MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden]

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Il lui avait fallu une heure pour revenir au campement. Exténué par sa journée, Evans était loin d’avancer au rythme habituel. Après avoir dû aller jusqu’au terrain d’atterrissage des F-302 pour escorter des scientifiques et tâcher en même temps de repérer d’éventuels repas sur pattes, une altercation avait eu lieu entre lui et Matt. La dispute s’était même tellement envenimée qu’ils avaient congédié le reste du groupe avant d’en venir aux mains – et à la crosse de Beretta. Ils s’étaient criés dessus, roulés par terre, frappés par tous les moyens, avaient fini la tête dans les marécages, et pour finir Evans avait fait la rencontre du troisième type – si on pouvait appeler de cette façon le fait de recevoir un coup direct de 9mm sur le front. Résultat, quand il déboucha sur la clairière surplombant les falaises – celle où ils avaient établi leur camp de base, donc –, il était dans un piteux état : ses vêtements étaient humides, couverts de terre, voire de boue ; ses cheveux, s’ils avaient séché, étaient devenus gras et sales d’un bon millimètre de crasse ; et enfin, son visage arborait dorénavant divers hématomes en partie dissimulés par la terre et le sang qui dégoulinait de sa plaie au front. Une plaie peu profonde, mais large, et manque de chance les blessures à la tête paraissaient toujours vues de l’extérieur bien plus sérieuses qu’elles ne l’étaient réellement. C’était la raison pour laquelle, lorsqu’il pénétra à travers les diverses constructions terriennes, le docteur devint le centre d’attention général, tout le monde se retournant sur son passage pour savoir ce qui avait bien pu lui arriver.

- Je l’ai éteinte, répondit-il froidement au scientifique qui vint lui demander pourquoi il ne répondait plus à sa radio. Il n’avait aucune envie de s’étaler sur les raisons de son état actuel, mais il savait toutefois qu’un passage à l’infirmerie était nécessaire, et ce fut pourquoi il se dirigea directement vers le cabanon principal, où il savait qu’il y aurait largement de quoi arrêter le saignement. Une fois à l’intérieur, déjà bien habitué au fonctionnement de leur petite entreprise locale, il alla au fond de l’abri et attrapa un des sacs médicaux posés sur le sol. Il se mit alors aussitôt à fouiller dedans, cherchant quelques strips pour se recoudre, sans une seule seconde penser aux collègues qui pouvaient l’aider. De toute façon ils avaient déjà bien assez de choses à faire durant leur journée, alors lui qui savait suturer n’allait pas gêner d’autres personnes pour quelque chose dont il était – avec Eversman – le seul responsable.

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 17.12.11 11:19

Eiden était de garde ce jour là et elle avait pas mal bosser sur des changements de pansements, des plaies à vérifier, des brulures qu'il fallait juste surveiller. Rien de bien méchant mais toujours très souvent et donc c'était difficile d'avoir réellement du temps libre pour une petite sieste improvisé ou autre. Mais Eiden avait réussit à s'offrir quelques minutes de tranquillité et se trouvait devant le feu de camp, buvant une boisson à base de plantes infusées. Boisson qui ressemblait un peu à une sorte de tisane ou de thé mais non sucré bien entendu. On lui avait dit de venir gouter cette nouvelle boisson. Un petit groupe avait trouvé ces plantes et étant persuadé qu'elles étaient comestibles ils avaient fait l'essaie et ce depuis une bonne journée déjà. Certains disaient que ça avait le gout de verveine et d'autres de bergamote, pas tout à fait pareil alors pour leur plus grand plaisir ils demandaient à gouter à tous ceux qu'ils réussissaient à convaincre et comptait les points. Une occupation comme une autre.
Jusqu'à présent ils avaient récoltés dix bergamote, huit verveine, trois sans gout, et cinq indéfinissables. Et donc bien entendu comme toujours ils étaient pendu aux lèvres d'Eiden, afin de savoir ce qu'elle en pensait.

- Alors Docteur ?
- Je sais pas trop, à vrai dire ça me fait penser à la verveine mais ce n'est pas exactement pareil.

Elle eut droit à de gros yeux avec une réponse pareil et puis alors que l'un des scientifique allait lui rétorquer que c'était le gout de la verveine, un soldat arriva rapidement pour chercher le Docteur. Elle avait pourtant sa radio avec elle.

- Le Docteur Dablord vient de revenir son visage est en sang, il est à l'infirmerie vous devriez aller voir je pense que ce serait mieux Docteur...

Surprise elle observa le soldat, posa sa tasse et attrapa sa radio, celle-ci fonctionnait pourtant très bien.

- Très bien j'y vais.

Elle refit donc le chemin en sens inverse et arriva à l'infirmerie. Elle pu constater qu'effectivement Dablord était bien là et qu'il était en train de fouiller dans le sac médical. Sans doute comptait t'il se soigner tout seul, mais il était couvert de boue et franchement farfouiller ainsi dans les affaires médicales, censées être propres ce n'était pas professionnel.

- Vous devriez me laisser faire Docteur, vous allez mettre à mal le peu d'hygiène qu'on a ici.

Elle n'avait pas vu sa blessure, ni se gravité et ignorait encore les raisons de cette blessure, mais elle le voyait de dos et il n'était pas franchement propre. C'était à ce demander ce qui avait bien pu se passer. Il avait sans doute couru après une bestiole et avait fini sa course dans le marécage ou inversement, il avait tenter de se sauver car la bête le poursuivait.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Evans avait déjà trouvé à peu près tout ce dont il avait besoin quand il fut interrompu par une voix féminine. Un regard en coin vers celle qui venait d’arriver, et il comprit qu’il s’agissait du docteur Andrews, toujours prête à rendre service à son prochain. Elle était très gentille, mais parfois tellement que ça ressemblait plus à de la naïveté ; c’était même une des principales raisons qui avaient poussé Dablord à soutenir quelqu’un d’autre pour le poste de médecin-chef au SGC. Au final elle avait tout de même obtenu gain de cause, tant mieux pour elle ; mais Evans n’avait jamais été convaincu de l’efficacité de la jeune femme dans des situations de crise. Trop fragile, trop sentimentale… Il n’avait pas vraiment confiance en elle, et s’il lui avait demandé de l’accompagner sur P5R-523, c’était parce que justement, à ce moment-là, cela ne ressemblait en rien à une situation de crise. Mais maintenant, si elle voulait gagner son respect, Andrews allait devoir faire ses preuves…

- Vous avez raison… consentit-il malgré tout. Baissant la tête quelques secondes, il hésita à affronter le regard de sa consœur sur son état ; aussi lorsqu’il se décida alla-t-il directement vers un des « lits » du coin, sans oser rester en face d’elle plus de quelques secondes. Dans un mouvement qui lui fit mal partout, il se hissa sur la planche de bois et attendit, assis de cette manière, qu’Andrews revienne. Il entreprit alors de défaire son gilet tactique, qu’il déposa à côté de lui, mais n’enleva pas pour autant sa veste, histoire de ne pas révéler les autres hématomes qui avaient né de la confrontation. Et puis Eiden le rejoignit. Il lisait déjà – ou du tout du moins imaginait – toutes les questions qu’elle se posait à son sujet, de quoi le mettre relativement mal à l’aise. Après tout, les seules fois où il acceptait de se faire remarquer, c’était lorsqu’il contrôlait parfaitement la situation et savait ce qu’il faisait ; là il n’avait vraiment pas envie de subir un interrogatoire complet sur sa journée, et il espérait surtout que quoiqu’il arrive Andrews sache tenir sa langue.

- La plaie est ici, déclara-t-il soudainement en désignant son front. Je suis tombé dans un trou dissimulé au milieu de la forêt, et ma tête en a profité pour aller se cogner contre un rocher. Léger étourdissement, mais pas de perte de connaissance. C’est arrivé il y a un peu plus d’une heure.

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 17.12.11 16:44

Encore heureux qu'elle avait raison, il allait tout contaminer et apporter des microbes sans oublier la crasse qu'il allait déposer sur chaque objet qu'il toucherait. Eiden avait donc fait ce qu'elle pensait le mieux, même si l'idée de devoir l'aider lui faisait un peu mal au coeur il restait une personne blessée et se soigner soi même le front n'était quand même pas évident. C'est pour cela qu'elle ne dit rien lorsqu'il lui donna raison, elle se contenta juste de lui montrer ou il devait s'assoir.

Il était tout sale, il fallait déjà commencer par nettoyer son front avant de pouvoir le soigner et il avait attendu bien trop longtemps pour venir se faire soigner, la plaie était déjà à moitié séchée. Elle chercha le matériel dont elle aurait besoin pour commencer mais prit d'abord une gourde et une compresse qu'elle mouilla abondamment.

- On va d'abord nettoyer la plaie et ensuite seulement je pourrais m'en occuper comme il se doit.

Elle n'avait rien dit sur le coup lorsqu'il c'était expliqué sur le pourquoi du comment de sa blessure mais elle avait du mal à le croire. C'est d'ailleurs pourquoi elle s'y intéressa alors qu'elle faisait couler le liquide clair sur les contours de sa blessure.

- Et vous vous êtes roulé dans la boue avant ou après être tombé ?

Elle avait bien écouté ce qu'il lui avait dit pour les étourdissements et c'était important, donc elle le nota dans un petit coin de sa tête, continuant de nettoyer la plaie qui commençait à être visible. D'ailleurs son geste libéra une légère croute et le sang se remit à couler doucement.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Bien évidemment, Andrews commença par nettoyer la plaie, bien trop sale pour être clairement visible, et surtout bien trop en contact avec toutes les bactéries du coin pour éviter toute infection. L’eau qu’elle appliquait sur le front de l’agent gouvernemental était même finalement assez agréable. Ça rafraîchissait, et vu son état de fatigue actuel Evans avait quasiment l’impression d’avoir affaire à un massage. Enfin… jusqu’au moment où elle nettoya directement la blessure, qui se mit à lui piquer lorsqu’elle enleva la légère croûte qui avait eu le temps de se former. Le sang s’était à nouveau mis à couler, et par réflexe l’homme se dégagea involontairement de la main d’Eiden sous l’effet de la surprise. Il se remit bien sûr dans sa position précédente la seconde suivante, mais il n’en avait pour autant pas oublié la question délicate que lui avait posée sa collègue…

- Ça s’est passé non loin du marécage, donc forcément le trou était plein de boue… C’est même une chance que j’aie réussi à sortir de là seul, parce que vu comment les parois étaient glissantes…

L’esquive orale était une des spécialités du médecin. A force de côtoyer des politiciens et de devoir survivre dans un milieu où la loi du plus fort faisait justice, il avait appris à éviter de donner des détails trop préjudiciables. Le problème, néanmoins, c’était que pour une quelconque raison Eiden avait l’air de bien moins bonne humeur que d’habitude, quand elle avait affaire à ses patients habituels. Lui en voulait-elle autant que les autres pour l’incident « Khalek » ou le soupçonnait-elle de lui mentir ? Car oui, Andrews était peut-être trop sentimentale, mais elle savait visiblement largement se montrer intelligente quand ça l’arrangeait…

- Vous tremblez, constata Evans en fixant ses mains. Alors ? Stress ? Fatigue ? Caféine ? Tabac ?… Drogue ?

… Ou comment mettre un problème en avant pour en faire oublier un autre.

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 17.12.11 18:24

Elle avait remarqué son mouvement de recul et l'avait un peu anticipé le laissant réagir comme il désirait tant qu'il ne lui filait pas une gifle elle s'en accommoderait.

- C'est donc pour ça que vous avez plusieurs hématomes sur le visage, sur la pommette là et aussi sur le menton....

Elle avait beaucoup de mal à le croire et elle le soupçonnait vraiment d'avoir lutter contre une bête à mains nues et que c'était la honte de ne pas l'avoir ramené qui le faisait mentir et tout ceci la fit sourire jusqu'au moment ou il lui posa cette question. Fixant sa main quelques secondes elle ne trouvait pas qu'elle tremblait, elle faisait juste attention à ne pas lui faire mal et puis ce n'était pas n'importe quel patient. Bon, en même temps elle se fichait bien qu'il n'apprécie pas sa façon de faire, c'était sa faute s'ils étaient coincé là et elle n'avait donc aucun raison d'être aux petits soins pour lui.

- Non ! La fatigue surement, le stresse et le tabac peu être un peu aussi. J'avoue que je n'avais pas prévu de passer mes vacances avec vous tous ici et encore moins d'y passer le reste de mon existence.

Elle n'avait toujours digéré le fait qu'elle était coincé ici alors qu'elle n'avait pas demandé à rejoindre un programme d'exploration surtout pas avec ces vacances en familles prévues le lendemain. Elle termina donc de nettoyer la plaie et une fois celle-ci bien propre elle chercha de quoi la refermer.

- Vous préférez des points ou des strips ?

Il leur restait de tout et donc il pouvait choisir étant médecin. Surtout s'il la trouvait tremblante il valait mieux qu'il choisisse les strips pourtant elle était doué pour les points et se débrouillait assez bien pour que la cicatrice ne soit pas trop visible.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

- Strips ; on doit garder les fils de suture pour la chirurgie.

Malgré leur volonté de préserver leur peu de matériel médical pour le faire durer dans le temps, ils savaient tous que quoiqu’ils fassent, un jour arriverait forcément où ils n’en auraient plus. Evans se demandait comment ils feraient sur le long terme, mais pour l’instant le mieux qu’ils pouvaient faire était d’utiliser le minimum.

- Ce n’est de la faute de personne, Andrews, ajouta-t-il alors qu’elle allait chercher le nécessaire. Il y a énormément de facteurs qui ont créé la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui ; on n’a juste pas eu de chance…

Il était las de se répéter, mais pour autant il continuerait à le dire tant que quiconque douterait encore de ses choix durant cette opération catastrophe. Et vu comment la jeune femme réagissait, il n’y avait nul doute pour qu’elle ait toujours en tête « Dablord = problèmes ». Il était vrai qu’il avait tendance à l’oublier, mais Eiden avait fermement contesté sa décision de réanimer le Goa’uld, et son manque de soutien jouait forcément en sa défaveur…

- Dites-moi… Qu’auriez-vous fait si vous aviez été à ma place ? Confrontée aux questions de morale et d’éthique, liées à un inconnu qui était potentiellement une victime des Goa’ulds… Face à une attaque ennemie… En sachant le danger que pouvait tout aussi bien représenter Khalek pour la population terrienne… Vous auriez vraiment pris le risque d’attendre notre retour sur Terre pour en savoir plus ?

Le dur dilemme entre les faibles dégâts inévitables et les hypothétiques lourds dommages… La plupart du temps, lorsque les gens avaient enfin en tête toute la dimension de ce choix, ils révisaient rapidement leur avis – cet argument avait même réussi à convaincre Matt. Cette fois-ci, avec déjà une victoire pour la journée, le docteur Dablord n’avait aucune intention d’insister, mais il était préférable pour tout le monde qu’Eiden accepte son sort dès maintenant ou bien elle se révèlerait sûrement dangereuse – pour les autres, mais aussi et surtout pour elle-même.

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 18.12.11 9:52

Oui, il avait raison il valait mieux préserver les fils pour des personnes plus blessées que lui et qui en valaient la peine surtout. Mine de rien le fait qu'il soit tombé si c'était vraiment le cas faisait sourire intérieurement Eiden. C'était bien fait pour lui, se disait t'elle dans sa tête, après tout il n'y avait pas de raison qu'il n'y ait que les autres qui souffrent de cette situation. Il s'en était quasiment sortie indemne du Dédale alors que tout ou presque avaient eu des blessures qui l'on devait encore soigner. L'infirmerie avait été détruite et les personnes à l'intérieur tuées, d'autres personnens n'ayant absolument rien demandé étaient mortes aussi. Alors s'il pouvait gouter un peu à la souffrance lui aussi ce ne serait que justice.

- Pour pas avoir de chance ça on n'en a pas eu....

Difficile de dire autre chose. C'était clair dans sa tête que la chance ne leur avait pas sourit, loin de là. On aurait même pu penser qu'ils avaient la poisse pour peu qu'on croit en ce genre de chose.

Elle se concentra donc sur son travail et commença poser les petites bandes de strips sur le front du docteur alors que celui-ci commençait à s'expliquer ou du moins à essayer de retourner la situation. La mettant à sa place histoire de voir ce qu'elle aurait fait et si après ça elle ne compatirait pas, mais même s'il arrivait à lui faire admettre qu'il avait eut raison, cette petite rancoeur entre eux resterait un moment, surtout que elle avait entendu dire des choses à son sujet que le docteur aurait soit disant laisser sous entendre. Bon c'était vieux mais ce genre de chose ne plait guère en général.

- Je ne voudrais de votre place pour rien au monde vous savez. J'ai déjà la mienne et cela me suffit bien. Un dernier strip et elle aurait terminé. - contrairement à vous je n'auaris rien fait sur le Dédale, il n'était pas urgent de le réveiller et si vraiment j'avais eu envie de le questionner alors je sais pas moi.... y'avait bien une planète sur notre chemin ou l'on aurait pu attérir et le réveiller en toute sécurité.

De toute façon elle n'avait pas compris pourquoi il voulait absolument le questionner, s'il était vraiment une victime comme il laissait à penser il n'avait rien à dire d''urgent.

- Et puis vous savez très bien que mon travail n'est pas d'en savoir plus, je me contente de soigner les gens. Et bientôt je ne pourrais même plus le faire !

Ajouta t'elle simploement, sous entendant par là que d'ici quelques jours voir semaines tout au plus il n'aurait plus aucun matériel et médicament pour administrer des soins et donc qu'elle deviendrait inutile. Chose qui entre nous finirait de lui saper le moral et la laisserait dans un état de dépression encore plus avancé et surement irrécupérable.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Quand il s’agissait de stratégies à mettre en place, Andrews était très optimiste : elle partait apparemment toujours du principe que tout irait pour le mieux ; il n’y avait qu’à écouter son avis sur l’interrogatoire de Khalek pour s’en convaincre. Son idée de mener ces investigations sur une quelconque planète aurait été tout simplement irréalisable, car le seul avantage qu’avaient réellement les terriens de leur côté quand il s’agissait de surveiller un prisonnier était l’environnement : s’ils le maîtrisaient, ça allait, mais s’ils n’avaient aucun contrôle dessus ils n’avaient aucune chance. Ce qui étonnait le plus Dablord, c’était qu’elle pensât encore qu’il n’y avait à ce moment aucune urgence… Pourtant maintenant ils savaient tous parfaitement ce que représentaient ces expériences pour Anubis, et s’ils avaient attendu leur ignorance aurait pu leur coûter très cher…

Evans ne répondit rien aux sous-entendus que faisait continuellement sa collègue. Il se contenta de sourire lorsqu’elle eut fini de poser les strips, et après un moment de silence il décida tout de même de prendre le risque de se faire mal voir une fois de plus pour la remuer un peu.

- Votre boulot n’est pas que de soigner les gens physiquement, Andrews. Vous êtes aussi là pour leur remonter le moral quand ils en ont besoin, les soutenir quand ils dépriment, pour finalement faire en sorte que tout le monde soit opérationnel. Quand quelqu’un vient ici à cause d’une blessure, on attend des médecins qu’ils soient souriants, qu’ils soient rassurants et qu’ils fassent correctement leur job. Mais pour ça, vous devez tout de suite arrêter de vous morfondre sur vous-même.

Il avait été cash, mais au moins c’était clair. Elle pouvait lui en vouloir pour ces paroles, il n’en avait rien à faire : ils avaient besoin d’elle, et par conséquent il devait s’assurer par tous les moyens qu’elle soit efficace.

- On a besoin de vous ici, Andrews. Tout le monde voit que vous êtes ailleurs… On ne peut en vouloir aux civils de ne pas forcément s’investir à cent pour cent dans leur boulot vu la situation, mais on ne peut pas se permettre d’avoir des officiers ou des médecins complètement à l’ouest ! Vous devez faire abstraction de vos sentiments, parce que si vous déprimez, ceux qui viennent ici dépriment, et s’ils dépriment la sécurité du groupe ne sera plus assurée. J’espère que vous comprenez bien les enjeux de cette « bonne humeur » obligatoire…

Bien sûr, lui l’aurait bien fait ; seulement voilà, comme on ne croyait jamais un représentant du NID, qu’il soit de bonne ou de mauvaise humeur tout le monde s’en fichait. Lui n’avait aucune influence sur l’efficacité du groupe, et de ce fait la seule chose qu’il pouvait faire était de s’assurer que le personnel médical soit opérationnel.
Ceci dit, la blessure pansée, Evans décida de laisser Eiden à ses réflexions en partant du cabanon. Il attrapa son gilet tactique d’une main, et de l’autre main se laissa glisser du lit vers le sol ; malheureusement, la douleur aux côtes le fit grimacer, et quand il croisa le regard de la femme il sut aussitôt que finalement son examen n’était pas terminé…

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 18.12.11 22:51

Lorsqu'il lui parla au début elle écouta tout simplement comme si elle se fichait de son opinion se montrant plus poli qu'autre chose mais la suite ne lui fit plaisir du tout. Elle n'avait pas besoin qu'on vienne lui faire la morale, tout le monde n'était comme lui, un roc.

- Je fait mon job et je le fait très bien alors vos petites remarques sur mon humeur j'apprécierais que vous les gardiez pour vous. Laissez moi au moins le temps de m'habituer à la situation si tant es que j'y arrive un jour. J'ai laissé des gens sur terre, des gens auquel je tiens et pour qui je compte, j'avais des projets là-bas.... Vous croyez que c'est facile vous d'oublier comme ça tous les gens qu'on aime ? et bien je ne peux pas. Il n'y a pratiquement que des inconnus pour moi ici.
Je suis peu être médecin mais je reste une femme et je ne changerais pas ce que je suis au fond de moi parce qu'on est coincé sur cette planète. Il ne fallait pas m'emmener avec vous si vous me sentiez sentimental ou si vous ne me pensiez pas capable.

Eiden avait parlé et tout en parlant elle l'avait vu se relever dans le but de sortir de là mais une grimace et elle compris qu'autre chose n'allait pas, qu'il n'y avait pas que cette blessure visible sur son front.

- Vous devriez vous rassoir et me laisser vous ausculter, j'ai bien l'impression que vos cotes en ont pris un coup docteur Dablord. Je m'en voudrais de vous laisser partir sans avoir fait correctement mon travail avant. Je sais qu'on est nombreux à vous pensez responsable de tout ça mais ce n'est pas un raison pour vous laisser sans soins.

Elle aurait aimé lui offrir un sourire sincère mais elle n'y arrivait pas et ce n'était pas à cause du fait qu'elle le pensait responsable de tout ça, mais juste parce qu'elle n'y arrivait pas tout simplement. Elle ne pouvait pas faire semblant surtout avec lui.

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Et c’était reparti pour un tour… Loin de lâcher l’affaire, Eiden voulait maintenant l’ausculter des pieds à la tête à cause d’une simple douleur… Alors soupirant, Evans se rassit tout de même sur le lit de lui-même pour que ça soit fini le plus rapidement possible – sa journée avait déjà été suffisamment catastrophique comme ça pour la faire durer encore plus longtemps en disputes. Il reposa son gilet tactique au même endroit, défit sa veste dézippée et releva son T-shirt, découvrant de nombreux hématomes expliquant sa grimace.

- Ok, je ne suis peut-être pas tombé dans un trou… avoua-t-il d’ores-et-déjà en sachant pertinemment qu’Andrews l’avait deviné d’elle-même et que s’il ne disait rien, il aurait droit à une bonne trentaine de questions. J’étais parti aux F-302 avec quelques scientifiques, je me suis embrouillé avec Eversman, et finalement on en est venu aux mains…

Voilà, comme ça c’était dit, et il n’y aurait plus ces regards suspicieux incessants. C’était très résumé, mais c’était ça. Mais ce qui inquiétait surtout le docteur Dablord, c’était de savoir comment réagirait sa collègue. Il était capital qu’elle ne raconte pas cette histoire aux autres, et il doutait sincèrement de sa capacité à tenir un tel secret… secret.

- Andrews ! réagit-il soudain en attrapant son bras d’une main, sans aucune agressivité mais fermement. Vous n’en parlez à personne, c’est clair ? Ca ne doit pas sortir d’ici ; personne ne doit être au courant ! Si ça s’apprend le groupe se divisera et nous aurons bien plus de mal à survivre ici…

… sans parler de sa propre réputation, bien sûr. Il avait une image à protéger, et ce même si elle n’était pas forcément flatteuse. On le considérait comme un traître, mais comme quelqu’un de rationnel, et il tenait absolument à garder ce dernier qualificatif. Après tout c’était là-dessus que reposait toute son autorité, et même en fait toute sa carrière. Ses choix n’avaient bien sûr pas toujours été faits selon le même schéma de logique, mais l’important n’était pas qu’il fasse parfois confiance à ses sentiments ; l’essentiel était que tout le monde croit qu’il était bien plus mécanique que cela.

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 19.12.11 14:33

Il s'installa de nouveau sur le lit de fortune et après s'être débarrassé de son gilet et autres trucs qu'il avait avec lui il releva son t'shirt et là elle compris enfin qu'il avait mentit du début à la fin. Il ne pouvait pas être tombé dans un trou ce n'était pas possible, mais le pire fut ce qu'il lui avoua ensuite. Elle se doutait bien qu'il c'était battu et l'espace d'un instant elle avait même pensé qu'il c'était fait coincé par quelques personnes peu contente d'être coincé ici et qui pensait comme elle, c'est à dire que tout était sa faute. Mais l'idée qu'il ait été attaqué ainsi lui fit plus mal que plaisir. Le pire arriva ensuite, Eversman ! C'était lui le responsable de tout ça !? Eiden avait du mal à croire, il n'allait pas bien, elle le savait mais là c'était le pompon ! D'ailleurs Dablord pu voir son air plus que surprise en fait, elle s'en était douté mais n'aurait jamais pensé ça, enfin, à ce point en tout cas et avec Matt en plus.

D'ailleurs elle fut tellement surprise qu'elle ne dit rien sur le coup mis à part cet air abrutit sur le visage. Mais quand il attrapa sa main, elle eut comme un mouvement de recul, se demandant bien pourquoi il faisait cela.

- Vous... vous n'allez pas le dénoncer ? Il n'avait pas le droit de faire ça, peu importe les raisons. Qu'il vous crie dessus passe encore mais qu'il en vienne aux mains....

Non, elle ne le comprenait plus du tout. Bien sur elle était en colère contre Dablord, bien sur elle lui aurait bien retourné une claque à un moment donné et peu être même qu'elle le ferait un jour mais ça n'irait jamais plus loin.
Malgré tout ça elle fit son travail et vérifia qu'il n'avait pas de blessures plus grave et surtout interne. Elle appuya donc assez fortement sachant qu'elle risquait de lui faire mal mais elle devait être certaine qu'il ne ressortirait pas d'ici avec quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué, ne pouvant se permettre de perdre un élément de plus.

- Désolé mais je devais le faire.

Son regard se fit compatissant et elle semblait soulagée aussi, elle n'avait rien décelé de grave, mis à part les hématome rien ne semblant être caché dessous.

- Vous me faites vraiment si peu confiance alors, que vous soyez obligé de m'ordonner de garder ça pour moi ?

Elle le fixa de son regard triste durant quelques secondes, comme elle le faisait avec tout le monde depuis leur arrivée ici et ajouta.

- Docteur Dablord... Evans, je vous signale qu'on est tous dans la même galère et je ne vois pas pourquoi je ferais empirer les choses. J'ai déjà bien du mal à les accepter, je ne ferais donc rien qui puisse nous nuire à tous, vous y compris. Est-ce que vous arriverez un jour à me faire confiance ?

Arrivé au SGC : 13/01/2009

Malgré les hématomes apparents – et la douleur qui allait avec –, Evans n’avait apparemment rien. C’était en tout cas la conclusion à laquelle vint Andrews, et de ce côté-là l’ancien lieutenant n’avait aucun doute sur le diagnostic final. Bien sûr il restait toujours une petite marge d’erreur que seuls des examens très poussés pouvaient effacer, mais a priori d’ici quelques jours l’agent n’aurait plus vraiment mal. Néanmoins, ce à quoi celui-ci ne s’attendait pas, c’était qu’Eiden prenne autant à cœur cette histoire alors que, tout d’abord, elle n’était pas directement concernée, et qu’ensuite elle lui en voulait profondément pour ces ‘vacances’ et cette ‘existence’ gâchées. L’empathie pouvait être autant une qualité qu’un défaut, mais concernant Andrews, Evans ne savait pas vraiment ce que ça constituait tant son attitude était perturbante – un instant des reproches, et le suivant de la compassion mêlée de pitié.

- Je suis désolé, Andrews – ou Eiden, si vous préférez –, mais je suis d’une nature beaucoup plus méfiante que vous… Peut-être trop, d’ailleurs… C’est même sûrement ce boulot qui m’a forgé de cette manière, mais j’ai appris avec le temps que la confiance venait avec le respect… Je ne dis pas que vous ne méritez pas qu’on vous respecte, loin de là, mais on ne gagne mon respect qu’avec le temps ou un comportement sur le terrain exemplaire – exemplaire pour moi, en tout cas… Et de tous les rapports que j’ai lus, vous me semblez toujours beaucoup trop indécise et pas assez réaliste pour être fiable en permanence.

C’était brut, sûrement un peu vexant pour son interlocutrice d’ailleurs, mais c’était honnête. Ils allaient devoir vivre le restant de leurs jours ensemble, alors autant que chacun sache ce que les autres pensent de lui. Mettre les choses à plat allait avec un peu de chance faire progresser les relations de tout le monde et améliorer son efficacité… De cette manière, si Andrews avait des doutes elle pouvait être rassurée : Evans ne doutait pas de ses capacités de médecin ; il remettait seulement en cause ses capacités de leader, éléments indispensables pour le poste de médecin-chef du SGC…

- Mais ne vous inquiétez pas, continua-t-il en reprenant cette fois pour de bon tout son équipement. Si vous gardez cette histoire pour vous, il est possible que je revoie mon avis vous concernant. Seulement voilà : parfois il faut prendre sur soi et penser au bien du plus grand monde… Gardez toujours l’avenir à l’esprit, et je suis sûr que vous vous en sortirez. Sincèrement.

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden] 20.12.11 7:44

- Je suis toujours très fiable dans mon travail, et je sais prendre les bonnes décisions car le patient compte sur mon jugement et mes compétences. J'admets que quand il s'agit de ma vie privée les choses sont bien différentes. Mais je vous prouverai que vous pouvez me faire confiance, lorsque j'aurai enfin accepter cette situation si tant est que j'y arrive.

Eiden se contredisait pas mal dans ce qu'elle venait de dire, mais pour elle, vie privée et travail était deux choses bien distinctes, elle savait faire la part des choses et c'était difficile d'accepter ce manque de confiance parce qu'elle était quelqu'un de sentimentale. C'était surement ces sentiments qui faisait d'elle le docteur qu'elle était mais Dablord semblait penser le contraire, et c'était blessant oui, mais elle ne montra rien, du moins tenta de ne rien montrer.

Et puis il parla de l'avenir, parlons- en de l'avenir, ils n'en avaient aucun. Mais elle se garda bien de le lui dire, sachant qu'il prendrait ça pour une faiblesse de sa part.

- J'ai terminé alors si vous voulez partir libre à vous, je ne vous retiendrai pas vous êtes médecin après tout, vous êtes responsable.

Elle se mit ensuite un peu à l'écart histoire de ranger tout ce qu'elle avait sortit, jeter ce qui devait l'être de mettre de côté ce qu'on pouvait espérer récupérer, nettoyer etc... le recyclage du matériel médical était devenu une priorité, alors un peu d'eau bouilli plusieurs fois et ça suffirait à stériliser de nouveau les compresses.

[FINI]

Arrivé au SGC : 27/12/2006

Eiden:

• 1. Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 3 / 4
• 2. Cohérence dans les posts / Imagination & originalité : 4 / 4
• 3. Respect des règles de RP, de l’intrigue générale & des posts précédents : 2 / 2

>> 9 / 10

Evans :

• 1. Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4 / 4
• 2. Cohérence dans les posts / Imagination & originalité : 4 / 4
• 3. Respect des règles de RP, de l’intrigue générale & des posts précédents : 2 / 2

>> 10 / 10

Point XP attribué

Sujet: Re: MJ Exil - S - Rapports du front [Eiden]