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Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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Arrivé au SGC : 13/01/2009
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| Sujet: MJ Exil - Dépression 26.12.11 22:03 | |
| ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Zou. Noël passé, ils pouvaient enfin se remettre au travail. Ainsi, dès huit heures, Lang, Sanders et James, avec à leur tête le lieutenant Eversman, étaient partis vers le Nord du campement pour, une fois de plus, chasser le sanglier. Il fallait dire qu’avec le festin qu’ils s’étaient faits la veille grâce au stock créé depuis une semaine, ils n’avaient désormais plus grand-chose à manger. Plus de réserves, cela signifiait de nouvelles expéditions gastronomiques, et c’était exactement ce qu’étaient aussi chargés de faire de leur côté Turner, Spence, Sheppard et Wolowitz. Leur côté ? L’Ouest. Tous partis à la même heure, tous partis depuis trois quarts d’heure. Trois quarts d’heure que le calme était revenu au camp après un tel remue-ménage. Trois quarts d’heure qu’enfin ceux qui n’étaient pas de service de si bon matin pouvaient retourner se coucher sans être de nouveau dérangés. Et cela faisait aussi trois quarts d’heure que le personnel de garde avait recommencé à se blesser bêtement – la faute à la fatigue et à la négligence saisonnière.
- Ouuuuch… Vous vous êtes fait quoi pour avoir une telle griffure sur le dos ?
Dablord, en simple T-shirt noir, venait d’arriver derrière Andrews, occupée à soigner le militaire à l’infirmerie. Celui-ci s’était apparemment fait surprendre par un de ses collègues, une branche d’arbre à la main, qui avait voulu le chatouiller dans le dos pour amuser la galerie. Une blague de mauvais goût qui, si elle avait bien fait rire le responsable sur le coup, était loin d’être drôle pour celui qui arborait toutes ces marques sur la peau. « Joyeux Noël », qu’ils disaient…
- Je sens que la journée va se résumer à ça… souffla Evans en entendant une fois de plus pas mal de mouvement au-dehors. Vu l’agitation qu’ils entendaient, une des équipes devait déjà être rentrée. Avait-elle vraiment trouvé aussi vite un sanglier ? Ou peut-être un nouveau met spécial « nouvel an » ? Pour la nouvelle année, dès lors qu’il avait abandonné l’idée d’être un jour secouru, l’équipage du Dédale ne pouvait pas rêver mieux ! Le docteur Dablord décida d’aller à leur rencontre, laissant Eiden seule pour désinfecter les multiples plaies superficielles du caporal. A peine le nez mis dehors, le soleil vint lui brûler les yeux, l’obligeant ainsi à revêtir ses lunettes de soleil pour y voir plus clair sans être obligé de plisser le front en permanence. Il fallait dire que s’ils étaient toujours au mois de décembre par rapport à la Terre, ici la température restait encore très douce toute la journée, et il n’y avait par ailleurs quasiment pas eu de pluie depuis leur arrivée. Un coup d’œil à droite, vers le fleuve : personne. Regard vers l’Ouest : trois personnes sortaient d’un cabanon en courant. Effrayés, ils semblaient détaler le plus loin possible comme si leur vie en dépendait. Main sur le HK USP comme d’habitude rangé dans son holster de cuisse – sans pour autant le sortir –, Evans se rapprocha prudemment de la source d’émission de ces civils fuyants et questionna le premier venu.
- Hep ! Qu’est-ce qui s’passe ?
- Sa… sa chemise était toute blanche… blanche… blanche comme je vous vois… blanche comme… comme… le pompon du bonnet de Noël… là vous savez ? Le… le pompon… blanc… et puis… le… le rouge… à côté… Tout ce rouge… Ce… ce rouge…
Les yeux exorbités, l’homme était complètement paniqué, en état de choc. Le toubib se sentait complètement impuissant face à ça, ne sachant plus trop si la priorité était de s’occuper de cette victime avant qu’elle se perde toute seule en forêt ou d’aller voir ce qu’il s’était passé – ou se passait encore – non loin de là… Malheureusement il n’eut pas besoin de résoudre ce dilemme lui-même : trois coups de feu successifs, peut-être audibles à cinq kilomètres de là si le vent jouait en leur faveur, avaient retenti depuis le cabanon que l’agent du NID avait sous les yeux depuis qu’il était sorti. S’il sursauta de surprise, d’appréhension et de peur à ce moment, il dégaina son arme la seconde qui suivit, pointant le 9mm dans la direction qui l’intriguait. Il n’avançait toujours pas, craignant ce sur quoi il pouvait tomber, et ce temps de réflexion suffit à Eiden et le reste du personnel présent pour rejoindre le centre du campement. Certains étaient comme Evans, l’arme à la main (en particulier le personnel de garde, dont le caporal au dos griffé de part en part qui n’avait pas attendu une quelconque approbation pour rejoindre son poste) ; d’autres étaient seulement là, intrigués, restant relativement éloignés pour ne rien risquer. Tout le monde se demandait comment réagir alors que la majorité des militaires étaient soit en exploration, soit, comme tous les matins, au fleuve ou à la cascade pour se baigner.
- Rappelez Turner et Eversman, ordonna Dablord à sa consœur en lui passant délicatement sa radio.
Personne n’osait bouger. Chacun restait sur sa position, attendant un quelconque ordre tout en essayant de se rappeler qui était l’officier responsable du camp à l’heure actuelle. Et réflexion faite, en cas d’absence de Turner et Sheppard, c’était au major Ryan d’assurer le commandement…
- Où est Ryan ? glissa l’agent à Kayne, juste à côté de lui.
- Il est parti pour le fleuve il y a dix minutes, lui répondit le militaire sur le même ton. Il a chargé le lieutenant Wolcott de le remplacer…
- Et où est Wolcott ?
Avec un tel jeu de chaises musicales, Evans ne savait plus bien où donner de la tête. Il n’y avait eu aucun incident majeur depuis qu’ils avaient échoué ici – mis à part la mort d’un nageur intrépide –, et pour une fois qu’il se passait quelque chose, forcément, le responsable de la sécurité manquait à l’appel ! Un cri de l’autre côté de l’allée centrale, et ils virent le corps de Wolcott tomber raide mort du toit de l’armurerie. Quelqu’un avait tiré sur sa manche, qui dépassait légèrement du toit, et c’était ainsi qu’il avait révélé la position du lieutenant. Ce « quelqu’un » en question, le sergent Jackson, passa rapidement sa main à l’horizontal le long de son cou : on lui avait tranché la gorge. Le reste du personnel n’eut cependant pas le temps de s’organiser pour pénétrer à l’intérieur du cabanon encerclé, car l’instant d’après la porte en bois s’ouvrit brusquement pour laisser sortir deux silhouettes : l’une debout ; l’autre juste devant, les jambes légèrement pliées pour avancer. Le sergent-chef McClane s’arrêta alors, l’index près de la gâchette. En effet, si sa main droite tenait le P-90 – de toute évidence volé à l’armurerie – vers ceux qui lui faisaient face, son bras gauche retenait fermement Julia Becker en la bloquant à la gorge. Au dos du preneur d’otage, qui portait déjà un gilet tactique relativement épais : un sac bien rempli ainsi qu’un G36E pour compléter l’arsenal.
- Héhéhé… fit le sous-officier criminel que la barbe avait déjà pris en otage depuis l’évacuation du Dédale. Le premier qui bouge, j’le descends !
Se retournant de tous côtés, McClane était apparemment prêt à mettre sa menace à exécution, et ce malgré le fait qu’une vingtaine d’armes étaient pointées dans sa direction. Et Julia, elle, savait pertinemment à quoi était prêt son geôlier, puisque quelques minutes auparavant à peine il l’avait capturée subitement, sans aucune raison, et avait assassiné toutes les personnes présentes à coups de couteau… ou de balles. Six personnes étaient mortes par cette folie – sept en rajoutant Wolcott, qui gisait à présent par terre comme un vulgaire gibier.
- Lâchez immédiatement cette arme ! le tonna Jackson, M16 prêt à faire feu.
Nouveau coup de feu. Jackson reçut la balle en pleine tête, perdant la vie sur-le-champ. Tout le monde était bien évidemment tenté de tirer, mais malgré le comportement complètement déséquilibré de McClane il ne fallait pas oublier qu’il détenait Becker en otage. Et elle, elle était encore en vie et pouvait donc toujours être sauvée.
« Ne tirez pas ! » crièrent simultanément plusieurs sous-officiers.
- ‘Y en a marre de recevoir des ordres, ici !… Ceux comme Jackson se croient toujours tout permis… Et c’est comme ça qu’on se retrouve paumés à l’autre bout de la galaxie, sans aucun espoir de retour sur Terre ! CA SUFFIT ! Vous m’entendez ?!... Héhé… Bien sûr que vous m’entendez… Seulement vous êtes tous en train de chier dans votre froc ! Hein ? N’est-ce pas que vous chiez dans votre froc ? Becker, elle, a chié dans son froc dès le début ! HEIN ? Allez vas-y, dis-le bien fort ! Hein ?… Voilà… Tu vois qu’on se sent mieux quand on exprime clairement ce qu’on ressent… ET MOI J’EN AI RAS-LE-CUL DES PUTAINS DE GRATTE-PAPIERS ET DE GRADES QUI NOUS FOUTENT TOUJOURS DANS LA MERDE ! On est ici à cause de Turner ! Il tira une balle en l’air. A cause de Maes ! Encore une balle. A cause de Marks ! Toujours une balle. A cause de Sheppard ! A chaque nom, il tirait en l’air, réduisant malheureusement bien peu vite son chargeur de 50 balles. A CAUSE DE LA PUTAIN D’EQUIPE DE DABLORD ET EVERSMAN ! Et ça, ça me met hors de moi ! Et ça met aussi Becker hors d’elle ! N’est-ce pas Becker ?! Allez vas-y, crie ! Crie, putain ! Lâche-toi ! T’as pas à avoir peur de cette bande de loosers ! Tous aussi nuls les uns que les autres ! Incapables ! Ratés ! Il prit un instant pour reprendre son souffle et, apparemment, pour se calmer. Heureusement, je suis là, moi… Je ne vais pas nous laisser faire… Je vais venger tous nos camarades morts à bord du Dédale… Parce que vous vous rendez compte, quand même ? L’infirmerie a été pulvérisée en un instant… Ils étaient là, et pouf ! La seconde d’après ils avaient disparu ! Tous nos médecins ! Tous nos blessés ! Tous ces pilotes qu’on a perdus ! Becker a la rage, les gars, et vous devriez tous être comme elle ! Vas-y, crie ta rage Becker ! T’aurais pu être dans ces explosions, alors défoule-toi ! Toi t’es une victime, Becker ! T’es comme moi ! T’es comme nous tous ! Mais moi, je vais régler ça… Maes et Marks ont déjà payé, mais pas encore tout le monde… Mais ça va venir… Parce que Turner et Eversman sont peut-être pas là, mais il en reste d’autres…
P-90 levé en direction de l’infirmerie ; il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il visait Andrews et Dablord, les deux qui avaient réveillé Khalek mais n’avaient pas péri à bord du vaisseau à l’instar leurs collègues. Le fou furieux était prêt à tirer, mais se précipiter par terre ne ferait qu’accélérer la venue de leur mort. Alors ils restaient le plus statiques possible, Evans jetant régulièrement un œil inquiet vers Eiden. Si McClane tirait à vue, pistolet mitrailleur en main, ils n’avaient aucune chance… Le regard de McClane changea subitement de direction, à présent fixé vers l’entrée Est du camp. Ryan venait de revenir, et son arrivée pourtant discrète, juste derrière la palissade nouvellement érigée, n’était pas passée inaperçue aux yeux du terroriste : aussitôt le P-90 déversa ses balles dans toutes les directions, obligeant tout le personnel présent à se mettre à couvert en un instant sous peine d’être criblé de balles. Lorsque le calme revint, le chargeur de l’arme tueuse pas encore tout à fait vide, McClane reprit la parole sans que quiconque ose tirer la moindre balle. En fait, quasiment personne n’osait sortir de sa maigre couverture, et le peu qui s’aventurait encore à pointer son arme en direction de Julia et son geôlier ne tirait pas pour éviter d’abattre malencontreusement la pilote…
- Ne me suivez pas !
Retenant toujours Julia en otage, le sergent-chef progressait doucement vers la forêt, à l’Est. Et une fois arrivés à mi-chemin entre le camp et les premiers arbres, sans qu’il fasse le moindre geste suspect, une explosion se produisit près des trois entrées du camp. Si elles n’étaient pas destinées à détruire quoi que ce soit ou à tuer quiconque, elles étaient largement suffisantes pour semer pleinement la confusion, la fumée restant suspendue en l’air un long moment. Et quand celle-ci se dissipa enfin, McClane et Becker n’étaient plus là…
- Andrews ! Andrews ! Ca va ?
Tous deux au sol, quasiment l’un sur l’autre pour se protéger, Eiden et Evans avaient échappé de justesse à la fusillade en se jetant à terre dès que McClane avait fait feu vers Ryan. Ils avaient tous deux de la poussière plein le visage, et c’était un miracle qu’ils n’aient pas connu le sort de Jackson ou Wolcott. Son arme rangée, le docteur Dablord secoua un peu Andrews pour la faire réagir et la sortir de son état de choc. Néanmoins il comprit bien vite que ce n’était pas qu’un simple état de choc : en la retournant sur le dos, il découvrit sa blessure ; une balle dans l’épaule. Elle était encore consciente, mais elle perdait beaucoup de sang. Trop de sang, trop rapidement.
// Camp de base à tout le personnel en sortie : fusillade au campement ! Fusillade au campement ! McClane retient Becker en otage ! Parti vers l’Est ! Je répète : le sergent-chef McClane a abattu une dizaine de personnes au camp et se dirige vers l’Est en retenant Becker en otage ! Le lieutenant Wolcott, le sergent Jackson et plusieurs autres personnes sont morts ! De nombreux blessés au camp ! //
Le major Ryan, 9mm dans une main et radio dans l’autre, informait tout le monde de ce qu’il se passait en progressant rapidement à travers le camp pour faire le point sur la situation. Seule une balle l’avait frôlé, mais il n’avait par chance aucune blessure sérieuse et tentait donc de reprendre la situation en main. Il espérait que le reste du personnel de sortie, autant civil que militaire, serait suffisamment prudent pour éviter d’autres blessés, mais une fois le message transmis il ne pouvait plus rien pour eux…
Eversman, Lang, Sanders et James, les plus proches du campement, arrivèrent les premiers sur les lieux de la fusillade. Armes en main, ils marchaient rapidement tout en jetant un œil dans toutes les directions, sécurisant au maximum une zone que tout le monde croyait sûre. Ils ne tardèrent pas à constater le massacre qui avait eu lieu, tout le monde criant dans tous les sens pour appeler à l’aide ou donner des ordres et organiser les secours. Ils se trouvaient d’ailleurs pile dans l’axe d’Andrews et Dablord, et ne tardèrent par conséquent pas à s’apercevoir que la jeune femme était gravement blessée, Evans à genoux à ses côtés pour faire au maximum pression sur la plaie et arrêter l’hémorragie. Lui aussi était sous le choc, et il était quasiment paralysé en appuyant sur la blessure de sa collègue. Il ne voulait pas aller chercher du matériel, car personne ne pouvait le remplacer pour mettre sa main : tout le monde était déjà occupé à aider quelqu’un. Matt se précipita alors vers Andrews, trouvant ainsi à côté de lui un lieutenant pleurant peu à peu du fait de son impuissance et de sa responsabilité dans cette situation. Mais si Eversman ne pouvait rien faire de plus pour Eiden, il savait qu’il pouvait poursuivre McClane et l’arrêter par tous les moyens. Quand le major Ryan s’en rendit compte, le premier lieutenant était déjà à la sortie du camp.
- EVERSMAN ! REVENEZ ICI ! L… Lang ! Lang ! … Merde !
Anthony n’avait pas tardé, lui non plus, à suivre son ami pour, au mieux l’arrêter, au pire faire en sorte qu’il ne lui arrive rien et sauver Julia. Et si Ryan était loin d’être d’accord avec ces actions isolées, il savait très bien qu’il ne pouvait pas laisser un tel impulsif, de surcroît sous le choc d’une telle vision, partir quasiment seul alors que sa seule idée en tête était de toute évidence d’abattre McClane sans se soucier des dégâts collatéraux. Quant à Lang, il connaissait déjà Matt, ce qui voulait dire qu’il n’était peut-être pas objectif et représentait donc tout autant un risque pour les autres. Ce fut pourquoi Ryan s’empara du premier fusil d’assaut venu et se précipita à son tour en forêt, bien décidé à protéger Eversman et Lang d’eux-mêmes.
- James ! J’vous confie l’fort !
Une dizaine de minutes après leur départ apparurent à l’autre bout Turner et son équipe, tout aussi choqués par la situation au camp. Tout le monde courait dans tous les sens, et un des premiers sur qui ils tombèrent fut le docteur Dablord, un tas de compresses en mains, le visage couvert de larmes, essayant tant bien que mal de faire face quasiment seul à la situation catastrophe.
- Co… Colonel ! McClane a tiré sur tout le monde ! Il est devenu complètement fou ! Il a tranché la gorge de Wolcott… abattu Jackson de sang-froid… poignardé quatre scientifiques… And… Andrews est blessée ! Elle a reçu une balle dans l’épaule, et Ifans dans le bras et dans l’estomac ! J’peux pas faire face à ça tout seul, colonel… dit-il complètement déboussolé. C’était la première fois qu’il était aussi paniqué en mission, connaissant à présent plutôt bien tous ces gens qui avaient été abattus par un des leurs, et non par un ennemi, et c’était justement ce détail qui perturbait le plus ceux qui avaient assisté à la fusillade. Et s’il restait le docteur Sparkle pour l’aider, elle était tout autant débordée et à côté de la plaque que lui, tentant avec peine de garder Ifans en vie. Eversman et Lang se sont lancés à sa poursuite, reprit-il après une longue respiration. Je crois que Ryan les a suivis pour les surveiller… Il a confié le commandement à James…
Les principales informations données, le quatuor pouvait s’activer ; il fallait se rendre à l’armurerie, prendre tout le matériel nécessaire, et rattraper McClane et Becker avant Eversman. C’était leur priorité, car le cas échéant la survie de l’un ou de l’autre n’était pas assurée, tout le monde sachant à quel point Matt était attaché à Eiden… Néanmoins ce n’était pas le seul élément instable dont il fallait se méfier : Wolowitz était lui-aussi directement concerné, et si au début on refusa sa présence, ses connaissances théoriques pour suivre une piste étaient malgré tout nécessaires – ou tout du moins pouvaient se montrer utiles. Et vu la situation, en fait, ils ne pouvaient se priver de rien… |
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 26.12.11 22:04 | |
| - Làààà… Voilà…
McClane venait de finir de serrer les liens de Becker : mains dans le dos, fuir reviendrait à accepter d’être abattue comme un lapin, sans aucune chance de survie. Ainsi à présent le sergent pouvait simplement lui tenir le bras d’une main ferme, et ils avanceraient donc beaucoup plus vite qu’à reculons et pourraient même escalader les éventuels obstacles naturels. Et il y en aurait probablement, puisque si une forêt était par définition dès le départ non uniforme, ils marchaient surtout vers le Nord, donc en direction des montagnes. Car cela ne faisait que dix minutes qu’ils étaient partis du camp, mais l’homme était déterminé et semblait depuis le début avoir coupé tous les ponts avec l’équipage du Dédale, ce qui signifiait aussi une prise de distance géographique avec lui. D’ailleurs, pour l’instant, McClane s’était montré étonnamment silencieux, presque satisfait malgré le fait qu’il n’avait pas pu descendre tout de suite Turner, Eversman et les autres. Il avait en effet déjà réglé le cas d’Andrews et Dablord ; pour lui c’était un très bon début !
- On en a quasiment fait la moitié… Après Maes et Marks, Dablord et Andrews y sont aussi passés… Bien sûr maintenant s’occuper de Turner sera bien plus difficile, mais toutes les cartes n’ont pas été jouées… Fais-moi confiance, Becker ; j’ai tout prévu !
Son sourire authentifiait la sincérité de sa déclaration : son plan était loin de se résumer seulement à quelques cris et tirs pour impressionner ses adversaires ; il avait un but, et il comptait bien l’atteindre. Il était même loin d’avoir complètement perdu l’esprit, car une fois suffisamment distants du reste des rescapés il se montrait plutôt calme et réfléchi, comme si la folie qu’il avait montrée n’était en fait que l’expression d’une peur bien plus profonde, enfouie au fond de lui-même. Sa vengeance n’était qu’un prétexte ; en fait il redoutait quelque chose, quelque chose de bien plus terrifiant que lui seul paraissait avoir compris. Il n’en touchait d’ailleurs aucun mot à Julia, plongé dans des pensées qu’il extériorisait bien peu lorsqu’il ne s’agissait plus d’abattre des frères d’armes les uns après les autres. Tant qu’ils marchaient d’un bon pas et que la captive évitait de faire perdre du temps inutilement – volontairement ou pas –, il ne la bousculait pas, préférant bien plus préserver ses forces pour l’ascension qui les attendait.
Suivre une trace aussi fraîche, pour l’instant, n’était pas bien difficile. Aussi prêts du camp la difficulté était moindre, mais plus le temps passait plus le risque de ne pas les retrouver augmentait, car l’éloignement du camp augmentait peu à peu le nombre de directions qu’avaient pu prendre McClane et Becker. Ryan les ayant très vite rejoints, ils étaient trois ; trois, mais mal équipés. Ils ne disposaient en fait que du matériel pris dans un objectif d’exploration, et le major, lui, n’avait pris avec lui que le strict nécessaire pour ne pas perdre Eversman et Lang de vue. Car oui, le lieutenant était déterminé, et par conséquent le rythme de progression était rapide. Ryan n’avait d’ailleurs rien dit à ce sujet ; il s’était seulement contenté de demander à Lang, plus influent, de savoir canaliser Matt pour éviter tout dommage collatéral. A ce moment, d’ailleurs, il n’y avait plus vraiment de grades : Eversman n’en faisait qu’à sa tête, et ayant vite compris le fonctionnement de son subordonné le major n’avait pas insisté. Le principal, c’était qu’ils avançaient à travers la forêt sans vraiment se soucier des créatures qu’ils pouvaient croiser : ils devaient rattraper McClane à tout prix, et rien ne pourrait les détourner de leur objectif.
// Major Ryan au rapport, colonel. // annonça le concerné par radio, retenant en même temps de l’autre main le gilet tactique d’Eversman pour éviter qu’il parte sans lui. // McClane semble toujours longer le fleuve. Pour l’instant il ne dévie pas de sa trajectoire, et s’il garde ce cap c’est qu’il a sûrement l’intention de poursuivre vers les montagnes. On continue. Ryan, terminé. //
Le major relâcha sa prise sur l’équipement du Ranger, faisant en même temps signe à Lang d’avancer. Ils se trouvaient à ce moment au bord de l’eau, et la terre était par conséquent extrêmement humide. Après trois quarts d’heure de marche, ils devaient donc enjamber les rochers éparpillés çà et là, suivant des traces de rangers se chevauchant régulièrement, enfoncées dans le sol. Aucune silhouette à l’horizon, que ce soit dans un sens ou dans un autre. Ils avaient du retard sur les poursuivis, tout comme en avaient Turner et ses hommes sur eux. Il fallait donc persévérer, mais aussi se préserver : n’ayant aucune idée du temps que nécessiterait cette chasse à l’homme, accélérer l’allure ne serait que donner un avantage supplémentaire à McClane.
- Andrews, vous tenez l’coup ?
De retour aux côtés de sa collègue, le docteur Dablord – qui avait soufflé un grand coup pour se reprendre en main et assurer son job – préparait avec Bradford le matériel nécessaire à l’extraction de la balle, restée logée dans l’épaule. La patiente était peu réactive, mais tant qu’elle restait à peu près consciente c’était bon signe ; l’essentiel était donc de continuer à lui parler, constamment.
- ‘Vous inquiétiez pas, ça va aller… tenta-t-il de la rassurer sans vraiment croire en ses propos. Evans était en effet très inquiet et anxieux, car si perdre un scientifique ou un militaire dans un accident était regrettable, ils ne pouvaient pas se permettre de perdre un médecin de plus. Et tout en se préparant à opérer Eiden, il gardait en tête que dans la pièce d’à côté, Ifans était lui-aussi entre la vie et la mort. Pour couronner le tout, alors que Sparkle et lui s’occupaient de leurs homologues, il n’y avait que les infirmiers pour soigner les autres blessés, eux-aussi victimes d’une ou plusieurs balles, voire d’un coup de couteau, ce qui était donc loin de mettre les deux seuls médecins disponibles à leur aise… La seringue prête, Evans injecta de la morphine à Andrews histoire qu’elle puisse supporter l’opération – car sans équipement adapté, il était bien sûr hors de question d’endormir délibérément les patients. Bizarrement, cependant, au lieu de la soulager elle commença à s’agiter encore plus, comme si elle était en proie à un mal intérieur… Bradford se mit alors à la tenir, l’obligeant à rester la plus immobile possible, mais ce ne fut qu’au moment où il remarqua des plaques rouges sur tout le corps qu’Evans comprit enfin ce qu’essayait de lui dire Eiden : la morphine… Elle y était allergique, et au lieu de la soulager ça n’avait fait qu’aggraver son cas.
- Andrews, je suis désolé… Je ne peux pas attendre pour extraire la balle… Si on patiente encore, vous allez perdre beaucoup trop de sang… Vous comprenez ?
Bien sûr qu’elle comprenait. Evans n’avait aucun doute là-dessus, pas plus qu’il n’en avait sur ses possibilités : elle n’avait pas le choix, et quoiqu’il en coûte elle allait de toute façon devoir supporter la morphine. Et dire qu’à la base c’était censé rendre la situation moins désagréable…
- Essayez de ne pas bouger, Eiden… Je sais que ça vous démange, mais si vous ne vous contrôlez pas je risque de faire plus de mal que de bien à votre épaule… Okay ? … Allez. J’ouvre la plaie…
// Colonel Turner ? // // Colonel Turner, c’est le docteur Sparkle… Ifans est mort. //
L’information leur parvint plus d’une heure après le début de leur expédition. Elle fut transmise sur toutes les radios simultanément, prévenant ainsi la totalité des militaires que dorénavant, l’équipe médicale ne comportait plus que trois médecins. A ce moment-là les traqueurs venaient tout juste de traverser le fleuve pour rejoindre l’autre rive, suivant scrupuleusement les traces laissées au sol. Il y avait parmi eux Turner, Sheppard, Spence et Wolowitz bien sûr, mais aussi cinq autres marines afin d’assurer l’objectif, et si finalement cela semblait nécessaire, de se séparer. Lourdement armés pour faire face à tous types de situations – le sergent ayant déjà utilisé du C4, il fallait s’attendre à tout –, ils progressaient très prudemment pour éviter tout piège tendu bien à l’avance. Après tout ils ne savaient pas depuis combien de temps il avait prévu son coup, et à partir du moment où il s’était montré suffisamment réfléchi pour assassiner Wolcott en toute discrétion, il avait en fait pu préparer n’importe quoi. Mais leur persévérance commençait à payer, car bientôt ils aperçurent loin devant eux une silhouette humaine…
// Cible à une heure. // annonça un caporal du groupe, légèrement écarté des autres pour couvrir une plus grande distance. Alors que l’environnement était calme depuis un moment, l’appel radio déclencha soudain une série de tirs au coup par coup dans leur direction, les obligeant à se couvrir derrière les talus formés par l’érosion. On voulait à présent faire feu, riposter et abattre McClane, mais la silhouette avait disparu en quelques secondes à peine. Il fallait dire qu’ils étaient encore dans une portion de la forêt où tout semblait compressé autour des marécages, offrant ainsi à n’importe qui une cachette parfaite à tout moment. D’ailleurs, quand l’équipe se releva pour rejoindre l’ancienne position du tireur, il n’y avait plus aucune trace de lui. On fit le tour des environs : rien. Le seul élément que remarqua un soldat en trébuchant dessus, ce fut un bloc de terre compact en forme de rectangle… Le temps défilait dessus lentement en sens inverse : 10… 9… 8… 7… 6… 5…
Le déclenchement du C4 provoqua une explosion visible haut dans le ciel, résonnant de plus dans toute la vallée. Becker ne manqua rien du spectacle, McClane l’ayant fait s’arrêter quelques minutes sur un rocher, près de l’eau. Devant ce feu d’artifices, le sergent ne trouva qu’une chose à dire : « Un de moins. ». Glissant un carré de chocolat dans la bouche de sa prisonnière, il entreprit de refaire les lacets de ses rangers, gardant en même temps toujours un œil sur celle qui pouvait s’échapper à chaque instant. Ces quelques instants de pause suffirent à insinuer un profond doute en lui concernant la bonne volonté de Julia : allait-elle rester aussi docile jusqu’au bout ? Ou bien allait-elle simplement, dès qu’il aurait le dos tourné, le poignarder sans se soucier de la vengeance qu’il entreprenait pour ses collègues pilotes ? A force de la regarder dans les yeux il commençait à croire qu’elle était comme les autres : incapable d’être réaliste et attentive à l’environnement qui les entourait. Envisager cette hypothèse était trop pour lui ; aussi décida-t-il de sortir son premier pain de C4 en le plaçant sous le gilet tactique de Becker, collé sur son dos.
- C’est bien dommage de gaspiller des explosifs de cette manière, mais au moins maintenant je suis sûr que tu soutiendras ma cause jusqu’au bout, lui expliqua-t-il en agitant juste devant son nez la commande de mise à feu. Une fois rassuré il replaça celle-ci dans sa poche, et l’animation en plein air étant finie il déclara la pause terminée. Le voyage en territoire inconnu fut toutefois bien moins calme après cet événement, car McClane ne tarda pas à se retourner régulièrement, vérifiant les moindres recoins du chemin qu’ils venaient d’emprunter. Il se sentait suivi… Il se savait suivi. Julia en eut la confirmation au moment où il la poussa sans ménagement dans un fossé, juste derrière des buissons. Il plaqua alors sa main sur sa bouche, couvrant presque son nez par la même occasion, et l’incita à ne plus faire de bruit – après tout le déclencheur du C4 n’était pas très loin. Ainsi allongés dans la boue, ils écoutèrent le son des rangers se rapprocher d’eux peu à peu, et bientôt résonner juste au-dessus de leurs têtes…
- … et il était même à bord lorsque les Jaffas ont pris le vaisseau d’assaut. Je savais que Nebek avait été une épreuve pour lui – comme pour tout le monde d’ailleurs –, mais je ne m’étais pas rendu compte que ça l’avait marqué à ce point-là.
Les deux mains tenant fermement son M16A1, Ryan évoquait, à regrets, le passé de son compagnon d’armes. Il n’avait pas été assez vigilent par rapport à ses camarades. Il croyait les connaître, et il s’était finalement trompé, et à présent il s’en voulait que certains subissent ses négligences sur le plan affectif. Il s’en voulait d’autant plus maintenant qu’une explosion avait eu lieu non loin de la position de Turner et Sheppard. Ryan aurait voulu leur porter secours, mais il n’oubliait pas l’objectif de mission : il fallait capturer McClane, et s’ils faisaient demi-tour il ne ferait que lui donner une longueur d’avance supplémentaire. Un craquement sur leur gauche. Ryan s’arrêta, tout comme Anthony et Matt. Il observait à présent scrupuleusement les alentours, recherchant la moindre trace d’hommes qui auraient pu passer par ici. En plus de cela depuis un kilomètre la terre était beaucoup plus ferme et moins humide, rendant la traque plus compliquée ; en fait à présent ils comptaient surtout sur leur instinct et d’éventuels indices laissés ici et là. Un sanglier sortit de derrière les feuillages, mettant subitement fin à la pression qui venait de s’imposer sur le trio. Celui-ci rebaissa les armes et reprit donc la marche en direction des montagnes, longeant comme toujours le fleuve plus ou moins près – la rive glissait parfois trop pour oser s’aventurer là. McClane souffla alors, remerciant la chance d’avoir fait venir un sanglier à côté d’eux juste à ce moment-là. Ils pouvaient eux-aussi repartir, et avec leurs poursuivants devant il serait bien plus simple de se cacher – surtout que le second groupe, lui, avait beaucoup de retard sur eux. Ce qui intéressait surtout le sergent, pour le coup, c’était celui qu’il avait vu à travers les branchages : Eversman était juste là, et Lang aussi en prime de Noël. Séparés du reste de l’équipage il serait relativement simple de se débarrasser d’eux et de rayer deux noms de plus à la longue liste de responsables à éliminer…
- Allez encore un p’tit effort, Eiden… J’y suis presque… Voilà… Làààà… ‘Bougez pas…
Le cri que poussa la jeune femme à ce moment-là n’empêcha pas Evans de retirer la balle, coincée dans la pince qu’il venait de retirer de la plaie. La morphine s’était estompée, et comme bien sûr ils n’avaient pas forcé sur la dose la douleur était revenue à la charge. Alors oui, Andrews bougeait moins par rapport à son allergie à la morphine, mais les fois où elle ne résistait plus au mal qui la tiraillait donnaient beaucoup de fil à retordre à Bradford. Celui-ci était obligé de mettre tout son poids sur le corps du médecin pour l’inciter à ne pas remuer, et parfois, encore, cela ne suffisait pas et Dablord était obligé de marquer une pause pour éviter d’inciser trop loin. Néanmoins, cette fois-ci, c’était fait : la balle était retirée, et il pouvait enfin s’attaquer à refermer la blessure. Le sang qu’elle avait déjà perdu était considérable, et seul le fait qu’elle se débattait parfois dans tous les sens sous la douleur assurait le docteur qui la soignait qu’elle était encore consciente, et donc en vie.
- On a fait le plus dur, Eiden…
Pour le moment Evans n’avait pas encore osé annoncer à sa collègue qu’Ifans était décédé, mais il savait aussi que dès qu’elle aurait une lueur de lucidité elle comprendrait vite aux traits de son visage qu’il s’était passé quelque chose de grave. C’était d’ailleurs une raison de plus pour se battre à tout prix pour la vie d’Andrews : ils n’étaient plus que trois, et il n’y avait que sa survie qui pouvait redonner un peu d’espoir aux rescapés. Un espoir qui était à présent indispensable à ce groupe pour avancer après un tel massacre…
- Je referme.
En fait, le plus dur était peut-être ce simple moment : pour suturer la plaie Evans devait rapprocher les bords de la blessure, et tirer dans à peu près tous les sens une zone où les nerfs avaient déjà extrêmement travaillé…
Les neuf terriens étaient couverts de terre. Ils avaient échappé de justesse à l’explosion, et c’était un miracle que le marine qui avait trébuché sur le pain de C4 s’en sortît avec seulement une multitude d’égratignures dues à la déflagration. Au final cela ne fit que renforcer la détermination du groupe, qui parcourut encore deux heures durant les contours du fleuve pour arriver à une forêt de sapin, juste avant les montagnes. En fait, depuis la silhouette qui leur avait tiré dessus, ils n’avaient pas une seule fois revu McClane, et ils ne se fiaient donc plus qu’à la direction que prenait initialement leur cible pour avancer. Malgré tout, un détail attira bientôt leur attention pour leur faire comprendre qu’ils étaient sur la bonne piste : de nouvelles traces de rangers, quasiment effacées, étaient visibles autour d’une petite clairière dont l’intérieur était couvert de pousses de plantes violettes aux reflets jaunes. C’était la première fois qu’ils voyaient ces plantes, et s’ils ramassèrent plusieurs échantillons pour les faire analyser par les botanistes du campement, il n’y avait à part cela aucun indice sur la position actuelle de McClane et Becker. Il fallait seulement continuer vers le Nord, et d’ici peu ils ne tarderaient pas à arpenter le relief sinueux des chaînes de montagnes aperçues en F-302 à leur arrivée.
- Tu veux goûter ? proposa subitement McClane à Julia, déballant un bout de tissu sur un tronc d’arbre. Quelques secondes plus tard il dévoila un paquet de feuilles de thé violettes, quelques reflets jaunes étant visibles à la lumière. ‘Y a pas de danger, on les a faites analyser avant d’y toucher. Le mieux est de les faire infuser dans de l’eau ; ça devient vert, y a de la fumée qui sort, c’est marrant… Et je peux te dire que c’est de loin bien meilleur que les tisanes auxquelles se sont appliqués les scientifiques. Sauf que bien sûr, aucun d’eux n’est venu par ici pour chercher de la nourriture…
Quatre heures depuis leur départ du camp. Les deux fugitifs allaient entreprendre l’ascension des montagnes à la suite du trio Ryan/Eversman/Lang, et ils avaient donc fait une pause de quelques minutes juste avant pour être frais pour cette course poursuite. McClane semblait déjà largement connaître le terrain, et il n’hésitait donc pas une seule seconde quand il s’agissait de grimper sur une série de rochers pour continuer. Il savait ce qu’il faisait, et même s’il était complètement déséquilibré il paraissait encore suffisamment lucide pour être d’autant plus inquiétant. D’ailleurs, quand ils atteignirent le sommet d’une crête – il fallait dire qu’elle n’était pas bien haute –, surplombant la vallée, McClane arborait un étrange sourire sur le visage… En y regardant de plus près, Julia pouvait apercevoir, tout en bas, ceux qui étaient à sa recherche : le major, le lieutenant et le sergent. Et à l’allure de son agresseur, elle pouvait aussi aisément comprendre qu’il allait dès maintenant mettre son plan à exécution.
- Mais j’ai pas trop envie que tu fasses tout foirer, alors je vais devoir faire en sorte que tu ne sois pas gênante plus que d’besoin…
Par chance, les montagnes étaient loin d’être dépourvues d’arbres, et McClane put donc attacher sa captive à l’un d’entre eux. Ainsi fixée à la planète, Becker pouvait tout de même garder un œil sur ses amis, et eux aussi pourraient la voir dès qu’ils lèveraient la tête. Et ils le purent dès qu’elle cria pour se faire entendre et voir, arrangeant ainsi malgré elle parfaitement McClane, allongé au sol avec son G36E. Les trois hommes, en contrebas, s’arrêtèrent donc aussitôt pour voir d’où provenait ce cri, levant la tête partout dans la vallée pour découvrir où était leur cible. Ils avaient la rivière à leurs pieds, et le sol était entièrement rocailleux, faisant ainsi clairement claquer la balle tirée par McClane. Celle-ci fut bien sûr aussitôt suivie par d’autres, canardant de cette façon le trio qui dut se mettre à couvert derrière les rochers qui longeaient la rivière. Leurs ripostes étaient toutefois bien peu concluantes, car bien entendu Becker était pile dans le même axe que McClane par rapport à eux. S’ils ne prenaient pas le temps de viser, ils risquaient de toucher la pilote, et cela donnait donc pleinement l’occasion au sergent de faire feu sur eux pour les abattre. Une balle atteignit d’ailleurs Anthony au bras, perforant précisément son biceps de part en part.
// Ryan à Turner ! On a trouvé McClane ! Il est au sommet d’une crête et il… // Le major s’arrêta pour se protéger de la balle qui venait de percuter le rocher à quelques centimètres à peine de sa main. // … Il fait feu sur nous ! //
Le message parvint très clairement au colonel et à son équipe, mais eux aussi se trouvaient face à McClane… A couverts derrière des rochers près du sommet d’une crête, ils faisaient en sorte de survivre aux rafales de P-90 du tireur embusqué un peu plus haut, qui avait une bien meilleure vue qu’eux sur la situation. Et quand il cessa de faire feu pour recharger, une grenade fumigène enfuma l’espace, ne leur donnant donc pas l’occasion d’abattre leur cible. Ce processus se produisit à deux reprises, et à la troisième, les grenades fumigènes faisant visiblement défaut, les marines purent riposter. Au cours de cette escarmouche un marine fut touché à la jambe, et une autre balle traversa d’abord le bras de Spence pour ensuite venir se loger dans la cuisse de Sheppard. Un cri par la suite arraché à la Nature leur affirma qu’ils avaient touché le militaire, et quand ils s’approchèrent de lui ils découvrirent, agonisant, non pas McClane mais le soldat Jacob. Il s’était chargé des explosifs, et de cette manière il avait donné à son coéquipier tout le temps nécessaire à sa fuite et au meurtre d’Eversman et Lang. Le vent leur apporta alors des nouvelles de l’autre front : ils pouvaient parfois entendre les balles tirées à l’Ouest, et a priori ils n’avaient qu’à parcourir la chaîne de montagnes de part en part pour se retrouver à la hauteur de McClane et Becker. Cinq kilomètres à traverser… Ils allaient devoir courir pour espérer sauver leurs coéquipiers, ce qui voulait dire que les blessés devaient soit suivre à leur rythme, soit retourner directement au camp. Autant dire qu’avec la distance qui les séparait de leur point de départ, aucune option n’était réellement mieux qu’une autre.
- Ferme-la, Becker, j’arrive pas à me concentrer !
Ses cibles ripostaient, et McClane devait donc à son tour attendre à couvert pour continuer. D’ailleurs, il commençait à en avoir marre de tirer ainsi dans le vide ; s’ils campaient sur leurs positions il mettrait un temps fou à régler leur cas… Alors il décida de changer de méthode, et il s’écarta du vide pour préparer autre chose.
- Je crois qu’on peut y aller… annonça Ryan aux deux autres lorsque McClane cessa de faire feu. Vérifiant tout d’abord qu’il ne se trompait pas et qu’ils n’allaient pas se faire tirer dessus comme des lapins, le major attendit quelques secondes avant de faire signe à Lang et Eversman de traverser la rivière pendant qu’il les couvrait. Il les suivit à son tour dès qu’ils se furent exécutés, et ils purent ainsi tous les trois remonter un chemin extrêmement sinueux qui les mènerait non loin des fugitifs. Ils mirent un quart d’heure à rejoindre le haut de la montagne, où il ne semblait apparemment, à travers les arbres, n’y avoir plus aucun mouvement. Incitant le lieutenant à rester en arrière pour éviter de faire quelque chose qu’il pourrait regretter, Ryan s’avança le premier en direction de Julia, qu’ils apercevaient distinctement devant eux. Prudemment, il progressa, suivi de près par Anthony, vers celle qu’ils devaient sauver. Il marchait légèrement accroupi, se méfiant de tous côtés. Mais ce qu’il ne vit pas, ce fut la lourde branche d’arbre qui se fracassa sur son dos avant de faire volte face pour écraser le nez du sergent. Les deux hommes K.O., McClane afficha face à Eversman la commande d’explosifs qu’il était prêt à actionner, et le regard logiquement suppliant de Becker devait suffire à le dissuader de faire quoi que ce soit d’irrationnel.
- CA, à terre ! MAINTENANT !
Les mouvements de haut en bas du P-90 qu’il pointait dans la direction du lieutenant indiquaient clairement ce qu’il voulait : Matt devait se débarrasser de tout son équipement sur-le-champ.
- Mets-toi là ! A genoux ! Exécution !
Devant le manque motivation du lieutenant, McClane baissa son P-90 au-dessus d’Anthony. Vu ce qu’il avait fait au camp, abattre Lang tout de suite ne le gênerait pas du tout. Matt finit ainsi par obéir, et une fois en position le sergent le frappa derrière la tête sans pour autant l’assommer.
- Vous me prenez pour un fou, mais c’est vous qui ne comprenez rien… Ils ne veulent pas de nous ici… Et c’est vous qui nous avez foutus dans la merde… Personne ne les voit donc ?! Ils sont là, toujours en train de nous observer ! Ils nous scrutent, nous regardent nous battre entre nous ! Mais vous, vous n’êtes jamais capables d’aller jusqu’au bout de vos idées ! Et c’est bien dommage, parce que si vous n’aviez pas été lâches tous les deux, je n’aurais plus qu’eu Turner à descendre… Vous avez ramené Khalek à bord, vous l’avez réveillé, et maintenant on s’retrouve sur une planète qui va causer notre perte ! Mais moi, j’ai pas envie de me faire tuer par eux ! Et je pense qu’une fois que vous serez morts, là ils seront prêts à nous pardonner pour avoir envahi leur territoire… Maes est mort… Marks aussi… Idem pour Dablord et pour Andrews… Il ne manque plus grand-monde… Parce que dès que j’en aurai fini avec Becker, Lang et toi, j’peux t’dire que ça sera facile de s’occuper de Turner, Sheppard, Spence et Wolowitz… A ce moment-là, tous les responsables de ce désastre auront payé, et p’t’être qu’on pourra négocier avec les habitants de cet endroit…
McClane et Eversman – lui contre le sol – s’étaient éloignés de la position d’attache de Julia, et par conséquent aussi de Ryan et Anthony. Le major était inconscient, mais Lang, lui, avait réussi à ramper jusqu’à la pilote pour la libérer le plus discrètement possible. Il fallait néanmoins faire vite, car dès qu’il s’en apercevrait McClane descendrait tout le monde sans se poser plus de questions.
- T’as un truc à dire pour te faire pardonner par ce peuple ? demanda McClane en frappant Matt une fois de plus.
Un coup de feu retentit au loin, et le militaire fou tomba, mort, sur celui qu’il s’apprêtait auparavant à tuer.
- J’pensais pas que vous l’auriez d’ici, complimenta le caporal en reprenant son arme de précision au colonel.
Le groupe se trouvait légèrement en hauteur par rapport à eux, à deux kilomètres de la cible. Et une fois celle-ci neutralisée, il n’y avait plus rien qui pressait, si ce n’étaient les multiples blessures de plusieurs…
- 13 morts, et certains sont encore trop instables pour qu’on puisse statuer sur leur avenir, débriefait le docteur Dablord à ceux qui voulaient bien l’entendre. On a perdu Ifans, mais Andrews est tirée d’affaire. Et il faut encore compter sur la perte de McClane et Jacob… Il y a beaucoup d’autres blessés par balle, mais globalement on a réussi à limiter toutes les éventuelles complications… Joyeux noël, termina-t-il en enlevant ses gants couverts de sang. |
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 27.12.11 15:39 | |
| FIGHT…Cette nouvelle journée s’annonçait comme un nouveau combat entre les Terriens et la nature. Le festin de Noël portait bien son nom, la nourriture avait été mangé en quantité et pour la première fois depuis leur arrivée, les hommes s’étaient couchés avec l’estomac. Certes le foie gras, les biscuits apéros, le champagne ou même les cadeaux n’avaient pas été de la partie mais avaient été remplacés par d’autres mets comme du sanglier mutant, un mélange d’insectes et d’algues, quelques plantes… Bref les cuisiniers s’étaient surpassés. La nuit avait été courte et pourtant dès le lendemain, huit heures, deux équipes étaient déjà équipés pour partir à la chasse. Eversman était en train de mettre les dernières choses au point avec Turner, notamment les zones de chasse de chaque équipe ainsi que la composition de celle-ci. Quelques baillements et minutes plus tard, il menait l’équipe en direction du Nord. Lang était à ses côtés ainsi que deux marines, Sanders et James. Le fait d’avoir l’estomac à peu près plein mettait Matt de bonne humeur et il participait aux plaisanteries. Le débat en questions depuis quelques minutes, savoir quelle équipe avait ramené le meilleur sanglier mutant ? Bien sûr, chacun défendait son bout de gras et impossible de parvenir un accord avec ces fichus marines, eux aussi ayant ramené quelques bêtes les jours précédents.
« Non mais vous avez vu la taille des vôtres ? Ils étaient tous petits… Alors que les nôtres étaient… » La radio s’activa alors pour délivrer le message d’une Andrews pas loin de la panique et qui annonça une fusillade au campement. Eversman répliqua de suite tout en faisant signe à l’équipe de foncer en direction de leur base de fortune. // Ici Eversman, message reçu, on se met en route ! Tenez bon ! //
Matt n’était même pas encore à la moitié de son message qu’il se mit à courir à une allure assez élevée et pas très loin du sprint. Son fusil d’assaut était fermement agrippé pour ne pas qu’il se balance dans tous les sens. Il fallait faire vite, très vite. Leur progression était très rapide mais ils négligeaient leur propre sécurité, l’important étant d’arriver au camp et non plus de trouver des proies. Il fallait veiller à ne pas trébucher avec les multiples trous ou racines dépassant à peine. Ce n’était pas le moment d’avoir un blessé sur les bras. Chacun connaissant la distance certaine qui les séparait du camp, il leur faudrait une vingtaine de minutes pour être sur les lieux et il valait mieux garder son souffle pour tenir jusque-là. L’annonce radio faisait vraiment froid dans le dos, un militaire très bien entrainé qui pète en câble en tirant sur tout ce qui bouge. Déjà plusieurs tirs, peut-être des morts. Il ne fallait pas demander ce qui pouvait arriver en une vingtaine de minutes… Il y avait encore des militaires là-bas, Evans était là lui aussi, ils allaient maitriser la situation ou du moins tenter de maintenir le coupable sur le lieu. Il l’espérait de tout cœur. L’effort fut rude pour les organismes, plus habitués à cela avec ces quinze jours de famine. Surement trop pour le corps de Matt, ce dernier dut faire un arrêt express après un dernier haut le cœur pour vomir une bonne partie du festin de la veille avant de reprendre la course effrénée. Cinq minutes plus tard, ce fut James qui imita le Lieutenant, comme quoi le sanglier mutant n’était pas très recommandé pour un effort violent. Une forte explosion se fit alors entendre faisant légèrement trembler le sol les stoppant dans leur avancée. Le Lieutenant croisa le regard de Lang, lui ausis ne semblait ne plus rien comprendre à la situation mais ils étaient tous les deux décidés à éclaircir la situation et reprirent la course.
// Campement, ici Eversman. On a entendu des explosions !! Que se passe-t-il ?!! // Aucune réponse à part un grésillement permanent. S’ils avaient pu augmenter l’allure, ils l’auraient fait mais là c’était mission impossible. Une bonne trentaine de secondes plus tard, la radio s’activa pour transmettre un message inquiétant du Major Ryan. C’était encore pire que ce que le Ranger avait pu imaginer. Ils n’étaient plus qu’à 300 mètres du campement et l’officier marqua l’arrêt à moins de 100 mètres, son poing levé indiquant l’arrêt pour tous. De la fumée s’échappait du campement et cela ne provenait pas du feu central.
« Sanders avec moi… On progresse jusqu’au campement… et on sécurise la zone. » annonça t-il le souffle court. L’équipe était scindée en deux pour progresser pour sécuriser les deux flancs et éviter en cas de tirs que toute l’équipe soit touchée. Eversman avançait rapidement sur le côté gauche, son binôme suivait juste derrière. Les deux se plaquèrent contre les palissades de l’entrée Nord, chacun d’un côté. Des cris se faisaient entendre, impossible de distinguer clairement quelque chose. Avec sa main, le Lieutenant décompta avant de donner le signal de l’assaut. Aussitôt, l’équipe pénétra dans le campement, c’était la désolation. Cela courrait dans tous les sens, beaucoup étaient au sol, blessés ou s’occupant justement des personnes touchés. Comme l’indiquait le message, il n’y avait plus de menace sur place.
« C’est pas possible… » N’importe où se posait le regard d’Eversman, partout il y avait du sang. Des personnes gémissaient de douleur, certaines agonisaient lentement tandis que d’autres tentaient de les aider mais la panique était telle que leurs gestes étaient inefficaces. « Aidez les blessés ! » Au moins, les membres de l’équipe avaient encore la lucidité nécessaire pour appliquer de bon point de compression ou même rassurer. Matt fit quelques pas supplémentaires, espérant tomber sur Ryan mais son regard s’arrêta sur une tête blonde qu’il reconnut de suite. Ce dernier était à genoux en train d’aider une femme, au vu de la chevelure. Son esprit sembla se mettre en veille une à deux secondes avant de finalement lui donner la réponse.
« EIDEN ! »
De suite, il se précipita vers eux finissant par une sorte de mini-dérapage. Du sang, beaucoup de sang s’écoulait de l’épaule d’Eiden malgré la pression du médecin. Ce dernier était même en train de pleurer. Il crut l’espace d’un instant qu’elle était décédée mais celle-ci fit quelques mouvements et laissa échapper plusieurs gémissements.
« Eiden, accroche-toi ! Tout est terminé ! On va s’occuper de toi ! » Dit-il tout en ne pouvant retenir une certaine panique. Il se laissa tomber à genou à ses côtés saisissant sa main entre les siennes pour qu’elle puisse savoir qu’il était là, à ses côtés. Ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas mourir, pas elle… « Accroche-toi, Eiden !!! » Le Lieutenant devait tellement lui serrer la main que cela devait en être douloureux pour elle, tout ce qui comptait à ses yeux, c’était qu’elle sache qu’il était là. Une larme coula le long du visage d’Eversman, il ne fit rien pour la retenir tandis qu’Evans continuait son effort mais sa pression était inefficace.
« Va chercher le matériel » rugit Matt en le repoussant avant de prendre sa place et d’appuyer au maximum sur la plaie. Ça, il était parfaitement capable de le faire contrairement aux soins suivants. Il n’avait de toute façon pas laissé le choix au médecin. Ce dernier fila chercher le nécessaire à l’infirmerie, les laissant seuls quelques instants.
« Reste avec moi, Eiden… On a besoin de toi, ici. J’ai besoin de toi…» Ce dernier appuyait de toutes ses forces, le sang continuait de s’écouler mais Andrews s’accrochait, preuve en est, elle était toujours plus ou moins consciente et il put croiser son regard. Pourquoi n'avait il pas été capable de lui dire tout cela avant ? Pourquoi fallait il qu'elle soit gravement blessée pour qu'il lui parle de nouveau ? Il avait l'impression de pouvoir ressentir sa douleur et il aurait tout fait pour la subir à sa place. Dablord finit par revenir avec le nécessaire ainsi qu’avec un infirmier. Ceux-ci prirent le relai donnant les premiers soins sous ses yeux impuissants. Il ne pouvait plus rien faire pour l’aider maintenant, c’était à elle de se battre pour rester en vie. Ses propres paumes étaient couvertes de son sang et il fallait que celui qui avait causé ce drame paye. Matt ne pensait plus qu’à se venger, qu’à faire couler le sang à son tour mais il ne lui suffirait que d’une vie pour se satisfaire, celle de McLane. Lentement, l’homme se remit sur pied, délestant son sac d’équipement, le regard habité d’une soudaine colère noire. Ses poings étaient serrés. La raison l’avait désormais quittée. D’un geste rapide de la main, il attrapa son fusil d’assaut, tira fermement sur la culasse. Il était déterminé à en découdre.
Sans prévenir la moindre personne de ses intentions meurtrières, le Lieutenant se remit à courir mais cette fois vers l’Est. Son envie de vengeance lui donnait les forces nécessaires pour faire de rapides enjambées, pour rattraper cet enfoiré. Il avait peut-être un otage mais dans l’esprit de Matt, la seule chose qui importait était de lui coller une balle entre les deux yeux, la vie de Julia importait peu. On lui ordonna de stopper, il s’en fichait complétement au contraire il accéléra l’allure. Arrivé, en lisière de forêt il dut ralentir afin trouver la piste du preneur d’otage et surtout la suivre. Un cri lui indiqua que Lang ne comptait pas le laisser seul et quelques instants plus tard, il l’avait rejoint tandis qu’Eversman venait de repérer des marques de rangers dans la terre meuble
« Je vais le trouver cet enfoiré…et il va payer…» Déclara-t-il. Certes c’était plus pour lui que pour Lang mais cela le plongeait dans l’ambiance directe alors qu’il entamait une marche rapide voir très rapide. Il ne courait pas mais c’était pas loin. Le fait de devoir suivre la piste tout en surveillant que McLane ne s’était pas dissimulé quelque part l’empêchaient de se mettre au pas de course et le retardaient quelque peu donnant ainsi la possibilité à Ryan de rejoindre le duo.
« Eversman, qu'est-ce que vous foutez ? C'est le bordel au camp, on peut pas s'permettre de se séparer et de faire ce qu'on veut !" » Aucune réponse de la part de Matt, qui continuait son avancée comme s’il n’avait rien entendu du tout. Ce qui était surement le cas vu sa détermination à retrouver McLane.
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| | | Invité ---------------- ---------------- ----------------
| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 27.12.11 20:05 | |
| Eiden n'avait pas vraiment profité de la soirée de noel, elle était resté un peu dans son coin, prétextant une semie garde à l'infirmerie pour ne pas trop se mêler aux autres, mais elle avait tout de même profiter d'un peu de sanglier. Depuis leur arrivée elle ne mangeait pas beaucoup et essayait de faire en sorte qu'on ne s'en rende pas compte, de toute façon vu le mal qu'elle avait eu à accepter la situation au départ personne n'avait fait attention à son alimentation bien trop occupé à se remplir l'estomac pour rester en vie. Son moral était un peu remonté juste avant noel mais depuis la veillée de noel et la journée de noel fut difficile pour elle mais elle réussit malgré tout à passer outre. Par contre elle n'avait plus de cigarette, elle avait pourtant fait attention mais son moral y était pour beaucoup et depuis environ trois jours elle n'avait plus de tabac et les autres non plus d'ailleurs. Alors c'était jeté dans le travail corps et âme, les choses c'étaient un peu calmées mais depuis environ 8 heures le matin le travail avait repris et les accidents qui allaient avec aussi. Si bien qu'elle ne vit pas vraiment le temps passer, soignant coupures, blessures et autres petits bobos habituels les jours de travail.
Alors qu'elle était occupée à enrouler les bandages qu'ils avaient nettoyés et fait sécher depuis deux jours elle fut interrompu par un soldat, un caporal se présenta à elle, il disait être blessé dans le dos. Ce n'était pas bien grave, des griffures superficielles mais elle préférait les désinfecter pour être certaine que rien de mauvais ne lui arriverait par la suite. L'endroit restait quand même inconnu et personne ne savait vraiment à quoi s'attendre si une infection se faisait. C'est alors que Dablord entra et fit comme s'il était chez lui, visiblement il s'ennuyait et trouvait plus sympa d'aller voir travailler les autres.
- Ouuuuch… Vous vous êtes fait quoi pour avoir une telle griffure sur le dos ?
La réponse fut assez simple, victime d'une mauvaise blague il avait eu droit à ces marques en guise de chatouilles, ce qui en temps normal aurait fait rire n'importe qui mais là vu le ridicule de la situation et l'état de son dos personne n'osa rien ajouter. Dablord repartit aussi vite qu'il était venu et Eiden termina ses soins. Et puis les bruits dehors s'intensifièrent, Eiden cru d'abord qu'un groupe de chasseur était revenu tout comme l'avait cru juste avant Dablord mais les bruits étaient inhabituels et intrigants donc la curiosité étant plus forte que le reste elle sortit dehors accompagné du caporal qu'elle venait de soigner, lui aussi intrigué. A peine sortit elle pu entendre des coups de feu venant de quelque part dans le camp, pas très loin d'ailleurs si on tentait bien l'oreille on pouvait deviner d'où ça venait. Eiden resta un peu à l'arrière, laissant le militaire armé passer devant, mais son instinct de docteur lui dit qu'elle devait y aller, coups de feu riment toujours avec blessés alors, sans oublier que Dablord était devant eux. Ils avancèrent assez rapidement jusqu'à arriver pas très loin d'où se trouvait Dablord tenant son arme et bien debout. Elle fut d'abord soulagée de voir qu'il n'avait rien mais perdu, ne comprenant pas ce qui se passait exactement et à quoi rimait les coups de feu.
- Rappelez Turner et Eversman
Elle s'approcha doucement pour attraper la radio et envoya son message espérant qu'on l'entendrait parce que mine de rien, elle parla assez doucement comme si elle avait peur qu'on l'entende.
//Camp de base à Turner et Eversman, revenez au camp de toute urgence, des coups de feu ont été tirés. Je répète revenez au camp c'est urgent//
Le camp semblait désert et pourtant il y avait bien un tireur dans cette histoire. Tout le monde regardait tout le monde, inquiet quant à la suite des événements. Eiden serait bien repartit mais pour faire quoi ? elle était nettement plus en sécurité au milieu des quelques militaires présents, mais l'ambiance était pesante. Un cri brisa le silence et le bruit d'une chute aussi, se retournant elle pu voir un homme tomber du toit puis un autre s'écrouler. Et finalement un homme sortit brusquement du baraquement tenant Becker tout contre lui, c'était son otage en fait vu la manière dont il la tenait. Eiden posa son regard sur elle, elle était inquiète vu ce qu'elle venait de voir elle craignait le pire pour la jeune femme. Elle ne pouvait malheureusement rien faire, elle était impuissante et non armée, mais de toute façon s'il avait eu une arme cela n'aurait rien changé, elle n'aurait rien fait, n'étant pas assez bon tireur.
- Héhéhé… Le premier qui bouge, j’le descends !
Personne ici ne doutait du contraire et un homme prit la parole mais aussitôt après celui-ci fut abatut sans sommation, s'écroulant lui aussi sur le sol, et cette vision donna des frissons à Eiden. La situation était vraiment désespérée là, ce type avait visiblement pété les plombs et allait tous les tuer les uns après les autres si personne n'intervenait. Seulement l'intervention direct n'était pas la solution Eiden venait d'en être témoin, le mieux serait qu'un tireur d'élite puisse l'abattre de loin ainsi il ne pourrait se douter de rien. Mais il n'y avait pas de tireur d'élite dans le coin et les groupes d'Eversman et Turner ne semblaient pas revenir malgré l'appel d'Eiden.
- ‘Y en a marre de recevoir des ordres, ici !… Ceux comme Jackson se croient toujours tout permis… Et c’est comme ça qu’on se retrouve paumés à l’autre bout de la galaxie, sans aucun espoir de retour sur Terre ! CA SUFFIT ! Vous m’entendez ?!... Héhé… Bien sûr que vous m’entendez… Seulement vous êtes tous en train de chier dans votre froc ! Hein ? N’est-ce pas que vous chiez dans votre froc ? Becker, elle, a chié dans son froc dès le début ! HEIN ? Allez vas-y, dis-le bien fort ! Hein ?… Voilà… Tu vois qu’on se sent mieux quand on exprime clairement ce qu’on ressent… ET MOI J’EN AI RAS-LE-CUL DES PUTAINS DE GRATTE-PAPIERS ET DE GRADES QUI NOUS FOUTENT TOUJOURS DANS LA MERDE ! On est ici à cause de Turner ! Il tira une balle en l’air. A cause de Maes ! Encore une balle. A cause de Marks ! Toujours une balle. A cause de Sheppard ! A chaque nom, il tirait en l’air, réduisant malheureusement bien peu vite son chargeur de 50 balles. A CAUSE DE LA PUTAIN D’EQUIPE DE DABLORD ET EVERSMAN ! Et ça, ça me met hors de moi ! Et ça met aussi Becker hors d’elle ! N’est-ce pas Becker ?! Allez vas-y, crie ! Crie, putain ! Lâche-toi ! T’as pas à avoir peur de cette bande de loosers ! Tous aussi nuls les uns que les autres ! Incapables ! Ratés ! Il prit un instant pour reprendre son souffle et, apparemment, pour se calmer. Heureusement, je suis là, moi… Je ne vais pas nous laisser faire… Je vais venger tous nos camarades morts à bord du Dédale… Parce que vous vous rendez compte, quand même ? L’infirmerie a été pulvérisée en un instant… Ils étaient là, et pouf ! La seconde d’après ils avaient disparu ! Tous nos médecins ! Tous nos blessés ! Tous ces pilotes qu’on a perdus ! Becker a la rage, les gars, et vous devriez tous être comme elle ! Vas-y, crie ta rage Becker ! T’aurais pu être dans ces explosions, alors défoule-toi ! Toi t’es une victime, Becker ! T’es comme moi ! T’es comme nous tous ! Mais moi, je vais régler ça… Maes et Marks ont déjà payé, mais pas encore tout le monde… Mais ça va venir… Parce que Turner et Eversman sont peut-être pas là, mais il en reste d’autres…
Là Eiden c'était sentit directement visé dans son discours et espérait quand même s'il ne ferait pas feu sur une personne désarmée, mais elle se doutait que cela ne changerait rien, il n'avait plus la possibilité de raisonner, les gens comme lui n'arrivent pas à réfléchir clairement et ce même si on leur prouve qu'ils se trompent. Et à chaque fois qu'il tirait elle serrait les dents de peur. C'était peine perdu, tout allait s'arrêter là à moins d'un gros coup de chance. Son regard croisa plusieurs fois celui du docteur Dablord mais lui aussi semblait très inquiet sur la situation actuelle et rien ne laissait penser qu'il avait une idée en tête. Leur seul salut c'était l'arrivée des groupes qu'elle avait contacté par radio. De nouveaux tirs se firent entendre mais cette fois-ci sans pause entre chaque, Eiden eut le réflexe de plonger pour se mettre à couvert, elle ne voyait plus que cette possibilité mais se fut trop tard. Elle se sentit comme percuté et une énorme sensation de brulure se fit ressentir. Elle venait de se jeter sur le sol de toutes ses forces, peu être bien qu'elle avait juste rencontrer un objet sur le sol qu'elle n'avait pas vu avant. Mais cette sensation de chaleur se fit plus intense encore et un liquide chaud coulait sur son t'shirt, elle voulu se relever lorsque les tirs cessèrent mais elle n'y arriva pas, la douleur était trop forte.
- Andrews ! Andrews ! Ca va ?
- Je crois que j'ai...ARRRRGGGGG
Une grimace de douleur ce fut sa seule réponse, en voulant l'aider à se relever et en la retournant il venait d'augmenter encore la douleur qu'elle ressentait depuis quelques secondes. Elle tenta de regarder ou elle était blessé mais ne réussit pas, juste à faire une autre grimace. Elle pu voir que le liquide chaud qu'elle sentait se répandre sur elle c'était en fait son sang, elle perdait beaucoup de sang, elle s'en rendait compte elle même parce qu'en voulant se relever elle avait eu des papillonnement devant les yeux. Heureusement Dablord eu le bon réflexe mais malheureusement la douleur fut difficilement supportable pour Eiden qui du perdre connaissance l'espace d'une seconde, preuve que la balle n'était pas ressortit et presser ainsi sur la blessure était encore plus douloureux. Bien sur il le faisait pour son bien mais c'était difficile à supporter pour elle. Son regard croisait par moment celui de Dablord et montrait bien la douleur et la peur qui lui traversait l'esprit. Et puis sorti de nul part Eversman arriva, elle pu l'entendre crier.
« EIDEN ! »
Très lentement elle tourna la tête dans la direction de la voix qu'elle venait d'entendre mais rien que ça lui fit mal alors elle gémit de douleur une fois encore. Elle avait l'impression que ses forces la quittait à chaque seconde qui passait et cette chaleur était de plus en plus présente sur elle pour laisser place à un froid à l'intérieur. Ils étaient deux à présent autour d'elle mais elle avait froid, de plus en plus froid.
« Eiden, accroche-toi ! Tout est terminé ! On va s’occuper de toi ! » Elle sentit qu'il serrait sa main mais n'en était pas certaine, perdu entre la douleur et les moments ou elle perdait connaissance, elle n'aurait pas pu dire si tout ceci était réel ou non. Pourtant il serrait fort, très fort même, il était à la limite de lui broyer les doigts. « Accroche-toi, Eiden !!! » Elle perdit le fil une nouvelle fois et lorsqu'elle rouvrit les yeux Eversman avait pris la place de Dablord et il lui faisait mal lui aussi. Elle ne pu s'empêcher de gémir à nouveau, essayant de leur faire savoir à quel point elle souffrait pour qu'ils arrêtent ça mais elle n'arrivait pas à parler, seul des gémissements sortaient de sa bouche. « Reste avec moi, Eiden… On a besoin de toi, ici. J’ai besoin de toi…» Elle saisit bien toute la porté de ce qu'il venait de dire et posa son regard sur lui, essayant de ne pas grimacer sous la douleur, elle remarqua même qu'il faisait une chose hors du commun pour lui, appuyer sur sa blessure sans pour autant perdre connaissance, elle savait à quel point c'était une chose difficile pour lui. Une nouvelle fois sa vision se troubla et lorsqu'elle rouvrit les yeux Evans était de nouveau auprès d'elle ou alors il ne l'avait jamais quitté. Es-ce qu'elle avait rêvé tout ça ? Il y eut de nouvelles voix, d'autres personnes autour d'elle mais elle avait tellement froid et tellement mal qu'elle ne captait plus ce qui se passait autour d'elle. Elle luttait autant qu'elle pouvait mais ce n'était pas évident. Lorsqu'elle ouvrit les yeux de nouveaux elle ne vit plus le ciel au dessus de sa tête mais le plafond de l'infirmerie. Ils l'avaient transporté à l'infirmerie et allaient probablement retirer la bal si c'était encore possible, si son état le permettait encore.
- Andrews, vous tenez l’coup ?
Son regard se posa sur lui et elle remarqua aussi la présence du l'infirmier avec qui elle travaillait souvent ses derniers temps. Au moins elle avait confiance en eux et répondit d'un simple mouvement de tête qui lui tira une nouvelle grimace de douleur.
- ‘Vous inquiétiez pas, ça va aller… Puis elle distingua tout près d'elle une seringue et tenta comme elle pu de l'arrêter dans son geste, mais n'y parvint pas, seul quelques gémissements étaient audibles, n'ayant plus la force de parler elle ne pouvait faire autrement. Son regard semblait paniquer et lorsque le produit fut injecter sa réaction ne tarda pas à se faire ressentir. Sa peau se mit à bruler de l'intérieur, c'était vraiment difficile à supporter, même si elle n'était pas vraiment lucide elle ressentait le besoin de gratter, de faire cesser ça et elle s'agita dans tous les sens au risque de faire saigner encore plus sa blessure voir même d'aggraver les choses. Bradford se jeta sur elle et tenta autant que possible de la calmer, de l'empêcher de bouger mais elle luttait c'était instinctif et il eut beaucoup de mal à la calmer. Elle perdit à nouveau le fil et lorsqu'elle retrouva ses esprits elle avait toujours aussi chaud et toujours autant besoin de faire sortir ce mal en elle mais elle ne pouvait pas, durant ses quelques instants d'inconscience l'infirmier avait réussit à la tenir de manière à la bloquer. Evans en profita pour lui faire savoir qu'il était temps d'intervenir maintenant.
- Andrews, je suis désolé… Je ne peux pas attendre pour extraire la balle… Si on patiente encore, vous allez perdre beaucoup trop de sang… Vous comprenez ?
Bien sur qu'elle comprenait, bien sur qu'elle savait ce qu'il allait faire, mais il fallait qu'il fasse cesser les brulures avant de faire autre chose, elle n'en pouvait plus. Elle qui luttait pour rester en vie devait se battre contre son intolérance à la morphine et cette morphine elle en avait besoin pour ne pas trop souffrir durant cette opération. Evans n'avait fait que son travail et continuerait à le faire mais c'était difficile de maitriser ce genre d'instincts.
- Essayez de ne pas bouger, Eiden… Je sais que ça vous démange, mais si vous ne vous contrôlez pas je risque de faire plus de mal que de bien à votre épaule… Okay ? … Allez. J’ouvre la plaie…
Ok, son regard parla pour elle et pourtant elle était terrifiée et perdit connaissance à nouveau presque tout de suite après. Elle alternait ainsi moments de lucidité et complète inconscience, au moins elle ne souffrait pas tout le temps puisqu'elle n'en avait pas toujours conscience mais la douleur était là, autant la réaction à la morphine que sa blessure. Lorsqu'elle était inconsciente elle se débattait quand même et ça elle l'ignorait. Lorsqu'elle était consciente elle faisait de son mieux pour se maitriser et l'on pouvait lire sa peur et son appréhension dans ses yeux, elle avait beau serrer les dents c'était difficile. Heureusement pour elle lui parvenait à grandes bouffées grâce au masque et lui permettait aussi de se calmer par moment et l'aidait à moins paniquer. Elle n'entendit pas la dernière réplique de Dablord mais son propre hurlement du être entendu à plusieurs dizaines de mètres autour du camp, d'ailleurs il raisonnait dans sa tête mais après ça elle fut de nouveau absente. Bradford aussi lui parlait mais elle entendait les choses sans les entendre de toute façon. Elle en était à un point ou elle ne distinguait plus la réalité du rêve ou du délire c'est comme on veut. Elle voyait des gens, des visages, entendait des voix et par moment perdait complètement pieds, perdu entre ce qu'elle voyait et entendait vraiment et une sorte de rêve éveillé. Les démangeaisons étaient maintenant une histoire ancienne mais la douleur était toujours plus forte à chaque secondes, le docteur Dablord ne pouvant pas utiliser de morphine pour l'opérer il était obligé de faire ça dans rien, travaillant sur des chairs à vif, se qui rendait Eiden très agitée et plus l'opération approchait de la fin plus elle s'agitait. Les moments ou elle avait pleinement conscience de ce qui se passait étaient quasiment une histoire ancienne, lorsqu'elle revenait elle repartait presque aussitôt.
- Je referme. Ce qu'elle entendit là lui paru tellement lointain, qu'elle ne savait plus si c'était réel ou non. La douleur était tellement présente qu'elle n'arrivait plus à faire la différence entre la réalité et le rêve. Son corps se crispait de lui même et ses mouvements brutaux se détendaient de temps en temps, ce qui permettait au docteur de travailler plus tranquillement. Mais c'était toujours de courte durée. Quoi qu'il en soit Eiden ne vit qu'une partie de l'opération et sur la fin elle n'était plus là du tout, son corps réagissait mais pas son esprit.
Lorsque se fut terminer Bradford lui fit un bandage et nettoya le sang qui se trouvait sur elle comme il pu, en faisant de son mieux pour ne pas la réveiller. Ses gémissements lui prouvait qu'elle était encore en vie, mais elle était fatiguée et tellement blanche qu'on pouvait se demander si elle survivrait à sa blessure. Elle semblait être battante, peu de gens auraient supporter ce qu'elle venait de supporter mais rien ne prouvait qu'elle s'en sortirait vu le sang qu'elle perdu. D'ailleurs il faudrait surement penser à lui faire une transfusion pour plus de tranquillité mais l'heure était aux autres soins plus urgents. Bradford déposa sur elle deux couvertures de survie afin qu'elle se réchauffe le plus vite possible et lui dit simplement. - Vous avez été courageuse Eiden, je suis fier de vous De toute façon il y avait peu de chance qu'elle entende ce qu'il venait de lui dire mais il le dit malgré tout, sachant qu'elle pouvait l'entendre quand même et serra ensuite sa main comme pour lui montrer qu'il était encore là et qu'il ne la quitterait pas de si tôt. Bon après ça il du aller vers les autres, car dans cette histoire des blessés il y en avait pas mal, de la surveillance, des soins, de quoi occuper le peu de personnel médical qu'il restait sur le camp.Lui même était épuisé, avoir lutté ainsi contre Eiden pour l'empêcher de bouger lui avait demandé beaucoup de force et il ne pouvait s'empêcher de penser que si l'opération avait durée un peu plus longtemps il aurait vraiment eu beaucoup de mal à la contenir.
Dernière édition par Eiden Andrews le 25.01.12 14:33, édité 1 fois |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 29.12.11 21:46 | |
| Le dénommé Sanders passa la tête rentra à moitié dans la hutte d’Anthony et cria gaiement « Debout là-dedans, y a un sanglier qui nous attends ! ». Anthony ouvrit lentement les yeux en maugréant, attrapa la première chose qui lui tomba sous la main à savoir sa gourde et la lança en direction de l’insolent qui avait osé le réveiller aussi brutalement un lendemain de Noël. Tentative de tir infructueuse, le soldat étant déjà reparti. Anthony resta allongé quelques secondes encore, histoire de reprendre ses esprits puis se leva et s’habilla. C’est vrai que la veille il s’était encore porté volontaire (fortement poussé par Matt il faut le dire), pour repartir à travers la forêt à la recherche des fameux sangliers qui avaient fait fureur la veille, lors du repas de fêtes. En même temps c’était le seul aliment vraiment potable qu’ils aient trouvé sur cette planète. Sinon, c’était régime végétarien pour l’essentiel, un peu de poisson ou de petites viandes, mais petites toutes petites ! Ou encore les insectes mais c’était vraiment en dernier recours. La veille, l’ambiance au début de la fête avait été un peu étrange, tout le monde étant perturbé par le fait de faire Noël perdu sur une planète. Les souvenirs agréables et les pensées vers les familles prenaient une place importante mais au fur et à mesure, l’humeur générale s’est améliorée et les gens ont pu lâcher un peu les tensions accumulées durant des jours. Au finale cette fête avait été une réussite, vu la situation, et s’était déroulée jusqu’au petit matin. Anthony, qui devait partir à la chasse s’est retiré dans ses « appartements », vers 2 heures du matin. Petite nuit qui expliquait donc sa difficulté au réveil. Sortant équipé, il retrouva Matt et Sanders qui attendaient le reste de l’équipe, à savoir lui et James qui arriva quelques minutes plus tard. Prête à partir, la petite troupe se mit en marche en direction du Nord. L’ambiance générale était plutôt bonne enfant et la discussion tournait autour de la soirée de la veille, et notamment du repas.
« Eh ! Avouez que les deux sangliers qu’on vous a ramenés étaient plutôt costauds et avaient un certain goût ! Y’en avaient d’autres… »
" Tu rigoles j’espère ? Les nôtres étaient bien meilleurs!"
Le débat sur qui avait chassé le meilleur sanglier s’éternisa quelques temps au beau milieu de la forêt mais il fut brutalement interrompu par un message radio alarmant qui parlait de coups de feu au camp. Il semblait que c’était Eiden qui le lançait et sa voix était assez tendue. Sans perdre une seconde, Matt répondit et fit signe au groupe de foncer vers le camp. Au pas de courses, tenant son P-90 fermement dans les mains, pour éviter qu’il ne se balance, Anthony se demandait ce qui pouvait bien se passer. Des coups de feu ! Qui pouvaient bien les tirer ? Cette planète semblait déserte. Ce ne pouvait pas être un des leurs quand même… Tout à ses pensées, Anthony faillit se prendre le pied dans une racine. Heureusement, il s’en rendit compte juste à temps pour dévier un peu son pas. C’était bien le moment de se blesser… De plus, ses jambes commençaient à fatiguer et sa respiration se faisait plus courte. Un effet indésirable de leur nouvelle alimentation, moins énergétique et moins abondante qu’avant. Pourtant il fallait prendre sur soi et continuer sans faiblir l’allure. Ils surent qu’ils arrivaient à proximité du camp lorsque des explosions se firent entendre. Les yeux vers le sol pour surveiller où il posait les pieds, Anthony releva aussitôt la tête et échangea un regard inquiet avec Matt. Sans se consulter, ils accélérèrent le rythme. Au diable la fatigue. Tout aux évènements présents, Anthony arriva à mettre la douleur et la fatigue à l’arrière plan.Un autre message radio leur parvint, expliquant plus clairement la situation : un des militaires était devenu fou et était à l’origine d’une fusillade. De plus, il détenait Becker en otage. Anthony, eu une bouffée d’inquiétude en plus, si c’était encore possible, en entendant ça. Il connaissait bien Julia, et l’appréciait beaucoup. Si cet enfoiré lui faisait du mal, il le payerait cher. Arrivant aux abords du camp, ils se séparèrent en deux groupes, chacun prenant un côté. Lang alla avec James. Lorsqu’ils entrèrent dans le camp, Anthony s’aperçut vite que le tireur fou avait disparu. En revanche, en la vision qui se trouvait devant lui le scotchait sur place. Des gens couraient dans tous les sens, complètement affolés. Des corps étaient étendus par terre, sans vie. D’autres étaient blessés. Parmi ce sentiment d’apocalypse, il aperçut Dablord auprès d’une personne qui ressemblait à Eiden. Aussitôt il se dirigea dans cette direction. Matt aussi s’en était rendu compte et accourait, se précipitant au chevet d’Eiden, car il s’agissait bien d’elle. Anthony ressentit cette sensation malheureusement familière de désespoir lorqu’une personne qu’il connaissait bien était gravement blessé au combat. Matt semblait complètement éploré. Après un instant où il resta figé devant le corps d’Eiden, Anthony reprit ses esprits. Elle avait déjà Dablord et Matt à ses côtés, ça ne servait à rien qu’il reste là. Autant se rendre utile. Il avança dans le camp, cherchant des yeux une tâche qu’il pouvait accomplir. Il croisa le major Ryan.
« Major, on a fait aussi vite qu’on a pu. Je viens de voir Andrew, Eversman est avec elle. Qu’en est-il de Becker ? Elle est toujours otage ? »
« Malheureusement oui. Et vu l’état de Mc Clane, qui sait ce qu’il est capable de faire, encore… »
Pendant que le major lui parlait, Anthony vit du coin de l’œil Matt partir à toute vitesse vers les bois, l’arme à la main. Connaissant le caractère parfois sanguin de son ami, Anthony lui emboita le pas, lui courant après. Il devait l’empecher d’agir trop impulsivement, et il ne pouvait pas laisser Julia entre les mains de ce cinglé.
« LIEUTENANT !!! ATTENDEZ MOI ! » hurla-t-il. Mais soit Matt était trop loin, soit il ne voulait pas écouter, mais il ne ralentit pas. Anthony dû donc courir à toute allure pour le rattraper. A bout de souffle il y parvint enfin lorsqu’Everman s’arreta pour examiner les traces au sol. « Je vais le trouver cet enfoiré…et il va payer…»
« Oui, on va le retrouver. Et il paiera, t’en fais pas. Mais calme toi, il est jamais bon de prendre des décisions sous le coup de l’impulsion … »
Anthony doutait que Matt l’écoute réellement. Tant pis. En tout cas, il n’y avait pas de temps à perdre et ils se remirent en route. Ryan, qui les avait suivi lui aussi, finit par les rejoindre et ils continuèrent à suivre les traces de MC Clane et de son otage à travers les bois.
Dernière édition par Anthony Lang le 30.12.11 21:37, édité 1 fois |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 30.12.11 15:56 | |
| Julia s'était bien amusée la veille et n'en ressentait aucun complexe. Ce Noël improvisé qui ne ressemblait à aucun autre lui avait fait un bien fou. Ils étaient un petit groupe de sept à faire parti des derniers couchés. Outre les blagues, le repas assez consistant, sur la fin et en petit cercle restreint ils avaient pu discuter et se confier les uns aux autres à la faveur de la nuit. Parler sans restriction avait été libérateur. Le poids de l'exil réparti sur plusieurs épaules semblait moins lourd à porter. La pilote ne s'était toutefois pas répandue sur son cas personnel. Elle avait préféré écouter, suggérer, déconner..... Julia ne parvenait pas à se lâcher complétement et à vraiment forger des amitiés bien que le contexte s'y prêtait. Elle craignait que cela n'affecte le côté professionnel. Cela lui était arrivé par le passé et elle l'avait payé cher. Mais aujourd'hui, bien malgré elle, elle pensait à ce qu'aurait du être ce jour sur Terre. Son fils avait dû recevoir son premier vrai vélo pour Noël. Ils avaient mis un temps fou avec Alex pour le choisir et fait de nombreux magasins. Julia était plus portée sur le côté sécurité tandis qu'Alex voulait un engin qui en jette. C'est que le premier vélo, celui qui a des petites roues que l'on enlève une fois que l'enfant a trouvé son équilibre, c'était quelque chose d'important ! Donc aujourd'hui Julia aurait dû être en famille à apprendre à son fils à faire du vélo mais elle était là. Arthur passerait cette étape cruciale sans sa maman. Bien entendu il y avait son père, Alicia et les grands parents. Le petit était bien entouré mais Julia ressentait cela comme une injustice, comme si on la privait d'un bonheur unique qu'elle ne retrouverait jamais. Bref aujourd'hui elle n'était pas à prendre avec des pincettes et en voulait à tout le monde.
- Je suis désolé mais il se trouve que c'est ce que je pense!
La blondinette leva les yeux vers celui qui rangeait le bois pour le feu avec elle dans l'une des cabanes prévues à cet effet. Il semblait attendre une réponse de sa part. Et d'ailleurs les six autres avaient leur regard braqué sur elle. Le problème c'est que Julia n'avait pas du tout écouté la conversation en cours.
- Chacun est libre de penser ce qu'il veut!
Voiiilà!! Ca passait partout et ça ne voulait rien dire tout en voulant dire quelque chose mais pas vraiment. Elle accompagna cette merveilleuse phrase en administrant un coup de pieds rageur sur l'extrémité d'une bûche qui refusait de s'emboîter dans le tas de bois. Tout ce qu'elle y gagna ce fut un mal de pieds tandis que cette satanée bûche continuait à la provoquer en n'allant pas à sa place
- Rah mais j'en ai marreuuuh!!
Un coup de poing bien placé plus tard l'objet était enfin en place et Julia avait pu expulser une partie de sa colère. Mais sa main était un peu en sang et des larmes de rages perlaient sur ces cils. Elle les essuya vivement du revers de sa manche. C'est alors que quelqu'un lui agrippa le poignet.
- Ca va aller Becker ?
McClane fouillait le regard de Julia comme si il y avait perdu son portefeuille et il lui serrait le poignet un peu trop fort.
- Evidemment!
Le ton avait été plus sec qu'elle ne l'aurait voulu mais McClane venait, sans le savoir, de forcer le seuil de ses pensées intimes en la surprenant dans cet état.
- T'en fais pas Becker je vais nous sortir de là.
Elle voulut rétorquer qu'elle avait un prénom. Cela aussi ça la gonflait de n'être ici qu'un numéro, qu'un soldat, qu'un nom de famille. Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit l'impensable se produisit. Tout arriva en une fraction de seconde. Les yeux agrandis par l'horreur Julia vit McClane pointer son P90 sur les six autres et les abattre de sang froid puis les achever à coups de couteau. Alors qu'elle se jeter sur lui pour tenter de lui faucher son arme, il l'avait forcée à se retourner d'une torsion du bras et tenait le canon du revolver sur sa tempe de pilote.
- Toi et moi Becker on sort!
Non ce n'était pas du tout ce que Julia avait prévu pour aujourd'hui! Des corvées, des opérations visant à quitter ce monde qui seraient balayés d'un revers de la main par des supérieurs ou quelque chose de ce genre ça oui. Mais être prise en otage et par un des leurs alors là c'était la totale. Julia ne décolérait pas. Elle s'était lâchée rien qu'un petit instant et voilà le résultat! Ils étaient sortis. La cabane étaient encerclés et des dizaines d'armes étaient braqués sur eux. Mais la pilote savait trés bien qu'ils n'oseraient pas tirer parcequ'il la tenait en otage. McClane le savait surtout! Julia pensa alors que si un tireur d'élite comme Anthony avait été présent il aurait certainement réussit à atteindre le sergent chef sans tuer Julia
- Héhéhé. Le premier qui bouge, j’le descends !
Julia ne joua pas au con. Les officiers non plus. Wolcott en fit les frais. Jackson vint briser le silence oppressant qui s'était installé
- Lâchez immédiatement cette arme !
L'espace d'une demie seconde Julia ferma les yeux pour échapper à cette vision d'horreur. Mc Clane était dingue et elle se demandait si elle pouvait parvenir à le raisonner. Il fallait stopper ce massacre au plus vite.
- Y en a marre de recevoir des ordres, ici !… Ceux comme Jackson se croient toujours tout permis… Et c’est comme ça qu’on se retrouve paumés à l’autre bout de la galaxie, sans aucun espoir de retour sur Terre ! CA SUFFIT ! Vous m’entendez ?!... Héhé… Bien sûr que vous m’entendez… Seulement vous êtes tous en train de chier dans votre froc ! Hein ? N’est-ce pas que vous chiez dans votre froc ? Becker, elle, a chié dans son froc dès le début ! HEIN ? Allez vas-y, dis-le bien fort ! Hein ?…
Le peu d'orgueil qui restait à la pilote refit surface d'un coup. Mais elle le maîtrisa. C'est d'une voix trés calme qu'elle répondit.
- Tout le monde en bave ici Mc Clane. Ressaisissez-vous!
Mais le cinglé continua sur sa lancée
- Voilà… Tu vois qu’on se sent mieux quand on exprime clairement ce qu’on ressent… ET MOI J’EN AI RAS-LE-CUL DES PUTAINS DE GRATTE-PAPIERS ET DE GRADES QUI NOUS FOUTENT TOUJOURS DANS LA MERDE ! On est ici à cause de Turner ! Il tira une balle en l’air. A cause de Maes ! Encore une balle. A cause de Marks ! Toujours une balle. A cause de Sheppard ! A chaque nom, il tirait en l’air, réduisant malheureusement bien peu vite son chargeur de 50 balles. A CAUSE DE LA PUTAIN D’EQUIPE DE DABLORD ET EVERSMAN ! Et ça, ça me met hors de moi ! Et ça met aussi Becker hors d’elle ! N’est-ce pas Becker ?! Allez vas-y, crie ! Crie, putain ! Lâche-toi ! T’as pas à avoir peur de cette bande de loosers ! Tous aussi nuls les uns que les autres ! Incapables ! Ratés ! I Heureusement, je suis là, moi… Je ne vais pas nous laisser faire… Je vais venger tous nos camarades morts à bord du Dédale… Parce que vous vous rendez compte, quand même ? L’infirmerie a été pulvérisée en un instant… Ils étaient là, et pouf ! La seconde d’après ils avaient disparu ! Tous nos médecins ! Tous nos blessés ! Tous ces pilotes qu’on a perdus ! Becker a la rage, les gars, et vous devriez tous être comme elle ! Vas-y, crie ta rage Becker ! T’aurais pu être dans ces explosions, alors défoule-toi ! Toi t’es une victime, Becker ! T’es comme moi ! T’es comme nous tous ! Mais moi, je vais régler ça… Maes et Marks ont déjà payé, mais pas encore tout le monde… Mais ça va venir… Parce que Turner et Eversman sont peut-être pas là, mais il en reste d’autres…
A présent il visait Eiden et Tolérance O. "couchez-vous, couchez-vous" pensa une Julia paniquée. Mais le canon de l'arme changea soudainement de direction et tira avec la régularité d'une horloge sur le groupe de Ryan;
- Arrêtez ça tout de suite!!!
hurla Julia en se tortillant entre les bras de son ravisseur pour tenter de s'échapper. Mais il la tenait solidement.
- Ne me suivez pas !
La pilote n'opposa pas la moindre résistance quand il l'entraîna vers la forêt. Il lui semblait au contraire que s'éloigner du camps était mieux. Mc Clane ne pourrait plus s'en prendre à personne désormais...sauf à elle. Et sachant qu'il n'y avait aucun moyen de raisonner un cinglé la seule solution était de l'éliminer. Alors qu'elle réfléchissait à la façon dont elle pouvait s'y prendre, car la situation n'était pas du tout à son avantage, une explosion retentit dans le camps et la fit sursauter. Lentement, Julia se tourna vers le tueur fou et le fusilla du regard.
- Vous avez tout bien préparé n'est ce pas ? Je vous promets que vous allez le regretter!!
Oui, elle y passerait si il le fallait mais Mc Clane ne s'en sortirait pas indemne!
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| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 30.12.11 21:49 | |
| Les yeux rivés sur les multiples traces laissés par le terroriste et son otage, Eversman menait le trio vers le Nord sans leur demander leur avis. Il s’en fichait même complétement, après tout il ne leur avait pas demandé de l’accompagner et ceux-ci n’avaient pas cherché à le retenir d’une quelquonque façon. Vu son humeur, Matt était capable de tout et surtout du pire, un appui trop important sur la gâchette était si vite arrivé. Pour quelqu’un de sensé, cela aurait pu être étrange que l’homme traqué ne fasse pas plus attention à dissimuler son passage, il avait préparé son coup depuis quelques temps et il ne prenait pas la moindre précaution par la suite. Enfin ce n’était pas le Lieutenant qui allait trouver cela étrange, la raison l’avait quitté depuis maintenant plus de quarante minutes. Le rythme avait quelque peu diminué sans que cela ne soit volontaire mais les organismes étaient mis à mal par cette traque à l’homme Becker était toujours en vie comme l’indiquait les deux sortes d’empreintes. Cela eu le mérite de rassurer un peu Ryan qui s’occupait de tenir au courant l’équipe qui les précédait en leur donnant les indications nécessaires pour les rattraper. Les Terriens n’étaient jamais allés au pied de ces montagnes ou du moins aussi loin et la piste ne semblait pas s’arrêter. McClane espérait surement trouver refuge dans une des grottes mais avec un Eversman déterminé, il avait intérêt à ne pas s’arrêter car le Ranger n’abandonnerait pas avant de lui avoir fait payer son geste.
// Colonel Turner, c’est le docteur Sparkle… Ifans est mort. // La radio aurait peut être mieux fait de ne pas délivrer ce message à l’intentio nde Turner mais que tous reçurent. Eversman s’empressa d’activer la sienne prenant la parole depuis le début le début de la chasse à l’homme.
// Eversman pour Sparkle. Quel est l’état d’Andrews ? // Si ces compagnons avaient encore un doute sur le rôle important d’Eiden aux yeux de Matt, ils purent constater son stress et son impatience d’entendre la réponse qui semblait ne pas vouloir arriver. // Andrews est dans un sale état mais stable. Sparkle terminé. // L’annonce fut accueillir la nouvelle avec un grand soupir de soulagement. Certes, elle n’était pas sortie d’affaire mais Eiden était encore en vie. S’il avait appris sa mort à ce moment même, il n’aurait pu dire sa réaction. Il se serait peut-être effondré sur place ou alors sa rage n’aurait été démultipliée et il serait parti au sprint à la recherche de McClane. Personne ne pouvait prévoir sa réaction dans un moment pareil. La traque reprit de plus belle, un esprit soulagé permettait de s’impliquer encore davantage dans la tâche et il se força à maintenir une marche rapide s’hydratant régulièrement pour tenir le coup quitte à se rafraichir un peu le visage pour la peine. Des détonations lointaines se firent entendre suivi par une autre beaucoup plus forte, surement une explosion. Cette fois, ce fut le Major Ryan qui s’empressa de demander des explications. Matt ne comprenait pas ce qui avait pu se passer, les traces indiquaient que leur cible progressait toujours en direction du Nord et donc devant eux. De longues minutes plus tard, la voix de Turner se fit entendre et les rassura sur l’état de tous. Il fallait rester sur ses gardes, cet enfoiré était décidé à en emmener le plus possible dans sa folie meurtrière et avait été à deux doigts d’éliminer l’autre équipe. Le rythme ralentit quelque peu au profit d’une vigilance accrue mais aussi à une quête de traces qui se faisaient plus rares sur ce sol sec. Quelques brindilles cassées, quelques empreintes de temps en temps, la traque était plus rude maintenant. CRAC ! Le craquement alerta de suite le trio. Eversman leva de suite le poing pour stopper l’avancée avant d’indiquer de rechercher aux alentours. Le M4 levé, le doigt sur la ^gâchette, le Lieutenant observait autour de lui, notamment les buissons qui pouvait offrir de belles cachettes. Il s’attendait à tout moment à se faire tirer dessus par McClane. A la place des balles, ce fut un sanglier mutant qui fit son entrée passant entre Ryan et Lang. Ce dernier avait bien de la chance que les terriens soient là pour traquer un homme et non du gibier. Cette apparition soulagea l’équipe qui reprit son avancée, l’origine du bruit étant trouvée.
« Allez, on avance ! »
A plusieurs reprises, Ryan passa quelques appels radio pour leur signaler leur progression mais aussi le fait qu’ils avaient perdu la trace de McClane. En effet, plus la moindre empreinte de pas ou même indication pouvant leur permettre d’assurer qu’ils étaient bien passés par ici. La fatigue leur avait surement fait raté un endroit et depuis ils s’en remettaient à leur instinct qui les guidait toujours vers le Nord. Plus de quatre heures maintenant qu’ils traquaient le fugitif et toujours rien… Sa gourde vide, Lang lui fila la sienne histoire qu’il boive un peu. Son corps aurait toutefois préféré un bon sanglier à la broche mais il se contenta de la gorgée. Ils étaient parvenus jusqu’à la lisière de la forêt et ces fameuses montagnes leur faisaient face. L’équipe se mit à la recherche d’une éventuelle trace indiquant que les fugitifs étaient bien parvenus jusqu’ici. Rien, quedal… Jusqu’à un cri strident. De suite Eversman leva les yeux, se protégeant du soleil avec sa main cherchant l’émetteur qui ne voulait être que Julia. Ce fut Lang qui indiqua la direction et aussitôt des coups de feu furent tirés dans leur direction.
« A COUVERT !!! » gueula-t-il en se précipitant vers la rivière s’empressant de contourner un gros rocher qui ferait office de protection naturelle. Ils se faisaient littéralement canarder et il valait mieux se plaquer contre la pierre pour ne pas s’en prendre une.
« Faites gaffe à vos tirs, Becket est sur la trajectoire !! » hurla Ryan à ses deux coéquipiers avant de contacter Turner tandis que les balles se remettaient à pleuvoir. A la moindre pause, le trio s’empressait de répliquer mais leur position en contrebas faisait d’eux des cibles idéales. Un gémissement d’Anthony indiqua qu’il venait d’être toucher déclenchant de suite une réplique d’Eversman sur la position. C’était bien le seul à ne pas faire attention à Julia, lui ne pensait qu’à une chose être celui qui allait toucher McClane. C’est pourquoi il s’appliquait dans ses tirs et manqua de l’avoir de quelques centimètres. « Faut qu’on bouge de là ! »
La radio s’activa pour diffuser un message de Turner mais avec les ricochets des balles, Matt n’y comprit pas grand-chose. Il se déplaça jusqu’à la position de Lang pour l’aider à mettre en place un bandage rapide afin d’éviter une perte sanguine trop importante. Nouvelle pause dans les tirs et cette fois, McClane n’était plus visible.
« Qu’est ce qu’il fout… » Becker était toujours là, attachée mais lui où était il passé ? Pas le temps de réfléchir, les Terriens partirent à l’assaut de la crête traversant la rivière avant de remonter sur le talus. Cette fois, ce fut Matt qui posa un genou au sol pour couvrir les autres avant de les rejoindre dans une montée des plus sinueuses. Le passage était étroit et il était empruntable un à la fois. Eversman était à l’arrière assurant qu’il ne se fasse pas prendre à revers. La progression était lente, silencieuse, chacun vérifiant que la paroi n’était pas truquée aux explosifs ou tout autre piège et pourtant… Un bruit sourd ainsi que deux gémissements plus tard, Ryan et Lang étaient mis hors jeu. Matt mit de suite en joue le fugitif juste face à lui.
« LACHE TON ARME !!! » Ordonna le Ranger qui demeurait immobile, l’œil droit aligné dans le viseur et surtout le cœur du preneur d’otage. Il suffisait d’un appui et il serait débarrassé de lui. Cet enfoiré agita alors une commande d’explosif, prêt à l’actionner. Les secondes défilèrent mais Matt n’était pas prêt à lâcher son équipement, pas maintenant qu’il le tenait. Pour se montrer plus convaincant, le canon du P-90 fut braqué en direction de Lang. S’il tirait, le Ranger répliquerait de suite… L’homme s’apprêta à tirer et le choix fut pris.
« C’est bon, c’est bon… » Lentement il baissa le canon de son M4, retirant la sangle avant de le balancer au sol. Le fugitif qui semblait jubiler lui indiqua d’enlever le reste et bientôt Beretta et couteau de combat rejoignirent leur papa M4. Encore plus lentement, Eversman se mit à genoux, son regard alternant entre Julia et l’autre cinglé. Le noël de McClane était arrivé avec un peu de retard, ce dernier attira avec son pied les armes avant de s’approcher de son dernier prisonnier. Un violent coup sur le crâne le projeta au sol, face contre terre. Des petits oiseaux se mirent à siffler alors que l’autre se lançait dans un monologue. Matt dut faire un sacré effort pour comprendre quelque chose, son adversaire était en plein délire et il semblait déterminer à les tuer. Au moins c’était réciproque. Le Ranger s’aida de ses mains pour se redresser massant d’une main son crâne douloureux.
« Ton plan n’a pas fonctionné, Andrews, Dablord, tous sont en vie… Tu as foiré ton coup ! tout ça pour rien !» Ce n’était peut-être pas le truc à lui dire pour le calmer mais bon pour maintenant… D’ailleurs il n’appréciait pas, l’armature du P-90 rencontra le visage tandis que les pieds s’abattaient sur ses côtes. Ce dernier avait tendu sa main pour attraper son Berreta mais en vain, McClane la lui écrasa sous son pied avant de s’abaisser et de braquer son P-90 entre les deux yeux du Lieutenant.
« Quel peuple ? Tu es cinglé ! Tu… » PAN ! Matt ferma instinctivement les yeux croyant rejoindre ses ancêtres tandis qu’un certain poids lui tomba dessus. Ses yeux s’ouvrirent aussitôt, McClane était allongé sur lui, il s’empressa de le repousser, le souffle court, avant de se jeter en quatrième vitesse vers son Beretta. Le fugitif demeurait immobile, les yeux toujours ouverts. Lang et Becker étaient debout à ses côtés menaçant l’individu. Une tâche de sang apparut progressivement sous son corps, tout était terminé… La radio diffusa un message du Colonel Turner, auteur du tir. Eversman se laissa un peu de temps avant de répondre prenant conscience lentement de la situation. De un, il était toujours en vie. Bon sa tête lui faisait un mal de chien tout comme ses côtes. Un regard vers la gauche lui indiqua Lang était vivant, son nez ensanglanté, Becker aussi et était penchée sur le Major qui gisait toujours au sol. Tout était terminé… Andrews était toujours en vie et son agresseur était mort. La tension pouvait retomber lentement. Le Lieutenant s’autorisa encore quelques secondes au sol, rangeant son Beretta dans son holster, avant de se relever lentement, les côtes endoloris et une fois sur pied, il dût se tenir à la paroi rocheuse. Sa tête lui tournait et si son estomac, n’était pas vide, il aurait certainement rendu son dernier repas. Oula ça tourne… Matt se laissa encore une bonne minute avant que ça aille un peu mieux pour prendre la parole, une main sur son crâne..
« Comment va Ryan ? » Inconscient, super… Bon ne lui restait plus qu’à faire son rapport à ses supérieurs.
//Eversman à tous. Tout est terminé… McClane est mort…Becker est en vie. Le Major Ryan et le Sergent Lang sont blessés. Attendons les ordres du Colonel. Terminé. // Finit-il avant de faire quelques pas plutôt chancelants vers Ryan histoire d’examiner de lui-même son état ramassant au passage son M4 dont il passa la sangle autour de lui. Quelques petites claques pour le ramener mais rien n’y fit, il continuait d’être dans le monde des Bizounours.
« Allez Ryan, on se réveille…On laisse les jolies filles en maillot de bain et on revient à la réalité… »
Lang inspectait sa blessure au bras, vu l’état de son bandage, ça continuait de saigner pas mal. Eversman lui balança le bandage qui trainer dans la poche de son gilet tactique. Julia se chargea de récupérer l’équipement de l’ex soldat, les munitions étant désormais précieuses. Les ordres finirent par arriver, les deux équipes allaient se retrouver afin de revenir ensemble au camp. Rester à rallier le point de rendez-vous. Avec l’aide de Julia, il hissa le Major afin de le porter jusque-là bas, il en profita d’ailleurs pour lui adresser quelques mots.
« Content que tu sois en vie…La prochaine fois, arrange toi pour qu’il choisisse quelqu’un d’autre quand même… Dablord par exemple !» ajouta-t-il avec un sourire qui s’atténua devant le poids du Major. C’était parti pour la route retour et cette fois à une allure plus lente.
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| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 08.01.12 22:11 | |
| Le trio avançait à une allure soutenue. Mc Clane et Becker avait pas mal d’avance, ils ne pouvaient donc pas se permettre de se reposer et de laisser ainsi la distance qui les séparait se creuser plus encore. Matt se tenait à la tête du groupe, imprimant le tempo. Son regard décidé oscillait entre l’inspection des empreintes au sol et l’horizon, droit devant. Il ne parlait pas, répondant à peine aux remarques de Ryan. Anthony ne l’avait jamais vu comme ça, et ça l’inquiétait un peu. Il ne savait pas du tout à quoi s’attendre de sa part. Sa fureur l’aveuglant, n’allait-elle pas le pousser à risquer leur vie à tous de manière inconsidérée ? Il s’inquiétait surtout pour Julia : elle risquait déjà gros en étant entre les mains du cinglé, mais Matt risquait faire de Mc Clane son objectif principal, sans s’occuper des dommages collatéraux. Marchant aux côtés de Lang, Ryan arborait lui aussi une mine inquiète. Tout en continuant leur progression, et d’un ton un peu haletant, la fatigue commençant à se faire sentir, il dit à voix basse à Anthony :
« Je connais pas trop cet Eversman, mais on dirait qu’il ne sait plus trop ce qu’il fait. Vous qui semblez être assez proche de lui, je compte sur vous pour le garder sous contrôle s’il risquait de dépasser les limites… »
« Je peux rien vous promettre, Major. A vrai dire, je ne sais pas trop de quoi il est capable… »
Suite à cela, Ryan communiqua la position du groupe au colonel. La marche continua ainsi au moins 45 minutes. Les traces se dirigeaient vers les montagnes. Ils allaient donc vers l’inconnu. Au cours de leurs sorties chasse avec Matt, ils ne s’étaient jamais aventurés aussi loin du campement. Espérons que cette zone que cette zone ne leur réserve pas de mauvaises surprises. Soudain, le calme de la forêt fut rompu par un bruit d’explosion à quelques kilomètres de là. Lang stoppa net, avec Ryan, et tourna aussitôt la tête vers la provenance de la déflagration. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Ils échangèrent un regard soucieux et interrogatif. Matt, lui continuait. Anthony dut faire quelques pas de courses pour ne pas le perdre de vue, tout en continuant à s’interroger sur l’origine du bruit. On aurait dit du C4. Serait-ce Mc Clane ? Un message radio de Turner leur en apprit plus sur l’évènement. C’était bien un piège de Mc Clane les visant, heureusement, le groupe de Turner se portait bien. Au moins une bonne nouvelle. En revanche, se dire que le fugitif était vraiment prêt à tout, et avait visiblement anticipé la situation actuelle était moins réjouissant. Leurs réservait-il d’autres pièges dans ce genre ? Ils devaient être sur leur garde. Le paysage commençait à évoluer, se rapprochant des montagnes. Pour l’instant, le principal changement, qui ne les avantageait pas du tout, était le sol plus sec et plus pierreux. Les traces devenaient beaucoup moins claires, et la piste plus dure à suivre. Mais, guidés par Eversman que rien ne semblait pouvoir arrêter, ils poursuivirent leur route. Un sanglier qui passait par là leur causa un moment de surprise, mais cela ne les détourna pas longtemps de leur but. En revanche, chose plus grave, ils ne trouvèrent bientôt plus de traces lisibles. A défaut d’autres solutions, ils continuèrent donc vers les montagnes, espérant que Mc Clane n’ait pas changé de route. Les organismes fatiguaient de plus en plus alors qu’ils allaient bientôt attaquer l’ascension d’une petite montagne. Anthony sentait ses jambes qui se ramollissaient au fur et à mesure des kilomètres. Son estomac criait famine, bref c’était la totale… Il se força à centrer son esprit sur le but de l’expédition et à oublier ses sensations internes. Cela marchait plus ou moins. Alors que les arbres se faisaient de plus en plus rares et que le chemin commençait à monter, un cri féminin résonna. Dans tout cet espace, il était difficile de détecter précisément son origine. Les militaires regardèrent un peu partout, et ce fut Anthony qui les aperçut, au sommet de la petite montagne : Mc Clane et Julia. C’était bien évidemment cette dernière qui avait hurlé pour attirer leur alerter.
« Matt ! Là-haut, les voilà ! » lança-t-il en les pointant du doigt. Aussitôt, comme une réponse, une balle effleura l’épaule d’Anthony. Matt ordonna de se mettre à couvert. Ils se jetèrent donc derrière un gros rocher qui, par miracle, se tenait à quelques mètres d’eux, et qui offrait une belle protection. Là-haut, Mc Clane les canardait, se tenant juste à côté de Julia, ce qui rendait la riposte compliquée.
« Faites gaffes à vos tirs, Becker est sur la trajectoire… » se sentit obligé de lancer Ryan.
« Merci de le préciser, Major, j’avais pas remarqué ! » rétorqua Anthony au milieu des bruits de balles.
Anthony essayait de s’appliquer pour bien viser Mc Clane, sachant qu’une erreur pouvait être fatale pour Becker. Alors qu’il s’apprêtait à tirer, son ennemi fut plus rapide, et Lang ressentit une intense douleur dans le bras.
« Aahh ! Putain, le salaud… »
Anthony se replanqua derrière le rocher, tout en se tenant le bras. Heureusement, la balle était ressortie s’était toujours mieux. Après une courte réplique de tirs, Matt vint l’aider à mettre un bandage pour stopper autant que possible l’hémorragie. Lorsque Matt serra, une grimace apparut sur le visage d’Anthony. Ce n’était jamais plaisant mais il fallait poursuivre. Il reprit son pistolet, de la main gauche cette fois ci, tout en se disant qu’un jour il faudrait qu’il s’entraine à tirer de la main gauche, car ça faisait deux fois en quelques mois qu’il se retrouvait incapable de se servir de sa main droite…En se relevant, il constata comme les autres que Mc Clane avait disparu. En revanche, Julia était toujours attachée à un arbre. Les trois hommes traversèrent la rivière et commencèrent la montée pour la retrouver tout en prenant soin de regarder autour d’eux s’il n’y avait pas de pièges, ou de traces de Mc Clane, toujours absent. Il leur fallut un bon quart d’heure pour arriver au sommet. Le bras d’Anthony continuait de saigner, mais assez légèrement grâce au garrot. Arrivant une centaine de mètre de Julia à Ryan qui était en tête
« Attention ! C’est surement un piège, Mc Clane doit être dans le coin… »
Sa phrase à peine finit, une énorme branche s’abattit sur la nuque de Ryan et, avant qu’Anthony n’ait le temps de réagir, s’écrasa ensuite sur son nez, ce qui lui fit perdre connaissance brutalement. Son évanouissement fut de courte durée puisque lorsqu’il reprit ses esprits, même si sa vision était un peu floue, il distingua Matt allongé au sol, Mc Clane au-dessus de lui, un pistolet en main. En tournant la tête, à quelques mètres de lui, Julia était là. Le cinglé n’ayant pas remarqué qu’il s’était réveillé, il glissa lentement et sans bruit jusqu’à la prisonnière et commença à détacher ses liens. Il lui glissa à l’oreille : « Tout va bien ? Il t’as pas blessée ? »
Au même moment, un coup de feu retentit. Anthony craignit que Mc Clane ait tiré sur Matt mais en regardant dans cette direction, il vit Mc Clane étendu sur Eversman, vraisemblablement mort.
« Bon débarras ! dit-il en finissant d’aider Julia à retirer le C4 autour d’elle. Une fois fait, il alla voir l’état du Major, toujours inconscient, tout en s’essuyant le sang qui avait coulé de son nez avec sa manche. Comme si le bras ne suffisait pas, sa tête aussi lui faisait un mal de chien : il s’en rappellerait du cas Mc Clane. En tout cas, maintenant que l’histoire était finie, il ne restait plus qu’à se retaper tout le chemin en sens inverse. Anthony laissa Matt et Julia soulever le Major et ouvrir la marche.
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| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 09.01.12 0:20 | |
| - Làààà… Voilà…Julia était consternée. Les liens qui serraient à présent ses poignets n'aillaient pas l'aider à arranger la situation. Cela faisait environ une dizaine de minutes qu'ils étaient partis et Mc Clane avait semblait se détendre au fur et à mesure de l'éloignement du camps.- On en a quasiment fait la moitié… Après Maes et Marks, Dablord et Andrews y sont aussi passés… Bien sûr maintenant s’occuper de Turner sera bien plus difficile, mais toutes les cartes n’ont pas été jouées… Fais-moi confiance, Becker ; j’ai tout prévu !Il parlait avec application comme si il essayait de se convaincre lui-même. La pilote tressaillit à chacun des noms qu'il venait d'évoquer. Mc Clane agissait avec méthode et elle espérait qu'il s'était raté, que ses amis n'étaient pas morts- Je vous interdis de dire "nous". Il n'y a pas de "nous" qui tienne. Ne m'associez pas à cette tuerie dénuée de tout savoir-vivre Mc Clane!Une explosion provenant du camps vint interrompre leur échange courtois."Un de moins. » voilà tout ce que Mc Clane trouva à dire! Horrifiée Julia lui hurla au visage:- Espéce de monstre!! Celui-ci la fit taire en glissant un carré de chocolat dans sa bouche. En son fort intérieur la blonde devait bien reconnaitre que c'était une façon pas trop désagréable d'imposer le silence. C'est alors qu'il sortit un pain de C4 de son uniforme et ouvrit le gilet de Julia qui avala son chocolat tout rond et recula.- Ne me touchez pas !!!- C’est bien dommage de gaspiller des explosifs de cette manière, mais au moins maintenant je suis sûr que tu soutiendras ma cause jusqu’au bout.La jeune femme se posa une question à elle-même." Pourquoi cette tuerie ?" Son ravisseur semblait agir sur une impulsion autre que la folie. On aurait dit qu'il parlait d'une liste de courses et qu'il barrait les noms au fur et à mesure de ses actions. Pourquoi ? Comme la réponse glissait entre les doigts du cerveau de la pilote elle se contenta de marcher à bonne allure. Si ils s'éloignaient encore du camps alors peut être que Mc Clane deviendrait plus clair dans ses propos.- Tu veux goûter ? proposa subitement McClane à Julia, déballant un bout de tissu sur un tronc d’arbre. Essayait-il de l'empoisonner ? Julia coula un regard éloquent à son ravisseur sans répondre.‘Y a pas de danger, on les a faites analyser avant d’y toucher. Le mieux est de les faire infuser dans de l’eau ; ça devient vert, y a de la fumée qui sort, c’est marrant… Et je peux te dire que c’est de loin bien meilleur que les tisanes auxquelles se sont appliqués les scientifiques. Sauf que bien sûr, aucun d’eux n’est venu par ici pour chercher de la nourriture…Mais lui par contre y était venu. Avec l'enthousiasme d'un stagiaire devant porter un café à un titulaire Julia s'intéressa de prés aux feuilles. Elle avait très envie de les lui envoyer à la figure ou de l'insulter copieusement. Mais Julia était une femme d'abnégation, esprit méthodique doublé en la circonstance d'une froide colère.- C'est intéressant cette idée de prendre le thé ensemble...Et peut être qu'ensuite nous pourrons jouer une partie de bridge ? jJulia voulait le faire parler avant de le tuer. Curiosité mal placée ? Peut être. Mais il lui semblait qu'il y avait bien des choses à éclaircir. Mais le tueur se redressa signifiant que la pause-thé était terminée. Il scrutait les rochers et Julia comprit qu'ils allaient devoir les escalader. Il savait exactement où aller. Ils atteignirent alors une sorte de crête surplombant la vallée. Ils aperçurent également Ryan,Eversman et Anthony probablement à leur recherche.Elle voulut leur faire signe de s'éloigner et jeta un regard en biais Mc Clane pour vérifier si elle pouvait le faire discrètement. Leurs regards se croisèrent et ce qu'elle lut dans ses yeux la terrifia. - Mais j’ai pas trop envie que tu fasses tout foirer, alors je vais devoir faire en sorte que tu ne sois pas gênante plus que d’besoin…Pif paf pouf, Julia se retrouva attachée à un arbre et encore plus impuissante qu'auparavant. Elle prit alors la parole essayant de le raisonner une derniére fois- Mc Clane, ce que vous faites ne mène à rien vous le savez bien.En même temps elle essayait discrètement de se libérer. La pilote fixait son ravisseur d'un regard intense. Si il s'approchait d'elle, elle pourrait prendre appui sur le tronc et lever les genoux pour administrer un formidable coup de pieds à l'homme. Le poids des rangers de la jeune femme combiné à l'impulsion qu'elle donnerait sur sa nuque devrait parvenir à l'assommer...Mais il s'était couché arme épaulée et visait clairement...LE sang de la jeune femme ne fit qu'un tour et elle hurla à l'adresse du trio- ATTENTIOOOOOOOOON C'EST UN PIEGE !!!!Aussitôt la balle tirée par Mc Clane claqua dans l'écho de la Vallée. Le teint livide Julia s'acharnait furieusement contre les liens qui la retenaient. Un échange de tirs eut lieu et Julia sentait toutes les balles sifflant à ses oreilles et il lui semblait que sa fin était proche. Elle allait finir comme une passoire! Mc Clain ayant bien entendu prit soin de se trouver sur la même trajectoire qu'elle. Si Reyan et Anthony semblait faire en sorte de ne pas toucher Julia il semblait qu'Eversman s'en fichait littéralement. La blondinette restait immobile. Elle se sentait comme vidée de toute substance et ne pouvait détacher son regard d'Eversman. Elle n'aurait jamais pensé cela de lui. Bon d'accord sa perte ne causerait pas grand mal à l'équipe, mais quand même!! - Si je meurs je me transforme en fantôme et je hanterais toutes les nuits qui lui restent à vivre!!! Vous avez entendu Mc Clane ?? Ce sera la même chose pour vous!! - Ferme-la, Becker, j’arrive pas à me concentrer !- Alors ça c'est bien le cadet de mes soucis espèce de Serial Killer à la gomme !! Sentant qu'il perdait l'avantage le tueur cessa le feu pour battre en retraite et le trio approcha prudemment. Un quart d'heures plus tard ils étaient là et Julia ne savait pas trop si elle devait s'en réjouir ou s'en inquiéter. Il lui semblait que les trois hommes venaient de se jeter la tête première dans un piège. Elle allait ouvrir la bouche pour les prévenir lorsqu'une énorme branche d'arbre s'abattit sur les gentils : Anthony et Ryan. Julia poussa un cri de surprise et de terreur. Ce n'était plus un tireur fou qu'elle avait avec elle mais deux!!! Par chance ces deux là étaient trop occupés à se la jouer Western pour prêter attention à son humble petite personne. « Ton plan n’a pas fonctionné, Andrews, Dablord, tous sont en vie… Tu as foiré ton coup ! tout ça pour rien !»Bien que maladroite la réplique provocatrice de Matt eut le don de rassurer Julia sur le sort d'Eiden et de Tolérance 0 mais le plus intéressant arriva ensuite.- Vous me prenez pour un fou, mais c’est vous qui ne comprenez rien… Ils ne veulent pas de nous ici… Et c’est vous qui nous avez foutus dans la merde… Personne ne les voit donc ?! Ils sont là, toujours en train de nous observer ! Ils nous scrutent, nous regardent nous battre entre nous ! Mais vous, vous n’êtes jamais capables d’aller jusqu’au bout de vos idées ! Et c’est bien dommage, parce que si vous n’aviez pas été lâches tous les deux, je n’aurais plus qu’eu Turner à https://stargate.superforum.fr/post?t=6738&mode=replydescendre… Vous avez ramené Khalek à bord, vous l’avez réveillé, et maintenant on s’retrouve sur une planète qui va causer notre perte ! Mais moi, j’ai pas envie de me faire tuer par eux ! Et je pense qu’une fois que vous serez morts, là ils seront prêts à nous pardonner pour avoir envahi leur territoire… Maes est mort… Marks aussi… Idem pour Dablord et pour Andrews… Il ne manque plus grand-monde… Parce que dès que j’en aurai fini avec Becker, Lang et toi, j’peux t’dire que ça sera facile de s’occuper de Turner, Sheppard, Spence et Wolowitz… A ce moment-là, tous les responsables de ce désastre auront payé, et p’t’être qu’on pourra négocier avec les habitants de cet endroit…Les yeux de Julia s'agrandirent d'un coup comme si elle venait de comprendre quelque chose, comme si le maillon manquant d'une chaîne venait de se retrouver.[color=orange]- C'est eux qui vous ont demandé de nous tuer n'est ce pas ? Comme une offrande pour vous pardonner d'avoir poser le pieds sur leur territoire c'est ça ??[/colo r]
C'était peut être faux, c'était peut être vrai mais Julia voulait, devait en savoir plus. Mc Clane avait exploré des endroits qu'ils n'avaient pas encore parcourus et avait été trés sûre de lui dans ce qu'il avait entrepris. Hallucinations, réalités, il fallait savoir. Mais c'était sans compter Matt...« Quel peuple ? Tu es cinglé ! Tu… » Mc Clane frappa Eversman et Julia se rendit compte qu'Anthony avait réussit à ramper jusqu'à elle. Il l'enteidt murmurer à son oreille.« Tout va bien ? Il t’as pas blessée ? »Elle lui répondit en frottant ses poignets enfin libres.- Pas encore_s'appercevant de la blessure à l'épaule d'Anthony_ Mais et toi ?? Est ce que ça va ?
Un coup de feu lui fit tourner la tête en direction du duel Eversman-Mc Clane. Elle crut qu'ils étaient en train de se battre en corps à corps mais apparemment le corps de Mc Clane gisait sans vie sur celui de Matt. Julia souipa de soulagement tandis qu'Anthony l'aidait à retirer le C4 qu'elle avait autour du corps.- C'est finit! Enfin! Merci AnthonyJulia préféra masquer l'émotion qui la submergeait en vérifiant le corps de Mc Clane et en récupérant toutes les munitions qu'il avait sur lui. La vie venait de le quitter et les traits de son visage semblaient apaisés. La jeune femme lui ferma les yeux. Puis elle se dirigea vers Ryan, prit un mouchoir, de l'eau dans une gourde et passa le tissu moite sur son front et ses tempes. « Allez Ryan, on se réveille…On laisse les jolies filles en maillot de bain et on revient à la réalité… »Matt et elles soulevèrent le Major chacun d'un côté pour se mettre en route tandis qu'Anthony refaisait son bandage. Julia lui adressa un sourire reconnaissant avant d'entamer la marche. « Content que tu sois en vie…La prochaine fois, arrange toi pour qu’il choisisse quelqu’un d’autre quand même… Dablord par exemple !»La plaisanterie d'Eversman qui ne cherchait certainement qu'à détendre l'atmosphère parut de très mauvais goût à Julia. En plus il mentait. Il s'en fichait qu'elle soit en vie, puisque lui tirer dessus ne l'avait pas dérangé. Toutefois ne voulant pas agir sous le coup de la colère et de l'émotion elle répondit.- La prochaine fois il ne faudra pas qu'il y ait de prochaine fois. Et à un moment il faudra peut être bien penser à essayer de comprendre ce qui se passe et pourquoi ça se passe. Ou alors on décide de s'installer définitivement ici. L'ambiance est tellement festive après tout! On a déjà les pétards iI ne manque plus que les ballons et les conféttis Finalement à tort ou à raison Julia était en colère. |
| | | John Sheppard---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 10.01.12 14:45 | |
| Dix neuf jours…Cela faisait seulement dix neuf jours qu’ils étaient exilés sur cette planète et pourtant, pour Sheppard, cela semblait être une éternité déjà. Ce temps il l’avait passé à construire un campement, à partir à la chasse ou à la pêche pour récolter les vivres nécessaires à leurs survie, explorer la planète afin d’être sûr d’y être en sécurité ou pour trouver du matériel intéressant pour leurs séjour ici, de par son grade, les rares moments où il n’avait pas à s’occuper des troupes il les passaient seul et marcher jusqu’aux F-302 pour s’installer dans l’un d’entre eux, il fermait les yeux en imaginant qu’il rentrait sur Terre à bord d’un chasseur, prévenant le Sg-c de la position du reste du groupe, espérant une aide des Tok’ras pour aller récupérer tout ce petit monde, mais ce bref moment d’égarement était toujours trop vite interrompu par un appel radio lui demandant de revenir au camp pour diverses broutilles. La vie aurait pu être calme et paisible ici, la forêt était dense et offrait tout un tas de ressources indispensables à la survie, il y avait une jolie plage et la mer pour s’y baigner, bien que la vie y soit assez sauvage, tout y était réuni pour pouvoir y couler des jours heureux, tout, à part la bière, ce qui manquait le plus au Major en ces temps difficiles, c’était une bonne bière blonde, ou même brune, il n’aurait pas rechigné si on lui en avait offert une, à part cela, tout allait bien, ou presque, une chose manquait cruellement ici, le silence, avec tout ce monde au campement, les discussions, les rapports des militaires, les pleurs de ceux qui ont perdu tout espoir et les rires de ceux qui tente de vivre au mieux cette situation, le bruit était omniprésent, même la nuit, entre les ronflements de certains et les cauchemars des autres, se reposer était plutôt difficile. Noël avait tout de même réussit à redonner un peu de joie au cœur, la nourriture avait été plus abondante et tout le monde s’était bien gavé, ils avaient tous oubliés le temps d’une soirée la situation dans laquelle ils se trouvaient pour laisser place aux rires et aux blagues, douteuses pour certaines, mais ces moments agréables étaient rares et la bière, toujours pas au rendez-vous.
Une nouvelle séance de chasse était programmée le lendemain de Noël, Sheppard était de la partie accompagné par le Colonel Turner, le Sergent Spence et…Wolowitz… Lui ? A la chasse ? Au moins, ils allaient pouvoir rigoler. Ils partiraient donc vers l’Ouest, tandis qu’un autre groupe, celui d’Eversman, Lang, James et Sanders, partiraient vers le Nord à la recherche du plat préféré d’Obélix. Après s’être équipé avec le peu d’armes disponibles, P90, Zat, Beretta, le Major était enfin prêt à partir, suivit de près par Spence et Wolowitz, chacun avait pris soin d’emporter avec lui une gourde d’eau vu la longue marche qui les attendaient sous un soleil de plomb, Turner les attendaient à la lisière de la forêt et ordonna le départ. Après quarante-cinq minutes de marche, toujours pas la moindre trace de sanglier en vue, la chasse n’allait pas être très productive et la fatigue commençait à se faire sentir, l’équipe s’était arrêter quelques instants pour prendre un petit repos quand la radio se mit à émir, le message fut rapide, la voix du Docteur Andrews était essoufflée et paniquée, Sheppard n’en croyait pas ses oreilles, l’un des leurs venait d’abattre plusieurs personnes et avait pris Becker en otage, la chasse était terminé, sans réfléchir, Sheppard se mit à courir entre les arbres en évitant du mieux qu’il pouvait les branches et le reste de la végétation devant lui, Turner avait réagi plus vite et se trouver à quelques mètres devant lui tandis que les deux autres étaient un peu plus à l’arrière, bien qu’affaibli par la malnutrition qu’ils avaient sur cette planète, la tragédie qui venait de se produire leurs avait donné des ailes, et après une vingtaine de minutes, ils arrivèrent au campement, une panique totale y régné, des cris, des larmes et du sang, voilà ce que voyait Sheppard à présent, le camp si paisible qu’ils avaient quittés pendant plus d’une heure c’était transformé en théâtre de l’horreur. Dablord arriva complètement paniqué et fit un bref rapport au Colonel, McClane avait totalement pété les plombs et avait tué plusieurs personnes avant de s’enfuir avec Becker, il les informa également qu’Eversman, Lang et Ryan avaient déjà pris l’homme en chasse. Un rapide passage à l’armurerie pour prendre des munitions et l’équipe se lança de nouveau dans la forêt sur les traces de McClane. L’équipe ne courait pas mais marcher d’un pas pressé afin de récupérer un peu de force suite à la course endiablé qu’elle venait d’effectuer, très vite, un appel radio du Major Ryan leur signala qu’ils partaient en direction des montagnes, sur le chemin, Sheppard revivait la scène qui s’était produit quelques minutes sous ses yeux, des gens couraient dans tous les sens, les morts gisant sur le sol, les blessés à l’agonie ou ceux qui luttaient encore pour survivre tandis que le peu de médecins et d’infirmiers tentés l’impossible pour les sauver, il fallait l’arrêter avant qu’il ne fasse d’autres victimes, mais comment avait-il pu faire cela ? Vu la situation dans laquelle ils étaient, il était vitale de se serrer les coudes, le moral des troupes étant déjà bien bas, ce qu’il venait de faire n’allait pas aider, ils avaient déjà perdu assez de personnes sur le Dédale, et d’autres venaient d’être rajouter à la liste, cette mission était une vraie tragédie.
Après une heure de marche à suivre les traces que laissé l’autre équipe devant eux, ils étaient enfin arrivé au fleuve, se jetant à l’eau sans plus attendre pour rejoindre l’autre rive, les vêtements trempés, et donc plus lourds, n’allaient pas les aider à progresser et rendraient la traque encore plus fatigante, à leurs sortie de l’eau, un autre appel radio survint annonçant la mort du Docteur Ifans, à croire que cette radio n’émettait que des mauvaises nouvelles. Sur le chemin, le Major discutait avec Turner, réfléchissant sur ce qui avait poussé McClane à se rebeller avec tant de cruauté, il avait dû prévoir son coup depuis plusieurs jours déjà et la prudence serait de rigueur quant à leurs progression dans la forêt, des pièges pouvaient se trouvés n’importe où, le C4 qu’il avait volé pouvait leur péter à la gueule à tout moment, les deux officiers se concertaient entre eux au moment où une silhouette apparu au loin « Cible à une heure » annonça le Caporal Pierce par radio, ce qui eut pour effet d’alerter la personne au loin qui se mit aussitôt à tirer sur l’équipe, Sheppard se mit à couvert en même temps que le reste du groupe derrière un talus, les tirs venaient de cesser et le Major s’était relever légèrement pour faire feu à son tour mais la cible avait disparu. Turner ordonna alors d’avancer jusqu’à la position du tireur, les lieux étaient propice aux cachettes les plus intéressantes, il fallait donc avancer avec prudence mais l’endroit avait vite était déserté, Sheppard s’écarta un peu du groupe, de quelques mètres, pour vérifier les alentours mais aucune trace de McClane, il commença à rebrousser chemin au moment ou un soldat hurla « DU C4 ! », Sheppard attrapa Wolowitz qui se trouvait non loin de lui et le tira en avant pour se jeter au sol juste derrière un petit talus, protégeant le scientifique tout en se couvrant les oreilles pour éviter que l’explosion ne lui perce les tympans, le bruit avait dû alerter l’autre équipe, ainsi que le campement et la radio ne mit pas longtemps à émettre pour savoir ce qu’il se passait. Sheppard s’assura d’abord de la survie de son équipe, il retrouva Turner et Spence alors que la fumée causée par l’explosion se dissipée peu à peu, les quatre autres militaires avaient également pu se mettre à l’abri et celui qui avait trébuché sur la charge n’avait que quelques égratignures causées par la déflagration, le Major enleva rapidement la terre qu’il avait sur lui et prit sa radio.
[Radio] Ici Sheppard, McClane à poser une charge de C4 et l’à déclencher sur notre chemin, Pierce à quelques égratignures, mais rien de bien grave, tout le monde va bien. [/Radio]
Ils savaient maintenant qu’il était bien décidé à tous les éliminer et qu’il userait de tous les moyens disponible pour y arriver, sans compter qu’il détenait Julia et qu’elle ferait un bon moyen de pression s’ils le rattraper, il ne devait pas être loin de toute façon et l’équipe s’était très vite remit en marche, il était plus que temps de le stopper. Mais la route fut longue et ils n’avaient plus aucuns points de repère si ce n’est la direction initiale de McClane, le risque de se diriger dans une mauvaise direction était donc grand. Cette traque était de plus en plus fatigante, et ce ne fut qu’après deux heures de marche que l’équipe aperçu de nouvelles traces de rangers autour d’une petite clairière, des pousses de plantes violettes encore inconnues peuplés l’endroit, Turner demanda à un soldat d’en ramasser quelques-unes pour que les botanistes puissent les analyser tout en continuant la route jusqu’à ce que Sheppard reconnaisse les le relief sinueux des chaînes de montagnes qu’il avait aperçu à son arrivé sur la planète en F-302. L’endroit ne leur était pas favorable, si McClane se trouvait bien en haut, il aurait une excellente position pour les fusiller comme des lapins, l’ascension serait également un problème, après quatre heures de poursuite, l’équipe était fatiguée et le sol rocailleux ne leur faciliterait pas la tâche. Le Major prit la tête de l’équipe accompagné de Turner qui semblait bien plus fatigué mais aussi bien plus déterminé à stopper McClane, le silence était de rigueur, il pouvait s’être embusquer n’importe où, derrière un arbre, ou des rochers, l’ascension était donc plus lente pour faire le moins de bruit possible, ce qui était difficile quand l’un deux glissé sur un cailloux qui finissait par dévaler la montagne en plusieurs bonds peu ou assez bruyants, mais leurs bruits furent bien vite couvert par des tirs provenant du sommet d’une crête juste au-dessus, à couvert derrière des rochers, Sheppard chercha des yeux McClane mais tout ce qu'il aperçut c'était le canon de l'arme qui les mitrailler, ce fut à ce moment même qu’un appel radio leur indiqua que McClane était au sommet d’une crête, ce qu’ils savaient déjà, le Major Ryan, Eversman et Lang était bien présent, non loin d’eux et subissait les tirs du militaire fou qui ne tarda pas à viser l’équipe de Turner, bien à couvert derrière son rocher, Sheppard attendit que les tirs cessent, mais au moment où ce fut le cas et qu’il se releva pour riposter, une grenade fumigène venait d’enfumer la ligne de mire, impossible de viser quoique ce soit dans cette masse de fumée opaque , McClane avait déjà repris les tirs. Ils étaient dans l’incapacité de riposter, à chaque fois que McClane avait besoin de recharger son arme, il balançait une grenade fumigène pour empêcher les deux groupes de répliquer, par chance, son stock fut vite épuisé et l’équipe ne perdit pas de temps pour faire feu. Il y avait tout de même un risque de toucher Becker, bien qu'il ne la voyait pas, elle devait être pas loin de lui, un ricochet pouvait être fatal, durant l’échange de tirs, une balle se logea dans la jambe d’un soldat qui tomba net au sol, Sheppard quitta sa couverture pour le récupérer et le mettre à couvert mais au moment où il se leva, une balle traversa le bras de Spence et vint se loger dans la cuisse du Major qui mit un genou à terre en appuyant fermement sa main sur la blessure sous le coup de la douleur. Il ramena tout de même le soldat à couvert et resta sur le sol regardant Turner et les quatre autres soldats faire feu sur McClane. « Ca va ? » Adressa-t-il à Spence et au soldat Fordman « Moi ça va super, depuis que je suis revenu au Sg-c je me fait tiré dessus à chaque missions, ça change pas donc », un cri retentit soudainement en provenance de l’endroit où se tenait McClane, signe qu’ils avaient fini par atteindre leur cible, les quatre autres soldats en profitèrent donc pour s’occuper des blessés voyant que l’équipe d’Eversman allait à l’encontre de McClane, Pierce fit rapidement un garrot à la cuisse de Sheppard, un autre s’occupa de Spence tandis que Turner était partit voir la situation plus haut.
Quand Turner redescendit, il leur expliqua qu’il ne s’agissait pas de McClane mais du soldat Jacob, ils devaient de nouveau repartir en chasse mais vu leurs états il valait mieux qu’ils rentrent au campement « Allez-y, on ne fera que vous ralentir, rattrapez Eversman et Lang, et oubliez pas de nous récupérer en repartant au camp »la douleur était supportable mais se déplacer semblait bien difficile pour le Major. Les tirs s’arrêtèrent enfin, présagent le pire, ou le meilleur, l’attente était insupportable, Sheppard s’était levé avec peine et demanda à ses coéquipiers s’ils étaient en état d’en faire de même, ils se levèrent mais à peine avait-ils fait quelques mètres bien péniblement que Turner et les autres arrivèrent devant eux, McClane était hors d’état de nuire.
Les premiers soins fait avec le peu de matériel disponible, l’équipe devait maintenant rentrer, le campement était bien sûr au courant de la situation et le personnel médical disponible se déplacerait accompagné de militaire pour aller à la rencontre du groupe afin de soigner les blessés au plus vite. Le retour au campement fut deux fois plus long, des poses étaient souvent effectuées pour permettre aux blessés de se reposer, ce qui venait de se passer était un vrai drame en soit mais qui aurait pu faire beaucoup plus de victimes, une fois de retour au camp, Sheppard et les deux autres blessés furent prit en charge tandis que Dablord faisait état de la situation, treize morts et de nombreux blessés étaient à déplorer, comme il l’avait si bien dit pour finir son rapport : Joyeux Noël… Un tragique et bien triste Noël.
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| | | Simon Wolowitz ---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Dépression 12.01.12 17:42 | |
| L'homme venait d'être tué. Celui-ci avait fait pas mal de dégât au campement. Pourquoi ?! Que lui était il passé par la tête pour faire une chose pareil ? L'ingénieur ne comprenait pas le comportement et surtout un tel acte. La plupart des gens se connaissaient bien maintenant. Wolowitz n'était pas ami avec tout le monde mais il connaissait les gens qui étaient mort. La seule personne avec qui il n'avait jamais trop parlé, c'était bien le tueur. Enfin, si Simon voulait comprendre quelque chose à tout ça, il devait se souvenir de ce qu'il s'était passé seulement quelques heures avant, depuis le début du massacre... ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Simon s'était préparé pour aller à la chasse. Le Colonel Turner cherchait des gens capable de suivre des pistes dans la forêt et aussi surpris qu'il l'avait pu être, Wolowitz savait suivre une piste. Encore une fois, il avait apprit cela chez les scouts et même si il n'était pas un expert en la matière, il savait y faire tout même. Toutefois, un léger stresse l'avait prit car l'ingénieur n'avait jamais pisté sans l'aide d'un autre et visiblement, il serait tout seul à pister cette fois-ci. Peut-être que les militaires présents avec lui allaient découvrir un nouveau talent et l'aider.
Quelqu'il en soit, le groupe parti d'un côté tandis qu'un autre groupe dirigé par le Lieutenant Gros Blaireau parti de l'autre côté. Simon était avec le Colonel Turner, le Major Sheppard et la belle et séduisante Spence. Elle était charmante comme tout et le jeune homme aimerait bien se rapprocher d'elle le temps de cette chasse. Puis ce petit groupe put se mettre en marche pour aller à la chasse de sanglier. Bien évidement, Simon était en tête pour pouvoir suivre une quelconque piste devant lui. Cependant, il ne trouvait pas de trace potentiellement intéressante. Il vit certaines traces mais pas assez fraîche pour y prêter attention. Ainsi, il continua à observer le sol.
Au bout de plusieurs minutes, le groupe avait marché pas mal de temps dans la forêt et n'avait toujours pas trouvé de trace ou de piste. Une pause fut déclaré et Simon se demandait bien pourquoi ils ne retourneraient pas au camps. Après tout, la chasse semblait infructueuse pour aujourd'hui. Alors que Simon s'hydratait la bouche avec sa gourde, un message radio assez bizarre grésilla. Il s'agissait du Docteur Andrews extrêmement paniqué et qui raconté qu'un des leur avait tué plusieurs membres du campement. L'ingénieur n'y croyait pas ses oreilles. Quelqu'un avait péter les plombs à en buter tout le monde, c'était impensable pour lui.
Les militaires réagirent au quart de tour en se mettant à courir vers le campement à toute vitesse. Wolowitz les regarda dans un premier temps, se disant qu'ils n'étaient pas sérieux et finalement, il dût faire pareil malgré sa faible endurance. Il courait derrière Spence tandis qu'il avait perdu des yeux Sheppard et le Colonel Turner, qui malgré son âge, gardait une certaine endurance à en faire concurrence avec les jeune d'aujourd'hui. Enfin, le tout c'était de ne pas perdre de vue le Sergent Spence et de suivre son rythme endiablé. Ces militaires, tous péter par le feu. Simon peinait à la suivre et la seule chose qui lui donnait de l'énergie, c'était de voir les petites fesses de Spence bouger dans tout les sens.
L'ingénieur arriva juste derrière le Sergent et se posa contre un arbre le temps de reprendre sa respiration. Il jeta tout de même un regard au campement et il pu voir que c'était la panique total. Les gens couraient, certains s'abritaient, d'autres agonisaient par terre, quelques uns aidaient leur ami souffrant en attendant les médecins. Ce spectacle, Simon s'en serait bien passé vue l'horreur et la confusion qui régnait dans le campement. Il avait l'impression de voir un attentat terroriste en direct. D'ailleurs, on pouvait qualifier cela d'attentat. Et alors qu'il se leva, un homme, qui était scientifique, vint le voir...
- Simon !! Viens m'aider, Lucy est blessé, j'ai besoin d'aide pour la transporter. - Euh... bah d'accord alors.
Le jeune homme fit quelques pas mais fut arrêté bien avant d'avoir aidé son camarade. La chasse avait reprit mais cette fois-ci, ça sera pas du sanglier mais de la patate McClane au menu. Bon certes, l'humour n'était pas le bienvenue pour le moment mais c'était sa façon à Simon de combattre ses peurs et son angoisse. Le même groupe que précédemment plus quelques personnes bien armé parti donc à la poursuite de ce fou furieux et l'arrêter dans sa folie. Mais le pire dans tout ça, c'était qu'il avait prit en otage sa belle et tendre Julia. Personne ne fera du mal à sa futur femme et l'ingénieur comptait bien lui faire savoir, ou du moins laisser les militaires lui faire savoir sa façon de penser.
Et c'était repartit de plus bel mais cette fois-ci, d'une marche assez rapide, pour rattraper le retard qu'ils avaient prit sur les autres. Simon en tête de peloton, pistant les traces encore fraîche des personnes devant lui. Il entendait les pas des militaires derrière lui qui semblaient étrangement synchronisé. Il indiquait les directions à suivre et le Colonel n'était jamais bien loin de l'ingénieur pour continuer à marche sans même faire une pause. Le groupe avait dû traverser le fleuve pour pouvoir continuer leur traque et avec les vêtements mouillés, la fatigue se faisait plus présente. Mais il fallait retrouver ce type, le laisser avec Julia rendait Wolowitz malade rien qu'en y pensant. Elle devait subir les pires souffrances à ce moment même et savoir qu'on faisait du mal à sa promise le rendait dans une rage folle.
Et alors que le groupe marchait maintenant depuis un bout de temps, une silhouette se fit voir devant eux. Premier réflexe de Simon, se cacher derrière cette armada de soldat et les laisser faire joujou avec leur arme. Lui observait tout de derrière et quand il entendit des coups de feu, il se jeta dans les feuillages sans savoir qui avait tiré. Mais cela ne dura pas très longtemps. La personne devant eux avait disparut et la marche reprit aussitôt mais très prudemment, leur agresseur ne devait pas être très loin. Et quand ils arrivèrent là où se trouvaient précédemment le tireur, plus personne. Un rapide coup d'oeil avant de devoir faire demi-tour. Et là, les choses s'accélérèrent subitement. Quelqu'un hurla qu'il y avait du C4 et à peine que Simon avait reçut l'information, quelqu'un le choppa pour le plaquer à terre... BOOM.
De la poussière partout, les oreilles qui sifflaient légèrement seulement et cela grâce à la personne qui l'avait choppé. Regardant autour de lui, personne ne semblait blessé au tué à première vue mais tous se relevèrent péniblement et l'ingénieur ne fit pas exception. En se relevant, il put voir son bienfaiteur et il le connaissait depuis un sacré moment, c'était le Major Sheppard qui l'avait aidé...
- Euh... Merci Major de m'avoir sauvé.
Pour Simon, Sheppard l'avait sauvé car pour lui, il n'aurait jamais eut le temps de se mettre à l'abri de l'explosion à temps si l'homme ne l'avait pas aidé. C'était donc tout naturellement qui remercia le militaire de son geste et surtout d'avoir pensé, en seulement quelques secondes, de l'aider à se couvrir de l'explosion. Des hommes comme lui, il en manquait dans le corps armé et tout les autres présent devraient en prendre de la graine.
Enfin, pas le temps de faire une culte sur son sauveur, il fallait retourner à la poursuite de ce fou furieux. Grâce à l'explosion, il avait dû gagner quelques minutes plus que précieuse dans ce genre de situation. D'ailleurs, le Colonel expliqua qu'il préférait l'arrêter avant qu'il ne rejoigne les montagnes où il sera beaucoup plus difficile de le retrouver. Et alors que le groupe arriva en bas de ces fameuses montagnes, des tirs commencèrent dans leur direction. Maintenant qu'il les avait amené jusqu'au tireur, Wolowitz se mit à l'abri, lui et les plantes violettes qu'avait ramassé l'équipe précédemment avant de venir ici.
Derrière sa planque, l'ingénieur ne bougea absolument pas le temps de l'échange de tir. Sa gueulait, sa répliquait, sa se faisait toucher. Il ne fit quand même aucun mouvement lorsque ses compagnons se faisaient toucher. Simon n'était pas quelqu'un de courageux, il le savait et ne voulait en aucun cas risquer sa vie. C'était déjà pour lui un miracle qu'il eut réussit à suivre ses militaires sans faire un malaise. Pour lui, c'était déjà énorme et en plus, il n'avait pas d'arme et donc aucun moyen de les aider.
Finalement, les tirs s'arrêtèrent et Simon pu voir plusieurs blessé, doit le Major Sheppard et le Sergent Spence, la belle avait le bras en sang. Les personnes encore valide allèrent voir si leur agresseur était bien mort. Wolowitz aida les blessé comme il le pouvait, n'ayant pas grand chose comme connaissance médical. En revenant, Turner expliqua qu'il s'agissait d'une autre personne que McClane et donc, il fallait repartir à sa poursuite. L'ingénieur alla voir le Colonel...
- Je vais rester avec eux Colonel. Je vous serais d'aucune utilité à le poursuive. Vous voyez ? J'ai pas d'arme ni de compétence extraordinaire qui pourront vous aider à neutraliser ce type. Et puis, je serais plus utile ici à soigner la blon... euh... Spence. Ah et le Major Sheppard bien évidemment... Enfin les blessé quoi.
Malgré le regard bizarre que le Colonel lui lança, Simon sentit que cela voulait dire oui. Enfin, il resta avec les blessé pour les aider. Il avait fait du mieux qu'il pouvait pour panser les blessures en fonction de ce qu'on lui ordonnait. Cela ne réglait pas la douleur mais ça la diminuait et permettra au gens de rentrer au campement. Turner et le reste de l'équipe revint au près de blessé aussi vite qu'ils étaient parti. L'individu avait été neutralisé et désormais, il n'y avait plus qu'à retourner au campement.
Encore une fois, McClane avait fait pas mal de blessé et les blessure par balle étaient nombreuses. L'homme avait fait des dégâts, d'énormes dégâts. Même si certains n'avaient pas été touché, psychologiquement cela devait pas être facile.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Ainsi, Simon était sur le chemin de retour, ramenant tout ce beau petit monde au campement. Là-bas, les choses n'allaient pas mieux car l'une des médecins étaient mort durant ce tragique événement. Certains auraient préféré un meilleur noël que celui-ci, où les morts entachaient cette fête joyeuse. Pour Simon, ce jour risquerait de le marquer durant un moment car il se dit que n'importe qui aurait pu péter les plombs comme l'avait fait l'autre. Cela se trouvait, dans seulement deux jours, un autre gars allait prendre des armes et faire un massacre. De plus, il était sûr qu'il n'était pas le seul à penser cela, le reste du campement devait avoir la même logique. Cela risquerait de diminuer la confiance entre les rescapés et ce n'était certainement pas très bon pour la suite des événements. |
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