Une fois arrivé à destination, l'hélicoptère ne se fit pas prier pour repartir à sa base. Un mauvais pressentiment nouait le bide du militaire français. Kaïger avait été prit en charge rapidement et l'équipe commençait doucement à quitter la zone d'atterrissage quand il compris enfin. Des soldats armés d'automatiques étaient prêts à faire feu tout autour de l'équipe, enfin, pour lui. Il laissa donc partir l'équipe de Spence, se préparant à lutter, même s'il savait que c'était perdu d'avance. L'adrénaline s'infiltra rapidement dans tout son corps, excitant ses sens. Il sentait ses membres se gonfler d'une puissance bestiale. Il était de nouveau une bête qu'on voulait enfermer. Il y avait une dizaine d'homme mais il savait qu'aucun ne se servirait d'une arme automatique pour lui tirer dessus, et ce, pour deux raisons : Ils en avaient reçus l'ordre inverse, c'était évident, la seconde est qu'ils connaissaient tous le Lieutenant-Colonel Narah, vétéran du SGC et qu'aucun d'eux n'auraient l'idée de prendre le risque de le tuer. Même si sa impliquait de se faire dérouiller. Lentement, il se remit en marche vers la sortie, mesurant chacun de ses gestes. Peut être pourrait-il éviter cette bataille, et l'emprisonnement de ce fait... Quand il arriva à la hauteur des deux soldats gardant la porte d'entrée au SGC, ils lui barrèrent la route, comme prévu.

-Nous sommes dans l'obligation de vous mettre aux arrêts Monsieur.
"Te fous pas d'ma gueule, tu sais très bien que j'me laisserais pas faire, il regarda derrière lui, et que vous êtes pas assez nombreux pour m'arrêter."
-Nous avons tout le SGC pour vous arrêter Monsieur. Un franc sourire se dessina sur les lèvres du vétéran.
"C'est vrai... J'vais faire le compte alors."

Les deux militaires qui lui faisaient face lâchèrent leurs armes pour entamer un combat au corps à corps mais la vivacité du français les surpassa. Il mit un taquet dans le cou de celui de gauche qui le coucha dans l'instant, le second eu droit à une clé de bras avant de finir la tête dans le mur, il était assommé pour quelques heures... Immédiatement les autres vinrent à sa rencontre, il se mit en position défensive et les attendit de pied ferme. Le premier eu droit à un coup de pied qui aurait pu lui arracher la tête au reste de son corps. Le deuxième eu droit de se faire arrêter net dans sa course pour un pied placé dans son plexus, les deux hommes s'écroulèrent. Celui qui vint ensuite tenta une attaque maladroite par son poing, il fut paré, tiré en avant et saisit d'une douleur dans le torse qui le plia en deux, douleur causée par le coude de son adversaire.

*Et de cinq ! C'est un bon début.*

Alors qu'il allait enchainer sur le militaire suivant, la porte derrière lui s'ouvrit, il se tourna vivement en parant l'attaque d'un de ses assaillants, il vit un Zat et ce fut le trou noir.

Quand il se réveilla, le jeune homme était dans une cellule, sa tête -et le reste de son corps d'ailleurs- le tiraillait affreusement. Quand il se releva, il secoua la tête comme s'il cherchait à chasser de mauvaises pensées. La sangle de son épée n'était plus autour de lui, l'absence de point sur son épaule le confirmait, son couteau de combat et son Sig Sauer 2022 lui avait également été enlevé. Il soupira et prit une de ses lames cachées, celle-ci se trouvant entre son jean et sa ceinture. Il alla vers la porte et tapa sur le carreau avec la lame, quand le soldat daigna se tourner, il fronça les sourcils.

"Je veux voir O'Neill ou Turner. Sinon j'me ferais un plaisir de me trancher la gorge et même si garder un prisonnier mort est certainement moins risqué que s'il était vivant, sa serait certainement plus ennuyeux !"

C'est avec un large sourire et un ton joyeux qu'il prononça ces quelques phrases à l'intention des deux hommes qui étaient chargé de le surveiller.

Depuis la destruction du Prométhée par ces enfoirés de serpents venimeux, Jason n'avait fait que deux missions d'exploration par la porte des étoiles. Enfin... une exploration sur une planète ou un scientifique s'était coincé la patte dans une crevasse, et une mission d'infiltration chez cette chére Bastet, qui s'était plutôt bien finie pour Jason et Dablord, contrairement aux Jaffas qui étaient présents sur le moment de l'action. Depuis.. le calme plein. Il avait participé à divers projets militaires, et O'neill lui avait confié plusieurs briefings qu'il avait géré a sa façon...

En dehors de tout ça, il avait eut sa plus grosse permission depuis déjà plusieurs semaines. Profitant de sa pré-retraite, il n'aurait pas pensé devoir retourner sur le champ de bataille. Sa résolution était telle qu'il avait commandé un petit bateau, il voulait faire le tour du monde. Pour un homme ayant visité des dizaines de planètes disséminés aux quatre coins de la Voie Lactée, il était ironique de ne pas avoir vu ne serait ce qu'un dixième de la planète qu'il avait contribué à protéger durant ces dernières années.
Jason s'était trouvé une petite maison qu'il avait payé cash. Il n'avait pas eut beaucoup l'occasion d'avoir du temps libre lorsqu'il était au SGC, et tout ce que l'armée lui avait versé durant ces 10 mois sur le Prométhée, il n'y avait pas touché. Rajoutez à cela les payes des dernières années qu'il n'avait pas beaucoup entamé, sa maisonnette était à lui, et rien qu'a lui.
Le pentagone l'avait contacté pour divers projets à l'échelle planétaire, comme diriger le futur Site Bêta, ou encore représenter le SGC au CIS (ce dont il prit pour une blague lors du coup de fil provenant des hauts-lieux), mais tout ceci ne l'intéressait plus. Le grand air. Son voyage à bord du Prométhée l'avait fait voyagé à travers de nouvelles contrés, il avait réussi à avoir une nouvelle vie pleinement satisfaisante, et jamais il n'aurait pensé avoir à regretter un travail comme celui là.
La seule raison pour laquelle il n'avait pas demandé sa retraite à l'armée de l'air, c'était parce qu'il pensait qu'il avait encore quelque chose à faire, une chose à accomplir, sa tache inachevée avec le Prométhée l'avait laissée sur sa faim, et il sentait bien qu'il lui restait encore des choses à voir.

Il se passa des jours, puis des semaines sans qu'il ne reparte au SGC, et en mission. Le Pentagone ne lui téléphonait plus, et il avait même réussi à recevoir les papiers administratifs des futurs retraités sans rien demander à personne. Il ne se rasait même plus, et avait (pour la première fois de sa vie) gardé une moustache pendant plus d'une semaine. Le peu de fois ou cela était arrivé était dans son adolescence (avant l'armée) et dans les missions ou il s'était perdu en territoire ennemi (pas de rasoir :p). Sa maison commençait à recevoir une quantité importante de déchets, il entassait les boites vides de nourriture et les canettes de bière.
Cette journée commençait bien, trop bien. La seule personne qui avait sonnée à sa porte depuis les 5 derniers jours était le livreur de pizza, avec qui il commençait à être en bon terme, malgré son acné repoussante. Lorsqu'on sonna à la porte, Jason se dit que cela devait être autre que son seul contact des derniers jours, vu qu'il n'avait pas commandé de nourriture depuis la veille au soir. Arrivant dans l'entrée, il ouvrit la porte et eut la surpris de voir deux jeunes gens habillés en bleu foncé, et décoré de pleins d'ornements de l'armée.

« Je.. peux vous aider? »
- Colonel Jason Turner ?
« Oui... C'est moi » dit-il en souriant, légèrement surpris.
- Je suis le Major Price. Pouvons nous entrer ? Nous avons des choses à vous dire.

Jason les regarda quelques instants. Il ne souriait plus, il hésitait. Après quelques secondes de réflexion, son regard se posa sur l'autre homme, puis sur Price. Il avait attendu une occasion du genre depuis maintenant des jours et des jours.

« Après vous. » dit-il en fermant la porte derrière eux.


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Deux jours plus tard...


"De violentes émeutes ont lieu en ce moment même dans la ville de Denver. Des coups de feux se font entendre juste derrière moi, et il semble que ce ne soit que le début. Les forces de l'ordre font tout pour..." 
« Tu parle. Les forces de l'ordre sont aussi organisés que moi. »

Jason Turner reposa la télécommande de la télévision. Derrière lui, son salon regorgeait de déchets de nourriture et diverses choses. Il s'était juré de faire un peu de ménage, mais son réveil n'avait pas sonné, et à présent il allait devoir se rendre au SGC si il ne voulait pas arriver avant la nuit.
Donnant à manger au chien (qui trouvait malgré ça son bonheur dans les restes des derniers jours) il ferma la porte à clef, puis grimpa dans sa voiture. La route était assez dégagée, il en avait pour environ 30 minutes avant d'apercevoir Cheyenn Mountain. Il avait prit son CD de "Phil Collins". Il le mit, et lança la première musique : « Another Day In Paradise ». Se mettant en route, il espérait avoir le temps d'écouter ces musiques préférées.
Après 45 minutes de route, il fini par arriver devant le grand portail. Des gardes contrôlèrent son identité, puis le laissèrent entrer. Déposant son véhicule sur une place libre, il mit ses clefs dans sa poche, et entreprit de rentrer dans la base. Il avait voulu revenir ici pour annoncer la bonne nouvelle à ses anciens collègues, et surtout au Général O'neill. Mais surtout, il avait appris certaines choses (par des vieux amis au Pentagone) qui lui avaient déplus tout particulièrement... Il allait rendre visite à un vieil ami...
Rentrant dans l'ascenseur, cela lui faisait tout drôle de remettre les pieds ici après environ 3 semaines et demi sans aucun contact avec le SGC. S'arrêtant au niveau 13, il demanda à un garde son chemin, qui lui indiqua la cellule du fond. A travers la vitre quadrillée de barreaux, il pût le voir. On lui ouvrit la porte, puis il s'y engouffra. Narah s'était levé. Jason ferma la porte derrière lui, puis fixa son frère d'armes avec un sourire amical.

« Salut Narah. Content de vous r'voir mon vieux. »

Après la réponse de Menchu, il reprit la parole.

« Alors... J'ai appris ce qui s'était passé sur Denver. Pas cool ce qui est arrivé à Kaïger, mais il est sortit d'affaire, et vous y êtes pour quelque chose. » il marqua une pause, durant laquelle Menchu garda le silence. « Mais ça, les hauts placés ; comme je les appelle ; n'en on pas tenus compte. Ils ne retiennent que ce qu'ils n'ont envi de retenir, c'est toujours la même chanson... En tout cas, je suis pas ici pour vous narguer, mais pour vous aider à sortir d'ici. J'ai.. enfin j'avais un peu lâché tout ça, jusqu'à il y a 4 jours. Comme vous devez le savoir, le Prométhée a été détruit par les Goa'ulds, et depuis ont m'a proposé divers postes importants, mais j'ai toujours refusés. » Il marqua une autre pause. Il reprit après les quelques paroles de Narah. « Quoi qu'il en soit, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Le Pentagone m'a proposé le commandement du nouveau vaisseau construit à partir des plans de l'autre réalité ; le Dédale. Vous pensez.. J'ai pas pût refuser. C'était ma chance de revenir, j'ai donc accepté et... si je suis ici, c'est pour vous demander d'embarquer avec moi sur le Dédale. Je pense que vous pourriez être le commandant en second. De plus, vous n'auriez à répondre qu'a moi, et le CIS m'a à la bonne. Ils vont m'envoyer un de leur représentant ; un dénommé Joey Rasmussen je crois, un truc du genre ; pour une sorte d'interrogatoire concernant le Prométhée, et voir si je suis bine apte à commander à nouveau un vaisseau. Enfin voilà.. Vous savez tout. Sachez que si je vous propose ça, c'est pas parce que vous êtes dans cette situation, je sais que sa pourrais vous sortir d'affaire et vous permettre de tout reprendre à zéro, mais parce que j'ai confiance en vous et en vos capacités, j'ai besoin d'hommes comme vous sur le Dédale, je ne veux pas refaire les mêmes erreurs deux fois. » acheva t-il d'un seul souffle, se posant contre le mur.

Attendant la réponse de Narah, celui ci commença à parler, lorsque la porte s'ouvrit lentement pour laisser entrer le Général Jack O'neill. Jason se redressa, et avec un sourire salua son supérieur. Les « pour parler » allaient pouvoir commencer entre vieux compagnons d'armes.

Les ténèbres s’assemblaient tout autour de lui. Il était encerclé par le noir, et prisonnier de son esprit. Il savait qu’il rêvait, mais impossible de se réveiller. Il essaya pourtant, plusieurs fois, avec le peu de volonté psychique qu’il lui restait. Il voulait sortir de cette prison onirique, être éveillé et retrouver sa liberté. C’était une drôle de sensation que de faire un rêve en étant conscient de le faire. L’obscurité l’entourait… Etrangement, il avait une grenade dans sa main et il portait l’équipement standard de mission. Il avait même un casque en kevlar sur sa tête, enfin c’est ce qu’il pensait. C’était trop lourd pour être sa casquette en tout cas, tout comme son équipement qui pesait sur ses vieilles épaules.
Finalement, son pire cauchemar arriva enfin. Ca n’était pas une armée de jaffas, non, trop facile et trop plaisant à affronter après tant d’années à service dans une équipe SG. Sa plus grande peur était tournée vers un autre ennemi tout aussi puissant, voire plus : les réplicateurs. Jack avait une haine profonde envers les crabes, car il les craignait… S’en était presque devenu une phobie. Ces bruits métalliques qui venaient de toute part, tels des messages de la mort, et leur nombre à l’infini… C’était une race conquérante qui obligerait la galaxie à s’agenouiller et à mourir, juste pour nourrir leur envie de se répliquer. Les réplicateurs ne connaissaient et ne savaient faire que ça. Jack ne l’avait jamais montré à ses hommes en mission, pourtant il était terrifié par le pouvoir de destruction de ces impitoyables machines…
Lentement, il fonça vers l’armée qui l’encerclait. Même si sa bouge était grande ouverte et qu’il avait envi d’hurler sa rage et sa peur, aucun son ne fut produit par ses cordes vocales. Son dernier œil observa, impuissant, la masse de réplicateur qui le submergeait.
Il dégoupilla la grenade.


« Mon Général… Mon Général… »

Jack O’Neill redressa doucement la tête. La lumière aveuglante d’une lampe dans le coin de la pièce le perturba et son réveil n’en fut que plus difficile. Au moins, il ne rêvait plus grâce à l’homme qui l’avait réveillé. Ou peut être que son rêve avait tout simplement touché à sa fin lorsqu’il s’était explosé à la grenade. Il ressentit tout de même un désagréable mal de crâne dès son retour à la réalité. Il se frotta délicatement l’œil et toussa plusieurs fois dans sa manche. Il sa racla douloureusement la gorge et espéra, à la vue de son état, qu’il n’avait pas chopé une sorte angine. Il se redressa petit à petit sur son fauteuil et son regard se posa sur un Walter surpris et gêné à la fois de cette situation. Le Général s’était endormi dans son bureau et plus les jours passaient, plus le sergent avait vu son supérieur devenu faible physiquement et moralement.

« Nous avons eu des nouvelles de Denver et… »

« On s’en tape. » Répondit clairement O’Neill, qui reboutonnait sa veste afin d’être plus présentable. Il se mit une main dans ses cheveux grisonnants et secs et se demanda s’il n’était pas temps de prendre une douche.

« Ce ne sont pas nos affaires. » Ajouta-t-il tout en se levant. « C’est à la police locale de s’en charger. J’enverrais l’armée et même des jaffas rebelles s’il le faut, seulement si le gouverneur souhaite avoir un bain de sang sur la conscience. Il est hors de question qu’on s’enlise dans cette affaire, et ce même si nous l’avons provoquée. »

« Bien… mon Général. » Le sergent Harriman posa un de fax qu’il avait reçu sur le bureau et se prépara à s’en aller. Arrivé à la porte, il se retourna quand il se souvint d’une chose.

« Nous avons aussi eu des nouvelles de notre équipe. Paul Kaiger a été pris en charge comme prévu. Et le Lieut…enfin, l’ex officier Menchu Narah a été arrêté à cause de cette affaire. Les gardes ont eu l’ordre de le mettre en prison en attendant qu’il se fasse transférer pour être jugé. »

O’Neill attacha rapidement sa prothèse et prit sa béquille en main.

« J’irais le voir. » Dit-il simplement avant de sortir de ses quartiers, suivi de Walter qui regagna la salle de contrôle.


Le temps passait vite. Il était passé par ses quartiers pour mettre un treillis propre et qui ne sentait pas mauvais. Un peu de parfum, un coup d’eau sur son visage et ses cheveux pour le mettre en forme. Sa gorge lui faisait toujours mal et quelques fois, quand il marchait, ses genoux craquaient tous seuls. Pour Jack, on avait l’âge qu’on avait dans la tête mais certaine fois, il était difficile d’ignorer les contraintes de la vieillesse. Une fatalité dont il avait du mal à s’y faire. Montant dans l’ascenseur, il se dirigea au niveau 13. Un niveau de la base décoré de cellules et de dangereux prisonniers militaires… O’Neill sourit à cette pensée quand il se dit qu’il y allait pour revoir un vieil ami. Il se souvenait encore de la fois où Narah lui avait remis sa démission. Le Général n’avait pas pensé qu’il le reverrait dans ces circonstances. Tout ça à cause (ou grâce) au problème lié à Kaiger.
Perdu dans ses pensées, Jack s’était arrêté en plein milieu du couloir. IL regarda autour de lui en essayant de se remémorer la dernière fois qu’il était venu ici. Puis son regard se posa sur sa jambe artificielle, laide et froide. Heureusement que son pantalon recouvrait le tout jusqu’au pied. Le général resta un instant silencieux. Il ne restait plus qu’un couloir à passer pour arriver à la cellule de Narah. Il décida donc de franchir cette dernière distance sans avoir besoin d’aide. Il devait essayer de s’en débarrasser s’il voulait passer une étape de son rétablissement. Il avait espoir pour ça. Il posa alors sa béquille sur le côté et essaya de marcher normalement, avec ses deux jambes, jusqu’au bout du couloir.
Il fit un mètre, puis deux… Son allure était encore lente, ce qui était normal pour un début. Marcher sans sa béquille était étrange pour lui car il était clair que sa prothèse n’était pas faite pour ça. Soudain, alors qu’il souriait de satisfaction, sa jambe artificielle se décrocha de son moignon et le Général ne put éviter sa chute. Il s’étala de tout son long sur le sol en grognant, énervé que sa prothèse ne tienne pas. Un garde fut prévenu par le bruit qu’il avait causé et arriva dans le couloir pour venir à l’aide à son supérieur.

« Ca va aller. » Dit Jack alors que le jeune soldat l’aidait à se relever.

Quelle honte pour le Général, qui le remercia d’un bref signe de la tête. Il serra de nouveau sa prothèse et le garde partit lui chercher sa béquille. N’ajoutant pas un seul mot sur sa tentative désespérée, il reprit son chemin, s’aidant de ses trois jambes cette fois.
Quand il arriva tout prêt de la cellule, il put entendre une voix familière. Jack la connaissait mais ne l’avait plus entendu depuis un certain temps. Un sourire apparut sur son visage alors qu’il commençait à entrer dans la pièce après avoir entendu la fin des paroles de Turner. Il salua les gardes et se rapprocha de l’ancien commandant du Prométhée. A côté de lui, il y avait évidemment Menchu, qui ne semblait pas énervé par ce qu’on lui avait fait.

« Salut. » Fit-il de manière décontractée. « J’ai du mal à comprendre ce que j’ai cru entendre… »

Jack se rapprocha un peu plus pour former un triangle avec ses deux anciens collègues. Turner avait pris un sacré coup de vieux, ça ne laissant aucune place au doute, tandis que Narah semblait plus en forme que la dernière fois. En tout cas, ça avait suffi pour réduire au silence quelques gardes, chose que regrettait le Général.

« Je ne suis pas votre ennemi, vous le savez. Mais j’aimerais qu’on m’explique quelle est cette histoire à propos du Dédale… Je n’ai reçu aucun ordre me disant de laisser Narah aller sur ce nouveau vaisseau, même si c’est pour le mettre en cellule. Il me faudrait quelques autorisations de transfert. Dans le cas contraire, il ne bougera pas d’ici… »

O’Neill attendit patiemment qu’on lui en dise plus à propos du Dédale, le nouveau vaisseau terrien qui était en construction. D’après ce qu’on lui avait dit la dernière fois, l’appareil n’était pas terminé mais peut être que ça avait changé depuis et qu’on ne l’avait pas tenu au courant. Voir Turner parler de ça avec Menchu montrait que les deux colonels en savaient plus que Jack. Comme quoi, cette visite de courtoisie en vaudra sûrement la peine finalement.

1er jour :
Il fit le tour de sa cellule, cherchant une hypothétique faille qu’il ne trouverait pas, il le savait. Mais il se devait de chercher tout de même. D’après le peu de choses qu’il voyait par la vitre grillagée donnant sur le couloir, il avait été placé dans la dernière cellule. Pourquoi ? Peu importe, ce n’était pas son préoccupation pour le moment, il devait sortir de là. Quand il finit d’inspecter la petite pièce -après près de trois longues heures- il soupira et s’arrêta au milieu de la pièce. Il revint alors vers la porte, il tenta de l’ouvrir mais c’était verrouillé. Logique non ? Il inspira et sans prévenir mit toute sa force à essayer de la défoncer, son épaule fut arrêtée net par la lourde porte. Il recula de deux pas et recommença, aucun effet. Il poussa un grognement de rage avant de mettre un coup de pied dedans. Il alla vers sa couchette et s’y assit, l’air boudeur. Ce qu’il avait constaté c’est que les gardes s’étaient immédiatement reculés et avaient sortis leur Zat. Personne ne s’était non plus aventuré dans la cellule pour venir chercher la lame qu’il leur avait montré peu de temps auparavant. Ils le craignait un peu trop apparemment... Il soupira et s’allongea, il avait besoin de repos.

2ème jour :
Quand il se réveilla, un plateau repas était posé devant la porte, il bailla et entreprit de manger en veillant la porte. Il devait déceler le moindre mouvement, le moindre changement. Il devait sortir... Mais il n’y arriverait pas seul, FoxHound allait devoir l’aider. Il reposa son plateau devant la porte, dans la quelle il mit en coup de pied pour interpeller l’attention de ses geôliers.

« Y aurait moyen d’avoir de l’eau soldat ? »

Aucun réponse, l’homme n’avait pas répondu, se contentant de l’observer. Soudainement toutes ses illusions tombèrent. Il comprit enfin. Il revint s’asseoir sur son lit. Il n’était pas là pour se faire taper sur les doigts. Il était bel et bien prisonnier et il allait certainement devoir passer le restant de sa vie en cellule pour des fautes qu’il n’avait pas commise. Il se leva d’un bond et alla vers la porte : il devait sortir d’ici. Il sortit sa lame et allait pour la lancer au travers de la grille quand du mouvement interpella ses sens. Il rangea son arme meurtrière et alla s’allonger sur sa couchette sans un bruit, faisant mine de dormir.

« Salut Narah. Content de vous r'voir mon vieux. »

Immédiatement, l’intéressé se releva. Cette voix, il l’aurait reconnu d’entre mille. C’était celle du Colonel Jason Turner, ancien commandant du Prométhée, maintenant détruit. Un sourire quelque peu faiblard apparu sur les lèvres du français.

« Moi de même, même si j’aurais préféré être en liberté. »
« Alors... J'ai appris ce qui s'était passé sur Denver. Pas cool ce qui est arrivé à Kaïger, mais il est sortit d'affaire, et vous y êtes pour quelque chose. Mais ça, les hauts placés ; comme je les appelle ; n'en on pas tenus compte. Ils ne retiennent que ce qu'ils n'ont envi de retenir, c'est toujours la même chanson... En tout cas, je suis pas ici pour vous narguer, mais pour vous aider à sortir d'ici. J'ai.. enfin j'avais un peu lâché tout ça, jusqu'à il y a 4 jours. Comme vous devez le savoir, le Prométhée a été détruit par les Goa'ulds, et depuis ont m'a proposé divers postes importants, mais j'ai toujours refusés. »
« Le SGC à besoin d’toi. »
« Quoi qu'il en soit, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Le Pentagone m'a proposé le commandement du nouveau vaisseau construit à partir des plans de l'autre réalité ; le Dédale. Vous pensez.. J'ai pas pût refuser. C'était ma chance de revenir, j'ai donc accepté et... si je suis ici, c'est pour vous demander d'embarquer avec moi sur le Dédale. Je pense que vous pourriez être le commandant en second. De plus, vous n'auriez à répondre qu'a moi, et le CIS m'a à la bonne. Ils vont m'envoyer un de leur représentant ; un dénommé Joey Rasmussen je crois, un truc du genre ; pour une sorte d'interrogatoire concernant le Prométhée, et voir si je suis bien apte à commander à nouveau un vaisseau. Enfin voilà.. Vous savez tout. Sachez que si je vous propose ça, c'est pas parce que vous êtes dans cette situation, je sais que sa pourrais vous sortir d'affaire et vous permettre de tout reprendre à zéro, mais parce que j'ai confiance en vous et en vos capacités, j'ai besoin d'hommes comme vous sur le Dédale, je ne veux pas refaire les mêmes erreurs deux fois. »

En premier lieu, le militaire resta silencieux, détournant le regard pour fixer un point invisible dans un recoin de la cellule. La prison ou une place de Commandant en second dans le Dédale avec pour seul supérieur Jason. Le choix est vite fait, pourtant...

« J’te remercie de cette proposition mais, son regard vint affronter celui de son frère d’armes, maintenant j’appartiens à l’armée française. J’ai été réaffecté à FoxHound et j’ai des obligations. Si tu veux que je puisse te donner une réponse positive, je dois joindre mon supérieur direct. Le Général Leclerc. »

Les armées du monde entier avait entendue parler de FoxHound quand l'unité avait été officiellement reconnue par l'armée de terre française. Le claquement d’une béquille résonna dans le couloir, à chaque fois, le bruit se rapprochait et Menchu n’avait aucun doute sur la personne qui arrivait. C’était Jack. Quand ce dernier entra, les deux gardes mirent leurs mains sur leurs armes comme pour prévenir le prisonnier qu’il était que le moindre faux mouvement lui vaudrait quelques pruneaux dans le bide. Il souri pour lui même.

« O’Neill... »

Le plus gradé de la pièce prit alors la parole, expliquant que sans ordre, Menchu ne bougerait pas de sa cellule. Le français laissa s’effacer son triste sourire, regardant tour à tour ses deux vieux frères d’armes. Ils avaient tout les trois prit un coup de vieux, lui et Jack de part leurs multiples blessures et cicatrices, Jason de part son attitude, son visage était plus creusé, ses yeux moins vifs. Malgré cela, ils restaient tout trois l’élite d’un SGC marqué au fer rouge par les guerres contre les Goa’ulds, les Réplicateurs et un tas d’autres ennemis occasionnels.

« Ne vous prenez pas la tête pour si peu. Maintenant que le CSI m’a entre ses griffes, ils ne me laisseront pas filer. Ils veulent ma peau depuis que je suis revenu de chez Nienor et vous le savez. »

Alors que Menchu allait répondre, quelqu'un entra subitement dans la cellule de Narah ; Jack O'neill. Jason ne s'était pas attendu à le voir débarquer ainsi, et il étais un peu surpris de cette brusque arrivée. Il avait apparemment entendu derrière la porte un bout de la conversation que les deux hommes venaient d'avoir, et été assez intéressé d'en savoir plus...

« Général O'neill. Je.. J'allais venir vous en parler. Mais bon, j'ai préféré en parler à Menchu avant, il est concerné, enfin c'est moi qui l'ai concerné à tout ceci mais c'est pour une bonne cause mon Général.
Pour la petite histoire, l'Air Force, et plus précisément l'un des responsables du projet des BC-303 est venu me voir avant hier chez moi pour me parler d'une chose intéressante. Il semblerait que le Dédale ; le premier vaisseau de type BC-303 alias les types de conceptions rapportés de l'autre réalité par vous et votre équipe ; est presque fini. Il leur faut un commandant et ils.. ils ont pensés à moi. J'ai été surpris, très surpris de leur proposition, je me voyais déjà sur la touche vu ce que j'ai fait du Prométhée, mais apparemment ils ont l'air enclin à me redonner une chance. »

Il marqua une brève pause durant laquelle il regarda Jack, puis Menchu qui prit la parole, annonçant qu'il appartenait aujourd'hui à l'armée française, et qu'il allait devoir faire tout un tas de démarche casse bonbon pour l'emmener avec lui. Jason reprit la parole.

« Menchu, je ne savais pas tout ça. Pour le Général Leclerc, il doit toujours y avoir possibilité de négocier, mais ce que je veux savoir, c'est si toi tu aurais envie de me rejoindre... » termina t-il. Voyant que Jack les regardait d'un air impatient, il reporta son attention vers son supérieur.

« Mon Général, je sais très bien que Menchu est ici pour une bonne raison ; enfaite non il est là pour rien du tout ; mais.. nous avons tous les trois combattus maintes et maintes fois côte à côte, et vous d'vez comprendre pourquoi je lui demande ça. Les Goa'ulds montent en puissance, il faut des gens de qualité pour le seul et unique vaisseau Terrien bientôt disponible. » dit il en se rapprochant de Jack, s'éloignant de Menchu. « Écoutez.. Vous savez bien que je ne vous demanderais pas ça si je n'avais pas la certitude que ça en valait la peine... Il me faut ce poste, et il me faut Menchu Narah. S'il vous plait... »

Jason regarda Jack non pas d'un air suppliant, mais d'un air amical. Il savait que son supérieure arriverait à faire la part des choses.
Menchu reprit ensuite la parole, annonçant que le CIS voulait sa mort depuis le début.

« Menchu, tu ne trouve pas bizarre qu'ils ne t'ont pas envoyés de représentant? Ce Layer aurait dût venir depuis bien longtemps, or je ne l'ai pas vu après ton retour, et je n'ai eut vent d'aucun entretien entre toi et lui si? A mon avis, tu te fais trop de soucis, ils ne veulent pas tuer un des meilleurs militaire de ce programme, à quoi ça les avancerais? »

Il se recula de quelques pas, laissant un espace bien visible entre Menchu et Jack. Ces deux frères d'arme se regardaient par instant, et Jason ne savait pas si il fallait briser ce petit silence assez gênant, voir même glacial qui venait de s'installer entre eux.
Il espérait au plus profond de lui que Jack allait accepter, faire le nécessaire pour sortir Menchu de là, et lui permettre de rejoindre le Dédale d'ici une ou deux semaines pour voyager à travers la galaxie.

Jason expliqua que le Dédale allait constituer la nouvelle ligne de défense spatiale contre l’ennemi, et qu’il avait été choisi pour le commander. O’Neill n’en fut pas surpris car le Colonel était parfait pour ce rôle. La destruction du Prométhée avait été un signe de sacrifice et non de défaites, et ce grâce à lui. Le Général aurait aimé en être informé par l’Etat-major et ne pas apprendre la nouvelle dans une cellule de la base mais étant donné qu’il s’agissait de deux de ses amis et qu’il leur faisait confiance, il n’avait besoin d’aucun document officiel pour être d’accord avec leurs dires. C’est pour cela qu’il hocha la tête, compréhensif envers eux. Jason était venu ici pour demander à Menchu d’intégrer l’équipage du Dédale et Jack se demanda si c’était là la bonne place pour un français solitaire et fou furieux tel que son ami. Et puis il y avait encore moins de liberté à bord du vaisseau que dans la base. Ici, on pouvait sortir à tout moment pour prendre l’air mais une fois dans l’espace, tout est différent. Il n’y avait pas de vent, pas de soleil, pas de sexe (quoi que) ni de drogue et si le vaisseau arrivait à être gravement endommagé, c’était la pagaille assuré dans l’équipage. Franchement, Narah avait-il vraiment le caractère et la volonté nécessaire pour intégrer le nouveau BC-303 ? C’était une question que Jack n’arrivait pas à trouver, même en fixant longuement son vieux collègue qui comme d’habitude, adoptait un regard de perçant et glacé, ne dévoilant aucune émotion si ce n’était peut être un certain amusement du fait de la situation dans laquelle il se trouvait. C’était comme ça quand ils avaient traversé l’enfer pour sauver la planète, plus rien ne les étonnait après ça…

« Mon Général, je sais très bien que Menchu est ici pour une bonne raison ; enfaite non il est là pour rien du tout ; mais.. nous avons tous les trois combattus maintes et maintes fois côte à côte, et vous d'vez comprendre pourquoi je lui demande ça. Les Goa'ulds montent en puissance, il faut des gens de qualité pour le seul et unique vaisseau Terrien bientôt disponible. » Avait déclaré le Colonel en se rapprochant de Jack, qui lui restait bien immobile. « Écoutez.. Vous savez bien que je ne vous demanderais pas ça si je n'avais pas la certitude que ça en valait la peine... Il me faut ce poste, et il me faut Menchu Narah. S'il vous plait... »

Jack haussa un sourcil, tel Teal’c nageant en plein doute. Si Menchu voulait partir, ça ne serait pas lui qui l’en empêcherait. Mais il se mettrait sûrement le CIS à dos ainsi que quelques uns de ses supérieurs. Il fixa Jason, dont le visage avait bien changé si ce n’était qu’il n’avait toujours pas de cheveux. Jack devrait penser une fois à lui donner une perruque pour son anniversaire, encore fallait-il qu’il sache quand est-ce que Turner était né. Tout ce qu’il savait c’est qu’il était plus vieux que lui et pourtant, sûrement en meilleur condition physique que le Général en ce moment.

« Eh bien… J’ai toujours su que la retraite ne durait pas longtemps pour Narah. Il n’est pas du genre à planter des choux dans son jardin. Et je pense que si je refuse, je vais le regretter. » Il fit un léger sourire et regarda Menchu. « De toute manière, je ne veux pas de lui dans ma base, ni même en prison… Je tiens à la vie des gardes. Autant qu’ils prennent son envol et qu’ils viennent plus nous faire chier. »

O’Neill lâcha un rire de bon cœur avant de reporter son attention sur Jason, reprenant tout son sérieux d’une seconde à l’autre.

« Mais avant de le laisser partir, promettez-moi une chose Turner ! » Le Général s’avança un peu plus du Colonel et ajouta, après de longues secondes de silence. « Promettez-moi que vous allez vous raser cette moustache ignoble... Reprenez-vous garçon ! Vous n’allez pas mourir demain. » Il se tourna vers Menchu.

« Et vous non plus… »

Le Général commença à faire demi-tour, ne pouvant pas s’empêcher de sourire très légèrement. Il s’apprêtait à dire aux gardes de libérer Menchu et de le conduire avec Jason à la surface quand il s’arrêta devant l’ouverture de la cellule. Il se retourna lentement et regarda une nouvelle fois ses deux compagnons, fidèle à eux même. Cela lui rappela des souvenirs.

« Peu importe les situations… A chaque fois que je vous vois, je ressens de la fierté pour vous. Continuez comme ça. » Finit-il par dire en attendant une réaction de ses collègues, avant de se préparer à partir.

Une fois de plus, il comptait relâcher Menchu dans la nature... Enfin façon de dire, car une aventure bien différente de celle du SGC attendra le français à bord du nouveau vaisseau terrien. Un appareil puissant et ce grâce aux informations ramenées par O'neill et son équipe de l'autre réalité. Comme quoi, le petit exposé de Dablord en zone 51 avait dut plaire aux blouses blanches vu que le Dédale était bel et bien opérationnel...

Rapidement Jason argumenta pour la liberté de Menchu mais c'était inutile, ils se connaissaient tout trois trop bien, ils avaient beau avoir des grades différents, sur le champ de bataille, ils étaient tout trois égaux. Des hommes qui en avaient trop vu, excédés par la guerre et les multiples visions de morts qui s'imposaient quand ils fermaient les yeux. En tout cas, c'était le cas pour lui et le Général, Jason semblait avoir réussit à sortir la tête de l'eau ou bien peut être seulement que son passé était moins lourd que ceux de ses deux frères d'armes. En y réfléchissant bien, Menchu ignorait aussi le passé d'O'Neill : c'était pas le genre de choses dont on discute facilement, de plus, il y a toujours une pointe d'appréhension, un risque, de parler de ses anciennes missions, surtout pour le français qui se retrouvent dans une base américaine. Il est bien possible que dans le passé, sans le savoir, il ai affronté certains des hommes de cette base et qu'il ai tué des frères d'armes de certains des membres du SGC et ressasser le passé dans cette optique pourrait donc causer énormément de problème. O'Neill prit ensuite la parole, répondant à Jason sur un ton léger et le français ne put s'empêcher de rire de bon cœur quand le Général lança sa dernière phrase, néanmoins, il se sentit obligé de rectifier quelque chose :

"Général, si je puis me permettre... Je n'ai encore tué aucun garde. Il lança un regard en biais à l'un des deux soldats qui gardaient l'entrée de sa cellule. Même si sa m'a tenté à certains moments..."

Était-il sérieux ? Seul Jason et Jack pouvaient le savoir ! Il reporta son attention sur ce dernier, suivant ses mouvements d'un œil attentif.

« Et vous non plus… »
"Pas d'inquiétude, j'ai de vieux amis qui m'ont rafistolé."

Le Général unijambiste alla jusqu'à la porte et se retourna vers ses deux interlocuteurs, Menchu décela une pointe d'amusement et autre chose qu'il ne pourrait qualifier sur son visage.

« Peu importe les situations… A chaque fois que je vous vois, je ressens de la fierté pour vous. Continuez comme ça. »
"Merci Général, j'espère pouvoir servir de nouveaux sous vos ordres, même si cela signifierait..."

*Un très gros problème.*

Pour conclure cet entretien, le gradé effectua un salut militaire réglementaire -même s'il s'autorisa un sourire- qu'il relâcha après quelques instants, reportant son attention sur Jason, son sourire encore élargit.

"Et sinon, on embarque quand sur ton joujou ?"


(Désolé, très court... J'ai toujours mon attelle qui me gêne.)