« J'aime pas les Tok'ras, c'est qu'une bande de Goa'uld, en plus vicelard ! »
« Allez mon Colonel, c'est une mission de routine cette fois, on donne les infos et on s'casse, ça va allez vite. » Le gradé soupira en refermant son gilet tactic.
« Pis pourquoi O'Neill à tenu à nous envoyer ? C'est une mission diplomatique, pas commando ! »

Les Black Eagle avaient été demandés par O'Neill pour allez rendre une visite aux Tok'ras avec des informations, afin de tenter de recoller les morceaux. C'est comme ça que Barber, Hagman et Biggs se retrouvèrent avec leur chef d'équipe devant la Porte des Étoiles une fois de plus afin de remplir une mission compliquée mais assez inhabituelle pour des soldats comme eux. L'humeur de l'équipe était assez jouasse pour l'occasion : pour une fois, ils passaient la porte sans risquer d'avoir à user de leurs armes, bien qu'on sache jamais... Seul le français était de mauvaise humeur, et pour cause, il détestait les Tok'ras ! Il vérifia la lanière de son M4, ajusta ses gants et que son écharpe filet était bien positionnée. Pour l'occasion, il avait choisit une tenue camouflage type désert avec treillis, T-shirt et gilet tactic aux tons des crevasses de la planète. Biggs faisait la mule du groupe avec un équipement restreint mais bien présent, au cas ou... Le vortex se forma et l'équipe passe la porte, une fois de l'autre coté, une bouffée de chaleur les envahit. Immédiatement, la petite formation se déplaça sans bruit pour sécuriser les alentours de la porte des étoiles. Rien.

« Quelqu'un à de la crème solaire ? »
« Biggs... »
« Désolé Capitaine. » Le français tentait déjà de trouver une piste aux alentours, ce que Barber remarqua.
« Mon Colonel ? »
« Des traces de pas, récentes. Elles vont toutes dans la même direction, en avant Black Eagle. »

L'unité se mit en route sous le soleil de plomb de la planète, animés par les discussions entre Hagman et Biggs, alors que Barber était des plus silencieuses. La présence d'Almie manquait au français, il avait prit l'habitude de l'avoir à ses cotés mais au vu de la nature de la mission, il n'aurait pas été sage de l'emmener : elle ne voyait pas la différence entre les Tok'ras et les Goa'ulds et son impulsivité aurait pu anéantir toutes les chances de reformer l'alliance.

« Mon Colonel ? »

Le gradé lança un regard vers sa subordonnée, voyant qu'elle ôtait la sureté de son arme, Hagman et Biggs continuèrent naturellement leur discussion mais avaient fait sauter eux aussi les crans de sécurité et lorsque trois formes humaines sortirent de nul part, l'équipe SG se mit en position défensive, armes levées, avec une rapidité déconcertante.

"Qui êtes-vous ?"
« Colonel Menchu Narah, du SGC. Je viens de la part du Général O'Neill. »
« Vous... pourriez baisser vos armes ? C'est stressant d'être tenue en joue par des alliés. »
« Biggs... »
« Ouais, ok, j'la ferme. »

Apparemment, le corps changea de propriétaire, chose assez stressante pour le français qui ne savait jamais à qui il parlait... Même si, d'un coté, il s'en foutait royalement. Après quelques secondes d'attente, de silence et de pression contenue par les armes braquées, les Tok'ras baissèrent leurs Zats, rapidement imités par les Terriens. Le gradé se permit même le luxe de faire passer son M4 dans son dos, préférant jouer de sa lame et de son SOCOM sur un terrain aussi difficile. Son épée courte, comme d'habitude, dépassait de son épaule droite, prête à être dégainée.

« On vous suit. »

Sans plus attendre, le petit groupe reprit la marche sous le soleil de plomb de cette planète. Le choix de cette planète était plutôt logique dans l'optique de se cacher mais... L'évacuation vers la Porte des Étoiles en cas de batailles avec les Goa'uld ne jouerait pas en la faveur des Tok'ras. L’omniprésence des forces Jaffas dans les conflits d'envergure ne leur laisserait aucune chance de survie, même une unité SG entraînée se ferait anéantir, quand aux Black Eagle... Ils ne tiendraient pas bien longtemps. Se cacher était la préoccupation première des Goa'ulds renégats et cela leur masquait tout un tas d'autres aspects de la guerre et de ses vérités. Malgré ses pensées, il se tut, préférant ne pas ouvrir les hostilités, même si ce ne serait pas le but de ses remarques mais bel et bien pour leur permettre d'assurer une meilleure défense en cas de découverte de la base.

Une fois arrivés dans un cul de sac, l'équipe Tau'ri regarda tout autour, cherchant une entrée masqué mais la Tok'ra interrompit leur observation pour leur demander de se rapprocher. Biggs eut un sourire qui en disait long sur ses pensées, vite réprimée par Barber qui lui donna un discret coup de coude dans les côtes, il grimaça alors et reprit son sérieux. Visiblement pas assez près de leur comité d'accueil, les Tok'ras les poussèrent un peu plus les uns contre les autres et avant que le français ne put émettre une contestation, ils étaient tous dans l'un des nombreux couloirs ponctuant la base souterraine alliés.

« Ça manque de déco ! »
« Biggs, la prochaine fois que tu l'ouvre, j'utilise mon M24, tu sais pourquoi, hum ? »

Pas de réponse de l'intéressé, qui emboita le pas de leur guide sans oser regarder le Lieutenant Barber. Leur chef d'équipe soupira en suivant le mouvement, une fois qu'ils furent entrés dans ce qui ressemblait à une salle de réunion, elle prit la parole une nouvelle fois pour leur demander la raison de leur visite. Le gradé fit un pas en avant mais n'eut pas le temps de parler qu'elle leur dit que leur « compagnon n'était pas encore prête »... Le français fronça les sourcils avant de tourner son regard vers ses subalternes, Hagman ne put s'empêcher de lâcher quelques mots :

« Oh la boulette... »
« Pardon mais... Quel compagnon ? Je... Je suis pas au courant de la présence d'un de mes hommes au sein de votre base, pourriez vous m'indiquez de qui il s'agit ? »
« Colonel, les infos ? » Se permit d'intervenir Barber qui était, finalement, la plus professionnelle du groupe.
« Ah ouais, les infos ! On a centralisé les données que nous avions dans nos bases de données afin de vous les transmettre. Comme vous le savez, nos équipes explorent en permanence de nouveau monde, certains n'ont absolument aucun intérêt pour nous, mais pour vous... Si. Nous avons avec nous une liste de planètes assez importantes qui pourraient vous permettre d'établir des bases ou des avants-postes surs, loin de la surveillance des Goa'ulds. J'ai aussi prit la liberté d'annoter les plus prometteuses avec des données tactiques pour l'implantation, la défense et l'évacuation sous la pression d'une attaque. Il se tut un instant, avalant sa salive pour prononcer la phrase suivante. J'espère que ces données vous intéresseront, nous voulons garder de bons contacts avec la Tok'ra, malgré nos différents, nous avons autant besoin de vous que vous de nous. »

Pour l'instant tout du moins. Une fois les Black Eagle et leurs réseaux bien implantés, ils n'auraient plus vraiment besoin des Tok'ras pour avoir des informations dans la galaxie mais d'ici, le SGC dépendait de leur bon vouloir, qui était rarement bon d'ailleurs. Les Tok'ras tablaient toujours sur un échange réciproque de ressources, le problème, c'est qu'ils considéraient la vie des Terriens comme négligeable, sacrifiable. Dans le fond, ils n'avaient pas tord. Mais ils n'étaient pas humains, de quel droit se permettait-il de juger ainsi la qualité de gens qu'ils ne connaissaient pas ?

L'intérêt soudain que les Tok'ras lui portèrent tira un frisson au français, qui se demandait s'il allait avoir droit a une fouille en règle s'il ne donnait pas les informations promises dans la seconde. Les yeux de chacun des serpents s'étaient illuminés -pas littéralement- en apprenant l'objet de leur venu et d'un coté, ça lui faisait pitié. Les Tok'ras survivaient depuis longtemps en se basant sur des techniques de subterfuge élaborées et dans ce domaine, il devait admettre qu'ils étaient doués. Mais avec le temps, ils n'avaient plus penser que par cela et à présent, hormis mobiliser quelques troupes qui les cherchaient un peu partout, les Tok'ras n'avaient aucune importance militaire dans le conflit galactique. Sans parler du fait qu'aucun peuple hormis les Asgards et les Terriens ne voulaient voir la différence entre les deux camps de larves.

"Bien. Il faut que j'en avertisse le conseil Tok'Ra. Si vous voudrez bien attendre en ce lieu pendant que le Conseil prend sa décision."
« Très bien, nous vous attendrons mais même si nous n'avons pas d'impératif de temps, tâchez de ne pas nous laisser dans l'attente trop longtemps, surtout si c'est pour refuser, mes hommes seraient plus utile sur le front qu'ici. »

Chassez le naturel, il revient au galop. Ce n'était pas l'émissaire mais bien le militaire qui venait de parler de cette manière et ses subordonnés grincèrent des dents, esquivant les regards des Tok'ras en attendant le retour de bâton mais à la surprise des Tau'ris -et visiblement des autres Tok'ras- le Colonel fut invité à la suivre au conseil, en lui précisant que ses hommes et ses armes resteraient là. Il acquiesça dans un premier temps, avant de répondre :

« D'accord, mais je garde mes lames. Voyant déjà arriver les protestations, il reprit d'un ton plus sec : Quand vous venez au SGC, nous vous laissons porter vos Zats ou tout l'équipement qu'vous avez, sans vous fouillez. Je garderais mes lames. »

La Tok'ra acquiesça avant de lui faire signe de le suivre. Il ôta sans plus attendre son holster à la cuisse, son M4 et son gilet tactic, il en défit les attaches de son épée courte qu'il garda dans sa main gauche, n'ayant aucun moyen de la transporter autrement.

« J'vous suis. »

Tout en lui emboitant le pas, il cogita sur la présence d'un terrien dans cette base, étrange qu'O'Neill ne lui en ai pas parlé ? Quel intérêt de lui cacher l'information ? Ça ne pouvait pas être un simple oubli au vu de la réaction de ses hommes alors...Il se stoppa net, sa route bloquée par la Tok'ra qui lui parla à voix basse, il jeta un œil par dessus l'épaule de son interlocutrice. Il serra les dents et ses poings. Il acquiesça, préférant rester muet pour ne pas faire de bavure diplomatique. La Tok'ra s'en alla, le laissant devant Annabel en train de dormir. La seule chose qui le retenait de ne pas envoyer son poing contre le mur c'était qu'il risquait de la réveiller. Il entra d'un pas silencieux, inspecta la pièce et ne vit rien de suspect. Il s'approcha de la jeune femme pour entendre sa respiration. Elle ne semblait pas différente, pas d'appareil sur elle. Visiblement pas d'entourloupe. Il soupira en allant s'adosser au mur à coté de l'entrée, la regardant dormir en tentant de déchiffrer les signaux de son esprit et le comportement d'O'Neill et des BE. Le Général était-il au courant de leur relation ? Était-ce pour cela qu'il avait tenu à l'envoyer personnellement, les Black Eagle n'étant là que pour le rappeler à sa mission... Ou était-ce juste une coïncidence ? Il n'arrivait pas à le savoir avec les informations qu'il avait, c'était un cul de sac tant qu'il n'aurait pas plus d'informations.

Et puis ces foutus alcôves Tok'ras sans porte aussi ! Même s'il n'y avait visiblement personne de ce coté de la base, il ne pouvait rien faire sans être sur et certain de ne pas être vu ou entendu. La discrétion était de mise, mais pas dans la base. Appliquait-il cela juste pour Annabel, parce qu'elle était terrienne ? Peut être... Les Goa'ulds sont d'un naturel méfiant, pour ne pas dire gravement atteint. En tout cas, la présence de la jeune femme donnait un tournant inattendu à la mission diplomatique et pour lui, le retour de la jeune femme au SGC devenait un objectif prioritaire, au même titre que les informations à livrer aux Tok'ras.

Un ciel bleu, il faisait chaud. Bizarrement, l'endroit ne la terrorisait plus autant. Les esclaves n'étaient plus là, la forteresse semblait calme. Joshua se tenait devant elle, impassible comme une marionnette. Elle voulut allé le rejoindre mais elle ne pouvait bouger, et lui s'éloigna. Il devait aller tuer un éléphant. Elle lui souhaita bonne chance et surtout de ne pas oublier sa sarbacane. De là, O'Neill arriva sur une moto. C'était son anniversaire et pour fêter ça, il allait au concert d'Anubis. Annabel refusa cordialement l'invitation du général, elle n'aimait pas vraiment le groupe, elle le trouvait trop glauque. Sur ce, il s'éloigna en souleva une couche de poussière. Elle se retourna alors vers la forteresse et décida d'aller dans sa chambre. Passant par la grande porte, elle descendit aux cachots, redécorer pour l'occasion. Mais en chemin, elle tomba sur la salle à manger où Rosa prenait le thé avec Menchu. Alors il était revenu de son périple autour du monde ? 1 an sans aucune nouvelle. Sorrens arriva alors avec sa soeur jumelle, Xiao Hong et elles l'entrainèrent dans sa chambre pour lui faire revêtir des tas de robes et la rendre magnifique.

Elle inspira grandement. Étrange ce rêve. Mais le premier depuis des mois. La bouche était pâteuse. Elle bougea légèrement et ressentit que son bras s'était engourdi. Le dernier souvenir ?? L'opération avec Sorrens pour lui enlever les résidus du Goa'uld. Elle ouvrit alors les yeux mais sa vision était flou. Elle tourna le visage alors, essayant de se repérer et vit une forme. Elle resta alors à la fixer, attendant que sa vue se précise et peu à peu, reconnut Menchu. Elle sourit puis se retourna de l'autre côté. Son esprit lui jouait encore des tours mais elle aimait bien quand il faisait ça.

"Dommage que tu ne sois pas vraiment là ..."

Sa voix reflétait son état de fatigue mais elle restait tout de même enjoué. Se frottant les yeux, elle se redressa sur ses coudes et regarda tout autour d'elle. Depuis combien de temps ... Ben il était toujours là ?? La ça commençait tout de même à l'inquiéter. C'était un effet secondaire de l'opération ?? Alors pourquoi lui ?? Il semblait tellement réel en plus. C'est alors qu'il parla et là elle sursauta, ayant un mouvement de recul. Mais alors il était bien là ou le dispositif Tok'Ra faisait encore effet et elle confondait réalité et souvenir ?? Elle fronça les sourcils, portant sa main à sa tempe où restait encore la trace de l'appareil Tok'Ra, commençant à ressentir les maux de têtes arriver.

"Que .. Co .. Pour .. " Ben oui, surprise = régression du langage.
"Que fais-tu là ?? T'es vraiment là hein ?? T'es pas ma folie ou un souvenir qui s'exprime hein ??"

Il resta ainsi, à remuer dans tout les sens le problème -sans trouver de solution- le regard fixé sur Annabel qui semblait dormir paisiblement. Ce qui, en soit, était une bonne chose. S'il n'y avait pas de cauchemar pour la torturer, c'est qu'elle avait fait des progrès. La solution la plus simple avec elle, ça aurait été de la laisser là et de partir tranquillement. Mais son esprit rejetait cette possibilité avec force. Toute manière, vu la lenteur des Tok'ras pour gérer leurs affaires, Annabel aurait le temps de se réveiller et de se rendormir quelques nombreuses fois. L'idée de la réveiller lui traversa l'esprit, mais il l'éloigna bien vite. Réveiller un soldat n'est pas forcément une bonne idée. On a vite fait de se retrouver avec un nez cassé et un bras dans l'platre. Donc il patienta, les bras croisés, son épée collée contre son torse, le pommeau à la hauteur de sa tête. Il constatait avec plaisir que sa blessure à la jambe, bien qu'encore douloureuse n'était pas tellement handicapante. La torture lors de la mission des Black Eagle lui avaient laissés des cicatrices, beaucoup de cicatrices. Seul son visage avait été épargné, mais le reste de son corps accusait de nouvelles marques, sur lesquelles Naomi allait le sermonner.

Un mouvement de la part d'Annabel le sortir de ses pensées, il plissa un instant les yeux et elle se remit à bouger. Il ne dit rien, pas un mouvement, pas un bruit. Elle le regarda et lui parla, le prenant pour un espèce de songe, il arqua un sourcil. Elle était fatiguée mais visiblement bien. Ça le rassurait.

« Je suis vraiment là. Annabel, tu es réveillée. »

La surprise sembla prendre possession de la jeune femme, qui ne pensait pas le voir ici. Et c'était compréhensible. Il quitta son appui et se rapprocha à pas lent d'elle, décroisant les bras. Il s'accroupit devant elle, pour être à sa hauteur, pour mieux la regarder, un léger sourire au coin des lèvres.

« T'as l'air plus en paix avec toi même. Vint les questions, ce qui étira son sourire. J'suis bien là, en mission pour le SGC. O'Neill à du... oublier de me préciser que t'étais là. »

Elle faisait enfant perdue au milieu d'un monde de grand. C'était assez étrange mais pas tellement étonnant, après tout être cloitré une bonne semaine dans la base Tok'ra... Ça avait de quoi rendre dingue ! Quoi qu'il en soit, il était heureux de la voir, surtout qu'elle avait l'air d'aller mieux. Une faveur, hum ? Il ne savait pas qu'en penser, O'Neill avait pour habitude de materner un peu trop ses troupes, mais difficile de lui en vouloir pour le coup. . . Encore une fois ses directives et ses émotions se mélangeaient assez pour lui prouver qu'il n'était toujours pas prêt à devenir Général !
…
…
Heu...
Général ?! Il n'y avait pas vraiment pensée, hein...? Mais bordel de merde, si ! Comment c'était....

"Tu as l'air d'être remis de la mission Svarog toi aussi. Je suis contente que tu ai pu récupéré avec tout ce qui a suivit. D'ailleurs ça va mieux à la base ??"
« Ah ? Heu... Il se repassa la phrase pour la comprendre. Ouais, ouais, je pense. O'Neill m'a autorisé à quitter la base, c'est qu'il a la situation bien en main. Mais finalement c'est la merde, tout l'monde se soupçonne de tout, des rivalités se dressent, la cicatrisation sera longue pour le SGC. »

Il se passa une main dans sa barbe mal rasée, se rendant compte qu'il avait toujours son épée courte dans sa main gauche. Il fronça les sourcils avant de la poser contre ce qui servait de lit à Annabel. D'ailleurs, ce simple mot suffit à lui donner des flashs assez chaud. Il soupira doucement, pour tenter de se calmer et rameuter son sang dans son cerveau, qui avait semblé trouver une meilleure place, ailleurs, hum ? Et pour ne rien arranger -à se demander si elle ne l'avait pas sentit- Annabel posa sa main sur la jambe du militaire, un geste anodin qui relança son esprit productif. Il se frotta les yeux un instant. Profitant que la jeune femme ai retirée sa main, il se redressa et se massa la jambe, à l'endroit de sa blessure qui le tiraillait toujours. Il nota d'ailleurs que son écharpe filet était toujours autour de son cou, il l'éloigna un peu de sa peau en tirant dessus.

« La mission ? Quelle... Ah ! La mission, oui. Il se racla la gorge. O'Neill m'a demandé de recoller les morceaux avec les Tok'ras en leur apportant un gage d'amitié, trois membres des Black Eagle m'accompagnent. Avant de te voir, je savais pas pourquoi il avait mobilisé les BE pour une mission diplomatique, j'comprendre mieux maintenant... »

Il plongea son regard dans celui de la blondinette. Il se retrouvait au milieu de la base Tok'ra, un territoire qu'il considérait comme neutre, armé de sa seule épée courte couplée à un couteau de combat -et quelques lames- avec les BE en couverture. Si les Goa'ulds leur tombaient dessus, ça serait une belle merde. La présence d'Annabel et de ses lames lui rappela la mission de retour sur Nebek, ou il avait réussit à tué un Kull à mains nues. S'il avait réussit, c'est parce que l'ennemi n'était pas finit : il n'avait pas de bouclier. Mais cette armure, cette force... Il n'avait que très peu de chance de renouveler l'exemple, surtout si l'armure avait son bouclier.

Un bruit l'interpella, il fit volte face mais ne vit rien, il fronça les sourcils et alla vers l'ouverture, regarda dans les deux directions et sur sa gauche... Un Kull ! Il cligna des yeux et l'armure avait disparue. Il souffla longuement et revint vers Annabel, un faux sourire aux lèvres :

« J'ai cru entendre des pas, j'me suis gouré ! »

Les hallucinations devenaient courantes et certaines pouvaient vite devenir gênantes, surtout en mission. Pour l'instant, il n'en avait parlé à personne mais si ça se précisait, il devrait surement se mettre en arrêt, le temps qu'il trouve l'origine du problème et le règle.

« Ça m'étonne qu'ils aient une once de savoir vivre, quand on voit comment ils nous envoient crever à leur place, se servant de nous comme de la chair à canon et bouclier. Ils nous mentent pour arriver à leurs fins sans que le fait qu'on puisse le découvrir, ne pas apprécier et les envoyer chier par la suite leur passe par la tête. Il se tut un instant, tournant sept fois sa langue dans sa bouche. Désolé, mais fallait que ça sorte. J'me bouffe les joues chaque fois que j'vois un Tok'ra pour pas lui cracher mes quatre vérités, et sachant que j'en suis entouré là... »

Il fourra ses mains dans ses poches, la droite rencontra deux objets durs : un paquet de cigarette et un briquet. La gauche entra en contact avec son cendrier portable. Il sortit ses mains de ses poches, ne voulant pas fumer dans un lieu si fermé, non pas que ça le dérangerait mais la fumée risquait d'attirer quelqu'un, ce dont il n'avait nul envie. Il avait droit à un peu de temps avec Annabel, il comptait en profiter un minimum, tout de même !

« J'n'en suis pas sur. Le Général n'est pas con, il a de l'instinct et on est des vieux frères d'armes. S'il a des doutes, il ne m'en a pas fait part donc on a aucune inquiétude à avoir. »

Annabel enchaîna aussitôt en précisant qu'elle ne voudrait pas le savoir ayant des problèmes par sa faute, ce qui lui déforma ses lèvres dans un drôle de rictus. Avec la « remise en ordre » du SGC, il ne s'attendait pas vraiment à avoir la paix pendant les mois qui allaient venir, bien que sa position en tant que Black Eagle le tranquillisait dans le sens ou même en cas de problème, O'Neill serait le seul accrédité pour prendre les éventuelles sanctions qui s'imposeraient. M'enfin... Il laissa parler la jeune femme, commençant à sentir que l'aventure purement sexuelle était terminée. Il acquiesça, plus pour lui même qu'autre chose d'ailleurs. Il prit une grande inspiration avant de souffler longuement et profondément.

« Il me faut une clope. »

Il replongea sa main droite de sa poche, en ressortit un paquet de clope et un briquet. Cigarette calée entre les dents, il l'alluma -en proposa une à Annabel- et remit le tout dans la poche de son treillis. Il tira une latte qu'il apprécia à sa juste mesure, tout cela lui permettait de se détendre et de réfléchir à ce qu'il pouvait bien dire, ou non, pour répondre à son interlocutrice.

« Je t'aurais bien donné des nouvelles, mais j'étais en France et il était assez difficile de te faire parvenir quoi que ce soit, sans que ça n'attire l'attention. Le Général lui-même a renoncé à savoir ou je suis dans ces moments là. Il se mit à faire les cents pas devant la jeune femme, sa clope dans la bouche. Te voir aussi proche avec Eversman, ça m'a mit hors de moi ! Je sais que c'était pour la couverture, que c'était logique, la seule couverture possible et c'est d'ailleurs pour ça que je vous aient mit tout les deux là-haut mais se le dire et le voir... C'est deux choses bien distinctes ! J'ai eut beau me résonner avec la logique absolue dont je fais preuve en mission, rien n'y a fait, j'avais les tripes en vrac. Il marqua une courte pause, le temps de s'empoisonner les poumons un peu plus. Au final, je m'en voulais plus qu'à toi, parce que ça me prouvait que je m'étais attaché à toi, sans le vouloir. Sans m'en rendre compte. »

Il soupira et arrêta de faire les cents pas en plein milieu de la pièce. Il se sentait étrangement vulnérable à cet instant... Ça devait être parce qu'il était en territoire hostile en étant presque désarmé. Oui, ce devait être ça, le manque d'arme. Il ne portait que son couteau de combat à la cheville, son épée étant posée près d'Annabel et le reste de son équipement avec les Black Eagle. D'ailleurs, il espérait que personne ne surgisse au milieu de la conversation ou ça risquerait de l'empêcher de la finir un jour où l'autre.

Les vapeurs blanchâtres commencèrent doucement à parfumer la pièce. Cette odeur lui piquait un peu les narines mais elle comprenait que l'homme avait besoin de calmer son esprit. Elle, avait décliner l'offre de partager ces bouffées de nicotine. Elle n'avait oas besoin d'une drogue pour lui faire piquer des crises de nerfs supplémentaires. Bref, il prit son temps pour réagir à on discours, attendant sans doute que la nicotine fasse son effet sur ses neurones. Elle patientait. Elle venait déjà de lâcher une bombe, c'était pas la peine de rajouter un tremblement de terre. Et enfin, il se décida à communiquer. Et doucement, elle se mit à entrevoir une once de compréhension dans ce tout qu'était Menchu. Un loup solitaire. C'était la bonne description. Il aurait toujours une partie cachée, inaccessible à n'importe qui, une zone sombre et lugubre. Alors si elle devait continuer avec lui, il lui faudrait accepter de ne voir de lui qu'un petit pourcentage de son histoire. Elle ne serait qu'une pièce de plus de ce gigantesque puzzle. Elle le regarda alors, se posant la question si cela valait le coup. Mais alors qu'elle croisait ses deux émeraudes, elle ressentit une force intérieure la prendre, de l'assurance. Il était le seul qui lui insufflait une telle énergie.

"Je peux vivre sans nouvelles de toi sur un temps indéterminé... Mais alors il faut que tu me fasses une promesse." Elle avait le regard déterminé, elle avait fait son choix, elle assumerait toutes ses absences, tous ces silences, tous ces jeux à mettre en place pour pouvoir continuer à se voir. Mais si elle s'engageait sur cette voie, elle attendait le même engagement de sa part. "Que tu reviennes et en un seul morceau."

Ses mains se crispèrent sur le rebord de sa couche et rencontra le pommeau de l'épée courte du bout de ses doigts. Elle la prit alors en main, regardant cette lame tant belle que tranchante. Une belle représentation de son propriétaire. Elle se redressa alors, non sans mal, les restes de l'opération surement, mais finit par tenir bien droite sur ses quilles et vint se rapprocher de l'homme. Elle lui souleva alors la veste et avec beaucoup de délicatesse et langueur, elle lui glissa la lame entre le pantalon et la ceinture.

"Et moi je t'attendrais, sans jamais te poser de questions." Elle pensait le contrat honnête. Ou tout du moins intéressant. Même avec les inconvénients que cela engendrerait pour elle, elle ressentait qu'il était le seul à lui apporter ce qui lui manquait. Une fois l'épée bien en place, ses mains remontèrent le long de son torse pour s'arrêter au niveau de ses pectoraux. Elle resserra les doigts sur le tissu de sa veste, plus pour s'aider à se maintenir debout mais aussi comme pour s'aider à se rapprocher de lui. Elle pouvait sentir son souffle venir caresser ses joues. Oui c'est cette présence, protectrice, qui lui manquait temps. Dans ses bras, elle se sentait comme dans une forteresse imprenable, que rien ne pourrait l'atteindre, plus jamais. Elle ferma alors les yeux, exultant de ces sensations. Et quand elle rouvrit les yeux, c'était pour se plonger dans les siens. Elle se rapprocha alors, encore plus, si c'était encore possible, et s'humectant rapidement les lèvres, vint l'embrasser, aussi délicatement que possible, ayant presque peur que l'homme ne se dématérialise.

Leurs regards se croisèrent et il compris. Il compris que profiter de la présence de quelqu'un n'était pas un crime, ni même une faiblesse, il leur faudrait juste être prudent. Et puis Annabel fait partie du SGC, la base la mieux gardée au monde, elle ne risquerait pas grand chose quant aux ennemis de Snake. Quoi que... Il s'était déjà retrouvé avec des Ghosts au sein même du SGC, mais la sécurité avait été renforcée, et le serait encore dans les temps à venir. Avec les intrusions et les multiples tentatives d'invasion planétaire et galactique... La base devait se parer d'un système défensif hors-normes. Mais le surplus de sécurité pouvait jouer contre eux aussi, les empêchant d'avoir le moindre moment à eux, quoi que... Les locaux des Black Eagle étaient tout désignés. Il tira une nouvelle fois sur sa clope, son regard toujours plongé dans celui d'Annabel qui lui demandait de revenir, de ne pas la lâcher. Il expulsa doucement la fumée hors de ses poumons avant de répondre.

« Je suis toujours revenu, même par-delà la mort. Il la laissa s'approcher, soulever son T-shirt et lui rendre son épée. Je te promets de toujours revenir, quoi qu'il arrive. »

C'était une promesse, un pacte. Seule la mort pourrait l'empêcher de remplir sa promesse, et encore... Il avait déjà prouvé que même les méandres sombre et lugubre de la Faucheuse ne suffisait pas à le retenir bien longtemps. Océanie, la cage à loups, Nienor, Nebek, Svarog... Et encore, la liste n'était pas exhaustive. Annabel était accrochée à lui, ses petites mains tenaient fermement son T-shirt, ce qui augmenta sensiblement son rythme cardiaque. Il pouvait sentir son souffle, sa respiration profonde. Il fourra sa clope dans son cendrier jetable qu'il rangea, avant de passer ses bras autour de la jeune femme, pour la garder contre elle un peu, profiter d'un moment de paix, tout simplement. Il la regardait, elle qui était encore pleine de cette rage qui le rongeait était aujourd'hui apaisée, comment avait-elle pu s'apaiser aussi vite ? Ou bien peut être n'était-ce qu'une façade... Non, il le sentirait, le verrait. Elle était bien et il ferait tout pour que cela reste ainsi. Elle le méritait. Quand elle rouvrit les yeux et que leurs regards plongèrent l'un dans l'autre, il ne put résister et l'embrassa, répondant à son baiser, en oubliant presque l'absence de porte à cette petite salle qui s'apparentait à une chambre. Et puis, de toute manière, qui pourrait les surprendre, un Tok'ra, un membre des BE ? Aucune importance, les Tok'ras n'avaient aucune raison d'en parler et les Black Eagle se tairaient pour couvrir leur chef, il le savait bien. C'était la force de son unité : le secret. Ses mains, tout d'abord dans le dos de la jeune femme, commencèrent à se déplacer lentement, l'une remonta alors que l'autre fit l'inverse, la droite trouva le cou de sa partenaire alors que la gauche alla se positionner sur ses fesses. Ce simple touché suffit à réveiller son excitation mise sur le banc de touche depuis quelques temps.
Mais pas le temps d'en profiter ! Il fit cesser leur baiser avant de montrer la porte d'un signe de tête, ils se détachèrent l'un de l'autre avec regret -en tout cas pour sa part- et il alla se mit face à la porte alors que les bruits de pas se faisaient plus proche à chaque instant. Par acquis de conscience, sa main droite alla trouver le pommeau de son épée. On ne sait jamais...

La réunion avait été longue et ponctuée de désaccord. Beaucoup se demandaient s'il était vraiment sérieux de refaire confiance à cette bande mal organisée avec qui il était toujours difficile de communiquer. Le conseil avait donc longuement pourparlé et Sorrens avait bien vite été inutile dans ses discussions. Elle fut donc congédiée par le Conseil. Elle prit alors la décision de revenir à son laboratoire, voulant analyser les résultats reccueillit avec les tests fait sur leur invité. Et après quelques minutes, elle se dit qu'il était temps d'aller la chercher pour finir les tests et ainsi qu'elle regagne sa planète. Mais comme elle ne voulait pas de la présence du colonel avec elles, elle sortit de son laboratoire et alla voir un de ses collègues, Tanrek. Elle lui demanda alors de la suivre et prit la direction de la chambre dévolue à Annabel. Le chemin ne prenant que quelques minutes, ils arrivèrent bien vite à l'entrée de la pièce. Mais avant même d'ouvrir la bouche, Sorrens se stoppa, voyant le colonel face à eux, la main sur sa lame, prêt à attaquer. Levant un sourcil d'interrogation et surtout vexée, Sorrens resta à le fixer du regard, attendant qu'il enlève sa main du pommeau de son arme. Que croyait-il au juste ?? Ils étaient alliés, ils n'allaient pas les attaquer. Mais comme l'inverse s'était réalisé, elle se disait qu'ils étaient prêt à tout.

Elle remarqua alors du coin de l'oeil qu'Annabel était réveillée et debout au milieu de la pièce. Bien, l'opération semblait avoir réussi et ne lui avait pas grillé les neurones. Un exploit ! Elle lui sourit alors, ravie que ses recherches aient aboutis. "Bienvenue parmi nous Annabel". Cette dernière la remercia avant de retourner s'assoier. "Non, ne vous réinstallez pas, vous allez venir avec moi, je dois vérifier que tout s'est bien passé."
Annabel avait perdu son léger sourire. Elle voyait bien qu'elle n'avait pas du tout envie de retourner dans son laboratoire. Mais Sorrens voulait s'assurer que son expérience s'était déroulé avec succès. Elle se retourna alors vers le colonel et les traits de son visage se durcirent.
"Voici Tarek, il va vous ramener vers votre équipe. Le Conseil Tok'Ra est très intéressé par votre offre mais elle doit encore statuer sur certains détails. Si vous désirez rentrer sur votre planète avant la fin des débats, libre à vous."

Annabel s'était relevée et se mit à se frotter les yeux. Elle ne semblait pas totalement reposer de l'opération à première vue. Sorrens se dit qu'il faudrait qu'elle requalibre l'appareil sur cette donnée. Tarek s'était avancé dans l'ouverture de la pièce et regardait le colonel d'un air détaché, presque hautain, attendant qu'il se décide à s'avancer vers lui afin de prendre la marche vers la salle "d'attente" des tauris. Sorrens quant à elle s'était avancée vers Annabel et lui avait pris le bras pour la soutenir et regardait de très près dans ses yeux. Elle ne voyait rien d'anormal dans ses pupilles pour le moment. Elle se retourna et vit que le colonel n'avait pas bougé. Elle fronça les sourcils et entre-ouvrit les lèvres pour faire par de son mécontentement mais Annabel la devança.

"Allez-y mon Colonel. C'est comme une visite de contrôle, ça va aller vite. Retournez voir votre équipe, elle doit surement se demander ce que fait leur chef."

Elle lui sourit et Sorrens passa de l'un à l'autre. Xiao Hong fit quelques commentaires mais Sorrens préféra ne pas lui répondre. Elle attendait que l'homme quitte la salle pour se diriger vers son labo et faire ses tests.

L'arrivée de deux Tok'ras, dont un qu'il ne connaissait pas ne le rassura pas vraiment. Il voulait enlever la main de son épée mais rien il n'y arrivait pas, son cerveau se vrillait a chaque fois qu'il pensait à faire confiance à ses serpents manipulateurs et visiblement, sa méfiance n'était pas aux goûts de ses hôtes. Il s'en moquait. S'ils voulaient avoir la confiance des Tau'ris, ils n'avaient qu'a les considérer avec plus d'importance. Oui, la bavure venait de la Terre mais ce n'était pas un membre du SGC, c'était un traitre. Il n'aurait pas du faire partie de la mission, et encore moins la diriger. Il finit par relâcher le pommeau de sa lame et s'effacer sur le côté pour laisser passer la Tok'ra alors que le second restait à l'entrée de la pièce. Il le gardait à l’œil, prêt à user de ses armes et de tout ses talents si nécessaire. Pourquoi était-il si crispé, à présent ? Il n'en était pas bien sur, la présence d'Annabel devait y être pour quelque chose. Il voulait la ramener mais visiblement, la Tok'ra voulait encore l'emmener dans son laboratoire. Ce mot le fit grincer des dents : il se rappela ce qu'il avait subit en Océanie entre les mains de ses prétendus scientifiques en quête d'un soldat parfait. Pour ne pas reprendre son épée courte en main, il fourra ses mains dans ses poches et se sortit une cigarette sans se soucier de ce qu'on pourrait en penser. Il l'alluma et tira dessus en tentant d'évacuer ses envies de meurtres.

« Nous attendrons. Faire plusieurs fois le voyage risquerait d'attirer l'attention d'observateurs indiscrets. »

Il entendait par là les Goa'ulds bien entendu. Un nombre d'activations trop important de la porte sur un court laps de temps risquait d'attirer l'attention des serpents et ils découvriraient alors la base. Et Annabel. C'était hors de question d'être prit au piège sur ce caillou, dans une base souterraine avec des Tok'ras sans possibilité d'échappatoire. Dit comme ça, c'était vraiment déprimant, oui. Le Tok'ra à l'entrée, Tarek, semblait l'attendre avec un air hautain, visiblement il avait envie de se faire emplâtrer lui... Il fit craquer sa nuque pour le provoquer, ne bougeant toujours pas. La situation était tendue et il sentait que la diplomatie allait échouer pour faire parler les armes. Lui qui était venue pour calmer le jeu était en train d'empirer les choses... Cependant la voix d'Annabel le ramena à la raison, il plongea son regard dans le sien et en l'espace de quelques secondes, il se plia à la demande de la jeune femme et se dirigea vers la sortie, non sans lâcher quelques mots à l'intention de la Tok'ra :

« Prenez soin d'elle. »

Il arriva devant le dénommé Tarek qui se prenait visiblement pour un dur, ce qui tira un sourire amusé au français. Il le contourna et se mit en route vers la salle, son pas vite emboité par le Tok'ra. Le retour lui sembla plus long que l'aller, malgré son esprit occupé et sa cigarette entre les dents. Il retrouva ses hommes installés sur l'unique table de la salle, toujours surveillés par deux serpents auxquels s'ajouta son garde du corps du moment. Ils le saluèrent de manière décontracté. Hagman lisait un bouquin, Barber vérifiait son arme et Biggs semblait dessiner quelque chose. Il nota qu'aucun d'eux n'osa le regarder dans les yeux. Ils étaient...

-Oui, on était au courant de la présence de Spence et oui on a préféré ne pas vous en parler et oui on assume notre choix mon Colonel, ça c'était Barber, elle s'était relevée pour parler, les deux autres membres lâchèrent leur occupation.
-A titre personnel, mon Colonel, je pense que c'était la meilleure chose à faire, voilà donc Hagman.
-Moi... J'étais pas au courant ! Enfin... Sauf si c'était une bonne idée ? Et enfin Biggs...
« On en est là, alors ? Il soupira. C'est que vous n'aviez pas confiance en mes choix ? »
-Bien sur que si ! Mais... Le secret devait resté entier et le meilleur moyen était que vous l'ignoriez aussi, mon Colonel. Je suis un tireur d'élite, on m'a appris à voir l'ensemble d'un champ de bataille avant de tirer et c'est ce que j'ai fait, j'ai visualisé l'ensemble et j'ai conseillé à Biggs et Hagman de se taire. Le gradé se frotta la nuque, sa clope se consumant doucement mais surement.
« Vous avez eut raison. Des sourires s'affichèrent sur les visages de ses hommes. Maintenant reprenez vos activités, on est là pour quelques temps encore, visiblement... »

Le gradé partit et elle ne put s'empêcher de suivre ses mouvements, comme si ses gestes se faisaient au ralentit devant elle. Heureusement qu'il avait arrêté de faire sa tête de mule, mais en même temps, il l'amusait dans ses moments. Etrange de ressentir à nouveau de l'amusement, étrange de se savoir à nouveau sourire et apprécier les petits plaisirs de la vie. Une fois les deux hommes sorties, Annabel regarda Sorrens, souriant légèrement et elle se retrouva face à un regard désaprobateur.

"Oh s'il-vous-plait !! Faites pas la sans coeur, je sais très bien que vous n'en êtes pas une."
"Oui mais je suis toujours en vie grâce à ça."
"Rabas joie ..."

Soutenue par la Tok'Ra, les deux jeunes femmes sortirent de la pièce et rejoignirent le laboratoire de sorrens ensemble. Au milieu de la pièce, un siège. Devant, une table avec un appareil alliant laser et ordinateur. Sorrens aida la jeune femme à s'assoier. Elle repartit vers la table et prit un petit bouton avec un espèce de gros crayon.

"J'espère que c'est la dernière fois. Sans paraître grossière, j'en ai assez."
"J'ai pris tous les souvenirs qui pourraient nous intéresser, normalement, vous n'avez plus aucune utilité pour nous."
"Vous n'aimez vraiment pas les ronds de jambe vous ..."
"Ronds de ???"
"Une expression ter..."

Sorrens venait de fixer le bouton sur la tempe de la jeune femme, ce qui tira un rictus de douleur à cette dernière. La Tok'Ra activa l'appareil avec son gros crayon puis retourna vers son appareil. Annabel s'allongea dans le fauteuil, ayant pris l'habitude au bout d'une semaine. Sorrens commença alors son analyse, faisant des allers-retours du siège à son appareil. Puis au bout d'un bon quart d'heure, elle revint vers Annabel en l'aidant à se relever. Sorrens avait laisser la place à Xiao Hong. Annabel avait réussit à distinguer la différence, tout résidait dans le regard et dans les traits du visage. Un nouveau rictus désagréable au moment de retirer le petit appareil.

"C'est bon, les résidus du goa'uld ont tous été effacés. Par contre ne vous étonnez pas si vous avez du mal à vous remémorrer certains souvenirs, effets secondaires."
"Et pour ceux que je vous ai demandé ..." Sa voix était hésitante tant l'espoir était là.
"Cela ne faisait pas partit de notre accord et ils vous appartiennent. Nous nous refusons à vous les enlever."

Annabel baissa la tête, elle aurait préféré tout oublié de Nebek et de la mission Svarog mais elle comprit la décision de la Tok'Ra. Elle hocha alors la tête, acceptant l'idée qu'elle aurait toujours ses démons à supporter.

"Je vous ramène à votre chambre, vous avez besoin de repos."
"Non, je ne vous suis plus utile et je n'aurais plus rien de vous. Autant que je rentre sur la Terre."
"Comme vous le voudrez."

Xiao Hong aida la jeune femme à se relever et la conduisit à sa chambre afin qu'elle puisse récupérer ses affaires. Mais alors que la Tok'Ra attendait tranquillement que la terrienne rassemble ses affaires, un Tok'Ra vint la chercher. Xia Hong partit et revint au bout d'une dizaine de minutes. Le visage était fermé. Sorrens était de nouveau là. Annabel avait revêtu son uniforme, refait son pactage, ce dernier posé à ses pieds, elle assise sur son lit.

"Venez."

Annabel su automatiquement qu'il n'était plus le temps de se taquiner. Elle se leva, prit son pactage sur une épaule et ses béquilles, qui ne lui servaient plus à rien maintenant que Sorrens avait soigné sa cheville, dans les mains. Elle suivit le rythme comme elle put jusqu'à la salle d'attente. Les deux gardes Tok'Ra se trouvaient toujours là mais Tanrek était partit. Sorrens s'arrêta entre les deux gardes, Annabel dut s'arrêter avant, par manque de place. Elle ne voyait rien dans la salle, elle se dit alors qu'elle attendrait dans le couloir.

"Le Conseil a fini de délibérer. Il accepte votre gage d'amitié mais précise que cela ne règle que la partie sur ma capture dans vos locaux. Les échanges continuent d'être stoppés pour le moment, le temps de régler les derniers points qui posent problèmes avec votre Général. Ils reprendront dès que tout aura été mis à plat."

Sorrens s'avança alors, attendant qu'on lui remette la liste de planètes promises. Une petite tête blonde apparut alors entre un des gardes et le mur. Annabel avait entendu le discours de Sorrens et elle présentait une réponse explosive de la part de Menchu. Elle s'était donc penchée pour essayer de capter son attention et peut-être, espérait-elle, pouvoir le calmer. Elle vit alors les 3 acolytes du colonel, première fois qu'elle les voyait.

Immédiatement après être revenu dans la pièce, le gradé avait reprit possession de son paquetage. Holster à la cuisse, ceinture avec le couteau de combat, gilet tactic sur le dos et M4 posé près de lui. Son épée avait aussi retrouvée sa place dans son dos. Il était prêt à repartir, une fois que les Tok'ras auraient acceptés le cadeau. Discuter de l'acceptation d'un cadeau, finalement les politiciens terriens étaient pas si mal, comparés à leur équivalent galactique. Adossé au mur opposé à la porte, fixant leurs deux surveillants à tour de rôle, le français n'arrivait pas à se détendre. La présence des Tok'ras était toujours perçue comme un danger par son sixième sens. Au bout de quelques minutes, Hagman vint s'asseoir à coté de lui.

-De tous les membres du SGC, vous devez être celui qui hait le plus les Tok'ras.
« C'est vrai. » Silence.
-Alors... Pourquoi vous ? Pourquoi nous ? Je sais que la récupération de Spence est le second objectif de la mission mais envoyé un diplomate avec nous aurait pu être payant, non ?
« Non. Nouveau silence, regard interrogateur de son subordonné. Peu importe les compromis qu'on aurait fait moi et l’hypothétique costard, on se serait pas entendu. Deux mondes différents ne peuvent pas plaider la même cause. Ça serait incohérent, brouillon. Les Tok'ras sont vicieux de nature, on arrive pas a jouer sur leur terrain alors il fallait leur opposer une force différente. Un militaire. »
-Et en tant que force militaire, vous êtes un des poids lourd du SGC.
« La présence des BE a mes côtés, vous qui représentez l'élite guerrière de la Terre est une image forte. Un regard vers Biggs. Malgré ses conneries Biggs est extrêmement dangereux et ils l'ont bien sentit. Ils nous savent dangereux pour les Goa'ulds mais aussi pour eux. Il se mit à chuchoter. Et ils ont raison. Je tuerais jusqu'au dernier Tok'ra pour sauver un seul membre du SGC, ainsi ils comprendront peut être les sacrifices qu'ils nous ont forcés à faire. »

Le jeune Capitaine acquiesça, silencieux et pensif, malgré son expérience il était encore loin d'égaler son supérieur qui avait mener un nombre incroyable de combat dans des situations inédites ou difficiles. Combattre au SGC était une chance de servir non pas l'intérêt d'un pays mais de sauvegarder la planète toute entière. L'humanité n'était pas parfaite avait le temps de murir tant que le StarGate Command tenait bon. Et les Black Eagle sont la première ligne de défense de la place forte. Le fer de lance d'une élite plus seulement réservée aux américains mais au monde entier. La présence d'un français à la tête des BE en était un signe fort.
L'attente fut longue pour la délibération et le retour de Spence mais quand des bruits de pas atteignirent les oreilles des terriens, tous se relevèrent. Barber avait finit depuis longtemps de vérifier son arme qu'elle avait posée devant elle, Hagman s'était installé près d'elle pour discuter balistique et Biggs n'avait eu de cesse de dessiner, jetant des regards régulier à son supérieur. Au bout d'un moment, ce dernier avait grommelé quelques mots, rappelant à Biggs que dessiner son chef d'unité en version Belzebuth pouvait être considéré comme de l'insubordination. Le Sergent avait prit un air offusqué, prétendant que ce n'était qu'une erreur d'appréciation de sa part. Le Colonel fit signe à ses hommes de rassembler leur paquetage alors que Sorrens prenait la parole, elle leur annonça l'acceptation du cadeau, ce qui tira un sourire cynique au gradé, sourire qui disparu dès qu'elle énonça la suite. Il serra les poings et ses hommes rapprochèrent imperceptiblement leurs mains de leurs armes. Le français allait exploser et cette fois, ils seraient d'accord avec lui.

« Vous... Annabel émergea à demi d'entre deux Tok'ras, ses yeux se posèrent sur elle un instant, son regard aussi acéré que sa lame revint sur la Tok'ra. Les problèmes avec mon Général ? Il releva la tête dans un air de défi, l'air supérieur. Le Major-Général Jack O'Neill est l'un des plus valeureux soldats de la Terre, il a combattu sur plus de fronts que n'importe le quel d'entre vous, c'est certain ! Il a toujours soutenu l'alliance entre la Terre et les Tok'ras, envers et contre tout : lorsque les politiques ont demandés des comptes après Nebek, il a prit toute la faute alors qu'il aurait pu tout vous mettre sur le dos, sauver sa tête et immiscer les prémices de la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui ! Lorsque les vôtres nous ont mentit pendant des missions pour nous emmener dans des traquenards, il a encore prit votre défense devant ses propres hommes, devant moi. Sa main droite alla trouver les courbes de son arme de poing, le laissant de son holster. Il a défié quiconque voulait nuire à cette alliance, il s'avança vers Sorrens à pas lents, c'est ce qui lui a valut une jambe en moins, une mise à pied et une mutinerie. Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle, prêt à se servir de ses armes au moindre mouvement suspect. Vous ! Oui vous, les grands Tok'ras... Vous ne valez pas mieux que les Goa'ulds, vous vous comportez avec nous comme eux avec les Jaffas. Vous êtes les seuls responsable de la destruction de notre alliance. Les Black Eagle avaient finit de s'équiper, sans lâcher des yeux les Tok'ras. Je refuse de vous donner la moindre information, tout comme vous ne nous en avez jamais donné si vous n'aviez pas besoin de nous. Il recula d'un pas. Maintenant, menez nous à la Porte. »

La tension était palpable et il sentait bien que ses ennemis étaient prêts à exploser mais peu lui importait. Le temps des demi-mesure était finit, les Tok'ras avaient beaucoup trop joué avec eux. Il était temps d'inverser la vapeur, de les mettre face à la vérité. Sans les terriens pour combattre, ils se retrouveraient de nouveau coincé, sans pouvoir rien faire.

Comment cet écœurant personnage pouvait offrir un cadeau et finir par refuser le donner, dans des termes aussi odieux. Les yeux de Sorrens s'illuminèrent alors que le colonel s'était rapproché d'elle, fulminant à l'intérieur d'entendre de tels propos. Les associés aux Goa'ulds !! Et pour clôturer le tout, il exigeait d'être reconduit à la porte. Mais il se prenait pour qui ?? Si l'envoi d'un chef de guerre à une mission diplomatique était la meilleure idée trouver par les tau'ris, cela en disait long sur leurs futurs relations. Sorrens avait envie de l'étrangler de ses propres mains, sur le champ mais cet énergumène était aussi limité que buté, tel un chien enragé qui ne pense pas et ne réagit qu'à ses émotions primaires. Cela ne servait à rien de continuer cette joute verbale, juste à attiser les esprits et sans nul doute provoquer un affrontement physique. Ils voulaient retourner à la porte, très bien. Sorrens ferma les yeux et baissa le visage, laissant la place à Xiao Hong. Mais alors qu'elle relevait son regard vers le chef d'équipe, son expression était toujours aussi fermé, chose très rare pour Xiao Hong.

"Par cet acte, vous engagez tout votre peuple dans ce refus. Vous pourrez donc dire à votre général que tout lien diplomatique est rompu entre nos deux peuples. Ne cherchez plus à nous contacter, nous quitterons cette planète dans les prochaines heures."

Elle se retourna vers ses deux compagnons, restés à l'entrée de la pièce, et d'un regard, leur fit comprendre de ne rien tenter contre leurs hôtes. Aucun Tok'ra ne supportait l'idée de se faire traiter de Goa'uld sans avoir l'occasion de laver l'affront.

"Conduisez-les aux anneaux."

Les deux gardes s'écartèrent de l'entrée, un partit plus en avant dans le couloir, prenant en main un zat alors que l'autre s'était simplement reculer pour permettre le passage des Tau'ris devant lui. Annabel, quant à elle, s'était reculé dans le couloir, entendant d'une oreille attentive la réponse de Menchu. Elle n'était pas d'accord avec ce qu'il venait de dire car il avait oublié qu'il représentait la Terre et ses habitants et pas seulement lui-même. Elle ferma les yeux en entendant Xiao Hong s'exprimer. La ligne était franchit et elle en savait assez pour dire que plus rien ne pourrait réconcilier les deux peuples. Xiao Hong sortit de la pièce et vint à la rencontre d'Annabel, restant à la regarder dans les yeux, hésitante entre la colère et la déception. La Tok'ra prit la terrienne par le bras et l'éloigna un peu de la salle, les autres se préparant à s'en aller. Une fois assez loin et certaine que personne ne pourrait les entendre discuter, Xiao Hong finit par s'exprimer.

"Je ne peux passer outre cette offense."
"Je comprend."
"Je ne sais pas vraiment ce que vous lui trouvez mais faites attention à lui, il est beaucoup trop impulsif pour mesurer les conséquences de ses actes." Elle sortit un objet d'une poche intérieur de sa tunique et le remit entre les mains d'Annabel.
"Si vous ressentez des étourdissements ou des gènes pour poser votre esprit, prenez un peu de ce liquide. Les modifications faites à votre psyché peuvent avoir certaines gênes durant quelques jours après le traitement."
"Merci, c'est très généreux de votre part."

Les deux femmes restèrent à se regarder quelques secondes. Elles regrettaient la situation actuelle mais elles savaient toutes les deux qu'il ne pouvait en être autrement, malheureusement. Elles se serrèrent les mains, très affectueusement, puis Annabel se dirigea vers son paquetage laissé dans le couloir et vit que Menchu l'attendait. Elle reprit ses affaires en main et s'avança vers le reste de l'équipe, passant aux côtés du colonel sans même le regarder. Elle désapprouvait sa réaction mais ne pouvait se permettre de s'exprimer. Sorrens ferma la marche qui menait le groupe aux anneaux. Les Tau'ris se placèrent au milieu et Annabel se retourna vers Sorrens, les deux jeunes femmes esquissant chacune un léger sourire à l'attention de l'autre. Les anneaux apparurent et le groupe se retrouva dans un cul de sac d'un grand canyon. Aucun Tok'Ra ne vint les rejoindre à la surface. Annabel se doutait bien qu'ils les laissaient se débrouiller pour retrouver la porte des étoiles, le rapport au Haut Conseil étant bien plus important. Pas la peine de rajouter un mot, tout avait déjà été dit selon Annabel. C'est pourquoi, le sac à dos sur les épaules et ses béquilles dans la main gauche, elle commença la marche en direction de la porte.

Il ne tirerait pas le premier mais n'hésiterait pas à répliquer à la moindre agression physique. Sa main passa de son arme de poing à son M4-A1 qu'il maintenait fermement contre lui, aux aguets. Ses hommes le suivait comme son ombre. Même le visage de Biggs s'était assombri et il reflétait tout le professionnalisme dont les Black Eagle devait faire preuve durant leur mission, quelle qu'elle soit. Après quelques pas, le gradé s'arrêta et se tourna vers Annabel, il ne partirait pas sans elle même si il savait pertinemment qu'elle n'avait pas apprécié sa réponse. Elle était floutée par le temps qu'elle avait passé avec eux. Il n'y prêta donc aucune forme d'attention. Il était de toute façon trop occupé pour ce genre d'enfantillage. Ils prirent les anneaux, formant un cercle autour de la petite blondinette. Lorsqu'ils furent à la surface, les Black Eagle se déployèrent en formation défensive. Annabel ne sembla y prêter aucune importance et commença à avancer vers la porte des étoiles. Le gradé soupira en la voyant s'éloigner et Barber se rapprocha doucement de lui alors que Hagman emboitait le pas de Spence pour la garder en vue.

-C'était nécessaire.
« Jouer le rôle du méchant n'est pas toujours plaisant. Maintenant, reste plus qu'à espérer que le Général comprenne mes attentions et en joue. »
-Vous inquiétez pas Co', le Général O'Neill a confiance en vous.
« Je sais Biggs... J'espère juste qu'il comprendra l'intérêt de mon action. »
-Suicide ? Le gradé se tourna vers son subordonné qui souriait de toutes ses dents.
« Sergent, n'est-ce pas là de l'insubordination ? »
-Si, et je tiens à dire que j'ai très bien été formé mon Colonel, par un français de renom.

Non sans un soupir d'exaspération, le gradé entreprit de retourner à la porte, suivit par Barber et Biggs. Lorsqu'ils arrivèrent tous à la porte, le Capitaine entrait déjà les coordonnées de la Terre, le chef des BE s'arrêta à bonne distance d'Annabel, ne se sentant pas de l'affronter maintenant. Il n'avait aucune envie de se prendre la tête avec elle maintenant, il n'avait généralement pas envie de se prendre la tête avec d'ailleurs... Une fois la porte ouverte, ils envoyèrent le code et passèrent la porte pour rentrer au SGC, chez eux.