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Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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Arrivé au SGC : 13/01/2009
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| Sujet: MJ Exil - Neighborhood 22.02.12 23:52 | |
| ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Du mouvement dans la forêt. De la chaleur, de la sueur. Le son des rangers à chaque pas supplémentaire sur la terre humide résonnait parmi les arbres alors qu’on s’efforçait de tenir le rythme. Les quelques hommes couraient à en perdre haleine, fuyant la menace comme ils le pouvaient. Sans cesse ils regardaient derrière eux, sans jamais vérifier où ils mettaient les pieds. Profitant de la relative accalmie que constituait cette course folle, chacun rechargeait son arme, laissant le chargeur précédent, vide, tomber lourdement au sol derrière eux. Et tandis que la pluie martelait leur visage en cette nuit mouvementée, le leader s’arrêta subitement derrière un arbre, permettant ainsi à ses compagnons de faire de même et de se reposer quelques secondes. En fait, c’était surtout le moyen de récupérer suffisamment d’air pour faire le point rapidement ensemble, et ce alors que leurs doigts pressaient et relâchaient sans arrêt la détente de leurs armes, déversant ainsi leur peur en un flot discontinu mais intensif de balles.
- Où sont passés Eversman et les autres ?! cria le major à l’homme sur sa droite, qui réenclenchait un nouveau chargeur dans son fusil.
- J’en sais rien, j’pensais qu’ils nous suivaient !
Faisant feu sur l’immense ombre qui se rapprochait inéluctablement de leur position, les deux terriens tentaient de remettre leurs idées au clair.
- On ne peut pas retourner au camp, sinon on mettrait tout l’monde en danger !
- Je sais Evans, j’me disais justement la même chose !
- Qu’est-ce qu’on fait pour Sheppard et Spence ?!
- C’est trop tard, on n’peut plus rien pour eux ! – Allez, on s’arrache !
Relâchant la pression exercée sur le P-90 de Sheppard, Evans reprit le sprint à la suite des autres. Et alors que leurs rangers se couvraient toujours plus de boue, l’effroyable hurlement retentit une fois de plus, signe que leur prédateur n’était pas prêt de lâcher prise… |
| | | Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 24.02.12 0:42 | |
| Quelques heures plus tôt… - Wolowitz a raison, trancha Ryan malgré le mal que cela lui faisait d’encourager le scientifique dans ses délires antiprofessionnels. Pour le moment on rentre au camp débriefer le colonel sur ce qu’il s’est passé et réfléchir à tout ça à tête reposée, et ensuite on reviendra avec une équipe de scientifiques étudier cet endroit ; je suis sûr qu’on a encore un tas de choses à apprendre d’ici. A ce moment-là seulement on ira vers le Nord-Est, car vu que vous tenez votre info d’aliens imaginaires il vaut mieux être prudent… Et comme nous trois sommes les seuls à ne pas avoir souffert d’hallucinations – rejetez un œil à la photo prise par Wolowiz si vous n’en êtes toujours pas convaincus –, pour le moment c’est moi qui commande, précisa-t-il surtout à l’attention de son homologue major avant que son regard se porte sur le fond de la pièce, où était située une partie du tapis roulant alien. Sheppard, Sanders ; retenez Spence et assurez-vous qu’elle suive le mouvement. Lang et Bradford, vous gardez un œil sur Becker.Bien sûr Ryan n’excluait pas l’hypothèse selon laquelle rien de tout ceci ne fut réel. Il était persuadé que cette théorie ne tenait absolument pas debout étant donné le fait que ce qui les avait mis sur la piste d’hallucinations était un élément extérieur, donc indépendant de leur volonté, mais il était tout autant convaincu que si par hasard cela s’avérait être malgré tout le cas, il ne fallait pas non plus exclure la possibilité que leurs consciences vivaient dans un monde virtuel collectif et commun, et que par conséquent, pour espérer s’en sortir, il fallait s’entraider. Si Spence et Becker avaient par chance ou malchance raison, leur meilleur espoir était de coopérer et d’agir ensemble, en se concertant, et si finalement il n’y avait qu’une seule personne réelle dans cet environnement hypothétiquement virtuel, là il serait toujours temps pour elle d’agir en solo le moment venu… Mais encore fallait-il savoir qui existait vraiment, car une chose était sûre : tout le monde était convaincu d’être bien vivant, et personne ne remettrait jamais en question sa nature humaine contre une nature d’ordre beaucoup plus… binaire, en fait.
Le débat philosophique passé, Inception , Matrix et tous les films similaires associés revus à la loupe, et une fois qu’ils se furent assurés que tout ce petit monde fut ramené de grès ou de force dans les alentours, on prit enfin le chemin du retour. Finis les nanorobots, finis les comportements étranges, finies les douleurs physiques irrationnelles, finis les poèmes new-yorkais du docteur Andrews ! A présent que l’énigme « McClane » était enfin résolue, on comptait bien se reposer un peu. Chose rassurante : si personne n’avait encore pensé à vérifier ce détail, la carte qu’ils avaient vue à la grotte, elle, n’était pas imaginaire. En fait, finalement, peu importait si c’était le cas ou non, car l’essentiel était qu’on l’avait recopiée, et par conséquent, s’il y avait ne serait-ce qu’une once de vérité là-dedans, on la découvrirait bien assez tôt. Au moins pour le Noël suivant, dans le pire des cas.
Le couloir qu’ils empruntèrent pour remonter à la surface était nouveau pour la majorité du groupe. Parfaitement identique à celui qu’ils avaient emprunté initialement, certes, mais le fait était là : ce n’était pas le même, celui-ci débouchant directement dans l’usine. Pour autant ils ressortirent à l’air libre juste à côté du même cactus que précédemment, à peut-être une soixante de degrés d’écart. Ce qui changeait par rapport à leur arrivée, surtout, c’était la luminosité : ils avaient en effet passé tellement de temps dans le laboratoire, à discuter avec des êtres inexistants ou à fouiller des notes de recherches, que la nuit était tombée depuis déjà une heure ou deux. L’horizon du désert n’était donc, assurément, plus du tout aussi visible que lorsqu’ils avaient pénétré à l’intérieur du souterrain. Il y avait néanmoins un détail non négligeable qui leur rappelait qu’ils se trouvaient tout de même bel et bien toujours au beau milieu de dunes de sable : eh bien… le sable, justement. Celui-ci virevoltait en tous sens, et ce d’une façon beaucoup plus violente à présent ; car oui, le vent avait de toute évidence décidé de se joindre à la fête, et rien ne l’empêcherait de jouer les farceurs avec les yeux des quelques terriens ayant osé s’aventurer en ces terres inconnues. Avait-on gardé sur soi les foulards et cagoules prévues pour P5R-523 ? Il valait mieux, car sinon l’heure suivante allait être des plus pénibles, en particulier parce qu’avec ce véritable début de tempête de sable nocturne il leur faudrait sûrement plutôt deux heures pour rejoindre la forêt… Et inutile d’envisager une nuit complète dans cette base, car rien ne leur assurait une amélioration le lendemain.
Comme prévu, ils ne dirent au revoir aux aléas météorologiques d’un désert des plus banals – si on excluait une usine souterraine secrète extraterrestre, comme toujours – que deux heures plus tard. Le vent étant cette fois en partie amorti par les arbres – toutefois pas suffisamment, puisque ce côté de la forêt était, comme tout le monde le savait, assez rachitique, désert et mort –, ce fut à présent la pluie qui décida de tenir alertes les terriens pour tout le reste de leur parcours. Il fallait cependant noter que c’était depuis leur arrivée le premier épisode réel de pluie sur cette planète, les autres rares fois n’étant que de courtes séries de microgouttes. Cette fois-ci l’eau tombait abondamment, traversant ainsi les vêtements des aventuriers en très peu de temps et ne tardant sûrement pas à faire chuter la température des environs à quelques degrés seulement le matin. Apparemment le temps avait dorénavant décidé de changer : on entrait dans ce qu’un fermier aurait pu appeler pour ici « la saison des pluies ». Combien de temps allait-elle durer ? Sûrement beaucoup trop pour n’être qualifiée que de « passagèrement désagréable ». Et ainsi, si la forêt était bien trop dépourvue de feuilles pour que celles-ci amplifient considérablement le son des gouttes éclatant contre une quelconque masse végétale, la terre, elle, se chargeait bien de rappeler leur considération à ces explorateurs hasardeux : la boue envahissait la surface de leurs rangers, et les trous remplis d’eau salissaient d’une manière finalement assez violente l’intégralité de leurs pantalons… Voilà quelle était réellement la condition des militaires et civils terriens alors qu’ils s’efforçaient de regagner leur campement.
Trois heures de cheminement post-cactus.- Ne vous en faites pas, tentait de rassurer le docteur Dablord tout en grelottant de froid, emmitouflé dans sa veste ACU noire entièrement trempée. Puisqu’ils sont désactivés, les nanorobots seront probablement éliminés naturellement par l’organisme d’ici quelques jours… Vu ce qu’Eiden a dit, maintenant qu’ils sont inactifs ils ne peuvent plus endormir notre système immunitaire, ce qui s’était par ailleurs révélé dès le départ impossible pour elle et Ryan parce qu’ils sont justement allergiques à la morphine. Et donc, si notre système immunitaire refonctionne, notre organisme va d’ici peu mettre au point des anticorps adaptés qui se chargeront d’éradiquer la menace comme il se doit. Je mettrais d’ailleurs ma main à couper qu’actuellement Andrews et Ryan n’ont pas plus de nanorobots dans leur sang que Wolowitz !Étant donné l’ambiance générale, Evans parlait à l’intention de tout le monde. Convaincu par les découvertes du trio scientifique/médecin/militaire, il n’avait pas une seule seconde cru en ces théories du Malin qui les manipulait et en lesquelles semblaient fermement croire Julia et Annabel. Malheureusement ce genre d’idées était particulièrement dangereux pour le groupe, car si elles ne croyaient pas en leur existence sur cette planète elles risquaient d’agir en conséquence, c’est-à-dire sans se soucier des répercussions sur le plus ou moins long terme. C’était cette peur d’un nouvel épisode McClane qui le poussait à essayer de ramener les deux femmes à la réalité – la vraie. Car s’il était avéré que McClane n’avait pas agi pour les mêmes raisons – lui avait tout de même un sérieux grain de folie puisqu’il pensait alors avoir une chance de s’en sortir en trahissant ses compatriotes pour des extraterrestres –, pour avoir lu le dossier de chaque employé de la base Evans savait que chacun et de chacune des militaires travaillant pour le Programme « Porte des Etoiles » avait derrière soi un passé susceptible de faire perdre un jour toute notion de Bien ou de Mal ou de réalité. Concrètement, Spence et Becker pouvaient tout simplement devenir folles, comme Evans avait quelques jours cru que finirait Eiden étant donné son état psychologique lors de leur arrivée ici.- En voilà une bonne nouvelle ! répondit le major Ryan, amusé, en saisissant sa radio pour faire son rapport à Turner.// Colonel Turner, ici le major Ryan. //Aucune réponse.// Colonel, vous me recevez ? //Soudain inquiet, l’officier s’arrêta pour faire face à ses compagnons, attendant une quelconque proposition pouvant expliquer pourquoi il n’avait pas de réponse du camp. Sheppard, seul autre à avoir laissé sa radio allumée pour économiser des batteries, et se trouvant d’ailleurs à l’arrière du groupe avec Spence et Sanders pour fermer la marche, fit alors remarquer un détail étrange : pourtant sur le même canal, le message de Ryan n’avait pas été retransmis sur sa propre radio. A la place, seulement un grésillement continu, signe que les ondes radio passaient mal.- Leur fonctionnement a peut-être été altéré quand on se trouvait dans le labo ?La proposition d’Evans ne convainquit personne : en effet la première chose qu’avait faite Ryan une fois à l’air libre avait été de transmettre un message à Turner afin de l’informer qu’ils entamaient le trajet de retour, et à ce moment le colonel leur avait très clairement répondu. Mais ils ne purent malheureusement pas s’éterniser sur ce problème très longtemps : bientôt un effroyable hurlement retentit à travers la forêt, de quoi glacer le sang de tout humain normalement constitué. Il semblait d’ailleurs provenir de devant eux, et si personne n’était capable de déterminer la distance à laquelle se trouvait la menace le fait qu’ils se trouvent en plus de cela toujours dans la partie forestière rachitique, propice aux immenses immondes toiles d’araignées, ne rassurait décidément personne. En position de défense, arme levée, Ryan fit différents signes de mains à l’intention de ceux se trouvant derrière lui afin qu’ils se répartissent équitablement derrière les arbres. Il ne savait certes pas ce que c’était et s’ils avaient réellement quelque chose à craindre, mais il ne comptait pas prendre le risque de se retrouver confronté à un problème type « King Kong » et de ne pas se défendre. Et alors que tout était soudainement redevenu parfaitement calme, un silence d’ailleurs irréprochable au beau milieu de cette nuit pluvieuse, quelqu’un fit remarquer un détail étrange : ils se trouvaient à l’endroit exact où les aliens leur avaient parlé d’une créature ridiculement craintive. Créature qui, soit dit en passant, ne se trouvait plus là…- Et alors ? On hallucinait, je vous rappelle !Les quelques personnes prises dans le débat se firent vite rappelées à l’ordre par Ryan malgré l’absence de second hurlement ou d’un quelconque bruit étrange supplémentaire. Lui ne voulait pas prendre de risque, hallucinations ou non, en particulier parce que, justement, eux aussi avaient à l’allée entendu des grognements étranges – ou plutôt au moment de simples « ronflements » – lorsqu’ils étaient passés par ici…- ATTENTIOOOON !Sortie de nulle part, une immense créature – entre deux et trois mètres de haut – chargea en direction des terriens, qui se mirent sans plus attendre à faire feu à volonté sur ce qui les menaçait. La créature en question, d’une couleur orange, presque brune, avançait précipitamment à quatre pattes à la manière, justement, des gorilles. Mais son visage, lui, était beaucoup plus particulier : à la place de la bouche deux énormes pinces se faisaient face horizontalement, prêtes à broyer quiconque était sur le menu du prochain repas. Et si sa vitesse de déplacement était considérable, son corps supportait sans aucune difficulté les multiples balles qui le traversaient de part en part. On dut d’ailleurs reculer et se cacher derrière le premier tronc d’arbre venu pour éviter de se faire prendre en sandwich instantané, et ce alors qu’à l’arrière-garde l’agitation était elle-aussi suffisamment importante pour attirer l’attention des autres : on vit alors un second monstre similaire éjecter d’un simple coup de tête Sanders contre un arbre, lui faisant perdre connaissance en une fraction de seconde. Sheppard reçut un coup de griffe contre son torse, instinctivement en partie protégé par son bras qui reçut donc en toute logique une partie du supplice à sa place, et Spence fut dans la même lancée assommée contre le sol par un puissant coup de patte contre son dos. On faisait toujours feu, mais rien n’y faisait : les créatures ne cédaient aucun terrain. Sous cette pluie battante, Becker fut à son tour propulsée contre un arbre par cette fois-ci le premier ennemi, et si Simon s’était vite vu confié une arme de poing par Ryan dans le feu de l’action, les réflexes de chacun étaient actuellement rudement mis à l’épreuve. Et enfin peu à peu, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, les créatures se retirèrent, laissant les terriens constater les dégâts parmi eux, autant au niveau physique que psychologique. Il y avait d’ailleurs deux éléments importants à noter : Sheppard et Spence avaient disparu, leurs armes laissées sur place, et le choc avait sectionné la moelle spinale de Sanders. En clair, il était mort.
Dur réveil pour le major et le sergent. S’ils n’avaient pas retrouvé leurs esprits sur Nebek, torturés par les Goa’ulds, ils les avaient retrouvés chacun confortablement enveloppé dans son propre cocon de fil de soie, l’un et l’autre littéralement scotchés à une immense et immonde toile d’araignée. Et non loin d’eux, à une vingtaine de mètres à peine, trois créatures hostiles ayant le dos tourné, mais sans aucun doute d’ores-et-déjà prêtes à les dévorer… |
| | | Annabel Spence---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 24.02.12 22:33 | |
| Le violet et le jaune se mariaient vraiment bien et puis ses pétales étaient si douces. Lentement mais sûrement, Annabel avait progressé au travers de la pièce en étant assise sur le tapis roulant. Elle n'avait apporté aucune attention au débat qui avait suivit les déclarations de Wolowitz, ayant été vite absorbé par les magnifiques couleurs qu’arboraient la jolie plante. Assez souvent, elle bougeait des bras pour maintenir les bocaux dans les bras, histoires de ne rien laisser tomber. Tellement concentrée qu'elle ne vit pas approcher l'homme. On lui attrapa par le bras et la força à descendre de son assise. L'espace d'un quart de seconde, elle revit un garde jaffa l'attraper de la même sorte et le naqqadah qu'elle tenait dans les bras lui échappa pour venir se fracasser au sol. Elle eut un mouvement de recul pour se défaire de l'emprise du jaffa mais il avait la poigne dure et lorsqu'elle regarda de nouveau le sol, elle vit les bocaux en morceaux au milieu des pétales violettes et jaunes. Sanders lui lâcha le bras et en reculant elle buta contre Sheppard.
"Allez, finit de jouer, on rentre au camp."
Un peu étourdie par ce souvenir ? , elle resta debout, à chercher une explication sur ce qu'il venait d'arrivée. Encore une hallucination ?? Un goa'uld, un guerrier Kull et maintenant le naqqadah ?? Perturbée, elle suivit les deux hommes comme un mouton jusqu'au reste du groupe qui se mettait déjà en marcher et là, elle se rendit compte qu'ils quittaient tous les lieux. Elle se stoppa et se fit légèrement dépasser par ses deux accompagnateurs avant qu'ils se retournent vers elle, l'agacement se faisant voir dans leur regard.
"Quoi??" "Vous êtes sérieux là ?? On trouve une usine sur une planète jusqu'ici déserte et ça ne vous intrigue pas ?? Vous allez encore vous payer un aller-retour à pattes jusqu'au camp pour faire un rapport et revenir dans quelques jours ?? Pourquoi ne pas utiliser la radio d'ici et rester en place ?? J'en ai marre de crapahuter partout moi ..." "Les ordres c'est les ordres, t'as pas à les discuter Anna." "Je m'en fiche, je ne bougerais pas d'ici ..." "Très bien ..."
Avec un air d'exaspération intense, Sanders se rapprocha de la jeune femme et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, il la saisit au niveau de la taille et vint la mettre sur son épaule, comme un gros sac de sables. Se retournant vers le reste du groupe, Sanders se mit en route, suivit par Sheppard qui pouvait entendre les remontrances de la jeune femme et ses légers mouvements de mécontentement mais sûrement à bout de force, Annabel s'arrêta bien vite de protester. Pendant toute la remontée vers la surface ou l'extérieur, Annabel sentait l'épaule du jeune homme lui rentrer dans le bide et le fait de maintenir sa tête à hauteur pour pouvoir regarder ce qu'il se passait autour, lui faisait avoir mal aux muscles de la nuque. Une fois à l'extérieur, alors que Ryan transmettait un message radio, Sanders posa Annabel sur ses pieds et la regarda avec insistance comme pour lui faire comprendre que quoi qu'elle fasse ou dise, elle suivrait le mouvement. Mais bon, il faisait nuit et le vent s'était levé.
"Alors vous préférez vous faire une randonnée nocturne avec un temps incertain plutôt que de rester sur place, bien à l'abri et au chaud pour rentrer demain tranquillement ??"
Pourquoi voulaient-ils à tout prix partir de ce lieu pour revenir au camp ?? Il n'allait pas être rasé en quelques heures et le colonel venait de répondre à la radio, signe qu'ils étaient toujours là-bas. Ils avaient déjà été absent plusieurs heures, une dizaine en plus ne ferait rien de mal. Mais non, une fois la communication achevée, tout le monde emboîta le pas et le cortège se mit en route, éclairé par des lampes torches à main ou par les lampes posées sur les P-90. Annabel pour sa part n'avait pas d'éclairage mais ce n'était pas grave comme elle était encadrée par deux hommes très grands, bien baraqués et qui s'occupaient déjà de tout. Elle avait juste à se taire, mettre un pied devant l'autre et tenir son P-90 dans ses mains. Comme pour l'aller, elle ne fit pas attention du chemin pour le retour. Elle se serait retrouvée seule, elle aurait bien galéré pour retrouver un quelconque chemin. Surtout qu'ils marchaient sur du sable, et le vent balayait les traces de pas des personnes les précédents. Et pour compléter le tableau, il finit par pleuvoir, et pas qu'un peu. Au bout d'une dizaine de minutes après les premières gouttes, les cheveux collaient sur le visage et la nuque, les pas devenaient de plus en plus dur à cause de la bout qui commençait à se former sur la semelle et le tissu du pantalon qui s'alourdissait du poids de l'eau. Et dans les moindres mouvements, les muscles semblaient comme retenus, à cause du tissu qui collait désormais à la peau. Annabel aurait aimé enlever sa veste qui la gênait fortement désormais mais une rapide vérification la fit se raviser. Le fait d'être mouillée et que la température ambiante avait baissé avait donné une réaction physiologique qui se voyait très nettement sur son torse. Si elle avait pu choisir lors de sa conception, elle aurait bien évidemment choisit d'être un homme. Pas de problèmes de ce type, il pouvait se soulager partout, on les écoutait alors que les femmes n'avaient qu'à se taire … Bref. Oui parce que depuis qu'ils étaient partis pour explorer tôt ce matin les environs, avant même de faire la rencontre avec les aliens, ils n'avaient pas eu beaucoup de pauses boissons, nourritures et soulagement de vessie. Et puis maintenant que la pluie tombait abondamment, s'en était trop.
"Attendez les gars, je reviens ..." "Quoi encore ??" " Je reviens je vous dis … et puis ne pointez pas vos lampes sur moi, j'arriverais à vous voir moi." "Tu rigoles nan ??" "Écoutes, soit je reviens dans 30 secondes, soit on repart et le reste du voyage va être extrêmement désagréable ..." "Fait vite avant qu'on ne les perde ..." "Tu m'aurais laissé partir quand je l'ai dis, on serait déjà repartit mon cher ..." "Anna …."
Ni une ni deux, elle pivota pour s'éloigner de quelques mètres des deux hommes qui surveillaient le groupe de devant afin de ne pas les perdre dans cette pénombre. Et comme elle l'avait dit, en moins de 30 secondes, Annabel était revenue, le visage serein avec un léger sourire en coin. Sans rien ajouter de plus, ils reprirent le chemin en accélérant le pas pour rattraper leur retard. Elle cherchait dans ses poches si elle n'avait pas pris quoi que ce soit à manger car après toute cette marche et toutes ces émotions, son estomac faisait de drôle de bruits depuis quelques dizaines de minutes. N'ayant pas pris son sac à dos lorsqu'elle avait suivit les aliens en sortant du camp, elle n'avait ni gourdes, ni quoi que ce soit en réserve et finit par basculer la tête en arrière afin de se remplir la bouche de l'eau qui tombait en abondance. Sanders et Sheppard la regardait bizarrement …
"Ben quoi, si elle était nocive, vous croyez pas qu'on l'aurait remarqué depuis le temps qu'elle nous arrose ??"
Au travers du bruit des gouttes percutants la végétation environnante et le sol devenu boueux, elle crut décerner des paroles en tête du groupe. Pour sa part elle n'entendait rien, enfin elle ne comprenait pas les mots prononcés à cause du bruit de la pluie. Éliminés … sont … plus … immunitaires … dans … Oui à être mouillé de la sorte, ils allaient sûrement choper un bon rhume et alors ?? Elle préférait un bon rhume à la balle qu'elle avait reçu dans l'avant bras quelques jours auparavant. La tête du groupe s'arrêta et tout le monde se tassa. Elle en profita pour remettre les mèches collées sur le bord de son visage, en arrière, derrière les oreilles, essorer tout ce qu'elle pouvait essorer (cheveux, veste, pantalon …) sans pour autant les enlever et écoutait d'une oreille distraite les conversations des autres. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que les radios ne marchaient plus, ayant entendu celle de Sheppard grésiller et non retransmettre le message de Ryan. Annabel se tourna alors vers Sanders avec un « j'te l'avais dit » éclairant son regard. Ils auraient mieux fait de rester au laboratoire et elle allait exprimer son opinion lorsqu'un son étrange retentit non loin deux. On ordonna de se mettre à couvert mais Annabel mettant un peu trop de temps à réagir, Sheppard appuya sur son épaule afin de la faire s'agenouiller sur le côté du chemin. Beaucoup parlaient à voix basses, elle ne disait rien, se demandant ce qui allait encore se passer. Et bien vite, un deuxième hurlement, suivit par la mise en garde de Ryan provoqua le cliquetis si caractéristique de plusieurs armes. Annabel essayait de se faire une fenêtre de tir afin de ne pas faire de tirs fratricides lorsque Sheppard la prit par le bras pour la faire bifurquer et commença à tirer dans le noir. Bientôt, elle aperçut une bête et activa son P-90. Il y en avait deux. Bien vite, la bête fut sur leur position et eut la même réaction qu'une boule de bowling sur des quilles. Annabel fut poussée en arrière, où elle tomba les fesses les premières dans la boue. Elle entendit un bruit sourd contre un arbre non loin et le cri de Sheppard. Elle se redressa avec l'aide de ses mains pour essayer de rejoindre les autres mais à peine relevée, elle ressentit un énorme choc dans le dos.
Quelque chose coulait sur elle. Bien que ce n'était pas si froid que ça, cela commençait tout de même à devenir désagréable. Et puis il y avait cette odeur spéciale, indescriptible. Quelque chose de gluant tomba au niveau de sa clavicule. Avait-elle bavé ?? Agitant légèrement les lèvres, elle remarqua que ce n'était pas ça car elle avait la bouche pâteuse, presque sèche. Mais c'est au moment de bouger les mains qu'elle se rendit compte qu'elle ne se trouvait pas allonger dans un lit. Le poids de sa tête et de sa main semblait indiquer qu'elle se trouvait à la verticale. Elle ne comprenait pas, quelque chose collait à la peau de ses mains. Encore le reste du corps, elle se souvenait que ses vêtements étaient trempés, mais sa main … et son visage aussi … Le souffle d'air chaud qu'elle expulsait par sa bouche revenait assez vite caresser son nez et ses pommettes. Et plus elle se rendait compte de ce qui se passait et plus son souffle s'accélérait. Elle ouvrit alors les yeux d'un coup et ne vit rien. Que du noir. Heureusement, elle bougea un peu plus la main et découvrit que la texture qui collait à sa peau était élastique. Du bout des doigts, elle testa la matière mais se rendit vite compte que même si elle était élastique, elle ne se déchirait pas facilement. Commençant à se tortiller un peu, elle s'arrêta bien vite en ressentant une vive douleur dans les lombaires et thoraciques et des courbatures dans les jambes. Où était-elle exactement ??? C'était quoi tout ça ?? Etait-ce un tissu ou une matière organique ?? A force de déplacer sa main le long de son corps, elle remarqua que la matière était légèrement gluante, en tout cas très mouillée. Et d'ailleurs elle remarqua que des petites tapes venaient percuter la surface de l'extérieur. De l'eau ?? De la pluie ?? Mais alors elle se trouvait dehors, sous la pluie. L'espace d'un instant, elle fut soulagée. L'idée de se trouver dans un sarcophage goa'uld lui avait traversé l'esprit l'espace d'une seconde. Car avant que le SGC n'attaque Nebek, elle s'était réveillée dans l'une de ses machines, pour la première fois depuis sa capture et cette sensation avait été tellement étrange que …. Un grognement ?? Des bruits sourds sur le sol, elle les entendait, non loin d'elle. Mais elle faisait quoi là ?? Elle était où ?? Elle aurait bien aimé éventrer ce machin qui l'entourait avec le couteau qu'elle possédait, attaché à la cheville, mais le moindre mouvement se répercutait sur son dos et l'empêchait de continuer. Au moins, elle pouvait être sur que ce n'était pas des coups de fouet, ce n'était pas la même douleur. Là, c'était presque comme si elle avait un melon dans la cambrure.
Bon, il fallait trouver un moyen de se sortir de ce truc car le fait de ne pouvoir bouger amorçait en elle un sentiment de répulsion intense, de stress et d'une certaine névrose physique telle que les phobies peuvent créer. Alors, elle n'y arrivait pas avec les doigts, elle n'avait plus d'ongles en bon état depuis des semaines, donc pas utilisable non plus … Peut-être que ses plaques militaires feraient l'affaire ?? Remontant ses deux mains à son torse, elle prit en main ses deux plaques métalliques et ressentit le caoutchouc protégeant les bords. Bien sûr, évidemment. A force de persévérance et surtout de pulpes de doigts en moins, elle finit par dégager le coin de l'une de ses plaques et commença à inciser la membrane juste en face de ses voix respiratoires. Après quelques essais, la plaque n'étant pas vraiment un cutter, elle finit par créer une brèche et la première chose qu'elle remarqua, après avoir pris une sacré bouffée d'oxygène, fut qu'il faisait encore nuit. La deuxième, c'était qu'elle pouvait voir d'où provenait les légers sons. Une … deux … trois … Trois boules de poils brunes devant elle. Grâce à la lumière d'une sorte de lune locale, les reflets éclairaient très légèrement les environs. Bons, les boules étaient proches, mais tout de même assez loin … Continuant son travail, elle agrandit la brèche comme elle put jusqu'à ce qu'une boule se redresse et tourne … Annabel retint un cri de surprise. C'était quoi cette tête ?? Elle avait bien vu des mandibules externes ?? comme les fourmis ou autres insectes dégoûtants ?? Elle s'arrêta de bouger, attendant que la créature se remettre en position initiale. Allez, il fallait essayer de se remémorer les choses. Ils marchaient sous la pluie et d'ailleurs il pleuvait toujours. Donc ce n'était pas il y a si longtemps que ça. Ensuite, ils se sont arrêtés pour envoyer un message au camp … Mais ça n'a pas marcher … Puis le bruit, l'attaque et le choc. Annabel ferma les yeux et plaqua ses paumes contre son visage, crispant les lèvres, se demandant pourquoi elle se retenait d'exploser. D'un coup, elle balança sa main sur sa droite, comme pour frapper cette membrane et vint percuter une masse, faisant bouger l'ensemble de son corps par répercussions, comme si elle se trouvait sur un trampoline ou sur un matelas à eau. Un gémissement vint en réponse, grave, une voix d'hommes.
"Joshua ??"
Les larmes lui montèrent au yeux. Sans y réfléchir plus que de raison, elle espérait tellement que ce soit lui. Il la sauverait, comme il l'avait si souvent fait. Et dans un élan de bonheur, elle ramena sa main vers elle pour plaquer sa paume sur la membrane élastique et découvrit qu'un liquide poisseux recouvrait le dos de sa main. A l'odeur, il n'y avait aucun doute, c'était du sang. Le sien ?? Non, elle ne ressentait que des douleurs musculaires et pas des douleurs venants de plaies. Alors c'était celui de l'autre … L'eau qui traversait la membrane vint vite nettoyer sa main mais cette découverte avait tétanisé la jeune femme. Si c'était Joshua … mais que faisait-il là ?? Sur cette planète ?? Et si ce n'était pas lui … Qui était-ce ??
"Sanders ??" |
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 25.02.12 13:56 | |
| Eiden fut soulagée de voir que Matt retrouvait la raison et baissait son arme et fut surprise de le voir s'approcher et toucher son bras. Pour toute réponse elle lui fit un léger sourire montrant bien qu'elle appréciait son geste et pour le conforter dans l'idée qu'elle était bien présente et en rien une hallucination elle posa sa main sur celle de Matt juste assez longtemps pour qu'il le ressente et à ce moment là son regard se posa sur lui. Simon faisait son spitche et Eiden se sentit quelque peu visé durant un instant. C'est vrai il avait raison, elle n'aurait pas du sortir de sa cachette si rapidement. Décidément depuis leur arrivée sur cette planète elle avait perdu toute notion de prudence et ne réagissait plus du tout comme un militaire. Est-ce qu'on pouvait encore lui faire confiance ? elle se le demandait elle même. Sans oublier le fait qu'elle était maintenant très proche de Matt et donc qu'elle n'arrivait plus à faire le distingo entre ce qu'il fallait logiquement faire et ce qu'elle ressentait. Elle avait confiance, mais visiblement elle avait oublié que Matt n'était plus lui même. Grave erreur que celle-ci. Elle ne répondit donc rien sur le coup, laissant les autres s'exprimer et se rendit compte que certains avaient encore du mal à croire ce que Simon venait de leur prouver. Eiden était pour suivre l'idée de Simon et rester ici afin d'étudier l'entrepôt... l'usine... enfin l'endroit un peu plus à fond. Tout leur prouvait qu'ils étaient bel et bien seuls donc ils ne risquaient rien à rester là encore un moment. Etant en nombre important il leur serait facile de visiter l'endroit mais Ryan prit rapidement la parole pour trancher parmi tout ce qui c'était dit et se disait encore.
- Wolowitz a raison. Pour le moment on rentre au camp débriefer le colonel sur ce qu’il s’est passé et réfléchir à tout ça à tête reposée, et ensuite on reviendra avec une équipe de scientifiques étudier cet endroit ; je suis sûr qu’on a encore un tas de choses à apprendre d’ici. A ce moment-là seulement on ira vers le Nord-Est, car vu que vous tenez votre info d’aliens imaginaires il vaut mieux être prudent… Et comme nous trois sommes les seuls à ne pas avoir souffert d’hallucinations – rejetez un œil à la photo prise par Wolowiz si vous n’en êtes toujours pas convaincus –, pour le moment c’est moi qui commande. Sheppard, Sanders ; retenez Spence et assurez-vous qu’elle suive le mouvement. Lang et Bradford, vous gardez un œil sur Becker.
Après encore quelques discutions ils se mirent enfin en route pour la sortie en prenant le couloir devant eux, un long couloir qui mena directement aux escaliers et qui leur permis de revenir à l'air libre après une longue marche. Seulement une fois dehors ils purent constater qu'il faisait nuit. Heureusement pour eux ils avaient quelques torches mais il leur serait plus difficile de rentrer n'ayant plus la lumière du jour ou le soleil pour les éclairer et les avertir d'éventuels prédateurs ou autres bestioles qu'ils pouvaient rencontrer. Sans oublier qu'en général ils ne sortaient jamais si loin du camps durant la nuit. Et comme si ça suffisait pas en plus de ne rien voir à cause de la nuit tombée le vent c'était joint à la fête et ils se prenait du sable plein la figure. Eiden chercha dans la poche de sa veste ce qui devait être un morceau de tissus ou plutôt un foulard qu'elle avait rangé là avec ce qui lui restait de tabac lorsqu'elle était sur le Dédale et le noua autour de son visage le remontant jusqu'à son nez. Cela ne suffirait pas à la protéger complètement du sable mais au moins elle n'en respirerait pas bien sur s'en prendre plein les yeux n'avait rien d'agréable et elle prit la parole en se tournant un peu espérant juste éviter de se prendre trop de sable à ce moment là.
- On pourrait pas plutôt rester redescendre et attendre demain qu'il fasse jour ? parce que là.... "Alors vous préférez vous faire une randonnée nocturne avec un temps incertain plutôt que de rester sur place, bien à l'abri et au chaud pour rentrer demain tranquillement ??"
Réponse négative de Ryan qui semblait s'attendre à une demande du genre.Surtout qu'en plus elle n'était pas la seule à avoir envie de rester à l'abri pour la nuit, mais rien n'y fit. Autant elle avait confiance en lui sur certains trucs autant là elle aurait voulu remettre en question sa décision mais les autres gradés ne semblaient pas d'accord avec elle alors elle abandonna cette idée et suivit le reste du groupe dans une marche difficile et fatigante durant des heures. Après une longue marche ou les yeux furent mit à rude épreuve ils arrivèrent enfin au niveau de la forêt ou cette fois-ci le vent était moins fort mais surtout ou il n'y avait plus de projection de sable. Eiden descendit son foulard et pu reprendre une respiration normale, d'ailleurs elle en profita pour s'arrêter quelques secondes et boire un peu. Et voilà que la pluie fut de la partie elle aussi, pas simplement quelques gouttes, non non, un déluge de pluie et de la pluie plutôt fraiche ce qui n'était pas pour arranger la situation. La terre sèche allait bientôt devenir un véritable champs de boue et leur avancée se verrait encore ralentit par cet aléas météorologique. La marche fut longue, éprouvante. Eiden était trempée jusqu'aux os et grelottait malgré elle, ses cheveux dégoulinaient dans son dos et sous le sac à dos et c'était vraiment désagréable.Elle aurait tout donner pour ne jamais avoir suivit le groupe, même si dans le fond elle avait bien fait puisqu'elle avait découvert la vérité. Mais bon c'était vraiment difficile et plusieurs fois elle faillit rester planter là, cesser de marcher pour se poser contre un arbre rachitique et s'y assoir, détendre ses jambes et pourquoi pas s'endormir ou du moins essayer.
- Ne vous en faites pas. Puisqu’ils sont désactivés, les nanorobots seront probablement éliminés naturellement par l’organisme d’ici quelques jours… Vu ce qu’Eiden a dit, maintenant qu’ils sont inactifs ils ne peuvent plus endormir notre système immunitaire, ce qui s’était par ailleurs révélé dès le départ impossible pour elle et Ryan parce qu’ils sont justement allergiques à la morphine. Et donc, si notre système immunitaire refonctionne, notre organisme va d’ici peu mettre au point des anticorps adaptés qui se chargeront d’éradiquer la menace comme il se doit. Je mettrais d’ailleurs ma main à couper qu’actuellement Andrews et Ryan n’ont pas plus de nanorobots dans leur sang que Wolowitz !
Evans pensait peu être qu'en disant cela il remonterait le moral de l'équipe ou leur donnerait envie de continuer, ou peu importe de toute façon cela ne changeait rien. Il faisait nuit, ils étaient trempés, marchaient ou plutôt piétinnaient dans la boue, tremblaient de froid et ne voyaient strictement rien à plus d'un mètre devant eux. Autant dire une belle galère. Eiden s'adressa à Matt qui n 'était jamais bien loin d'elle depuis leur sortie du laboratoire.
- J'en peu plus... « Moi non plus… » Matt lui tendit ensuite sa main afin qu'il l'aide à avancer et une fois sa main dans la sienne cela la motiva un peu, même si sa main ne lui apporta qu'une infime chaleur ça lui fit du bien. Puis il lui dit à voix basse. « Pas de câlin ce soir… Je suis mort ! » et bien sur elle répondit et un sourire intérieur parce qu'elle avait trop froid pour faire un réel sourire- J'suis d'accord avec ça...
Habituellement elle avait une bonne condition physique mais là depuis sa blessure elle n'avait pas vraiment eu le temps de remuscler son corps et donc forcément elle avait bien plus de mal à avancer et n'avait plus l'endurance qu'elle avait eu avant. Ses muscles avaient fondu et jusque là c'était surtout son mental qui l'avait aidé à faire chaque pas vers l'avant, mais cette fois-ci son mental ne suivait plus du tout. Et pour couronner le tout Ryan leur fit part d'une découverte qui d'après elle n'avait de toute façon plus aucune importance, car ce n'était pas la radio qui allait les ramener mais bel et bien leurs jambes. Et communiquer avec le camps n'y changerait rien.
- Leur fonctionnement a peut-être été altéré quand on se trouvait dans le labo ? - Et ça changerait quoi de toute façon ? eux ils sont bien au chaud et au sec alors que nous on se traine dans la boue depuis des heures. Est ce qu'on est seulement dans la bonne direction ?
On pouvait sentir le ras le bol d'Eiden et elle savait très bien que ce n'était pas bien de faire part de ça à tout le monde, le moral en prendrait un coup, mais elle n'avait pas tord. Savaient t'ils vraiment s'ils allaient dans la bonne direction ? Le temps ne lui avait jamais paru aussi long depuis leur départ. Elle grelottait toujours et s'être arrêté ainsi pour discuter n'avait fait qu'augmenter les frissons qui la parcourait et donc elle avait encore plus froid. Difficile après ça de repartir. Un hurlement à glacer le sang se fit entendre pour peu que la pluie ne s'en soit pas déjà chargée. Eiden inquiète regardait autour d'elle, les autres semblaient l'avoir aussi entendu et ça n'avait rien de rassurant. Elle se souvins qu'ils les avaient entendu parler d'une bête, et qu'ils avaient entendu comme des ronflements à un moment donné. Elle attrapa son arme automatique tout en tremblant toujours à cause du froid, il y avait quelque chose ici et ce n'était pas petit au vu des hurlements qu'ils venaient d'entendre. Et puis elle fit comme tout le monde se mit à couvert, enfin, trouva un arbre rachitique pour s'y coller
- Et alors ? On hallucinait, je vous rappelle ! - On a entendu un truc quand on y était nous aussi, y'avait bien quelque chose.
Murmura Eiden avant que Ryan ne leur ordonne de se taire
- ATTENTIOOOON !
Eiden tourna la tête et pu voir tout comme ses compagnons de malchance une immense créature qui courrait sur eux. Un monstre tout droit sortit d'un film d'horreur, un truc immense et les torches laissaient distinguer la couleur brun orangé de la chose mais la taille... c'était immense et ça rugissait et la seule chose qu'elle réussit à distinguer vraiment elle se fut les yeux et les... pinces ! Cette chose avait des pinces, des énormes pinces. Et sans plus se poser de question elle fit comme tous les autres, elle tira malgré le froid et les tremblements, elle ne voulait pas mourir empaler par cette chose. Elle tirait, tirait et pourtant rien n'y faisait, la créature avançait toujours comme si les balles passaient au travers d'elle, ce qui était effectivement le cas mais cela devait tout de même causer des dégâts mais à première vue rien puisqu'elle avançait toujours avec autant de fureur et de détermination. Eiden se plaqua un peu plus contre l'arbre ou elle avait trouvé refuge et continua de tirer mais en vain. Elle pu voir Julia se faire frapper par cette chose et son coeur s'emballa. Elle ne voulait pas assister à ça, elle ne voulait pas voir les autres se faire tuer un à un de cette façon et encore moins mourir alors elle serra les dents et prit une grande respiration tout en continuant à tirer yeux grands ouverts. Et puis les bestioles disparurent et les tirs cessèrent. Eiden lâcha son arme qui retrouva sa place le long de son épaule et lança simplement sans plus de précautions, de toute façon, c'était déjà trop tard d'après elle, les créatures savaient qu'ils étaient là.
- Becker tu m'entends ? Julia !?
Attendant une réponse de sa part, ou même un gémissement elle restait aux aguets malgré tout. Il fallait qu'elle aille voir comment elle allait, si elle était encore en vie mais elle avait besoin qu'on la couvre au cas où ou qu'on lui donne l'autorisation de quitter sa place. Alors elle jeta un coup d'oeil à côté. Dans la pénombre elle ne vit que peu de chose, juste ceux qui étaient relativement proche et chacun semblait attendre une nouvelle attaque. Julia n'était pas si loin par rapport à elle alors Eiden fonça à demi coucher en direction de Becker et finit par la trouver à quelques mètres de là. A première vue elle semblait sonnée.
- Julia tu m'entends c'est Eiden ? T'as mal quelque part ? Es-ce que tu peux bouger ? Julia !
Eiden semblait inquiète et en attendant que celle-ci lui réponde elle commença un petit examen rapide des points vitaux. Tout semblait bien de ce côté là, un pouls un peu rapide mais vu la frayeur qu'elle venait d'avoir c'était normal. Pendant ce temps Eiden pu entendre que Spence et Sheppard avaient disparu et que Sanders était mort surement tuer sur le coup. Déciment tout allait de plus en plus mal.
- Julia... ça va aller, à première vue tu n'as rien de casser. Va falloir qu'on bouge de là, que tu fasses un effort pour te lever hein, parce qu'on peu pas rester ici, on doit partir sinon ils vont revenir. Eiden se doutait bien qu'ils ne retourneraient pas au camp tout de suite, de toute façon ils étaient encore loin et ces monstres ne devaient pas être les seuls du genre dans le coin, autant dire qu'elle venait de mentir mais tant pis. Elle ne voulait pas mourir en pleine forêt et en pleine nuit, trempée mais elle ne se laisserait pas faire non plus, hors de question. Elle s'adressa aux autres - Qu'est ce qu'ils vous ont dit au sujet de ces choses quand ils vous en ont parlé ? C'est important merde ! Comment on les tue ces trucs ? Nos balles leur ont rien fait... Sont attention se portait toujours sur Julia qui semblait reprendre un peu ses esprits mais elle voulait aussi qu'on lui réponde, lui dise comment tuer ces monstre, que faire ? Si les aliens leur en avait parlé peu être bien que l'un d'eux leur avait dit comment les tuer ou juste les mettre hors d'état de nuir le temps pour eux de se mettre à l'abri. Matt voulait aller aider les autres et elle était d'accord avec ça mais avant il leur fallait savoir comment tuer ses bêtes ou les faire fuir, par sans ça pas question de s'aventurer sur leur territoire. Et puis en même temps c'était Julia qui importait le plus à Eiden pour le moment, les autres étaient peu être déjà mort avant même qu'ils les emmènent, mais Matt avait raison s'il y avait une toute petite chance pour qu'ils soient encore en vie il fallait la tenter.
Dernière édition par Eiden Andrews le 26.02.12 10:33, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 25.02.12 20:51 | |
| La gueulante de Simon eut au moins le mérite de faire réagir chacun, de faire cogiter. Le petit geste d’Eiden ne passa pas non plus inaperçu et il lui rendit son sourire avant de jeter un coup d’œil à cette fameuse photo. Pas d’alien et pourtant… C’était à en perdre la tête cette histoire. Ryan finit par donner ses ordres, tous devaient rentrer au campement pour faire le point sur les derniers événements. Le Lieutenant ne partageait pas le même point de vue mais l’ayant déjà fait part, le Major l’avait surement pris en considération avant de prendre sa décision. Le Ranger se contenta donc d’acquiescer d’un geste rapide de la tête, remettant en place la sécurité de son arme. Sa pulsion meurtrière se dissipait maintenant. Spence semblait dans un autre état, Sanders et Sheppard se chargèrent d’elle avant qu’ils ne reprennent le chemin du retour ou plutôt un autre tunnel. Quelque chose ne cessait de cogiter chez Eversman, si tout ceci n’était qu’une hallucination, qui avait construit ce complexe ? Car ils étaient bien en train de marcher dans une infrastructure en dure et organisée. Surprise, une fois à l’extérieur, il faisait nuit. Super… Et une tempête de sable en prime. De quoi faire revenir la fameuse bonne humeur du Ranger surtout avec la prévision de nombreux kilomètres pour rejoindre le campement. Andrews et Spence firent alors une remarque à laquelle il renchérit à son tour.
« Non mais sa va pas bien ?!! Il y a une tempête de sable, il fait nuit et on est affamé et crevé !! On reste ici !!! » Visiblement le gradé souhaitait rentrer le plus vite possible et cela malgré tous les dangers mis en évidence. N’étant pas de bonne humeur et n’ayant pas envie d’obéir sagement, Matt choisit de faire sa forte tête et se rapprocha du Major.« Les conditions sont défavorables et l’équipe est fatiguée. Bordel, Ryan. Ouvrez les yeux !!! » "Lieutenant ! On n'a pas de vivres, cet endroit est peut-être moins sûr qu'on le pense, et le soleil ne reviendra peut-être pas avant plusieurs jours ! Je ne prendrai pas le risque de rester ici vu votre comportement récemment, alors maintenant on se tire avant que quelqu'un se fasse embrocher par un quelconque piège E.T. ! Parce que la météo est peut-être mauvaise, mais au moins dehors on sait ce qui nous attend, ce qui n'est pas le cas ici... Regardez l'attitude de Spence, bon sang ! Vous allez peut-être me dire que tout est normal ? Alors que l'équipe soit fatiguée, je n'en ai rien à faire ; vous êtes censés être entraînés pour ça ! Le seul dont j'admettrai un relâchement dans ce domaine, c'est Wolowitz, et autant vous dire que s'il ne peut plus avancer c'est vous qui le porterez."
Autant dire que Ryan n’apprécia pas la petite rébellion de ses subalternes tout comme le Lieutenant n’apprécia pas de se faire rappeler à l’ordre. Il se retint néanmoins de lui répondre, cela ne servait à rien à part à gaspiller le peu de salive dont il disposait. La veste remontée jusqu’à la base du nez, la main sur le front pour tenter de se protéger les yeux, Matt avançait comme il pouvait. Vu les conditions pénibles, il était impossible d’être vigilant à l’environnement et l’homme se concentra uniquement sur ses pas les uns à la suite des autres. Impossible de communiquer avec ce vent. Après un très très long moment, l’équipe parvint à se mettre à l’abri des arbres mais c’était sans compter sur la pluie. Il fallut moins de deux minutes pour que le Lieutenant ne se retrouve complétement trempé, des chaussettes jusqu’au boxer. « Et dire qu’on aurait pu rester au chaud dans ce bunker… » Il ne priva pas de faire sa remarque à haute voix. Les conditions difficiles n’arrangeaient pas son humeur et il ne fallait pas grand-chose pour que cela tourne mal. Un mot, une remarque… Leur avancée était très pénible, le terrain boueux rendait les pas plus difficiles et la fatigue n’aidait pas. La pluie ruisselait sur les visages, il avait froid et ne rêvait que d’un bon lit, d’un feu, d’un sanglier mutant rôti à la broche. Chaque pas les rapprochait du campement, c’était ce qu’il se forçait à penser pour continuer d’avancer, pour ne pas s’arrêter car il savait que la reprise serait encore plus dure. Toute notion de temps avait disparu et Evans finit par rompre le silence de la troupe pour un petit monologue sur l’état de leur système immunitaire qui lui valut une bonne remarque du ranger.
« Pour dire ça, tu aurais mieux fait de la fermer et de garder ta salive… » « - J'en peu plus... » « Moi non plus… » Et lui était en bonne condition physique donc il ne fallait pas imaginer l’effort que devait produire la médecin. Le Lieutenant se rapprocha d’elle, lui tendant la main afin qu’elle l’agrippe et qu’il puisse la tracter. Une fois la main dans la sienne, il lui sourit tout en continuant son avancée et s’exprima à voix basse pour qu’elle soit la seule à l’entendre malgré la pluie tombante.
« Pas de câlin ce soir… Je suis mort ! » Il était même sûr qu’une fois allongé sur n’importe quoi, il serait capable de s’endormir. Allez encore plusieurs kilomètres de marche. Les frottements avec les rangers étaient très désagréables, surement plusieurs cloques avaient dû se former et avaient choisi de l’embêter. Comme si ce n’était pas déjà suffisant. Les radios avaient décidé de rendre l’âme à leur tour mais ce détail ne retient pas l’attention de Matt. Pour lui, l’important était de rentrer au camp, le matériel passait après et il préférait se concentrer sur cette foutue marche.
Un hurlement strident se fit alors entendre, glaçant le sang et qui laissa Eversman stupéfait. Il lui fallut quelques secondes de plus avant de penser à un éventuel danger et à chercher alors à se mettre à l’abri derrière un tronc d’arbre. Il posa un genou au sol ou plutôt dans la boue, tenant fermement son fusil d’assaut. Il regardait tout autour de lui, tremblant de froid mais aussi de peur. La créature finit par surgir entre les arbres chargeant à toute vitesse dans leur direction. Un mélange de Kingkong et d’Aragog… Le Lieutenant fut le premier à appuyer sur la gâchette aussitôt imité par les autres mais ce ne fut pas suffisant pour stopper son avancée. Matt dût se dégager au dernier moment pour se trouver un autre abri, le précédent venait de voler en éclat et un hurlement humain indiqua que la bête venait de faire des dégâts dans leur rang. Les Terriens ne cessaient de tirer sur les créatures mais rien n’y fit, pire une deuxième créature les attaqua de l’arrière ravageant l’arrière garde au passage. Et puis elles disparurent aussi rapidement qu’elles étaient arrivés, c’était à n’y rien comprenne. Les balles ne les avaient même pas touchées ou même ralenties. Il resta là quelques instants avant de se rapprocher de la position des autres. Eiden était déjà sur Becker qui était grogie, Ryan et Lang étaient toujours sur leurs pied, Wolomachin et Evans vivants, Fordman et Bradford aussi, mais où étaient passés les autres ?
« SHEPPAAAAAAARD ? SPEEEENNCE ?? SAAAnn… »
Le Lieutenant cessa de gueuler en découvrant le corps de Sanders, appuyé contre un arbre, une trace ensanglantée autour de lui. Il se grouilla vers lui, le secoua avant de prendre son pouls devant son manque de réaction. Mort… Un simple non de la tête suffit pour faire comprendre aux deux autres militaires que Sanders les avait quittés. Il n’y avait plus rien à faire pour lui. Matt se releva cherchant toujours les deux autres mais il n’y avait rien. Son pied finit par buter sur un P-90 et à deux mètres, une autre arme terrienne. Les traces dans la boue n’étaient pas rassurantes sur les circonstances de leur disparition.
«Ces bêtes… Elles les ont emmenées avec elles… Regardez les traces !! » Tout en se rendant compte de la situation, Matt ne pouvait s’imaginer les horreurs qu’ils pouvaient déjà avoir subi. Il eut un nouveau frisson et le froid n’y était pour rien. « On peut pas les laisser… » Mais sans moyen de les combattre, c’était aller au suicide collectif. Il fallait quelque chose de plus puissant comme des grenades, du C4… Lui-même n’avait aucune envie de revoir les créatures, rien que de repenser à ses pattes d’araignées.
« On peut pas les laisser… » Répéta-t-il tout en portant sa main sur sa radio avant de se rappeler qu’elles ne fonctionnaient plus. Le jeune homme la sortit alors de son gilet tactique avant de la mettre entre les mains du scientifique.
« Essaie de réparer ça… » Puis se penche pour attraper l’arme de Spence, il évacue les balles du canon avant de lui donner aussi. « Et utilise ça pour sauver ta vie… » Dablord ramassa le dernier fusil, celui de Sheppard pour gagner en puissance de feu. Le jeune homme soupira, il fallait prendre une décision et rapidement.
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 27.02.12 0:24 | |
| La décision fut prise de rentrer au camps et Julia ne pouvait que s'en réjouir. Cela restait encore la meilleure chose à faire, surtout qu'il y avait des kilomètres à parcourir à pieds...encore! Quand on y pensait cette mission ou ce rêve était une grande randonnée, une sorte de Pékin express mais sans dollars en poche et sans pouvoir faire de stop. Elle ne releva pas quand Ryan demanda à ce que l'on garde un oeil sur Annabel et sur elle. Elle était fatiguée de toujours devoir se justifier sur tout et principalement sur ses opinions. Il n'y avait rien de mal à connaître ses limites et à en faire part. Le chemin du retour fut quelque peu différent de celui de l'allée. Pourquoi ? Peu importait dans le fond, l'essentiel étant de sortir d'ici. Elle marchait côte à côte avec Anthony qui lui demanda.
« Tu penses vraiment que tout ce qu’on vit en ce moment, c’est dans notre tête ? Je trouve quand même ça un peu gros et surtout beaucoup trop complexe, vu le temps que ça dure. Et là, avec Mc Clane, les Kulls, ça voudrait dire que c’était une illusion dans une illusion… Ensuite, être coincé dans une illusion et être coincé sur une planète paumé, le problème reste le même ! »
Julia sourit à son ami. Il essayait de plaisanter et c'était vraiment sympa. Cela allégeait un petit peu l'atmosphère. Elle ne savait pas si il le faisait parce qu'il avait envie de discuter ou parce qu'il voulait vérifier si elle était complétement folle ou à moitié mais c'était adorable.
- On ne vit pas le temps de la même façon si on dort ou si on est éveillés. Et je ne sais pas quoi croire justement. Parce que même si on hallucine, pourquoi est ce qu'on a tous les mêmes visions ? Tu te rappelles de notre rencontre ? Toi, moi, de la lumière tamisée, des jaffas et un supermarché! Tout ce décor n'était qu'une illusion créée par une machine mais on s'est pris au jeux. Cela dit il est aussi très plausible que nous soyons bel et bien sur une planète en train de galérer*petit soupire* Ah si seulement il y avait un supermarché ici! En plus ça doit être les soldes en ce moment!
Elle aussi essayait de plaisanter un peu mais en fait il n'y avait pas matière à rire. Des deux versions Julia n'en préférait aucune mais elle était certaine d'une chose. Si ils étaient condamnés à finir leurs jours ici alors elle décrocherait. La vie n'aurait plus aucun intérêt, aucun goût loin des siens. Qu'est ce qui les attendait ? Du labeur ? Des rapports de force permanents ? Des souffrances ? Et pourquoi ?? Qu'est ce qui pourrait leur arriver de bien ? Des amitiés qui s'approfondiraient au mieux et encore...Quand on était militaires tout pouvait basculer du jour au lendemain. A moins d'être complétement égoïstes il ne pouvait pas être question de répandre la vie dans un milieu aussi hostile. Une existence sans plaisir, sans amour, sans enfants était inconcevable pour la pilote. Si elle avait été plus jeune et sans attache alors peut être que ça lui aurait été égal mais là ce n'était pas le cas.
La nuit était tombée. Autant rester ici à dormir et repartir le lendemain matin. Elle ne prit pas part au débat enflammé du "on veut dormir là". Les gradés revenaient rarement sur leur décision, même si ils avaient tort. Question de principe...C'était ce qui faisait en partie la pénibilité du métier de militaire. Le sable volait en tous sens et Julia le sentait qui s'engouffrait dans ses cheveux sous ses vêtements. Comme tout le monde elle rentra la tête telle une tortue et enroula sa veste autour de sa tête en ne laissant apparaitre que les yeux. Bref après une traversée pénible le groupe dut affronter une sorte de mousson en forêt.
- Bigre! Les éléments sont déchaînés contre nous aujourd'hui!
Il fallait maintenant faire face à la boue. Tolérance O se mit alors à parler des trucs qui avaient infesté leurs organismes. Si ce qu'il disait était vrai c'était bien et si c'était seulement pour les rassurer c'était également une bonne chose. Le problème dans ce groupe c'était que dés que l'on cherchait un tant soit peu à donner un avis et à réfléchir on se faisait rabrouer. Tolérance O ne coupa pas à cette charmante tradition. Et après on s'étonnait que la communication soit difficile!
- J'espére que vous avez raison mais ces choses qui ne sont apparemment pas naturelles ne peuvent pas se créer toutes seules si ? Si nous découvrons la cause de leur présence nous saurons la vérité.
Bradford qui la regarda d'un oeil méfiant et elle soupira. C'était vraiment pénible d'être toujours remise en cause. Un peu sur les nerfs elle déclara d'une traîte.
- Non je ne vais pas partir toute seule, oui je participe au bain de boue collectif qui est, soit dit en passant, très bon pour la peau et si ça vous dit de me porter sur votre épaule comme l'a fait Sanders avec Annabelle je n'opposerais aucune résistance bien au contraire!
Les vêtements lui collaient à la peau et chaque pas, alourdis par la boue gluante devenait pénible. Tous ses muscles étaient tendus et douloureux. Elle pouvait sentir chacun d'entre eux dont certains même dont elle n'avait jamais soupçonné la présence. Elle ne pourrait pas continuer des heures à ce rythme là. Son corps finirait par la lâcher. En jetant un coup d'oeil autour d'elle elle se rendit compte que ce devait être pareil pour tout le monde. En cet instant elle pensait surtout aux non-militaires qui étaient moins entraînés qu'eux.Par chance Matt aidait Eiden ou c'était peut être Eiden qui aidait Matt. Elle demanda à Anthony
- Tu ne veux pas m'aider à soutenir Simon ? Si tu t'en sens le courage bien sûre. J'irais bien seule mais...euh...je suis une femme et Simon est...tu vois ce que je veux dire ? Enfin il faut qu'il aie les deux mains occupées quoi. Et je te promets que je te le revaudrais.
Elle s'approcha de Simon et attrapa sa main pour l'empêcher de glisser. Bradford lui lança à nouveau un regard soupçonneux. Levant les yeux au ciel, Julia mit son autre main dans celle de son "garde du corps".
- Voilà pas de jaloux comme ça! Je te préviens Simon que si tu essayes de profiter de la situation c'est dans ta figure que ma main se dirigera!
En plus d'un sol glissant la vision du groupe était brouillée par la brume, la pluie. Ils pouvaient se perdre les uns les autres à tous moments. Du coup former une "joyeuse farandole"avait son utilité.Julia serra les dents en se demandant comment ils pourraient continuer comme ça. Il n'y avait aucun abris possible qui plus est. A tout hasard elle demanda à Ryan.
- Est ce que vous savez si la grotte est loin ? On pourrait peut être faire une pause là bas.
Ryan leur fit alors remarquer que la radio ne fonctionnait plus. Non seulement ils risquaient de se perdre mais en plus il n'y avait plus de moyens de communications.
- Leur fonctionnement a peut-être été altéré quand on se trouvait dans le labo ?
- Et ça changerait quoi de toute façon ? eux ils sont bien au chaud et au sec alors que nous on se traine dans la boue depuis des heures. Est ce qu'on est seulement dans la bonne direction ?
Elle libéra brièvement une main pour la poser sur l'épaule d'Eiden dans un geste qu'elle espérait réconfortant avant de faire part de son avis.
- Si c'est à cause du labo j'espère que ce ne sera pas la même chose pour nos armes.
Un cri déchirant la fit alors sursauter. Son coeur battait à la chamade. On se serait cru dans un film d'horreur. Elle ignorait ce que c'était, si c'était réel mais ce qui est certain c'est qu'un cri de cet ampleur ne sortait pas d'un petit gosier. Quelqu'un remarqua qu'ils se trouvaient à l’endroit exact où les aliens leur avaient parlé d’une créature ridiculement craintive.
- Et alors ? On hallucinait, je vous rappelle ! - On a entendu un truc quand on y était nous aussi, y'avait bien quelque chose. - Au cas où nous serions dans un de mes rêves je préfère vous prévenir que j'ai été traumatisée par le film "le pacte des loups". Cette bête du Gévaudan était un véritable monstre! Visez donc les yeux si c'est ça parce que les balles ricocheront.
On leur ordonna de se taire. Et là...
- ATTENTIOOOON !
Une créature énorme semblable à un gorille en plus moche commença à charger sur eux. C'était le moment de s'endormir et de quitter cet horrible endroit. Julia était persuadée que si elle parvenait à faire ça, elle parviendrait à neutraliser le mécanisme qui les plongeait dans cet état de rêve semi réel. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Au lieux de se fermer ses yeux s'agrandirent d'étonnement Julia eut juste le temps de murmurer
- Chewbacca ? Arachne ?
Avant de se placer ou plutôt de bondir dans la formation de tir qui leur était coutumiére désormais. Les militaires devant et les civils à l'arrière. Un genoux à terre, elle bloqua sa respiration, immobilisa tous ses sens sauf sa vue et son ouïe, se prépara à gérer le recul du P90 et tira sur la cible mouvante au signal. A présent la nuit crevait en fontaines de feu. Sous l'impulsion des tirs confondus des terriens le Chewbachne aurait du trépasser mais il n'en était rien. L'attaque des SGCiens sembla l'énerver encore plus et une deuxième créature apparut. Avec effroi Julia vit un Chewbachne faire voler Sanders tel un papillon de lumière, qui alla s'écraser sur un arbre. Avec l'énergie du désespoir elle riposta en arrosant copieusement de tirs leurs ennemis. Avant d'avoir compris ce qui lui arrivait elle se sentit décoller du sol.
Julia fut propulsée contre un arbre comme au ralenti, dans un réflexe protecteur elle eut juste le temps de se mettre en boule. Ce fut son bras droit qui rencontra en premier le tronc avant que le reste de son corps ne suive. Elle s'éffondra telle une poupée de chiffons. Ses yeux ne voyaient plus, ses oreilles n'entendaient plus. Black-out total! Dans un mécanisme de protection psychique son cerveau venait de se fermer à son corps. Cela dura quelques secondes ou quelques minutes, elle n'aurait su le dire. C'est alors que la voix d'Eiden lui parvint.
- Julia... ça va aller, à première vue tu n'as rien de casser. Va falloir qu'on bouge de là, que tu fasses un effort pour te lever hein, parce qu'on peu pas rester ici, on doit partir sinon ils vont revenir.
Il y eut une sorte de déclic, les sourcils se froncèrent, les yeux bougèrent, regardèrent et virent.Ils virent d'abord Sanders mort, Sheppard et Annabelle disparus. Elle essaya de parler, entrouvrit la bouche mais ne parvint pas à commander aux muscles de sa langue et de sa gorge. Elle fit un effort énorme pour soulever sa tête lourde comme une pastèque. Julia tremblait de tous ses membres mais pour l'instant elle ignorait si c'était à cause du froid, de la douleur à venir ou de l'émotion.
- Qu'est ce qu'ils vous ont dit au sujet de ces choses quand ils vous en ont parlé ? C'est important merde ! Comment on les tue ces trucs ? Nos balles leur ont rien fait
"Il faut qu'on obtienne des renforts... Et il faut qu'on porte secours aux notres..."
Julia était entièrement d'accord il fallait porter secours aux disparus. Elle bougea les lèvres et une voix faible consentit à sortir de sa gorge.
- Il ne faut pas en entraîner d'autres dans cette mouise. Et ces bestioles ont peur de la lumière du jour. C'est peut être pour ça qu'elles sont parties. Quelle heure est-il?
Mais pouvait-on se fier à ce que des hallucinations avaient dit ? Julia tenta de se relever en s'appuyant à l'arbre mais ça tournait terriblement. Elle se passa en revue tel un scan de labo médical. Les membres avaient l'air de fonctionner. Les doigts bougeaient tous. Peu être une douleur au coude droit. Elle essaya de lever le bras en question, mais la douleur arrêta cet excès de confiance.
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| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 27.02.12 11:23 | |
| Chacun avait sa propre idée sur la marche à suivre désormais, et le temps que tout le monde l’expose, plusieurs minutes passèrent avant que Ryan ne finisse par clore le débat. Au ton de sa voix, les directives étaient clairement sans appel et il soutenait l’avis qu’avait donné Simon précédemment. D’ailleurs, le discours de l’ingénieur avait estomaqué, terme peut être un peu fort mais pas si loin de la vérité, Anthony. Pour lui, ce qu’il avait vu de Wolowitz se résumait essentiellement à « dragueur foireux », et la colère qu’il avait piquée les jours précédents lorsqu’il avait accusé Eiden de chercher à le tuer s’apparentait plus à une colère de gamin mêlé à une crise de paranoïa. Et là, le groupe avait vu face à lui un Simon avec une conviction et un air autoritaire comme Anthony le pensait pas capable d’avoir. Décidément, ce petit bonhomme était plein de surprises !
La décision de Ryan était donc de retourner au camp pour la nuit et de revenir plus tard étudier l’endroit. Il demanda aussi à Anthony et Bradford de surveiller Julia. Anthony acquiesça pour lui faire plaisir mais pensait que ça ne serait pas nécessaire. Premièrement, elle s’était résignée à suivre le groupe et deuxièmement, elle souhaitait rentrer au camp et c’est justement ce qu’ils allaient faire, en fin de compte. Pendant qu’ils marchent vers la sortie, Anthony demanda à Julia, dont la théorie l’intriguait :
« Tu penses vraiment que tout ce qu’on vit en ce moment, c’est dans notre tête ? Je trouve quand même ça un peu gros et surtout beaucoup trop complexe, vu le temps que ça dure. Et là, avec Mc Clane, les Kulls, ça voudrait dire que c’était une illusion dans une illusion… Ensuite, être coincé dans une illusion et être coincé sur une planète paumé, le problème reste le même ! » conclut-il sur le ton de la plaisanterie.
Alors que Julia finissait de lui répondre, ils sortirent de terre et là, mauvaise surprise, la nuit était tombée, ou presque. Ils devraient donc faire tout le chemin de retour de nuit, c’est-à-dire près de 4h de marches. Voilà qui réjouissait Anthony. Il était partisan de rester dormir dans les souterrains mais ce sujet avait déjà été débattu, la décision de rentrer au camp avait été prise, et il choisit donc de ne pas relancer le débat. En tout cas, il n’était apparemment pas le seul de cet avis, et les autres le faisaient savoir à voix haute. Pour couronner le tout, une sorte de tempête de sable commençait. Pleins d’agréables souvenirs ressurgirent alors dans la mémoire d’Anthony. Il avait fait plusieurs missions en Afrique et avait déjà dû faire face à ce genre de phénomène climatique, et ce n’était pas une partie de plaisir. On ne voyait rien, on avait du mal à respirer, du mal à avancer, le sable s’infiltrait dans tous les espaces libres des vêtements … Et c’était justement les effets qui apparurent rapidement dans leur situation. Marchant tête baissée, Anthony progressait en essayant de ne pas perdre de vue les autres membres de l’équipe. Quel ne fut pas son soulagement lorsque lui et ses coéquipiers parvinrent à la limite du désert et de la forêt. Ils pénétrèrent à nouveau dans ce nouvel environnement et là, pas de bol, la pluie remplaça le sable… Une forte pluie qui pouvait presque faire penser à la mousson. En à peine, une minute, Anthony était complètement trempé, le visage dégoulinant d’eau et ses vêtements lui collant au corps. S’en était trop pour la journée, il ne put s’empêcher de pester : « Bordel, c’est quoi ce temps de merde… » Il se retint juste à temps pour ne pas dire ce qu’il pensait de cette idée de vouloir à tout prix rentrer au camp. Les gradés devant être d’aussi bonne humeur que lui, mieux qu’il s’abstienne s’il ne voulait pas se ramasser une réplique cinglante.
La température diminuait vite elle aussi et Anthony, tremblotant, devait faire l’effort de bouger régulièrement ses doigts et ses mains pour qu’ils conservent un minimum de mobilité. Décidément, tous les éléments de la planète se liguaient contre eux pour les faire dégager… comme s’ils avaient décidés de partir en vacances ici... Pas possible ça ! C’est alors que Dablord se mit en tête de leur tenir un petit discours pour les rassurer quant aux nanarobots. Enfin, c’est ce que cru comprendre Anthony, l’écoutant à peine. En revanche, son regard surpris, un effleurement de mains entre Matt et Eiden., marchant un peu devant lui. Cela le fit sourire, ils étaient mignons tous les deux ! Julia l’appela alors, lui demandant de l’aide pour soutenir Simon. Anthony fit une légère moue lorsqu’elle lui dit qu’il devait avoir les « deux mains occupées »… Une drôle d’image de Simon lui vint à l’esprit mais il accepta. Il n’allait pas laisser Julia sans surveillance avec cet énergumène, même si elle était fort bien capable de se défendre seule !
« Bien sûr, je ne le lui lâcherai pas la main ! Allez Simon, donne moi ta main. ! »
N’empêche qu’ils devait être marrants à voir tous les trois, mains dans la main, à se ballader sous la pluie.C’est un peu plus loin que les ennuis commencèrent. Un hurlement lugubre résonna dans la forêt. On aurait dit qu’il venait de face à eux. Anthony se figea et crispa ses doigts gelés sur son arme en jetant furtivement des coups d’œil dans toutes les directions.
« Dites-moi que c’était juste un loup…avec un microphone… »
Mais Anthony lui-même n’y croyait pas. En trois pas, en réponse au geste de Ryan, il glissa se mettre à couvert derrière un arbre. Pas bien épais l’arbre, mais il fallait faire avec… C’est alors qu’Anthony, comme le reste de l’équipe vit débarquer « la chose ». Elle était tellement… pas de mot pour la décrire… qu’il resta immobile l’arme en main, la regardant débouler. Il lui fallut quelques petites secondes pour reprendre ses esprits. Sitôt ceux-ci revenus, il se mit à tirer sur la créature mi- singe mi-araignée qui approchait à grand pas. C’est en entendant des cris à l’arrière qu’il se retourna et constata avec horreur qu’une deuxième de ces bestioles avait fait son entrée… Il se mit donc à mitrailler la nouvelle arrivante, jetant de temps en temps des coups d’œil vers la première. En revenant sur le deuxième, il vit Sanders en train de voler contre un arbre, projeté avec une force inouïe par la créature. Et pour ne rien arranger les dizaines de balles qu’elles se prenaient de tous les côtés ne semblaient leur faire aucun effet. Génial… Puis, alors que Anthony changeait de chargeur, ayant épuisé le premier, les créatures se retirèrent, aussi vite qu’elles étaient arrivées. Anthony se précipita alors vers Sanders , voir son état. Malheureusement, sans être médecin, il semblait bien qu’il n’y ait plus aucune chance pour le pauvre homme. Il prévint Eiden :
« Eiden, je crois bien que Sanders est mort, tu pourras venir voir ? ….Et merde, Julia ! »
Il venait d’apercevoir Julia, aux côtés d’Eiden. Elle aussi semblait avoir été projetée contre un arbre. Par chance, elle n’avait pas l’air trop gravement touchée et avait repris ses esprits.
« Tu te sens bien ? Attends je vais t’aider à te relever. Tu saignes ? »
Une fois tut le monde debout, il fallait se rendre à l’évidence : Spence et Sheppard avaient disparu…. Il se rapprocha de Matt pour faire un point.
« On ne peut pas se permettre de partir à leur recherche seuls, il faut vite rétablir le contact avec le camp et que les renforts nous rapporte aussi des munitions. Mais avec cette histoire note stock risque de vite s’épuiser. En même temps, il faut surement trouver autre chose pour les vaincre parce que ça n’a pas l’air de leur faire très mal…. On est loin du camp ? »
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| | | Simon Wolowitz ---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 29.02.12 13:28 | |
| Respirer, Simon avait besoin de respirer après sa tirade devant autant de gens. Il n'avait pas l'habitude d'être le centre d'attention et quand tous ses regards s'étaient posé sur lui, cela lui avait causé un léger stress qu'il tentait de maîtriser comme lui avait apprit Eiden. Heureusement, la douce Julia vint l'aider dans ce moment difficile pour lui mais grâce à sa présence, le jeune homme reprit son souffle suffisamment pour entendre Ryan dire à tout le monde de rentrer au campement. Pourquoi pas, aller chercher les autres scientifiques pour revenir étudier cet endroit était une bonne idée. Toutefois, quand il arriva dehors et qu'il vit la nuit tombée avec une tempête de sable, Wolowitz était moins enclin à rentrer à la maison. Mais cela ne semblait pas arrêter la Major qui était toujours partant pour retourner au campement. Tout le monde donna son avis sur la question et qui était pour rester dans le laboratoire le temps que le jour et la tempête se lève. Mais Ryan n'en avait rien à faire et ordonna la poursuite. Simon se serait bien plaint aussi mais ça aurait été d'aucune utilité.
Ainsi, il suivit le groupe à travers ce nuage de sable. La progression était difficile mais l'ingénieur avait pu cacher son nez et sa bouche derrière son col roulé. Ces situations extrêmes n'étaient pas pour lui, il n'était qu'un simple ingénieur en aérospatial, pas un vendeur de chameau dans un désert. Il suivait la personne devant lui tant bien que de mal, surtout à cause des grains de sable dans les yeux. Vue la forme des fesses devant lui, il devait s'agir de Eiden mais il en était pas sûr car sa visibilité était vraiment très réduite. En plus, Wolowitz n'était pas très lourd comme personne et par moment, il manquait de s'envoler en arrière. Il fallait qu'un soldat derrière lui l'aide à avancer. Et cela dura pendant un temps considérable pour l'ingénieur qui ne voyait pas le bout. Mais forte heureusement, la fin du désert était proche.
Les voilà donc dans la forêt où le vent et surtout le sable était moins présent. Mais à quel prix... Il y avait désormais une pluie battante qui tombait sur le groupe qui fut trempé en un instant. C'était incroyable comme quoi les éléments sur ce planète pouvait changer du tout au tout en un rien de temps. D'ailleurs, ils étaient passé de la température encore chaude du désert à une pluie qui les faisait greloter sur place. Avec ça, le jeune homme était sûr de tomber malade dans les jours qui suivaient. Le pire, c'était qu'avec toute cette pluie, de la boue se formait et il était presque aussi dur d'avancer que dans le sable tout à l'heure. Simon en avait déjà marre d'avancer, le périple dans le désert l'avait déjà grandement fatigué sans compter l'aller qui n'avait pas été de tout repos. Comment pouvait faire les autres pour avancer et cela sans rien dire. Chacun parlait entre eux et l'ingénieur n'avait même pas la force de dire un mot. Rien le fait de penser de dire quelque chose le fatiguait encore plus. Forte heureusement, sa belle et tendre vit son amour de toujours dans ses derniers retranchement. Julia décida donc de prendre la main de Simon et de l'aider dans cet traversé plus qu'éprouvante pour lui...
- Voilà pas de jaloux comme ça! Je te préviens Simon que si tu essayes de profiter de la situation c'est dans ta figure que ma main se dirigera! - Euh... Merci ma douce et... Euh Julia pardon.
C'était vraiment gentil de sa part de l'aider et d'ailleurs Anthony fit de même. L'homme fier qui l'était, Wolowitz n'était pas pour donner la main à un homme, trouvant cela un peu trop... comment dire... Village People. Mais sur le coup, il n'était pas contre une aide en plus et ravala sa fierté pour tenir la main aussi à Lang. Il espérait toutefois que celui-ci ne prenne pas cela pour une tentative d'acceptation envers lui car il fallait le dire, Anthony n'avait jamais été vue avec une fille sur cette planète. Il trainait plus avec les mecs d'ailleurs, étrange. Enfin bref, Simon n'allait pas s'attarder sur cela sinon il finira par se poser plus de question qu'il en fallait. Le plus important, c'était que maintenant, il arrivait à avancer plus facilement et cela, grâce à sa chère et tendre Julia. D'ailleurs et surtout avec l'aide de la pluie, ses vêtements lui collaient au corps et l'ingénieur pouvait presque voir ce qui l'avait toujours rêvé de voir. Avec une telle humidité ainsi que des vêtements froid et mouillé, la jeune femme devait pointé au niveau de la poitrine. Il jeta donc un rapide coup d’œil pour en avoir le cœur net. Et là, il se dit que la pluie, c'était pas si mal que ça. Lui qui avait un visage fermé et marqué par la douleur de ce périple, reprit un visage souriant et illuminé par la vision qui venait d'avoir. Il aurait bien prit une photo mais il avait les deux mains prises et donc, ça ne sera pas pour cette fois-ci.
Soudain, l'équipe s'arrêta car Ryan essayait d'envoyer un message radio au Colonel Turner. Mais tout ne se passa pas comme prévue. Visiblement, le message avait du mal à passer et cela même sur la radio de Sheppard qui n'était qu'à quelque mètres de Ryan. Ce n'était pas bon signe et n'importe quoi pouvait causer cela. Le plus probable pour le moment était la pluie, qui devait être finalement différente de celle de la Terre. Et alors que Simon allait proposer quelque chose pour aider, un bruit effroyable fut entendit parmi tout les terriens. Ce bruit, plutôt ce hurlement était abominable au point que l'ingénieur en avait presque pissé dans son froc. C'était juste que deux, trois goutte mais avec la pluie, personne ne verra rien. Le groupe parla d'une créature décrite par les aliens et cela revient à Simon qu'il avait entendu avec Eiden et Ryan un ronflement énorme quand il suivait les autres. Il était tellement préoccupé par autre chose qu'il en avait oublié cela. Et du coup, il commença à stresser. Le groupe parla en chuchotant entre eux quand soudain, quelqu'un hurla.
La suite des événements fut assez rapide et traumatisante pour Simon. Des bêtes énormes et gigantesque apparurent comme des furies. Les militaires ne perdirent pas de temps pour faire feu sur ses monstres venu... bah d'ici en faite. Le silence était désormais brisé par les coups de feu des armes terriennes et des hurlements de ses bêtes affreuses mais également... ceux de Wolowitz qui ne pouvait s'empêcher de dire "AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH". C'était un réflexe, il hurlait à la mort tandis que les autres se battaient pour rester en vie. Mais le jeune homme savait pertinemment que ce domaine n'était pas le sien. Mais lorsqu'il voyait ses monstres continuaient à avancer malgré les tirs, il n'avait pu s'empêcher de crier. Du coup, plusieurs terriens furent projeté, comme une canette de soda dans laquelle quelqu'un aurait shooté dedans. Le groupe ne faisait pas le poids, c'était clair. L'ingénieur s'était accroupi et recroquevillé sur lui-même, priant son Dieu juif de l'épargner. On lui avait donné une arme durant le feu de l'action mais pour quoi faire ? C'était comme donner une clef anglaise à un gamin de 2 ans et lui demander de réparer le moteur d'une voiture. Il fera tout avec sauf son utilité première. Et donc, Simon se replia sur lui-même, hurlant à la mort que de tirer sur ses bêtes.
Cependant, ses choses disparurent aussi vite qu'elles étaient venu et cela permit au groupe de faire un répit. Ce n'était pas vraiment compréhensible pour les terriens car elles auraient pu en faire qu'une bouché de ce groupe. Simon ouvrit les yeux et regarda autour de lui. L'ingénieur ne savait pas quoi faire tellement il était dans le flou et encore sur le choc de ce qu'il venait d'arriver. Il manquait des gens tandis que d'autre était soit mort, soit blessé. Ils auraient mieux fait rester dans ce laboratoire mais Ryan n'avait pas écouté, comme toujours. Et tandis qu'il reprenait petit à petit ses esprits. Le Lieutenant "Blaireau imberbe" arriva prêt de Simon et lui donna deux choses, une radio à réparer et une arme, un P-90. Wolowitz avait déjà une arme et celle qui venait de recevoir risquerait d'être plus dangereux pour le groupe que pour les créatures. Mais ce fut surtout le fait qu'on lui demanda de réparer la radio qui l'énerva. Il alla donc voir le Lieutenant et lui dit...
- Tenez, j'ai finit par réparer la radio. C'était simple regardez, j'ai fait cela. Simon tenait la radio d'une main et avec l'autre, il faisait des petits cercles au dessus tout en disant. Abracadabra !!! Marche de nouveau !! Puis il lança la radio au Lieutenant. Non mais vous me prenez pour un magicien ou quoi ?! Vous pensez vraiment que je vais vous la réparer comme ça, par magie ?! Si vous voulez que je le vous la répare, il me faudrait déjà les outils adéquats alors que là, j'ai rien du tout !! Et puis par cette pluie battante, comptez pas sur moi pour manipuler un objet électronique. En plus cela risquerait de l'endommager encore davatnage. Et reprenait ceci, il redonna le P-90. J'en ai aucune utilité et cela me servirait à rien. Autant vous demander de réparer la radio vous-même, cela aura le même effet.
Bon, Simon ne pouvait pas lui en vouloir, ce type avait dû agir sous le stress mais en parlant de ça. L'ingénieur devait évacuer toute cette agitation et la peur qu'il avait en lui. Et qui de mieux que le Major Ryan, responsable de cela pour déchainer sa tension...
- ET VOUS MAJOR RYAN !!! C'est votre faute tout ça !!! Tout le monde vous disiez de rester dans ce foutue laboratoire mais il a fallut que vous décidiez de rentrer !!! A cause de vous, on a perdu deux personnes, un est mort et Julia est sans doute blessé. Vous êtes la cause de tout ça !!!! Non attendez, Simon posa un doigt sur son menton pour réfléchir. Il faut revenir encore plus en arrière. Le responsable, c'est Turner quand on est passé devant le champs des plantes bionique. C'est lui qui a ordonné d'en prendre pour en avoir. Si il n'avait pas fait ça, personne n'aurait prit de thé et on ne serait pas venu jusqu'ici. Oui c'est ça, c'est à cause de TURNER tout ça !!! Un vieux fou incapable !!! Attendez ! Attendez ! Attendez !! Il faut encore revenir plus loin en faite. Là où tout à commencé. Simon réfléchit encore une fois et cette fois-ci, il regarda Dablord. C'EST VOUS LA CAUSE DE TOUT ÇA !!!!!!! On ne serrait jamais sur ce foutue planète si vous n'avez pas réanimé ce type durant le voyage. On aurait dû le laisser sur cette foutue planète !!! Si vous aviez au moins attendu notre traduction avec Julia, vous auriez pu savoir qu'il s'agissait d'un clone d'Anubis. Vous avez été irresponsable en réanimant ce type sans même savoir qui il était. Toutes ses personnes mortes, c'est uniquement votre faute !!!! C'est à cause de vous que le Dédale a été détruit !!! Qu'on va crever sur cette foutue planète bouffé par d'autres espèces !!!! C'est à cause de vous qu'on ne reverra plus jamais nos familles !!! Que toutes les personnes mortes ne pourront jamais revoir les leur une dernière fois à cause de vous !!!! C'est à cause de vous... que je ne reverrais jamais ma mère...
Simon s'agenouilla au sol, en larme et en état de choc. Il en avait marre, il ne pensait pas que cela serait si dure de vivre sur cette planète. Pour lui, ce n'était que l'affaire de quelques jours mais plus les jours passaient, plus sa flamme d'espoir réduisait pour finalement s'éteindre. Les mains sur le visage, l'ingénieur se laissa aller à ses émotions, s'en fichant ce que les autres pensaient sur le coup. Pour lui, ils allaient tous mourir sur cette planète sans jamais revoir leur proche. Il aurait tellement aimé revoir au moins une fois sa famille, avant de mourir. |
| | | Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 02.03.12 2:13 | |
| En pleine nuit, à deux heures du campement et à peu près autant de temps de la base alien, aucun choix ne semblait vraiment judicieux. Le plus urgent était d’arracher Annabel et John des griffes des créatures, mais il était aussi possible qu’ils soient déjà morts, auquel cas ils se devaient de toute façon de retrouver leurs corps pour leur offrir une sépulture décente. Malheureusement, bien entendu, cette solution présentait un inconvénient considérable : non seulement ils étaient loin d’être assez nombreux pour une telle mission, mais en plus ils n’avaient pas le matériel adéquat avec eux. Restait enfin le problème le plus grave : comment tuer leurs ennemis ? Contre toute attente, ces questions furent d’une minute à l’autre reléguées au second plan lorsque Wolowitz fit son deuxième monologue de type « J’accuse ! » de la journée. Décidément, ce scientifique était imprévisible…
- ‘Me regardez pas comme ça, j’ai rien fait moi ! se défendit aussitôt le docteur Dablord tout en reculant de deux pas.
Si les monstres qui les avaient attaqués étaient déjà relativement surréalistes, la scène suivante le fut encore plus : Simon s’agenouilla au sol, pleurant à chaudes larmes, rejouant ainsi une quelconque pièce d’un tout aussi quelconque dramaturge dramatique du XVIe siècle. Evans, principal accusé de cette histoire, soupira en voyant cette comédie, se retournant pour aller faire quelques pas plus loin histoire de se calmer et d’éviter de dire quelque chose qu’il pourrait regretter par la suite.
- Lieutenant…
Un signe de tête du major en direction de son second suffit à faire comprendre à celui-ci de régler le problème d’une façon ou d’une autre. Ryan n’avait en effet pas du tout l’intention de s’éterniser en ces lieux, et de la même manière que l’agent du NID, il n’avait aucune envie de réconforter un homme qui n’avait pas hésité une seule seconde à lui mettre toute la responsabilité de la situation sur le dos.
- On peut toujours tenter de leur faire un curare ? proposa Evans au bout d’un moment lorsqu’il revint parmi les autres. Avant en Amérique on s’en servait pour capturer des animaux parce que ça paralyse tous leurs muscles, alors peut-être que ça marcherait aussi sur eux…
L’idée était exploitable, mais les rares échantillons dont ils disposaient encore se trouvaient au camp, ce qui les ramenait finalement au problème initial. Quant au « jour » dont avaient parlé les aliens-fantômes, autant dire que si cela semblait leur faire peur, cela n’avait de toute évidence aucune chance de les aider… étant donné qu’il faisait nuit et que la pluie avait l’air bien lancée. Alors les questions se soulevant les unes après les autres sans jamais qu’aucune réponse ne soit vraiment apportée, le docteur Dablord décida d’aller voir Eiden et Julia, l’une étant toujours occupée à examiner l’autre. Couverte d’égratignures, la plupart cachées par la boue, Becker avait apparemment mal au coude et ne pouvait pas vraiment lever le bras, la douleur se répandant dans tout le membre supérieur. Dans cet état, il ne fallait pas se faire d’illusion : elle serait incapable d’utiliser son arme le moment venu.
- C’est pas une fracture. C’est le nerf. Il a dû être comprimé lors de la chute. A mon avis vous avez tout simplement une luxation du coude…
Observant et palpant son bras, son avant-bras et son épaule sous toutes leurs coutures, Evans fit signe à sa collègue de s’approcher, connaissant tout aussi bien que lui la procédure. Il donna son arme à Anthony, juste à côté, et demanda à la patiente de s’allonger complètement sur le sol malgré les conditions du terrain. Bradford les assistant, Eiden retenait la pilote au niveau des épaules tandis que lui soutenait prudemment le bras de la jeune femme dans ses mains.
- Détendez-vous. Si on se démerde bien, on n’aura même pas besoin d’opérer, et autant dire que je ne risquerais pas une chirurgie orthopédique sur cette planète… en particulier parce qu’aucun de nous n’est chirurgien. Car si on ouvre et que vous attrapez une infection au niveau de l’articulation – ce qui est fort probable vu que les os ne sont quasi pas vascularisés –, ici vous avez de grandes chances d’y passer… Rassurée, maintenant ?
Affichant un grand sourire sur son visage en guise de « faites-moi confiance si vous voulez vous en sortir », le médecin fit progressivement faire une flexion du bras à Becker en pressant avec ses pouces à différents endroits de l’avant-bras afin de remettre l’articulation en place. Quelques instants plus tard, un craquement caractéristique leur annonça que le problème était résolu – en tout cas pour le moment, car si ce n’était pas le cas ils ne verraient les symptômes que plus tard. Et à présent, Julia pouvait se resservir à peu près normalement de son bras, dans la mesure où elle ne lui imposerait pas un nouveau traumatisme, qui cette fois serait bien plus grave.
Un coup de feu retentit. Juste derrière eux, profitant de la pause nécessaire à l’intervention, Ryan avait forcé Wolowitz à apprendre à tirer. La méthode avait été simple : il lui avait remis son Beretta entre les mains, lui avait en quelques mots expliqué comment remplacer un chargeur, mettre et enlever la sécurité, comment viser, et enfin comment tenir l’arme pour éviter de finir par terre à cause du recul. Ce tout premier tir, Tom avait gardé ses mains autour de celles du scientifique pour éviter qu’il prenne peur et ainsi parte en courant ; il n’avait alors eu plus qu’à appuyer sur l’index de Simon, qui avait alors lui-même sans réellement le vouloir tiré. Ce cap difficile – et du point de vue du major, nécessaire – passé, Ryan était persuadé que le moment venu le civil serait bien plus enclin à participer à l’effort de guerre. C’était finalement rassurant pour tout le monde, à condition bien sûr que dans les autres situations la sécurité de l’arme soit laissée – ce dont le militaire s’assura après l’avoir laissé. Ils n’avaient pu tirer ensemble qu’une seule balle, histoire d’éviter de rameuter leurs prédateurs et de gaspiller des munitions inutilement – encore qu’après une telle fusillade tout était relatif –, mais le principal était que Wolowitz ait utilisé une arme, qu’il le voulut ou non.
- Bon, on y va maintenant ? demanda Fordman en guise de rappel, nerveux.
Ayant déjà perdu bien trop de temps comme ça, Ryan décida qu’ils se passeraient de renforts. Si ces créatures avaient, comme ils le supposaient, l’intention de se faire du « militaire à la broche » en guise de petit-déjeuner, le temps pressait. Ils n’avaient par conséquent pas d’autre choix que de suivre les traces laissées dans la boue tant qu’elles n’étaient pas encore complètement effacées par le déluge d’eau, et comme il était hors de question de se séparer, tout le monde devrait rejoindre malgré lui le repaire de leurs prédateurs afin qu’ils deviennent finalement les proies. Le groupe reprit ainsi le chemin peu de temps après, faisant l’inventaire des explosifs qu’ils avaient à leur disposition tout en gardant constamment un œil aux alentours histoire de ne pas se faire surprendre par l’ennemi. Toutefois, ils avaient à présent complètement changé de direction : ils ne se dirigeaient plus vers l’Ouest mais vers le Nord-Est, où semblait être partie la seconde créature qui était sans nul doute la seule responsable du kidnapping. Malheureusement ces gorille-araignées avaient un avantage considérable sur eux : vu leur taille et leur manière de se mouvoir dans cet environnement, ils progressaient bien plus vite qu’un simple humain, ce qui voulait dire qu’ils étaient peut-être sur le point de marcher à nouveau des heures avant de retrouver enfin un quelconque indice sur la position actuelle de leurs compagnons. D’ailleurs il était difficile de dire si une piste aussi évidente dans la boue était réellement une bonne chose, car outre le fait qu’il existait toujours l’infime possibilité que ces monstres soient en fait dotés d’intelligence et qu’ils mis au point une embuscade, ces énormes pattes avaient fait de tout aussi énormes trous dans le sol, rendant encore plus chaotique le chemin qu’ils se traçaient au fur et à mesure.
Une heure plus tard. Cette fois-ci, ils ne se firent pas surprendre. Lorsqu’on entendit au loin les créatures approcher à toute vitesse, le groupe de terriens se mit rapidement en position de part et d’autre des arbres, grenades en main. Ils n’avaient pas eu le temps d’élaborer une stratégie efficace avec le C4, mais sans dénivelé adéquat, les monstres les chargeant comme de vulgaires toréadors piétinés sans aucune pitié par le plus monstrueux taureau pouvant exister, ils n’avaient de toute façon aucune chance : la déflagration les toucherait forcément. Aussi, quand la première créature apparut de la même manière que la première fois, on déchargea toute la puissance de feu disponible sur la cible. Par chance, la seconde fit cette fois son entrée au même endroit ; ils n’étaient donc plus pris en tenailles et avaient une position de repli. Mais quand déjà ces deux monstruosités étaient dans leurs rangs pour les massacrer les uns après les autres, une troisième, inédite, les rejoignit. Le chaos était total. On tirait en tous sens, lançant des explosifs qui n’avaient finalement pas tellement plus d’effets que leurs balles – si ce n’était un aspect clairement brûlé de leur peau –, et quand finalement le premier monstre parvint aux limites les plus extrêmes de son endurance et qu’il succomba à ses blessures, Ryan constata qu’ils n’avaient plus la moindre grenade à disposition. Pire, l’équipe était désormais complètement désorganisée, ce qui voulait dire que s’ils restaient là plus longtemps ils avaient toutes les chances de finir de la même manière que Sanders, le corps éclaté contre un arbre. En toute logique, il annonça donc le repli sans plus attendre, criant à pleins poumons pour se faire entendre à travers toutes ces rafales de balles. Le signal donné, tout le monde courut en sens inverse, c’est-à-dire vers le Sud-Ouest. Tout d’abord à reculons, histoire de s’assurer que le reste suivait, et puis finalement à toutes jambes. Bradford, Fordman, Dablord, Ryan, Eversman, Andrews, Becker, Wolowitz, Lang… Ou plutôt, tout ce petit monde sans Lang, qui soudainement tomba lourdement au sol, sa jambe retenue par quelque chose. Une des créatures avait en fait lancé, comme avec un simple filet, un morceau de toile dans sa direction, le clouant ainsi sur place d’une exaspérante facilité – facilité apparemment aussi partagée par Spider-Man, d’ailleurs. Le problème avait été vu en direct par Simon, juste à côté, qui, s’il ne voulut pas rester sur place pour sauver l’ami du lieutenant « Gros Blaireau Imberbe », prévint tout de même la personne la plus proche, c’est-à-dire Becker. Celle-ci transmit alors l’information aux personnes devant, Andrews et Eversman, l’officier appelant à son tour les autres pour qu’ils les couvrent. Mais ils n’entendirent pas. Quand le groupe du lieutenant s’en rendit compte, il était déjà trop tard pour les rappeler, et Matt avait besoin de tous les bras disponibles pour sortir Anthony de là avant qu’il y laisse sa vie, ce qui incluait par conséquent Simon et ses étonnants talents de tireur. Ou plutôt, on lui ordonna d’aider à défaire le sergent Lang de sa prise tandis que les autres faisaient feu pour faire diversion. D’ailleurs, curieusement, il n’y avait plus qu’une créature, l’autre les ayant sans doute dès le départ contournés pour partir à la poursuite de l’avant-garde – ou « arrière-garde », cela dépendait du point de vue. Et quand enfin on parvint à libérer Lang et qu’on s’enfuit à son tour en forêt pour finalement un long moment plus tard s’apercevoir qu’on n’avait plus personne à ses trousses, on ne savait plus du tout où étaient les autres, ni même où on était. La seule chose qu’on savait, c’était que la radio refonctionnait – tout du moins en partie :
// – ccchhhhh – …ppard, j’att… – ccchhhhhhhhhhhh – …port. N… – ccchhhhhhhhhhhhhhhh – …décoller le… – ccchhhhhhhhh – …matin. Sheppard, j’aimerais b… – ccchhhhhhhhhhh – …trés nous f… – ccchhhhh – …vous. Terminé. //
// Colon… – ccchhhhhhh – …ommes tombés sur… – ccchhhhhhh – …rille et l’araignée !... – ccchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh – …té enlevés !... – ccchhhhhhhhhhh – …de perdre Eversman, Lang… – ccchhhhhhh – …C4 et grenades !... – ccchhhhhhhhhhh – //
Les messages radios, respectivement du colonel Turner et du major Ryan, étaient sans cesse entrecoupés, ne facilitant aucunement la compréhension des uns et des autres et par conséquent la communication. Et quand Eversman voulut à son tour faire son rapport, cette fois les radios ne fonctionnaient plus du tout. A nouveau.
Sanders ne répondit pas. Sans doute du fait que sa colonne vertébrale avait été brisée en un instant, ce ne fut pas sa voix qui s’éleva, fébrilement, du cocon voisin. C’était en fait Sheppard, et il semblait en bien mauvaise posture. La voix mal assurée – peut-être tout simplement due au réveil –, combinée au sang toujours aussi frais, ne présageait au final assurément rien de bon. Mais pour l’instant Annabel ne pouvait strictement rien faire, si ce n’était chuchoter avec son voisin pour faire le point sur la situation et éventuellement établir un plan d’action. De fuite, même. Car si ces créatures étaient monstrueuses, pour autant elles ne semblaient pas prêter une attention accrue à leur garde-manger sur toile – un véritable tableau, en somme. En outre ils pouvaient apparemment faire ce qu’ils voulaient dans leurs cocons ; leurs ravisseurs ne réagiraient pas.
Pas de fusil d’assaut, les radios inutilisables, leurs seules armes inaccessibles… Le bilan de la situation était bien sombre, et sans vaisseau pour les sortir de là en les téléportant, comme au « bon vieux temps », ce n’était pas prêt de s’arranger. Que faire quand on ne peut même pas tourner en rond ? Tant que ces… « choses » restaient là, il était bien sûr inenvisageable de tenter une sortie, surtout étant donné l’état probable du major. Dans le cas contraire ce serait du suicide ; ils n’avaient déjà pas su résister à douze, alors à deux – ou un et demi –…
Comme entendant ces supplications, subitement les créatures firent volte-face et s’éloignèrent, jusqu’à ne plus être visibles du cocon d’Annabel, et jusqu’à, bien plus tard, ne plus être audibles. Sans aucune raison apparente, les monstres étaient partis, et ce sans même courir – ou galoper, ou marcher sur les mains, ou jouer à saute-moutons… – comme lors de leur fabuleuse rencontre. L’occasion était inespérée, et surtout sans doute unique. Elle ne se représenterait pas deux fois ; aussi fallait-il la saisir avant de finir au fourneau – « dans » les fourneaux, en fait. Alors sans plus attendre, Annabel écarta les fibres de son cocon-minute pour sortir. Elle dut s’y prendre à plusieurs fois, réitérer son geste en forçant toujours plus, car la toile était particulièrement solide et élastique. Quand enfin elle toucha son but, le plus dur restait encore à faire : se dégager de là en évitant le plus possible de toucher l’immense toile d’araignée qu’elle découvrit bientôt retenant les cocons, sans oublier de porter secours à Sheppard et de le libérer sans le blesser, et sans alerter les créatures. Cela demandait de la minutie, de la dextérité, de la rapidité et une extrême discrétion, car même si les aliens semblaient loin, à la vitesse où ils se déplaçaient ils ne pouvaient se sentir en sécurité à aucun endroit. Sheppard avait le bras gauche cassé, et du sang coulait abondamment des énormes griffures ornant à la fois son bras et son torse. Le gilet pare-balle n’avait de toute évidence pas suffi, et si maintenant ils étaient libres de leurs mouvements ils n’avaient pas une minute à perdre. Par manque de temps ils ne pouvaient pas se permettre de se soigner mutuellement ; ils devaient avancer coûte que coûte, malgré les douleurs et l’engourdissement de leurs membres périphériques. Et il fallait faire vite pour une autre bonne raison : pour sortir son coéquipier de cet enfer, Annabel n’avait eu d’autre choix que de toucher la toile ; toile qui devait, de la même façon que celle des araignées, alerter son créateur de toute vibration.
En pleine forêt, nuit noire et pluie à volonté, sans aucun repère pour approximer leur position, ils ne pouvaient qu’avancer dans le but, non pas de rejoindre le campement ou leurs amis, mais juste de s’éloigner de cet endroit. Les créatures avaient-elles un moyen de les suivre ? Pouvaient-elles les tracer d’une manière qui leur était inconnue ? Ou bien simplement se servir de leurs sens – s’ils avaient les mêmes – pour pister les proies telle une partie de chasse ? Impossible de répondre à ces questions, et inutile de s’attarder là-dessus : l’avance qu’ils avaient prise était infime par rapport à la vitesse de progression des créatures, et s’ils se faisaient rattraper il n’y aurait qu’une issue ; la mort. Evidemment, comme ils l’avaient craint, ils ne purent progresser bien longtemps seuls. Assez vite un grognement assez singulier retentit derrière eux, accompagné d’un souffle bestial et terriblement terrifiant. Ils étaient poursuivis par deux créatures – non, en fait une. Il n’y en avait qu’une seule ; il y avait bien sûr un côté rassurant à cela, mais si leur ouïe était aussi développée que leur force musculaire…
// – ccchhhhh – …ppard, j’att… – ccchhhhhhhhhhhh – …port. N… – ccchhhhhhhhhhhhhhhh – …décoller le… – ccchhhhhhhhh – …matin. Sheppard, j’aimerais b… – ccchhhhhhhhhhh – …trés nous f… – ccchhhhh – …vous. Terminé. //
// Colon… – ccchhhhhhh – …ommes tombés sur… – ccchhhhhhh – …rille et l’araignée !... – ccchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh – …té enlevés !... – ccchhhhhhhhhhh – …de perdre Eversman, Lang… – ccchhhhhhh – …C4 et grenades !... – ccchhhhhhhhhhh – //
Les voix du colonel Turner et du major Ryan avaient retenti dans leur radio en un instant, faisant ainsi renaître l’espoir d’une équipe de secours en prévenant le camp de leur situation actuelle. Malheureusement, quand ils voulurent communiquer avec les autres, le problème revint : les radios ne fonctionnaient plus, et il était encore une fois inutile d’espérer bidouiller cette électronique pour arranger les choses. Mais le véritable problème, surtout, était que la créature qui les pourchassait et les traquait comme leur ombre avait entendu, et à présent elle courait dans leur direction… Ils avancèrent alors aussi vite qu’ils le purent. Maintenant qu’ils avaient été repérés il faudrait peu de temps au gorille-araignée pour mettre la main sur eux. Sans doute les mangerait-il sur-le-champ afin d’éviter que son repas reprenne la fuite… Mais bientôt, il fut évident qu’ils ne pourraient en aucun cas devancer ce dont ils apercevaient désormais les yeux derrière eux, surplombant une partie des arbres. Aussi les terriens se jetèrent dans le premier abri venu : une petite caverne au passage assez étroit, creusée par les intempéries au fil des siècles. Et quand ils furent protégés par ces murs de terre, de racines et de rochers, quelques mètres plus bas, avec pour seule sortie l’entrée qu’ils avaient empruntée, la tête de la créature apparut par l’ouverture de leur cachette. Ils étaient pour le moment en sécurité, mais bloqués, retranchés sur leur position, et sans aucun moyen de contacter leurs amis. |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 04.03.12 19:30 | |
| Anthony se retourna vers Simon quand celui-ci se relança dans un autre discours enflammé, cherchant à accuser Ryan, Turner puis Dablord avant de s’écrouler en larme. Ses nerfs lâchaient, bien que ce ne soit pas trop le lieu et le moment idéal pour ça. Malgré tout, Anthony avait de la peine pour lui. Il n’avait rien demandé à personne, était censé travailler bien en sécurité dans un laboratoire et voilà qu’il se retrouvait sur une planète perdue dans l’espace, avec des chances de retour qui tendaient de plus en plus vers le zéro à mesure que les jours passaient, et à la merci de bêtes sauvages et coriaces… Il se dirigea vers lui s’accroupit pour se mettre à sa hauteur et lui parla calmement.
« Eh Simon, c’est normal que tu craques. J’aimerais te dire que t’es en sécurité avec nous, malheureusement… En tout cas, je te promets qu’on fera tout ce qu’on peut pour qu’il t’arrive rien. Mais il faut surtout pas que tu baisses les bras. Tu veux revoir ta mère ? Alors bats-toi pour ça. Il y a toujours un espoir, aussi petit soit-il. On a déjà progressé depuis le début, on a rencontré un peuple et on a des pistes pour repartir. C’est pas gagné mais il faut creuser dans cette direction. Par contre, notre priorité là, c’est de s’occuper de ces créatures et retrouver Spence et Sheppard. Donc si tu veux bien, tu vas te lever et on va repartir, ok ? »
Une fois son petit speech terminé, Anthony se releva et alla voir Dablord qui s ‘occupait de Julia, pour prendre des nouvelles. Apparemment, elle avait un nerf compressé et Evans entreprit de lui débloquer. Anthony saisit l’arme que le médecin lui tendit sans douceur pour avoir les bras libre et regarda les manipulations effectuées. Cela fut finit assez rapidement et Julia put à nouveau se servir de son bras. Autant Anthony n’appréciait pas énormément Dablord, autant il devait reconnaitre qu’en tant que médecin militaire, il faisait du bon boulot et heureusement qu’il était là. En revanche niveau humour (en était-ce ?), y avait du progrès à faire, à entendre les phrases qu’il sortit à Julia juste après. Tentant un autre type d’humour il lança à Julia :
« Tu pensais t’en sortir avec un congés maladie et rester tranquille à la maison ? Raté ! Chasse à King Kong, comme tout le monde ! »
C’est alors qu’un coup de feu le fit sursauter. Derrière lui, Ryan filait un cours accéléré de tir à Wolowitz qui avait l’air aussi à l’aise avec une arme que… qu’un scientifique avec une arme ! Mais il était déjà temps de repartir. Anthony suivit le groupe, tout en faisant attention de rester pas trop loin de Simon, après tout, il lui avait quand même promis de faire attention à lui. Sur la route, les militaires faisaient l’inventaire des explosifs qu’ils avaient à disposition. Anthony fit donc le tour des poches de son gilet et trouva une grenade ! Chouette, ils iraient loin avec ça… Il le signala quand même aux autres à titre d’information. La marche ne fut pas une partie de plaisir, naviguer à travers la végétation, repousser des branches, s’enfoncer dans la boue, la pluie continuant de tomber à grosses gouttes. Le seul point positif était que, vu la taille de la bestiole qu’ils suivaient, suivre ses traces n’était pas trop compliqué. Ses pieds faisaient une taille assez impressionnante et formaient de véritables crevasses dans le sol. N’ayant aucune idée de l’endroit vers lequel ils se dirigeaient, le groupe avançait. Allaient-ils vers le repère des créatures, était-elle partie chasser ailleurs ? Tout ce qu’ils pouvaient faire en attendant c’était de rester sur leur garde pour anticiper toute nouvelle attaque, ou autre mauvaise surprise nocturne. Au bout d’une heure de progression, la fatigue et le froid commençant à devenir vraiment dur à supporter, des bruits de pas lointains mais puissants résonnèrent… Ils avaient à nouveau de la visite. Rapidement, Anthony distingua une des créatures de tout à l’heure courant vers eux. « C’est reparti…. Simon, derrière l’arbre, là ! Cache-toi mais sors ton flingue ! »
Sans avoir le temps de regarder si l’intéressé l’avait écouté ou pas, Anthony se mit à couvert derrière un autre arbre et épaule son P-90. Dès que la créature fut à portée, il tira. Les autres en firent autant mais cela n’eut pas l’air de beaucoup déranger le monstre. Le deuxième monstre fit son apparition peu après et ils durent donc diviser leur puissance de feu. Encore quelques secondes après, c’est avec horreur qu’Anthony vit arriver une troisième créature. Comment allaient-ils pouvoir s’en sortir ? Ils égratignaient tout juste une des bêtes et arrivaient bientôt à court de munitions… Suivant le mouvement, il dégoupilla son unique grenade et parvint à la lancer au niveau du visage d’un des monstres. Plusieurs grenades explosant en même temps, ajouté à la multitude de balles tirées, celui-ci finit enfin par s’écrouler, visiblement mort. Anthony aurait aimé se sentir soulagé, malheureusement il en restait encore deux en pleine forme apparemment. C’est alors que l’ordre de fuir vers le Sud-Ouest fut crié. Anthony laissa les autres passer d’abord, les couvrant dans leur fuite puis prit aussitôt leur suite. Il eut juste le temps de faire trois pas qu’il s’écroula au sol, sa jambe resta accrochée à… Il se retourna et vit une espèce de toila d’araignée.
« Putain de merde… Décroche-toi, saloperie ! »
Le stress le gagna car il se doutait que les monstres n’allaient pas tarder à arriver. Il tenta de secouer sa jambe pour se libérer mais c’était en vain. Cette foutue toile était bien collante. Heureusement pour lui, de l’aide arriva rapidement en la personne de Simon. Après s’être débattus encore quelques temps, la toile s’arracha enfin, et Anthony ne tarda pas à se relever, soufflant un merci vite fait à Simon. Mais un peu prit par le temps, il ne s’attarda pas en remerciements, il en ferait plus tard, si plus tard il y avait…. Il se mit donc à courir comme un fou derrière les autres, sans se retourner, sans plus avoir conscience de ce qui se passait autour, des bruits de derrière, de rien ! Il courait droit devant sans penser. Lorsqu’il s’arrêta avec les autres, il regarda derrière : plus rien… Crachant ses poumons, courbé en deux à chercher sa respiration, les côtés qui lui faisaient un mal de chien il se demanda si c’était un piège des créatures ou s’ils les avaient vraiment semées… Ils le verraient bien assez tôt.
Une fois leur souffle repris, ils eurent la bonne idée de recevoir des communications radio de Turner et Ryan, de mauvaises qualités mais c'était toujours ça. En revanche, quand Matt voulut répondre à son tour, plus rien. Foutue planète.Voila maintenant que les groupes se divisaient de plus en plus, et pour se retrouver dans une forêt, de nuit, sans moyen de contact, il ne fallait conmpter que sur la chance... Bien qu'un peu abattu par la nouvelle, Anthony alla remercier ses sauveurs.
« Merci pour tout à l’heure… Servir de repas de minuit à ses bestioles, ça me tentait pas trop… »
Dernière édition par Anthony Lang le 05.03.12 9:01, édité 1 fois |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 04.03.12 23:57 | |
| Alors que l'on était en train de réfléchir à la manière dont on pourrait sortir Annabel et John de ce mauvais pas, Simon se laissa aller une fois de plus, accusant un peu tout le monde. Ce n'était pas vraiment de sa faute, il exorcisait juste sa peur qui était en train de le dévorer tout entier. Julia dut chasser une larme qui commençait à perler à la frange de ses cils. Etait-ce de la fatigue, de la nervosité ou de l'émotion ? Quoiqu'il en soit et même si c'était dur il fallait que Simon prenne sur lui. Saper le moral des troupes comme il le faisait n'amenait rien de bon. Ses petits discours mélodramatiques ne devaient pas devenir une habitude. Elle allait donc intervenir auprès du scientifique mais Tolérance O décida d'observer son bras.
- C’est pas une fracture. C’est le nerf. Il a dû être comprimé lors de la chute. A mon avis vous avez tout simplement une luxation du coude…
- Possible oui. Mais je ne souffre pas je peux attendre pour me faire soigner. Il faudrait juste que j' immobilise mon bras pour ne pas lui faire plus de mal. Qu'est ce que tu en penses Eiden ? Tu crois qu'on peut improviser une attelle ?
Finalement les médecins décidèrent d'intervenir tout de suite et Julia dut s'allonger par terre. Elle perçut alors la voix d'Anthony qui rassurait Simon. On aurait dit qu'il avait lu dans ses pensées. Et puisqu'il s'y collait elle n'irait pas. Il était inutile d'en rajouter. Une autre voix avec un ton bien différent vint la sortir de cette agréable écoute.
- Détendez-vous. Si on se démerde bien, on n’aura même pas besoin d’opérer, et autant dire que je ne risquerais pas une chirurgie orthopédique sur cette planète… en particulier parce qu’aucun de nous n’est chirurgien. Car si on ouvre et que vous attrapez une infection au niveau de l’articulation – ce qui est fort probable vu que les os ne sont quasi pas vascularisés –, ici vous avez de grandes chances d’y passer… Rassurée, maintenant ?
La pilote ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Les paroles de Tolérance 0 n'avaient rien de délicat et absolument aucune vertu apaisante contrairement à la façon qu'il avait d'osculter. Si la parole était une chose les gestes ne trompaient pas. D''une part Julia était une femme, une militaire, une mère et une pilote. La souffrance physique elle l'avait déjà cotoyée de prés! D'autre part étant issue d'une famille de médecins militaires il en fallait plus que cela pour l'impressionner. Quoiqu'il en dise si il était nécessaire d'opérer,Tolérance 0 opérerait et ferait de son mieux. Mais d'abord il y avait cette procédure à effectuer et il fallait espérer qu'elle marcherait. Si Tolérance 0 avait la théorie, il n'était pas dit qu'il avait la pratique. Aussi répondit-elle sur un ton léger
- Vous semblez anxieux docteur. C'est votre première fois n'est ce pas ? Ca ira ne vous inquiétez pas!
Un craquement plus tard le bras de la jeune-femme répondait à nouveau. Elle se fendit d'un grand sourire et remercia l'équipe qui l'avait bien aidée. Comme il était bon de pouvoir à nouveau s'en servir!! Ce serait nettement plus pratique pour la suite. Alors qu'elle se relevait, Anthony eut un petit trait d'humour
« Tu pensais t’en sortir avec un congés maladie et rester tranquille à la maison ? Raté ! Chasse à King Kong, comme tout le monde ! »
C'était peut être déplacé en de telles circonstances mais la jeune-femme ne put s'empêcher d'éclater de rire. Où allait-il chercher tout ça ? Elle ne savait pas si ils rentreraient chez eux un jour mais il y avait une chose qu'elle ne regretterait pas pour cette mission, c'était d'avoir pu le connaître d'avantage. Anthony était quelqu'un d'exceptionnel. Elle lui lança un clin d'oeil avant de répondre
- C'était bien essayé non ?
[Un coup de feu les firent alors tous bondirent. Ce n'était que Simon qui s'entraînait. Bonne initiative! La récréation étant terminée la troupe se remit en route. Bien que stratégiquement parlant ce n'était peu-être pas la meilleure des choses à faire, la pilote était soulagée que l'on appelle pas de renforts. Exposer tous les terriens à ce danger aurait été une bonne façon de faire disparaitre complétement la race humaine de ce monde. Julia n'avait pas d'explosifs sur elle. Elle avait plutôt privilégié le matériel de survie que l'armement. Parce que d'une part elle savait que les hommes en avaient toujours plus qu'il n'en fallait sur eux et d'autres parts parce que dans toutes les missions des extra-terrestres mal attentionnés s'arrangeaient pour que leurs armes soient totalement inutiles ou encore pour les leur faucher!! D'ailleurs la jeune-femme ne comprenait pas pourquoi on voulait gâcher des explosifs alors que ces bestioles ne semblaient pas craindre leurs armes. Enfin bon...Les traces n'étaient pas bien difficiles à suivre étant donné leurs tailles. Une heure encore à marcher dans la boue, à lutter contre la végétation envahissante et puis...
Cette fois ils eurent le temps de se positionner derrière les arbres lorsque la créature apparut. Ils firent feu et comme la première fois cela ne sembla lui faire aucun effet. La seconde entra en scène et on continua à tirer sur les cibles. Dans ses moments là Julia s'interdisait de trop penser. Il y avait une cible à abattre et c'était tout. Pourtant force était de constater que les efforts déployés n'amenaient pas le résultat escompté. Une des araignées tomba sous le feu des armes. Cela donna un espoir ! Toutefois c'était un joyeux désordre. La formation de départ avait été rompue. Ryan sonna la retraite et tous se retirèrent à reculon puis se mirent à courir. Julia se retournait souvent pour vérifier qu'il ne manque personne. Dans ce chaos ambiant Simon informa Julia qu'Anthony ne suivait plus. La pilote se mit alors à crier.
- Arrêtez!! On a perdu Lang. Stop!!! Matt, Eiden!!
Si la doctoresse et le ranger comprirent et rebroussèrent chemin il n'en fut pas de même pour ceux qui étaient devant et tant pis!! Il n'était pas question de perdre une personne de plus, surtout Anthony. Julia ne se le serait pas pardonné! Le jeune-homme était pris dans une sorte de toile d'araignée et Julia aurait bien voulu l'aider à s'en dégager mais elle devait aider les autres à tenir les monstres en respect pour qu'ils n'approchent pas. Entre deux coups de feu elle cria au scientifique.
- Simon à toi de jouer, aide Anthony. Vite!!!
Il n'y avait qu'une créature, à eux trois ils pouvaient peut être l'avoir. Toutefois quand les doigts de fée de Simon eurent libérer le jeune-homme on se dépêcha de prendre la fuite se replier stratégiquement. Ils mirent un terme à leur course-poursuite lorsqu'ils s'aperçurent qu'ils n'étaient plus poursuivis. Sans que la pilote ne puisse s'expliquer pourquoi elle trouvait ça légèrement vexant. Alors qu'ils reprenaient leur souffle Julia posa une main sur l'épaule de Simon mais rennonça vite à cet exercice audacieux. Son bras raidit et surtout remis de ses émotions se rappelait à son bon souvenir.
- Bien joué!! Tu vois quand tu veux.
« Merci pour tout à l’heure… Servir de repas de minuit à ses bestioles, ça me tentait pas trop… »
Il avait du avoir une sacrée peur! A 'idée d'être prise dans cette toile d'araignée gluante et dégoutante Julia fit une grimace. Elle sourit ensuite.
- Contente qu'on ne t'aie pas perdu . Tu nous as fait une sacrée peur avec tes manies de te prendre les pieds dans les toiles d'araignées.
Mais...où étaient passés tous les autres ?? Bradford, Tolérance 0, Ryan, Fordman???La radio se mit alors à parler de manière trop hachée pour que l'on puisse comprendre exactement le message. Mais la bonne nouvelle c'est que le reste de l'équipe répondit. Toutefois Le coeur de Julia se serra. On avait toujours pas retrouvé Anabelle et Sheppard. Elle se massa un peu le coude en se demandant ce qu'il convenait de faire.
- Je ne veux pas m'avancer mais j'ai l'impression qu'ils disent que le F302 peut redécoller et qu'ils auraient besoin de Sheppard non ?
Bien que la situation soit critique ils devaient aller porter secours à leurs co-équipiers. De plus la pilote en avait marre, elle avait été patiente, disciplinée mais ça suffisait maintenant!! Ras-le bol!! Les bestioles les avait provoqué et il fallait leur botter les fesses une fois pour toutes.Il ne devait pas y avoir que trois araignées mais tout un nids. Julia regarda son amie, qui, si elle s'en rappelait était une fumeuse.
- Eiden tu as un briquet sur toi ?
Dernière édition par Julia Becker le 05.03.12 9:50, édité 1 fois |
| | | Invité ---------------- ---------------- ----------------
| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 05.03.12 8:23 | |
| Tout le monde y allait de sa petit théorie à propos de ce qu'il fallait faire et personne ne semblait d'accord. Pourtant il était plus que logique qu'il fallait qu'ils retrouvent les autres, ils ne pouvaient pas les abandonner comme ça. Ils mettraient leur vie en danger mais ils se devaient d'essayer de les retrouver et les sauver s'il était possible de le faire et après ensuite fuir s'il n'y avait aucune autre possibilité. Julia avait parlé de lumière du jour mais personne ici ne pouvait dire si maintenant ils reverraient cette lumière du jour. Le temps avait changé et avec lui certainement une nouvelle saison, il restait juste à espérer que dans cette saison il ne ferait pas nuit noire pendant des semaines parce que sinon c'était clair ils ne survivraient pas longtemps. Eiden était toujours auprès de Julia qui semblait avoir bien du mal à se relever et elle entendit le monologue de Simon, il accusait tout le monde, l'un après l'autre avant de s'effondrer. On ne pouvait pas lui en vouloir il devait être à bout comme pas mal de monde ici et n'avait pas reçu l'entrainement spécifique des militaires, mais Eiden comprenait son geste et son attitude. Elle aussi se serait bien laissé aller mais elle savait que cela n'aiderait ni Julia ni Spence ni Sheppard. Et que s'ils voulaient survivre encore un peu il fallait prendre sur soi, il serait temps de pleurer sur son sort une fois à l'abri ou au campement.
- On peut toujours tenter de leur faire un curare ? proposa Evans au bout d’un moment lorsqu’il revint parmi les autres. Avant en Amérique on s’en servait pour capturer des animaux parce que ça paralyse tous leurs muscles, alors peut-être que ça marcherait aussi sur eux… - Ah oui ! Et on fait comment ? On n'a aucun matériel ici pour faire ça !! Et si on y retourne ils seront mort pour peu qu'ils soient encore en vie....
Evans se ramena ensuite vers Julia et Eiden, comme si Eiden avait besoin de son avis pour faire un diagnostique, et bien entendu Evans pris la place d'Eiden afin de voir par lui même comment allait Julia. C'était tout à son honneur mais en même temps c'était un peu comme s'il remettait en cause les compétences d'Eiden. Elle prit sur elle et ne dit rien le laissant faire son diagnostique.
- C’est pas une fracture. C’est le nerf. Il a dû être comprimé lors de la chute. A mon avis vous avez tout simplement une luxation du coude… - Possible oui. Mais je ne souffre pas je peux attendre pour me faire soigner. Il faudrait juste que j' immobilise mon bras pour ne pas lui faire plus de mal. Qu'est ce que tu en penses Eiden ? Tu crois qu'on peut improviser une attelle ? - Je pense que le mieux c'est de laisser Evans s'en occuper.
Vu le regard de Dablord, Eiden compris qu'il fallait intervenir maintenant mais elle ne se sentait pas capable de le faire à cause de son épaule encore fragile alors elle laisserait son collègue s'en occuper. Bradford vint leur apporter son aide et Eiden prit place derrière Julia pour la retenir au niveau des épaules. Evans allait tenter de lui remettre correctement le nerf.
- Détendez-vous. Si on se démerde bien, on n’aura même pas besoin d’opérer, et autant dire que je ne risquerais pas une chirurgie orthopédique sur cette planète… en particulier parce qu’aucun de nous n’est chirurgien. Car si on ouvre et que vous attrapez une infection au niveau de l’articulation – ce qui est fort probable vu que les os ne sont quasi pas vascularisés –, ici vous avez de grandes chances d’y passer… Rassurée, maintenant ?
- Evans ?!! Lui lança Eiden d'une manière quelque peu insistante, l'air de dire, y'avait pas besoin de dire tout ça, parce que ça ne va pas la rassurer du tout. Puis elle le regarda faire, espérant qu'il savait ce qu'il faisait, bien sur elle lui faisait confiance mais en même temps une erreur était vite arrivée et ils n'étaient pas vraiment dans les meilleurs conditions pour faire ce genre de chose. Surtout que personne n'était certain que les créatures ne les attaqueraient pas de nouveau. Tout se passa bien et Eiden lâcha Julia, la laissant voir par elle même si elle arrivait mieux à bouger son bras. Puis un coup de feu retentit et Eiden se releva, cherchant dans la direction d'où venait ce coup de feu afin de savoir si les créatures étaient de retour ou pas. Mais en fait elle vit simplement Ryan et Simon, celui-ci semblait lui apprendre à se servir d'une arme. Elle fut soulagée sans l'être vraiment. Puis Fordman montra son impatience.
Il fut décidé qu'ils se passeraient de renfort et qu'ils iraient chercher les deux militaires manquant, du moins qu'ils essaieraient. Ils prirent la direction qu'indiquait les traces dans la boue, celle d'une des créature qui semblait logiquement avoir emporté leurs amis, rien n'était certain non plus mais personne ne chercha plus loin, il fallait bien avancer, rester là aurait été dangereux. Bien entendu cette petite pause n'avait pas été salutaire à Eiden, elle avait encore plus mal aux muscles maintenant mais tentait de se persuadé qu'elle devait avancer parce que sinon elle finirait comme Sanders et rien que cette idée suffit à lui donner le moral nécessaire pour le faire. Bien sur elle aurait horriblement mal partout le lendemain mais tant pis, elle irait au dessus de ses forces parce qu'il le fallait, elle espérait juste que son corps tiendrait le coup. Ils avancèrent donc au travers de la forêt ne sachant pas vraiment où ils allaient, le terrain était de plus en plus difficile à pratiquer surtout pour des corps fatigués comme celui d'Eiden. Entre la boue qui collait aux chaussures et les endroits ou l'on s'enfonçait, les racines qu'il fallait éviter si l'on ne voulait pas s'étaler bêtement par terre au risque de se faire mal et les branches qu'on se prenait en pleine figure parce que celui de devant ne faisait pas attention à ceux de derrière, c'était vraiment difficile.
Après un long moment, trop long au gout d'Eiden, ils entendirent de nouveau les même bruits que la dernière fois lorsqu'ils les avaient attaqués par surprise, mais cette fois-ci, hormis le fait qu'ils étaient tous fatigués, ils étaient prêt à les recevoir. Ils se mirent donc tous en place, s'abritant derrière les arbres et prêt à recevoir les bestioles, arme en main Eiden se mit à tirer lorsqu'elle les sentit suffisamment proche, toujours la peur au ventre, elle laissa aux militaires le soins de s'occuper des grenades et autres armement plus lourds mais ne cessa pas de tirer dans le tas. Bien sur mademoiselle n'était pas venu seule, comme la première fois elle avait amené avec elle sa consoeur mais cette fois-ci elle arriva par le même chemin ce qui leur permis de rester dans la même direction pour tirer, c'était mieux. Par chance l'une des bestioles finit par succomber mais à quel prix ! Ryan hurla de déguerpir et c'est ce qu'ils firent sans demander leur reste. Eiden suivit le reste du groupe sans même se retourner, ne voulant pas voir ce qui pouvait encore se passer derrière elle, de toute façon elle n'était pas la dernière alors ça ne servait à rien de regarder derrière, il fallait voir devant, éviter de se prendre les pieds, de glisser, enfin, la galère quoi. Et puis Eiden entendit un appel derrière elle - Arrêtez!! On a perdu Lang. Stop!!! Matt, Eiden!! et elle s'arrêta histoire de voir ce qui se passait. Anthony était à terre et semblait coincé par quelque chose, de là ou elle était elle ne voyait pas quoi, mais le plus important était qu'une bestiole s'approchait dangereusement de sa position, alors elle fit feu comme Matt et Julia, laissant à Simon le soin de s'occuper d'aider Lang puisqu'il était le plus proche. Eiden venait tout juste de placer le dernier chargeur dans son arme avant de s'enfuir avec les autres et sans vraiment le vouloir elle du le vider sur la bestiole car à un moment donné lorsqu'elle appuya sur la détente plus rien n'en sortit. Elle savait qu'elle n'avait plus de chargeur pour cette arme là et il ne lui restait donc plus que son arme de poing. Par chance elle n'eut pas besoin de la sortir de son étuit car Lang était enfin libéré et ils reprirent leur course folle au travers de la forêt. Une course qui n'en finissait plus, et lorsqu'enfin quelqu'un fit la remarque que plus personne ne lui suivait ils purent enfin ralentir la cadence et s'arrêter pour reprendre leur souffle. Eiden avait présumé de ses forces et était à bout de souffle, ses jambes la portait encore et elle ignorait comment, ce qu'elle savait c'est qu'elle n'avait jamais eu autant de mal à reprendre son souffle. Un message radio se fit entendre mais elle n'entendit pas et puis une voix parvint à ses oreilles mais elle ne réagit pas vraiment comme on l'attendait.
- Eiden tu as un briquet sur toi ? - Oui, dans... je...
Ses jambes étaient en coton et elle avait des papillonnements devant les yeux, et lorsqu'elle sentit qu'elle allait partir elle voulu se retenir, ne fit que frôler un tissus mouillé et s'effondra, son cors venait de la trahir. Cela ne dura que quelques secondes et lorsqu'elle repris ses esprits elle voulu se relever mais ne réussit qu'à s'agenouiller dans la boue. Evans avait raison, elle n'était pas prête pour ce genre de sortie, depuis sa blessure elle manquait d'entrainement physique et comme elle mangeait très peu, estimant qu'il valait mieux laisser les plus actifs se nourrir, forcément à un moment donné ça devait coincer. Heureusement elle ne c'était pas fait mal, elle était juste trempée et sale mais bon c'était le lot de tous ici. Elle espérait juste que c'était passager et qu'elle pourrait repartir sans être un poids pour le reste du groupe. D'ailleurs elle se sentit obligé de rassurer tout le monde alors qu'elle se relevait et fouillait dans sa poche pour chercher le briquet que lui avait demandé Julia.
- Ca va, c'est rien. J'ai juste été au dessus des mes forces, ça va passer, vous en faites pas. Comme quoi je manque d'entrainement... |
| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 06.03.12 18:06 | |
| Les yeux rivés vers le Major qui devait prendre une décision sur la suite des événements. Comme les autres, le Lieutenant était à cran n’ayant plus envie de croiser de nouveaux les bestioles qui lui donnaient des frissons dans le dos. Simon craqua complétement, tombant à genoux après avoir accuser chacun. Ryan lui ordonna de se charger de lui mais Matt n’en avait aucune envie, son esprit était tourné sur le plan d’action.
« Sergent… » Il délégua l’ordre à son subalterne dans un regard de défi avec l’officier avant de s’approcher de lui pour obtenir une réponse. Les galons représentaient un grand avantage de ce côté-là et il savait en user quand il fallait.
« Vous disposez de C4, Major ? » Celui-ci confirma d’un signe de tête et Matt enchaina ayant une idée en tête pour gagner en puissance de feu. « On peut s’en servir comme grenade… Suffit de les mettre dans quelque chose ou d’accrocher les pains à quelque chose de suffisamment solide. » Bon il n’avait jamais tenté cette technique mais en avait entendu parler à plusieurs reprises lors de ses classes. Il fallait savoir se défendre avec tout le matériel dont ils disposaient et tout était bon pour survivre. Un peu à l’écart du groupe, les deux hommes se chargèrent alors de la fabrication des grenades explosives. Le C4 fut divisé en autant de morceaux qu’ils disposaient de détonateurs avant d’être placer dans une chaussette, un morceau de vêtement mais on garda un dernier morceau conséquent pour le final. Léger soucis, ils ne disposaient que d’un boitier pour l’impulsion permettant de déclencher l’explosif et celui-ci était entre les mains du Major. Tant qu’ils restaient ensemble, cela restait possible. Il suffisait d’annoncer le lancer pour qu’il l’active. Le Lieutenant se chargea de faire la distribution entre chacun des militaires de l’expédition, il n’y en avait pas assez pour que chacun en dispose d’un et il n’avait pas confiance pour en mettre un entre les mains du scientifique. Le Major avait un autre projet pour lui, celui de lui apprendre à tirer. Le Ranger lui rejoignit Fordman et Lang qui étaient en train de surveiller les alentours tandis que Becker subissait sa première opération en milieu hostile.
« J’en ai marre… Je rêve d’un canapé, d’une bière et d’une après-midi complète devant la télévision à regarder les pires conneries du monde… »
Le groupe finit par reprendre la route, suivant les traces des monstres dans la boue. Chose qui allait surement les mener à leur repaire et aussi à Sheppard et Spence. Matt n’était pas du tout rassuré et les frissons qui le parcouraient n’étaient pas dû qu’au froid et à la fatigue. Il n’avait aucune envie de revoir ces saloperies et était donc à cran, ne cessant de lever son arme dans plusieurs directions dès qu’il entendait le moindre bruit.
« On aurait dû rester dans ce bunker… » Petite réflexion pour Ryan avant de lui faire comprendre que la prochaine fois, il les écouterait et se plierait à la majorité. Les traces laissées au sol faisaient froid dans le dos et incitaient à faire demi-tour. Non, il fallait penser aux deux autres. On n’abandonnait pas ses coéquipiers, jamais… Qu’ils soient vivants, blessés ou même morts, on ne les abandonne pas derrière, on va les chercher. Voici ce que lui avaient enseigné les Ranger et il irait donc à la recherche de Sheppard et Spence. Un cri de Ryan l’alerta de l’apparition des bestioles leur ordonnant de se mettre en place. Le Lieutenant se plaqua contre le tronc de l’arbre le plus proche avant de se mettre en position de tir. Il avait une vue dégagée de là et un bon angle de tir. Il aurait pu faire un massacre si ces monstres n’étaient pas increvables. Lorsqu’elles furent à portée de tir, il ouvrit le feu comme tous les autres. Chacun espérant que cela suffirait pour les abattre mais celles-ci continuait de progresser comme si leurs balles n’étaient que des gouttes de pluie. Il fallait passer à autre chose de plus puissant et Matt balança un premier pain de C4 en même temps que Lang et sa grenade.
« GRENADE : » gueula-t-il pour avertir les autres avant que l’explosion ne retentisse, faisant trembler le sol proche. Les mosntres sont dans leurs rangs, Matt se jette au sol pour éviter de finir en deux morceaux. Il se retourne afin de continuer à faire feu le dos dans le boue et une bestiole finit par rendre l’âme. Pas le temps de s’en réjouir, il en reste deux et plus qu’un chargeur, ça craint. L’ordre de repli finit par retentir et il s’empresse de le diffuser.
« ON SE REPLIE !!! » L’homme s’empressa de se relever, couvert de boue, de feuilles mortes, bref trempé. Il se mit à courir à grandes enjambées en profitant pour recharger son arme avec son dernier chargeur avant de poser un genou au sol pour couvrir ceux en arrière avant de se faire relayer. Un cri retentit alors les stoppant tous dans leur progression. Lang était au sol quelques mètres plus loin et une bête approchait rapidement.
« Simon va aider Lang. Les autres, feu à volonté !!! »
Ryan n’avait pas compris le message tanpis, Eversman retourna sur ses pas allant se positionner à côté de Lang faisant feu à volonté comme les autres. Il n’y avait plus à réfléchir juste à appuyer sur cette gâchette et priait pour que Lang se libère ou que le mix Aragog-Kingkong. Le stress montait…
« Putain, dégagez de là !!! » Comme par magie, la toile finit par céder libérant son prisonnier. Les deux autres hommes se mirent à courir et il suivit aussitôt se plaçant en dernier pour ne plus qu’un autre reste en arrière. Cela dura un bon moment, tous étaient au sprint. La pluie continuait de tomber emportant avec elle la boue qui recouvrait ses vêtements. La course dura encore un moment avant qu’ils ne finissent par s’arrêter. Matt se retourna aussitôt, pas d’ennemis en vue. Il put enfin souffler, respirer à nouveau portant ses deux mains derrière son crâne. Crevé… Il aurait pu dans l’instant suivant s’allonger au sol et s’endormir. Les muscles tiraient, le cœur battait à tout rompre, le cerveau fonctionnait au ralenti.
« Un chargeur… » Réclama-t-il avant d’en recevoir un par un de ses camarades qu’il mit en place de suite laissant tomber l’autre au sol. La radio se mit en route diffusant les messages de Turner et de Ryan, ceux-ci étaient quasi incompréhensibles et Matt essaya aussitôt d’y répondre.
// Ici Eversman…// L’homme s’interrompit, la radio ne fonctionnait déjà plus et de rage le Ranger balança la radio au sol.
« Y en a marre de cette mission merdique ! Marre !!! » Pourquoi rien ne fonctionnait comme il fallait ?! Les nerfs d’Eversman étaient à vif, il laissa exprimer sa colère faisant les cents pas, mains derrière le crâne essayant de se calmer mais là cela risquait d’être difficile voir très difficile. Le Ranger les laissa discuter, prendre les nouvelles etc… Lui avait besoin de se canaliser, de se calmer. Il resta ainsi sur le côté, à l'écart car il valait mieux pour eux ne pas l'embêter. Ils avaient perdu Ryan, étaient perdus eux même et ils avaient des bestioles aux fesses sans compter la perte de Sheppard et Spence. Il y avait de quoi péter un câble là.
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| | | Annabel Spence---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 06.03.12 23:42 | |
| Était-ce toujours cette pluie qui glissait sur son visage au travers de ce cocon ou était-ce ses propres larmes qui prenaient un malin plaisir à se mélanger à cette humidité ambiante. Aucune idée. Elle était tellement fatiguée et les derniers événements avaient suffit à lui anesthésier le cerveau pour plusieurs jours. Elle hésitait entre combattre encore en cherchant un moyen de s'enfuir ou de survivre, et le fait de simplement fermer les yeux, prendre une grande inspiration afin de calmer son rythme cardiaque et attendre de s'endormir. A vrai dire, elle ne pouvait pas le nier, être dans ce cocon n'était pas si désagréable que ça … à part l'odeur bien sur. Elle entendit un gémissement puis quelques mots. Elle reconnut la voix de Sheppard malgré le fait qu'il ai du mal à parler. Pourquoi être dans cette situation ?? Pourquoi tout cet acharnement contre eux, contre elle ?? Était-ce juste une histoire de malchance ou était-elle définitivement persécutée par l'univers ?? La situation actuelle lui donnait tous les indices pour vivre une fin tragique, servir d'encas à des choses extra-terrestres. Bref, une mort intense et douloureuse. Mais si elle faisait le compte de tout ce qui lui était arrivée dans la vie … Et elle était toujours là à respirer cette odeur indescriptible qui commençait à lui retourner les poumons. Il lui fallait de l'air, c'est pourquoi elle revint entrouvrir le trou qu'elle avait fait dans le cocon. Par ses divers mouvements, elle sentit que le melon lui ayant poussé dans le dos avait fini par se transformer en pastèque, enfin c'est comme cela qu'elle le ressentait.
"Sheppard … t'es dans quel état ?? Tu peux au moins courir ??"
Elle avait murmurer mais elle se demandait vraiment si c'était nécessaire. Car elle ne savait pas très bien comment prendre ses créatures. A ce qu'elle avait comprit, elles avaient peur de la luminosité. Comme les chauves souris ?? Donc si c'était le cas, elles se dirigeaient aux ultra-sons et autres, c'est pourquoi elles s'étaient retournées lorsqu'elle s'était trop agitée sur la toile. Mais si toutes ses théories étaient vraies, alors comment ne pas faire de bruit sous cette pluie battante qui avait transformé la forêt en un vaste terrain de boue … Bon, une bouffée d'air de plus alors qu'elle entendait la voix rauque du jeune homme lui répondre.
"Ok … Alors prépare toi … Apparemment, Pif, Paf et Poum sont partis en ballade. Johnny et Rosa restent tous seuls à la maison … Moi je propose de leur montrer comment se perdre en forêt ..."
Et tout en disant sa petite devinette vraiment très mal faite, mais vu les circonstances, elle ne pouvait pas faire mieux, elle essayait d'agrandir le trou de cage mais elle se rendit bien vite compte que le fait de tirer dessus l'étirait sans pour autant la déchirer. Elle finit par s'énerver, comme toujours, et sentit encore l'effet du trampoline l'agiter dans tous les sens.
"Ok … Tu veux jouer à ça espèce de ..."
Elle fut interrompu dans la fin de sa phrase par Sheppard qui la rappelait un peu à la réalité. Haletante de frustrations et de haine, elle essaya de se concentrer sur la voix de Sheppard pour trouver l'idée, l'idée qui les ferait sortir de là. Elle reprit alors en main son jeu de plaque attaché autour du cou puis commença à entailler la matière. Et plus elle s'y mettait, et plus son esprit se mettait sur pause. C'est pourquoi elle se retrouva par terre, les mains entaillées à divers endroits, surtout sur le bout des doigts, sans pouvoir rien expliquer. Quand elle voulut se dépêtrer de la boue lui servant de matelas pour le coup, elle sentit son corps endolori se réveiller mais finit tout de même par se retourner. Et la elle vit une toile se dresser devant elle, presque aussi grande, voir peut-être plus grande que les créatures, avec un cocon en lambeau et l'autre imbibé de tâches rougeâtres. Si elle arrivait bien à le déduire, elle était tombée lorsque son corps n'étaient plus assez maintenu par l'enveloppe du cocon, donnant par la même de bonnes secousses à toute la toile. Sheppard avait du être secoué tel un cocktail dans un shaker … Fallait donc pas traîner … Aussi qu'elle le put, gênée par la pastèque se développant dans son dos, elle saisit le couteau toujours présent à sa cheville et fit se qu'elle put pour se relever, son visage grimaçant dans tous les sens possible. Et c'est une fois debout qu'elle remarqua la hauteur à laquelle se trouvait les cocons. Elle atteignait à peine les pieds de Sheppard alors qu'elle levait les bras à son maximum …
"Bon … prépare toi à te réceptionner sur tes deux pieds ..."
Espérant que la lame de son couteau serait assez affinée pour venir à bout de l'élasticité de cette satané matière, elle pris en main le cocon sous les pieds de Sheppard, le tira vers elle pour tendre l'enveloppe et envoya des sacrés coups de couteaux dedans. Au bout de quelques minutes d'acharnements et ce qui dut sûrement être une fanfare pour les créatures tellement la toile s'agitait dans tous les sens, Sheppart finit par tomber à ses pieds, la chute ayant été amortie par 10 cm de boue. Assez vite, Annabel lui saisit le premier bras qu'elle trouva dans cette forme qui était désormais à ces pieds et fit ce qu'elle put pour le remettre sur pied et l'entrainer avec elle dans la forêt. La nuit, des arbres … Toujours la même chose, toujours la même rengaine. Courir pour sauver sa vie, pour échapper à l'ennemi, pour rentrer chez soi ?? Douce utopie … La course n'avait pas été si longue que ça en fait, Sheppard blessée et elle exténuée, ils ressemblaient plus à deux vieillards. Sa douleur au genou se réveilla et elle ne tirait plus vraiment Sheppard par le bras mais c'était plus devenu deux personnes qui se soutenaient mutuellement dans l'effort, sentant que si ils relâchaient la pression sur l'autre, ils tomberaient tous les deux à terre, lamentablement.
"Allez Joshua, encore un effort … On peut encore rejoindre la porte."
Oui, encore, elle confondait une fois de plus. Mais comment ne pas faire l'amalgame entre cette nuit et la nuit de leur capture. Des arbres, une course, des ennemis auxquels il fallait échapper … Il fallait surtout trouver une bonne cachette. Seulement, ce qu'elle ne se rendait pas compte, c'était que ses paroles n'avaient jamais été sienne cette nuit là. En réalité, c'était Joshua qui la soutenait et qui l'avait encouragé. Mais pour le moment, tout se mélangeait et l'espace de quelques minutes, elle était repartie dans cette autre nuit, la pluie se rajoutant à ses souvenirs. Mais un élément la fit remettre le vrai contexte en place. Au lieu d'entendre les cors jaffas, ce fut des grognements. Elle s'arrêta, ne comprenant pas vraiment le changement de situation et ce fut Sheppard qui prit le relais. Il lui mit la main sur la bouche, pour l'empêcher de dire quoi que ce soit, tout en regardant derrière eux afin de repérer l'ennemi. Seul le son de la pluie venait perturber le silence les entourant désormais. Mais bien vite, ce dernier fut perturbé par un son électrique provenant de la poche du jeune homme. Bien vite, il se saisit du boîtier en plastique, ayant déjà bien vécut, et tous deux purent entendre une certaine conversation parlant de Sheppard et d'araignées. Sheppard voulut leur répondre mais la seule réponse qu'il reçut fut un long grésillement extrêmement désagréable à l'ouïe. Et ils ne furent pas les seuls à l'entendre d'ailleurs car bien vite, ils comprirent que le grognement derrière eux était désormais un râle pas très rassurant qui venait directement sur eux.
Autant dire que sans arme ni rien d'autre par la même, pour se défendre, la seule solution fut la course. Vous avez déjà vu deux éclopés courir pour leur vie ?? C'est … Étrange. Mais de courir tout droit alors qu'un monstre de 3 mètres de haut vous pourchasse, ce n'est pas la meilleure des idées. C'est ainsi que sans crier gare, Annabel se sentit entraîner dans un mouvement sur le côté et sans qu'elle puisse y réagir, Sheppard les avait amener dans une sorte de petite caverne. Et il était moins une, car à peine installés, et donc à l'abris, la lumière lunaire fut obscurcie par un œil géant. Ca lui démangeait le pied de taper dedans mais à savoir si elle n'allait pas être entrainée dans quoi que ce soit ou énerver la bête encore plus … Histoire qu'elle arrache tout avec ses griffes. Mais au cas où, la jeune femme commençait à rassembler tout ce qui pouvait être lourd et solide prêt d'elle. |
| | | Simon Wolowitz ---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 07.03.12 11:39 | |
| Simon en avait marre, toute cette situation, ce n'était pas pour lui. Il n'avait jamais été préparé à ce genre de chose et c'était donc tout naturellement qu'il craqua le premier. Cela en était trop pour lui. Genoux à terre, à moitié enfoncé dans la boue, il se lâcha dans ses larmes et ses lamentations. Il sentait le regard pesant et lourd des autres personnes présentes. Ils devaient tous se moquer de lui, incapable de faire quoique ce soit sans même finir par gémir. C'était comme en cours de sport où le professeur ne prenait jamais en compte ses problème d'asthme et qu'au final, Wolowitz en ressortait à moitié le souffle coupé. Mais là, il n'était pas un militaire, marcher dans la boue ou même affronter des bébêtes n'était pas son domaine. Jamais depuis son arrivé, on lui avait fait passé ce genre de test car il était censé être qu'en base et rien de plus. Peut être deux ou trois missions sans problème ou d'une nature scientifique mais c'était tout.
Toutefois, Anthony vint le voir pour lui parler. L'homme lui expliquait qu'il fallait se battre pour pouvoir espérer continuer et vouloir revoir sa mère. Mais l'ingénieur ne savait pas si il en avait encore la force et la volonté de le faire. Il était épuisé, utilisant toute l'énergie qu'il avait pu et même bien au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer. Et puis de toute façon, tout le monde devait les croire mort sur Terre et donc sa mère aussi. Alors pourquoi se battre pour quelque chose qui servait à rien ? Simon n'y voyait plus aucune utilité...
- Levé vous et venez par ici.
Il s'agissait du Major Ryan qui était à côté de l'ingénieur et lui avait demandé de se relever. Par contre, Wolowitz était dans l'incapacité de le faire et donc détourna la regard pour observer le sol. Après avoir entendu un soupir, il sentit une main le soulever pour le remettre sur ses jambes. C'était bien évidemment toujours Ryan. Simon ne savait pas trop ce que lui voulait le militaire mais ses questions s'envolèrent rapidement lorsqu'il comprit. Ryan lui présenta l'arme de poing des militaire, un 9mm classique. Il commença à lui donner toutes les caractéristique de l'arme tel un bon soldat qui connaissait son sujet. Il arma le 9mm avec efficacité et facilité, expliquant toujours à Simon comment faire pour viser et il le tendit à l'ingénieur. Le jeune homme l'observa, ne comprenant pas trop ce qu'il voulait faire sur ce coup. Un autre soupir et voilà que Ryan donna en main propre l'arme à Wolowitz et lui demanda de tirer. Avec toutes ses émotions qu'il venait d'avoir, l'ingénieur ne captait que dalle de ce que voulait le Major et celui-ci dû faire un remake de Ghost avec la poterie, sauf que là, il s'agissait de deux mecs et une arme à feu. Ce n'était pas très glamour à vrai dire mais Ryan appuya sur le doigt de Simon qui appuya sur la détente et un tir partit dans la forêt plus loin.
Maintenant qu'il venait de tirer une première fois, le militaire pensait que cela le débloquera durant une confrontation avec des bêtes ou autres choses. Malheureusement, Simon savait que cela changera rien et qu'il ira toujours se planquer quoiqu'il arrive. Enfin bref, le groupe décida de partir chercher leur camarade, sûrement mort, et espérer les ramener. Wolowitz ne savait pas qui avait eut la merveilleuse idée d'aller à la mort mais c'était vraiment une connerie. Enfin, il n'allait quand même pas partir tout seul dans son coin et risquer de croiser ses horribles choses au passage. De toute façon, il n'avait pas le choix mais il suivit le groupe à une distance raisonnable du premier qui était tout devant. Et après un petit moment de marche, les cris de ses choses se firent de nouveau entendre. Sans attendre l'ordre de Lang, l'ingénieur se planqua derrière un arbre et fit le moins de geste possible.
Le suite, ce fut tir à volonté et explosion en tous genres. Les oreilles de Simon sifflaient tellement les bruites étaient assourdissants. Il n'avait pas bougé de sa planque, se bouchant les oreilles pour éviter de finir sourd. Et tendit qu'il priait une nouvelle fois son Dieu juif, qui devait en avoir marre de l'entendre se plaindre, il vit plusieurs personnes prendre la direction opposé de ses bestioles. Quand il avait vue passé la première personne, il n'avait pas comprit pourquoi elle faisait cela. Puis vint la deuxième et il commençait en avoir une vague idée. Suivit d'une troisième et d'une quatrième et d'autre encore. Là il était sûr, tout le monde prenait la fuite. Jetant un regard vers les bêtes, il en vit encore debout et il s'apprêta à prendre la fuite avec les autres. Ce fut là qu'il vit Lang coincé par quelque chose. En une fraction de seconde, il pensa à ce qu'il devait faire. Soit aider le militaire au risque d'y laisser sa vie ou bien fuir et être garantie de vivre encore quelques instants. En une autre fraction de seconde, l'ingénieur prit sa décision et il se tourna vers ceux qui commençaient à fuir pour hurler...
- STOP !!!! ANTHONY EST COINCE !!!! OHHHHHH !!! ARRÊTEZ VOUS !!!!!
Wolowitz venait d'utiliser toute la puissance qu'il avait pour crier auprès des autres pour revenir et ce fut Julia qui se retourna en première. L'ingénieur pointa du doigt Lang tandis que les bêtes ne semblaient plus très loin. Heureusement, les autres revinrent sur leur pas mais la tâche de libérer Anthony avait été donné à Simon. L'ingénieur ne savait pas trop comment faire, il aida dans un premier temps le militaire à se dégager mais cela ne semblait pas fonctionner. Alors, de toutes leurs forces, ils essayèrent de nouveau et finalement, Lang fut libérer. Une fois le militaire libre, les autres ne se firent pas prié pour fuir les lieux à toutes enjambés et Simon également. C'était fou comme le fait de perdre la vie redonné de la force et de la vitalité, sûrement à cause de l’adrénaline qui faisait ça. Et alors que les terriens fuyaient, ils remarquèrent que les bêtes ne les avaient pas suivit.
Lorsque Simon se rendit compte qu'il n'y avait plus aucun poursuivant, il s'écroula genoux à terre et main posé au sol. Son ventre et ses jambes lui faisaient un mal de chien et il avait l'impression de voir trouble. D'ailleurs, tant d’exercice le fit vomir ce qu'il avait dans le ventre, c'est à dire pas grand chose. Il essaya de nouveau de reprendre son souffle mais c'était plus dur cette fois-ci que l'autre. Julia vint le félicité de ce qu'il avait fait. Il lui aurait bien fait une petite réflexion histoire de la draguer une nouvelle fois mais il en avait pas envie mais surtout pas la force. Anthony fit de même mais s'adressa à tout le monde par contre. Maintenant, c'était le fameux moment où il fallait donner ses idées pour la suite, ce qui était le mieux à faire. Ayant reprit son souffle tant bien que de mal, l'ingénieur se leva et alla voir les autres pour donner ses sentiments sur la marche à suivre...
- Pour ma part, je retourne au camps. Toute cette agitation et cette... *respiration profonde* ... Ce n'est pas pour moi. Je tiens à peine debout et... *respiration profonde* ... Je ne sais même pas comment je fais pour l'être. Tant pis si... *respiration profonde* ... Je dois mourir sur le chemin du retour... *respiration profonde* ... De toute façon, on doit bien mourir un jour...
Faire l'aventurier et courir dans tous les sens, Simon n'en pouvait plus et il ne voulait qu'une chose, retourner au campement où il pourra reposer ses petites jambes et penser à autre chose. En plus, il sentait la crampe à la jambe qui n'attendait plus qu'un autre petit sprint pour faire son apparition. Lui qui avait été optimiste depuis le début quant à l'arrivé de secours, ses espérances commençaient à diminuer à chaque minutes qui passaient. |
| | | Josh Reynolds---------------- ---------------- ----------------
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Arrivé au SGC : 13/01/2009
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 08.03.12 1:37 | |
| Entre Eiden et Simon qui étaient exténués, Matt qui avait perdu tout sang-froid et Julia qui était limite d’imiter son supérieur, il n’y avait plus grand-monde pour mener la barque au milieu de cette planète de fous. Ils étaient divisés, blessés, à bout de force et complètement traumatisés par la situation qu’ils étaient en train de vivre, résultante d’une bien triste cascade d’événements qu’ils n’avaient jamais vraiment pu éviter. Ce cauchemar leur était tombé dessus par pure malchance, et la seule bonne nouvelle dont ils pouvaient encore se réjouir était qu’ils avaient d’une manière ou d’une autre su rester en vie. Etait-ce réellement une chance ? A voir les créatures qui les persécutaient, il semblerait que non.
Après une très longue discussion quant à la marche à suivre dans un chaos pareil, on trouva finalement une idée – ou plutôt, Eiden trouva une idée. Puisqu’ils n’étaient pas en mesure de combattre cet ennemi de front, il lui semblait judicieux d’organiser une embuscade afin d’avoir avec eux l’avantage du terrain et l’effet de surprise. Pour cela le moyen était simple : dénicher une toile tissée par ces monstres – et autant dire que ce n’était franchement pas ce qui manquait dans les environs –, l’utiliser pour ameuter leurs cibles, et enfin s’en débarrasser dans le plus beau feu d’artifices jamais monté en pleine jungle. En somme une stratégie très sommaire, mais qui avait en fait toutes les chances de marcher. Le seul problème : Wolowitz, qui avait décidé de n’en faire qu’à sa tête et de rentrer peu importe les circonstances – et même s’ils ne savaient pas où était le camp. C’était très courageux de sa part – ou téméraire, inconscient et suicidaire –, mais bien évidemment personne ne le pouvait le laisser partir : leur seule chance était de rester groupé, pour le meilleur et pour le pire.
Ils trouvèrent une toile conséquente en un temps relativement court, pas très loin de leur position. D’un diamètre d’un mètre et demi, suspendue dans le vide par ces squelettes d’arbres depuis peut-être deux millénaires ou peut-être deux jours, elle était assurément d’origine « monstrueuse ». Il n’y avait aucun doute là-dessus, aussi le plus dur était de disposer le C4 de façon la plus efficace possible pour s’assurer de la mort immédiate de leur cible une fois le dispositif déclenché. Malheureusement ils avaient encore avec eux très peu d’explosifs de ce type, car bien sûr c’était Ryan qui avait tout, et comme par hasard il n’était plus là. Il faudrait donc faire sans et agir intelligemment, ou bien « l’appât » dont il avait été question arriverait bien malgré lui aux termes de son existence… L’appât, justement, avait été longuement débattu. Pour un groupe aussi restreint, les volontaires ne manquaient pas, et ce fut au lieutenant de trancher : ce serait à lui et à lui seul d’assumer ce rôle pour le bien de ses compagnons. Il devrait affronter le danger et fuir au bon moment, c’est-à-dire repérer l’intervalle de quelques secondes à peine idéal afin d’être sûr que le monstre soit au bon endroit pour le Big Bang mais que le Ranger ait, lui, une chance de s’en sortir. C’était sans aucun doute la position la plus dangereuse, mais à ce stade, en fait, ils n’avaient plus grand-chose à perdre… Une fois tout le monde en position de part et d’autre de la toile, à la fois à bonne distance pour être protégé de l’explosion mais aussi suffisamment proche pour fournir une éventuelle diversion au cas où Matt en aurait besoin pour sauver ses fesses, l’opération « Soupe au gorille-araignée » commença. Paré au meilleur comme au pire, mais surtout au pire, l’officier se mit à taillader la toile en tous sens afin d’attirer l’attention de la propriétaire des lieux…
Littéralement assiégés par la créature, Sheppard et Spence ne pouvaient rien faire si ce n’était attendre et prier pour que les quelques dizaines de centimètres de terre et de boue résistent encore longtemps à la pression extérieure exercée par leur prédateur. Ils étaient à la merci de ce monstre, avec pour seules défenses deux armes de poing et deux armes blanches, et n’avaient plus aucun moyen de communiquer avec leurs amis. La seule chose dont ils pouvaient éventuellement se réjouir, c’était que cet abri improvisé les protégeait de la pluie. Ils ne pouvaient pas espérer sécher avec une telle humidité, mais c’était un bon début, et s’ils n’avaient strictement rien sur eux pour soigner leurs blessures respectives, il fallait bien avouer que se poser quelques minutes était loin d’être désagréable quand on n’avait plus la force de faire le moindre pas supplémentaire. En outre, quand enfin on s’habitua à être continuellement fixé par ce qui s’apprêtait à faire de soi le repas de la nuit – bonne nuit –, un événement pour le moins étrange survint : comme si soudainement elle avait perdu tout courage et abandonné tout espoir de se faire son premier casse-croûte cent pour cent terrien de sa vie, la créature détourna le regard, s’arrêta quelques secondes, puis s’en alla dans une toute autre direction, les laissant ainsi complètement libres de leurs mouvements. Etait-ce réellement un abandon de l’objectif ou bien une nouvelle stratégie pour capturer les deux fuyards ? Il était en effet fort possible que ces aliens soient eux-aussi doués d’intelligence, et si c’était effectivement le cas il était hors de question de négliger la possibilité que ce ne soit en fait qu’une embuscade. Peut-être attendait-on tout simplement qu’ils sortent et s’éloignent plus ou moins de cet abri de fortune pour mettre la main sur eux et les renvoyer dans leur cocon… Mais une chose était sûre : il était en fait impossible de savoir la vérité en restant cachés dans ce trou à rats, et cette occasion ne se représenterait sûrement pas deux fois ; il fallait donc sortir de là, et vite. Tant qu’il en était encore temps.
La créature se rapprochait. Au vue du raffut que provoquait le son de ses pas, toujours plus lourds, contre le sol, il n’y avait pas le moindre doute. La menace la plus terrible de cette planète avançait inexorablement vers le Ranger qui, juste à côté de la toile, ne pouvait pas s’en aller pour protéger ses arrières tant qu’il ne se serait pas assuré que la cible se positionne à l’emplacement exact où ils étaient sûrs de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes. Ils n’avaient en effet quasiment aucune charge explosive avec eux, ce qui voulait dire que cet essai était le seul qu’ils pouvaient faire. Autrement dit, ils n’avaient pas le droit à l’erreur. Lorsqu’il arriva non loin de la toile en pièces détaillées, le monstre s’arrêta à une dizaine de mètres de l’emplacement-cible idéal pour les terriens. Bien qu’il eût très bien vu Eversman dès le départ, il n’avançait plus, comme s’il savait qu’il y avait un problème et que tout ceci n’était en fait qu’un piège. Alors que peu à peu la pluie se calmait et tendait au fil des minutes à disparaître, il fixait le lieutenant, tournant son énorme tête de part et d’autre, analysant lentement la situation alors que les humains, eux, n’attendaient qu’une chose : qu’il se décide enfin à attaquer. Son œil vint vite se poser sur les autres, ceux censés être « cachés », avant de revenir vers le Ranger, toujours plus suspicieux.
La créature mit tellement de temps à se décider que quand elle attaqua il était déjà trop tard pour l’appât, car quand la cible atteignit la position à faire sauter, celui-ci se trouvait toujours dans la zone de déflagration, ayant à cause de la fatigue et de l’attente mis bien trop de temps à réagir et à s’enfuir. Mais alors que Lang, qui détenait la télécommande du C4, sacrifiait une demi-seconde de réflexion pour laisser une chance supplémentaire à Eversman de s’en sortir, une énorme détonation fit trembler toute la vallée, laissant par la même occasion une immense colonne de fumée s’échapper des arbres à trois kilomètres de là. Matt sauta alors immédiatement sur cette diversion inattendue et s’enfuit à toutes jambes, avant que la créature reprenne ses esprits et se relance à la poursuite de son petit-déjeuner sur pattes. Le sergent déclencha alors l’explosion – bien moins importante que la précédente –, et la menace éclata en mille morceaux, permettant ainsi à quelques-uns de recevoir sur eux en souvenir un échantillon de sang frais de la créature en guise d’adieu. L’appât, bien sûr privilégié, avait le dos couvert de ce sang vert, mais au moins personne n’avait été blessé.
// – ccccchhhhhhhhhh – …tenant Eversman, c’est vous qui avez fait ça ? //
La radio était de retour, et si les messages étaient toujours entrecoupés, cette fois ils étaient largement compréhensibles, permettant enfin de communiquer ensemble. D’ailleurs, quand Annabel et John entendirent la voix de Ryan sortir de leurs gilets tactiques, eux aussi venaient d’assister, juste sur leur droite, au spectacle des deux déflagrations successives au sein même de la forêt. Et les bonnes nouvelles affluèrent alors les unes après les autres : Ryan, Dablord, Bradford et Fordman avaient d’une façon plutôt audacieuse réussi à faire voler en éclats leur poursuivant ; Eversman, Lang, Becker, Andrews et Wolowitz avaient fait de même d’une manière beaucoup plus risquée ; et enfin on savait où se trouvaient les deux absents du jour. Ceux-ci venaient en effet d’atteindre le bord de la falaise, face à l’océan, signe qu’ils n’étaient plus qu’à moins d’une demi-heure de la cascade, à l’Ouest. On décida alors de se retrouver là-bas – les autres ayant bien sûr facilement pu se guider entre eux grâce à leur légendaire discrétion explosive –, et ensuite, le temps qu’ils rentrent au camp, le soleil se levait déjà – et la pluie avait cessé.
La dépense de munitions avait été considérable, la consommation d’explosifs colossale, et non seulement ils avaient perdu un marine compétent, mais en plus ils avaient d’une manière ou d’une autre, volontairement ou non, perdu au moins trois radios – dont celle d’Eversman, éclatée contre le sol. Si ces nouvelles étaient loin d’enthousiasmer le colonel Turner, le très bref rapport concernant la base alien au milieu du désert à l’Est lui fit le plus grand bien. Mais malheureusement, malgré les circonstances, lorsque les explorateurs rentrèrent au campement l’ancien commandant du Dédale n’eut pas vraiment le temps de se concentrer sur eux. En fait, depuis la falaise délimitant le côté Sud du camp, leur « spécialiste météo » – un géologue-botaniste – avait annoncé que le beau temps n’était pas prêt de revenir, et que cela allait même aller en se dégradant au cours des jours, voire des semaines, qui viendraient. Aussi, comme malgré les nuages il ne pleuvait plus et qu’ils ne pourraient sans doute pas espérer mieux avant un long moment, il fut décidé que c’était le moment ou jamais de lancer le F-302. C’était même leur unique chance avant plusieurs semaines, en fait. Bien évidemment la partie la plus délicate était le décollage, et l’appareil, une fois en haute atmosphère, n’aurait plus rien craindre du temps qui s’abattrait sur leurs têtes, pauvres mortels qu’ils étaient. Ainsi le colonel avait décidé de parer au plus urgent : la menace était pour l’instant écartée, alors le débriefing attendrait.
Ce fut de cette manière que moins de deux heures après leur retour au campement le groupe d’aventuriers rejoignit malgré tout la majorité de l’équipage près du feu central, où était amassé tout le monde afin de suivre l’opération en direct. C’était en effet sans aucun doute un des événements les plus importants depuis leur arrivée sur cette planète, car s’il ravivait l’espoir de revenir un jour sur Terre, il n’en restait pas moins que la mission avait de très bonnes chances de réussite étant donné qu’on avait enfin trouvé une solution au problème d’air du vaisseau grâce à un obscur bidouillage lié au respirateur du casque des pilotes – une solution temporaire le temps pour lesdits pilotes de s’équiper d’une combinaison adaptée dans une salle encore pressurisée. Les pilotes en question – le sergent-major Nathan James et le caporal Barnet – n’avaient cependant pas le droit à l’erreur, car une fois à bord du Dédale ils ne pourraient plus faire machine arrière : ils devraient coûte que coûte régler le problème d’oxygène à bord. Et si Turner aurait bien aimé pouvoir pour cette mission compter sur le major Sheppard, malheureusement les aventuriers de Jurassic Park étaient rentrés bien trop tard – la zone d’atterrissage étant à plus de quatre heures de marche –, et de toute façon lui, tout comme Becker, était blessé, donc inapte au pilotage. Quant à Turner lui-même, s’il savait parfaitement piloter, il avait sur cette planète la responsabilité du groupe de rescapés, ce qui voulait dire qu’il ne pouvait pas s’absenter dans l’espace et ce même si cela avait toutes les chances de les ramener à une vie normale.
// Camp de base, ici « Aigle Noir ». Tout est O.K. Paré pour le décollage. On n’attend plus que votre feu vert, colonel. //
Jason, entouré par la plupart des rescapés de son vaisseau, attendit un instant, cherchant des yeux Becker à qui on devait l’opération, avant finalement d’actionner sa radio et d’autoriser la mission. Il se passa alors de nombreuses secondes dont profita Lange, à la clairière avec plusieurs autres scientifiques et militaires, pour réexpliquer le plan aussi bien à James et Barnet qu’à Turner.
// C’est bon Clément, on a compris ! // le stoppa Barnet en riant. // Allez, on le fait décoller cet oiseau ou on reste coincés là jusqu’à la fin de nos jours ? //
// Mise à feu des propulseurs. //
Long silence.
// Camp de base, décollage réussi ! On fait un petit rase-motte au-dessus de vos têtes et on met le cap sur le Dédale ! Terminé. //
// James, évitez de gaspiller le carburant ! // leur rappela tout de suite le professeur Lange par radio. // Vous avez tout juste de quoi atteindre l’orbite, ne l’oubliez pas. //
Comme promis le F-302 passa au-dessus du campement quelques instants plus tard, avant de rapidement disparaître au travers des nuages dans le but de quitter l’atmosphère. Mais s’il n’était plus visible à l’œil nu des terriens qui levaient la tête vers le ciel, il était toujours possible de communiquer avec eux. Apparemment, le problème qui avait affecté les radios avait disparu en même temps que les créatures…
// Ahah, vous devriez voir ça ! Du soleil à perte de vue, l’espace qui nous tend les bras… Ça fait chaud au cœur de sortir de ce merdier ! //
// On ne va pas tarder à qui… – ccchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh – …monter à bord. //
// Tiens, bizarre… La rad… – ccchhhhhhhhhhhhhhh – …ser problème. //
// « Aigle Noir », on vous entend mal. Répé… – ccccchhhhhh – //
// Mais, qu’est-ce que… ?! //
// Col… – ccccchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh – …s’arrêter ! Je répète, on a perdu les moteurs ! //
// - ccchhhh – …mement inopérant ! Radar et altimètre H.S. ! //
Ce fut la dernière transmission radio avant que la communication ne soit à nouveau impossible, autant avec le F-302 qu’avec l’équipe de Clément Lange. Et peu à peu, alors qu’au campement on demandait sans cesse des nouvelles aux pilotes, un bruit sourd apparut progressivement, toujours plus proche, toujours plus présent. Et soudain, on aperçut la silhouette du F-302 planer au-dessus de leurs têtes jusqu’à être clairement visible et identifiable. Ce fut alors à pleine vitesse qu’il se crasha au Nord des marécages dans une énorme explosion qui fit trembler tout la Nature à des kilomètres à la ronde. |
| | | Simon Wolowitz ---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 08.03.12 12:27 | |
| Simon voulait rentrer, se poser quelque part et ne plus bouger jusqu'à ses deux années à venir. Il avait tellement marché ses derniers temps qu'il sentait des cornes à ses pieds ou même des ampoules de la taille d'une pièce de deux euros. Il n'en pouvait plus et il se demandait comment il faisait pour rester encore debout. Mais bien qu'il avait fait part de son souhait, les autres ne semblaient pas d'accord, du moins pour certains et ils convainquirent ou plutôt empêchèrent Wolowitz de rentrer au campement. Baissant la tête et soufflant un bon coup, l'ingénieur n'avait donc pas d'autre choix que de suivre les autres dans leur plan à la chasse au gorille. Pour lui, le meilleur plan était de revenir au campement pour s'assurer de vivre encore quelques jours. Les balles n'avaient aucun effet et l'explosif ne fonctionnait que légèrement mieux. Certes le C4 était puissant mais il était mouillé et les chances qu'il fonctionne était réduite. Mais l'ingénieur suivait toujours, il gueulera sur les autres une fois dans l'autre monde.
Bien planqué avec les autres tandis que le Lieutenant "Blaireau" faisait l'appât. Simon pouvait s'empêcher de toujours observer derrière lui. Et si la bête passait par là, le groupe serait bien dans la merde. Dans leur plan, les autres n'avaient pas prit en compte que ces choses pouvaient arriver d'un peu prêt n'importe où étant donné qu'on ne connaissait pas leur position actuelle. Puis quand vint les bruits de pas lourd, l'ingénieur avait l'impression que cela venait de toutes les directions. Il serra ses deux mains et les plaça prêt de son visage. Il était anxieux et cela devait se voir. La fatigue, ses muscles endoloris et tout le reste rendaient son état encore plus stressé. Du coup, il ne put s'empêcher de lâcher quelques mots au groupe...
- Ça va pas marcher !! Ça va pas marcher !! Ça va pas marcher !! Ça va pas marcher !!!
C'était clair, il n'avait pas du tout confiance dans ce plan qui était réduit à prendre au piège la bête dans un style "Viens m'attraper si tu peux". Si elle avait une quelconque jugeote, elle verrait que cela était un piège à moins qu'elle soit blonde, dans ce cas le plan avait une chance de marcher. Puis les pas se faisaient de plus en plus entendre et Wolowitz continua de se répéter sa phrase dans sa tête. Et même si il était paré à courir au cas où, il sentait déjà ses jambes se plaindre de l'effort que cela nécessiterait. Et finalement, cette chose fit son apparition tandis que le Lieutenant faisait l'appât comme il se devait. L'ingénieur ne voyait pas trop le militaire de sa position actuelle mais il imaginait bien l'homme faire une petite danse histoire de faire encore plus diversion. Mais soudain, plus aucun bruit de pas, elle semblait s'être arrêter subitement. En observant la bestiole, Simon la vit observer dans leur direction et il se planqua encore plus du coup tout en disant...
- Elle nous a vue !!! Elle s'est que c'est un piège !! Elle va nous avoir, faut qu'on se tire d'ici !!!
Il fallut l'aide d'une autre personne pour le calmer ou bien le faire taire. La suite, Simon ne la comprit pas trop étant donné qu'il ne regardait plus la scène mais se cachait comme il le pouvait. Il entendit juste un bruit assourdissant au loin tandis qu'une colonne de fumée s'échappa à plusieurs kilomètres d'ici et puis vint leur explosion. Un bruit encore plus assourdissant que les oreilles de l'ingénieur se mirent à siffler et qu'il entendait comme dans une caisse à résonance. Ce n'était pas franchement très agréable et tandis qu'il jouait avec sa mâchoire pour récupérer l'utilité de ses oreilles, pleins de morceaux de chaires et de liquide vert étaient répandu autour d'eux. Certains avaient même des morceaux sur eux mais l'ingénieur avait réussit à échapper à cela. Mais au moins, cette chose avait disparut pour toujours et le Lieutenant avait survécu.
Puis les bonnes nouvelles suivirent. Le groupe Ryan avait tué l'une de ses bestioles avec presque le même procédé et les deux captifs étaient par la même occasion vivant. Les radios refonctionnaient car sinon ils n'auraient jamais été au courant de cela et enfin, le soleil refaisait son apparition. Désormais, le retour au camps était prévue et Wolowitz put sentir ses pauvres petites jambes dire "ouffffff". Il fallait d'abord rejoindre le deux captifs prêt de la cascade, là où le point de rdv avait été donné avant de rejoindre le camps. Simon marchait parmi les autres, boitillant légèrement de la jambe droite à cause d'une crampe qui n'était pas loin de faire son apparition et titillait l'ingénieur. Ses fringues étaient rempli de boue et tâché de partout, sa coupe de cheveux bien organisé comme il l'aimait n'avait plus rien à voir avec ce qu'il voulait. D'ailleurs, quand ils arrivèrent à la cascade, il en profita pour se débarbouiller un peu plus et retirer la boue qu'il avait sur le visage, dans les cheveux ou autres parts sur le corps. Et enfin, il put suivre les autres pour rentrer au campement.
Après plusieurs et très longues minutes qui semblaient être des jours, le groupe arriva au campement où ils furent tous accueillit par des confrères ou des compagnons, du moins plus ou moins pour ceux qui étaient bien apprécié ou pas. Pour le jeune ingénieur, quelques autres scientifiques vinrent le voir pour lui parler mais surtout par curiosité de ce qu'il s'était passé...
- Sa va Simon ?! C'était comment là-bas ?! - Euh... bah... très dur et éprouvant au final. - Et vous avez trouvé quelque chose d'intéressant ? D'après les rumeurs, vous avez trouvé des objets extra-terrestres. - Oui, enfin... On a trouvé quelque chose mais... Vous permettez, j'ai eut une journée très difficile et j'aimerai me reposer un peu.
Malgré son envie de se reposer, les autres le harcelèrent de question sans pour autant qu'il y réponde, il n'en avait surtout pas envie. L'ingénieur alla se poser dans sa baraque et se coucha sur ce qu'il avait fait comme lit pour le moment. Sur le coup, il avait eut l'impression que ses muscles lui disaient tous "MERCIIII" ensemble. Mais étrangement, Wolowitz ne trouva pas le sommeil, soit parce qu'il était trop fatigué pour pouvoir fermer les yeux et s'endormir correctement ou bien parce qu'à chaque fois qu'il fermait les yeux, il voyait la Terre et tous ce qui lui manquait énormément désormais. Simon essaya de dormir tant bien que de mal mais il n'y arrivait pas. Il y avait toujours ses images qui défilaient devant lui qui lui rappelait la Terre et que jamais il retrouvera. Étrangement, ce petit périple l'avait fait changé d'avis sur leur chance de réussite et il était désormais persuadé qu'ils ne quitteront jamais ce lieu, endroit où ils avaient tous été envoyé pour être punit chacun de leur faute. On récoltait ce qu'on avait semait et pour l'ingénieur, tous ceci était leur récolte.
Après plusieurs minutes très longue allongé dans sa baraque, Simon n'avait pas réussit à fermer l’œil correctement et il décida donc d'aller ailleurs. En sortant, il vit une masse de personne prêt d'un feu de camps en train d'observer le ciel qui n'était plus aussi ensoleillé qu'au début de leur périple. Contrairement aux autres, Simon ne rejoignit pas tout le monde afin de voir le spectacle. Il préféra s'éloigner un peu pour réfléchir et penser. Il n'avait jamais prit le temps de faire ça autrefois et il voulait profiter qu'il était encore en vie pour le faire. il y avait une douce brise fraiche qui lui caressait le visage et l'ingénieur en profita pour pointer son visage dans sa direction. S’asseyant sur un morceau de pierre dépassant du sol, il ferma les yeux tandis qu'il sentait l'air se rafraichir sur son visage. Puis soudain, une voix se fit entendre derrière lui...
- Tu n'es pas avec les autres Simon ? Demanda Melissa qui avait vue l'ingénieur éloigné des autres. - Euh... Non, j'en ais pas envie. - Ah bon ? Tu ne veux pas assister à la nouvelle de notre retour sur Terre ? - Ce n'est pas ça. J'ai l'impression que... comment dire... qu'au final on... non laisse tombé. - Je comprends pas ce que tu veux dire. - Ce n'est pas grave laisse tombé. Cela me fait plaisir de te revoir Melissa. - Merci c'est gentil, moi aussi ça... c'est quoi ça ?!!!
En levant la tête, l'ingénieur put voir quelques choses arriver du ciel et partir s'écraser au Nord des marécages. Simon s'était relevé car comme tout le monde sur le campement, il avait reconnu les F-302 et qui ne devaient être plus qu'un tas de poussière désormais. Maintenant, il était sûr, personne ne pourra quitter cette planète sans mourir, ils payaient tous le prix de ce qu'ils avaient fait avant. Dieu les punissait pour leur péché et il était tant pour chacun de penser à se faire pardonner avant que vienne la mort. Et tandis qu'une immense colonne de fumée faisait son apparition, Wolowitz se rassit sur son rocher et ne bougea pas plus. C'était leur seul et mince espoir de retourner sur Terre qui venait de voler en éclat. Désormais, il avait plus qu'à attendre que le mort vienne le chercher à son tour... mais il espérait qu'elle ne sera pas trop douloureuse. |
| | | Invité ---------------- ---------------- ----------------
| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 08.03.12 14:04 | |
| Eiden n'en pouvait plus et ce n'était pas peu dire, elle était tellement fatiguée qu'elle aura pu s'endormir sur place si elle n'avait pas bougé et tenter de se remettre sur ses pieds. D'ailleurs elle sentait bien qu'il fallait faire quelque chose parce que sinon les autres devraient la porter pour la ramener au camp. Elle n'avait jamais eu autant de mal que ça dans toute sa vie, c'était la première fois elle était aller au dessus de ses forces et elle compris une chose dans toute cette histoire c'est que si elle s'en sortait vivante elle mangerait plus même si elle n'avait pas spécialement faim et surtout elle ferait un peu de sport, autant qu'il était possible d'en faire. Mais là elle doutait pouvoir s'en sortir et surtout avec le temps elle pensait que jamais elle ne pourrait essayer de se remettre en forme, bien sur elle ne voulait pas redevenir celle qu'elle était avant son entrée au SGC, elle savait bien que c'était impossible, mais au moins il fallait qu'elle soit capable de marcher aussi longtemps que pendant cette journée sans devoir s'écrouler de fatigue après un sprint, rien d'extraordinaire donc. La discussion allait bon train, Simon voulait partir, il semblait tellement fatigué lui aussi, mais c'était surtout son moral qui semblait être le plus affecté, elle pouvait le comprendre. Julia et Anthony eux faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour qu'on ne remarque pas qu'ils étaient fatigués eux aussi et Matt, lui avait carrément pris le large histoire de se calmer les nerfs, toute cette histoire commençait à être difficile à encaisser pour tout le monde et chacun réagissait à sa façon.
Elle aussi en avait marre, elle voulait rentrer, mais pour ça il leur fallait retrouver les autres, ouo du moins tenter de savoir où ils se trouvaient. Eiden retira son sac à dos et laissa tomber son pistolet automatique, celui-ci n'avait plus de munitions donc il ne lui était plus d'aucune utilité et puis elle avait mal partout alors cette pause était l'occasion de faire un bilan physique de ses muscles. Elle n'en sentait plus aucun et après avoir donner le briquet à Julia, dont elle ignorait ce qu'elle comptait en faire elle sortit sa gourde du sac à dos et en bu une bonne gorgée avant de la faire passer à ceux qui en voulait. Elle aurait aimé pouvoir manger un truc aussi, mais malheureusement ils n'avaient plus rien sur eux. Suite à ça elle reprit la gourde qu'elle rangea dans le sac et se massa légèrement l'épaule non blessée et fit plus attention à l'autre, en profitant pour voir si tout était normal à ce niveau là. La cicatrice était molle mais c'était à cause de la pluie et de l'humidité, Eiden savait qu'elle devait faire encore plus attention maintenant.
- Si au moins on pouvait faire en sorte de les attirer dans un piège qu'on soit tranquille une bonne fois pour toute. J'en peu plus de pas savoir si d'ici deux secondes faudra encore qu'on s'enfuit comme des dingues pour sauver notre peau. Ces bestioles peuvent quand même pas être pire que des vraies araignées bordel ! Elles peuvent pas nous sentir, ou alors c'est les vibrations de nos pas ou des mouvements qu'on fait qui sont ressentit au travers de leurs toiles.... puis elle s'arrêta pour réfléchir - Et si c'était les vibrations qui les attiraient ? Faire bouger une feuille au alentours de leurs toiles devrait suffire à les attirer pas vrai ? On dirait qu'elles ont des radars ou des sonars c'est dingue quand même.
Sitôt après Eiden regretta ce qu'elle venait de dire puisque les autres suivirent en ajoutant leurs propres idées et déjà Matt discutait vivement avec les autres pour savoir qui servirait d'appât. Eiden fut tellement surprise qu'elle ne dit rien sur le coup, ne comprenant pas qu'on prenait vraiment son idée pour se sortir de cette situation. Lorsqu'elle le compris ils étaient déjà en position cachés derrière quelques arbres à observer le reste de l'équipe mettre le piège en place. Anthony les rejoignit avec le détonateur tandis que Matt mettait toute sa force à détruire une immense toile toute proche de lui. Eiden ferma les yeux quelques secondes se disant qu'elle était en train de rêver, que rien de tout cela n'était vrai et que lorsqu'elle aurait ouvert les yeux Matt serait juste à côté d'elle, serrant sa main pour la rassurer. Mais rien ! Elle avait ouvert les yeux et aucun Matt à ses côtés, aucune main ne touchait la sienne, seule la pluie battante s'écrasait sur son visage, faisant dégoulliner ses cheveux exactement comme avant. Elle avait remit son sac à dos sur ses épaules et garder le pistolet automatique avec elle, même sans munitions il devait retourner à la base avec eux au moment venu. Seulement là elle n'imaginait pas que tout le monde reviendrait à la base justement. La peur au ventre, elle essayait de ne pas regarder dans la direction de Matt pour ne pas se mettre à pleurer. C'était trop dur de devoir assister à ça, si ça marchait pas, il allait se faire déchiqueter et rien que cette idée lui donna envie de vomir. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser plus, des bruits de pas, enfin des grondements se firent ressentir dans toute la zone et Eiden se colla encore plus contre l'arbre ou elle se trouvait. Elle pria intérieurement pour que tout se passe bien, que la bestiole soit plus bête qu'une mouche et qu'elle fonce droit dans le piège tout en laissant le temps à Matt de se sortir de là. Mais rien ! Celle-ci fit un arrêt comme si elle avait sentit le piège. Bordel, mais cette bestiole ne pouvait pas être intelligente c'était impossible, c'était inconcevable ! Et pourtant elle mit un temps fou à se décider, Eiden ressentit même les tremblements de Simon juste à côté d'elle et ça ne la rassura pas le moins du monde.
Et puis soudain un bruit, une explosion au loin suivit par une autre explosion quelques secondes plus tard. Eiden sentit un énorme coup de vent et quelque chose venait de lui tomber dessus, c'était humide et mouillé et lorsqu'elle essuya ce qu'elle avait dans les cheveux elle manqua de vomir à nouveau et émit quelques gémissements de dégouts tout en se frottant pour faire partir ce qui était sur elle. En plus ça sentait pas franchement bon, c'était dégoutant, d'après ce qu'elle remarqua elle n'était pas la seule dans cette situation. Et Matt avait fini par les rejoindre, ce qui la soulagea vraiment, elle pu enfin respirer pour de bon.[/]
[i]La radio se mit en route et on pu entendre quelques voix puis d'autres, les communications étaient de nouveaux possibles et il semblait que tout le monde était enfin tranquille, que les bestioles avaient été anéantit comme il se devait et en plus Sheppard et Spence avaient réussit à se libérer. Ils se remirent donc en route direction la colline en haut des cascades, point de rencontre pour tous les groupes. Le chemin paru long mais comme il n'y avait plus de prédateur à leurs trousses, il sembla plus rapide. Une fois arrivée sur la colline Eiden constata que Evans avait pris en charge Sheppard pour le soigner mais comme il n'avait pas vraiment de matériel elle prit son sac à dos et alla lui prêter mains fortes. Le laissant malgré tout s'occuper du patient vu qu'elle était couverte des restes de la bestiole qu'ils avaient fait explosé plus tôt. Elle rejoignit ensuite Simon qui était en train de faire un brin de toilette et fit comme lui, se rinçant le visage et les cheveux afin de retirer tout ce qu'elle avait sur la tête et n'hésita pas à frotter sa veste et son pantalon. De toute façon mouillé pour mouillée elle préférait nettement être trempée mais propre, plutôt qu'à demie trempée et maculé du fluide de cette bestiole.
Lorsque tout le monde fut nettoyé, soigné et hydraté grâce à la cascade et aux soins de l'équipe ils se remirent en route et arrivèrent au camp après un long moment, mais soulagés. Sheppard et Annabel furent conduit à l'infirmerie ou le docteur Sparkle les prit en charge et les autres partirent chacun de leur côté. Malgré la fatigue Eiden retrouva les autres au feu de camp, elle voulait se réchauffer un peu et se débarrasser de son armement. Elle assista donc avec une certaine appréhension au décollage du F302 au côté de Julia et malgré un départ qui présageait une réussite ils eurent le droit en direct à un échec, terrible échec qui se soldat quelques minutes plus tard par un crash terrifiant de l'appareil.
- NON c'est pas vrai !
Lâcha Eiden alors qu'elle se tournait dans la direction ou venait d'avoir lieu le crash, et sans vraiment en être consciente quelques larmes coulèrent le long de ses joues. Leur dernier espoir de quitter cette planète venait de s'envoler et en plus d'avoir perdu un homme durant l'attaque des bestioles ils en avaient perdu deux de plus. Tout ce qu'il fallait pour avoir de nouveau le moral à zéro. Alors elle se leva tel un zombie et se dirigea vers la cabane ou elle était censé se reposer jusqu'au lendemain, sachant très bien que malgré la fatigue elle ne pourrait pas dormir. |
| | | Julia Becker---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 09.03.12 18:19 | |
| Préférant ignorer son état de fatigue Julia s'occupa de répondre à la radio lorsque la doctoresse, à bout de force, lui donna ce qu'elle avait demandé. - Merci Eiden.
Julia contemplait le briquet une lueur un peu folle dans le regard. Elle allait mettre le feu aux bestioles et une fois que ce serait fait elle danserait autour. Oui madame, oui monsieur elle allait allumer le barbecue, les faire griller, les cramer comme des merguez ou des côtes de porc !!! Et on verrait qui des hommes ou des monstres étaient les maîtres !!! Elle allait déchaîner l'enfer ici et maintenant. Son enfer.
Ca c'était la version qu'elle se faisait dans sa tête mais en réalité rien ne se passa ainsi. Eiden proposa un plan plutôt pas mal et Matt décida qu'il servirait d'appât ce que Julia regretta parce que ça allait l'empêcher de s'approcher des donkey kongs et de leur cramer le museau. Trouver une toile d'une dimension raisonnable pour y attacher Eversman fut la partie la plus simple à mettre en place. Placer les explosifs fut une autre paire de manches. En vérité, l'idée que n'importe qui ici joue l'appât Julia n'était pas rassurée le moins du monde. C'était s'exposer à un trop grand danger. Ils étaient une fois de plus cachés derriére les arbres à attendre et la pilote entendait Simon que la peur faisait claquer des dents et répéter que ça ne marcherait pas. A bout de nerfs et parcequ'ils n'avaient vraiment pas besoin de ça, et aussi parcequ'Eiden qui était en moins bon état que lui ne se plaignait pas Julia lui lâcha un - Chuuut! Reste concentré.
La créature apparut enfin et tout le monde attendait qu'elle se déplace jusqu'à l'endroit où ils pourraient activer le C4. Mais celle-ci semblait en proie à une certaine réflexion. En tous cas elle était méfiante. Les animaux bien plus que les humains savaient sentir le danger. C'était long, très long, trop long. Elle regarda Anthony qui attendait l'instant T pour appuyer sur le bouton et la créature se rapprochait de plus en plus et Julia était dans ses petits souliers...de plus en plus, la main sur son arme elle avait envie de faire feu mais ne voulait pas risquer de tout gâcher. Même si Matt et elle ne s'entendaient pas extrêmement bien elle ne pouvait pas le laisser se faire dévorer par cette chose. C'était trop glauque! Une explosion venue de nulle-part éclata alors. Eversman en profita pour prendre ses jambes à son cou et Anthony fit ce qu'il avait à faire. Un truc gluant et qui ne sentait pas la rose s'abattit sur eux. Les membres pulvérisés de la créature. C'était franchement dégoutant mais Julia pour l'instant s'en moquait éperdument. Ils avaient enfin remporter une victoire et ça c'était comme la mastercard ça n'avait pas de prix!!! Elle leva les deux bras et hurla un "OUIIIII !!!". La radio se mit à grésiller et Matt eut le privilége de devoir faire le standardiste. Julia s'approcha d'Eiden qui avait pensé à ce plan et d' Anthony qui l'avait si bien exécuté
- Bravo à tous les deux! Comme quoi, rien n'est impossible si on arrive à passer par-dessus nos "petits tracas".
Elle regarda Simon en disant cette deuxième phrase. Ils reprirent la route et Julia se rappela que son bras droit n'était pas d'accord avec le traîtement qu'elle lui faisait subir. Elle avait plus que hâte de rentrer de manger, de se faire soigner et de dormir enfin. Elle échangea quelques mots avec tout le monde pour ne plus penser à quel point elle était fatiguée et au fait qu'elle avait mal un peu partout. Arrivés prés de la cascade, Julia ne chercha pas midi à quatorze heures et se jeta toute entière dans l'eau pour nettoyer ses vêtements et sa petite personne. Elle sécherait sur le chemin du retour et en étant propre elle pourrait peut être se rendre un peu plus compte de son état.Elle était heureuse que tout le monde soit sain et sauf : Sheppard, Anabelle, Ryan, Bradford et même Tolérance 0...Tout ne pouvait pas toujours mal se finir n'es-ce pas ?
Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seul, Turner et Clément lui apprirent que ça y est le F302 allait pouvoir décoller. Et pour rien au monde Julia n'aurait voulu manquer ça. Quelques heures plus tard donc, vers le feu central et aux côtés d'Eiden et d'Anthony elle assista au spectacle. Elle inclina légérement la tête en direction de Turner lorsque celui-ci la regarda et échangea un regard complice avec Clément qui semblait être aussi impatient qu'elle. C'était le fruit d'un travail laborieux qui allait s'envoler.
/ Mise à feu des propulseurs. //
Le coeur de la pilote battait à la chamade. Elle s'imaginait effectuer elle-même les procédures de décollage du F302, petite merveille de technologie, bijoux de pilotage dans toute sa splendeur.
// Camp de base, décollage réussi ! On fait un petit rase-motte au-dessus de vos têtes et on met le cap sur le Dédale ! Terminé. //
Manoeuvre nécessaire pour bien prendre l'appareil à main. Elle essaya de se remémorer comment on voyait le paysage de là haut. Les yeux levés au ciel elle attendait avec une impatience croissante de connaître la suite.
// Ahah, vous devriez voir ça ! Du soleil à perte de vue, l’espace qui nous tend les bras… Ça fait chaud au cœur de sortir de ce merdier ! //
Sous le coup de l''émotion elle avait légérement agripé les bras de Eiden et d'Anthony. Ils allaient réussir, ils allaient...Mais alors que tout semblait bien parti, le contact fut rompu et une traînée enflammée embrasa le ciel. Le F302 venait de se crasher à une bonne trentaine de kilomètres, balayant les espoirs des terriens.
- NON c'est pas vrai !
Julia avait lâché ses amis et avait plaqué sa main gauche sur sa bouche, comme pour s'empêcher d'éclater d'une quelconque manière. Pourquoi ? Pourquoi le sort s'acharnait-il contre eux ? Etaient-ils condamnés à rester là ? Elle se sentait pétrifiée, froide, figée. Elle réussit à retirer sa main tremblante et à tonner d'une voix coléreuse.
- Ce n'est pas finit!! On mettra le temps qu'il faudra mais on trouvera. Ce n'est pas finit!! Je n'ai pas dit mon dernier mot!
La blondinette aurait du partir, soit pour aller s'isoler soit pour aller porter secours au malheureux pilote mais ses pieds semblaient soudés au sol. Comme si, son être tout entier cherchait à s'enraciner dans quelque chose de sûre, de stable, à la recherche d'une certitude, d'une vérité sur laquelle elle pourrait s'appuyer. Elle devait avoir l'air bête Julia, stupide, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle devait s'enfuir, aller évacuer sa peine, mais son corps la retenait prisonnière au milieu de ce camps.
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| | | Matt Eversman---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 10.03.12 10:49 | |
| Les mains sur la nuque, la tête levée en direction du ciel permettant à la pluie de dégoulinait sur son visage, Matt essayait de se reprendre en main, de se calmer. Difficile dans des conditions pareilles de se raisonner, voir même impossible. Le Lieutenant fit quelques pas, se mettant à l’écart du groupe afin de ne pas éclater de colère devant eux une nouvelle fois. S’énerver ne servait à rien, il aurait tout le temps pour se défouler une fois au campement. Ryan semblait d’ailleurs un très bon souffre-douleur pour ne pas les avoir laissé dans ce bunker. Une fois que chacun ait retrouvé son souffle, les discussions reprirent, chacun s’exprimant sur la suite à donner à leur expédition. Matt demeurait silencieux mais s’était quand même rapproché des autres pour suivre. Simon fit une vague tentative pour s’échapper mais ne connaissant pas la direction du camp, il fut facile de l’en dissuader. Eiden eut une idée des plus brillantes et celle-ci parvint à redonner un peu d’espoir, de forces et de courage au Lieutenant. Il reprendrait son pétage de câble après mais pour l’instant, il écoutait sagement. Surement que le charme de celle-ci avec un peu de boue un peu partout et des vêtements saillants n’y était pas pour rien. L’explosif restant fut mis en commun, c’était très maigre mais surement suffisant pour envoyer un monstre rejoindre Aragog. Encore fallait-il trouver les deux autres éléments restant au plan, une toile et le fameux appât. Les discutions reprirent de plus belles parvenant à lui donner un début de migraine.
« Stop ! On part à la recherche de cette fichue toile. Le reste, on verra après… » Le regard de défi qui se posa ensuite sur chacun d’entre eux devait être suffisant pour qu’on obéisse à moins de vouloir servir de punching ball. Cela lui permettrait au moins d’évacuer toute la tension. Dommage, personne… La remise en route fut difficile, les muscles tiraient, le corps était mal en point et réclamait du repos. Il lui fallait tenir encore, encore un peu et serrer les dents. Sur le chemin, il vérifia le bon fonctionnement du P-90 de Sheppard, ça faisait une arme de plus car la sienne ne disposait plus que du chargeur en place. Ce n’était pas grand-chose en cas de nouvel affrontement… Tant qu’à faire, ils reprirent la direction du campement et alléluia, ils tombèrent sur une nouvelle toile d’araignée. L’approche se fit des plus silencieuses, rien qu’à la vue de celle-ci, Matt avait la chair de poule. Il détestait les araignées, il haïssait ses sales bêtes. Il laissait Anthony et quelques autres discutaient de la meilleure place des explosifs, lui observait les alentours ayant la trouille qu’une bête pointe son nez. Cela paraissait trop facile de les avoir ainsi. Les explosifs en place, la discussion sur le fameux appât reprit le dessus. Bon il était temps d’y mettre un terme et le Ranger rompit le petit cercle de papote.
« Je le fais… et ce n’est pas négociable… » Il y eut des protestations de chacun mais Matt était déjà en train de retirer la sangle du P-90 qu’il mit entre les mains d’Eiden avant de faire de même avec son M4.Il retira aussi sa veste trempée de boue avant d’enfiler de nouveau son gilet tactique. Il s’allégeait au maximum pour augmenter ses chances de survie, quitte à devoir attraper un bon rhume par la suite. Lang lui fit un résumé de la situation tandis qu’il récupérait une radio qu’il installait dans l’emplacement prévu à cet effet. Elle ne permettait pas de communiquer mais c’était uniquement psychologique tout comme le fait de garder son holster.
« Hésite pas… » dit il tout en adressant une tape à Lang.
Un regard échangé avec l’équipe notamment Eiden et il se retrouvait seul à côté de cette toile. C’est là qu’il mesura vraiment ce pourquoi il venait de se porter volontaire. Son regard passa des explosifs à la toile puis jusqu’à la cachette. Il avait intérêt à courir vite, voir même très vite s’il ne voulait pas finir en plusieurs morceaux ou alors dans l’estomac de son pire cauchemar au choix. Sortant sa lame, le Ranger commença à s’attaquer à la toile, se défoulant comme si chaque coup lui permettait de transpercer l’araignée responsable de cette œuvre. Il s’y donnait à cœur joie durant plusieurs minutes ce qui lui permit de s’occuper l’esprit. Le son bruyant des pas de la créature se fit alors entendre l’arrêtant dans son mouvement. L’homme déglutit difficilement en se positionnant dans la direction du bruit. Combien de chance avait l’appât de s’en sortir ? Il n’était pas très bon à la pêche mais il dirait très peu. Matt jeta un nouveau coup d’œil vers ses coéquipiers, il sentait la panique l’envahir. Il manquait très peu de choses pour qu’il prenne ses jambes à son cou. Il tentait de se calmer, de respirer calmement mais c’était impossible surtout pas à la vue de la créature. Son rythme cardiaque s’affolait et ce n’était pas son maigre couteau qui allait le rassurer. Il faisait face à sa phobie mélangée à un KingKing, super…Déjà qu’il avait déjà beaucoup de mal avec une simple araignée alors là… Il était pétrifié par la peur. Son cerveau semblait bien incapable de donner l’ordre à ses muscles de se mettre en route. Bizarrement la bête ne bougeait plus non plus. Bon, elle n’avait surement pas peur de lui… Son diner était avancé, pourquoi ne venait elle pas ?!!
Le Lieutenant ne comprenait pas, il devait pourtant être appétissant non ?! Peut-être aurait-il dû se faire une beauté ou alors prendre un bain avant. D’un geste du bras, il essuyait l’eau et la sueur qui lui coulait sur le visage tout en ne quittant pas la bête des yeux. Les minutes étaient très longues, surement les plus longues de sa vie… Matt ne savait plus quoi faire, peut être fallait-il qu’il tente un mouvement ? A rester ainsi immobile, il commençait à ressentir une crampe dans sa jambe gauche. Au bout d’une bonne minute, il modifia le positionnement de son pied et la bête choisit alors de charger. Pris par surprise, le Lieutenant se mit alors à courir le plus rapidement possible. Ushain Bolt n’avait qu’à bien se tenir car poursuivi par un mix Aragog-Kingkong, le record des 100m était possible pour Eversman.
Un bruit sourd retentit alors, Matt ferma les yeux, tout en continuant de courir, croyant être pulvérisé dans l’instant suivant mais une autre explosion retentit alors. Le souffle le propulsa au sol quelques mètres plus loin lui recouvrant le dos d’une substance gluante, visqueuse. Bref dégueulasse. Le nez dans la boue, le Lieutenant se releva lentement tentant de reprendre son souffle et de réaliser qu’il avait toujours ses orteils, qu’il était en vie tout simplement. Les oreilles bourdonnaient… Plus de monstre… Il était en vie. Crevé, le Lieutenant se laissa retomber sur le dos, il avait bien mérité quelques minutes de repos. C’était sans compter la radio…
// C’est bien nous… Un monstre au C4…// Un membre de l’équipe lui fit alors remarquer la colonne de fumée un peu plus loin. C’était donc ça le premier bruit. Il y avait eu deux explosions. Haletant, le souffle court, le Ranger enclencha une nouvelle fois la radio.
// On est… responsable. Kof kof… de la 2ème, nous…// Bon c’était peut-être pas très clair mais lui-même n’avait plus les idées claires et il laissa le soin à d’autres d’expliquer la situation notamment à son subalterne. Il avait assez donné pour aujourd’hui et n’aspirait plus qu’à un bon lit. Les radios fonctionnant de nouveau, ils purent communiquer notamment avec Sheppard et Spence qui s’en étaient sorti comme des grands. De longues heures plus tard, ils étaient enfin de retour au campement de base après une escale par la case rivière pour se démarbouiller un minimum qui se conclut par un plongeon tout habillé du Lieutenant. C’est en arrivant là-bas qu’Eversman remarqua que la pluie avait cessé et s’allongea sur l’une des tables de fortune. Il comptait bien rester là un bon moment, au moins jusqu’au lendemain. C’était sans compter Ryan et Turner qui s’approchèrent de lui pour avoir son rapport.
« On peut pas remettre ça à demain ? » Réponse négative des supérieurs. Le lieutenant soupira avant de reprendre la parole ne quittant pas sa position. « On a explosé un monstre au C4…Après euh… ou plutôt avant…Lang, continue… » Comment refiler habilement le bébé au pauvre Sergent. C’était peut-être pas très sympathique mais Matt n’aspirait qu’à se reposer, plus à réfléchir ou ni même à combattre. Turner les mit au courant de la tentative qui se préparait. Il aurait dû se réjouir mais la motivation n’était plus là. Il consentit quand même à se relever, titubant sur quelques pas. Les armes, le gilet tactique fut rapidement mis entre les mains d’un soldat. Son t-shirt et son pantalon trouvèrent un bel emplacement sur une corde. Bref il restait en boxer mais il s’en fichait complétement s’endormant près du feu central appuyé contre quelqu’un. Il fut réveillé par l’excitation, les cris des différents membres qui encourageaient les pilotes. Lui avait du mal à bien comprendre ce qui se passait autour de lui, il assista néanmoins au déroulement jusqu’au crash. Il ne réalisa pas ce que cela impliquait, la mort des pilotes, la fin de leur carburant et de leurs espoirs. Il se dirigea plutôt vers sa cahute, prêt pour un très long dodo.
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| | | Annabel Spence---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 11.03.12 19:02 | |
| Est-ce que leur dernière heure avait sonné ?? Est-ce que leur dernière heure allait se résumer à être dévoré vivant ?? Rien que de voir ce grand œil les observer et ses griffes creuser davantage le trou d'entrer de cette caverne, ne faisait que renforcer son sentiment de mort imminente. Alors c'est comme cela que tout allait terminer ?? Elle avait espérer une fin plus douce et moins violente mais si c'était le cas, elle ne pouvait rien y faire. Sheppard se trouvait à ses côtés mais elle n'en avait rien à faire de ce qu'il faisait ou disait. Saignait-il encore de ses blessures ou le sang avait-il réussit à se coaguler ?? Aucune idée et rien à faire. Tout cela u à son cerveau qui réagissait normalement à la situation. Toutes les hormones et molécules qu'il avait pu sécréter ces dernières heures avaient atteints leur apogée durant ses 2 secondes de repos. En effet, l'esprit était embrouillé et n'arrivait plus à faire une simple addition telle que 2+2. Son dos ne lui faisait plus mal, d'ailleurs, elle ne sentait rien d'autre que l'air pénétrer dans ses poumons. Et enfin, une sorte de poids lui retenait les mains, histoire qu'elle sente sa paume refermée sur une grosse pierre mais qu'elle ne puisse transmettre aucune information vers ses doigts pour qu'ils se resserrent autour de cette pierre, la soulève et la balance vers l'avant. En gros, la jeune femme était devenue une vraie loque. Et sans vraiment s'en rendre compte, elle attendait que ça se passe, que la mort vienne et la prenne toute entière.
Malheureusement, rien n'y fit. L’œil s'éloigna de l'entrée et finit par disparaître sous la pluie. Le temps de réaliser que le calme était revenu dans cette petite caverne, Sheppard lui saisit le bras et l’entraîna vers la sortie. Et en guise de réaction, elle hurla. Le fait de se poser et de ne plus bouger, après toute cette course et sollicitation de son corps fit s'endormir toutes les fibres de son corps. Et le fait de le bouger une nouvelle fois fut d'une telle douleur qu'Annabel ne put la contenir en elle. C'est pourquoi elle fut comme traîner au dehors au lieu de suivre le mouvement. Pauvre Sheppard, il avait le torse ouvert et le bras cassé et devait encore assumer un boulet. Naturellement, il lui hurla dessus, afin de la réveiller mais son corps lui disait enfin stop. En d'autre circonstance, elle n'aurait été plus heureuse que de l'écouter, s’asseoir n'importe où et ne plus rien faire, mais là, en pleine forêt, perdus, avec des bestioles carnivores de 3 mètres de haut, rêvant de leurs chairs … Elle ne pouvait pas faire ça à Sheppard, surtout après ce qu'il avait fait pour elle. Le souvenir éclair du vestiaire des femmes lui traversa l'esprit et un mélange très étrange de sentiments contradictoires la fit réagir et avancer.
Un pas après l'autre, dans la boue, la pluie cessant lentement. Et désormais qu'il lui était revenu, le souvenir du vestiaire, avec cet agent du NID, qui tout aussi lentement et sûrement, s'ajouta au souvenir de la mission de Svarog et à ceux de la mine sur Nebek. Et alors qu'ils avançaient dans un silence pesant, Annabel se sentait de plus en plus sale, non pas physiquement, mais psychologiquement. Et plus ils avançaient ensemble, et plus ce sentiment s'attachaient à Sheppard car il était le point de départ de ses souvenirs. Et d'un coup, une explosion, suivie d'une autre, les fit s'arrêter pour regarder vers le ciel et remarquer deux colonnes de fumées. Et alors qu'ils cherchaient à comprendre la suite des événements qui aurait pu mener à ça, la radio s'activa et ils purent entendre des voix bien familières. Sheppard s'occupa de répondre pour transmettre leur position et le fait qu'ils étaient toujours en vie. Le point de ralliement fut donc transmit et Sheppard reprit les commandes du duo, Annabel se sachant pas où se trouvait la cascade. Et en moins de temps pour le dire, ils se retrouvèrent tous, certains en train de se laver et d'autres de se reposer. Sheppard fut vite rejoins par Evans et Annabel alla dans un coin, s'asseoir contre un arbre. Qu'allait-elle donc faire désormais ?? Reprendre la vie au camp comme si de rien était ?? Mais elle ne pouvait ignorer plus longtemps ce sentiment qui grandissait de jour en jour en elle. Elle voulait arrêter tout ça, toute cette mascarade à laquelle se résumait sa vie.
Ses doigts étaient lacérés de partout mais elle s'en fichait. Sheppard se trouvait assis sur une grosse pierre désormais, torse nu, Evans s'occupant de ses blessures, les autres barbotaient dans l'eau pour enlever ce truc dégeux et verdâtre dégoulinant de leur vêtement. Mais Sanders n'était pas là et bien qu'elle aurait aimé posé la question, elle savait pertinemment au fond d'elle où il pouvait bien se trouver. Et elle aurait tellement aimé le rejoindre à cet instant, cette envie si immense qu'elle se mit à en pleurer. Pourquoi devait-elle supporter tout ça ?? N'avait-elle pas déjà subit suffisamment sur Nebek ?? Au CIS ou NID, qu'importait, sur la planète de Svarog et avec Riedel ?? Non, il fallait qu'en plus elle ait à vivre tout ça. Comme si quelqu'un s'acharnait et prenait plaisir à lui faire subir de telle épreuve. Et dans quel but au juste ? Elle n'avait rien à apporter à ce monde, à ce groupe, à la Terre ou à qui que ce soit d'autres. Nebek ne cessait de la hanter, comme si elle n'avait jamais quitter cette cellule miteuse. Comme si elle était devenue complètement folle et s'était inventé une autre réalité pour supporter celle de Nebek.
Un rire sarcastique et nerveux fit donc son apparition. Mais qu'est-ce qu'elle allait inventer encore comme idiotie. Et puis il n'était plus temps de réfléchir. Tout le monde était prêt à partir en direction du camp et Fordman vint l'aider à se relever. Son dos lui faisait mal et elle se doutait qu'elle aurait un très jolie hématome dans les prochaines heures mais elle attendrait de voir le docteur Sparkle pour en être sure. Bref, le retour au camp fut assez facile et rapide et elle alla directement à l'infirmerie, avec Sheppard, pour voir que tout allait bien, comme d'habitude. Mais alors que le docteur lui auscultait le dos, elle finit par s'endormir, tellement épuisée physiquement et émotionnellement. Elle se réveilla bien des heures plus tard, pour une fois n'ayant fait aucun cauchemard, sans savoir ce qui avait été tenté juste après leur retour du camp et le résultat. |
| | | Anthony Lang---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 20.03.12 12:53 | |
| Ils étaient tous exténués, en pleine nuit, dans le froid, sous la pluie, les munitions diminuaient à vue d’œil, le groupe se réduisait au fur et à mesure et il restait encore des créatures qui rôdaient dans les parages (ils en avaient vu trois pour l’instant mais qui dit qu’il n’y en a pas toute une meute ?)… La situation était, on pouvait le dire, critique. L’heure de prendre une décision était venue et chacun avait son avis sur la question. Ce fut Eiden qui lança une idée, pour le moins dangereuse mais qui se révèlerait peut-être être le seul moyen d’en finir avec ces créatures.
« Si au moins on pouvait faire en sorte de les attirer dans un piège qu'on soit tranquille une bonne fois pour toute. J'en peu plus de pas savoir si d'ici deux secondes faudra encore qu'on s'enfuit comme des dingues pour sauver notre peau. Ces bestioles peuvent quand même pas être pire que des vraies araignées bordel ! Elles peuvent pas nous sentir, ou alors c'est les vibrations de nos pas ou des mouvements qu'on fait qui sont ressentit au travers de leurs toiles… Et si c'était les vibrations qui les attiraient ? Faire bouger une feuille aux alentours de leurs toiles devrait suffire à les attirer pas vrai ? On dirait qu'elles ont des radars ou des sonars c'est dingue quand même. »
Matt, qui semblait d’une humeur massacrante, coupa court aux discussions et déclara qu’ils suivraient le plan d’Eiden. Le groupe se remit donc en route à la recherche d’une toile suffisamment importante pour qu’ils soient sûrs que ça alerte les créatures. Sur la route, en regardant à droite et à gauche, Anthony aperçut quelques fils qui partaient d’un arbre. Il les suivit des yeux jusqu’à voir qu’ils rejoignaient une masse d’autres fils un peu plus loin dans une belle toile. Il le signala aussitôt aux autres.
« Là ! Une toile »
La toile étant désormais trouvée, il fallait maintenant aborder le sujet de l’appât. Mais avant qu’ils n’eurent ouverts la bouche, Matt déclara sèchement que ça serait lui l’appât et qu’aucune discussion n’était possible. Un lourd silence s’abattit mais Anthony le rompit rapidement car il fallait régler cette affaire aussi vite que possible.
« Bon, faut aller poser les explosifs, on a pas de temps à perdre… »
Il se dirigea vers les devants de la toile, jugea la distance nécessaire qui permettrait à Matt de s’enfuir et posa donc ce qu’il restait de C4 au sol, à quelques mètres de la toile. Une fois fait, il rejoint le groupe et leur montra l’emplacement des explosifs tandis que Matt allait se positionner. Au passage celui-ci lui souffla « N’hésite pas ! »
Anthony le regarda dans les yeux, fit un signe de tête et parti se mettre à couvert avec les autres derrière un arbre, le détonateur en main. Une fois en place, Matt entreprit de détruire la toile et rapidement, des bruits de pas résonnèrent au loin. Anthony commençait à avoir les mains sérieusement moites et approcha un doigt du détonateur. Pendant ce temps, il entendit Simon marmonner en répétant que ça ne marcherais jamais. Ils avaient bien besoin d’un tel soutien. Fermement il chuchota donc : « Simon, la ferme ! »
C’est alors que la créature surgit des bois. Mais, curieusement, au lieu de foncer sur son soi-disant repas, elle s’arrêta à une dizaine de mètres. Anthony sentait son cœur qui devait battre à 200 au moins, des gouttes de transpiration coulaient sur son visage, malgré le froid qu’il faisait et il n’osait pas cligner des yeux de peur de rater le dixième de secondes vital pour Matt. Cet instant parut durer une éternité puis elle fonça. Alors qu’il s’apprêtait à appuyer sur le détonateur, il vit que Matt avait réagi un peu tard et qu’il était à portée d’explosion. Il retint un moment son geste et c’est à ce moment qu’une explosion retentit au loin. Pas le temps de réfléchir à l’origine de cette diversion inattendue, elle laissa le temps à Matt de s’éloigner suffisamment. Anthony n’hésita plus et appuya fermement sur le bouton, une seconde explosion s’en suivit, accompagnée d’une pluie verte plutôt dégoutante, mais signe que le monstre avait été détruit. Aussitôt Anthony sentit la pression retomber et le soulagement l’envahit. Il se dirigea vers Matt, étendu sur le dos, qui devait se remettre de ses émotions. Il lui tendit la main pour l’aider à se relever.
« Tout va bien ? Pff, tu pues le sang de monstre, t’es prié de prendre un bain sitôt rentré au camp ! »
Et c’est le cœur beaucoup plus léger qu’ils rentrèrent au camp. Anthony aspirait à une bonne journée de repos car là, il n’en pouvait plus ! Le chemin au camp lui parut d’ailleurs assez court et malheureusement pas le temps de se reposer, la direction voulait son débriefing. Matt commença à raconter et se mélangeant un peu les pinceaux, il demanda à Anthony de continuer. Ils furent alors interrompus par la radio signalant que le F-302 était paré au décollage. Le briefing fut ajourné et Anthony rejoignit les filles au centre du camp pour assister au décollage du vaisseau qui constituait leur plus grand espoir de voir leur exil s’achever d’ici quelques temps. Le décollage se passa à merveille et le vaisseau commençait à s’éloigner lorsque l’impensable se produisit : ils virent le F-302 passer à pleine vitesse au-dessus d’eux, se rapprochant du sol, puis aller s’exploser dans un bruit effroyable du côté des marécages… Anthony resta bouché bée, sans voix. Il resta une bonne dizaine de secondes avant de reprendre ses esprits. Eiden s’en alla, Julia était toujours immobile, prostrée. Malgré la fatigue physique, Anthony savait qu’il ne pourrait pas dormir tout de suite, sous le choc de tout ce qui venait de ses passer dans la soirée, il s’assit donc au coin du feu et joua avec un bâton, les yeux perdu dans le vague…
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| | | John Sheppard---------------- ---------------- ----------------
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| Sujet: Re: MJ Exil - Neighborhood 26.04.12 22:23 | |
| Que pouvait-il bien se passer sur cette planète ? Et comment Ryan et les deux autres pouvaient-ils se trouvés ici alors qu’ils devaient restés au camp ? Était-ce une illusion comme le pensait Eversman ? Cette planète qui, au départ, semblait être dépourvue de toute civilisation devenait bien étrange, était-ce un mauvais rêve duquel ils finiraient par se réveiller pour se rendre compte au final qu’ils n’avaient jamais quitter le Sg-c ? Non. C’était trop beau pour être vrai, ils étaient bien perdu sur cette immonde tas de terre et de sable, au milieu de nulle part, à des années-lumière de la Terre, et le pire dans tout cela, c’est qu’apparemment d’après le Dr Andrews, les plantes étaient une sortes de champignons hallucinogènes que l’ont trouvés sur Terre et que tous ceux qui avaient bu du thé planés dans un monde surréaliste dans lequel la venue d’un Bisounours ne leurs auraient pas semblé bizarre. En gros, c’était ça. Sauf que dans le jargon scientifique et médical, on appelait cela des nanorobots, et ils en étaient infestés. Jusqu’à ce que Ryan détruise un ordinateur qui désactiva ses dernières, les militaires avaient retrouvés leurs esprits et ne menacés plus leurs coéquipiers, enfin assurés qu’ils étaient bels et bien réels. S’en suivit un débat sur ce qu’allait faire l’équipe, et au grand étonnement de tous, ce fut Wolowitz qui proposa la meilleure option, il était vrai que suivre aveuglément les aliens n’était pas très intelligent. Suivre les ordres de Ryan ne plaisait pas trop à Sheppard, ayant le même grade, aucun d’eux ne pouvait commander l’autre, mais le seul capable de dirigé était aussi l’un des seuls à ne pas souffrir de ces hallucinations, il valait mieux le suivre pour leur propre sécurité, de plus, la meilleure chose à faire était de rentré au camp, comme il l’avait si bien répété, même si quelques-uns d’entre eux ne semblaient pas être d’accord…C’était le cas de Spence, qui elle était partit sur le tapis roulant comme si plus rien n’existait autour d’elle, sur les ordres de Ryan, Sheppard, accompagné par Sanders, alla récupérer la jeune femme, elle semblait avoir des hallucinations, encore, une fois convaincue qu’il s’agissait bien de ses coéquipiers, le Sergent suivit le groupe sans bronché mais trainait le pas comme pour montrer son désaccord, ou sa fatigue, « Plus vite, on a de la route encore », il s’agissait bien d’un désaccord, la jeune femme ne semblait pas approuvé la décision de Ryan, et après quelques échanges verbaux avec Sanders, ce dernier eut le dernier mot et porta Spence tel un vulgaire sac à patates, le Major esquissa un sourire devant le visage de la jeune femme qui interpellée son porteur afin qu’il la pose à terre, « Vois le bon côté des choses, tu n’auras pas à être fatigué par la marche » dit-il avant de sourire de nouveau.
Les rangs reformés, l’équipe pouvait prendre la route en direction du campement, espérant arrivée le plus vite possible afin de faire part des découvertes au Colonel et à l’équipe scientifique qui s’occuperait de l’étude de cette « usine ». De retour dans le désert, une fois sortit par la même trappe qu’ils avaient empruntés auparavant, la nuit était tombée, le Major avait oublié à quel point le sable pouvait être désagréable, le vent était encore plus violent à présent, il prit sa veste pour se couvrir le visage et rattrapa le groupe quelques mètres plus loin pour refermer la marche. La forêt atteinte, et le vent un peu moins important, ce fut la pluie qui vint s’abattre sur l’équipe, et ce n’était pas une petite pluie comme ils en avaient l’habitude ici, celle qui s’arrêtait aussi vite qu’elle était arrivée, il pleuvait des cordes et très vite, le Major, ainsi que le reste de l’équipe, fut trempé jusqu’aux os. Le poids de l’eau sur leurs vêtements et la boue sur le sol venait ralentir de plus belle la marche, ils mettraient deux fois plus de temps pour rentrer qu’habituellement, surtout quand ils devaient faire des arrêts « pause-pipi » pour une demoiselle ne sachant pas se retenir, sur le chemin, Dablord tenta de rassurer l’équipe en expliquant que les nanorobots seraient très vite éliminés par leurs organismes, une bonne chose au moins dans tout ce bordel. Alors que Ryan passé un appel radio à l’attention du Colonel, Sheppard remarqua que sa radio n’avait pas retransmis le message, elle s’était contentée d’émettre un grésillement, il vérifia son état et s’assura qu’elle était bien sur le bon canal, « On a un problème », la remarque d’Evans sur l’altération qu’avaient pu subir les radios lors de leur séjour dans le labo fut tout de suite rejetée, en effet, à leur retour dans le désert, Ryan avait déjà contacter le Colonel qui avait ensuite répondu, les radios fonctionnaient très bien, mais leur problème n’était plus les radios à présent, un cri venait de résonner à travers la forêt, un hurlement qui terrorisa l’équipe, il n’était pas humain mais bestiale, sous les ordres de Ryan, Sheppard se mit à couvert derrière un arbre tout en entrainant Spence avec lui, les immenses toiles d’araignées qui y étaient accrochées n’étaient pas très accueillantes, mais au moins, ils avaient une couverture en cas d’attaque ennemie. Cherchant des yeux le responsable de cet hurlement, Sheppard tenait fermement son arme, prêt à tirer au moindre mouvements, végétale, ou animal, le cri du Major Ryan alerta ses hommes et Sheppard en profita pour rediriger Spence dans la bonne direction, la bête était devant eux, elle était immense, elle chargea l’équipe à une vitesse phénoménal et les tirs firent leurs apparitions au même moment, les balles ne semblaient avoir aucun effet sur cette chose doté de deux énormes pinces à l’endroit où la bouche aurait dû se trouver. Une deuxième bête avait fait son apparition, une entrée fracassante au moment où elle venait d’éjecter Sanders contre un arbre, ne se souciant plus de la première créature, Sheppard dirigea son arme sur la seconde qui semblait toute aussi résistante, il ne pouvait rien faire contre elle et très vite il se retrouva lui aussi à terre avec le torse lacéré, ainsi que le bras gauche qui lui avait servi de protection face aux griffes de cette chose.
Un léger champ brumeux et obscur s’ouvrait peu à peu au fur et à mesure que Sheppard reprenait conscience, il venait d’ouvrir péniblement les yeux et avait retrouvé cette douleur lancinante, une douleur qu’il avait ressenti il y a peu de temps, très peu de temps, il mit plusieurs secondes à se rappeler la scène qui lui avait valu une telle douleur, pour lui, c’était la fin, et pourtant, il venait de se réveiller, comme après un long cauchemar, la seule différence, c’était que le cauchemar était bien réel. Et il ne mit pas longtemps à s’en rendre compte, au moment où il se demanda ou pouvait-il bien être ? Au paradis, peut-être ? Il n’y croyait pas vraiment, c’était bel et bien trop beau pour être vrai, alors était-ce encore une illusion ? Possible, tout ce qu’il savait à présent, c’est qu’il avait horriblement mal et qu’il avait des difficultés à respirer, il ne sentait plus son bras gauche, mais les blessures sur son torse étaient bien là, en voulant bouger son bras droit, il lâcha un cri de souffrance au moment où celui-ci tira la peau de son torse écartant par la même occasion les plaies, un son voisin l’interpella ensuite, la voix d’une femme, il reconnut après quelques secondes la voix de Spence, elle était là elle aussi, peut-être que le reste de l’équipe était aussi présent, mais pourquoi ne se montraient-ils pas ? Pourquoi personne ne venait s’occuper de lui et de ses blessures ? « Spence ? », la jeune femme lui demanda s’il allait bien et s’il pouvait courir, mais le Major n’avait pas encore reprit tous ses esprits, des questions lui traversaient l’esprit, il se demandait où il était et ce qu’il faisait ici, pourquoi était-il debout sans pouvoir autant sentir la boue sous ses rangers ? Et d’ailleurs, qu’est-ce qui pouvait bien le faire tenir debout ? Il se sentait retenu par quelque chose, une douce couverture autour de lui qui pourtant était humide et très froide, « Je…pense… », à ces mots, Annabel lui répondit une nouvelle fois, « Spence…T’es en plein délire encore… », le Major sentait des mouvements autour de lui, lui-même bougé doucement, où pouvait-il bien être ? Annabel commençait à s’énerver à côté de lui, quelques secondes après lui avoir dit de se calmer, il sentit alors un choc sur le sol et fut remuer un peu dans tous les sens, « Aarghh…Tu cherches à me faire vomir… ? », la douleur s’était intensifier suite aux mouvements de son corps, ce qui avait eu pour effet de le ramener plus vite à la réalité, il examina ce qui pouvait bien se trouver tout autour de lui, il avait déjà vu ce genre de chose dans des films, mais il n’aurait jamais imaginé se trouvait dans la même position, il avait enfin comprit où il était, dans quoi il était enfermé. Spence avait réussi à se libérer tandis que Sheppard tentait en vain de dégagé un trou au niveau de son visage, il sentit sa coéquipière juste en dessous de lui, occuper à le libérer de ce cocon, «Bon … prépare toi à te réceptionner sur tes deux pieds ...», plus facile à dire qu’à faire…dans l’état ou il était, il s’écrasa de tout son long sur le sol, quand Spence l’attrapa par le bras, Sheppard releva la tête et vit devant lui l’énorme toile qui retenait leurs « prisons de soie », usant de ces dernière forces, Spence réussit à redresser Sheppard qui ne manqua pas de la remercier mais d’ajouter également qu’elle aurait mieux fait de le laisser là pour ne pas avertir ses créatures de leur évasion. Pour sauver sa vie, on a toujours tendances à croire que l’instinct de survie nous donnera la force nécessaire pour le faire, mais là, avec ce genre de blessure, la course à travers la forêt ressemblait plus à une promenade dans les bois, vu l’état de Sheppard, il lui était impossible de courir, après quelques pas, il avait dû s’arrêter, son bras gauche pendant le long de son corps, sans vie, la douleur que lui causaient les blessures sur son torse était de plus en plus dur à supporter, mais le temps n’était pas aux petits soins, il fallait vite fuir, fuir pour sa vie malgré la douleur, il n’avait vraiment pas envie de servir de casse-croûte à ces bestioles, mi arachnide-mi…..gorille ? Il n’était sûr que de deux choses, c’était poilu et très moche mais aussi très dangereux. Ce n’était pas vraiment Annabel qui aider John, mais plutôt eux d’eux qui se soutenaient l’un contre l’autre afin d’avancer toujours un peu plus.
Allez Joshua, encore un effort … On peut encore rejoindre la porte. T’as pas l’air en forme toi, pourquoi m’appelles-tu Joshua ?? Et de quelle porte tu parles ? Y en a pas ici, sinon ça ferait longtemps qu’on serait pu sur cette planète de merde.
Il était urgent que cette jeune militaire face un séjour chez le psychologue du coin, mais pour le moment, il fallait avant tout qu’ils échappent à ces créatures. Créature qui ne devait pas être loin vu les grognements que les deux militaires venaient d’entendre, voyant la jeune femme dépasser par les évènements, Sheppard se plaça derrière elle et lui plaqua sa main sur la bouche tout en lui murmurant un « chut » à l’oreille, le Major chercha la créature des yeux malgré la pluie et l’obscurité de cette forêt, il espérait grandement que cette créature ne puisse pas les repérer à l’odeur ou encore grâce à la chaleur de leur corps, ne connaissant pas ce type de bête, ils ne savaient pas de quels atouts elle était dotée. Le silence fit fatalement interrompu par le grésillement d’une radio et de mots entrecoupés qui en sortaient, c’étaient bien sur les voix du Colonel Turner et du Major Ryan mais la réception était très mauvaise, mais le pire dans tout cela, c’est que la créature avait du repéré leur position, surtout au moment où le major avait tenté d’envoyer un message au Colonel et qu’’il avait reçu un grésillement encore plus fort et désagréable comme réponse. Sheppard regarda tout autour de lui tout en prêtant attention aux bruits qu’une bête de cette taille pouvait faire, elle n’était pas loin d’eux et vu le bruit des pas qu’il entendait, elle s’approchait très vite de leur position. Sans plus attendre, ils se remirent à courir en s’aidant mutuellement, il s’était tromper sur une chose, quand la mort est si proche, on se sent vraiment pousser des ailes, à ce moment-ci, la douleur était loin, une seule chose compter, sauver sa vie et celle de Spence, mais la créature, bien trop rapide pour eux, les avaient nettement rattrapés et quand Sheppard tourna la tête, il put apercevoir ses yeux brillaient dans la nuit, elle fonçait droit sur eux et ils savaient qu’ils ne pourraient pas lui échapper. Par chance, le Major aperçut une caverne sur le côté, il tira Spence par le bras pour l’entrainer avec lui dans cet abri dont l’ouverture ne permettait pas à la bête de passer. Assis sur le sol, ils reculèrent le plus loin possible afin de mettre le plus de distance entre eux et la bête, seul son œil était visible à présent, elle observait les terriens, Sheppard sortit son arme de poing, bien que sachant qu’il n’avait aucune chance de la tuer avec cela, peut-être que s’il visait assez bien il toucherait un endroit fatale à la bête, il se sentait comme un petit lapin dans son terrier, se protégeant comme il le pouvait d’un renard voulant l’avaler tout rond, malgré tout, il apprécier ces quelques minutes de repos dans un endroit ou la pluie ne venait pas lui martelée la peau. La bête ne cessait de les observer tout en creusant lentement le trou qui lui permettrait d’atteindre son déjeuner, il aurait bien aimé lui envoyer une bastos dans l’œil mais il ne l’aurait pas tué comme cela et il risquait de l’énerver encore plus en ruinant leurs chances, qui étaient déjà bien basses, de s’en sortir vivant. Sous leurs yeux étonnés, la créature fit demi-tour et s’en alla dans une autre direction, elle se fichait totalement de son repas à présent, était-ce un piège pour qu’ils sortent de leur cachette et se fasse dévorer tout cru quelques secondes après ? Tant pis, c’était surement leur seul chance de s’en sortir, Sheppard attrapa Spence par le bras et puisa dans ses dernières forces pour sortir de cette caverne le plus vite possible, « Grouilles toi Spence ! ». Ne sachant pas où aller, il partit droit devant, accompagner par Spence, jetant un œil tout autour de lui, espérant, priant, qu’il ne s’agissait pas d’un piège, mais la créature avait l’air d’être parti, pourquoi avait-elle volontairement abandonné son repas ? Peu importe, ils étaient sain et sauf, c’était l’essentiel. Sheppard cherchait la moindre trace, le moindre indice, le moindre bruit qui aurait pu indiquer la position de ses coéquipiers dans cette forêt, et s’il n’en trouvait pas, il tenterait par tous les moyens de regagner le camp, ils leur fallait maintenant des soins urgent, physique pour lui, et surement psychologique pour Annabel, cette dernière semblait être ailleurs encore une fois, elle se laisser aller à la main qui avait empoignée son bras, il aurait pu l’entrainer n’importe où, même au bord d’un ravin, qu’elle n’aurait même pas réagit jusqu’à ce que deux explosions, à une intervalle de quelques secondes, retentissent et dessinent deux amas de fumée dans le ciel, les deux militaires s’était arrêté, se demandant qu’elle était la cause de ces explosions, et pourquoi avaient-elles eu lieu ? A cet instant même, leurs radios de Sheppard grésillèrent et ce fut la voix du Major Ryan qui en sortit, aussitôt le message passé, Sheppard contacta l’équipe.
[Radio] Ici le Major Sheppard, Spence et moi sommes sains et saufs, nous nous trouvons actuellement près d’une falaise, face à l’océan, nous avons vu et entendu deux explosions, nous ne devons pas être très loin de vous. [/Radio]
Ils allaient enfin retrouver les leurs, ils s’étaient donné rendez-vous près d’une cascade, à l’Ouest. Ils avaient réussi à faire exploser les deux bêtes et eux, avaient réussi à échapper à l’une d’entre elle.
Après une demi-heure environ de marche, les deux militaires atteignirent cette fameuse cascade ou l’autre équipe les attendaient déjà, Dablord s’occupa de nettoyer et de désinfecter les blessures de Sheppard avant qu’ils ne reprennent la route en direction du camp. Un instant de repos et de soulagement considérable durant lequel Sheppard raconta ce qui leur était arrivé depuis leur séparation. Après s’être nettoyé du mieux qu’il pouvait dans l’étendu d’eau qui s’offrait au groupe, Sheppard rejoignit le groupe, prêt à partir en direction du campement. Une fois arrivé, lui et Spence se dirigèrent vers le bâtiment de fortune ou se trouvait l’infirmerie. Une fois allongé sur le lit, Sheppard eu enfin le repos qu’il méritait tandis qu’un médecin s’occupait de soigner un peu mieux ses blessures et de recoudre les entailles sur son torse. Son bras cassé était maintenant « réparé », on lui avait posé une écharpe au bras pour qu’il puisse reprendre assez vite ses activités sans éprouvé trop de douleur. Il jeta un œil autour de lui et vit Spence, non loin de lui, elle dormait paisiblement et semblait si sereine à présent. « Laissez-la dormir, elle en a vraiment besoin ».
Malgré le repos dont il avait besoin, Sheppard dû quitter l’infirmerie afin de rejoindre les autres près du feu central, endroit où ils allaient parler du lancement du F-302 qui permettrait le retour de deux pilotes sur le Dédale afin de prévenir le Sg-c de leur situation. Le plan fut détaillé point par point, et ce n’était pas Sheppard ni Becker, tous deux blessés, qui allaient piloter le F-302, mais le Sergent-Major James et le Caporal Barnet. Le Major aurait aimé être à bord du chasseur qui était maintenant leur seul espoir de retourner un jour sur Terre, mais vu son état, il était dans l’incapacité de piloter l’appareil. Le Colonel tenait sa radio bien en main tout en écoutant Clément préparer le lancement du F-302, en un rien de temps, le chasseur avait décollé, ils avaient réussi, le groupe y voyait la leur salut, et même si rien n’était encore gagner, il se voyait déjà de retour sur Terre, du moins, pour Sheppard en tout cas. Un bruit sourd se rapprocha et quand le Major leva la tête vers le ciel, le chasseur passa rapidement juste au-dessus du campement avant de disparaitre à travers les nuages. Le sourire était enfin revenu sur le visage de tous ceux qui dévisagé le ciel d’un regard empli d’espoir, et ce ne fut qu’au moment où le Colonel commença à féliciter tous ceux qui étaient responsable de l’opération que la radio se mit à grésiller, on entendait plus que des bribes de mots de la part des deux pilotes, les seuls qui furent audibles et compréhensible inquiétèrent grandement tous ceux qui était présent autour de Turner, « Je répète, on a perdu les moteurs ! »…. Les radios étaient maintenant H.S. tout comme le radar et l’altimètre du chasseur, dernière phrase qu’avait dite un pilote avant que la radio ne soit inopérante. Un bruit inquiétant se rapprocher peu à peu, tous avaient les yeux rivés au ciel, priant, suppliant Dieu ou tout autre divinité pour que le pire n’arrive pas, et pourtant, il arriva, en quelques secondes, le F-302 réapparut dans le ciel en plongeant droit sur la planète, le Major ferma les yeux et baissa la tête en signe de désespoir au moment où le crash eu lieu, le bruit sourd et l’explosion qui avait retenti parler d’eux-mêmes, les deux pilotes étaient morts, le chasseur détruit, et leurs chances réduites à néant. |
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