Sherman Cottle---------------- ---------------- ----------------
Nombre de messages : 97
Arrivé au SGC : 17/04/2009
Age du Joueur : 53
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| Sujet: Quartier de Sherman Cottle 15.07.11 21:56 | |
| 3h59. La nuit. Une heure banale, oubliée, anodine et insignifiante, tel un grain de sable sur une plage. Des chiffres colorés défilaient et se succédaient sur le réveil de manière électronique, et finissaient par se mélanger dans son esprit. Tout comme le début de cette chanson, enivrante et se répétant en boucle dans sa tête. Les sons et les images se mêlaient en une cacophonie qui lui donnait le tournis Mais en réalité, il n’y avait aucune musique dans ses quartiers, ni même un quelconque signal sonore élevé. Tout ce qu’il y avait, c’était cette odeur de choux cramé et la présence de quelques gouttes d’Ololiouqui dans un fond de bouteille, une de ses boissons hallucinogène qu’il avait eut à un bas prix sur un étal de marché à Quadalajara. Il était parti pour y étudier un site archéologique, il en était revenu avec le cerveau dans les narines et une offre de contrat dans la poche. Faut dire que l’Ololiouqui mêlé à quelques autres drogues mexicaines, ça démontait pas mal. Des langues malsaines en avaient profité pour lui soutirer quelques informations, lui faire des offres, lui proposer des engagements avec quelques services en retour… Tel Jimmy Hendrix au sommet de son art, il avait ressenti une immense confiance à son égard. Pour une fois, il se sentait comme un être important, avec des responsabilités, et qui pouvait servir à quelque chose… Il en était fier. Sherman Cottle déplia la lettre, la replia, la rangea, bu une dernière goutte, se rongea les ongles, se frotta ses yeux irrités, la ressortit, sentit son odeur, l’ouvrit, la referma à nouveau, tout comme ses paupières lourdes de fatigue… Et les heures défilaient. Soudain, le scientifique se retourna et commença à parler. Il ne réfléchissait pas à voix haute, il voulait juste répondre à son autre « moi » situé de l’autre côté du miroir de la pièce, et qui le jaugeait de son regard niaiseux. « Mais t’inquiète… Ca va être gé-niiii-aal… » Son regard quitta l’axe de ses verres de lunettes pour rester accrocher au plafond. Celui-ci était devenu tout rose, avec des éléphants qui dansaient partout. La joie de vivre bienheureux. « Tu ne te rends pas compte des conséquences. N’oublie pas le dicton Shermy, pour vivre heureux… Vivons caché. » Répliqua son image d’un air trop sérieux.« Si tu fais ça tu va te faire défoncer ! Même si… Tu l’es déjà ah ! Ahah ! » Il plongea dans un fou rire jouissif et Sherman le regarda d’un air étrange, effectuant plusieurs tours sur son siège à roulette comme s’il était en pleine réflexion.« Pourquoi… Pourquoi ils s’agitent les éléphants ? » Demanda-t-il en se tapotant le bide, les yeux toujours rivés au plafond. « Parce qu’il y a des serpents !! »La voix de son autre Moi le fit sursauter et un frisson désagréable lui parcourut l’échine. Les éléphants roses couraient dans tous les sens, se percutaient et fuyaient le danger, les trompes en l’air telles des objets chers qu’il fallait protéger de la menace… Une menace qui venait du sol, où cobra et vipères se battaient pour sauter sur les mammifères inoffensifs afin de croquer dans leur chaire. Sherman bondit dans son lit et jeta son oreiller à l’autre bout de la pièce. Son image dans le miroir ne le lâchait pas du regard, toujours en train de rire comme un débile.« Saloperie !! Faut les buter ! »Le jeune grassouillet sortit de ses couettes et attrapa la lettre qu’on lui avait confiée lors de son voyage. Il se lécha les doigts, un par un, avant de déchirer l’enveloppe en mille morceaux et de reconstituer les bouts comme un puzzle. Pendant ce temps, son subconscient effectuait un strip-tease dans le miroir, où il jetait parfois quelques coups d’œil pour y admirer son propre corps et nourrir ce sentiment narcissique qui le faisait vivre depuis toujours. Son cerveau se reconnecta sur la lettre. Ses lèvres tremblèrent pendant quelques instants, puis commencèrent à prononcer des mots au fur et à mesure que ses souvenirs l'assaillaient. « Serpents… Goa’ulds… Tous les mêmes. Des ennemis… Des… EN-NE-MIS… » Il porta son attention sur le contenu de la lettre. Il y avait un petit mot à son encontre, respectueux avec un langage soutenu, ainsi qu’un numéro de téléphone. Sherman sortit son vieux Nokia et tapa les chiffres à plusieurs reprises, tremblotant un peu des mains, jusqu’à réussir la bonne combinaison. La sonnerie… Ca manquait de musique tout ça… Un biiiip suivit d’un long silence lui annonça qu’il ne captait pas dans l’enceinte du SGC, en tout cas pas dans ses quartiers. Son image se moqua de lui, la langue pendante sous l’effort physique, et se mit à enlever son slip pour aller le tendre et le frotter au niveau de son entre-jambe. Cette vision eut le mérite de provoquer un sourire sur le visage marqué de Sherman. Convaincu comme jamais qu’il était sûr de lui, qu’il allait servir une cause juste et qui allait être un tournant dans sa carrière et dans le projet Porte des Etoiles, le docteur Cottle sortit de ses quartiers pour se rendre à la surface. Il y alla avec sa robe de chambre et ses pantoufles, tel un fou circulant dans son asile. Peu importe de comment il était, tant qu’il avait pris avec lui son portable et le numéro de téléphone qui l’intéressait. Tout ça le sourire aux lèvres, chantonnant toujours le même petit air… |
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