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 MJ Exil - Point de chute

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Josh Reynolds
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MJ Exil - Point de chute _
MessageSujet: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1008.12.11 13:41

MJ Exil - Point de chute Animation

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A la proposition de suicide de Sheppard et Becker avait succédé un long silence. Un silence qui durait, rendant interminables ces quelques secondes passées dans l’espace. Alors que la bataille avait fait rage auparavant, alors qu’ils voyaient encore leurs camarades mourir sous le feu nourri des planeurs de la mort, des alkeshs et des Ha’taks, les pilotes des six F-302 restants devaient patienter pour connaître le verdict. Ce fameux verdict, en fait, ils le connaissaient déjà : pour eux, pas le moindre doute, la seule option envisageable était l’interposition délibérée et fatale des chasseurs spatiaux avec le croiseur terrien. Et tandis qu’ils attendaient une quelconque réponse du Dédale, ils voyaient celui-ci se rapprocher toujours plus des débris qui allaient causer leur mort. Tout ceci n’était qu’une question de boucliers ou de propulseurs, mais dans les deux cas ils ne disposaient pas d’assez de temps pour faire les réparations nécessaires.
La radio de Leader Bleu s’activa : c’était la voix reconnaissable parmi mille du colonel Turner, commandant du vaisseau. L’ordre ? Faire feu sur les restes du Ha’tak, et les pulvériser par tous les moyens. Aussitôt, sous l’impulsion de Sheppard, les F-302 se remirent en formation et tirèrent méthodiquement sur chacun des débris qui leur faisaient face. Il ne fallait en oublier aucun : à la vitesse où progressait le Dédale ils n’auraient pas le droit à une seconde chance ; ils n’auraient pas le temps de faire demi-tour pour détruire ceux qui leur avaient échappés. Mais ces échos radars étaient bien trop nombreux : ils se comptaient par milliers, par dizaines de milliers, et même par millions. Comment pouvaient-ils tous les avoir ? C’était absolument impossible, mais quand ils s’en rendirent compte il était déjà trop tard.


// Leader Bleu, vous en oubliez ! Leader Bleu, je répète, vous laissez passer des débris ! //

Cette fois-ci, ce n’était plus le colonel Turner mais le docteur Dablord qui les avait alertés. Et bientôt les messages se firent de plus en plus nombreux, les pilotes signalant tour à tour des débris délaissés toujours plus nombreux, toujours plus gros. Les F-302 étaient dépassés par la situation, et le Dédale ne pouvait rien faire d’autre qu’assister à leur propre extinction. Mais si Sheppard et Becker étaient entièrement pris par leur séance de « destruction d’astéroïdes » comme on en voyait dans tous les bars de Californie, ils ne manquèrent pas pour autant la vision du F-302 qui s’était écarté de l’escadron. Ce même F-302 qui avait poussé ses propulseurs au maximum alors qu’il avait mis le cap sur leurs cibles. Ce F-302 qui explosa en quelques secondes lorsqu’il percuta un des nombreux débris. Toutefois ce sacrifice s’avéra vite complètement vain : on annonça bientôt depuis la passerelle que cela n’avait strictement rien changé à leur situation.

// Dédale à tous les F-302 : éloignez-vous de l’appareil et rejoignez les coordonnées qui vous sont transférées. On abandonne le vaisseau ! //

Cette décision-ci avait été prise en un rien de temps, les officiers du BC-304 s’étant enfin rendus compte qu’il n’y avait plus qu’une seule possibilité : celle qu’ils avaient logiquement écartée alors même qu’ils étaient sur le point de disparaître sous le feu de trois Ha’taks Goa’ulds. L’évacuation n’avait jusque là pas été ordonnée pour éviter que le vaisseau ne tombe entre de mauvaises mains et parce qu’ils savaient pertinemment qu’il n’y avait aucune Porte des Etoiles à proximité, mais cette fois-ci ils n’avaient plus aucune autre alternative : ils devaient fuir et laisser le Dédale aller à son sort.

L’USS Dédale progressait toujours vers les débris flottant dans le vide spatial, avec lesquels les restes de la flotte de F-302 avaient pris ses distances pour éviter tout nouveau danger. En quelques instants, alors qu’on venait tout juste de leur annoncer l’abandon du croiseur, l’épave plus que morcelée du Ha’tak explosa à de multiples endroits contre la coque du Dédale. Il y avait des explosions de toutes envergures, les pilotes ne s’étant apparemment pas rendus compte du nombre et de la taille de ce qu’ils avaient à affronter. Et c’était même une chance qu’ils avaient manqué leurs plus grosses cibles : c’était ce qui les avait poussés à évacuer, ce sans quoi ils seraient restés à bord et auraient dû faire face aux innombrables fissures de la coque, dues aux objets de la taille d’une simple balle d’arme à feu. Oui, ils auraient réussi, l’équipage serait mort d’asphyxie due à une perte d’atmosphère dans la quasi-totalité des compartiments du vaisseau. A présent, le Dédale était passé de « vaisseau » à simple « épave » perdue au milieu du vide galactique. Les F-302 ne pouvaient même plus remonter à bord, les hangars n’étant plus pressurisés et ne pouvant pas non plus s’assurer que les sas étaient sûrs. En outre, il n’y avait plus personne.

L’ordre fut donné de suivre les dernières instructions transmises par la passerelle. Les cinq F-302 mirent donc le cap vers la planète la plus proche, et bientôt ils purent profiter des si agréables turbulences liées à leur entrée dans l’atmosphère. Ils sortirent d’ailleurs des nuages à très basse altitude, frôlant les arbres qui s’étendaient jusqu’à perte de vue. Il n’y avait aucun doute : c’était une planète boisée, troublée de temps à autres par quelques protubérances qu’on appelait généralement des montagnes. Ils apercevaient aussi de temps en temps des déserts, la mer, une plage… mais il n’y avait rien parmi tout cela qui les intéressait. Non, on leur avait donné des coordonnées, et ils devaient tout faire pour se poser à proximité. Pour cela ils devaient bien entendu trouver un terrain dégagé, suffisamment long pour servir de pister d’atterrissage – les F-302 n’étant pas conçus pour décoller ou atterrir verticalement –, mais aussi et surtout suffisamment proche de leurs compagnons de fortune pour éviter toute mauvaise surprise…
Ils finirent par trouver, à un peu moins d’une trentaine de kilomètres de la position qu’on leur avait indiquée. C’était loin, mais c’était mieux que rien. Maintenant, la difficulté, c’était de se poser au milieu de broussailles, parfois d’arbustes poussant au milieu de nulle part, et surtout sur un terrain légèrement en pente rempli de crevasses et non prévu pour des F-302. Un des chasseurs – l’avant-dernier – faillit se crasher à cause de sa trop grande vitesse, mais finalement tous réussirent à poser leurs appareils pour en descendre au milieu de ce qui ressemblait vaguement à une prairie. A présent qu’ils étaient au complet – en tout cas ‘au complet’ par rapport à ceux qui avaient survécu à la bataille –, il fallait se repérer, et déterminer quelle direction prendre pour rejoindre les autres. Et ils n’avaient pas intérêt à se tromper : il leur faudrait plusieurs heures pour retrouver l’équipage à pied, aussi une mauvaise direction les mettrait potentiellement en très grand danger…



Les pieds dans l’eau, des cris provenant de toutes les directions, un bazar pas possible…
Ils auraient pu se croire en colonie de vacances, mais il n’en était rien : téléportés par hasard au beau milieu d’un marais relativement profond, les rescapés du Dédale étaient complètement déboussolés. La plupart était trempée, beaucoup étaient blessés, et certains avaient eu la malchance d’être allongés au moment de l’évacuation, les faisant se retrouver le corps entièrement dans cette infâme eau vaseuse lorsqu’ils avaient rouvert les yeux. En fait c’était même la panique pour ceux qui venaient à peine d’arriver, l’évacuation d’un DSC-304 se faisant toujours par zones afin de gagner un maximum de temps. A l’annonce de l’abandon du vaisseau dans les haut-parleurs, le personnel de bord avait ainsi dû se rendre le plus vite possible dans le couloir qui lui était assigné, mais ceux coincés dans des parties condamnées du reste de l’appareil avaient nécessité une plus grande attention de la part de la passerelle : c’était ainsi que le major Marks s’était porté volontaire pour assurer les dernières manœuvres. Le colonel Turner avait bien protesté, mais il n’avait pas eu le temps de réagir que déjà l’officier avait été téléporté avec le reste des hommes et femmes présentes sur la passerelle. Et à présent, Jason, Evans et les autres se trouvaient eux-aussi dans cette boue qui s’étendait sur des kilomètres, retrouvant enfin les premiers débarqués dont faisaient partie l’équipe du lieutenant Eversman et le docteur Andrews. Un peu d’attente, un peu d’espoir, mais très vite l’évidence leur sauta aux yeux : Marks n’avait pas pu avoir le temps de se téléporter avant l’impact. Avec de la chance, il était mort dans l’explosion de la passerelle, mais le plus probable était qu’il asphyxiait encore à bord, la vie le quittant peu à peu, ou qu’il avait été directement tué par des micro-astéroïdes. Les yeux pour le moment fixés sur sa montre, Evans releva finalement la tête et remit sa manche sans rien dire, la situation étant suffisamment parlante pour tous ceux qui avaient assisté à la scène.


- Sortez du marais ! Laissez de la place pour les prochains arrivants !

Au loin, à peine audible, debout sur une bute de terre au milieu des marécages, un officier affecté à la sécurité du vaisseau gérait le site de l’évacuation comme s’il l’avait fait toute sa vie. Utilisant ses bras comme l’aurait fait une hôtesse de l’air, il demandait à tout le monde de se diriger vers la lisière de la forêt, juste en face, pour se retrouver au sec, soigner les blessés et attendre de nouvelles instructions. Ce fut aussi ce que firent tous les membres de la mission sur P5R-523, l’heure n’étant sûrement pas à la prise d’initiatives isolées alors que quelqu’un avait l’air d’avoir déjà les choses bien en mains. Mais une fois parmi les arbres, serrés et dissimulant une partie du soleil de ce système, l’attente ne dura pas puisque l’officier qui avait découvert les lieux les rejoignit, le dernier groupe étant en fait directement représenté par le colonel Turner.

- Major Ryan au rapport, mon colonel !
J’ai ordonné à tout l’équipage de rester ici pour le moment, et j’ai envoyé aussitôt téléportés deux équipes de sécurité à l’Ouest et à l’Est de cette position afin d’explorer les environs. Nous avons par ailleurs de nombreux blessés, mais il semblerait qu’au cours de l’attaque l’infirmerie ait été détruite… Le docteur Devred et la plupart de nos médecins du bord étaient à l’intérieur pour faire face aux blessés… Ils ne s’en sont pas sortis, mon colonel.


Le major Ryan s’était montré le plus discret possible pour faire son compte-rendu à son supérieur, et pourtant ça n’avait pas suffi : le docteur Andrews avait entendu la nouvelle, tout comme Eversman, Spence, Lang ou Wolowitz. Tous regroupés dans les environs, parfois à quelques mètres seulement du commandant du feu vaisseau, ils n’avaient pas pu ignorer l’information – pas plus que l’agent du NID, qui lui s’était permis de rester à côté. Le personnel médical avait été une de principales victimes de l’attaque, et seuls ceux présents dans d’autres couloirs au moment de l’impact avaient eu la chance de survivre ; c’était aussi la raison de la présence d’Andrews et Bradford en ces lieux. Et comme pour rappeler cet état de fait, un gémissement se fit entendre, Lorens, lui, devant à présent faire face à sa mort, inévitable, comme l’avait diagnostiqué Eiden. Mais malheureusement, l’infirmier n’était pas le seul blessé : ils devaient faire face à des blessures de toutes gravités sur à peu près tout le personnel du vaisseau. Alors Dablord, avec juste la main droite abîmée, se mit en devoir d’aller porter secours aux autres, et ce en commençant par Andrews pour qu’elle puisse ensuite faire au mieux son travail. Car il fallait accepter la réalité : ils n’étaient plus que quatre médecins en vie, les seuls ayant eu la chance de ne pas se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Les infirmiers, eux, étaient plus nombreux, mais restaient tout de même bien en-dessous de ce dont ils avaient besoin. Pire : pour l’instant ils n’avaient pas encore pu recenser les morts, et on ne pouvait compter que des « disparitions » dont on ne pouvait déterminer la cause – certains pouvaient autant être morts que cachés parmi les autres au milieu de cette immense forêt.

L’heure était donc aux soins pour toutes et tous, quand le bruit caractéristique d’un chasseur terrien se fit entendre, tout d’abord au loin, mais très vite de plus en plus proche d’eux. Et finalement, cinq F-302 rasèrent la zone à pleine vitesse, manquant de peu de se crasher dans les hauts arbres qui encerclaient le marais. Pour mieux voir la direction que prenaient les vaisseaux, il fallait cependant se ruer au milieu de ce lac de vase, la vue étant beaucoup plus dégagée à cet endroit. Ceux qui prirent la peine de se déplacer dans cet environnement virent enfin où les F-302, après plusieurs passages, décidèrent de se poser. Ils ne les virent bientôt plus, mais ils connaissaient maintenant la direction.
Un détachement de plusieurs unités fut envoyé à leur rencontre. Dans ce détachement : le fidèle trio Eversman/Lang/Spence ; Andrews, remise à neuf, qui serait sûrement très utile s’il y avait des blessés parmi les pilotes qui s’étaient posés ; Wolowitz, au cas où, officiellement, des chasseurs avaient besoin de réparations – officieusement c’était plus pour éviter de l’avoir dans les pattes dans une situation critique – ; et enfin le colonel Turner, qui avait dû confier le commandement du point de chute au major Ryan. Ils se mirent donc en route à travers les bois, connaissant juste vaguement la direction de la zone d’atterrissage, mais au beau milieu de nulle part les risques de se tromper et de tourner en rond restaient importants. On entendait régulièrement le cri d’animaux, parfois connus – comme ce qui ressemblait à au hululement d’une chouette –, ou parfois totalement indéterminés. Mais quels que furent les habitants de cette forêt, le groupe de terriens dut marcher plusieurs heures avant de voir une réelle différence : ce ne fut qu’après qu’ils eurent enjambé ou contourné un fleuve, qu’au moment où les arbres s’éloignaient enfin peu à peu les uns des autres et qu’ils se différenciaient de leurs voisins, que des bruits de pas se firent entendre sur leur gauche. Et si on discutait non loin de là, les responsables s’arrêtèrent bientôt aussi sous une impulsion commune.
Sheppard, Becker, et les huit autres pilotes se tenaient là, juste de l’autre côté des arbustes. Ils s’étaient finalement rencontrés à mi-chemin, signe qu’ils ne s’étaient pas trompé de direction. Apparemment tout le monde allait à peu près bien, si ce n’étaient quelques égratignures parfois dues à l’atterrissage mouvementé. En tout cas, tout le monde était largement encore capable de marcher et de faire le chemin de retour : car oui, ils ne pouvaient pas rester là, et ils devaient surtout rejoindre les autres avant la nuit.

Le soleil avait disparu depuis une demi-heure quand les explorateurs revinrent au marais. Ils étaient partis depuis bien plus de quatre heures, et la tombée de la nuit – mais pas du froid – avait d’autant plus inquiété le major Ryan. Celui-ci s’empressa d’ailleurs de briefer Turner sans plus attendre, devant à présent faire un point sur leur situation maintenant qu’ils avaient un peu de recul. Le recensement qu’il avait fait ne dénombrait pas moins de 88 morts sur les 149 membres d’équipage embarqués – sans compter les sept nouveaux venus de P5R-523. Parmi ces disparus, il y avait non seulement le docteur Devred et le major Marks, mais aussi et surtout le lieutenant-colonel Maes, pris dans la dépressurisation subite du niveau 3. Les pilotes qui étaient revenus à bord du vaisseau, quant à eux, avaient subi le même sort, puisqu’ils s’étaient posés dans le hangar bâbord. De plus, le temps qu’ils étaient partis, l’infirmier Lorens avait succombé de ses blessures malgré les tentatives désespérées de deux médecins de le réanimer. Et enfin, les deux équipes de sécurité envoyées en exploration étaient rentrées : ils avaient fait le tour du marais, ce qui leur avait pris deux heures, et n’y avaient découvert pour l’une qu’un immense désert interminable à l’Ouest, et pour l’autre de l’eau – et des falaises – au Sud. Autrement, rien de nouveau : des arbres, des arbres, et encore des arbres…

A présent que leur situation était un peu éclairée, le groupe de survivants devait décider de la meilleure stratégie à adopter : ils devaient choisir où ils allaient établir leur campement – si seulement ils comptaient en établir un –, qui allait faire quoi, et s’ils devaient tout dire aux autres. Après tout, si le colonel savait aussi bien que le NID qu’ils n’avaient aucun vaisseau disponible pour venir les chercher, il savait aussi que les Tok’ras seraient réticents à les aider, et que même si ce n’était pas le cas ils n’avaient aucun moyen de déterminer leur position : le Dédale avait changé de trajectoire sans prévenir, alors que la Terre attendait leur retour, et ils étaient sortis d’hyperespace prématurément au milieu de nulle part. Tous savaient aussi qu’il n’y avait aucune Porte des Etoiles dans ce système, le vaisseau était complètement dépressurisé, les communications longues distance perdues, et les pilotes de F-302 s’étaient lors de leur atterrissage rendus compte qu’ils manquaient de carburant : concrètement, les vaisseaux n’étaient tout simplement plus capables d’atteindre l’orbite. Leur seule option était de s’établir dans cet environnement inconnu, peut-être hostile, car ceux qui oseraient affronter la réalité en face s’en rendraient vite compte : ils n’avaient aucun moyen de rentrer sur Terre.
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1010.12.11 14:51

    La situation était à présent dramatique. Ironiquement, Jason avait rêvé quelques heures plus tôt de la destruction du Prométhée, et il était en train de vivre à présent la destruction du Dédale. Jamais il n' y aurait pensé en se levant ce matin.
    Le fait est que le vaisseau allait recevoir tellement de débris des Hat'ak, qu'il n'allait pas s'en sortir. Au mieux il serait à la dérive, incapable d'abriter la vie, au pire il exploserait comme son défunt ancêtre. Au dehors, les 302 attendaient les ordres. Sheppard et Becker avaient opté pour une option suicidaire, chose totalement inconcevable pour Jason. Si quelqu'un devait se faire péter pour sauver le Dédale et son équipage, c'était bien lui. Cette fois ci il ne referait pas les mêmes erreurs que par le passé. Ni une ni deux, Jason donna ses ordres.


    « Sheppard ! Détruisez moi ces débris ! Vous avez la puissance de feu nécessaire pour nous permettre de limiter les dégâts ! »

    Sur les écrans et à travers les hublots, l'équipage avait pût voir des explosions au loin dans l'espace. Des débris explosaient les uns après les autres, mais il en restait trop.. beaucoup trop... Evans avait devancé Jason sur la radio, en annonçant qu'il en restait trop. Jason regarda l'homme, et après un bref silence..

    « Vous n'êtes qu'un imbécile Dablord. Qu'est ce que vous voulez qu'ils fassent contre tout ça ? Ils le savent pertinemment qu'il reste des débris... » dit il en s'asseyant, se tenant le visage d'une main. « Il n'y a pas 36 solutions à présent... »

    Il entendit quelqu'un parler d'un 302 qui s'était sacrifié. Apparemment en vain vu le nombre de débris qui arrivaient encore. Jason regarda Dablord, les hommes et les femmes autour de lui. Ce fût l'une des décisions les plus difficiles qu'il eut à prendre durant toute sa carrière. Une nouvelle décision décisive, d'autant plus qu'il n'y avait sûrement pas de Portes à la surface de cette planète d'où le Dédale était en orbite...

    « On abandonne le vaisseau. »

    Tout se fit très rapidement. Jason avait pût téléporté plusieurs personnes à la surface, Marks avait prit le relais. Il avait envoyé son supérieur contre son gré sur la planète, et était lui même resté à bord.
    A présent, Jason le revivait. Il aurait donné tout ce qui était possible de donner, pour ne plus jamais revivre ça. Savoir qu'il s'en était sorti une nouvelle fois, tout en sachant que des personnes de son équipage étaient restés à nouveau la haut le rendait malade. AU loin, dans le ciel, aucune explosion. Peut-être le Dédale était-il trop loin pour que l'équipe ne puisse voir l'explosion, ou bien peut-être qu'il n'avait pas explosé du tout, et qu'il attendait la haut, tel un cimetière spatial abritant des âmes en peine.
    Le Colonel ne se rendit pas compte de suite qu'il était trempé jusqu'au cheville. Il était resté là, le regard résolument fixé devant lui ou des gens s'affalaient, couraient, appelaient des amis désormais disparus. Il entendait des soldats lui parler, lui demander quoi faire, mais il se contentait de les regarder. Tout s'était passé si vite. A présent, il ne savait pas quoi faire. Pour un peu, on aurait dit un remake du Titanic, sauf qu'ils n'avaient de l'eau que jusqu'en bas des pattes.
    Il lui fallut plusieurs minutes qui parurent une éternité pour se reprendre. Durant ce petit laps de temps, rien n'avait évolué. Certains officier organisaient le rassemblement, d'autres avaient l'air perdus. Jason chercha Maes, ou Marks, mais ne les vit pas. Il se résolu à l'idée qu'ils ne s'en étaient pas sortis. Il ne voyait pas non plus Sheppard, les 302 n'avaient pas pût atterrir ? Ou étaient-ils à présent ?
    Enfin, un type arriva vers le Colonel et eut une voix assez forte pour le sortir de ses pensées. C'était Ryan. Il lui annonça que le gros de l'équipe médicale ne s'en était pas sortit, son médecin principal entre autres. Du coin de l'œil, Jason vit le docteur Andrews.


    « Ryan, rassemblez tous ces gens hors de ce marais. Recensez ceux qui sont là et essayez d'établir une liste de ceux qui manquent. Je veux des chiffres Major. » dit le Colonel d'une voix faussement calme, mais ferme.

    Il s'était alors diriger vers Andrews. Elle s'occupait des blessés, et il ne voulait pas la déranger mais il devait lui parler rapidement.


    « Docteur, combien de blessés à peu prêt ? Nous ne pouvons restés ici, prenez la main d'œuvre qu'il vous faut mais nous allons devoir bouger. Y a t-il des blessés intransportables ? »

    Attendant sa réponse, il la remercia de ses précisions. Il se dirigea ensuite vers Eversman, Lang, Spence et deux autres soldats qu'il avait vu aussi, peu après le docteur Andrews.

    « Vous cinq, tachez de faire rapidement une liste de tout le matériel et des vivres qu'on à pût emporter. Si doit rester ici.. quelques temps, il faut qu'on sache avec quoi on se prépare à affronter les prochains.. jours. »

    Tapotant l'épaule d'Eversman amicalement, il les laissa là, se dirigeant vers les autres personnes, tachant de rassurer le plus de monde possible. Il n'avait pas été vers Evans, et il n'irait pas le voir de si tôt. Il savait qu'il avait eut raison de l'interroger sur le Dédale au lieu du SGC, la situation aurait pût être bien pire, mais il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir car tout ceci était plus ou moins indirectement sa faute. Ce type, Khalek, avait fait perdre le contrôle du vaisseau à l'équipage, ce qui avait permis aux vaisseaux ennemis d'endommager le Dédale et ainsi de le mener à sa perte. Si Dablord ne l'avait pas ramené, rien de ceci ne se serait passé. Mais il ne pouvait blâmer Evans et son équipe d'avoir fait leurs boulots.

    Enfin, après de longues minutes ou les esprits commençaient à s'apaiser, ils entendirent des bruits de réacteurs, clairement ceux des 302 et les virent raser les arbres avant de s'écraser bien plus loin. Sheppard était peut-être avec eux. Il rassembla tout le monde et se mit un peu plus en hauteur pour prendre de la voix, et être sur de bien être entendu.


    « Bien ! Ce sont nos amis qui sont la bas ! Il faut aller à leur rencontre pour leur porter secours ! Eversman, Spence, Lang, Andrews, heu... vous là (il montra Wolowitz du doigt) et moi même, allons voir s'il reste des survivants. Je ne sais pas combien de temps cela prendra, donc en attendant vous suivrez les ordres du Major Ryan ! A tout à l'heure, et courage, tout va bien se passer ! » dit il en redescendant de sa petite surélévation.

    Il s'approcha de Ryan et lui mit une main sur l'épaule pour le rapprocher de lui.


    « Major, j'vous confit le fort. Vous avez les pleins pouvoir durant mon absence. Établissez un camp de fortune dans un endroit plus ou moins dégagé. Si vous bougez plus loin, renvoyez un homme ici qui pourra nous conduire à vous, je ne veux pas avoir à vous chercher des heures. Compris ? Ah, et heu.. vous n'obéissez plus à Dablord. Ceci est désormais une opération de survie, donc militaire. C'est un civil, vous n'avez pas d'ordres à recevoir de lui. Faites passer le mot, j'compte sur vous Major. Tenez, donnez moi votre arme de poing, ça peut servir. » dit il en prenant le 9mm du Major, tout en lui laissant son arme principale et en s'éloignant de lui en lui adressant un clin d'œil rassurant. Se tournant vers son équipe improvisée ; « Allez en avant ! Ne vous éloignez pas, on sait pas sur quoi on peut tomber ici. Andrews, prenez de quoi soigner des blessés, mieux vaux prévenir que guérir. »

    Et ils se mirent en marche. Jason n'aurait pût dire combien de temps s'était écoulé depuis leur départ du marais, mais ça se comptait en heures. Le temps passait lentement, mais la nuit arrivait vite. Déjà les dernières lueurs du soleil faisaient leur apparition.
    Enfin, après de longues heures de marches, ils finirent par trouver l'équipe de pilotes. Sheppard était avec eux.


    « Major ! Vous allez tous bien ? On n'savait pas ou vous auriez pût atterrir, heureusement que vous nous avez frolé ! Allez venez, on repart rejoindre le reste de l'équipage... »

    Et ils repartirent. Jason trouva que le voyage de retour prit bien moins de temps que le voyage allé, mais ce n'était qu'une illusion. La nuit était tombée, et ils ne voyaient plus grand chose à présent. Finalement, ils arrivèrent au marais ou les pilotes furent chaudement accueillit par les survivants. Jason se dirigea vers Ryan après avoir lancé un sourire qui se voulait rassurant aux personnes qui le regardaient.

    « Alors Major, pas trop d'accros ? Rapport de la situation. Vous avez pût déterminer combien de personnes on.. péris à bord du Dédale ? »

    Il lui fit un rapport complet de la situation. D'un côté un désert, de l'autre des arbres et des montages. Le grand classique. Jason s'agenouilla. Il avait du mal à décider quoi faire, et ne savait pas vraiment quelle direction prendre. Ils ne pouvaient pas rester ici, et ne pouvaient pas non plus tenter le désert. Il leur restait les bois et les montagnes, c'était leur meilleur option. Appelant les deux soldats en charge de l'inventaire, il leur demanda de faire un rapport complet concernant les vivres, les armes, et les équipements qu'ils avaient pût téléporter.
    Après avoir obtenu ces réponses, il appela les officiers ; Ryan, Sheppard, Eversman (et d'autres ?) et Andrews pour leur expliquer la situation. Il regarda Evans qui était libre de venir aussi, mais ne l'invita pas.


    « Bon. J'ai bien réfléchit, et je pense que la meilleure solution pour nous et d'aller au Sud. Il y a la bas des points d'eaux, des falaises, des bois. Le désert est exclus, je pense que vous le savez. Mais je veux néanmoins votre avis sur la situation... Je ne vous cache pas que nous sommes mal, très mal. Nous n'avons pas eut le temps d'envoyer un message à la Terre, et ils pensent toujours que nous revenons vers eux. Le temps qu'ils s'aperçoivent que nous ne sommes pas sur notre itinéraire initial, des jours se seront écoulés. De plus, s'ils peuvent dénicher un vaisseau pour nous retrouver, il ne risquent pas de venir fouiner ici puisque notre cher ami alien qui à tout détraqué à changé notre trajectoire, et nous à bien dévié de notre route. Donc en résumé, nous sommes perdus sans grand espoir d'être secourus dans les semaines, voir... les mois qui viennent. »

    Il les regarda simultanément, attendant leur réaction. S'ils devaient vivre ici pendant un bout de temps, il fallait qu'ils s'organisent et qu'ils choisissent quoi faire, ensemble.


Dernière édition par Jason Turner le 11.12.11 23:09, édité 1 fois
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MJ Exil - Point de chute _
MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1010.12.11 20:26

Le petit groupe dans lequel se trouvait Eiden n'était vraiment pas à l'aise là ou il se trouvait mais bouger n'était pas vraiment la meilleure chose à faire non plus. L'infirmier Bradford écoutait les messages radio qu'il réussissait à capter afin de se tenir au courant de la situation et tentait lui aussi de faire passer des messages de demande d'aide. Ils avaient un blessé qu'ils ne pouvaient bouger au risque d'empirer son état et l'infirmerie ne répondait pas ce qui était très stressant pour eux. Et puis soudain il entendit comme tous les autres présents dans la pièce qu'ils fallait abandonner le vaisseau ce qui n'était pas rassurant non plus. Eiden ne connaissant pas toutes les règles de bord le regarda l'air inquiète et celui-ci lui fit juste un signe lui disant de rester calme et empoigna le sac à dos qui se trouvait juste à côté de l'infirmier qui était allongé sur le sol et donc l'état semblait de plus en plus critique. La seconde suivante tout le monde se retrouva les pieds dans l'eau, pour Eiden se fut les genoux aussi puisqu'elle était à genoux à côté de son blessé et n'eut que le réflexe de lui relever la tête lorsqu'elle se rendit compte que sa tête avait disparu sous l'eau sale du marais ou ils venaient d'atterir. Ce genre de chose n'était vraiment pas évident pour elle et devoir gérer un déplacement immobile de cette façon n'était pas simple. Tout le monde était dans l'eau et ce n'était pas l'eau d'une rivière limpide et ruisselante, non, c'était plutôt de l'eau stagnante de laquelle émanait une odeur plutôt désagréable. Il fallait sortir de là et au plus vite, elle se fit aider de l'infirmier présent à ses côtés et même du scientifique qui pourtant était blessé. Lorsque le blessé grave fut enfin au sec tout le monde cherchait autour de lui pour voir ou pouvait se trouver les autres et s'il fallait aider d'autres blessés dans le même cas. L'heure n'était pas à la réflexion mais à l'action, pour Eiden et les différents infirmiers en tout cas. Certaines personnes criaient de peur, de désespoir ou de stupeur, peu importe l'important n'était pas de connaitre leurs raisons, l'agitation était présente et certains tentaient de ramener le calme mais ce n'était pas évident au milieu de ce chaos.

- Major Ryan au rapport, mon colonel !
J’ai ordonné à tout l’équipage de rester ici pour le moment, et j’ai envoyé aussitôt téléportés deux équipes de sécurité à l’Ouest et à l’Est de cette position afin d’explorer les environs. Nous avons par ailleurs de nombreux blessés, mais il semblerait qu’au cours de l’attaque l’infirmerie ait été détruite… Le docteur Devred et la plupart de nos médecins du bord étaient à l’intérieur pour faire face aux blessés… Ils ne s’en sont pas sortis, mon colonel.


C'est ce qu'elle entendit d'une oreille mais qu'elle compris très bien, même si la personne avait fait très attention de ne pas parler très fort elle avait tout entendu et tout compris. Elle se sentit vraiment très mal à ce moment là, l'infirmerie, elle aurait pu s'y trouver elle aussi et ne plus être là à présent. Elle ne connaissait pas du tout le médecin chef, elle n'avait eu l'occasion d'échanger que quelques phrases avec elle mais elle se sentait très triste malgré tout. D'ailleurs elle du se retenir pour éviter de se laisser aller à ses émotions, tout allait de mal en pis et il était difficile pour elle de garder le moral et surtout de faire comme si elle allait bien. D'ailleurs ceux qui la connaissait bien pouvait le voir qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme.

« Docteur, combien de blessés à peu prêt ? Nous ne pouvons restés ici, prenez la main d'œuvre qu'il vous faut mais nous allons devoir bouger. Y a t-il des blessés intransportables ? »

Elle manqua de sursauter lorsque le Colonel s'approcha d'elle pour lui parler, mais resta calme malgré tout. L'heure était aux soins, il fallait faire en sorte que chacun ait une chance de survivre et elle comptait bien faire ce qu'il fallait pour ça.

- Pour tout vous dire je ne sais pas trop, je n'ai pas eu le temps de faire le tour. Mais d'après ce que j'ai vu il y a de nombreux blessés et avec le matériel que l'on a je ne sais pas si on pourra gérer des blessures plus graves. L'infirmier Lorens n'est pas transportable, son état est critique et l'avoir sortit du marais n'a pas arrangé son état, j'ai bien peur qu'il ne passe pas la nuit dans de telles conditions.

Se fut difficile pour elle de parler de cette façon mais elle ne pouvait pas se montrer sentimentale, surtout pas dans ce genre de situation, pas devant les autres. Et puis elle était réaliste, sans matériel médical adéquat elle ne pourrait pas soigner les plus gravement atteins. D'ailleurs après que le Colonel l'ai laissé pour voir d'autres personnes et donner ses directives elle fut rejoins par le Docteur Dablord qui proposa de soigner son bras. En effet elle avait besoin de points, sa blessures saignait maintenant abondamment et il fallait surtout la désinfecter afin qu'elle n'attrape pas un mal qui lui serait fatale. Lorsque ce fut fait elle fit un léger sourire, rien de plus, elle avait du mal à lui parler sans lui montrer sa colère. Il lui faudrait du temps pour oublier qu'il était à l'origine de tout ça, même si il était impossible de prévoir l'ampleur que sa décision aurait pu avoir au moment ou il l'avait prise mais elle lui en voulait de l'avoir ainsi privé de sa famille et tout le reste. Elle repris donc son travail, soignant toutes les personnes qu'elle pouvait, aidant les infirmiers ou l'autre médecin. Elle fit aussi un petit bilan du matériel médicale qu'ils avaient encore.

« Bien ! Ce sont nos amis qui sont la bas ! Il faut aller à leur rencontre pour leur porter secours ! Eversman, Spence, Lang, Andrews, heu... vous là (il montra Wolowitz du doigt) et moi même, allons voir s'il reste des survivants. Je ne sais pas combien de temps cela prendra, donc en attendant vous suivrez les ordres du Major Ryan ! A tout à l'heure, et courage, tout va bien se passer ! »

Eiden obéi donc aux ordres même si elle pensait qu'elle n'aurait jamais l'énergie nécessaire pour faire tout ce chemin et revenir sans tomber d'inanité tellement elle se sentait fatiguée et elle prit donc un sac médical et suivit le groupe.
Elle avait toujours les pieds mouillés et marcher dans ses conditions n'était pas évident, de plus personne ne parlait réellement, en tout cas elle n'avait pass envie de faire la conversation à qui que ce soit et le fait que Wolowitz trainait non loin d'elle ne lui posa pas de problème, elle n'avait plus la force de quoi que ce soit de toute façon à part marcher de manière mécanique, il pourrait bien la regarder de façon insistante et sourire tel un pervers elle ne lui dirait rien. Le temps paru long, la forêt immense, les bruits étaient étranges parfois, certains semblaient familiers d'autres totalement inconnu et elle n'eut aucune envie à aucun moment de quitter le petit groupe pour se mettre à l'écart, elle attendrait leur retour pour se soulager.
Après des heures qui parurent des jours ils retrouvèrent enfin le groupe de pilotes qui avaient réussit à atterrir et surtout qui avait survécu à l'attaque et c'est avec un certaine soulagement qu'ils repartirent en sens inverse. Le retour fut plus rapide et pourtant ils ne marchèrent pas plus vite mais ils semblaient motivés, personne n'avait de blessures importantes et Eiden n'eut pas besoin de faire des soins sur place. Une fois de retour la nuit était tombée et les esprits ne c'étaient pas apaisés pour autant.
Eiden retourna vers le groupe de blessés et d'infirmiers pour prendre de nouvelles et reprendre sa place, aider, soutenir etc... et c'est là qu'elle appris que Lorens n'avait pas réussit à survivre à ses blessures. Elle en fut fortement affecté et ne pu retenir ses larmes, c'était la goutte d'eau pour elle. Elle se frotta rapidement les yeux espérant que personne ne ferait trop attention à elle et à ses émotions et puis après quelques secondes elle se reprit. Reprenant sa place au sein de l'équipe médical elle retrouva ses gestes instinctifs, puis Eiden fut rappeler aux côtés du Colonel et des officiers présents.


« Bon. J'ai bien réfléchit, et je pense que la meilleure solution pour nous et d'aller au Sud. Il y a la bas des points d'eaux, des falaises, des bois. Le désert est exclus, je pense que vous le savez. Mais je veux néanmoins votre avis sur la situation... Je ne vous cache pas que nous sommes mal, très mal. Nous n'avons pas eut le temps d'envoyer un message à la Terre, et ils pensent toujours que nous revenons vers eux. Le temps qu'ils s'aperçoivent que nous ne sommes pas sur notre itinéraire initial, des jours se seront écoulés. De plus, s'ils peuvent dénicher un vaisseau pour nous retrouver, il ne risquent pas de venir fouiner ici puisque notre chef ami alien qui à tout détraqué à changé notre trajectoire, et nous à bien dévié de notre route. Donc en résumé, nous sommes perdus sans grand espoir d'être secourus dans les semaines, voir... les mois qui viennent. »

- On doit pouvoir bouger tous les blesser, je pense que c'est possible, par contre la progression ne sera pas facile pour tous, certains auront besoin de soutiens. Mais ne pourrait t'on pas faire cela au lever du jour, tout les hommes sont fatigués...

Eiden avait donné son approbation de toute façon elle ne pouvait pas faire quoi d'autre, mais elle même ne se sentait pas la force de commencer une nouvelle marche en forêt dès maintenant. Il fallait du repos à tout le monde c'était la meilleure solution d'après elle. En même temps elle ne connaissait pas le terrain et rester là n'était peu être pas la meilleure chose à faire mais pour elle c'était ce qu'il y avait de mieux, quelques heures de repos pour tous et ensuite ils migreraient. Bien sur elle s'en tiendrait aux ordres et prendrait sur elle si vraiment ils devaient bouger. Son regard se posa quelques instants sur Eversman qui semblait très affecté lui aussi par tout ça et elle attendait de voir ce qu'il en pensait. Il était gradé maintenant, il avait son mot à dire lui aussi et puis c'était le seul ami qu'elle avait ici, mais elle n'avait eu droit jusque là qu'à des regards fuyants.
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1011.12.11 18:18

« Pouah !! »cracha Anthony lorsqu’il se retrouva sans comprendre comment dans une espèce de vase jusqu’au niveau de la bouche. Se relevant aussitôt en se débarrassant nerveusement de la vase qu’il avait au niveau du visage, il regarda autour de lui : il se trouvait dans une étendue d’eau stagnante avec à première vue, une bonne cinquantaine de personnes, des membres de l’équipage du Dédale. Il comprit alors ce qui s’était passé : il se rappela de l’appel d’alerte dans les hauts parleurs, il s’était alors accroupi dans un coin pour se préparer à l’impact et il y avait eu un halo lumineux dans la pièce. Ils avaient été téléportés. Le commandement avait dû juger la situation désespérée, le vaisseau étant bien affaibli.
L’odeur assez épouvantable qui émanait de ce marais rappela Anthony à la réalité. Il se dirigea en direction de la berge, comme les autres. Juste à côté de lui se trouvait un membre de l’équipage, un scientifique surement, qui semblait blessé, tentant de sortir du marais, en grimaçant et se tenant la jambe. Anthony se dirigea vers lui.


« Tenez, prenez appui sur moi, je vais vous aider. »

L’homme le regarda d’un air soulagé et lui passa le bras autour du cou. Anthony l’aida à marcher jusqu’à la rive avant de le faire s’allonger par terre. L’homme était recouvert de vase et arborait une vilaine blessure à la jambe. Lang s’agenouilla à ses côtés pour l’aider à retirer quelques feuilles, algues et autres déchets qui collaient à la tenue du scientifique.

« Restez ici sans trop bouger votre jambe. Un médecin ou une infirmière viendra dès que possible vous arranger tout ça » lui dit-il avec un sourire se voulant rassurant. Malgré cela, il se faisait du souci pour les nombreux blessés. En effet, avec une téléportation d’urgence comme celle qui venait de se produire, il doutait fort que tout le matériel médical nécessaire soit là. Et même pour ceux qui avaient une blessure assez légère, le fait de débarquer en plein dans un marais faisait qu’ils risquaient tous de voir leur blessure s’infecter méchamment assez vite car ce n’était pas dit qu’il y ait le désinfectant nécessaire.
Se relevant, Anthony jeta un regard aux alentours pour voir leur situation car même si l’état des blessés l’inquiétait, c’était le job des médecins. Le sien, en tant que militaire, consistait à assurer la sécurité et la survie du groupe. Il repéra rapidement ses autres équipiers, Eversman, Spence, et se rapprocha d’eux.

« Tout le monde va bien ? En dehors de la thalasso imprévue… »

Vraisemblablement, rien à signaler pour ses équipiers. Ils semblaient occupés à écouter un major faire son rapport au colonel Turner. Anthony tendit lui aussi l’oreille et cela lui plomba encore plus le moral : il semblerait que certaines personnes n’ait pu être téléportés et soient morts. De plus, ça paraissait bel et bien fini pour le Dédale.
Dablord se tenait aussi à quelques mètres d’Anthony. Leur regard se croise brièvement avant qu’Anthony ne tourne la tête et ne parte voir si son aide pouvait être utile à quelqu’un.
Se rendant à droite à gauche il donna quelques coups de mains aux médecins ou infirmiers qui s’activaient sur les blessés, aller chercher tel pansement, tenir une compresse… C’est alors que le bruit caractéristique de chasseurs à l’approche retentit dans le ciel. Anthony leva la tête vers la provenance du bruit. Au loin, il put apercevoir des F-302, se diriger vers eux rapidement. L’un d’eux passa juste au-dessus de leur tête avant de disparaître derrière les arbres. Leur hauteur ne permettait pas de voir sa direction exacte mais d’autres F-302 approchant, Anthony, comme d’autres, n’hésita pas et reparti dans le marais malgré son dégout pour avoir un meilleur angle de vue. Quatre autres chasseurs passèrent au-dessus d’eux. C’était tout ce qu’il restait de l’équipe partie et ils allaient vers l’est. Revenant vers la rive, Anthony cria Turner en tendant le bras dans la direction concernée :
« Ils sont allés se poser là-bas, à l’œil nu, ça semble être quelques kilomètres. »

Le colonel décida de partir avec une équipe pour les chercher, équipe à la composition peu surprenante : on prend les mêmes et on recommence. Ils se mirent en route aussitôt, espérant rentrer avant la nuit. Anthony fermait la marche pour surveiller les arrières. Le trajet se fit calmement et sans surprise. Chacun devait être perdu dans ses pensées. De temps en temps des bruits sortaient de nulle part. Certains étaient assez étranges et plus forts que d’autres. Anthony, prudent, se retourna une ou deux fois dans leur direction prêt à faire feu au cas une créature féroce se dirigerai vers eux. Mais à chaque fois cela se révéla être une fausse alerte. En tout cas, la route fut assez longue mais ils finirent par parvenir dans un endroit où la forêt était moins dense et des bruits de pas et de discussions leur parvenaient aisément. Anthony espéra qu’il s’agissait des pilotes et que Julia se trouvait parmi eux car les pertes avaient été importantes malgré tout. Ils n’eurent pas à s’interroger trop longtemps : quelques secondes plus tard, l’équipe des pilotes surgit des bois, apparemment bien content eux aussi de les retrouver, et Julia était parmi eux, en compagnie de Sheppard. Les retrouvailles se firent brièvement. Pendant que Turner échangeait quelques mots avec son major, Anthony alla trouver Julia et lui donna une accolade rapide. « Content de te revoir parmi nous. C’est con, vous avez raté un petit bain de boue, il parait que c’est bon pour la peau ! »

Mais pas trop le temps de s’attarder, ils avaient encore une longue marche à faire pour rejoindre les autres. Le retour fut un peu plus animé, les discussions sur la situation actuelle s’imposant. Lorsqu’ils arrivèrent enfin au camp, la nuit commençait à tomber et l’air devenait frais. Les deux autres équipes charger de reconnaitre le terrain étaient rentrées et venaient faire leur rapport au colonel. Anthony resta écouter, histoire d’avoir une idée de la situation. Ensuite, Turner appela les officiers pour une réunion.

« Bien, si vous le permettez mon colonel, je vais prendre quelques hommes avec moi pour faire un tour de garde. »

En s’éloignant du groupe pour laisser les officiers discuter entre eux, il demanda à deux hommes de l’aider à surveiller le camp maintenant la nuit tombée. Il alla prendre position du côté du chemin qu’ils avaient emprunté tout à l’heure, une barre énergétique en guise de repas. Sans nourriture, sans eau, sans rien en fait, le lendemain risquait être encore une journée chargée.
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1011.12.11 21:47

Le temps semblait s’être arrêté. Matt s’agrippait de toutes ses forces à la structure du vaisseau se préparant à l’impact imminent. Parler ne servait à rien, il attendait dans un silence de mort tout en priant intérieurement pour sa propre vie. Les secondes défilaient les unes après les autres, toutes plus lentes que la précédente, laissant ainsi bien le temps de croiser les regards des autres membres, tous semblaient résolus à l’attente de l’impact fatidique. Ils ne pouvaient plus rien faire maintenant et celui-ci semblait se faire désirer jusqu’à l’ordre d’évacuation du vaisseau.
Ces trois mots prononcés par les hauts parleurs du vaisseau suffirent à redonner un coup de fouet au Sergent qui se redressa lachant la structure métallique. Deux secondes plus tard, c’est les pieds dans l’eau qu’il se retrouva sur la planète la plus proche. L’environnement venait soudain de passer de l’intérieur du Dédale à un marécage puant. Les membres de l’équipage arrivaient par groupe, les uns après les autres. Il fallut quelques secondes au Lieutenant pour bien comprendre ce qui venait de lui arriver avant de faire quelques pas difficiles à cause de cette fichue boue. L’eau lui parvenait jusqu’au genou, il avait eu de la chance contrairement à d’autres qui étaient empressés de se relever, complétement trempés. La situation aurait pu être comique pourtant il n’y avait pas la moindre trace de ceci sur son visage.

Bientôt des voix s’élevèrent indiquant à tous de se diriger vers l’officier qui agitait les bras comme s’il espérait voler. Eversman imita les autres tout en aidant un scientifique en galère jusqu’à la rive. Le ranger était dépassé par les événements, il n’avait pas envie de les comprendre plutôt et avait envie de se réveiller de ce cauchemar. Soutenant toujours le blessé, il l’accompagna jusqu’à la lisière comme demandé avant de le déposer au sol au côté d’un infirmier afin qu’on s’occupe de lui.


« Tu vas t’en sortir… Accroche-toi ! » Déclara-t-il en posant sa main quelques instants sur l’épaule de celui-ci. En se relevant, il entendit alors le rapport de la situation à Turner, désormais Chef d’une expédition sauvetage et non plus d’un vaisseau. Matt regretta d’y avoir porté l’oreille, son moral semblait encore chuter de quelques points et il ne put s’empêcher de croiser le regard d’Andrews. Elle y avait réchappée mais pas ses collègues… C’était même un miracle qu’elle soit en vie. Lang et Spence étaient là eux aussi. Le Colonel donna rapidement les ordres à chacun afin d’évaluer la situation réelle dans laquelle ils étaient désormais. Pour Matt et ses acolytes, l’inventaire.

« Vous deux, vous vous chargez du matos médical.… Anthony et Annabel, armes et explosifs. Je me charge des vivres et des radios… Compris ? » Dit-il en observant chacun les uns après les autres, il leur fit signe de se mettre au boulot tout en sortant un petit bloc-note de son gilet tactique et se mettant à la recherche d’un crayon avant de penser à un truc. « Ah oui, dernier truc. Que tous les radios non indispensables soient coupés. On doit économiser les batteries. Pareil pour les lampes. »

Donnant l’exemple, Eversman coupa la sienne avant de commencer à sa petite enquête. D’abord les vivres afin de connaître les réserves dont ils disposaient et ses découvertes étaient bien maigres, une quarantaine de barres énergétiques et un peu de chocolat. Certains hommes et femmes n’ayant plus rien à faire, il les réquisitionna pour l’aider demandant à rassembler les vivres tandis que d’autres se charger de faire de même pour les radios non indispensables et les sacs tout en inspectant leur contenu. Matt était en train de compter le nombre de gourdes lorsque les F-302 firent leur entrée en scène de façon assez brusque. L’espace d’un instant, il crut voir des vaisseaux ennemis venant les traquer jusqu’au bout mais les membres de l’équipage reconnurent les vaisseaux terriens. Son cœur semblait se serrer espérant qu’ils étaient parvenus à se poser en douceur et qu’ils étaient encore en un morceau.

Une équipe fut de suite mit en place pour aller chercher les pilotes survivants, Turner à sa tête. Eversman laissa le soin aux soldats de finir l’inventaire tandis qu’il se mettait en route accompagné par ses compagnons habituels, Andrew avec eux au cas où pour apporter les premiers soins là-bas. C’était parti pour quelques kilomètres à pied supplémentaires comme si ce n’était pas suffisant pour aujourd’hui. L’allure était un poil trop rapide pour Matt qui se plaça à l’arrière. Des rangers trempés, c’était pas le top pour la marche. Ses pieds frottaient contre les parois humides, les chaussettes n’arrangeant rien. Bref un enfer… Il se préoccupait d’ailleurs plus de cela que de la sécurité du convoi et vu les grimaces de Spence, elle devait subir la même épreuve. Le sac sur les épaules semblait peser plus lourd qu’à l’habitude.
Enchainant les pas mécaniquement, l’esprit d’Eversman ne cessait de penser à ce cauchemar mais aussi à leur avenir plus qu’incertain. Qu’allaient-ils devenir ? Combien de temps devraient-ils rester sur cette planète ? Autant de questions qui ne cessaient d’apparaître et qui ne lui donnaient pas envie d’échanger avec les autres.
Après un très long moment, la jonction se fit avec les pilotes menés par le Major Sheppard et avec eux Becker. Ceux-ci étaient dans un assez bon état vu les circonstances et ils firent la route dans le sens inverse repassant dans leurs propres traces. La nuit tombait rapidement comme pour ajouter encore un peu plus de danger.

De retour au point de départ, Matt s’assit sur une grosse pierre avec l’horrible impression d’avoir les pieds en sang. Une forte envie de se mettre à pied nus, de prendre un bain de pied bien chaud. Voulant voir de lui-même, le Lieutenant s’apprêtait à retirer l’une de ses chaussures histoire d’évaluer les dégâts lorsqu’il fut appelé pour une réunion au sommet. Il devrait remettre ça pour le moment. Turner fit un rapide topo de la situation avant de leur demander leur avis sur la suite des opérations. Matt ne put s’empêcher de se sentir comme pas à sa place entre ces hauts gradés. Ce fut d’ailleurs la première à s’exprimer. Les blessés étaient tous transportables, c’était déjà ça.


« Il nous faut un point d’eau à proximité et la falaise nous fournira une protection naturelle et la forêt, nourriture et bois...Allons au Sud… Je rejoins Andrew pour mettre cela à demain matin… Se déplacer en pleine nuit est dangereux. Le terrain nous est inconnu et les lampes n’ont pas une durée de vie infinie. A l’aube, envoyons une équipe trouver l’emplacement idéal puis sécuriser la zone. Là, on pourra effectuer le transport de tous jusqu’à la zone… La journée a été rude, laissons les hommes se reposer un peu, mon Colonel… »

Quelque soit la décision, elle revenait au Colonel Turner et il la respecterait. Il savait de quoi il parlait pour la fatigue générale, ses pieds le lançaient suffisamment pour qu’il dissuade le gradé de lancer l’expédition cette nuit. Sheppard et Ryan s’exprimèrent à leur tour puis le temps fut laissé pour la décision. Le regard d’Eversman passa sur Eiden, dès qu’elle fit de même, il s’empressa de détourner les yeux. Il était assez confus, parler avec une amie ferait du bien au moral mais vu leur dernière rencontre, le Lieutenant avait peur de laisser échapper certains mots qu’il pourrait bien regretter. Ce dernier soupira jetant un regard autour de lui, des tours de garde étaient en train de se mettre en place afin de sécuriser les lieux et certains semblaient s'atteler à faire un feu de camp espérant se réchauffer un peu près de ses flammes.



Dernière édition par Matt Eversman le 12.12.11 18:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1012.12.11 16:58

Un grand silence avait suivi les messages radio de Sheppard et Becker, le temps était limité, les choix également, et pourtant, ils n’avaient pas l’air pressés de prendre une décision. Ces quelques minutes ou plus rien ne se passé, à part l’avancé du Dédale droit sur les débris, semblaient longues et permettaient malheureusement un retour sur les événements précédents, c’est-à-dire, la mort de plusieurs pilotes durant la bataille, la vue à bord d’un F-302 était magnifique et imprenable, mais quand il s’agissait de voir les chasseurs pilotés par ses amis explosés sous le coup de feu d’un ennemi, elle pouvait être horrible. La radio grésilla quelques instants et la voix du Colonel se fit entendre, l’ordre avait été donné, ils devaient détruire les débris avant l’impact, le Major ordonna aussitôt à tous les pilotes de se mettre en position, il donna ensuite l’ordre de faire feu à volonté et les premiers débris explosèrent, tandis que Becker s’occupait de marqués les débris à détruire, Sheppard tirait sans relâche, vite dépassé par les dizaines de cibles qui apparaissaient sur son radar. « Leader Bleu, vous en oubliez ! Leader Bleu, je répète, vous laissez passer des débris ! », la voix de Dablord avait irritées les oreilles de Sheppard, il espérait quoi ce gros guguss ? Avec les milliers de débris flottant dans l’espace, que pouvait faire six F-302 contre cela ? « On fait du mieux qu’on peut ! Mais si vous pensez être plus apte à n’en laisser passer aucun, je vous cède volontiers ma place Dablord…». Toutefois, il avait raison, même s’ils étaient trop peu pour réussir à détruire tous les débris, beaucoup trop leurs échappés, malgré les tirs constants des six F-302, ils n’étaient pas suffisant, et alors que Sheppard était concentré sur ces cibles, Becker lui signala qu’un des chasseurs avait quitté sa position initiale, il fonçait droit sur les débris « Altman ! Revenez-ici c’est un ordre ! », Sheppard avait bien sûr compris ce qu’il avait l’intention de faire, ainsi que tous les autres pilotes, et il savait également que vu le nombre important de débris, son suicide serait inutile mais à peine avait-il transmis son message radio qu’une plus grosse explosion se produisit, le chasseur avait entrainé avec lui plusieurs débris mais son sacrifice avait été inutile, Sheppard avait cessé quelques secondes les tirs et constatait, impuissant, la perte de deux pilotes supplémentaires. L’heure n’était pas au chagrin, il fallait coute que coute sauver le Dédale, Sheppard avait repris les tirs mais quelques secondes après, un message radio du Dédale les informa que l’équipage abandonné le vaisseau, et qu’ils devaient se rendre aux coordonnées transférées, Becker les téléchargea et Sheppard prit quelques secondes pour regarder le Dédale, ils avaient échoués et devaient l’abandonné à son triste sort à présent. Tous les chasseurs s’étaient éloignés du Dédale et le regarder à présent sombrer dans l’espace, il avait continué sa course et devait maintenant faire face à des milliers de débris qui explosaient sur lui faisant des dégâts plus qu’important, à ce moment, Sheppard ne savait pas si c’était une chance ou pas de pouvoir assister à la fin du Dédale alors que l’équipage, lui, se trouvait à présent sur la planète et ne pouvait rien voir de ce qui se passait dans l’espace, c’était peut-être les deux, à la fois une chance de pouvoir voir ce qui se passerait pour lui et pour le raconter aux autres, mais aussi une horrible tragédie de le voir perdu à jamais. Les débris, si petits soient-ils, causés des dégâts très important au vaisseau Terrien, il était toujours là, mais n’était maintenant plus qu’une épave dérivant dans l’espace.

Il fallait maintenant rejoindre les autres sur cette planète, après avoir informé les autres chasseurs de se rendre aux coordonnées tous ensemble, Sheppard prit le contrôle du chasseur et mit le cap sur la planète. Seule la rentrée dans l’atmosphère perturba le voyage, mais le reste fut calme, personnes ne parlaient, tous préoccupés à se rappeler le désastre qui s’était produit juste avant, sans penser une seule seconde qu’il allait perdurer sur cette planète qui semblait bien calme et plutôt accueillante, sous les yeux des militaires se dessinaient une grande forêt, endroit idéale pour y trouver les ressources nécessaires à la vie vu qu’ils allaient être coincés ici un bon moment, la planète ne disposant pas de porte des étoiles, ils ne pouvaient compter que sur le Sg-c pour les sortirent de là, il n’y avait apparemment aucune présence humaine, ni extra-terrestre, à part la forêt il y avait aussi des montagnes, un désert, une plage, la mer… Tout ce qui pouvait faire penser à une émission de télé-réalité assez connu, ils en feraient l’expérience sans caméras et dans des conditions vraiment réelles pour eux. Il n’y avait aucun endroit pour se poser, seule la forêt s’étendant à perte de vue se dressait sous les chasseurs, le Major avait ralenti la vitesse du F-302 voyant qu’ils se rapprochaient des coordonnées d’atterrissage, mais une fois atteintes, ils leur étaient impossible de se poser ici, ils durent continuer sur une trentaine de kilomètres avant d’apercevoir une vaste prairie où ils pourraient atterrir, le terrain n’était pas idéale, il était en pente, de la végétation avait poussé un peu partout, mais ils n’avaient pas trouver mieux et voyant les réserves de carburant assez basse, il valait mieux économiser le reste au cas où un plan nécessitant les chasseurs seraient mis en action. Ralentissant le plus possible la vitesse du chasseur, le Major fit descendre l’appareil tandis que Becker s’occupait de sortir le train d’atterrissage, l’engin venait de toucher le sol avec succès, mais les diverses imperfections du terrain ne facilitait pas l’arrêt du chasseur, les deux pilotes durent supporter plusieurs secousses avant que leur appareil s’arrête enfin, voyant au passage l’un des leurs manqué un crash en beauté suite à une trop grande vitesse. Pendant quelques secondes, Sheppard resta immobile, le regard perdu dans le vide, se laissant du temps pour digérer les événements précédents, ce fut Becker qui lui fit reprendre ses esprits, lui demandant si tout allait bien, il répondit machinalement que oui et aida sa collègue à descendre de l’appareil, il se précipita ensuite sur les autres chasseurs, un par un il les aida à descendre, leur demandant si tout allait bien, si personne n’était blessé, du moins physiquement, certains étaient totalement déboussolés, d’autres encore sous le choc, ce qui était compréhensible mais ils leur fallait maintenant retrouvé le reste de l’équipage, qui lui se trouvait assez loin d’eux, ils avaient du chemin à faire.


On embarque tout ce qu’on peut, radios, trousses de survie, rations, armes, gilets tactiques…
[Radio] Colonel, ici Sheppard, tout le monde va bien de mon côté, on se met en route pour vous rejoindre. Il n’avait pas attendu de réponses, ne sachant pas si l’appel avait atteint son but et préféra se tourner vers les autres pilotes afin d’entamer la longue route qui les attendaient.[/Radio]


Le Major prit la tête de la marche, remontant péniblement la prairie jusqu’à la lisière de la forêt tout en mettant son gilet tactique,« On refait le chemin en sens inverse, on finira par tomber sur eux », les neuf pilotes suivaient Sheppard comme son ombre, tous silencieux à part Becker et le Major, discutant entre eux, parlant quelques fois pour tout le groupe, l’inventaire n’avait pas été long à faire, ils avaient tous pu récupérer des armes dans les chasseurs, plusieurs kits de survie, des radios, et de quoi se nourrir pour quelques jours, le Major tenait son P-90 devant lui, le danger était toujours présent sur une planète inconnue, mais à part les cris de quelques animaux qui peuplés les lieux, rien d’autre n’avait l’air de vivre ici. Vu la taille de la forêt, et la trentaine de kilomètres environ qu’ils avaient entre les coordonnées d’atterrissage et l’endroit où ils s’étaient finalement posés, la route n’allait pas être de tout repos, et l’orientation dans une forêt était toujours très délicate sans boussole, la marche fut longue et épuisante quand finalement, du bruit, autre qu’animal, se fit entendre, le groupe de pilote se stoppa sous les ordres du Major, et tous avaient pointés leurs armes devant eux, et c’est alors qu’un visage familier apparu, suivit par d’autres ensuite, ce crâne chauve n’était autre que celui du Colonel Turner, suivit de près par le Lieutenant Eversman, les Sergents Spence et Lang, le Dr Andrews et Wolowitz. Sheppard salua ses coéquipiers et fut content de les revoir sains et saufs, ils reprirent la route tous ensemble en direction du reste de l’équipage, le Colonel expliqua brièvement la situation au Major, il y avait apparemment des tonnes de blessés parmi eux, des morts également, Marks et Maes étaient mort à bord du Dédale, la situation était critique et cette mission de « Taxi » pour une équipe se changeait maintenant en mission de survie sur une planète inconnue et sans porte des étoiles. Les heures de marches avaient étés conséquentes et, alors que la nuit commencée à tomber, ils arrivèrent enfin à l’endroit où le reste de l’équipage se trouvait, le chaos régnait ici, entre les docteurs et infirmiers qui couraient partout pour soigner les blessés, les cris de ces derniers, les patrouilles de militaire se déployant pour explorer les environs et les autres en train de s’occuper du matériel médical et militaire, la panique était au rendez-vous, le Major Ryan s’était précipité sur Turner pour faire un point sur leur situation, il y avait donc quatre-vingt-huit morts en tout sur cent quarante-six personnes que comptait l’équipage du Dédale. Parmi ces morts, il y avait également les deux pilotes du chasseur touché durant la bataille dont Sheppard avait ordonné le retour au vaisseau, Turner appela alors les officiers à se réunir autour de lui pour faire un bilan complet sur la situation, et proposer diverses options quant à leurs survies sur cette planète, et leurs possibilités de retour sur la Terre. Sheppard en profita pour déposer le matériel récupérer dans les F-302 sur les piles déjà présente au sol permettant de faire l’inventaire de l’équipement disponible, il y déposa également son Beretta et son Zat, mais conserva son P-90 accroché à son gilet tactique.

On ne pourra pas compter sur les chasseurs pour un coup de main, leurs carburant est presque à sec, on a pu récupérer quelques rations de survies, des trousses de secours, des couvertures chauffantes et des armes à l’intérieur, mais trop peu pour tout le monde. Même si le Sg-c nous retrouvé, ils n’ont pas de vaisseau pour nous rapatrier et on ne pourra pas non plus compter sur la Tok’ra pour venir nous aider, vu nos relations actuelles avec eux. On risque de passer du temps sur cette planète, je rejoins l’avis du Colonel, on a plus qu’à se construire un petit nid douillet sur cette planète et comme le dit le Lieutenant Eversman, on a tous besoin de repos et mieux vaut ne pas déplacer les blessés. Je suis peut-être pessimiste, mais il ne faut pas se voiler la face, on a aucun moyen de retourner sur la Terre, et personne ne nous aidera...


Peut-être aurait-il dû se taire ? Ne serait-ce que pour préserver le moral des troupes comme Turner avait essayer de le faire, mais il savait aussi que c'était perdu d'avance, le Sg-c n'aurait aucun moyen de les localiser, à part en explorant toutes les planètes de la galaxie, l'exploration se faisant par la porte, ils n'avaient aucunes chances de tomber sur eux vu que cette planète n'en possédait pas, l'exploration par vaisseaux prendrait beaucoup plus de temps, en supposant qu'ils en aient un à disposition, et des années pouvaient s'écouler avant qu'ils tombent sur l'équipage du Dédale...
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MJ Exil - Point de chute _
MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1012.12.11 19:48

Il y eut un choque violent tandis que les F302 touchaient terre et donnaient dangereusement de la bande. L'atterrissage eut lieu dans une sorte de prairie. C'était ce qu'ils avaient trouvé de plus plat et dégagé. Un temps mort s'imposa et la seule chose qui vint à l'esprit paralysé de Julia fut la vision des lieux inconnus qui les entouraient de toute part. Elle finit par briser le silence.

- Major, vous êtes vivant ?

A son grand soulagement Sheppard répondit par la positive et l'aida à s'extraire de l'appareil. La jeune-femme avait les jambes qui tremblaient et manqua chuter sur son supérieur. Si sa conscience ne croyait pas tout à fait ce qui venait de se passer, son organisme secoué et maltraité manifestait son profond mécontentement. Faisant fi de ce désagrément mineur, Julia se joignit à Sheppard pour porter secours aux autres pilotes. Elle prit le temps d'adresser à ceux qui étaient le plus choqués quelques mots réconfortants et d'apporter de brefs premiers soins à ceux qui en avaient besoin. Ils chargèrent tout le matériel transportable qui se trouvait à bord des chasseurs. Il fallait partir à la rencontre des autres.

Seulement Julia n'avait pas la moindre envie d'abandonner les F302, et moins envie encore de faire face à la réalité. Car c'est en retrouvant leurs collègues, amis qu'ils se rendraient compte que certains, ou plus probablement beaucoup manqueraient à l'appel. La destruction du Dédale avait dut balayer de nombreuses vies. Aussi durant leur randonnée, elle prit activement part à la conversation visant à répertorier le matériel qu'ils avaient pu emporter. Penser à des choses concrètes la poussait à réfléchir à un plan de sauvetage.
Si on les regardait d'en haut, les SGCiens devaient ressembler à une colonie fourmis progressant à travers une immense forêt. Aussi incertain et étrange que paraissait leur avenir, un soleil brillait au-dessus de leur tête et les guidait. Comme en écho à cette image réconfortante, Turner, Anthony, Eiden, Annabelle, Eversman et même Simon apparurent comme par magie au détour d'un sentier. Oubliant tout protocole militaire, la blondinette manqua se jeter dans leurs bras. Sa joie et sa stupéfaction de les voir entiers était immense. Heureusement, Anthony, et son accolade à laquelle elle répondit chaleureusement la ramenèrent à la raison.

« Content de te revoir parmi nous. C’est con, vous avez raté un petit bain de boue, il parait que c’est bon pour la peau ! »

- Heureuse de te retrouver également!!! Un bain de boue ?? Et vous n'avez même pas croisé Shrek le roi du marais ?

Tous deux devisèrent se décrivant ce qui s'était passé du point de vue d'un vaisseau et de celui d'un chasseur.Tout en discutant, la blondinette essayait de repérer le chemin qu'ils empruntaient. Le temps sembla passer assez vite et le soir commençait à tomber lorsqu'ils arrivèrent à destination. Suivant l'exemple de Matt elle s'assit elle aussi quelques minutes sur une grosse pierre tandis que l'on faisait le point sur la situation.

« Bon. J'ai bien réfléchit, et je pense que la meilleure solution pour nous et d'aller au Sud. Il y a la bas des points d'eaux, des falaises, des bois. Le désert est exclus, je pense que vous le savez. Mais je veux néanmoins votre avis sur la situation... Je ne vous cache pas que nous sommes mal, très mal. Nous n'avons pas eut le temps d'envoyer un message à la Terre, et ils pensent toujours que nous revenons vers eux. Le temps qu'ils s'aperçoivent que nous ne sommes pas sur notre itinéraire initial, des jours se seront écoulés. De plus, s'ils peuvent dénicher un vaisseau pour nous retrouver, il ne risquent pas de venir fouiner ici puisque notre chef ami alien qui à tout détraqué à changé notre trajectoire, et nous à bien dévié de notre route. Donc en résumé, nous sommes perdus sans grand espoir d'être secourus dans les semaines, voir... les mois qui viennent. »

- On doit pouvoir bouger tous les blesser, je pense que c'est possible, par contre la progression ne sera pas facile pour tous, certains auront besoin de soutiens. Mais ne pourrait t'on pas faire cela au lever du jour, tout les hommes sont fatigués...


« Il nous faut un point d’eau à proximité et la falaise nous fournira une protection naturelle et la forêt, nourriture et bois...Allons au Sud… Je rejoins Andrew pour mettre cela à demain matin… Se déplacer en pleine nuit est dangereux. Le terrain nous est inconnu et les lampes n’ont pas une durée de vie infinie. A l’aube, envoyons une équipe trouver l’emplacement idéal puis sécuriser la zone. Là, on pourra effectuer le transport de tous jusqu’à la zone… La journée a été rude, laissons les hommes se reposer un peu, mon Colonel… »


On ne pourra pas compter sur les chasseurs pour un coup de main, leurs carburant est presque à sec, on a pu récupérer quelques rations de survies, des trousses de secours, des couvertures chauffantes et des armes à l’intérieur, mais trop peu pour tout le monde. Même si le Sg-c nous retrouvé, ils n’ont pas de vaisseau pour nous rapatrier et on ne pourra pas non plus compter sur la Tok’ra pour venir nous aider, vu nos relations actuelles avec eux. On risque de passer du temps sur cette planète, je rejoins l’avis du Colonel, on a plus qu’à se construire un petit nid douillet sur cette planète et comme le dit le Lieutenant Eversman, on a tous besoin de repos et mieux vaut ne pas déplacer les blessés. Je suis peut-être pessimiste, mais il ne faut pas se voiler la face, on a aucun moyen de retourner sur la Terre, et personne ne nous aidera...

Julia enregistrait les nouvelles. Beaucoup ne s'étaient pas exprimés encore dont Tolérance 0 qui allait certainement être cassant. Avant que tout le monde ne sombre dans un pessimisme ambiant elle déclara

- Nous nous sommes posés en catastrophe mais nous ne nous sommes pas crashés!

Elle continua

- Les F302 ne sont peut être pas en bon état mais nous pouvons peut être en réparer celui qui est en meilleur état avec les pièces des autres. Puis cumuler les restes de carburant et retourner dans l'espace pour prévenir la Terre de notre position et lancer une balise de détresse.

Et même si au bout du compte ce plan ne donnait pas les résultats espérés cela laisserait toujours un espoir auquel s'accrocher et cela occuperait tout le monde. Personne n'aurait le temps de s'apitoyer sur son sort.

« Bien, si vous le permettez mon colonel, je vais prendre quelques hommes avec moi pour faire un tour de garde. »

- Et avec votre permission je vais essayer de faire un feu pour amoindrir la tentation que pourrait avoir des bestioles peu scrupuleuses à venir nous rendre visite la nuit.
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Simon Wolowitz
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1012.12.11 23:57

Les efforts de Simon était vain, récupérer le bouclier demandait plus d'énergie qu'il pouvait en donner. Il avait eut beau détourner le maximum de système qu'il le pouvait, il n'y avait rien à faire. La situation commençait à devenir pressante et l'ingénieur n'avait aucune idée sur le moment, c'était donc la fin. Wolowitz ne pouvait pas croire qu'il allait mourir ainsi. Ce n'était pas le fait de mourir sur un vaisseau perdu au bout milieu de la galaxie qui le gênait, ça c'était d'ailleurs la partie cool, ça faisait comme dans ses séries préférées. Mais c'était plutôt le fait de mourir seul et surtout de ne s'être pas encore marié avec la femme de sa vie. Simon commença à prier, lui qui était juif, il faisait appel à son Dieu afin qu'il vienne à son aide. Et soudain, une lumière blanche l'entoura, Simon pensait sa dernière heure arriver.

Plouf... C'était le mot qui résumait ce qu'il suivit. Simon venait d’atterrir dans de l'eau. Mais il n'était pas le seul, pratiquement tout l'équipage du vaisseau était là. Par chance, ils avaient finit les pieds dans l'eau, du coup, personne ne pourra voir que sous l'effet de la mort imminente, Wolowitz s'était un peu lâché et s'était uriné dessus. Certes, ce n'était pas très glorieux mais il n'était pas un soldat intrépide qui serra d'une main ferme celle de la mort, avec un petit sourire au coin des lèvres. Le jeune homme était plutôt du genre à vouloir continuer à vivre et aimerait en profiter le plus longtemps possible. Enfin, dans un premier temps, il fallait sortir de ce marais car il y avait peut être des bêtes carnivores dedans. Du coup, L'ingénieur pressa le pas, se disant que sa réflexion pouvait être vrai. Mais il entendit une voix derrière lui...


- SVP, vous pouvez venir m'aider, mon pieds s'est enfoncé je crois.

En se retournant, Simon vit la jeune femme qui l'avait agrippé fermement le bras à lui en faire perdre la circulation du sang. Peut être qu'en l'aidant, elle finira par l'apprécier et l'ingénieur aura ses chances avec elle. Mais d'un autre côté, il y avait les « possibles » bêtes aquatiques dévoreuses de chaire. L'hésitation s'installa chez le jeune homme qui regarda la terre ferme et la jeune femme après. Wolowitz finit par prendre sa décision. Il finit par se retourner sur la terre ferme, même pour une fille, il n'était pas prêt de mourir si jeune.


- Hey oh ! Venez m'aider svp !


Simon continua sa marche, triste de voir une aussi belle femme mourir de cette façon. L'ingénieur avait reprit sa marche rapide vers la terre ferme, sous les yeux surpris de certaines personnes. En effet, il devait certainement être le seul à courir comme ci sa vie en dépendait. Et une fois sur un sol solide, le jeune homme se coucha par terre et commença à respirer très fort. Lui qui n'était pas du genre sportif et asthmatique en plus, ce n'était pas pour arranger les choses. Tandis qu'il était couché sur le dos, à observer le ciel, il vit des gens passer à côté de lui, le regardant indifféremment et continuer leur chemin. Wolowitz se releva mais resta assis par terre tout de même, il regarda les gens dans les marais, visiblement personne n'était attaqué par des bestioles aquatiques. Même pas la jolie fille qui voulait son aide et qui se rapprochait dangereusement de lui. L'ingénieur s'apprêtait à recevoir une soufflante bien dure. Et quand elle arriva à sa hauteur, elle lui lança...

- Bah alors, vous m'entendez pas toute à l'heure ?

- Si mais disons que j'ai quelques soucis avec l'eau.
- Que voulez vous dire par là ?
- Bah depuis que j'ai vue « Le retour du crocodile géant », bah j'ai peut d'aller dans l'eau si je ne vois pas le fond.
- Effectivement mais ce n'est qu'un film aussi.
- Un film qui m'a empêché de me baigner depuis un sacré moment.
- Je vois,
dit elle en souriant. Bon, venez, on va rejoindre les autres. D'ailleurs, moi c'est Melissa Rostenkowski.
- Enchanté, moi c'est Simon Wolowitz.


Avec l'aide de Melissa, le jeune homme se leva, d'ailleurs, il ne s'était pas fait lynché par la jeune femme à sa grande surprise. Ensemble, ils rejoignirent le groupe des survivants. C'était d'ailleurs un peu la folie. Des blessés, des gens un peu perdu, des regards dans le vide, un mec qui se prenait par un steward et faisait des grand signes. L'ingénieur tenta de voir des visages connus dans toute cette pagaille. Il vit bien évidemment le commandant du vaisseau, le Colonel Turner qui parlait avec le Docteur Andrews, une sacré femme qui aurait pu être la promise de Simon si il l'aurait vraiment voulut. Il vit également le Lieutenant Blaireau et enfin quelques scientifiques avec qui il avait travaillé pour réparer les moteurs du vaisseau.

Simon se sentait un peu inutile dans tous ça. Dans ce genre de situation, les premiers à agir étaient les médecins ou infirmiers et puis les officiers pour donner leurs ordres. Le jeune homme n'était rien de plus qu'un petit civil effrayé qui demandait qu'à suivre les autres comme un gentil mouton bien obéissant. Debout au milieu de tout le monde, Simon observait un type en train de se plaindre auprès d'un infirmier. Visiblement, il avait prit un coup sur la tête, une bosse pas trop méchante. Mais le gars insistait pour avoir de quoi soulager la douleur, malgré les réticences du personnel médical qui manquait de produit. L'homme insistait et l'infirmier était d'un calme à en faire peur tellement l'autre gars était lourd. Finalement, l'infirmier lui expliqua que non, il aura rien et quitta le type pour voir des cas plus sérieux. Ce fut à ce moment que les F-302 passa juste au dessus du groupe des survivants, dans un bruit assourdissant. La plupart des gens encore conscients de leur fait et geste tournèrent la tête en l'air pour suivre les appareils du regard.

Le Colonel prit un peu de hauteur juste après pour parler à l'ensemble du groupe. Simon s'était un peu rapproché pour entendre ses dire. Visiblement, il allait chercher les pilotes du F-302. Il appela des militaires, en l’occurrence ceux avec qui Simon avait fait la mission « Bonhomme de neige » et puis, inexplicablement, le commandant pointa son doigt vers Simon pour lui dire de venir avec eux. Sur le coup, l'ingénieur tourna la tête pour voir de qui il parlait. Ce fut les regards pointaient vers lui qui lui indiquait qu'il s'agissait de lui le dernier type choisit...


- Hein ?! Quoi ?! Mais je suis pas un militaire moi, j'ai rien à voir dedans. Rétorqua Simon comme pour que quelqu'un d'autre prenne sa place.
- Le Colonel a peut être une bonne raison de te prendre avec eux Simon.
- Mais...
- Courage Simon, je t'attendrais à ton retour.
- Mais j'ai pas... vraiment ? Donc on pourra faire des trucs un peu... tu vois.
- Je comprends pas ce que tu veux dire.
- Oublis c'est pas grave. A toute à l'heure alors.


Puis Simon se mit à suivre les autres. Il n'était pas armé et savait encore moins se servir d'une arme. Il avait peur au moindre bruit et l'idée de se séparer du groupe dans une forêt plus qu'effrayante lui ferait presque tremper son pantalon encore une fois. Toutefois, l'orientation était son fort et il pouvait reconnaître un chemin rien qu'en l'empruntant une seul fois. De plus, survivre dans un milieu hostile était également l'un de ses points forts. Et oui, Simon avait fait les scouts et connaissant les rudiments pour vivre dans la nature. Ainsi, il pourra donner des conseils sur comment vivre dans cette forêt, même si elle risquait d'être totalement différente des petites forêts innocente de Californie.

Bref, le groupe marcha, et marcha encore pour marcher encore et encore. Simon commençait en avoir marre de marcher sans voir le bout. Quelle idée avait eut les pilotes d'atterrir aussi loin du campement provisoire. Et puis, quelle idée de l'avoir choisit lui, un scientifique gringuinlé qui pensait 50kilos tout mouillé. Le Colonel avait vue en lui un potentiel caché que Wolowitz ignorait lui-même ? Cela aurait été étonnant. Mais bon, par chance, le petit groupe finit par trouver les pilotes qui avaient par la merveilleuse des idées fait la moitié du chemin. Il vit parmi les pilotes la sublime et douce Julia, la femme de sa vie. Elle s'en était sortit, ce fut une immense soulagement pour le scientifique qui la regarda avec insistance. Dommage qu'elle n'était pas dans le marais car avec l'eau, ses vêtements se seraient coller à sa peau pour laisser paraître ses formes que Simon dégustait rien que par le regard.

Et puis après un rapide débriefing, tout ce petit monde prit le chemin inverse pour rejoindre le campement provisoire. Simon jeta un petit regard à Julia qui se trouvait devant lui. A part un pantalon qui moulait plus ou moins ses fesses, il n'y avait aucun signe d'eau qui pourrait renforcer ce moulage de vêtement. Pourquoi fallait il que l'uniforme militaire gâchait toute les formes des jeunes femmes sexy. Même chez Spence qui était présent, il y avait de quoi rester sur sa faim. C'était dommage de ne pas pouvoir profiter d'un tel potentiel, surtout dans ce genre de moment. Mais bon, c'était comme ça et Simon se contenta de ce qu'il avait.

Le groupe finit par rejoindre le reste de l'équipage. Simon chercha du regard Melissa, avec qui il avait visiblement bien sympathisé. Mais elle parlait déjà avec d'autre type, visiblement des militaires. L'ingénieur fera pale figure à côté d'eux et ses types ne manqueront pas l'occasion de se moquer de lui. Il connaissait ce genre d'homme, il leur suffisait d'avoir un flingue entre les mains pour se croire plus intelligent. D'ailleurs, il l'avait bien vue rien qu'avec la mission « Allons chercher papa noël » et les militaires présents. On le prenait pour le dernier des imbéciles, qu'il ne savait pas faire correctement son travail. Pourtant, Simon ne donnait aucune critique par rapport aux ordres donné par les militaires. Alors pourquoi eux se permettaient de critiquer à tout bout de champs le travail des scientifiques ? Juste parce qu'ils avaient un gros flingue dans les mains, c'était la simple et bonne raison pour Simon.

Mais bon, il va s'occuper autrement et il trouva une idée. Le jeune homme prit son smartphone dernière génération. Heureusement, il était pleine de batterie et non, il n'allait pas téléphoner à sa mère pour lui dire qu'il viendra pas manger chez elle ce week-end. Il n'était pas aussi bête voyons. Il voulait juste filmer la scène ou du moins, ce qu'il se passait d'important durant leur petite survie. Ainsi, il activa la vidéo sur son smartphone et commença à filmer...


- Acte 1, « Le Commencement. ». Nous venons d'atterrir sur cet planète dût à de grave dommage reçut par la Dédale. Nous sommes qu'un petit groupe de survivant. Les chef parmi nous sont en train de se réunir sûrement pour prendre les décisions importantes à venir. Simon zooma sur Turner et le reste. Pour le moment, c'est la confusion la plus totale, on ne sait pas comment on va vivre ici et ni combien de temps. Il faut espérait que le Terre remarque notre absence pour envoyer des secours. Mais d'ici là, on va sûrement rester ici un moment. Acte 1, Terminé.

Puis Simon coupa son téléphone portable et l'éteignit également. Il devait conserver un maximum de batterie si il voulait pouvoir filmer encore dans les prochains jours voir peut être des mois, mais il espérait ne pas arriver jusque là. Maintenant, il fallait espérer que les chef prennent les bonnes décisions. Ils ne devront pas se tromper dans l'endroit où poser le campement, sous peine de voir quelque surprise.
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1013.12.11 23:15

L'odeur nauséabonde du marais avait envahi son air, les cris autour d'elle perturbaient ses sens. L'eau putride environnante commençait à submerger ses rangers, remontant rapidement le long de son pantalon, le tissu buvant allègrement le liquide. Beaucoup de mouvements autour d'elle, devait-elle tirer pour instaurer le calme ou devait-elle analyser et apporter son soutien. Cette panique la replongeait entièrement dans un cauchemard ancien, où elle s'était retrouvé au milieu de prisonniers et de jaffas armés sur un nouveau monde. Comment avaient-ils pu se retrouver là ??

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H - 20 min

"Evacuation immédiate du vaisseau. Regroupez vous dans les couloirs suivants selon votre position. Pont 6, couloir numéro ..."

Tout le monde courait dans tous les sens. Certains chargés de matériels, d'autres essayant de sauver leur propre vie en quête du bon couloir. A la suite de la salle des machines et après l'impact des trucs contre le vaisseau (Annabel n'avait pas suivi toute l'histoire à vrai dire), elle s'était séparée de son équipe atittrée. En effet, alors que tout le monde s'était abrité dans la salle, elle remarqua un scientifique partir en direction du couloir alors que les arcs électriques continuaient à apparaitre. Sans vraiment trop y réfléchir, elle se releva et partit à sa suite, voulant uniquement le plaquer au sol. Et juste avant qu'ils ne sortent de la salle, elle rattrapa l'homme et l'empêcha d'avancer plus, un arc passant au dessus d'eux. Il lui dit alors qu'il voulait couper l'alimentation. Elle se dit alors qu'elle pourrait le faire, ordonnant au civil de ne pas bouger et se redressa, cherchant une manette à abaisser ou un autre truc similaire, mais une forte secousse la fit tomber et l'entraina dans le couloir. Là, elle fut emportée par un flot de personnes courant dans les couloirs et avait suivit le mouvement afin d'assurer leur protection, se disant qu'elle retrouverait le reste de l'équipe plus tard car elle avait vu l'alimentation se couper d'elle-même dans toute la section. C'est comme ça qu'elle s'était retrouvée, après quelques détours, devant un point d'armes où elle avait trouvé un sac à dos similaire à celui emporté au début de cette mission sur la planète enneigée, détenant tout son matériel habituel. Au passage, elle avait aussi repris des munitions pour son arme.

Bref, en ressortant, elle avait entendu le message d'évacuation dans les hauts-parleurs du vaisseau. Elle resta un moment sans bouger, le temps d'imprégner le message dans sa tête. Il fallait qu'elle réussisse à retrouver les autres mais le vaisseau commençait sérieusement à bouger, suite à certaines turbulences ou autres (elle ne connaissait rien à l'espace donc le vocabulaire et les explications scientifiques étaient assez limités pour elle). Mais d'un coup, derrière elle, elle sentit une aspiration et un son extrèmement désagréable qui lui rappelait étonnemment la dépressurisation suite à l'explosion d'une grenade, quelques temps auparavent. Tout cessa lorsque la porte automatique se ferma, prenant au piège 3 personnes. Les yeux écarquillés, elle se saisit du premier bras qui passait à ses côtés et courru le plus rapidement possible vers l'autre extrémité du couloir, des secousses se faisant de plus en plus pressantes. Et d'un coup, une explosion sur sa gauche et une fissure de 2 bons centimètres se dessina sur la paroi de la coque, comme si un objet venait de l'entailler et continuait son chemin en ouvrant le tout comme un ouvre boite. L'appel d'air était assez impressionnant pour une si petite ouverture. Elle se sentit poussée vers l'avant alors que sa main droite était encore accroché à l'uniforme de l'homme qu'elle avait agrippé. Elle tomba au sol de l'autre côté d'une porte de sécurité et lorsqu'elle se retourna, l'entrechoc des deux parties de la porte fut tel une guillotine sectionnant la tête d'un pauvre homme.

Elle resta là, béat, durant quelques secondes, halletante, sa main droite crispée comme si elle tenait encore la manche de cet homme. Mais bien vite, alors qu'elle se redressait, la pénombre fit place à la lumière, le sol métalique, à une vase.

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Un officier s'était dressé sur un promontoir et hurlait des instructions, faisant de grands gestes avec ses bras. Tous étaient assez dispersés et des pleurs non loin d'elle l'interpelèrent. Elle découvrit alors une scientifique, prostrée, recroquevillée, à moitié dans la vase. Elle semblait être tombée dans un trou. Ses mains tremblèrent, surement un choc psychologique. Annabel se décida alors à se reprendre en main et essaya de se diriger vers elle, mais avec son P-90 bandouillant à son gilet tactique et le sac à dos assez imposant, elle eut pas mal de difficultés à rejoindre la personne.

"Hey vous là ... Restez pas là, vous allez être complètement enseveliis. Allez venez !!"

Elle n'avait pas la force de la rejoindre et c'est pourquoi elle espérait la remuer en lui parlant mais rien y faisait, comme si la scientifique c'était murée dans un autre monde afin de rejeter en intégralité la réalité qu'elle devait vivre. Soufflant d'exaspération, Annabel fit tout de même l'effort de se rapprocher d'elle, et lorsqu'elle fut enfin à son niveau, ne s'y prit pas par 4 pincettes pour la saisir au niveau du coude et la tirer vers elle.

"Allez bon sang !!!" La jeune femme réagit et commença à se débattre. Annabel la lacha et se retourna vers l'endroit où désormais tout le monde se dirigeait. "Vous allez pouvoir y arriver ou il va falloir que je vous traine jusqu'à là-bas ??"

Dans d'autres situations, elle aurait pu se dire qu'elle allait trop loin avec la scientifique, qu'il faudrait contenir son agressivité. Mais pour le moment, sa seule idée était de rejoindre le reste du groupe. Le camp d'entrainement de l'armée, c'était un camp de vacances après cette journée. Et le pire, c'était qu'elle était loin d'être fini. Au bout de quelques minutes, et après avoir tiré plusieurs fois sur le bras de la jeune femme, toujours en pleurs, le duo atteignit enfin les bords du marais, venant compléter le regroupement de survivants. Bien vite, elle réussit à repérer les personnes importantes, les gradés dont Turner, l'équipe médicale qui s'affairait déjà à trier les blessées en fonction des urgences, et les sous-officiers qui essayaient de mettre un peu d'ordres dans ce chaos.

Elle resta au milieu de ceux qui n'étaient pas blessé, donc qui ne faisaient l'objet d'aucune attentions particulières et se décida à les placer dans un coin, pour qu'ils ne gènent personnes (surtout l'équipe médicale qui courraient un peu partout) et qu'ils puissent reprendre leur esprit. Mais rapidement, elle entendit son nom et se dirigea vers Eversman. Une fois regroupés avec Anthony, elle vit le colonel se diriger vers eux et leur ordonner de faire un inventaire du matériel. C'est à ce moment là qu'elle réalisa qu'elle avait toujours le sac sur le dos et se décida à le poser proche d'une caisse métallique non loin de là. Matt donna la mission à Anthony et à elle même de faire le stock des armes et explosifs. Ben oui mais on fait comment pour tout référencer en laissant les armes à leur possesseur ?? Annabel chercha dans chacune des poches de son gilet tactique afin de trouver une feuille et un crayon et trouva un mini calpin dont le bord inférieur était mouillé, avec un crayon à mine de graphite/


"Bon, on va commencer par mettre le nom des hommes avec leur armement, comme ça on saura qui à quoi. Donc moi j'ai un P-90, avec 5 chargeurs, un couteau de combat et 2 pains de C4. Toi tu as quoi ??"

Elle nota la réponse d'Anthony puis une fois fait, ils se dirigèrent tous les deux de soldats en soldats, Anthony faisant l'inventaire sur la personne et Annabel notant tout sur son calepin, parfois avec un peu de difficulté vu que le papier avait pris l'humidité. Mais alors qu'ils en étaient à leur 10e personne, des bruits de réacteurs se firent entendre au dessus de leur tête et Anthony l'abandonna pour se diriger au milieu du marais, faisant un rapport visuel au colonel. Et là, tout s'enchaina. De nouveau convocation au plus au des sommets et décision de partir à la rencontre des pilotes ... Elle ne savait pourquoi exactement, mais on devait bien l'aimer pour la faire participer à toutes les expéditions du moment. Mettant son arme en position "coup par coup", puis enclenchant la sécurité, elle remit son sac à dos, on ne savait jamais, puis enchaîna le groupe qui s'était remis en route à travers la forêt, toujours en queue de fil, assurant ainsi la protection arrière du groupe.


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H - 2h

"Alors c'est quoi votre petit nom ??"
"Sergent Major Spence, Sergent pour les intimes"
"Ahahaha mais vous êtes drôle en plus, j'adore."
"Plus pour très longtemps ..."

Le destin. Ca devait être ça. Aucune autre explication ne lui venait à l'esprit car pour se coltiner de tels emm**** à chaque fois. Le destin devait les sélectionner et choisir les plus garnies pour sa pomme. Pourtant, la salle des anneaux était plutôt grande mais Matt s'était exilé sur des caisses pour faire une sieste (joli exemple pour le chef d'équipe) et Anthony était aussi dans son coin. Mais le pire, c'était qu'elle s'était coltinée le lourd du groupe. Encore une fois, elle faisait partie de la minorité en présence (Julia étant là avec elle mais 2 contre 5 mecs) mais cela ne devait pas justifier qu'à chaque fois elle écope de réflexions machistes, de blagues coquines ou de sectorisation avec les blondes ... Bref, elle finit par sortir son couteau de son étui, attaché autour de sa cheville droite, et commença à jouer avec sa lame devant les yeux de son camarade. Étrangement, il s'éloigna légèrement et tenta encore quelques instants de lier un contact avec la jeune femme mais bien vite, il abandonna. L'attente dans cette petite salle dura tout de même assez longtemps alors que les scientifiques essayaient de réparer les réacteurs de chez-pas-quoi pour continuer le vol en direction de la Terre. Et eux se trouvaient là pour parer à une éventuelle attaque de kulls sur le vaisseau. Elle ne voulait pas être défaitiste mais si rien qu'un kull réussissait à monter à bord, leur petite équipe ne suffirait pas à l'arrêter car la moitié des hommes en présence mourrait dans les 5 premières secondes de l'attaque. Mais d'un coup, la radio de Matt s'activa et une voix demanda l'envoi de personnes dans la salle des machines.
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Une immense forêt, voire jungle à certains endroits. De hauts arbres, dont le feuillage masquait presque le ciel. Quelle sorte de faune pouvait bien vivre en ses contrées ?? Annabel préférait les déserts, comme sur Nebek. Peu de caches, une visibilité assez bonne des environs, une chaleur sèche qui évitait de rester dans des vêtements emplis de sueurs trop longtemps. La forêt ne lui plaisait vraiment pas, toujours des obstacles à enjamber, des insectes à éviter le contact et puis les grands arbres pouvaient cacher de gros animaux. Alors la jeune femme ouvrait l'oeil, n'arrêtant pas de balancer le canon de son arme de droite à gauche, son regard suivant le mouvement. Mais au bout d'un moment, elle commença à sentir des douleurs lancinantes au niveau de ses pieds et elle avait de plus en plus de mal à garder les mains crispées autour de son arme. Des gouttelettes naissaient tranquillement sur son dos. Elle pouvait imaginer le même phénomène sur son dos mais elle n'avait pratiquement plus aucune sensation tactile sur sa partie dorsale, au niveau de l'épiderme. Tout ce vert autour, ça commençait à lui filer des boutons. C'était d'ailleurs étrange que sur chacune des planètes qu'ils visitaient et où il y avait de la végétation, celle ci soit verte et de même forme que sur la Terre. Parce qu'après, toutes les planètes n'avaient pas vraiment la même exposition à la luminosité, la même variation de degrés, la même pression athmosphérique.

Si Rosa était là, elle sortirait des explications comme quoi Dieu était toute chose et qu'il avait créé l'univers et patati et patata. A la revoir s'exprimer avec tant de passion sur la Bible, dans ses souvenirs, Annabel sourit, amusée. Cela l'avait toujours faire rire la religion et tout le patacaisse qu'il y avait autour. Mais à voir tant de ferveurs sur un sujet comme la religion ... L'odeur des cookies maison lui remonta dans les choanes, vestige de bonheurs passés. Elle savait qu'elle pouvait en avoir autant qu'elle le désirait, pour cela il fallait retourner la voir et ça ce n'était pas si facile que ça. Le retour après Nebek avait été assez traumatique et elle ne voulait pas redonner une telle image d'elle à sa bienfaitrice. Alors même si elle désirait ardemment la revoir et prendre enfin des "vacances", le conflit interne qu'elle vivait à propos de son retour dans la demeure de son adolescence était une chose qu'elle voulait oublier au maximul. Mais le fait de l'écarter, ne faisait que repousser de plus en plus l'échéance de l'affronter. Arriverait-il alors un jour où elle aura trop attendu pour retourner voir cette femme ?? Il ne faudrait pas qu'elle y aille seule en fait, ça lui donnerait peut-être plus de courage. Ca serait marrant si Menchu venait. Comme à son habitude, Rosa le draguerait ouvertement et ferait son petit cinéma de midinaite. Ce serait drôle de voir la tête du colonel. Faudrait qu'elle lui confisque ses armes au passage. Plus simple, l'attaché à la chaise, même si cela ne suffirait pas. Et puis l'attacher, c'était pour un autre amusement ...

Sourire bête, regard perdu dans le vide, cela se voyait qu'Annabel était partie très loin dans son monde, dans son délire, très très loin dans son imagination. En même temps vu la journée qu'elle avait eu .... La petite balade enneigée pour commencer, l'attaque, le vaisseau, re-attaque et là encore une balade. Elle avait hâte de se coucher. Enfin, si elle arrivait à dormir. Et soudain elle se rendit compte qu'elle ne serait pas dans son lit pour ce soir et donc qu'elle n'aurait pas ses cachets pour l'aider à dormir. Bon, elle n'était pas accro non plus mais elle appréhendait tout de même de voir ses nuits sans ce filet médicamenteux. Faudrait peut-être qu'elle en parle avec un infirmier. Un arrêt. Des bruits qui se rapprochaient. Annabel se refocalisa sur la réalité et remonta la colonne pour porter assistance aux premiers. Mais elle relacha les muscles de ses bras lorsqu'elle vit la tête de Sheppard apparaître derrière des feuilles. Et puis tout ce beau monde se remit en route pour retrouver ce marais nauséabonde. En espérant que le groupe n'avait pas bougé, forcé par une multitude de raisons diverses. Elle regarda vers le ciel et non, il n'y avait pas de trainée qui aurait pu signifier le crash du Dédale sur la planète. Pas de bol si cela se produisait sur les réfugiers hein ??
Et puis si ils s'étaient tous fait capturer ?? Un groupe d'indigène aurait pu voir leur arrivée et réagir à leur "invasion". Ou bien ils avaient dérangés un nid d'on-ne-sait-quoi et ils étaient tous morts !! Hein ?? Oui encore partie très loin dans son délire. Avec l'ennui et la fatigue, c'était un peu inévitable. Mais étrangement, le retour lui parut moins long que l'allée, surement aussi à cause de l'obscurité naissante. Bref, ils arrivèrent bien vite au camp et allez savoir pourquoi, de voir toute cette eau boueuse, ça donna des idées d'eau, puis de ruisseau, puis de cascade ... Annabel grimaça légèrement, ressera les cuisses le plus discrètement possible et regarda tout autour d'elle. Au moins sur Nebek, il y avait de quoi faire avec tous les cailloux environnants mais là, il faudrait s'enfoncer dans la forêt et sans lampe torche car il fallait économiser les piles.

Bon, alors que tout le monde se retrouvait et essayait d'organiser toute cette petite peuplade, Annabel enleva son sac à dos et s'éloigna discrètement en direction de fourrés plus ou moins touffus. Regardant de droite à gauche, ok personne ne la suivait ni semblait avoir remarqué son éloignement. Moins de 5 minutes plus tard et l'affaire était joué. Elle avait tout de même réussit à trébucher sur une racine et s'était rattrapée sur un tronc d'arbre, la main droite en première, arrachant ainsi une partie de son bandage. Mais sinon, pas d'incident catastrophique et c'est soulagée que la jeune femme refit son apparition au milieu des réfugiés. Le colonel semblait de nouveau avoir toute sa cour à ses côtés. Il se déplaçait de zone en zone avec tout un attroupement derrière lui. Dans d'autres circonstances, cela aurait pu être marrant mais là pour le coup, elle hésitait un peu pour lâcher un rire.


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H - 6 h

L'infirmerie du Dédale, les sirènes venaient tout juste de cesser leur bruit abrutissant. Les gradés étaient en cercle concentrique autour du colonel Turner. Réunion au sommet après la fin de l'attaque du congelé. Elle ne savait pas trop pourquoi elle se trouvait là, dans cette infirmerie, elle avait du surement suivre le mouvement en emportant un blessé au passage et l'aidant à se déplacer jusqu'à cette pièce. Tout le monde parlait en même temps, chacun donnait de son avis ou de son rapport. Les autres, blessés, gémissaient ou criaient. Elle devait être l'une des rares à ne rien dire, être dans son coin et aider du mieux qu'elle pouvait. Mais bien vite, Matt revint vers elle, accompagné d'Anthony et de Julia. Ils avaient été désignés pour surveiller l'un des points d'accès au vaisseau et pour ça, ils devaient passer par l'armererie avant de se rendre à leur point de défense. D'ailleurs Matt recommençait à faire ses blagues douteuses. Depuis qu'il s'était pratiquement mis à poil devant elle, il ne se sentait plus pisser le pauvre .... Du coup, Julia se sentait un peu seule ... Si seulement elle savait. Mais Anthony se précipita pour la réconforter, quel chevalier servant. Le chemin fut finalement assez court pour rejoindre la salle des anneaux et la longue attente commença.
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Anthony venait de s'écarter du groupe en prenant des hommes avec lui alors que Julia semblait rassembler du petit bois. Elle allait allumer des feux ?? Oui c'est sur, pratique pour se sécher et se réchauffer. On ne pouvait pas vraiment savoir jusqu'à quel degré allait descendre la température pendant la nuit. Wolowitz rangeait son portable, qu'avait-il bien pu faire avec son engin encore ?? Les autres palabrais toujours mais la majorité semblait s'être mis dans un endroit pour profiter de la nuit. Alors qu'allait-elle faire elle ?? Elle se décida alors à se rapprocher du colonel afin de recevoir ses ordres.

"Mon Colonel ... Avez-vous des ordres ??"


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H - 30 h

"Demain à 8h 00 vous partirez en mission sur cette planète."

Le diaporama s'alluma et des photos extrait d'un MALP ainsi que des relevés topographiques s'enchainèrent sur l'écran. Assis autour de la table de briefing, un dossier ouvert devant leur chaise, les 3 militaires et le scientifiques écoutaient religieusement le général. La réunion dura 30 minutes pour tout et pour tout et le général finit par un :"Vous explorez, vous faites votre rapport et vous rentrez".

Ouais ...
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MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new1014.12.11 18:52

Une douleur dans le dos le réveilla. Les yeux soudain grands ouverts, Evans maudit les pseudo-lits en rondins de bois qui avaient été construits pour le personnel de garde. Il n’avait jamais passé d’aussi mauvaises nuits que ces jour-cis, et pourtant ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il avait dès le départ abandonné l’idée de retourner un jour sur Terre : non, c’étaient tout simplement ces lits, insupportables. Le médecin doutait même que quiconque puisse bien dormir dans ces conditions, sans parler bien sûr de tous les problèmes qu’il y avait au campement en plus de cela. Alors Evans décida de se lever, et ce même si à cette heure-ci tout était parfaitement calme. Il laissa sa veste ACU noire au cabanon de l’infirmerie et sortit sous le soleil, alors que c’était tout juste l’aube. Quelqu’un viendrait probablement le remplacer d’ici une ou deux heures, mais en attendant rien ne l’empêchait d’aller se dégourdir les jambes et se rafraîchir les idées ; de toute façon, à présent, tous les patients étaient stables, et en tant que toubib il était censé garder une radio en permanence avec lui, de quoi le contacter rapidement en cas d’urgence. Il se mit donc à marcher au milieu du camp, non sans avoir au préalable signalé son absence au soldat en poste à l’infirmerie. En observant ce qu’il se passait autour de lui, le docteur était étonné de constater ce qu’ils avaient déjà accompli alors que cela ne faisait en tout et pour tout qu’une seule semaine qu’ils avaient dû évacuer le Dédale. De nombreux abris avaient été montés, certains plus élaborés que d’autres – comme celui de l’infirmerie, prioritaire. Un feu était entretenu en permanence au milieu du campement, ainsi qu’à l’endroit où avait été décidé qu’ils construiraient bientôt le ‘mess’. Il manquait encore beaucoup d’édifices pour se sentir réellement en sécurité – dont une palissade, un fossé et quelques tours de guet –, mais la situation était devenue… supportable. Tous les jours un progrès était réalisé, un grand pas en avant pour le confort de tous ces exilés. Mais les préoccupations restaient nombreuses : le peu de nourriture qu’ils avaient à disposition avait été consommé en trois jours malgré le rationnement imposé, et pour l’instant la chasse avait été bien maigre – quant à la pêche, personne ne s’y était encore testé. De plus, tout le monde le savait, leurs vêtements ne dureraient pas éternellement dans un environnement qu’ils n’étaient pas prêts de dominer.

En une heure de marche seulement, Evans avait atteint le fleuve. C’était leur source d’eau la plus proche, les falaises étant impossibles à escalader. Un peu plus loin sur sa droite, vers le Sud, une cascade avait été découverte, mais lui n’y avait pas encore mis les pieds. Pour l’instant, il n’avait qu’une seule et unique envie : s’agenouillant sur la berge, il plongea sa tête dans l’eau tiède pour se réveiller. Quand il ressortit sa tête à l’air libre, son T-shirt en partie trempé, il découvrit sur la rive opposée le major Tom Ryan, les pieds dans l’eau. Lui avait l’air de supporter assez bien leur mésaventure ; peut-être n’avait-il même jamais souhaité être en poste sur le Dédale et préférait largement la Nature et les missions d’exploration… Qu’importe son avis, Evans, lui, détestait la nourriture qu’ils étaient obligés d’avaler. Pour l’instant cela se résumait principalement à des racines, des champignons, des feuilles d’il-ne-savait-trop-quoi et des bestioles toutes aussi répugnantes les unes que les autres… Autant dire qu’il n’avait pas tardé à vomir lorsque leur assiette s’était résumée à des larves de créatures extra-terrestres. D’ailleurs, ce jour-ci – et comme tous les autres jours –, il était prévu d’envoyer une équipe en forêt pour attraper un quelconque animal un tant soit peu consistant. Quand ils parviendraient enfin à découvrir un tel repas sur pattes, Evans s’était promis de faire la danse de la victoire autour du feu… Mais en attendant, il fallait veiller sur à peu près tout, chacun ayant des tâches bien définies pour la journée – voire pour la nuit.

Se remettant debout, le docteur apprécia le silence des environs. Depuis leur arrivée, ils n’avaient quasiment eu aucun instant de ce type, leurs journées ou leurs nuits étant toujours perturbées par le cri de créatures dont ils n’avaient toujours vu ni la couleur, ni la forme. C’était… calme ; le premier instant de calme que connaissait Dablord. Car oui, si tout le monde lui fichait pour l’instant une paix royale – en fait ceux qui osaient lui dire bonjour le matin se comptaient sur les doigts de la main –, le travail lié aux soins ne manquait pas. Entre ceux qui s’amputaient un doigt avec leur couteau de combat ou ceux qui manquaient de s’assommer avec un tronc d’arbre, il y avait un remue-ménage incessant à l’infirmerie. Et d’ailleurs, en parlant de ça…


// Camp de base, ici le caporal Kayne ! On a besoin d’aide, vite ! //

Fermant les yeux un instant, Evans soupira. Évidemment, cela ne pouvait pas durer…

// Kayne, ici Dablord. Qu’est-ce qui s’passe ? Vous êtes où ? //

La réponse ne se fit pas attendre. Rangeant aussitôt sa radio dans sa poche, le docteur allait se diriger vers les lieux du sinistre au pas de course quand Ryan l’appela, avançant en sautillant pour mettre ses rangers le plus rapidement possible. La situation aurait pu être comique, si seulement ce n’était pas urgent. L’officier réussit tout de même étonnamment vite à se remettre en tenue, et ils purent alors imiter « Alerte à Malibu » tout habillés…

Longer le fleuve leur permit d’arriver sur place en un quart d’heure seulement, ce qui était une chance vu les quelques kilomètres qui séparaient la cascade du campement. Par ici le courant était bien évidemment très rapide, et les seules pierres permettant de descendre, constamment mouillées, étaient glissantes et dangereuses. Evans et Tom se dépêchèrent malgré tout d’atteindre l’estran, où s’étaient groupés tout un tas de terriens, et constatèrent alors la situation : un scientifique avait voulu se détendre dans la mer, et son inattention l’avait fait se cogner contre un rocher à quelques mètres de là. Inconscient, on l’avait allongé sur le sol en attendant les secours, et c’était une chance pour lui qu’un des médecins ne soit alors pas au camp…


- Qu’est-ce que tu fous là ?! ne put s’empêcher de demander Evans lorsqu’il tomba nez à nez avec Matt. Non non, dis rien, en fait j’veux pas savoir…

S’agenouillant à côté du pauvre – mais complètement responsable – homme, le toubib examina rapidement la blessure cachée par un tissu couvert de sang, mais avec juste sur lui un couteau, son arme de poing et une radio, il ne pouvait pas faire grand-chose de plus…

- Bon on le ramène au camp. Ryan, Kayne et Eversman, vous le portez. Allez on s’bouge !



- Vous croyez qu’ils vivent en haut des arbres ?

- J’m’en fous.

- Ils pourraient nous tomber dessus à n’importe quel moment… Ils ont peut-être d’immenses dents prêtes à nous dévorer des pieds à la tête ! Techniquement c’est possible, non ? Docteur ?

- J’vous dis que j’m’en fous !

Assis sur un tronc d’arbre, en pleine forêt, Evans attendait sagement que le reste du groupe revienne. Ils étaient partis du camp depuis le midi, mais l’agent du NID en avait plein les pieds et avait exigé de pouvoir faire une pause. De toute façon les chasses précédentes n’avaient eu aucun succès, alors pourquoi celle-ci en aurait plus ? Le seul problème, dans cette histoire, c’était que le toubib était obligé de se farcir les conversations d’un marine paranoïaque persuadé qu’ils avaient atterri sur une planète infestée des cousins des dinosaures ou de quelque chose du genre… C’était le genre de type à vous glacer le sang avec ses réflexions non seulement pessimistes, mais vous faisant aussi et surtout penser au pire : avec lui, on nageait entre le fantastique, la science-fiction et les films d’horreur !

- Ils sont peut-être souterrains… relança-t-il après un moment de silence.

- Vous voilà !

Aussitôt la silhouette du major Sheppard aperçue, Evans s’était empressé de se lever. Cette fois-ci, c’était sûr, il n’avait plus mal aux pieds ! Malheureusement ils étaient encore une fois revenus bredouille, et vu la position du soleil dans le ciel il était largement temps de faire demi-tour. Alors les deux hommes réintégrèrent le groupe, ne faisant cette fois-ci même plus vraiment attention aux alentours ; de toute façon, depuis qu’ils avaient débarqué ici, ils n’avaient pas vu un chat. La seule chose qu’ils pouvaient encore espérer, c’était de manger du poisson, certains ayant prévu de s’exercer près de la cascade pendant qu’ils étaient partis.

« Groin »
- ’Y a eu « Groin » ou j’ai rêvé ?

- Nan mais ça c’est mon ventre, j’suis désolé… C’est comme parfois, il suffit que t’aies bu un truc trop gazeux et après j’te raconte pas l’odeur…

« Groiiiiiiiiiiiiiiin »
Alors qu’ils venaient de s’arrêter net, Evans observa avec les autres un imposant animal, noir et à cinq pattes, traverser le pseudo-sentier qu’ils empruntaient comme s’ils n’étaient pas là. La créature détalait à travers les arbres sans raison apparente, mais pour les terriens la raison n’avait aucune importance : il fallait absolument l’abattre et la capturer. Aussi le docteur Dablord fit comme les autres, leva son P-90 récupéré dans un des F-302 et tira. Ils attendaient même cette apparition depuis tellement longtemps que le civil – comme d’autres, d’ailleurs – faisait feu sans compter les balles. Finalement, un « groin » un peu étouffé leur fit comprendre qu’ils avaient largement atteint leur cible, et ils purent donc s’approcher d’elle pour la récupérer et la ramener aux autres. Ca, c’était sans aucun doute la nouvelle du jour !

- Ca ressemble à un sanglier… Ou à un rhinocéros… Quelque chose entre les deux… Même si aucun des deux n’a cinq pattes, ‘faut le reconnaître…

- Pour une fois je suis d’accord avec lui, fit remarquer Evans en désignant le paranoïaque de son pouce.



Il s’était promis la danse de la victoire, il la ferait ; seulement voilà, il préférait attendre la prochaine garde de nuit, histoire de préserver encore le peu de crédibilité qu’il lui restait. On le croyait professionnel – amoral, mais professionnel –, donc mieux valait rester relativement sérieux devant le reste du groupe. Et il n’eut pas besoin de feindre ce sérieux, puisqu’il apprit peu de temps après son retour au campement que le scientifique qu’il avait soigné le matin avait succombé à ses blessures.

- Ils s’en sont aperçus aussitôt. Kayne a appelé le camp alors que j’étais au bord du fleuve avec le major Ryan, et on s’est tout de suite dirigés vers eux. On a mis très peu de temps pour atteindre la cascade, mais son état était déjà très préoccupant… Sans matériel, je ne pouvais pas faire grand-chose de plus que ceux qui lui avaient porté secours, alors j’ai ordonné qu’on le ramène au camp le plus vite possible… Deux infirmiers sont venus à notre rencontre en chemin avec une civière et de quoi le réanimer en cas de problème, mais à ce moment-là son état était… stable. Et quand j’ai fait le diagnostic complet à l’infirmerie, il n’y avait aucune raison supplémentaire de s’alarmer. On savait qu’il avait probablement un traumatisme crânien, mais vu notre situation le seul remède possible était le repos. Je suis désolé… J’aurais dû deviner le fait qu’il avait une hémorragie interne, mais j’ai travaillé toute la nuit… Moi, Andrews, Sparkle, Ifans… On est surmenés… En fait, je ne crois pas que quiconque aurait pu le soigner, colonel… Je suis désolé.

Esquissant un sourire dont il n’avait nullement envie, Evans laissa Turner à ses occupations. Ils venaient d’arriver. Ils ne connaissaient rien de cette planète. Qui savait ce qui les attendait encore ? Ce scientifique était la première victime de cet endroit, mais sûrement pas la dernière…
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MJ Exil - Point de chute _
MessageSujet: Re: MJ Exil - Point de chute   MJ Exil - Point de chute No_new10

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