Mission Sensation par Nathalie Wells.
‘Les animaux malades de la peste’
Equipe : - Major George Hazdot (PNJ)
- Sorrens
- Vincent Turner
- Sherman Cottle
- Callan Kobe
Autres : Ba’al.
+Autres PNJ.

Premier Post :

‘Activation extérieur non-programmée de la porte des étoiles !’ L’alerte raisonna à travers toute la base. Comme toujours, la jambe métallique du Général O’neill tinta sur chacune des marches de l’escalier en spirale qui unissait la salle de briefing à la salle de contrôle. Le sergent se retourna et lui annonça qu’il venait de recevoir le code Tok’ra.
‘Ouvrez l’iris, et amenez les dans mon bureau.’
Le général remonta les escaliers et se dirigea droit vers son fauteuil. A peine assis, la porte de son bureau s’ouvrit et la Tok’ra Sorrens entra. Elle ne perdit pas une minute et exposa les faits.

Haut parleur: Le Major Hazdot, la Recrue Callan Kobe, Vincent Turner, et Sherman Cottle sont demandés en salle de briefing.

Le général O’neill prit la parole une fois que tous furent arrivés. « Messieurs, vous avez été convoqués pour une mission bien spéciale que vous réaliserez avec Sorrens. » Il désigna la jolie asiatique à sa droite. « Les Tok’ras ont fait une découverte non négligeable, et ils nous demandent, dans l’esprit de l’union entre nos peuples, de participer à cette mission. » Il les regarda les uns-après les autres. « Voici le dossier que m’a fourni Sorrens. »
Il fit glisser un exemplaire du dossier pour chacun.

Citation :

Nom de la planète : P3X-375 / Taréda.
Nom Civilisation : Tarédienne.
Habitant : Tarédiens.
Niveau technologique: Supérieur à celui des Terriens.
Données Géographiques et Autres :
-Atmosphère : Composée à 23 % de Dioxygène
-Rayon de la planète : 7 455 Km à l’équateur.
-Composition : Quatre-vingt pour cent (80 %) d’eau recouvre la surface de Tareda. Un immense continent se trouve en son milieu, entre les Pôles Nord et Sud, comparable aux continents d’Amérique et d’Amérique du Sud réunis, et sinon de nombreuses iles ne dépassant pas la taille de Madagascar sont dispersées sur la Planète.

Taréda : https://2img.net/r/ihimizer/img27/4348/carte1li.jpg (Réalisée par moi )

-Répartition du territoire : Il existe trois nations. L’une au nord, appelée La Dévastation –Nom donné lors de l’An 654 de la Première ère, qui représente la fin de la IIIème Grande Guerre durant laquelle les deux nations du Sud affrontèrent ensemble celle du Nord pour mettre fin au Règne du Grand Roi Al’Thor qui devenait de plus en plus puissant ; d’après la légende, le Roi supporta mal la défaite face aux pays du Sud et décida d’utiliser une puissance maléfique pour gagner la Guerre et régner sur le monde. Mais sa puissance se retourna contre lui et décima sa nation. Etant l’un des seuls survivants, il se donna la mort quelques jours plus tard dans sa forteresse. De nombreuses expéditions ont essayé de se rendre dans l’ancien château mais aucune n’en est revenue. Depuis la région est abandonnée et crainte de tous car d’aucuns disent que le Meurtrier des Siens (le Roi Al’Thor) reviendra un jour prendre sa revanche sur le monde-. Une autre se trouve au centre et se nomme l’Adar –Territoire riche, développé, ayant une économie stable, et n’aimant pas les conflits. La porte des Etoiles se trouve en Adar. – Et la dernière nation se trouve au sud, ayant pour nom Tarador – Moins riche que son pays voisin mais est doté d’une population bien supérieure qui aime les querelles et recherche la puissance. -
Les deux pays, Tarador et Adar, ont formé une alliance lors de la Seconde Ere et décidé de s’unir le plus possible, rebaptisant leur planète Tareda, pour résister à la coalition des Iles qui cherchaient à mettre la main sur le continent.
Dernièrement, des rumeurs circulent comme quoi une arme terrible se trouve dans la Dévastation. Le Tarador et la Grande Coalition cherchent à mettre la main sur la puissance que le Meurtrier des Siens avait tenté d’utiliser pour enfin mettre un terme à leur conflit. L’Adar compte lui aussi envoyer une expédition, mais pour détruire l’arme, et non s’en servir.
Dossier réalisé par le Tok’ra Faile.

-Mission.
Introduction : La Puissance Maléfique est en réalité une arme chimique apportée sur Tareda par une race Extra-terrestre inconnue. En l’utilisant il est possible de créer un virus mortelle ciblant seulement les molécules que le détenteur a décidé de détruire, tout en ayant la possibilité de désactiver l’effet du virus à tout moment. Comment ? C’est une question à résoudre, mais cela explique le « comment se fait-il que l’épidémie n’ait pas touché les pays du Sud ? ». [Voyant son peuple périr, Al’Thor a surement désactivé le Virus. Mais il était trop tard pour sauver les siens.]

Pourquoi ? : Les Tok’ras veulent étudier cette arme, qui d’après les écrits se nomme le Tengreal, pour l’utiliser contre les Goa’ulds. En effet, s’il pouvait faire en sorte de créer un virus qui viserait seulement les Symbiotes goa’uld, nous disposerons d’une nouvelle arme qui nous assurerait une protection efficace contre une invasion.

Comment ? : L’arme se trouve surement encore dans Caldazar, l’Ancienne Forteresse et cité du Meurtrier-des-Siens. Il faudra donc qu’une équipe se dirige dans La Dévastation, entre dans Caldazar, et trouver le Tengreal pour le ramener sur Terre.

Intégration : Il est facile de s’intégrer aux Adarians. A partir de ce pays, l’équipe pourra se débrouiller par ses propres moyens. Mais :
-Tenue discrète conseillée : Ces peuples ne sont pas très pudique pour ce qui concerne leur buste. Chemise ouverte la majeur partie du temps pour les hommes, et légèrement entre-ouverte pour les femmes qui ne portent pas de soutien-gorge.

Après avoir attendu que tous aient pris connaissance des faits, le général reprit. « Vous comprenez donc l’importance d’avoir un scientifique et un archéologue dans l’équipe. Vous deux, il regarda les deux soldats, vous serez chargés de leur protection, et celle de Sorrens. » La jeune asiatique ne cacha pas son désaccord. « Si vous avez des questions, posez les à Sorrens, elle sera plus apte que moi à y répondre. Maintenant, allez vous préparer avec les équipements que j’ai mis à vôtre disposition selon la description de la mode vestimentaire que m’a rapporté Sorrens, et soyez en Salle d’embarquement d’ici 30 minutes. » Il se leva. « Au fait… Vous êtes tous en expédition d’une durée de 2 semaines à la recherche d’un objet terriblement dangereux pour la nation. Voilà ce qui sera dit à vos proches durant vos semaines d’absences. » Il retourna dans son bureau.
Plusieurs semaines ? Le major Hazdot espérait avoir mal compris, mais ne fit aucune remarque. Il se leva le premier et s’approcha du Tok’ra.
Major : Devons nous craindre de nombreuses attaques durant nôtre voyage ? Et comment allons nous parcourir toute cette distance ?
La Tok’ra répondit à l’adresse de tous le strict minimum, gardant pour elle-même la majeur partie des choses. Après cela, tous se dirigèrent vers les vestiaires où des habits les attendaient. Pour les hommes: Jean noir, ceinture en cuire noir, chemise blanche, chaussures Paul Smith, un pistolet et un I-pod qui servait aussi de radio. Sorrens, elle, avait le droit de s’habiller essentiellement en Zadig & Voltaire avec un Pantalon Pia noir, une chemise Helene blanche, et des bottes Saphir noires.
Elle n’hésita pas à montrer un léger désaccord en enlevant ses habits tok'ras dans son coin, et à dire qu’il faudrait faire les boutiques une fois sur la planète.
Major : Un truc de femme, quelque soit la race … Pas vrai les gars ?
Une fois qu’ils furent tous habillés, ils allèrent ensemble en salle d’embarquement sous les regards étonnés des nombreux soldats qui les voyaient passer. Une fois arrivé, le général les regarda de haut en bas avec un léger sourire qu'il adressa surtout à Sorrens.
« Ne rallez pas d’avoir perdu vos habits crasseux de Tok’ra. Si vous connaissiez la valeur de ce que vous portez, vous seriez sur un petit nuage. Bon … Allez ! Bonne chance. »
La porte s’ouvrit et l’équipe s’avança vers le vortex.

Vincent était tranquillement dans son bureau en train d'étudier une des nombreuses reliques que les équipes SG avaient rapporté. C'était trés impressionnant de voir qu'il y avait encore tant a découvrir dans le monde. Il avait ses lunettes sur le nez et manipuler avec précaution le vase. Grace a une loupe il pouvait voir les nombreux symboles incrustés dans le vase. Ils les avaient identifiés comme étant l'écriture Goauld et essayer a présent de traduire le tout pour pouvoir peut-être le dater. Soudain l'arme signalant une activation extérieure de la porte se déclencha. Vincent ne cilla pas d'un pouce. Il avait enfin pris l'habitude de ce bruit horriblement agaçant. Il continua donc son travail avec attention. Soudain les haut-parleurs prirent la suite. Et à sa grande surprise il fut demandé dans la salle de briefing. Sur quoi allait-il tomber ? Pour la première fois il allait partir en mission ? Plein de questions s'enchaînaient dans sa tête.

Il se leva et posa délicatement l'objet sur la table. Il rangea rapidement quelques affaires qui traînaient et courut jusqu'à la salle de briefing.
Il entra alors dans la salle et vit pour la première fois, de ses propres yeux, un tok'ra, une tok'ra pour être exacte. Il observa cette femme, elle était belle, très belle, mais pas réellement son genre. Il la salua d'un sourire et alla s'asseoir à la table. Il observa avec attention toutes les personnes qui suivirent, un scientifique et deux militaires... Une fois que toute l'équipe fut au complet le briefing commença. Le général O'neill distribua à chacun un dossier relatant les faits et les objectifs de cette mission. Vincent était passionné par cette histoire aussi il écouta tout avec attention. Cette mission promettait une découverte de taille ! Il adorait cette perspective. Une seule envie le guidé à présent, retrouvé les ruines de cette forteresse.

Il remercia le général et sortit de la salle. Tout d'abord, il passa part son bureau pour prendre un sac en bandoulière comportant quelques livres qui l'aideraient sûrement dans ses recherches futures puis il se joignit au reste de l'équipe qui avait commencé à se dévêtir pour enfiler ensuite les vêtements qu'on leur imposait de mettre. Heureusement pour le jeune Archéologue il adorait ce genre de vêtement, c'était même ce genre de vêtement qu'il mettait en dehors de la base. Il enfila donc le jean et l'attacha avec la ceinture. Il noua ensuite les lacets de ses chaussures et accroche son pistolet derrière son dos, le coinçant entre sa peau et son jean. Et pour finir il mit sa chemise blanche qu'il boutonna, sauf les trois premiers boutons. Il se regarda dans la glace quelques secondes. Il était prêt. Ces vêtements ne faisaient qu'augmenter son côté charmeur.

Le major fit alors une petite réflexion concernant les femmes. Un micro sourire apparu sur les lèvres de l'archéologue. Certes beaucoup de femmes aimait faire les boutiques même si elle n'avait rien à acheter en particulier. D'ailleurs Vincent n'avait toujours pas compris pourquoi, c'était l'un de ses plus grands mystères... Mais le jeune homme en avait rencontré une qui n'était pas comme ça, qui avait même défendu la thèse comme quoi elles n'étaient pas toutes comme ça. Cela avait fait rire le jeune homme. Et il se demandait à présent comment cette femme aurait réagi à cette remarque, surement serait-elle monté sur ses grands chevaux et serait rentré dans un débat... Bref. Une fois qu'ils furent tous habillés et se dirigèrent ensemble en salle d'embarquement. Plusieurs soldats les avaient vu passé étonné. Il avait également croisé Nathalie à qui, il fit discrètement un clin d'oeil avant de continuer son chemin continuant de parler avec le scientifique.
Durant l'ouverture de la porte, le général leur souhaita bonne chance et surtout fit une remarque à la tok'ra.

*Raa c'est militaires... Ils sont tout sauf diplomate...* pensa-t-il agacé.

La porte s'ouvrit, c'était très impressionnant et surtout magnifique. Il s'avança vers les marches et s'arrêta.
"Après vous mademoiselle " Dit-il avec son sourire charmeur indiquant à la jeune femme la rampe qu'y menait à l'anneau de fer d'un geste de la main. Une fois qu'elle passa devant Vincent la suivit. C'était sa première fois... Son premier voyage. Il observa avec émerveillement le vortex qui s'était créé.
* L'on dirait de l'eau...*
Il l'effleura discrètement de la main, une sensation étrange lui parcourut, un frisson qui traversa tout son corps. Puis soufflant un bon coup il s'avança en fermant les yeux. Il venait de franchir le pas, le pas vers un autre monde.

« Vous êtes vraiment doué. » Dit-il avec un certain amusement dans la voix.

Il fit pivoter la table de jeu de sorte à ce que les seize autres pièces soient de son côté. Il réfléchit longuement, s’attardant sur n’importe quelle possibilité et hypothèse qui pourrait renverser le cours de la partie. Etrangement, il préférait jouer avec les blancs.

« Vous m’impressionnez, mais quoi qu’il arrive, c’est le fou qui l’emporte. » Ajouta-t-il en déplaçant diagonalement la pièce concernée.

Chaque mouvement de pion devenait important à ce stade de la partie. Les noirs étaient légèrement en difficultés bien que pour le moment, tout pouvait être envisageable. On ne pouvait pas prédire d’issue à ce combat et il était certain que les meilleurs joueurs d’échecs, les champions du monde en personne, auraient été fort intéressés par le jeu qui se déroulait entre Sherman Cottle et… Sherman Cottle.
Ce dernier imaginait presque la présence d’une flopée de caméras dans la salle. Il avait toujours voulu passer à la télé.
Il refit tourner la table afin que le camp des noirs soient devant lui. Il hésita, calculant et expérimentant certaines combinaisons dans sa tête. Il se gratta le cuir chevelu, remonta ses lunettes du haut de son nez et se dit que ça manquait de musique. Il n’aimait pas jouer dans le silence, ni dans le bruit, mais un léger volume d’opéra l’aiderait à se concentrer et à savourer pleinement cette partie. Pour ce faire, il n’eut qu’à se retourner et appuyer sur un bouton. Il entendit le disque tourner tandis qu’il revenait vers sa partie d’échec. Il analysa le jeu et s’exclama.

« Je suis navré mon cher, mais il n’y a la place que pour un seul fou dans cette pièce. » Fit-il en usant de sa reine pour dégager la pièce blanche du plateau de jeu.

Il fit pivoter une dernière fois la table alors qu’il se laissait emporter par la symphonie musicale. C’est alors qu’il vit la solution, là, juste devant ses yeux. Comment diable avait-il fait pour ne pas la prévoir durant ces derniers tours ? Il aurait du être capable de présager une telle manœuvre. S’il n’avait pas les blancs entre les mains, il aurait probablement renoncé à mettre un terme à cette partie aussi rapidement.

« Echec et mat. » Dit-il en avançant son cavalier de sorte à piéger le sombre roi. Il observa attentivement les deux camps en essayant de savoir ce qui se serait passé si cette fin lui avait été épargnée. Ce fut très dommage d’en arriver à une conclusion si soudaine, mais seules les lois de Murphy étaient à blâmer, mêlant fatalité et cruauté.
Les spectateurs pouvaient changer de chaîne maintenant.

Sherman Cottle se releva doucement et soupira.
Cette partie n’aurait jamais du se terminer si vite.
Il se laissa succomber au réveil de ses hormones tandis qu’il s’énervait de cette situation. D’un geste non conscient, il prit le jeu d’échec dans ses mains et le balança violemment contre le mur. La pièce à la croix blanche se cassa en deux lors de l’impact.
Sherman se ressaisit. Trop tard… Il sourit bêtement et finit par dire :

« Le roi est mort… Vive le roi. »


~~~~~~~~~~~~~~~

Cela faisait plusieurs jours qu’il était revenu. Il avait récupéré ses quartiers, retrouvé ses anciens collègues scientifiques dont Marie Cruk, puis il avait décidé de prévenir le Général O’Neill de son retour au SGC. Après plusieurs lettres envoyées et l’accord de son psychologue, un bon homme, Sherman Cottle avait dit au revoir à l’asile et avait retrouvé son statut de scientifique. Il avait été réaffecté à cette base grâce à la clémence du Général.

« C’est votre dernière chance. » Lui avait-il dit d’un ton trop sérieux qu’il n’avait guère apprécié. Mais le docteur Cottle se devait d’obéir et d’hocher fièrement la tête maintenant où il allait retourner chez les fol dingos.

En même temps, il fallait le comprendre. Sherman avait participé à un conflit sanguinaire alors qu’il n’avait fait qu’une mission avant ça, il n’avait pas été préparé psychologiquement à tant de folie. Jamais le l’homme de sciences, spécialisé particulièrement en archéologie, en physique et il y a très longtemps, en diplomatie (et oui !), n’avait connu telle pagaille. Il n’avait pas eu sa place dans ce carnage et son courage n’avait pas suffit au point qu’il avait pété les plombs. Mais qui était vraiment fou ? Celui qui revenait de la bataille où celui qui avait donné l’ordre d’attaquer ? C’était à se poser la question.
Pendant plusieurs mois, Sherman logeait à l’hôpital psychiatrique mais il fut un moment où il était las de voir les mêmes personnes et les mêmes décors. Son envi d’explorer avait refait surface bien qu’il avait perdu en sociabilité. Dès lors, il avait fait beaucoup d’efforts pour revenir dans la vie active.
Quand il fut appelé par la douce voix des haut-parleurs, il leva les yeux de son bouquin, curieux de ce qui l’attendait. Apparemment, ça avait l’air d’être un départ pour une nouvelle mission. Une nouvelle aventure. Et sans jaffas, par tous les dieux ! Il espérait que tout se passe bien. Dans le cas contraire, qui sait quelle crise il ferait au milieu des tirs et des menaces de morts. Il prit son courage à deux mains car il était ici pour ça, et avec un peu de chance, aucun serpent ne serait de la partie.
Il laissa les écrits de Descartes et de Freud sur son bureau et partit vers la salle de briefing, les mains dans les poches.

Le voyage vers la salle symbolique du SGC prit fin assez rapidement. Il n’avait pas vu le temps passé, trop occupé par ses pensées. Une fois arrivé à la table, il salua brièvement les personnes présentes d’un signe de la tête quand son regard se posa sur la Tok’ra…
Elle… La pétasse… Par tous les dieux, elle était toujours en vie !
Elle était toujours aussi mignonne mais niveau caractère, on pouvait faire mieux. Après un débat intérieur assez intense, Sherman décida que s’il devait l’étrangler un jour, se serait pendant la mission. Et s’il devait faire l’amour avec elle, ça serait pareil. Il était tenté par ces deux idées totalement opposées.
Mais pour le moment, il se demandait surtout dans quelle galère elle les mènerait.

« Voici le dossier que m’a fourni Sorrens. »

Le Docteur Cottle sourit timidement. Sorrens… Quel drôle de nom. Il jeta un coup d’œil au dossier en question et eut une flemme phénoménale pour lire tout le contenu. Auparavant, Sherman aurait dévoré n’importe quelle bride d’information mais après son internement, il avait perdu sa curiosité. Il préférait se rendre sur place et ne pas savoir de quoi il était question. Histoire de ne pas se faire engueuler par son supérieur, un certain Major dont le nom lui avait échappé, il lu en diagonale et s’arrêta sur les phrases les plus intrigantes et donc, les plus intéressantes :

« […] de nombreuses iles ne dépassant pas la taille de Madagascar sont dispersées sur la Planète. »

Une question frappa le scientifique tel un éclair de pensée traversant son esprit. Comment un tok’ra pouvait-il savoir la taille de Madagascar ? C’était une question qui allait rester sans réponse. Le Général O’Neill, en lisant le rapport, a probablement voulu rajouter son grain de sel. Quoi qu’il en soit, cette information restait inutile pour un explorateur qui cherchait à voir de ses propres yeux avant de lire de quoi il était question.

« Dernièrement, des rumeurs circulent comme quoi une arme terrible se trouve dans la Dévastation. »

*L’anneau Unique a été retrouvé…* Pensa-t-il en commençant à comparaitre la Dévastation avec le Mordor. Mais où était Sauron dans tout ça ? Sherman s’arrêta dans son film quand il se rendit compte qu’il ne pouvait aller plus loin dans sa comparaison.

« […] une arme chimique »

*Enfin quelque chose de sympa !*

« […] pour l’utiliser contre les Goa’ulds »

*Encore mieux…* Se dit-il avec un long sourire sur les lévres.

« […] chemise ouverte la majeur partie du temps pour les hommes, et légèrement entre-ouverte pour les femmes qui ne portent pas de soutien-gorge. »

Sherman releva la tête et eut un doute. Encore une fois, le Général O’Neill avait du ajouter son point de vue personnel au rapport. Le fait qu’un tok’ra parle de soutien-gorge avait de quoi dégouter le plus pervers des terriens.

« Au fait… Vous êtes tous en expédition d’une durée de 2 semaines à la recherche d’un objet terriblement dangereux pour la nation. Voilà ce qui sera dit à vos proches durant vos semaines d’absences. »

Aie aie aie… Deux semaines ? Etait-ce de l’humour ? La mission allait vraiment durer deux semaines ? Quatorze jours ? Vingt-mille cent soixante minutes ? Sans parler des secondes, dont le chiffre donnerait le tournis à une personne au simple que Sherman. Des provisions de nourritures allaient devoir être prévues s’il voulait être efficace mais il se doutait que les allers-retours par la porte des étoiles seraient nécessaires, ne serait-ce que pour dormir au chaud.
Le docteur Cottle se leva de son siège, prêt à aller se préparer. Il fut déjà en route quand le Major au nom fantaisiste et oubliable posa une question intéressante. Tant pis, il aurait la réponse une fois sur la planète. Ca serait une surprise de plus pour un Sherman excité de partir en mission sur une autre planète, pour la troisième fois de sa vie.
Comme l’obligeait le Général, il fallait porter de nouveaux vêtements. Cela changeait de l’habituel équipement trop lourd que les équipes portaient pour aller en exploration. Le docteur Cottle y trouva son bonheur, les vêtements ayant été prévus à sa taille et à son gabarit. Mais c’était de loin ce qui le préoccupait le plus, depuis ses derniers mois, il avait perdu quelques kilos. Il aurait peut être du refaire un peu de sport pour garder de bonnes conditions physiques, mais il était trop tard pour ça désormais.
Enfin, il s’empara de son kit de survie et s’empressa d’aller chercher quelques affaires en plus dans ses quartiers. Avec ces outils, il avait plus l’air d’un bon scientifique que d’un touriste venant de gagner un voyage pour Istanbul.
Dans la salle d’embarquement, il arriva derrière Sorrens. La tok’ra était complètement relooké pour l’occasion et le fait qu’elle ne portait plus ses vêtements vieillots la rendait plus sexy.

Sherman s’imagina, pendant le peu de temps qu’il lui restait, être seul avec la jeune femme dans les bois, entourés par un océan d’arbres et de buissons. Il la voyait s’avancer vers lui, l’air aguiché en mâchouillant le stylo du scientifique, qui lui, l’observait de la tête au pied.
Elle qui se caressait, ses mains parcourant les courbures de son corps et sa langue traçant des cercles au diamètre surprenant. Puis, quand elle eut fini, elle entoura le cou du docteur avec ses bras minces et se collait sensuellement à lui.

Sherman bavait encore, quand la porte des étoiles fut activée.

Il reprit ses esprits, mettant un terme à ce film euphorique, et se décida à avancer derrière son équipe de beaux gosses. A part la tok’ra, il ne connaissait aucun d’entre eux.
Il arriva devant la surface bleutée du vortex et fit tremper son doigt comme s’il s’agissait d’un pot de Nutella. Naturellement, il ne put ramener la substance à sa bouche pour la goûter.
Il se dit qu’il était temps de se lancer. Il était prêt pour cette nouvelle épreuve et il laissa l’excitation l’envahir de toute part. Afin de se donner du courage, il repensa une dernière fois à son fantasme à propos de la tok’ra seule dans les bois, avant de franchir l’ultime distance qui le séparait de la planète Taréda…

Premier jour dans cette base, plutôt calme. On lui avait montré pas mal d'installations et de technologies utilisées ici au quotidien, plutôt cool. Sans attendre, il s'élançait déjà vers les armes. Il en connaissait pas mal qu'il avait utilisé en missions en dehors du SGC, mais il y avait les armes E.T, les zat, les lances ; quelles beautés ! Apparemment, ils avaient tous un zat en mission, il allait adorer s'en servir contre les ennemis, il en était persuadé. Les supérieurs avaient installés Callan le plus confortablement, et il avait déjà repéré des minettes en blouses blanches ou bleu ; médecin et scientifiques. Le règlement interdisait à quiconque étant militaire d'en fréquenter un autre, quelle merde. Au moins, il n'aurait que ces yeux pour baver.

Il s'était tranquillement installé dans ces quartiers, et avait passé la première semaine sans franchir la « Porte des Étoiles ». Pour ne pas lui déplaire, on l'avait affecté 2 jours à l'infirmerie avec miss Chang, une jolie femme du corps médical, qui lui expliquerait en détail le fonctionnement de l'infirmerie au sein de cette base. Personnellement, il s'en foutait un peu, il verrait bien avec un bras en moins comment fonctionnait telle ou telle machine, il n'avait d'yeux que pour la dame.
Un Capitaine avec un nom assez bizarre devait ensuite lui montrer les fin fond de la base, la réserve etc pour qu'il se familiarise bien avec le tout sans avoir de difficulté de repérages pour la suite.

Les derniers jours enfermés avaient été les plus longs. On avait dit à Callan qu'il aurait une affectation le plus rapidement possible dans une équipe en partance pour une autre planète ; une autre planète... Si ces sœurs pouvaient voir ça, elles seraient fier de lui. Il allait marcher sur d'autres mondes encore inexplorés par les Terriens, une aubaine pour le petit militaire qu'il était encore aujourd'hui.
A l'aube de son 7eme jour, il se leva tôt, ayant attrapé bien vite le rythme de cette base et les fonctionnalités de ces membres. Se dirigeant vers le mess, il prit un petit déjeuner bien mérité après une dur nuit de sommeil, mais il espérait pouvoir commencer les missions sous peu, sa ressemblait plus à des vacances sous terre qu'a une affectation dans la plus importante base du monde. Alors qu'il s'apprêtait à partir faire un petit entrainement, revoyant la miss Chang par la même occasion, son nom fût enfin prononcé. Stoppé dans son élan, il sourit, se mit même à rire tout seul. Tapotant un petit scientifique du bout des doigts, il s'élança vers ses quartiers pour s'habiller plus convenablement en très peu de temps.
Une fois sortit des quartiers, il se mit à parler tout seul.

« Enfin, enfin ! Sa y est j'pars en mission ! »

Effectuant quelques pas de danse dans l'ascenseur avec un mec assez large et à lunette, il se mit à marcher voir courir vers la salle de briefing. Toujours excité à l'idée d'enfin voir la lumière du jour, et d'une autre planète, il arriva un peu après tout le monde. Ils étaient tous assis autour d'une même table assez bien décorée. A chaque extrémité de la pièce il y avait des issus, et une grande vitre laissant voir la Porte des Étoiles était située juste en face de Callan. Il ne pût s'empêcher de jeter un petit coup d'œil qui dura quelques secondes sur cette chose qui allait devenir son meilleur ami sous peu. Lorsqu'il revint à la réalité, tout le monde le regardait, même le Général O'neill qui ne disait rien, mais le fixait d'un air assez hautain.

« Excusez moi mon Général. Soldat Callan Kobe. » dit il au garde à vous avant de s'installer dans un fauteuil confortable et moelleux.

Il y avait une asiatique. Il aimait les asiatiques. D'après ce qu'il voyait elle ne venait pas d'ici... Pas de cette planète en tout cas.
Le Général fit son briefing. Ils allaient partir 2 semaines ? 2 semaines au grand air, avec pour but de récupérer un truc, ou protéger des gens, il ne savait déjà plus. Il aimait découvrir le tout sur le tas, et non pas au briefing, l'excitation n'en était que meilleure.
Une fois le briefing fini, il ne posa pas de question et alla se préparer. A l'armurerie, il enfila ces gilets assez classes, prit son arme de prédilection ; M4. Il allait faire un malheur sur les petits hommes verts ! Une fois équipé, il se dirigea d'un pas léger vers la salle d'embarquement, chantonnant presque. Il adressa un clin d'œil à l'asiatique désormais habillée en vert, qui ne l'avait pas vu ou avait faite semblant de ne pas le voir. Un homme assez massif avec des lunettes (a croire qu'ils étaient tous comme ça ici) allait venir aussi. Son chef de mission serait le Major Hazdot.
Chargeant son arme, il la regarda tel un petit bijou. Une fois tout le monde prêt, la porte commença à tourner lentement, enclenchant ce qu'ils appelaient les « chevrons », jusqu'à ce que le 7eme s'enclenche et qu'un truc bleu assez inhabituel ne sorte de la porte pour y rentrer, laissant apparaître une surface bleuté. Il était prêt.