’était une habitude qu’il avait pris avec tous ses supérieurs, normal, mais avec Narah ça aurait pu être différent. Seulement, son caractère de british aimant la politesse, ses habitudes et ses traditions reprenaient le dessus. C’était bien plus difficile à éradiquer, bien plus même que son accent.
Léon prit le temps de dévisager le français, son supérieur et peut être bientôt, son chef d’équipe. Ce dernier n’était pas surpris de sa venue, il s’y attendait comme s’il était sûr qu’il viendrait par lui-même. De quoi alimenter un peu plus la curiosité de l’anglais sur cet endroit et sur cette unité, même s’il savait déjà à peu près tout ce qu’il y avait à savoir car d’après ce qu’il avait compris, elle avait été créée il y a peu et n’avait faite encore aucune mission. Repensant à l’autre femelle qui l’avait agressé, Léon s’interrogea aussi sur la composition de cette équipe, qui avait l’air prometteuse… Peut être qu’au final, il ne s’ennuierait pas autant qu’il l’aurait cru en acceptant cette mutation.

Alors c’était donc ça. Cette indigène qui l’avait agressée n’était pas de cette planète et possédait bien deux bras, deux jambes, et sûrement un organe sexuel qui va avec… Léon avait lu les rapports et avait été déçu d’apprendre l’extension de la race humaine dans la galaxie. Il n’aurait pas préféré affronter des aliens à deux têtes, avec de grosses griffes ou des insectes géants du genre à la starship trooper… Mais il eut un léger pincement au cœur quand il sut que là encore, le pire ennemi de l’humanité restait l’humanité. Et les goa’ulds n’avait fait que se servir d’eux pour se faire une place. Pas mal de peuples étaient ou se servaient d’humains, cette race était devenue l’essence même de la vie dans cette galaxie, une bien grosse déception donc pour l’anglais qui se serait cru plus à l’aise dans un univers comme Star Wars. Mais en même temps, c’était tant mieux car il n’avait jamais appris à tuer de grosses bêtes, juste des humains, de n’importe quel type, n’importe quel âge, n’importe quel sexe et ethnie…

« ‘kay. » Répondit-il de manière pensive, un peu trop même.

Il prit place sur une chaise en usant avec plaisir de sa discrétion pour ne pas faire de bruit. Le son désagréable et indiscret d’une chaise trainée sur le sol n’était pas indispensable. Il fut surpris par les paroles de Menchu Narah, pensant pas que sur six milliards d’êtres humains, il était un des plus qualifié pour être dans cette unité. Il avait du faire bonne impression lorsqu’ils s’étaient vus en Afghanistan, une très bonne impression, et Léon savait qu’il avait une sorte de don et il comptait bien s’en servir. Malheureusement, comme toutes personnes qui ont de grandes capacités en magasin, sa seule peur était de perdre ce don et de sombrer dans l’oubli et l’ignorance. Mis à part ça, peu de chose effrayait l’anglais et ce fut donc avec une joie cachée et une grande admiration envers le Colonel Français qu’il écouta ses paroles concernant son recrutement.

« Comptez sur moi. »

Léon s’y voyait déjà, assis sur les cadavres de ses ennemis avec ses futurs collègues, tous des « talents » comme il disait, en train de fumer des célèbres cigares cubains. Léon en avait ramené dans sa valise : cadeau de son oncle, la seule personne de sa famille qui vivait encore sur cette planète, du moins à sa connaissance…

« Bien… On commence quand ? »

Une question qui se voulait sérieuse mais qui ne l’était pas pour autant, car il savait qu’une telle unité ne serait pas lâché dans la gueule du loup aussi rapidement. Il y aurait des entrainements, évidemment, mais aussi un certain temps à s’intégrer et à connaître les autres. Léon n’était pas à l’aise avec ce genre de tradition mais il reconnaissait que pour qu’une équipe marche bien, il fallait en savoir un peu sur les autres, c’était essentiel. Il avait appris ça depuis l’Afghanistan. C’était aussi le moyen de savoir de qui on parlait, d’avoir une idée sur chaque personne, en particulier ceux aux égos trop élevés ou ceux qui auraient trop de poussées héroïques en eux et qui pouvaient causer plus de bien que de mal, le genre de mec que Léon avait appris à surveiller pou garantir sa propre sécurité.

« Les autres... Ce sont tous des extraterrestres ou c’est du mixte ? Je suis sûr que vous avez le flair pour recruter les bons gars mais par curiosité… Ils sont comment ? »

L'anglais semblait pensif, était-il en train de se rendre compte de ce qui allait lui arriver bientôt ? Il quittait un Enfer pour un autre, pire encore. Dans ses prochaines missions, il n'y aurait pas de renforts, pas d'extraction, pas de héros... Il n'y aurait que le sang et la mort. Une suite sans fin non pas de victoires ou de défaites mais des batailles, juste des batailles chaque jour plus risquée. Jusqu'à la mort. Le gradé espérait juste qu'il se montre à la hauteur, comme en Afghanistan ou il avait fait preuve de talent et de sang-froid pour défaire un ennemi coriace qui n'acceptait que la mort comme défaite. Jusqu'au dernier souffle il restait un danger, un risque. Comme les Goa'ulds. La Terre ne sera en sécurité que quand le dernier de ses salopards sera à terre, avec une balle dans la tête et une dizaine dans le bide, histoire d'être bien sur de son coup... Menchu savait que la prochaine fois, il ne louperait pas sa cible, il était en chasseur et jamais le chasseur ne faisait deux fois la même erreur.

"Entraînement pour voir les niveaux de tout l'monde dans deux ou trois semaines j'pense, ça devrait durer trois ou quatre mois, ça vous laissera le temps de vous connaitre. Tu sais qu'c'est important, hein ?"

En ce qui concernait ce dernier point, Smith et Almie serait les deux membres les plus problématiques, Smith parce que ce n'était pas un bavard et Almie pour le fait qu'elle soit une extraterrestre. Il devait déjà lui apprendre la langue et la base que chaque militaire du SGC a. La tâche n'était pas aisée mais si c'était facile, l'unité aurait déjà été créée par quelqu'un d'autres, par n'importe qui. Certains disaient que seul lui, l'assassin pourrait mener une telle équipe de têtes brûlées au combat... Et survivre alors pour parler de victoire, il était encore un peu tôt...

"Il y a juste Almie qui n'est pas de la Terre, les autres sont tous des militaires, nous seront onze au total. Le gradé réfléchit quelques instants, le regard vers le plafond. La plupart sont des fortes têtes, des soldats forts et fiers. Ça va pas être une partie de plaisir pour t'intégrer mais... Un sourire déforma la commissure de ses lèvres. Tu seras pas le seul SAS de l'unité."

Bien sûr que c’était important, Menchu Narah le savait aussi. Au moins ils étaient fixés avant de partir en mission, notamment sur les spécialités de chacun. Celle de Léon demandait une grande responsabilité car en tant qu’éclaireur, il était la pointe de l’épée et devait s’assurer de rapporter un maximum d’informations fiables tout en frappant l’ennemi rapidement et discrètement, prenant possession des points stratégiques en attendant l’arrivée du groupe. Le genre de truc dont il exélait. Son pire cauchemar serait d’envoyer ses coéquipiers en pleine embuscade sans qu’il ait fait attention, chose qui était déjà arrivé autrefois et qui n’était pas près de se reproduire. Depuis, il avait gagné du flair et son instinct était devenu un ami proche dont il avait l’habitude de côtoyer, sans en abuser pour autant.

« Oui, en effet. » Donna-t-il raison à son futur supérieur.

Celui-ci déclara que les autres étaient forts et fiers, le dernier adjectif pouvant poser problème au sein de l’équipe. Léon garda ce mot dans un coin de sa tête, lui ne connaissant pas vraiment ce sentiment, ne pas échouer étant son travail, il ne savait pas pourquoi il ressentirait de la fierté. Il se demanda pourquoi il aurait du mal à s’intégrer comme le laissait entendre Narah. Même s’il était peu social, Smith était respectueux envers les bons soldats et pouvait mourir à leurs côtés pour défendre un idéal, s’il y avait un problème d’intégration, ça ne viendrait pas de lui mais des autres. Il lui annonça qu’un d’entre eux était SAS, peut être Léon le connaissait-il mais cela l’étonnerait, croisé peut être mais dans ce cas là, il aurait oublié son visage pour réellement s’en souvenir. Il verrait le moment venu. La présence d’un SAS ne pouvait que le rassurer sur la composition de cette équipe. La question de l’intégration paraissait tout de suite moins problématique dans ce cas là.

« Normal… Vous avez pris les meilleurs. » Répondit Léon avec un petit sourire qui disparut rapidement, n’étant pas quelqu’un de souriant bêtement de nature.

« Très bien, je serais présent pour le premier entraînement. Faut encore que j’m’installe correctement dans mes quartiers, que je visite un peu, que je prenne mes repères… Et je serais disponible et heureux de combattre à vos côtés, mon Colonel. »

Un Smith qui parlait comme un bon soldat tout excité et pressé de prendre son poste, ce n’était pas vraiment un Smith, mais il avait opté pour un peu de sociabilité pour essayer de montrer à son supérieur qu’il pouvait compter sur sa diplomatie et sa motivation dans les mois à venir. Maintenant que c’était fait, il posa une dernière question qu’il avait l’habitude de poser à ses nouveaux supérieurs, avant de partir.

« Vous avez un conseil à me donner, avant que tout ça ne commence ? »

Après tout, il n’avait encore jamais passé la porte des étoiles et Narah semblait être un habitué, n’importe quel conseil de cet homme ne serait pas négligeable et ça ferait une nouvelle fois bonne impression, de quoi bien commencer sa nouvelle carrière ici, dans cette unité plus que prometteuse.

Smith comprenait bien l’attitude de Narah. Il n’avait pas le droit à l’erreur, au risque de voir l’équipe se faire démanteler avant même de partir en mission. Il ne devait pas être préoccupé par les soucis de ses hommes, ceux-ci devaient être disponibles et prêts le moment venu. Léon ne pouvait qu’être d’accord avec les dires de son supérieur et compagnon d’arme. Lorsqu’il chercha à avoir un conseil avant de commencer sa petite vie au SGC, ce fut le cynisme du Colonel français qui lui répondit. En cas de capture, le suicide semblait la solution la plus évidente à ses yeux. Un choix radical et cruel mais qui préservait les autres membres de l’équipe, mieux fallait être prudent et sûr que l’ennemi n’ait pas d’informations à soutirer de la torture. L’anglais lui, n’avait jamais été prisonnier et torturé. Il était déjà tombé dans une embuscade, subi des feux nourris vers son équipe et avait souvent joué à fort Alamo dans les montagnes afghanes, mais la torture était une mode dont il avait été épargné jusqu’à présent. A en voir le regard de Narah, il espérait que sa bonne étoile veille toujours sur lui afin qu’il ne connaisse jamais une telle expérience.
Au cas il perdrait cette chance, il devait donc garder une balle pour sa propre tête. C’était sale et peu digne, mais rapide et agaçant pour l’ennemi. Ce conseil, il s’en souviendra le moment venu même s’il préférerait une fin plus honorable. Lui qui se souciait peu des sentiments de fierté et de suffisance, il serait cependant très attentif à la façon dont il mourrait si c’était à lui de décider, probablement comme chaque êtres humains dignes. Léon était quelqu’un qui se servait beaucoup de son poignard de combat. Pour lui, tous les hommes ne méritaient même pas une balle pour mourir. Un coup de lame tranchante faisait l’affaire sans avoir à gaspiller des munitions pour des vies qui n’en valaient pas la peine. Il se demanda alors s’il faisait parti de ceux là, et si jamais ça devait arriver, est-ce qu’il le mériterait lui aussi. Le prix d’une balle peut paraître plus cher que beaucoup de vies sur cette terre. Mais en même temps, c’était un principe de précaution. Plusieurs interrogations survinrent, dont il allait pouvoir méditer toute la journée.

« Qui ose… gagne. » Répondit-il en signe d’approbation sur la question du suicide. Cette phrase était bien plus qu’une devise, c’était une idée qui avait tous les sens qu’on souhaitait lui donner.

C’est alors que Menchu Narah se dirigea vers le bar. Léon se demanda s’il se sentait bien, l’homme marchant lentement et arborant un regard froid depuis quelques minutes à peine. Il ne l’avait jamais vu comme ça, à croire que l’Afghanistan n’était qu’un bac à sable pour enfant soldat comparé à ce que vivaient les gens ici dans cette base, et à l’autre bout de la galaxie. Il lui montra des traces de tortures pour appuyer ses dires. Smith hocha lentement de la tête, sans montrer pour autant une quelconque émotion de dégoût. Il avait compris…
Il avait compris qu’il ne devait pas être prisonnier et torturé. Mais il avait surtout compris qu’avant tout, il allait devoir donner le meilleur de soi-même pour neutraliser les pourritures qui régnaient sur la galaxie, ces aliens qui avaient osé faire ça à Narah et qui ne se rendaient pas compte que le laisser en vie était une grave erreur. Le français devait avoir envi de se venger, et l’anglais venait d’être contaminé par ce sentiment malhonnête. Quiconque touchait à un compagnon d’arme de la sorte était considéré comme un futur cadavre parmi tant d’autres.

« Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi. Comptez sur moi le moment venu. » Fit le membre des SAS avant de saluer de la tête son nouveau supérieur, pour ensuite se rendre vers la sortie.

Après ce petit rendez-vous très intéressant, il devait visiter la base. Deuxième destination après ses quartiers : la salle de sport, puis celle de tirs et tout ce qui pouvait attirer son envie de se surpasser physiquement. Il avait du pain sur la planche et il avait hâte de commencer dans cette unité, un sentiment qu’il n’avait plus connu depuis plusieurs années maintenant…

Les deux hommes ne se connaissaient que très peu au final mais le lien qui s'était formé restait puissant. Entre soldat, le temps n'avait aucune importance. Abattu et rongé, le gradé laissa s'en allez Smith qui avait compris l'importance de ce combat et de cette unité. Le torrent de feu qu'était Menchu venait d'embraser une nouvelle forêt en la personne d'un ancien SAS : Léon Smith. Il était nouveau au SGC, personne ne le connaissait mais le gradé n'avait aucun doute sur le fait que bientôt, tous le connaîtront pour sa précision mortelle pour l'ennemi.

Lorsque la porte se referma derrière l'anglais, Menchu se laissa allez, glissant contre le bar pour atterrir sur le sol. Le rappel de ses tortures subit chez Nienor le faisaient souffrir, mentalement mais aussi physiquement, il avait l'impression que les plaies s'étaient rouvertes. Il se mit à trembler et poussa un couinement pitoyable pour retenir un véritable cri. De tremblement, ses muscles se crispèrent, il se recroquevilla le plus possible. Il sentait le sang couler le long de chacune des blessures qu’il avait eu. Il tenta de fermer les yeux pour arrêter la son subconscient mais ce fut pire encore... Quand il les rouvrit, il y avait du sang tout autour de lui. Son sang. Il tenta de se relever péniblement mais ses forces se dérobèrent et il s’écroula, secoué de spasmes. Il voyait très nettement Nienor devant lui, elle était habillée de sa tenue intégralement rouge, comme d’habitude pour les séances de torture, son couteau était à sa ceinture et son sourire satisfait présent.

Le vétéran tenta de ramper pour s’éloigner d’elle mais aucun de ses muscles ne voulaient réagir, il était tétanisé. Elle sortit son couteau et se mit à genoux devant lui, elle lui susurra quelques mots à l’oreille :

-Il est temps de mourir, petit chien.

Et elle le poignarda. La torture le fit se tordre de douleur, il poussa un cri alors qu’elle retournait la lame dans la plaie, son sourire s’agrandissant. Elle se réjouissait de ce spectacle.

La porte s’ouvrit brutalement, Almie la passa, couteau à la main. Quand elle vit Menchu au sol, en position fœtal, elle accouru.

-Menchu !

Elle s’agenouilla à coté de lui, comme l’avait fait Nienor quelques instants plus tôt... Dans son esprit. Le vétéran laissa ses muscles se détendre et il desserra sa main dont s’échappa une de ses seringues, quand l’avait-elle prise ? Il n’en avait aucune idée... Ce qui était sur, ce que les choses n’allaient pas aussi bien qu’il voulait s’en convaincre.

Menchu Narah :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4/4

-Cohérence dans les Posts : 2/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ : 3/3

Total : 9/10

Léon Smith :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4/4

-Cohérence dans les Posts : 3/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ : 3/3

Total : 10/10


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