[HRP: je m'incruste un peu même si je suis pas docteur en médecine. Pour info, pour respecter la cohérence, ce rp se passe avant la mission de Nathalie... ]

« Je vous ai déjà dis que ça ne servait à rien ! » Protesta Sherman Cottle en tirant le rideau qui le séparait du reste de la pièce.

« On m’a déjà examiné trois fois cette semaine et je n’ai plus besoin de tout ça. Vous perdez votre temps ! »

Le docteur à ses trousses finit par abandonner. Sherman était trop borné, il n’avait pas de temps à perdre avec lui. Depuis que le scientifique était revenu à la base, il avait été difficile de l’obliger à passer à l’infirmerie pour un bilan complet tout simplement parce qu’il n’avait eu le droit qu’à ça durant ces dernières semaines à l’asile : des examens, des bilans médicaux et psychologiques et toutes sortes de test nécessaires pour réintégrer le service actif du SGC. Maintenant qu’il était là il jugeait ne plus avoir besoin de tout ça et tant pi si le Général O’Neill n’était pas content, il pouvait lui coller un procès s’il le voulait, Sherman ne serait plus entre les mains des médecins fous de cette base.
C’est en voulant sortir de cette antre de perversion qu’il croisa le chemin d’un grand gaillard, un peu amoché mais plein de force en lui, du moins c’est l’image qu’il en donnait en le voyant. Il semblait calme, trop calme même quand on connaissait cette personne pour savoir de quoi elle était capable sur un champ de bataille.

« Vous… » Dit-il en regardant Menchu Narah avec ses petits yeux, remontant à nouveau ses lunettes du haut de son nez. C’était un tic qu’il avait lorsqu’il parlait à quelqu’un où quand il faisait des mouvements brusques, comme si ses lunettes trop lourdes ne tenaient jamais en place sur son pif.

« Votre visage me rappelle quelque chose et étant donné que je n’ai passé que deux fois la porte des étoiles pour aller sur une planète, je crois bien savoir d’où on s’est rencontré. »

Inconscient ou stupide, Sherman Cottle se détourna de la sortie pour se rapprocher de l’homme. Il avait l’air hostile, le genre de mec qu’il ne fallait pas faire chier et c’était justement pour ça que l’archéologue venait lui parler. S’il aurait l’honneur d’avoir une conversation avec cet homme, tout le monde le verrait d’un autre œil. Et s’il s’en faisait son "ami"… Quoi de tel pour le prendre enfin au sérieux ? Certes il se faisait beaucoup d’idées et rêvait beaucoup mais après tout ils avaient tous les deux combattus sur Nebek. Sherman en vit là l’occasion de renouer avec ces évènements passés qui l’avaient torturé chaque nuit depuis cette mission de sauvetage, et de trouver enfin la paix en lui. Et s’il n’y arrivait pas, il aurait au moins le mérite d’avoir essayé.

« Vous êtes là pour vous faire examiner ? En tout cas l’arme à votre ceinture aurait du rester à l’armurerie… Il n’y a pas de méchants jaffas dans cette base, vous êtes au courant ? »

Sherman s’avança un peu plus, les poings posés sur les hanches, alors qu’il dévisageait l’individu en face de lui. Il ne savait pas quoi lui dire et quel que soit la réponse du militaire, elle vaudrait mieux que le blabla inutile des collègues médecins ou archéologues… Il jeta un coup d’œil à sa montre et attendit que l’homme manifeste une réaction.

(Pas de soucis, ça peut être marrant XD)

L'infirmerie, un lieu de calme fait pour le repos du corps et de l'esprit... Sauf au SGC ! Il y avait toujours quelqu'un pour gueuler et signaler son mécontentement du fait d'être ici et Menchu ne le savait que trop bien : toujours le premier à gueuler plus fort que les autres pour faire entendre son opinion plus que souvent hostile à ce lieu et ses occupants. Il regarda d'un œil distrait un homme qui tentait de "s'enfuir" devant l'insistance d'un médecin que Menchu reconnu comme étant déjà là avant sa propre arrivé dans la base. C'était un scientifique et il avait fait Nebek, il en était sur et s'il se souvenait bien, il l'avait fait bosser en coopération avec Eversman pour neutralisé une tourelle pendant l'assaut initiale pour prendre le DHD, les deux hommes ayant discutés avant la mission. Pour ce qui était de son nom... Sa commence par un "Co" mais pour la suite, aucune idée !

Il s'en désintéressa quand il vit l'homme allez vers l'entrée à grands pas : visiblement le médecin avait lâché prise, c'était surement mieux ainsi, il reviendra quand il sera calmé ou quand l'ordre express viendra. Il regarda l'heure sur sa montre et se rendit compte qu'il attendait déjà depuis près de vingt minutes, quel bordel... Il soupira pour lui même et vit le scientifique revenir vers lui, peu sur de ce qu'il faisait apparemment. Il puait la nervosité.

« Vous êtes là pour vous faire examiner ? En tout cas l’arme à votre ceinture aurait du rester à l’armurerie… Il n’y a pas de méchants jaffas dans cette base, vous êtes au courant ? » Le militaire eu un rire moqueur, suivit de près par un sourire carnassier.
"Si le SGC n'avait que des extraterrestres pour ennemis, nous aurions gagné la guerre depuis des mois. Chaque inconnu est un ennemi potentiel Doc. Vous devriez lire les rapports de mission, sa vous ouvrirait les yeux sur la réalité : Nous sommes encerclés par nos ennemis, dans la galaxie et sur Terre."

Sa voix grave et son air des plus sérieux indiquait qu'il ne plaisantait pas, il croyait ce qu'il disait et savait malheureusement que trop bien que c'était vrai. La mission pour ramener Kaïger en était un exemple. Si seulement ce salopard s'était pas suicidé ! Il lui aurait fait cracher toutes ses infos...

"Les armes c'est comme les capotes, vaut mieux en avoir sur soit et ne pas avoir besoin, plutôt que l'inverse. Si sa vous dérange, changez d'affectation !"

Son ton était devenu cinglant pour cette dernière phrase, il semblait soudainement plus vif, plus... Militaire.

"Qu'est ce que vous m'voulez ?"

Malgré ses tentatives pour s'améliorer, il restait un solitaire, un vieux renard qui n'aimait pas qu'on s'approche trop de lui, qui ne se sentait bien qu'avec d'autres renards comme lui.

Sherman fut pris d’un rire qui n’en était pas vraiment un. C’était un de ces rires qui traduisaient de la moquerie ou de la nervosité, et peut être même les deux à la fois. Mais même si la réponse du militaire aurait pu paraître légitime, avec un point de vue très juste, l’archéologue ne pouvait s’empêcher de se sentir supérieur face à cet homme qui vivait avec le passé… Il pouvait en mettre sa main à coupée, car lui aussi était doté d’un bon flair. L’expérience engendrait des fous, des paranoïaques et des bornés, et bien que Sherman Cottle en était un lui-même, il en était certain que c’était aussi le cas pour l’individu qui lui adressait la parole. Des militaires comme ça, il commençait à les connaître. Il avait eu tout le temps nécessaire pendant ses « congés » forcés pour étudier l’être humain en détail, et même aujourd’hui il ne pouvait plus se passer d’un peu de psychologie ou d’un bouquin sur la psychanalyse avant de faire sa nuit.

« Les armes c'est comme les capotes, vaut mieux en avoir sur soit et ne pas avoir besoin, plutôt que l'inverse. Si sa vous dérange, changez d'affectation ! »

« J’y penserais. » Rétorqua le scientifique en jouant un peu avec ses lourdes lunettes. Il ne savait pas lui-même si ce qu’il venait de répondre était sérieux ou pas, un peu déboussolé par la comparaison qu'il venait d'entendre.

Rambo lui demanda ce qu’il voulait et le docteur Cottle fut bien embarrassé, car il ne savait pas non plus ce qu’il cherchait exactement dans cette conversation. Un peu moins de solitude peut être ? Une tape amicale sur l’épaule du militaire, avec qui il pourrait partager une cigarette et un verre de vin rouge ? Il en était encore loin… Et ce n’était pas vraiment ce qu’il souhaité non plus. En bref, Sherman ne savait rien et préféra oublier cette question stupide qui lui prenait déjà la tête.

« Dites-moi mon vieux… Puisqu’il vous semble qu’il y ait plus d’ennemis que d’amis en ce bas monde, puis-je vous demander pourquoi vous vous risquer à venir en ce lieu, entre les mains d’un médecin incompétent qui pourrait être votre futur assassin ? Vous leur accordez trop de confiance, va falloir vous ressaisir ! »

Sherman fit un bref sourire et tendit la main vers l’homme.

« Docteur Cottle, scientifique, archéologue pour être plus précis et malgré moi, héros improbable… J’ai eu le droit à cette dernière distinction il y a peu, depuis mon voyage de chez les fous. Je ne sais pas si vous êtes déjà allé là-bas mais si cela vous arrive un jour, faite moi signe et je vous donnerais quelques noms de demoiselles qui s’occuperont très bien de vous. » Dit-il avec une rapidité telle que le militaire ne put caser un seul mot entre les paroles de Cottle.

« Mais appelez-moi Sherman… » Ajouta-t-il sans pouvoir arrêter ses mimiques qui le faisaient passer pour un petit drôle.

« Et vous êtes ? Excusez-moi je n’ai pas retenu votre nom lors de notre dernière rencontre. Enfin, on s’est plus croisé que rencontré mais on a tout de même combattu sur le même terrain, ce qui est déjà beaucoup… »

Sa main fouilla dans sa poche à la recherche de sa pipe. Il se souvint alors l’avoir oublier dans ses quartiers et son absence terrible allait ronger un peu plus le pauvre archéologue de l’intérieur, dont l’organisme était en manque cruel. Il allait devoir se retenir et surtout, rester très aimable avec son interlocuteur…

« Comment ça se passe pour vous ? Le job, la famille, tout ça… Vous avez réussi à oublier Nebek ? »

Il avait fait exprès de dire ça bien qu’il se doutait que le militaire n’avait pas ou peu de famille. C’est alors qu’il se rappela pourquoi il était ici à lui parler : pour le taquiner, et rien de plus…

Dans une de ses mimiques, Menchu ne pu que reconnaitre Otacon : les deux hommes avaient en commun le port d'une paire de lunettes et passaient leur temps à les ajuster. Hormis cela, aucun parallèle possible. Combien de temps allait-il être de nouveau séparé de ses amis et frères d'armes cette fois ? Des mois, des années ? Jusqu'à la fin de sa vie ? Possible oui...

« Dites-moi mon vieux… Puisqu’il vous semble qu’il y ait plus d’ennemis que d’amis en ce bas monde, puis-je vous demander pourquoi vous vous risquer à venir en ce lieu, entre les mains d’un médecin incompétent qui pourrait être votre futur assassin ? Vous leur accordez trop de confiance, va falloir vous ressaisir ! » Il lui tendit alors sa main, pour lui serrer. Le militaire se contenta de croiser les bras sur son torse, signe de son impatience. « Docteur Cottle, scientifique, archéologue pour être plus précis et malgré moi, héros improbable… J’ai eu le droit à cette dernière distinction il y a peu, depuis mon voyage de chez les fous. Je ne sais pas si vous êtes déjà allé là-bas mais si cela vous arrive un jour, faite moi signe et je vous donnerais quelques noms de demoiselles qui s’occuperont très bien de vous. »
"Vous avez raison, je vais même commencer par me méfier de vous doc !"

Il insista plus que de raison sur le dernier mot qu'il prononça d'une voix acide, d'une certaine manière, c'était une insulte... Cet homme ne lui plaisait pas, il parlait trop pour être honnête. Le genre d'homme dont il fallait se méfier ou c'était la mort assuré et dans une base comme le SGC, c'était un risque non négligeable non plus.

"Je n'ai pas besoin de savoir votre nom, hormis si j'aurais un jour besoin de vous retrouvez pour vous tuer ou vous mettre aux arrêts, il laissa un sourire mauvais se dessiner de nouveau sur ses lèvres, mais la première solution à ma préférence."

Le scientifique enchaina alors -une nouvelle fois !- et dit au militaire qu'ils avaient combattu côte-à-côte sur Nebek, ce dont le militaire ne se souvenait pas vraiment... La dernière fois qu'il l'avait vu pendant l'assaut, il se planquait derrière un couvert pendant qu'Eversman faisait tout le boulot.

"Combattu ? Il lâcha un soupir moqueur. Laissez la guerre aux militaires et nous vous laisserons vos fossiles !"

Sa voix ne voulait apparemment pas se radoucir. Il n'était plus d'humeur à discuter -l'avait-il été ?- et ce scientifique commençait à ronger sa patience qui n'était que bien peu développée, même pour un soldat.

"Alors c'est sa qui vous amène ? Vous voulez parler de Nebek avec quelqu'un d'autre ? Allez voir Eversman ou Redfield, ils seront heureux de vous entendre pleurer !"

Instinctivement, le militaire avait décroisé les bras pour se parer à toute attaque physique bien qu'il savait que ce Cottle ne serait en rien une menace pour lui maintenant qu'il retrouvait la forme et qu'il était armé d'un Sig et surtout d'une lame. Autour d'eux, les gens préféraient passer leur chemin autant que possible, le Lieutenant-Colonel Menchu Narah n'était pas inconnu au bataillon et son caractère solitaire était connu de tous.

Sherman fit revenir sa main dans sa poche lorsqu’il réalisa que le militaire en face de lui n’était pas très aimable, préférant être tout seul dans son coin à se toucher la bistouquette plutôt que de vivre en harmonie avec les autres. C’était son choix, l’archéologue avait lui-même était comme ça pendant un temps.

"Combattu ?" L’homme lâcha un soupir moqueur. "Laissez la guerre aux militaires et nous vous laisserons vos fossiles !"

*Avec mon fossile je pourrais te trancher ta jugulaire que tu t’en rendrais même pas compte, idiot* Pensa Sherman alors qu’il avait soudainement une envie de meurtre. Est-ce qu’ils avaient eu le choix sur Nebek ? Entre les tirs, les cris et les explosions… Aucun scientifique n’était du genre à s’intéresser aux fossiles stratigraphiques dans ces instants là, tout simplement parce que c’était l’instinct de survie qui entrait en jeu. Ce jour là, il avait bien combattu et tué des jaffas, que ça n’en plaise à certain. Monsieur voulait être désagréable ? Cottle pouvait l’être tout autant, voire pire ! Son esprit malsain pouvait se manifester d’un moment à l’autre et l’inconnu en baverait si c’était le cas.

"Alors c'est sa qui vous amène ? Vous voulez parler de Nebek avec quelqu'un d'autre ? Allez voir Eversman ou Redfield, ils seront heureux de vous entendre pleurer !"

A cet instant précis, Sherman fixa attentivement le militaire. Il laissa son imagination prendre le dessus sur sa raison, ses sentiments ne pouvant s’exprimer qu’ainsi. Il lui arrivait d’avoir des visions, de fantasmer, mais lorsqu’il était énervé c’était ou autre chose.
Il prit ses lunettes et les posa sur le côté. Soupirant longuement, il fit un pas en avant et d’un revers de la main, il donna un coup dans sa gorge à la manière de Jet Li, ce qui eut pour effet de lui couper la respiration. Une demi-seconde plus tard, il lui envoya son genou dans la poitrine, dépliant le reste de sa jambe pour donner un coup dans ses burnes, tout en martelant sa tête de claques étourdissantes. Pour finir, il sortit un cure-dent de sa poche et le planta dans ses yeux pourris jusqu’à ce qu’ils soient délogés et éclatés au sol. Sherman Cottle était si fort à ce moment là qu’il fallut une dizaine de gardes pour le séparer du pauvre militaire qui souffrait atrocement et qui le suppliait d’arrêter…

Mais tout ça, ce n’était que pure imagination.
Jamais il n’avait le temps d’enchainer autant de combinaison, de taper juste et assez fort. De plus, le temps qu’il s’imagine une telle scène, l’homme en face de lui avait put lire dans ses yeux l’envie de meurtre qu’il nourrissait et pouvait s’attendre à une attaque de sa part, il ne pouvait donc plus compter sur l’effet de surprise. Malgré tout, sa main dans sa poche toucha le cure-dent qui s’y trouvait, comme pour essayer de rester accrocher et de croire en la réalisation d’un spectacle aussi beau. Et pourtant, le temps que ça lui avait pris pour penser à tout ça, il n’avait pas bougé et s’était tut. Une goutte de sueur avait pu couler le long de sa tempe tellement l’envie avait été présente. C’est alors qu’il se rapprocha d’un pas non assuré et dit :

« Vous n’êtes pas très loquace, Narah… »

Tient, le nom de cet homme lui était revenu d’un seul coup et Sherman remercia son subconscient pour lui avoir délivré cette information.

« Le jour arrivera, et personne n’en est épargné, où vous aurez besoin de plus que votre égocentrisme démesuré et de votre logique glaciale pour voir clair en vous. » Dit-il en se souvenant exactement de ce que lui avait dis le médecin quelques semaines auparavant, car c’était exactement les mêmes paroles à l’identique.

La tension était à son comble. Entre le militaire posé qui savait ce qu’il faisait et le scientifique incontrôlable qui risquait d’imploser, les infirmiers autour d’eux préféraient ne pas prendre parti. Ils avaient pris leurs distances car s’étaient tous des lâches qui vivaient dans la peur de Menchu Narah, et Sherman comptait être un des premiers qui se dresserait devant cet abruti de Colonel. Il continua ainsi à lui délivrer ses quatre vérités en pleine figure.

« Et pour votre information, je suis très bien ici. Je n’ai pas besoin d’aller voir ailleurs car je sais pourquoi je suis ici, contrairement à vous ! Vous voulez emmerder les gens ? Très bien faite le, mais ne venez pas vous plaindre lorsque personne ne prendra la peine de vous enterrer au moment de votre mort. Car vous mourrez un jour, et ce jour là, non seulement je serais présent pour vous regarder et souffler sur vos poussières, mais j’espère surtout que vous aurez conscience que votre vie n’aura été que vaine et immondice… Vous êtes comme nous, même si ça ne vous plait pas, vous n’avez pas plus de valeur que nous les scientifiques… »

Sherman en était venu à cracher des postillons tellement il était enragé. Lui qui se croyait souvent supérieur aux autres, il se surprit lui-même en disant de telles paroles. Mais parfois il était nécessaire de battre le mal par le mal et l’archéologue pouvait être sûr que l’homme qui était en face de lui n’était en rien une exception…

On disait de lui qu'il était fou, une bombe prête à exploser et tout détruire autour de lui. Une arme dangereuse que personne ne pouvait utiliser sans en subir le contrecoup terrible lié à son unité : la mort. La folie il la connaissait, l'avait côtoyée pendant des mois pendant sa capture et encore aujourd'hui, il en sentait des restes, tapi au fin fond de ses pensées, prêtes à bondir sur ce qu'il restait de sa personne pour le faire sombrer à jamais dans l'oubli. C'est bel et bien de la folie qu'il voyait dans le regard de ce scientifique, un regard d'une folie pure et qui lui serait un jour fatal, il en était sur. Il ne se sentait pas bien menacé mais par mesure de sécurité, il posa sa main gauche sur son couteau de combat qu'il sortit d'un centimètre de son étui, le frottement bref excita ses sens aux repos.

« Vous n’êtes pas très loquace, Narah… »

Un pas en avant. Son allonge était à présent suffisante pour tranchée la gorge de l'homme d'un geste net et précis. Mais il n'en ferait rien, il ne le tuerait pas. Il ne voulait plus tuer si ce n'était pas nécessaire. Il préférerait plutôt le maitriser, quitte à l'amocher...

*J'fais du sentiment maintenant ?!*

« Le jour arrivera, et personne n’en est épargné, où vous aurez besoin de plus que votre égocentrisme démesuré et de votre logique glaciale pour voir clair en vous. »
"Et que savez vous de moi, petit prétentieux ? Sa voix avait soudainement pris plus d'ampleur. Avez vous la moindre idée de ce que signifie être militaire ? Vous passez votre temps planqué derrière votre bureau, à étudier des technologies que les équipes ramènent. Avez-vous déjà été capturé ? Torturé ? Avez vous déjà tranché la gorge d'un homme ? Avez vous déjà sentit son souffle s'éteindre dans votre paume ?! Son cœur qui s'arrête, son sang qui gicle sur vous et vous aveugle !"

Durant son court monologue, le militaire s'était avancé vers Sherman, l'obligeant à reculer devant sa présence physique mais aussi psychologique, son regard d'assassin et sa voix menaçante ne lui laissa que bien peu de choix...

« Et pour votre information, je suis très bien ici. Je n’ai pas besoin d’aller voir ailleurs car je sais pourquoi je suis ici, contrairement à vous ! Vous voulez emmerder les gens ? Très bien faite le, mais ne venez pas vous plaindre lorsque personne ne prendra la peine de vous enterrer au moment de votre mort. Car vous mourrez un jour, et ce jour là, non seulement je serais présent pour vous regarder et souffler sur vos poussières, mais j’espère surtout que vous aurez conscience que votre vie n’aura été que vaine et immondice… Vous êtes comme nous, même si ça ne vous plait pas, vous n’avez pas plus de valeur que nous les scientifiques… »

*Vaine... Vaine... VAINE !*

"Vous pensez tout savoir mais au final vous n'êtes qu'un ignorant Cottle ! J'ai défendu cette base au mépris de ma vie, j'ai attaqué l'ennemi au mépris de ma vie, j'ai fait front toujours et encore. Si vous êtes en vie aujourd'hui, c'est parce qu'avec mes gars, des militaires, nous avons tenu la porte face à deux Kulls pendant qu'vous rev'niez ! Oh oui je vais mourir et il est bien certain que ce sera avant vous, et vous savez pourquoi ? Parce que moi, je n'ai pas peur de crever, je ne veux pas qu'on m'enterre, je veux juste qu'on me donne une grenade avant que je pousse mon dernier soupir et que je la dégoupille quand ils viennent vérifier si je suis mort."

Cet homme n'avait aucune idée de ce qu'il venait de faire. A l'instant ou il avait provoqué le militaire sur un terrain aussi dangereux que sa vie, il avait réveillé le coté bestial qu'il tentait de renfermer, c'était comme ouvrir la boite de Pandore.

« Avez vous la moindre idée de ce que signifie être militaire ? Vous passez votre temps planqué derrière votre bureau, à étudier des technologies que les équipes ramènent. »

C’était une blague ? Môsieur avait déjà oublié que Sherman avait risqué sa peau sur Nebek, alors qu’il n’y avait pas été obligé ? Il s’était porté volontaire pour affronter l’enfer et on lui reprochait de se planquer derrière un bureau ? A son retour, l’archéologue était devenu tellement fou et enragé contre les jaffas qu’il aurait tout fait pour aller sur d’autres planètes uniquement pour massacrer des serpents, et il y serait sûrement allé si on ne l’avait pas retenu et foutu à l’asile. Alors maintenant ce pauvre type se prétendait plus fort, plus digne peut être, tout ça parce qu’il avait l’étiquette du militaire dur à cuir collé sur le front, l’étiquette de celui qui avait « tout vu, tout vécu », et dont la parole ne pouvait être remise en question. C’était exactement le genre de personne qui irritait Sherman et il ne savait pas ce qui le retenait de lui foutre une claque. Il avait continué à provoquer son interlocuteur mais rien n’y fait, celui-ci ne se laissa pas marcher sur les pieds.

« Vous exploser avec une grenade ? Vous vous avouerez donc jamais vaincu ? C’est la réaction typique du militaire borné qui ne pense qu’au sacrifice, symbolique certes, mais complètement inutile. Ce genre d’actes n’est beau à contempler que dans les films, Colonel ! » Une fois de plus, il s’était lâché et il n’arrivait pas à savoir comment il pouvait se contenir.

« C’est vous le prétentieux ! Vous avez peut être fait de grands exploits mais cela vous donne aucunement le droit d’être crâneur et vaniteux. On dit souvent qu’un individu s’assagit avec l’âge, mais je n’ose même pas imaginer comment vous étiez lorsque vous étiez jeune ! Ca devait être une catastrophe… Mon pauvre garçon ! »

Voyant le regard bien meurtrier de Menchu Narah, le docteur Cottle recula vivement, lui tourna le dos pendant un moment avant de revenir à la charge avec de nouvelles paroles acerbes. Le scientifique voulait profiter au maximum de ce combat de mots et de provocations, avant d’en venir aux mains, ce qui serait une autre paire de manche…

« Puisque vous vous croyez si important, je propose qu’on fasse un petit topo de votre vie qu’est-ce que vous en dite ? » L’homme répondit mais Sherman le coupa aussitôt.

« Je n’étudie pas que les fossiles vous savez. Depuis peu j’ai appris à cerner l’être humain et votre cas est loin d’être unique ! » Dit-il en prenant discrètement un scalpel qui trainait sur un plateau chirurgical, et en le glissant dans sa poche. « A en déduire vos vieilles cicatrices sur vos bras et vos poignets, votre vilaine brûlure sur le visage, et l’inclinaison anormale, mais discrète je l’avoue, de votre pupille gauche, j’imagine que vous avez du vous en prendre des claques quand vous étiez petit ! » Il rit quelques secondes. « Non mais franchement, vous avez eu une enfance difficile pour être aussi fou et subir autant de blessures ? Ou peut être que vous êtes adepte au masochisme ? Pour ce qui est de l’aspect psychologique, il est logique de déduire que vous êtes parano, avec toutes ces armes à votre ceinture… Ou peut être que c’est un moyen d’affirmer votre puissance et votre supériorité ? Pourquoi pas… Souvent, c’est soit avec des armes soit avec des grosses voitures. Ceci dit, vu votre nature violente et votre caractère de cochon, je suppose qu’il vous fait plaisir de voir la peur que vous inspirez dans cette base. Vous tenez à votre réputation mais aussi à votre solitude. De ce fait, vous voulez qu’on vous laisse tranquille et vous tenez à votre image de bad boy. C’est pour ça que tout le monde vous craint, c’est pour ça qu’aucun médecin ne vient s’occuper de vous, c'est pour ça que personne ne vous regarde dans les yeux dans les couloirs… » Il reprit sa respiration avant de dire :

« Et c’est pour ça que vous serez prêt à dire n’importe quoi pour paraître crédible… »

Ca y est, c’était trop… Sherman avait probablement dit les mots de trop et il se préparait à toute éventualité. D’ailleurs, on lui avait toujours dis qu’il fallait mieux taper le premier. Quand il se retrouva devant Menchu Narah, c’est ce qu’il fit… Le militaire apparemment plus enragé que jamais ne comptait pas lui faire de cadeaux et Sherman voulait profiter d’un peu de gloire avant de se prendre une dérouillée.
Ce fut donc d’un geste si rapide et fluide, surprenant le scientifique lui-même, que sa main vint claquer sur le visage du militaire, arrachant un poil de barbe par la même occasion.
Puis, l’instant d’après, Sherman se retourna aussi vite qu’il put pour s’enfuir, la raison le rattrapant tout à coup et la peur le possédant. Sauf qu’il savait qu’il était mauvais en course, et que Narah avait déjà répliqué alors même qu’il commençait à y penser… Il était mal barré !

« A l’aideeee !! »

Une journée bien morne, un retour de mission pas très glorieux. Les survivants furent tous envoyés à l’infirmerie. Moi aussi, je n’y avais pas échappé. Les infirmiers et autres toubibs m’auscultèrent sous tous les angles. Pas de traces d’empoisonnement, ni de blessures graves, juste quelques égratignures. Comme toujours, j’avais eu une chance incroyable, alors que bon nombre de scientifique et Schneider y étaient passés. J’avais conservé ses plaques avec moi, je n’avais plus qu’à écrire des courriers de condoléances à sa femme et à sa gosse.

*Boulot de merde…*

Les docteurs me firent passer quelques derniers examens et rien de concluant en sorti. D’un geste solennel, ils me firent signe de sortir, il n’avait plus besoin de moi ici, pour d’autres membres, c’était urgent d’intervenir. Je renfilais mon uniforme taché de sang humains et pas humain. J’irais me changer ailleurs, et j’irais me changer les idées par la même occasion. D’un pas lent je sortis de l’infirmerie, puis je parcourais les couloirs du niveau 21.
Soudain, des voix vives vinrent à mes oreilles. Une en particulier avec son terrible accent français.

*Nan, lui ici ?*

Puis, heureux de savoir que Narah était de retour à la base, lui qui s’était éclipsé discrètement, ou « filer à l’anglaise » comme ils disent en France. J’ouvris la porte de la salle d’examination, sourire aux lèvres. Sourire que je perdis rapidement en voyant Narah tenter d’étrangler un scientifique avec son genou. En un réflexe je réagissais.

-« Narah ! Arrêtez ! »

Je le pris fermement par les épaules pour l’écarter de sa proie. Il se débattit, je le lachais pour qu’il se rende compte de lui-même. Pendant ce temps là, le grassouillet reprenait une bonne couleur de peau, passant du « bleu asphyxie » au rouge vif et toussant légerement.

-« Narah c’est moi ! C’est Fett ! Vous vouliez tuez ce gars ou quoi ? »

Je reportais mon attention sur la victime, un scientifique du nom de Cottle. Qu’avait-il fait ou dit pour se retrouver dans cette mauvaise posture ? Encore un qui ne savais pas à qu’il avait à faire et avec Menchu et ses nerfs à fleur de peau, on gagnait le gros lot rapidement.

L’humiliation, la défaite, la honte, l’impuissance, la folie… Tous ces sentiments se mélangeaient et bouillonnaient à l’intérieur du Docteur Cottle. Il savait qu’il n’aurait jamais du lui tourner le dos et partir ainsi, mais son instinct de survie avait essayé de corriger le tir de ses dérapages. Malheureusement cela n’avait changé en rien. Est-ce que les infirmières autour d’eux viendraient l’aider ? Bien sûr que non ! Elle n’avait pas de couilles et ça se voyait.
Pendant que Sherman se faisait plaquer au sol et immobiliser par son adversaire, tout ce qui lui importait dans un premier temps était de ne pas casser ses lunettes. Ce fut pour ça qu’il cria plusieurs fois :

« Aie ! Atten…oouch ! Faites gaffe ! Aieee !! Mes lunettes ! Puch ! ‘Tention à mes lune… aieee !!! »

Le Colonel Narah, fier de ce qu’il venait de faire, était en train de lui parler avec le même ton habituel, cinglant et puant la supériorité. Lui un lâche manquant à son devoir ? A entendre ces paroles, l’archéologue remua encore plus, contrôlé par la rage bien qu’il se faisait lui-même mal du coup. Le genou du militaire était sur sa gorge tandis que son bras droit lui était inutile, complètement immobilisé. Avec son autre main, il se débattit et celle-ci put se glisser dans sa poche… La mauvaise poche ! C’était celle qui contenait le cure-dent, le scalpel qu’il avait ramassé plus tôt se trouvait dans son autre poche de pantalon. D’ailleurs, il pouvait sentir la froideur de l’objet lui rentrer dans la cuisse.

« Va te… Faiiire foutr… »

Sa main glissa dans sa poche et sortit le cure-dent pour aller le planter à toute vitesse dans le genou de Narah, qui lui écrasait la gorge. A peine eut-il fait ça que le genou appuya encore plus et que Cottle abandonna tout espoir de se débarrasser de lui, trop occupé à essayer de respirer même s’il lui était impossible d’ingérer de l’oxygène dans ces conditions.
Oui, le scientifique se sentait douloureusement partir… C’était la fin et il n’en prenait quasiment pas conscience, le manque d’air le privant de son cerveau habituellement si développé. Sa main retomba mollement sur le sol et de la bave commença à sortir de sa bouche, tandis que ses yeux roulaient sur le côté.
C’est alors que l’emprise se dégagea et que l’air rentra à nouveau dans le corps de l’archéologue, qui toussa violemment, crachant quelques substances aqueuses de sa bouche sur le sol de l’infirmerie. Il mit plusieurs secondes à reprendre ses esprits et à voir que quelqu’un était enfin venu l’aider, un militaire apparemment.
Cependant, il n’eut pas vraiment le temps de regarder attentivement de qui il s’agissait.
Sherman Cottle se releva et sortit son scalpel de sa poche, pointant la lame vers Menchu Narah, assassinant ce dernier du regard.

« Tu vas… mo… urir… »

Alors qu’il n’était qu’à quelques mètres de lui, Sherman lâcha le scalpel et sut à cet instant-ci qu'il allait s’évanouir dans l’infirmerie. L’air venait tout juste de le ré-habiter, qu’il voulait repartir au combat. La scène qu’il venait de vivre avait dépassé ses limites physiques et les dieux avaient décidé de ne pas être avec lui aujourd'hui.
Il ressentit l’humiliation de cette défaite amer lui traverser le cœur, puis il s’effondra de tout son long sur le sol de l’infirmerie et perdit connaissance…

Il comptait bien laisser le scientifique dans un état d'inconscience profond. Qu'il ai une esquisse du sentiment d'impuissance des soldats qui meurent chaque jour sur le champ de bataille. Bien que le militaire doute qu'un jour un scientifique puisse comprendre quoi que ce soit à la vie -et la mort- de ces hommes et femmes à part du reste du monde.

Alors que le scientifique commençait à s'évanouir, deux mains puissantes l'agrippèrent aux épaules et le tirèrent. Dans un réflexe bestial, le Lieutenant-Colonel se débattit en voulant saisir les mains de l'intrus qui osait s'interposer entre lui et sa proie mais l'emprise fut relâchée et il put se tourner vers... Fett !

-« Narah c’est moi ! C’est Fett ! Vous vouliez tuez ce gars ou quoi ? »
"Juste l'en approcher au maximum !"
« Tu vas… mo… urir… »

Cottle s'était relevé et ressemblait à un épouvantail avec sa tête devenue rouge à cause du manque d'oxygène. Scalpel à la main, le scientifique devait se croire menaçant mais il n'en était rien. Devant les deux gradés d'élite, il ferait mieux de se tenir à carreau. Autant Fett ne ferait rien qui pourrait nuire à la vie d'un membre du SGC, autant il n'hésiterait pas à neutraliser toute menace immédiate pour un quelconque membre du programme. C'était un des meilleurs combattants de cette base et pas pour rien. Finalement, le scientifique s'écroula devant eux, inconscient. Menchu ne pu s'empêcher de lâcher un soupir dédaigneux.

"Fett, sa vous dit d'aller boire une bière dans mes quartiers ?"

C’était bien ce que je pensais, Narah voulais vraiment lui faire découvrir le paradis, ou l’enfer, au choix. Pendant ce temps Cottle se releva péniblement, prononçant quelques derniers mots plutôt insultant et s’évanouit, s’effondrant par terre par la même occasion. Je l’aurais bien mis une baffe dans la tronche pour de tel propos, mais le sort en avait décidé autrement. En espérant que ce remue ménage n’avait pas attiré tout le personnel de la base. Narah m’invita a prendre une bière dans ses quartiers, ma foi je commençais à avoir soif ma parole.

-« Pas de soucis ! Je m’occupe juste du gros avant. »

Je me penchais sur Cottle vérifiant qu’il n’était pas mort entre temps. Malheureusement il était encore en vie. Je pris son scalpel que je jetai dans un conteneur puis je soulevais le scientifique pour le mettre sur un lit. Le salaud ! Il pesait une tonne. Enfin je le sanglais sur le lit puis je lui mis un masque à oxygène sur la figure.

-« Avec ça il ne devrait plus causer beaucoup d’ennui. »

Puis je rejoignais Narah qui m’attendait à l’entrée de la salle. Cette petite bière allait me faire du bien.

-« Alors Colonel, qu’est-ce qui vous a poussé à revenir au SGC ? Votre nouveau copain ?! »

Nous sortins dans les couloirs du niveau, prenant la direction de l’ascenseur.

Menchu Narah :
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts : 4/4
- Cohérence des posts : 3/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des écrits du MJ : 3/3

Total 10/10 donc 10 Pts d'XP

Sherman Cottle:
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts :4/4
- Cohérence des posts : 2/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des écrits du MJ : 3/3

Total 9/10 donc + 9 Pts d'XP

Boba Fett :
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts :4/4
- Cohérence des posts : 3/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des écrits du MJ : 3/3

Total 10/10 donc + 10 Pts d'XP



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