« Qu’est-ce que je fous là ? » Se demanda-t-il en observant les arbres autour de lui.

Tout ça lui faisait penser à un western qu’il avait l’habitude de voir étant enfant mais dont il avait oublié le titre aujourd’hui. Le SGC était vraiment un complexe passionnant mais la nature qui le cachait l’était encore plus. Sur ses montagnes arides, elle trouvait le moyen de se développer. Ca n’en faisait aucun doute depuis que le Général avait reçu une lettre des techniciens, comme quoi des rongeurs coriaces s’en prenaient à des fils électriques alimentant la base. C’était un problème que Peterson avait évoqué lors de la passation de pouvoir. Jack ne l’avait pas pris au sérieux ce jour là, comme quoi… Les Goa’ulds n’étaient pas leurs seuls ennemis, mais cette fois-ci, O’Neill était presque sûr de ne pas avoir à utiliser les armes.
Il était venu ici pour voir les dégâts par lui-même, minimes mais pouvant avoir des conséquences électriques sur la base. Cela lui donnait aussi l’occasion d’aller visiter un endroit qu’il avait peu emprunté depuis le début de sa carrière ici. Cette montagne cachait probablement autant de secrets que le SGC lui-même. S’il avait été chasseur dans une autre vie, il aurait jeté un coup d’œil plus attentif au sommet, sans se soucier de la porte des étoiles situées à plusieurs centaines de mètres sous terre.

« Saleté… »

Il leva sa main par réflexe après avoir touché accidentellement des orties. Souffrant comme pas possible d’un début de démangeaison, il décida de faire demi-tour, ce cher Wilbo à ses côtés. Il prit un chemin différent, voulant passer par un accès de secours pour s’infiltrer dans sa propre base, un jeu amusant et stimulant l’âme du guerrier qui était toujours en lui, prisonnier dans ce corps presque invalide depuis sa blessure à la jambe. C’était d’ailleurs la raison de la présence permanente de Wilbo. Ce soldat était chargé de veiller sur le Général et d’assurer qu’il ne lui arrive rien. Se tordre la cheville devant un de ses hommes après une balade dans les montagnes, c’était bien la dernière chose que Jack avait besoin pour vivre tranquillement.
Mais soudainement, alors qu’il était perdu dans ses pensées, un bruit de décapsulage séduisant retentit dans les oreilles fines du commandant du SGC.
Celui-ci s’arrêta net, se demandant qui est-ce qui pouvait bien se cacher par ici pour profiter d’un peu de bon temps.

« Wilbo, retournez à la base, je vous rejoins… C’est un ordre. » Ajouta-t-il en voyant que le jeune soldat allait contester. Ce dernier dut se résoudre à obéir et à partir. Jack aimait bien Wilbo mais il n’avait pas envi que ses hommes croient qu’il ait besoin d’un garde du corps.

S’approchant de l’origine du bruit, l’œil perçant du Général remarqua de la fumée sortir derrière un arbre imposant. Un terrible doute s’empara de lui. S’avançant lentement, il se prépara à prendre sa béquille à deux mains pour assommer la personne qui se cachait derrière l’arbre.
Mais à deux pas de sa cible, sa jambe mécanique marcha au mauvais endroit, faisant craquer une nuée de petites branches sous son poids.

*C’est le moment.*
Jack bondit en avant sans faire attention où il mettait les pieds. Il s’apprêta à frapper avec sa béquille, poussant un petit cri guerrier venant du fond du cœur, lorsqu’il entrevit le visage d’une belle brune, cigarette à la bouche et bière en main, soit l’image parfaite d’une fille parfaite selon Jack O’Neill. La surprise de cette rencontre le fit reculer et il trébucha sur une racine, basculant en arrière et chutant de tout son long dans la broussaille.

« Merde ! Ah ! » Des orties lui frôlèrent le coude.

Il se poussa sur le côté et jeta un regard sur la personne qu’il avait voulu agresser. Mais en réalité, il s’était plus fait peur à lui-même qu’à elle. Faut que t’arrête de regarder des films, se dit-il en levant sa main devant ses yeux pour éviter d’être ébloui par un perçant rayon de soleil. Il aperçut alors un visage assez familier, bien qu’il ne l’ait pas vu depuis quelques temps. Ces yeux là, ces pommettes et ce sourire… il s’en rappelait très bien.

« Je vous préviens, si vous mettez le feu à la forêt… Vous aurez le droit à une fessée. »

Un grand sourire inhabituel s'afficha sur son visage. Il ne put s’empêcher de blaguer et surtout, de ne pas faire de commentaire à sa chute lamentable. D’ailleurs, il allait devoir se remettre debout et sa béquille étant hors de portée de ses bras, il aimerait bien avoir un coup de main pour se redresser. Sinon tant pis, il allait devoir rester là à crier très fort en espérant que ce brave Wilbo l’entende.

« Une fessée tu dis ? Hum tu me l'a pas déjà donner ? »

Jack afficha un grand sourire après s’être relevé. Il secoua ses vêtements pour faire tomber la saleté et reprit sa béquille comme troisième pieds. Il se gratta légèrement là où les orties l’avaient frôlé, une irritation qui pouvait faire perdre les pédales à un Jack habituellement calme. Heureusement, la présence surprise de Whinshester allait sûrement amadouer son caractère de râleur. Il releva la tête et fixa attentivement son visage d’ange malgré les rayons aveuglants du soleil.

« Je ne me souviens plus… T’es sûr que c’était bien moi ? » Répondit-il avec un air malicieux et innocent à la fois.

Il se mit aussi contre l’arbre histoire d’être à l’ombre, et s’empara d’un des bijoux ramené par Suzanne : une bière bien fraiche… De quoi faire tomber agréablement la température.

« D’où est-ce que tu sors ça, toi ? » Dit-il en décapsulant la bière et en sortant peu après une cigarette, fumer et boire ferait de lui non seulement un homme heureux mais ce genre d’activité allait aussi lui faire oublier ses démangeaisons causées par les orties.

« Je ne savais pas que tu prenais ta pause ici, en cachète… Serais-tu devenu asociale comme moi ? »

Il but une gorgée, voulant très vite oubliée son arrivée fracassante, surtout que s’il n’avait pas fait attention, il aurait très bien pu frapper Suzanne. Qui sait ce qui se passait dans les coins déserts et l’ombre du NID n’étai toujours pas très loin, à planer au dessus d’eux.
O’Neill essaya de se rappeler la dernière fois qu’il avait vu l’archéologue. Dans son lit ? Eh bin, non même pas ! Un sol recouvert de vêtements avait fait l’affaire… A cette pensée, il sourit intérieurement. Suzanne était assignée aux labos et ne partait pas souvent en mission. Il savait aussi qu’elle avait pris un coup au moral après la mort de Janet mais il était heureux de voir Suzanne toujours parmi eux à la base. Le SGC ne pouvait pas se passer du sourire et des fesses de Winshester sinon la vie au boulot serait bien ennuyeuse et futile…
Il alterna entre sa cigarette et sa bière, remerciant la jeune fille d’un regard qui en disait long sur leur relation assez spéciale. C’était toujours un plaisir de la revoir en bonne forme, ce genre de moment faisait oublier toutes les situations malheureuses et tragiques qu’on pouvait vivre au sein du SGC, que ça soit sur une autre planète ou dans ses propres quartiers, un drame pouvait surgir à n’importe quel moment. Mais Jack était confiant, il avait assez d’expérience pour accepter ce fait et ne pas y penser trop souvent, profitant de l’instant présent avant tout. Il savait que Suzanne était pareille, et c’était bien pour ça qu’elle était la scientifique qu’il admirait et respectait le plus.

« Je ne me souviens plus… T’es sûr que c’était bien moi ? »

Cet air malicieux et innocent lui donnait quelques idées qui étaient loin d'être catholiques. Jack répondait à sa provocation et elle aimait ça. Un petit sourire coquin s'installa sur le coin des lèvres de la jeune femme et d'un air particulièrement provoquant elle répondit à son tour :

« Oh que oui c'était toi, je me rappel pas avoir grimper aux rideaux si fort avec une autre personne. »

Petit compliment qui était vrai. Cela faisait un petit moment déjà que Suzanne n'avait eu autant de plaisir qu'avec le militaire à ce moment là,même si elle aurait aimer qu'ils soient moins bourrés mais elle sourit tout de même. Un bon souvenir qui resterait graver.

Le Général lui demanda enfin d'où elle sortait ces bières miraculeuses... Un autre sourire...

« Ah ah ! Top secret je devrais te tuer si je te le disais ! »

La jeune femme alluma sa deuxième clope de l'après-midi et continua d'apprécier la boisson fraiche qui était déjà rendue à la moitié. Quel dommage... Cela passait si vite qu'elle eu l'impression que la vie défilait en poussant un bon coup d'accélérateur...

« Je ne savais pas que tu prenais ta pause ici, en cachète… Serais-tu devenu asociale comme moi ? »

Question pertinente... La scientifique venait ici pour acheter sa tranquillité elle n'aimait pas être emmerder alors oui cela devait être le cas sans doute...

« Oui, je pense que tu as raison... Mais ici au moins tu es tranquille et j'apprécie le contact avec la nature...Et puis de toutes les manières être asociale n'empêche pas de profiter de la vie ! »

Tirant sur sa clope, elle s'étira et bailla légèrement. Ce n'était pas de la fatigue bien au contraire ! Suzanne était détendue, à l'aise à coter de Jack.

« Je rentre tout juste la... J'ai du boulot par dessus la tête tu verrais la paperasse ! Même mes quartiers sont en bordel c'est dire ! »

Un petit rire. Suzanne avait certes le sourire facile, mais elle n'oubliait pas la dureté de la vie. C'est ce qui faisait sa force, son bouclier. Elle se servait de sa propre douleur pour se protéger des attaques extérieurs et beaucoup lui demandait comment elle faisait pour rester motiver en toutes circonstances.

« En tout cas ça me fait bien plaisir de te revoir toi, la dernière fois on a même pas eu le temps de profiter... »

Encore un regard provocant ajouté d'une petite moue sexy, mais c'était également une vérité. Tout deux se rappelaient vaguement qu'ils avaient fait des folies de leur corps mais sans vraiment en avoir le contrôle... C'est qu'avait le plus regretter Suzanne à ce moment là, mais dans tout les cas, elle ne regrettait rien, bien au contraire.

Jack regarda d’un air méfiant la nature qui l’entourait. D’habitude il aimait les ballades en forêt mais là, à cette période de l’année, les moustiques et toutes sortes d’insectes monopolisaient le territoire, sans compter les orties et autres plantes piquantes. Cet endroit avait son charme fantaisiste malgré l’omniprésence du soleil et la chaleur assommante. Au moins au SGC ils avaient la climatisation.
Jack profita de cette pause pour passer ces quelques minutes de liberté avec Suzanne. C’était le genre de femme avec qui il ne se prenait jamais la tête, ce qui était rare (sauf quand il s’agissait des strip-teaseuses… et encore…)
Il engloutit une bonne goutte de bière et déboutonna un peu le haut de sa veste kaki, qu’il secoua pour faire passer de l’air.

« Et ça se passe bien ? Il te plaît ce boulot au moins ? » Demanda-t-il en sachant très bien que ce n’était pas parce que travailler au SGC était exceptionnel que c’était nécessaire d’accepter d’y travailler. Chacun ses goûts, ses envies… Surtout pour les scientifiques, dont la zone 51 était une sorte de refuge quand ceux-ci voulaient s’éloigner des dangers de la porte des étoiles pour se consacrer plus attentivement à leurs recherches.

« Mes quartiers à moi sont toujours aussi bien rangés depuis… Depuis la dernière fois. »

Eh oui, la chambre du Général O’Neill n’était plus en bordel grâce à elle. Un exploit pour lui qui n’avait pas foutu le bordel depuis tout ce temps, enfin un peu, mais moins qu’auparavant… Il y avait surtout moins de bouteilles qui trainaient étant donné qu’il passait plus de temps à boire dans les quartiers de Davis maintenant ! Quelle belle image de la hiérarchie militaire du SGC…

« Si tes quartiers sont en bordels, c’est parce qu’aucun homme est là pour te surveiller. » Répondit-il avec un mince sourire. Non, il ne voulait pas devenir cet homme pour autant… Enfin, en tout cas, cette chaleur calmait ses ardeurs donc il n’y pensait pas vraiment.

« La dernière fois était une sacrée soirée ouais. Beaucoup de chose ont changé depuis mais ça ne change rien, tu sais que je t’apprécie beaucoup. En plus t’es toujours aussi bien foutue… Bon par contre, t’a pris un peu de poids j’ai l’impression mais moi c’est pareil ! » Ajouta-t-il pour la taquiner. « Bah quoi, on y peut rien ! Je commence à avoir des poignets d’amour tu sais. » En réalité, il les avait depuis un moment déjà.

Il ne répondit pas concernant la dernière fois, le fait qu’ils n’avaient pas totalement profités. Il aurait pourtant aimé lui répondre que ça n’était pas terminé, qu’ils avaient toujours le temps d’en profiter… Mais il n’avait pas envi de tomber dans le panneau, d’être prisonnier des griffes de cette tigresse de Winshester et d’essayer d’en ressortir en se faisait très mal. Certes, au niveau sexuel c’était dément, l’apothéose, mais au niveau moral et psychologique (dont il commençait à être de plus en plus attentif et sensible), ça n’allait pas l’arranger d’autant plus qu’il venait de sortir d’une pseudo-relation très compliquée avec une militaire de la base. Jack avait le flaire quand il s’agissait de se mettre dans l’embarras et surtout, coincée dans une profonde impasse. Heureusement, la bière et la cigarette dans sa bouche l’aidaient à le remettre dans le droit chemin. C’était le genre de passe-temps qui l’empêchait de regarder trop longtemps les fesses des femmes, leurs formes, tout ça… Au moins, il ne passait plus pour un vieux pervers quand il marchait dans les rues, et il aimait cette nouvelle forme de conduite noble qu’il s’était imposée. Il se sentait plus... tranquille… et serein…

« Au fait, tu n’as pas un rapport à me remettre toi ? » Il resta très sérieux le temps d’une demie seconde, avant qu’un sourire ne s’étale sur son visage. C’était une plaisanterie bien sûr, mais cela permettrait de faire passer le temps pendant qu’il continuait de boire à bonne bière.

Jack esquissa un sourire lorsqu’elle lui annonça qu’elle était en pleine période abstinence sexuelle, car depuis lui, elle n’avait eu aucune aventure. D’ailleurs, cette idée flatta l’égo de Jack. Mais le fait de savoir que Winshester voulait une relation stable et bien établie sur des bases solides le surprit un peu. Elle avait toujours été du genre à s’amuser avec n’importe qui, à croire qu’elle était dégoûtée à force. Elle disait se faire avoir et le Général se demanda par qui. Cependant, il ne posa pas plus de question car il n’était pas là pour parler des ratés et des échecs de l’archéologue sur le plan sentimental.
Il toussota suite à une bouchée prise de fumée de cigarette. Il ressuya la sueur qui coulait sur son front du revers de la main et but une goutte de bière, qui commençait à perdre de sa fraicheur, au contraire de sa température qui augmentait.
Suzanne continua un peu de le provoquer et en même temps de l’aguicher, chose très tentante mais Jack avait retenu les leçons du passé pour ne pas sauter sur une occasion pareille. Il avait calmé ses ardeurs et était devenu sage… A cette pensée, un petit sourire s’afficha sur ses lèvres.

« De toute façon tu as encore du temps devant toi. Quand on fait ce boulot on doit mettre une partie de sa vie privée en retrait. Il ne faut pas s’encombrer la tête avec ce genre de chose au risque de ne pas être disponible quand il le faut, que ça soit en mission ou dans les labos. » Il écrasa sa clope sous son pied, faisant bien attention de démolir les cendres enflammées.

« Je ne m’inquiète pas de ceux qui font ce job et qui sacrifient une part d’eux même, quitte à passer moins de temps avec leur famille. Au contraire, ce sont ceux qui ne ressentent aucune gêne et qui n’ont aucune contrainte dans vis à vis de leur vie privée qui faut se méfier. »

O’Neill en avait un bel exemple. Souvent quand il revoyait Suzanne, il y pensait. C’était lors de cette soirée où Davis, dépressif, n’avait pas su maitriser ses émotions et avait provoqué un drame sur son lieu de travail. Une histoire de cœur ingérable pour le meilleur ami du Général, une bien triste période qui était oubliée maintenant, heureusement…

« Et en parlant de ça, je ne vais pas tarder. Walter pourrait s’inquiéter ! » Dit-il avec humour, et sans compter le soldat Wilbo qui se ferait aussi un sang d’encre, une vrai nounou celui-là…

« Le travail m’appelle, pas facile d’être Général. Au moins vous les scientifiques vous n’avez pas vraiment de compte à rendre hein ? » Ajouta-t-il en terminant sa bière. Un long frisson de plaisir lui parcourut l’échine tellement cette pause avait été agréable.

[Pas beaucoup d'inspi sur ce coup là :/ ]

« De toute façon tu as encore du temps devant toi. Quand on fait ce boulot on doit mettre une partie de sa vie privée en retrait. Il ne faut pas s’encombrer la tête avec ce genre de chose au risque de ne pas être disponible quand il le faut, que ça soit en mission ou dans les labos. »

Suzanne bu une longue gorgée pour finir sa bière. Il était temps car elle n'était plus si fraiche. Et elle fini sa clope en expirant une longue bouffée avant de répondre.

« Tu as surement raison, mais quand Janet est morte ça m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses et notamment arrêter de regarder le bout de mon nez, y'a des gens qui bossent avec moi mais je ne les connais même pas. Mis à part toi et Chris je ne connais pas grand monde. Et puis j'ai plus de trente ans maintenant, faut que je pense à me calmer. »

Un sourire plus que sincère apparu sur le visage de la jeune femme. Cette disparition avait créer un gros choc chez Suz et lui avait fait prendre conscience qu'il était temps de s'assagir et d'arrêter les conneries. Contrairement à d'autres la scientifique était très forte et pouvait quand elle le voulait caché ses sentiments. Elle n'était pas militaire, mais après tout, la base faisait partie intégrante de sa vie qu'elle le veuilles ou non.

« Je ne m’inquiète pas de ceux qui font ce job et qui sacrifient une part d’eux même, quitte à passer moins de temps avec leur famille. Au contraire, ce sont ceux qui ne ressentent aucune gêne et qui n’ont aucune contrainte dans vis à vis de leur vie privée qui faut se méfier. »

Avait-il dit ça pour la dissuader de se poser ? Non mais il exposait son point de vue sur la question. Et puis de toutes les façons, elle n'avait plus envi de s'amuser avec les mecs, les relations éphémères la lassait pleinement. Personne ne l'attendait à la maison le soir, pour lui confier sa journée...

« Je comprends très bien ton point de vue et cela peut-être une force de n'avoir personne dans sa vie, comme cela tu te protège, ta plus rien à perdre, mais avoir quelqu'un donne aussi la force de se battre et rester en vie rien que pour la revoir... Ne serait-ce que pour ses amis, et pas que sentimentalement parlant. »

Ce qui lui donnait la force de vivre ? Ces derniers temps il n'y avait pas grand chose, mais il lui restait que sa combativité et tout son courage pour faire face. C'était pour cela qu'elle était partie en congé. Il lui fallait du repos pour revenir plus forte après avoir prit du recul sur les événements qui s'étaient déroulés.

« Et en parlant de ça, je ne vais pas tarder. Walter pourrait s’inquiéter ! »

Suzanne sourit à ses paroles. Elle avait l'impression que le Général était garder 24 h sur 24 sous la plus haute surveillance. Un fort à lui tout seul.

« Moi aussi, de toute façon j'ai du taff qui m'attends... Au faite c'est quand que tu m'invites chez toi ? Depuis le temps que je dois venir... »

« Le travail m’appelle, pas facile d’être Général. Au moins vous les scientifiques vous n’avez pas vraiment de compte à rendre hein ? »

« Certes Jack, je ne suis pas Général et je n'ai pas mes supérieurs collés au derrière, je t'admire beaucoup pour ta patience mon ami ! »

Elle se mit à rire et se leva à son tour pour aider son ami à se relever.

[HJ : T'inquiète pas ça arrive à tout le monde ça Je te laisse le mot de la fin mon grand ]

Jack eut un long sourire suite aux dernières paroles de Suzanne. Il y a un peine quelques années, il n’aurait jamais cru parler franchement avec une scientifique au point de se confier si personnellement. Ces instants là ne pouvaient se partager et être apprécié qu’avec des personnes confiantes et agréables. Il rendit la bière à l’archéologue, ne souhaitant pas rentrer à la base la bouteille à la main tandis qu’elle, elle pouvait la mettre dans sa glacière jusqu’à trouver une poubelle à l’entrer.

« Tu viens quand tu veux. Bon par contre, en semaine ca me parait impossible avec l’emploi du temps que j’ai. Tout dépend du nombre d’équipes en mission, des nouvelles des mondes extérieurs, tout ça… » Jack en venait presque à s’en plaindre. Elle était loin, cette vie de Colonel où il pouvait rentrer chez lui assez souvent, laissant Carter et autres blouses blanches s’occuper des babioles ramenées de mission.

« C’est moi qui te remercie. » Répondit-il en se relevant. D’un geste doux, il inclina sa tête et fit une bise sur la joue de la jeune femme.

« A la prochaine. »

O’Neill regarda une dernière fois le ciel avant de retourner dans l’antre du SGC. Cette petite conversation à l’aide de bière et de cigarette l’avait reposée, telle une thérapie. Ce genre de moment était à faire plus souvent.
Descendant un escalier menant à une des entrées secrètes de la base, Jack reconnut la silhouette de Wilbo qui attendait depuis plusieurs minutes, attrapant presque un coup de soleil sur la poire. Le Général compara un tel homme avec un chien patientant l’arrivée de son maître. Il ne s’en plaignait pas car il avait de bonnes relations avec ce soldat mais à ce qui le gênait était surtout le fait que Wilbo pouvait accepter n’importe quoi de la part du Général. En plus d’être un chien, il était un mouton.
Ils prirent plusieurs escaliers avant de tomber sur un ascenseur qui les mèneraient à son bureau et à la salle de briefing. O’Neill jeta un coup d’œil à sa montre et se souvint qu’il attendait un appel du Général Hammond pour un bilan sur la défense planétaire en cas d’attaque goa’uld, ainsi que sur la mise en service du Dédale.
C’est alors qu’une démangeaison familière l’irrita au bras, cette même gêne que celle qu’il avait eu en se frottant aux orties, mais qui s’était calmée le temps qu’il discute avec Suzanne.
Comme quoi, leur petit moment à eux avait été une vraie thérapie pour lui et nul doute qu’il fallait remettre ça un jour pour préserver un certain bien être… Celui qui les faisait tous tenir face au stresse et à la pression, ennemis éternels...

Les notes :
Suzannes Winshester :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts 2/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 8/10

Jack O'neill
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts 3/4

-Cohérence dans les Posts 3/3

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

Total 9/10