Entretien avec le Big Boss [O'neill]

Sujet: Entretien avec le Big Boss [O'neill] 26.09.10 20:32

Cela faisait quelques temps qu’Eversman se sentait un peu en sursit, il avait beau prendre quelques pilules données par son amie Eiden afin de pouvoir dormir la nuit et donc être un peu plus zen la journée mais rien n’y faisait Matt enchainait les conneries les unes après les autres. La dernière en date, sa belle dispute avec Dablord lors de cette simulation géante à bord du Dédale qui avait aboutit à ce que celui-ci lui colle une balle mais le pire là dedans était que Turner avait été témoin de la scène et même si cela s’était déroulé dans l’autre réalité, cela aurait pu avoir lieu dans cette vie.

Le Ranger fut dépité en apprenant par le Sergent Walter qu’il était convoqué dans le bureau d’O’neill à 11h. Ce dernier avait beau s’y attendre à force d’enchainer les bourdes, il aurait largement préféré passer à coté de cet entretien. Le Général devait être au courant de tout, après tout la base de Cheyenne Mountain n’était pas très grande, on était facilement au courant des choses ou peut être que les officiers avec qui il avait eu quelques problèmes étaient allé tout simplement lui en parler. Enfin cela ne servait à rien de chercher des coupables, il était le seul responsable de ses derniers actes dont il n’était pas très fier mais il était sur les nerfs et impossible pour lui de se contenir, ses amis étant les premiers à prendre. D’abord Chris et Davis, puis Alek, ensuite Claire et maintenant Evans.

Eversman se lamenta pendant plus d’un quart d’heure, allongé sur son lit en faisant tourner la télécommande de sa télévision entre ses doigts essayant de trouver des arguments qui pouvaient expliquer ses actes mais il n’en trouvait pas ou du moins pas assez convainquant à ses yeux. Il finit par se lever pour mettre son uniforme à peu près correctement histoire de pas passer pour un plouc, il attrapa la veste kaki qu’il enfila avant de mettre en place son holster qu’il ne quittait que rarement, l’ajustant afin qu’il soit bien maintenu puis inséra son beretta. Il avait encore un peu de temps devant lui mais il préféra quitter ses quartiers plutôt que de faire les cent pas à l’intérieur, il n'oublia cependant pas son rapport de mission qu'il roula entre ses doigts, et se dirigea vers le bureau du Général qu’il atteint quelques minutes plus tard.
Ainsi on ne pourra pas l’accuser de ne pas être arrivé à l’heure et il commença à attendre en se rongeant les ongles comme un étudiant qui pouvait attendre avant de passer un oral. Il avait perdu toute notion de temps puis la porte finit enfin par s’ouvrir laissant sortir un homme vêtu d’un très beau costard, surement pas un militaire mais Eversman n’entra pas de suite, il n’était pas pressé et prit son temps au maximum avant de se présenter sur le pas de la porte lâchant fébrilement.

« Caporal Eversman, au rapport mon Général. »

Le jeune homme était au garde à vous comme le voulait la discipline qu’il avait peu appliqué ses derniers temps.

Arrivé au SGC : 06/10/2005

11h. Pas une minute de plus et l’entretient avec un responsable administratif venu tout droit de New York s’était terminé. Pour conclure, Jack lui avait donné rendez-vous le mois prochain pour les congés hivernal, à aller chasser le gibier au fin fond du Minnesota. L’homme n’avait pas trop apprécié cette proximité avec le Général et celui-ci l’avait fait exprès, voulant savoir s’il avait les burnes d’accepter son invitation. Ils finirent par se quitter sur une bonne note car l’homme ne claqua pas la porte. Il fut remplacé par le Caporal Eversman, un jeune homme prometteur mais qui commençait à enchainer les faux pas. C’était au Général de faire en sorte qu’il revienne sur le droit chemin.

« Repos Caporal. » Il ne l’invita pas à s’asseoir, ils n’étaient pas là pour prendre le thé.

« Votre nom remonte souvent à mes oreilles en ce moment… Vous avez une explication à ça ? »

C’était clair, net et précis. Il ne tournerait pas autour du pot avec cette tête à claque, le genre de gars borné qui aurait du faire mannequin et qui s’était retrouvé dans l’armée. Jack avait une idée floue le concernant, pensant d’abord qu’il était quelqu’un de très solide et d’efficace. Mais ces derniers temps des rapports à son égard et des bruits de couloir concernant certains de ses comportements avaient fait le tour de ces murs et O’Neill voulait s’assurer que l’homme en face de lui tenait bien sur ses jambes et que sa tête était toujours bien portée par ses épaules.

« Si vous voulez faire une pause c’est le moment de le dire. N’attendez pas la dernière minute, quand il sera trop tard… »

Le Général n’avait pas du tout besoin de ça, d’un militaire qui commençait à péter les plombs. Il fallait y remédier et rapidement au risque de laisser se produire quelque chose de regrettable.

Arrivé au SGC : 07/02/2009

Difficile de faire une entrée plus rapide dans le sujet, Eversman avait mis les deux mains derrière son dos pour éviter que le Général ne le voit se malaxer les poignets ou serrer les poings, signes multiples de son malaise. Une chose était sure, les pages de son rapport risquaient de ne plus être aussi lisses que lors de la sortie de l’imprimante étant toujours entre ses mains. Matt savait très bien que si O’neill l’avait fait venir dans son bureau, ce n’était pas pour qu’il demeure silencieux comme un gamin surprit en train de faire des conneries, il était responsable de ses actes et là il devait les assumer devant le plus haut gradé de cette base mais aussi son boss.

« Non, mon Général… En tout cas pas une qui ne soit valable pour expliquer mes derniers débordements. »

Eversman ne s’attendait pas à ce que le gradé lui propose de faire une pause, peut être pensait il à un peu de surmenage de la part du Caporal qui c’est vrai n’avait pas chaumé ces derniers temps entre les différentes missions et entrainements. Peut être tout cela était la cause de l’enchainement de ces conneries ? Même si pour lui, tout avait démarré avec l’arrestation d’Alek et l’ouverture de ce fameux dossier, se retrouvant dans ainsi dans un état de nerfs qui n’était pas le sien, toujours aux aguets pour que son implication ne remonte pas.

« Me mettre en congé n’arrangera rien au contraire… J’ai beaucoup d’avoir l’esprit occupé. Je suis déjà aller voir Andrews afin qu’elle me donne quelque chose pour dormir espérant que cela me calme un peu dans la journée... »

Il préférait ne pas aller plus loin dans ses explications mais il espérait montrer qu’il faisait des efforts pour arranger un peu sa situation.

Arrivé au SGC : 06/10/2005

O’Neill s’enfonça un peu plus dans son siège, les doigts croisés posés sur le bureau devant lui. Il fixait Eversman avec attention. Un sourire espiègle se dessinait timidement sur son visage, signe qu’il n’était pas là pour lui gueuler dessus mais surtout pour être à son écoute s’il avait vraiment des problèmes. Il avait conscience de ses actes et de ses débordements, ce qui aurait pu le blanchir aux yeux du Général. Mais ce dernier était devenu paranoïaque et méfiant avec le temps et il ne comptait pas lâcher le loup dans la nature si celui-ci n’avait pas recraché le gibier. Et Jack ne s’était pas assez battu sur le terrain aux côtés du Caporal pour le connaître suffisamment et juger de sa sincérité.

« Vous êtes dans la base la plus importante de cette planète. Si vous voulez y rester il va falloir reprendre le train en route et ne pas rester sur le côté à essayer de le ralentir… » Rétorqua-t-il après que le Caporal est refusé sa proposition de mise en congé.

O’Neill n’était pas sûr de ce que pouvait bien penser cet homme en face de lui. Le militaire semblait sein d’esprit, intelligent et compétent… Mais cela ne suffit pas pour travailler ici et partir en mission pour combattre l’ennemi. Il fallait des nerfs, du sang froid et être capable de laisser son amour propre au placard. Jack l’avait appris à ses dépens au début de sa carrière alors, mais à cet âge là il n’avait pas eu la chance de travailler au SGC. Il était dans un de ces pays constituant l’axe du mal et crevait de froid, de faim, se battait sans savoir pourquoi et survivait aux attaques ennemis, aux maladies et même aux couilles que lui réservaient parfois ses anciens supérieurs tyranniques et insoucieux de sa petite vie. Autant dire qu’à côté de ça, le gamin qui se trouvait en face de lui ne se rendait pas compte de la chance qu’il avait, ce pourri gâté qui traversait sa crise d’adolescence et qui n’arrivait pas à prendre assez de recul pour juger sagement chaque situation et réfléchir à ses actes. Dur d’expliquer ça à un jeune inconscient…

« Dans de telles conditions, je ne crois pas au miracle du médicament. Andrews est très gentille mais elle n’est pas magicienne. » Il montra son cerveau du doigt. « C’est là dedans que ça doit s’arranger. »

O’Neill n’était pas là pour faire le psy. Il voulait juste mettre les points sur les i et essayer de mettre un peu la pression au Caporal. S’il continuait ses conneries, la prochaine fois, il passerait directement par la case ascenseur avec tout son paquetage. Mais s’il venait à se reprendre en main, alors là peut être que…

« Je vous laisse une deuxième chance. Ressaisissez-vous et vite… Faite ce que vous trouverez nécessaire pour régler vos problèmes en dehors de cette base. » Il fit une pause puis ajouta, l’air interrogatif : « Dites moi, ce ne serait pas à cause de… d’une femme ? Je demande parce que ce genre de problèmes comportementaux est souvent lié avec la vie privée, en couple, avec la famille… »

Qui sait, peut être que c’était l’œuvre d’une jolie fille (ou d’un beau mec…) qui faisait tourner la tête de ce pauvre Eversman. Et si ce n’était pas le cas, alors le problème venait d’autre part et seul le Caporal allait devoir le trouver pour le régler. Il devra se débrouiller, quitte à passer pour une machine pendant les prochaines semaines, au risque de perdre son poste une fois pour toute…

Arrivé au SGC : 07/02/2009

Eversman déglutit difficilement devant les paroles du Général, il n’avait pas l’intention d’être un boulet pour ses coéquipiers. Si il y avait bien quelque chose que Matt n’appréciait pas, c’était justement de trainer un boulet lors d’une mission ou même d’un entrainement car cela avait un effet très négatif sur l’humeur de l’équipe, son efficacité et donc augmenter les risques de tomber dans une embuscade ou de se faire toucher.
Le Caporal n’avait pas bronché restant fermement sur ses appuis, il était loin d’être très fier de la situation dans laquelle il s’était mis et il était temps pour lui de relever la tête, de voir enfin la fin du tunnel. O’neill avait raison, tout se déroulait dans la tête du Ranger et ce n’était pas en se droguant que cela irait mieux mais si il parvenait à retrouver un sommeil à peu près normal, il serait un peu plus apaisé et choisirait peut être les bonnes décisions. Beaucoup d’hypothèses mais Matt est décidé à sortir la tête de l’eau.

Ce dernier demeura silencieux faisant un signe de la tête pour montrer que le message était bien clair et ne put s’empêcher de soupirer de soulagement en ayant une deuxième chance dans cette base. Un léger sourire fit même son apparition sur le visage du Caporal, il n’avait pas osé imaginer quitter le SGC pour retourner dans une base classique, ne plus traverser la Porte des Etoiles lui était presque impossible maintenant qu’il y avait goûté.

« Merci, mon Général. Je n’ai aucune envie de laisser ma place dans cette base à quiquonque et je compte bien montrer de nouveau que j’ai ma place dans une équipe SG. »

Pour cela, Eversman devait se reprendre sérieusement en main, niveau physique il avait bien user de ses poings ses dernières semaines mais niveau mental c’était autre chose et c’était là que résider le travail à effectuer. Le Général en savait il plus sur Matt ? Ce dernier ne chercha pas à dissimuler à son Boss qu’une femme était bien de la partie agrandissant un peu son sourire.

« Si il n’y avait que ça, mon Général… Mais une chose est sûre, les femmes sont vraiment très complexes… Vous devriez songer à nous faire suivre quelques cours sur l’esprit féminin de temps en temps, ça éviterait quelques soucis !»

Il soupira même si il avait toujours son léger sourire, il avait au moins lâché une des raisons qui l’avait poussé à tomber si bas même si ce n’était qu’une parmi tant d’autres. Le Ranger choisit ce moment pour tendre son rapport de mission à l’officier.

« Un peu de lecture supplémentaire, mon Général. »

Il espérait ne pas se montrer trop familier avec l’officier car après tout ils n’étaient pas potes, il y avait un rapport de hiérarchie entre les deux et de plus Matt était un peu mis à l’épreuve donc il n’avait pas l’intention de se faire mal voir par celui-ci.

Arrivé au SGC : 06/10/2005

Jack nota dans un coin de sa tête qu’il devait bientôt renvoyer Matt Eversman au front, peut être pas en pleine bataille, mais au moins sur le terrain pour lui donner une nouvelle chance de prouver sa valeur. Et peut être même en tant que leader pour le mettre en confiance et le tester à ce poste plein de responsabilité. Ce n’était que comme ça qu’il aurait une idée fixe sur ses intentions et ses capacités à gérer le stress, ainsi que les divers évènements inattendus qui pouvaient parvenir dans ce travail.
Lorsqu’Eversman confirma la présence d’une femme dans ce problème, O’Neill remarqua le petit sourire qui s’était affiché sur son visage. Le Caporal était à l’aise, peut être pas ce qu’aurait souhaité le Général même s’il ne voulait pas l’engueuler non plus. Le jeune homme demandait, avec humour, d’avoir des cours sur l’esprit et le mode de vie complexe de la gente féminine.

« A mon époque, les vrais hommes se démerdaient pour trouver eux-mêmes la solution à ces problèmes… Ils avaient les couilles et le mental qu’il fallait. » Répondit-il froidement, écartant toute familiarité qui aurait pu s’installer entre eux.

« Maintenant… la plupart des gamins vont chercher leur réponse sur internet… » Termina-t-il par dire, suivit d’un long soupir désespéré.

Mais là n’était pas le sujet. Même si une opposition de génération était évidente dans la conversation qui le liait avec le Caporal, il devait avant tout établir un contact stable avec lui et le convaincre de rester dans le droit chemin, au risque de tomber dans le fossé. Eversman lui tendit un rapport de mission, probablement le plus récent qu’il avait à lui donner et que Jack ne lirait pas avant la fin de la semaine. Il le remercia d’un sourire avant de se lever, dévoilant sans complexe son corps meurtri et transformé avec l’âge. Il lui tendit la main, signalant la fin de l’entretient.

« Souvenez-vous Eversman… Le jour où vous serez condamné à rester cloitré sur une chaise ou sur un lit, le jour où votre corps sera trop las et endommagé pour vous suivre, alors ce jour là, oui… Ce jour là, vous aurez le droit de péter un plomb et d’emmerder qui vous voulez. Mais pas avant, non… Pas avant. »

Le ton du Général se voulait déterminé, ne laissant pas de place au doute. C’étaient des paroles de vétéran ayant vécu à travers plusieurs âges et qui savait très bien de quoi il parlait. Il espérait ainsi que le Caporal se rende compte de la chance qu’il avait à travailler ici, mais aussi d’avoir survécu à des batailles qui n’avaient laissé aucune chance à d’autres collègues. Il devait prendre conscience de sa place importante dans cette base et d’agir en conséquence, sinon il ne pourrait plus rien pour lui…

Arrivé au SGC : 07/02/2009

La réponse sèche du Général surprit Eversman, faisant disparaître de suite le moindre sourire qui avait pu s’installer sur son visage et aussi la moindre trace de familiarité qui aurait pu s’installer entre les deux hommes. En effet, O’neill rappelait de cette façon qui il avait en face, pas un pote ou un collègue mais son supérieur et le Ranger se remit en position comme un bon petit Soldat, les deux mains derrière le dos attendant de nouveau une question du Général pour parler ou faire le moindre geste.
Il y avait une grande différence d’âge entre les deux, une différence de mentalité mais pas que cela, O’neill était en quelque sorte le membre du SGC par excellente, il était là depuis le début du projet et en avait payé les frais par son corps mutilé. Signe que même les meilleurs n’étaient pas infaillibles, que tout pouvait arriver lorsque l’on traverse cette Porte des Etoiles et ce qui était arrivé au Général lors de Nebek aurait très bien pu être pour lui, que ce n’était pas parce qu’on avait exploré de nombreuses planètes qu’on n’était pas à l’abri du danger.

Le Général décida de m’être fin à cet entretien, se levant de son fauteuil noir laissant ainsi le jeune Caporal jetait un coup d’œil vers sa jambe et en éprouvait un certain dégoût. Il n’avait pas envie de finir ainsi mais il avait choisi son métier et donc en avait accepté les risques. Eversman cligna plutôt longtemps des yeux qu’il n’aurait dû avant de tendre la main droite lui aussi pour serrer celle de l’Officier en chef du SGC. Matt croisa le regard de ce dernier, il ne put s’empêcher d’acquiescer à ces paroles, qui étaient très sages mais difficile lorsqu’on est jeune et que tout vous arrives dessus d’avoir un tel recul.

« J’espère ne plus vous décevoir, mon Général ! »

Matt avait de toute façon plus intérêt à se faire remarquer autrement que pour un acte glorieux ou autre truc héroïque sinon il voulait prendre ses affaires avec une nouvelle affectation loin du Programme Porte des Etoiles. Le Caporal détourna les talons pour quitter la pièce, rassuré d’être toujours là mais il avait intérêt à faire attention, à se tenir à carreau et cela passait déjà par savoir précisément pourquoi tout n’allait pas chez lui et y remédier au plus vite.

Arrivé au SGC : 18/03/2006

Les notes :
Matt Eversman :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 9/10

Jack O'neill
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts 3/4

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 9/10

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