Le camp n’était pas très grand, du moins le bâtiment principal. A l’intérieur, une partie était réservée à la formation et l’autre à l’administration. Dehors, les bois et les montagnes servaient de terrains d’entraînement, ou de longs parcours du combattant. Le soleil tapait fort aujourd’hui et Jack avait mal au crâne à cause de la chaleur. Il n’était pas habitué à rester dehors si longtemps, lui qui passait la plupart de son temps dans la base. Le SGC, qui n’était pas très loin d’ailleurs…
Dans son vieux bureau, il y avait… un bureau. Puis deux sièges grinçants et enfin, toujours la même armoire rouillée. Qui sait ce qui avait à l’intérieur ? Personne, la clef avait été perdue et jamais retrouvée… Un jour, il se dit qu’il allait devoir l’ouvrir de force, mais pas aujourd’hui.
Pour le moment il attendait encore une recrue. Très mauvais pour son mal de tête ça ! Il devait boire un coup avant la venue de… de qui déjà ?
O’Neill arrêta de regarder par la fenêtre et se leva d’un air décidé. Le fauteuil se détacha de son support et se cassa la gueule par terre.
Le Colonel soupira en constatant que cet endroit était probablement aussi vieux que lui, et qu’il commençait à tomber en miette. Il prit l’unique dossier sur son bureau et jeta un coup d’œil sur la première page.



Son œil parcourut les lignes les plus importantes et il reposa le dossier. Il savait maintenant à quel genre de spécimen il avait à faire. Enfin… A peu près.
Jack s’étira les bras et sortit de la pièce pour aller dans le bureau d’à côté. Là, une femme était assise et pianotait sur son clavier aussi vite que…
Bref.
En tout cas, le temps que lui prendrait pour écrire une phrase sur un ordinateur, elle serait capable de lui faire un roman. C’était pour ça qu’elle était secrétaire après tout.

« Re bonjour Clara, savez-vous où se trouve le rafraîchissement ? » Demanda-t-il à la dame, qui était chargée de gérer le gros de l’administration dans le camp. C’était une idée de Davis de l’embaucher, et pour une fois le Capitaine avait bien trouvé…

« Vous parlez de la fontaine d’eau ou… ? »

« Euh… » O’Neill se sentit d’abord un peu embarrassé, mais Clara Kleman connaissait le petit secret des entraîneurs de cette base. Un peu d’alcool accompagné de tranches de saucissons, ça ne pouvait pas faire de mal. A force, c’était devenu une coutume pour le trio Jack/Boba/Davis de partager ce genre de goûter…

« Je parle bien sûr de l’autre boisson, celle qui nous est réservée. » Répondit-il, un léger sourire sur le visage.

« On en a plus ! »

Jack ne sourit plus. Un rictus se déssina à la place. La paupière grande ouverte, il fixa Kleman suite à cette déclaration plutôt frappante.

« A plus ? Bé… De quoi... On… en a plus ? »

« Le Capitaine Davis a fini le reste si je me souviens bien, Colonel. »

O’Neill fit une grosse moue, atterré par la nouvelle. Bon bah tant pis… Il aurait une petite conversation avec le Capitaine mais en attendant, il devait prendre son mal en patience et supportait cette journée…

« Et la machine à café ? »

« Toujours pas réparée, désolé. »

« Ok, merci Clara. »

Le Colonel ferma la porte et partit dans les couloirs en poussant quelques jurons. Il se décida alors à s’arrêter juste devant une porte et d’attendre la recrue ici.
Malheur à elle si elle venait à le mettre en colère…

La recrue fut enfin arrivée et se présenta devant le Colonel. Celui-ci parut penser à autre chose sans se soucier de ce qu’elle débitait comme excuse pour son retard. Ca ne l’intéressait pas. Lui-même était souvent en retard pour des briefings ou autre réunion, mais le fait qu’elle trouvait une excuse fut sa première erreur. Et ce ne seront pas ses beaux yeux qui allaient arranger sa pomme, pas avec O’Neill en face.

« Repos. Suivez moi et taisez-vous. »

Jack se retourna, les mains dans le dos, et partit en direction de son bureau d’un pas rapide. Au détour d’un couloir, il ajouta très sérieusement.

« Alors Recrue Sa… Sayann… » *Quel drôle de nom* pensa-t-il tout en continuant. « Vous dites que vous vous êtes égaré. C’est bien dommage, je pensais que vous étiez en train de boire un café. »

Soudain, il s’arrêta devant une porte et se retourna lentement.

« Ah oui, j'avais oublié… La machine à café ne marche plus… » Fit-il d’un ton qui se voulait triste malgré sa voix grave et dure.

« Ca m’embête quand même, une recrue qui se perd pour venir ici, c’est mauvais signe. Entrez. »

Le Colonel ouvrit la porte et laissa Sayann pénétrer dans la pièce. Il entra à son tour et ferma la porte derrière lui. Le claquement fit tomber un vieux tableau du mur, qui se brisa sur le sol. Jack ne fit pas attention à cette merde et prit le dernier siège encore intact. Tant pi, la recrue allait rester debout, ça n’allait pas la tuer.

« Ca… » Commença-t-il par dire en sortant un gros dossier du bureau. « C’est tout ce qu’il y a savoir sur le SGC, TOUT. Mais vous ne l’aurez qu’une fois après avoir réussi votre formation. »

O’Neill prit un papier de l’administration et le signa, puis sortit une carte des lieux de sa poche.

« Alors… Je suis le Colonel Jack O’Neill, ça vous le savez. Je serais malheureusement votre entraîneur et… si jamais vous voulez faire demi tour et rentrer chez vous, la porte est ouverte. On ne vous retiendra pas. Et en plus, il n’y a aucun papier à remplir ! C’est pas beau ça ? »

O’Neill se mit à rire tout seul puis scruta la carte du camp.

« Bien, bien, bien… Boba et ses bleus occupent le terrain n°1. Jonshon le 2. On devrait prendre le 3… Mais il ne me plait pas et ça paraît trop logique… Hm… Nous prendrons donc le 4eme et dernier terrain, compris ? Bon, nous n’allons pas rester très longtemps ici, je choppe quelques affaires et pendant ce temps, vous allez vous changer dans le vestiaire. Un équipement similaire à celui de nos missions vous attend, dépêchez vous. Plus vite vous serez prête, plus vite on se fera moins chier ! »

Jack tapa dans ses mains et prit sa radio pendant que la recrue était déjà partie. Allait-elle seulement trouver le chemin vers les vestiaires ? Pas sûr, futé comme elle est… Mais bon, c’était le cerveau féminin qui voulait ça. Cette expérience avait été démontrée par les scientifiques, les femmes avaient plus de mal à se retrouver dans un territoire inconnu que les hommes… Peut être pour ça qu’il y avait plus d’homme à l’armée ? Ils étaient plus doués pour ce qu’on leur demanderait de faire en mission, aucun doute.
La radio dans la main, il parla avec le garde, gérant du terrain n°4.

[Radio] "Salut John ! Dis moi, tu peux mettre un peu de bouillasse sur ton parcours ? C’est pour une recrue… Ouais… D’ici 5 minutes ouais histoire que ça sèche pas trop vite… Ok, à tout de suite."

O’Neill posa sa radio sur le bureau et prit quelques bricoles dans le tiroir. Puis il attendit Sayann, une fois de plus…

« Repos. Suivez moi et taisez-vous. »

Elle se rappela soudain pourquoi elle avait quitté l’armée dans le passé. Foutus militaires. Elle garda sa langue dans sa poche et se mit à trottiner derrière lui, ses cheveux battant l’air délicatement, conservant la posture de rigueur – elle s’en étonna elle-même.

« Alors Recrue Sa… Sayann… Vous dites que vous vous êtes égaré. C’est bien dommage, je pensais que vous étiez en train de boire un café. »

Chrystale ne dit rien mais cela ne l’empêcha pas de penser très fort qu’un borgne avec des problèmes de prononciation et en plus peu agréable, c’est moche. Elle se contenta de redresser le menton. Ce n’était pas le moment de se laisser emporter.

« Ah oui, j'avais oublié… La machine à café ne marche plus… Ca m’embête quand même, une recrue qui se perd pour venir ici, c’est mauvais signe. Entrez. »

Exaspérant. Mais elle retînt chacun de ses mots ; tant pis pour la discipline, elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds ainsi. Le Colonel ouvrit la porte et laissa Sayann pénétrer dans la pièce. Il entra à son tour et ferma la porte derrière lui. Le claquement fit tomber un vieux tableau du mur, qui se brisa sur le sol. Un vieux bureau bordélique peu accueillant qui sentait le renfermé, à l’image de son occupant selon ses premières impressions et ses propres valeurs. La jeune femme s’avança et resta debout, droite, les mains dans le dos, face à O’Neill ; pas de chaise, tant mieux, le temps passé ici n’en sera que plus court. Alors qu’il s’installait, elle se permit de laisser vagabonder son regard.
Il l’interrompit dans son analyse détaillée du capharnaüm qu’était la pièce étroite qui lui servait de lieu de travail.

« Ca… » Il sortit alors un énorme dossier. « C’est tout ce qu’il y a savoir sur le SGC, TOUT. Mais vous ne l’aurez qu’une fois après avoir réussi votre formation. »

C’était loin d’être sa préoccupation première. Connaître les lieu, entrer dans l’action et jouer avec des gros calibres, voilà qui lui aurait bien suffit ; elle devait le reconnaître, il y avait tout de même en elle une pointe de curiosité à la vue des précieuses informations.

« Alors… Je suis le Colonel Jack O’Neill, ça vous le savez. Je serais malheureusement votre entraîneur et… si jamais vous voulez faire demi tour et rentrer chez vous, la porte est ouverte. On ne vous retiendra pas. Et en plus, il n’y a aucun papier à remplir ! C’est pas beau ça ? »

Bien sûr ; en plus de ça il la prenait pour une mauviette. Une fois de plus elle ravala sa fierté devant son supérieur et resta impassible. Il signa un papier puis sorti de sa poche une carte. Il était jugé manifestement plus utile de les conserver pour le personnel qui connaissait déjà les lieux que pour les nouvelles recrues qui débarquent à peine… Passons.

« Bien, bien, bien… Boba et ses bleus occupent le terrain n°1. Jonshon le 2. On devrait prendre le 3… Mais il ne me plait pas et ça paraît trop logique… Hm… Nous prendrons donc le 4eme et dernier terrain, compris ? Bon, nous n’allons pas rester très longtemps ici, je choppe quelques affaires et pendant ce temps, vous allez vous changer dans le vestiaire. Un équipement similaire à celui de nos missions vous attend, dépêchez vous. Plus vite vous serez prête, plus vite on se fera moins chier ! »

Et ? Mon dieu quel ennuyeux personnage.
Elle sortit sans grande hâte, après tout il avait l’air aussi enchanté qu’elle et le lui faisait bien comprendre.

Claquant soigneusement la porte derrière elle, la jeune femme au fort tempérament ne put retenir son poing qui entra violemment en contact avec le mur d’en face. Puis, vociférant contre le colonel, elle prit le chemin des vestiaires qu’elle réussit à trouver à l’odeur ; les entraînements devaient aller bon train aujourd’hui par ce temps. Une fois changée, elle soupira. Le contrôle de soi était loin d’être sa qualité première et se connaissant, elle ne pourrait s’empêcher de lui tenir tête une fois à nouveau en face de lui. Oh et puis merde, il n’allait pas en être traumatisé ce vieux grincheux.
C’est donc d’un pas décidé que Chrystale revînt devant le bureau où O’Neill l’attendait depuis 5 bonnes minutes. Tant mieux.
Sans lui laisser le temps de partir vers le terrain, elle fit mine de demander la parole mais n’attendit aucune réponse de sa part et embraya directement.

« Ecoutez colonel O’Neill, avec tout le respect que je vous dois, je vous parlerais en toute franchise. Vous avez l’air de me prendre pour une recrue de seconde classe, une fille fragile qui s’empressera de faire machine arrière dès les premiers obstacles. Laissez moi vous dire que je vous donnerais du fil à retordre et que vous ne vous débarrasserez pas de moi ainsi.

Partie dans cet élan, pourquoi s’arrêter à présent ? Quitte à se faire engueuler ou pire, elle alla jusqu’au bout de sa pensée.

Tout d’abord, j’ai certes été en retard mais peut être que si vous aviez jugé bon de me fournir plus d’information que le nom d’un lieu dont j’ignore la localisation, j’aurais pu me présenter en temps et en heure. Ensuite, vous pourriez bien choisir de m’envoyer dans la forêt amazonienne pour votre stupide entraînement, je n’en aurais rien à faire, j’ignore ce que vous cherchez à faire, mais ce n’est pas avec votre blabla inutile que nous arriverons à quelque chose. Et pour finir, vous êtes en effet mon supérieur, je n’ai bien évidemment pas votre expérience et vos compétences, mais ce n’est pas pour ça que vous devais vous permettre de vous moquer et de vous jouer de la fierté des moins gradés que votre personne. Ce sera tout. »

Trop sûre d’elle, trop impulsive, et sûrement bientôt trop vite raccompagnée à la sortie à grands coups de pieds au derrière. Chrystale était ainsi.
Les dents serrées, le menton haut, elle s’apprêta à subir les conséquences de ses paroles en pensant qu’un jour peut être devrait-elle apprendre l’humilité. Le silence qui s’installa alors lui parut une éternité, aussi court fut il. C'était agaçant

La recrue Sayann revint après cinq minutes, enfin prête à en baver. Mais elle ne laissa pas le temps au Colonel de faire quoi que se soit qu’elle se mit à dire un tas de connerie sur le pourquoi du comment, dévoilant par la même occasion son caractère de jeune rebelle insubordonnée. Jack croisa les doigts et écouta la douce voix de cette fillette, qui fit un speech digne de ces films de guerre qui passait à la télé. Une fois fini, le Colonel se mit à applaudir et à lui sourire franchement.

« Félicitation, vous avez déjà craqué… »

Jack se leva et quitta son bureau, marchant vers la sortie. Il ouvrit la porte et se retourna vers Sayann.

« Vous avez fini ? Ah non, j’ai failli oublier, vous ne m’avez pas encore parlé de votre passé des plus difficile et… désastreux... »

Un sourire bête sur le visage, il lui fit signe de le suivre et sortit de la pièce, se dirigeant vers l’extérieur, ignorant les éventuels jurons ou autre qui pourraient lui être adressés.

« Vous allez vite comprendre que le SGC est un autre monde… Fini les petits problèmes que vous avez avec votre voisin, vous arrêterez de ne penser qu’à vous et surtout… Ce job va changer votre vie. »

Ils étaient dehors maintenant. Un panneau indiquait clairement qu’ils étaient arrivés sur leur terrain d’entraînement. Des parcours et autres exercices physiques ou de tirs à arme réelle étaient en place. Non loin, John commençait déjà à ramener un bidon de bouillasse bien fraîche pour la baignade de la recrue.

« Bien, vous commencerez par faire cinq tours de terrain. Une fois finie, je vous laisse respirer deux minutes et vous vous équiperez d’un sac tactique contenant toutes les merdes qui ne servent à rien mais que vous aurez sur vous en mission. Avec ce sac, plutôt lourd, vous ferez le parcours n°17. Vous ne pouvez pas vous égarer, cette fois-ci, y est marqué dessus en grand… »

Le parcours 17, non loin, était le parcours standard que n’importe quel soldat devait réussir pour rentrer dans l’armée : mur à escalader, ramper en dessous ou sauter au dessus des barbelés, tout en se retrouvant dans le fameux bain de boue de John, sans compter les exo d’équilibre et corde à monter.

« Votre objectif est de ramener votre sac en entier sur la dernière plate-forme. Je vous attendrais directement là-bas et je vous chronométrerais pendant ce temps. Clair ? Si vous n’avez pas de question, vous pouvez bouger vos fesses et en vitesse ! »

Ressuyant la sueur coulant sur son front, Jack vit Sayann arriver sur la plate-forme, le sac à dos toujours sur les épaules. Il fit le tour de la recrue et vérifia que le sac était intact. Un peu aplati et sale, mais il n’était pas troué. Maintenant, l’étape suivante. O’Neill descendit de la plate-forme en jetant un coup d’œil à sa montre.

« Vous êtes trop lente, recrue Sayann. Suivez-moi et j’espère que vous ferez plus vite pour le prochain parcours! »

Il s’arrêta soudain et se retourna vers la jeune femme, qui le suivait de près.

« Que dites-vous ?? J’ai cru entendre un juron, pas vrai ? »

Jack ne souriait pas. Il fixa Sayann, qui devait le prendre pour un des ces fous, ceux qui entendaient des voix.

« Pour la peine, faites moi une série de trente pompes et trente abdos. Et enlevez votre sac, pas besoin de réduire votre dos en bouillie… »

Le Colonel partit et la laissa seule à ces exercices. Pas qu’il avait vraiment entendu de juron sortir de la bouche de Sayann, non il avait menti… Mais c’était un prétexte pour son échauffement physique, c’est tout. Jack aimait jouer avec les recrues comme ça et voir si elles craqueraient.
Deux minutes plus tard, il revint vers elle en portant une grosse caisse à munition. Elle savait déjà tirer avec une arme, donc il n’était pas nécessaire d’aller au stand de tir. Elle passerait directement à la « grande » épreuve dans les montagnes.
Il ouvrit la caisse, prit une bouteille d’eau et la jeta dans les bras de la recrue. Puis il sortit un MP5 et un Zat’, ainsi que quelques chargeurs illuminés par un cristal rouge à leur extrémité.

« Allez un peu de nerf ! Je vais vous expliquer vite fait ceci… John ! Tu peux venir deux minutes ? »

Le jeune soldat se mit à courir dans leur direction.

« Ceci… » Dit-il en prenant le MP5. « ...est un Ihn'tar, une arme allienne identique aux nôtres, tirant des projectiles d’énergies capables de rendre la cible inconsciente. Voyez donc. »

John était à leur côté. Jack pivota vers le garde et lui tira soudain dessus, sans même le prévenir. Il y eut une détonation et un projectile rouge atteignit John en pleine poitrine. Ce dernier s’écroula à terre, sonné mais toujours conscient.
Jack reporta son attention vers Chrystale.

« Oh, vous inquiétez pas, il a l’habitude. Et j’ai réglé la puissance au minimum. Pour la suite de votre entraînement, vous vous servirez de ça et du Zat’nik’tel. Plus couramment appelé Zat’, cette arme est un Ihn’tar, en plus petit et tirant des décharges bleuâtres. Mais le Zat’ est quand même plus dangereux que cette copie de MP5. Un tir et la cible est inconsciente pendant un moment, deux tirs et elle meure. Trois tirs, le corps de l’ennemi n’existe plus… »

O’Neill jeta les armes à Sayann et alla relever ce pauvre John.

« Des questions pour le moment ? Je sais que vous êtes habituée à avoir des gros jouets dans vos mains, mais pour l’entraînement ça ne sera que ces deux là. En mission, vous aurez le droit à n’importe quelle autre arme que vous voudrez par contre… »

Puis, il se tourna vers John et lui adressa quelques mots dans le creux de l’oreille. Le garde hocha la tête, se massa la nuque et partit faire ce que le Colonel venait de lui demander.

Jack regarda la scène en se posant quelques questions… Il se dit qu’il avait bien fait de ne pas lui avoir donner de vraies armes, à cette jeune fille insouciante.
Après ce shootage d’oiseau, elle était prête pour la suite et le Colonel n’allait pas la garder plus longtemps. Malgré qu’elle était jolie à regarder, même dans cette tenue, elle était du genre à casser les burnes de son entourage et il en avait bien conscience. Ca lui rappelait même lui, en plus jeune… Qu’est-ce qu’il avait pu en faire des conneries. Peut être plus que cette nana, ou peut être moins… En tout cas, il avait trouvé sa voix, bien qu’elle ne fût pas facile. Et bientôt ça serait à Sayann de trouver la sienne, au SGC ou ailleurs.

« Maintenant, vous allez devoir faire une virée en montagne. » Jack lui montra la carte du terrain, le temps de deux minutes. « Nous sommes ici, et vous devez aller là. » Clair, direct, précis, il montrait du doigt les positions tout en continuant son discours extrêmement militarisé…

« Le scénario dit : Votre base s’est faite attaquée par des ennemis inconnus et vous devez rejoindre le poste avancé, situé plus loin dans les montagnes. Seulement, sur votre route, y a des méchants qui voudront vous zigouiller et d’autres qui font partis de votre camp et qui cherchent comme vous à se réfugier au poste. Dans ce cas là, vous les prennez avec vous et vous les escortez. Compris ? Arrêtez d’hocher la tête et dites : Oui j’ai compris, mon Colonel ! Merde!! »

O’Neill enleva la carte des yeux de la recrue et commença à partir.

« Allez ne traînez pas ! Je vous attendrais là-bas. Et n’oubliez pas, ce n’est qu’un entraînement, pas besoin de tuer mes hommes ! »

Puis il s’en alla vers une jeep, laissant la recrue seule face à son parcours vers les montagnes…

[HRP : A partir de là, je ne posterais plus en tant que Jack mais en tant que MJ, pour t’habituer et voir comment ça se passe en mission. Je décrirais les lieux et je ferais intervenir des obstacles, mais je te laisserais imaginer la fin de chacun de tes combat/problèmes ect… Toute façon, on sait déjà que tu vas réussir ton entraînement :p Mais vas-tu réussir celui du Rp ? La suite après la pub (C’pas drôle je sais…) Décris bien la psychologie de ton perso et son entrée dans le terrain. Pour le moment tu n’as aucun problème, donc tu risques de "t'ennuyer", mais j'men branle. Ca va se corser après. Voilà une photo pour te mettre dans l’ambiance :]

« Maintenant, vous allez devoir faire une virée en montagne. » Jack lui montra la carte du terrain, le temps de deux minutes. « Nous sommes ici, et vous devez aller là. » Clair, direct, précis, il montrait du doigt les positions tout en continuant son discours extrêmement militarisé qu'elle suivait cette fois avec intérêt…

« Le scénario dit : Votre base s’est faite attaquée par des ennemis inconnus et vous devez rejoindre le poste avancé, situé plus loin dans les montagnes. Seulement, sur votre route, y a des méchants qui voudront vous zigouiller et d’autres qui font partis de votre camp et qui cherchent comme vous à se réfugier au poste. Dans ce cas là, vous les prenez avec vous et vous les escortez. Compris ? Arrêtez d’hocher la tête et dites : Oui j’ai compris, mon Colonel ! Merde!! »

Elle leva les yeux de la carte et posa le regard sur lui. Un sourire des plus étranges vînt fleurir sur son visage mais elle resta silencieuse.

« Allez ne traînez pas ! Je vous attendrais là-bas. Et n’oubliez pas, ce n’est qu’un entraînement, pas besoin de tuer mes hommes ! »

Puis il partit.

« J’espère vous croiser à nouveau dans de meilleures circonstances… »

Avait elle lâché sans qu’il puisse l’entendre pour autant. La jeune femme attendit qu’il soit hors de vue pour scruter les horizons, suspicieuse.

* Ne pas tuer ses hommes, hein… Elle fit claquer sa langue. Y’a une couille dans le potage, ça sent le foutage de gueule. *

S’il avait été question d’armes réelles, un militaire n’aurait pas pris la peine de préciser ceci, car ça allait de soit bien sûr. En plus de ça, on ne fait jamais assez confiance aux nouvelles recrues pour leur mettre de vraies armes entre les mains. Elle prit le Zat’. L’oiseau avait repris conscience. Deux tirs. Il s’effondra de nouveau mais le soulèvement régulier de sa petite poitrine indiquait qu’il était bel et bien en vie.
Bon, au moins elle pouvait tirer comme une bourrine sur tout ce qui bougeait ou non si ça l’amusait, elle ne ferait pas de dégâts, ce qui était bon à savoir pour Milady.
Cette grande étendue montagneuse, elle, n’était pas pour la réjouir ; aucune végétation à part de menues touffes d’herbes sèches ça et la. Rien pour se mettre à couvert, elle progresserait donc en contre bas ; des rochers éparses lui servirait aisément à se protéger d’attaques.

~ Flash Back ~

On l’avait envoyée dans un vrai guêpier.
Le pays du soleil levant, une mission exceptionnelle visant à éliminer un gros poisson ; trafiquant de drogues et de femmes de part le monde, une pourriture comme Chrystale les adorait.
Sous un élégant kimono, son katana - arme favorite bien que pas forcément adaptée – ne la quittait pas. Elle n’avait rien prit d’autre qu’un petit révolver féminin. Petit mais chargé de balles explosives.
La soirée organisée battait son plein, les overdoses allaient bon train, les liasses de billets circulaient librement, en échange cachets, barrettes, poudre, seringues… Et les prostituées qui passaient de table en table… Ecoeurant. Quoique après tout, la jeune femme avait dû se retrouver dans le lit du trafiquant pour réussir à l’approcher ; pas une mince affaire, et encore moins une partie de plaisir, les gros porcs sentant la sueur et accro des pornos, une fille agglutinée à son sexe n’étant pas de ceux qui l’attiraient le plus.

Une décente de flic. Merde ça devait pas être maintenant.
Ils avaient filé en vitesse, elle avait réussit à rester auprès de lui. Il ne se passait pas une seconde sans qu’un de ses molosses n’ait l’œil sur lui, peu importe son occupation du moment. Cela ne l’arrangeait pas vraiment, car si elle en descendait un seul, elle se faisait réduire en lambeaux par tout le reste. Il fallait donc faire en sorte de pouvoir se retrouver seule avec ce bâtard puant. Jour de chance ! Avec la panique qui avait été semée, elle pût grimper dans son hélico personnel où seul le pilote allait l’emmerder.

Sa vengeance enfin, pour toutes ces jeunes femmes, pour tous ces gens qu’il avait fait sombrer dans la folie et la dépendance… L’engin en l’air, elle carra profondément son revolver dans la grande gorge de l’homme et lui fit exploser la cervelle. Avant que le pilote ne pût réagir, elle avait déjà logé la lame de son épée chinoise dans son cœur, puis se saisît d’un parachute avant de quitter ce merdier dans les plus brefs délais. Mais son intervention ne passa pas totalement inaperçu… Et c’est au beau milieu de plaines, alors que le soleil était à son zénith, qu’elle posa les pieds sur la terre ferme, sous une pluie d’injures et de tirs désordonnés. Son salut, elle ne le dû qu’à son avantage de rapidité et de réflexion sur les mastodontes lourdaux qui étaient à ses trousses… Et éventuellement aussi à l’hélicoptère qu’elle fit exploser et aux renforts qui vinrent assez vite pour tous les emmener en taule… Groupe dont elle fît partie à sa plus grande surprise et qu’elle se dût donc de quitter avec presque quelques regrets.

~ Fin du Flash Back ~

Pourquoi pensait-elle à cet épisode ? Sûrement parce que ça puait le souffre et qu’ils allaient pas la laisser gambader si facilement. Mais l’entraînement, après une laborieuse entrée en matière, n’en deviendrait que plus intéressant.
Ayant une bonne mémoire visuelle et une certaine facilité de repérage à partir du moment où elle a des repères cartographiques ou au moins des informations suffisantes, elle n’eut pas de mal à se décider vers où aller. Elle fit les deux premiers pas. Un truc ne lui plaisait pas. Elle ne garda que le Zat’ : élégance, légèreté et efficacité étaient ses maîtres mots, pourquoi donc s’encombrer, ça ne pourrait de toute manière pas être bien terrible.
Elle s’élança au pieds des montagnes, avançant prudemment mais sans pour autant être des plus discrètes… Au bout de quelques croisements, ne perdant pas de vue sa destination, la jeune femme se mit à regarder vivement de droite et de gauche, puis elle se stoppa ; un bruit ?

Aucun bruit, à l’exception des pas de Sayann, ne perturbait le silence qui planait sur le terrain. Elle s’arrêta quand elle entendit un bruit et se mit à couvert comme elle le put derrière une immense touffe d’herbe. Après avoir attendu quelques secondes, regardant d’où venait ce bruit suspect, elle put voir un oiseau de grande taille décoller et s’envoler vers le ciel…
Rien d’inquiétant pour la recrue, qui continua son chemin en restant prudente et sûre d’elle.
Un craquement de branche se fit entendre sur sa droite peu de temps après. Elle se mit en position de tir, se demandant si c’était encore un pigeon qui se trouvait là…
Le temps de quelques secondes, Chrystale put sentir cette sensation. Celle qu’éprouvent les gens quand ils se sentent observés…
Soudain, la plupart des touffes d’herbes qui se trouvaient autour de la recrue se levèrent, laissant apparaître des visages de tireur camouflé. Avec son Zat’, Sayann tira par réflexe sur le plus proche, qui se mit presque à danser quand il reçut la décharge en pleine poitrine. Le reste du groupe tira ensuite, tous en même temps sur la jeune femme qui était encerclée.
Les projectiles des armes Ihn’tar touchèrent la recrue, qui malgré sa forte volonté, s’écroula par terre, inconsciente…

*******************************

John donna une, puis deux baffes sur la joue de Sayann.

« Réveillez-vous ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. La recrue cligna des yeux et se souvint de ce qui s’était passé. Elle n’avait plus son Zat’ sur elle et put voir 5 militaires, dont un qui était encore sonné. Celui qui avait reçu le tir de Zat’nik’tel. John aida la jeune femme à se relever. Il portait le même genre d’équipement que Sayann, sauf que le sien était plus approprié pour se camoufler dans un tel environnement. Ses hommes étaient habillés pareils et portaient tous des Ihn’tar.

« Nous sommes du même camp, soldat. Je suppose que vous devez rejoindre le poste avancé… Notre mission à nous est d’aider les réfugiés comme vous, ainsi que de tendre des embuscades à nos ennemis… Désolé de vous avoir tiré dessus, mais vu ce que vous avez fait à ce pauvre Frank, nous avons pris nos précautions. Quel est votre nom ? »

Frank commençait à reprendre conscience, mais le tir de Zat’ l’avait bien sonné, bien plus que l’Ihn’tar sur Crystale.

« Nous allons aller là-bas ensemble. D’après nos informations, il se pourrait qu’il y ait d’autres réfugiés comme vous dans les parages. »

Sayann ne put que se soumettre à ce plan. Elle demanda à ravoir son Zat’ mais John lui donna un Ihn’tar, déclarant qu’il était mieux d’avoir une arme automatique telle que celle-ci, surtout s’ils venaient à tirer sur d’autres alliés pendant leur voyage.

« Mark, tu couvres nos arrières avec Frank. Sam, Yan, devant avec moi. »

Les cinq militaires se mirent en formation, laissant Sayann au milieu, cherchant avant tout à la protéger même si elle pensait à une tactique différente.
Elle réfléchit à la situation pendant un moment, d’abord silencieuse, tandis que le groupe gravissait le haut d’une montagne à faible altitude. Mais John se mit brusquement à parler, arrivée à mi-chemin.

« Du bruit ! »

Le long de la pente menant au sommet, il n’y avait que quelques rochers pour se mettre à couvert. John ordonna alors se reculer dans un langage des signes militaire et le groupe se posta dans une sorte de tranchée, en bas de la montagne. Il n’y avait plus aucun bruit…
John regarda Sayann et voulut lui parler quand deux explosions retentirent, l’une à leur gauche et l’autre à leur droite, à une dizaine de mètres de leur position. Le groupe reconnut presque immédiatement que c’était des explosions de mines, pas énormes mais suffisantes pour arracher une jambe. Seulement, ils ne savaient pas comment les mines avaient été activées en même temps, est-ce qu’elles avaient été déclenchées par un détonateur ?
En guise des réponses, l’équipe entendit du bruit en haut de la montagne et vit soudain l’origine du mouvement qui les avait mis dans cette position au départ.
Six, peut être sept hommes ou même plus, tous fringués d’une combinaison noir, se positionnèrent sur le sommet de la montagne et se mirent à tirer, en restant à couverts derrière de larges rochers.

« Ouvrez le feu ! » Cria John, évitant de justesse un tir ennemi.

Les Ihn’tar se mirent à vibrer et les projectiles rouges volèrent dans tous les sens, s’écrasant sur les bords de la tranchée ou sur les rochers voisins.

« Ils sont trop bien à couvert comparé à nous ! » Cria celui qui se prénommait Yan. « On ne doit pas rester ici ! »

Ses paroles furent soudain ses dernières. Le soldat fut touché dans le cou par un tir chanceux venant des lignes ennemies. Près de lui, Sam poussa un juron et se précipita au dessus du corps inconscient de son ami, tirant maladroitement avec son Ihn’tar.

« Couvrez-moi ! Couvrez-moi !! »

Ce fut trop tard pour lui. Dans la précipitation, trois tirs vinrent cribler le torse du jeune soldat, qui s’écroula à son tour au côté de Yan dans un léger cri de déception...

« Merde ! Faut trouver un moyen de les contourner sans se faire avoir ! » John fouilla dans sa poche puis sortit une fumigène, qu’il passa à Sayann.

« C’est tout ce que j’ai ! »

A côté de Chrystale, Mark et Frank tiraient toujours et purent toucher deux cibles. Mais ce n’était toujours pas suffisant. D’après la cadence des tirs, la recrue devina qu’il devait rester au moins cinq hommes en haut de la montagne.
Alors que John n’arrêtait pas de pousser des jurons et que les deux autres derniers soldats se battaient dur dans cette étroite tranchée, Sayann devait bouger ses fesses et montrer de quoi elle était capable avant qu’ils ne se fassent tous descendre…

"Allez-vous faire voir soldat !"

John prit le MP5 Ihn'tars qu'il avait sur lui et le jeta aux pieds de Sayann. Il sortit le fameux Zat' de la poche arrière de Yan mais le garda pour lui.

"Ils ont du mettre la puissance à fond, Yan et Sam ne se réveillent pas, pas pour le moment... Ils ne sont plus de la partie. On laisse leur corps ici, prenez leur armes et leurs munitions et on se remet en route!"

John donna le Zat' à Frank.

"Sayann a raison, il nous faut un éclaireur et quelqu'un qui puisse nous guider. Je te donne le Zat' car ca sera plus pratique dans tes déplacements, quand tu seras là-haut."

"Ok je m'en occupe."

Frank partit au sommet de la montagne, prêt à tenir son rôle de guide pendant que le groupe continuerait à se déplacer en contrebas. John ouvrit alors la marche, suivit de Mark et de Sayann, cette dernière commençant à désespérer de voir que le chef du groupe ne lui faisait pas assez confiance pour lui donner le Zat'.
La route dans les montagnes duera bien une heure. Le temps était quelque chose de précieux et Chrystale se rendit compte que John et Mark la ralentissait. Le poste avancé ne devait plus être très loin et pourtant, les autres hommes de son groupe marchaient de plus en plus lentement. En se rapprochant d'eux, elle put constater qu'ils étaient fatigués, ou du moins ils en donnaient l'impression, par cette traversée en montagne, ainsi qu'à cause de la chaleur et du soleil qui tapait sur leur combinaison. Frank était toujours là-haut, sur leur gauche, à leur donner le feu vert à chaque fois qu'ils sortaient à découverts.

Sayann entendit alors un léger "bip bip" sur sa droite, quelque part dans une touffe d'herbe, tout près de Mark. Ce dernier l'entendit une seconde après elle et tenta de s'éloigner, mais c'était trop tard. Une mine se dégagea du sol poussièreux, déchiquetant la touffe d'herbe en vollant dans les airs, juste à côté de la tête de ce pauvre Mark. Mais au lieu d'une explosion, c'est un énorme jet de peinture qui se déversa aux alentours, arrosant Mark des pieds à la tête.
John et Sayann s'étaient baissés par réflexe. Ils se relevèrent et John regarda son ami d'un drôle d'oeil.

"Je crois... que t'es mort."

Mark sourit malgré la grosse dose de peinture qui coulait sur son visage, dégoulinant des extrémités de son corps pour ensuite tomber par terre. Il voulut dire quelque chose mais sa voix fut recouverte par une légère détonation.
Deux projectiles de Ihn'tar vinrent le toucher et il bascula en arrière, sonné comme l'avait été Yan et Sam une heure plus tôt. Sayann et John se mirent directement à couvert et répliquèrent vers un tas de cailloux, là d'où provenait les tirs ennemis.

Frank était angoissé. Il jouait l'éclaireur de l'équipe pour cet entraînement et voilà qu'il avait mené son groupe droit dans une autre embuscade... Il pouvait les voir, les cinq soldats qui tiraient en direction de John et de la recrue. Il pouvait entendre les cris et les ordres lancés par les hommes en noir.
Doucement, il s'approcha de la tranchée ennemie, celle-ci couverte par de larges rochers. Il arma le Zat', contourna un mont de terre et dégagea une touffe d'herbe sur son chemin.

*Jack O'neill sera fier de moi!!*

Frank sauta dans la direction du groupe adverse, les prenant par surprise. Il tira une, puis deux fois. Deux des hommes en noir tombèrent mais les autres se retournèrent immédiatement. Tous les Ihn'tars visèrent Frank.
Celui-ci tomba à son tour dans l'inconscience sous la puissance de feu ennemie...

De l'autre côté, Sayann remarqua que leurs adversaires avaient été distraits. Elle profita de cette "pause" pour se diriger droit vers ses ennemis...

[Je te laisse décrire la suite. Ton perso n'a plus qu'à passer un mont de rocher et il arrive directement au combat. Un court combat au corps à corps est attendu dans ton post ]

« Non, n’avancez pas ! C’est un traître ! »

La jeune femme se stoppa net. Que lui réservaient-ils encore?
Jack ouvrit grand la paupière et leva à son tour son arme. C'était mauvais, elle le sentait, ça n'allait ni jouer en sa faveur, ni être bien facile, et encore moins une petite partie de plaisir.

« C’est lui le traître ! On m’a informé il y a quelques minutes qu’il avait subit un lavage de cerveau… Sale traître ! » Envoya-t-il à la figure de John, qui répliqua immédiatement.

« Ne bouge pas ! »

Jack et John se braquaient mutuellement sous les yeux de Sayann… Elle ferma les yeux.
Lorsqu'elle les rouvrit, à peine quelques secondes plus tard, Milady souriait. Bien des options s'offraient à elle à présent ; celles qui avaient un risque d'échouer mais n'était pas dangereuses pour sa vie, celles qui allaient lui permettre de totalement ignorer le problème et le régler à sa manière mais risquerait d'être vue comme une faute grave, ou celles encore qui mettaient sa vie en péril et qu'elle affectionnait tout particulièrement...

* Mais dans quel merdier ils veulent te fourer, la… Sur ce coup t'as intérêt de bien jouer... *

Le colonel avait perdu son franc parlé si agaçant et séduisant à la fois, et John, d’où revenait-il ?
Milady n’avait pas plus le temps de s’interroger, d’autant plus qu’elle ne les connaissait pas assez pour savoir lequel serait un traître…

« Bien… »

La jeune femme laissa échapper un petit rire aux notes enfantines avant de braquer le Zat’ sur le colonel et de foudroyer John du regard.
Elle tira sur le premier alors qu’elle ouvrait la bouche pour parler au deuxième.

« Nous allons faire simple. Tu me diras où tu étais et ce que tu as fait depuis l’entrée dans les bois. Elle visa… Mais pas maintenant. Puis tira sans lui laisser le temps pour la moindre réaction. »

Elle attacha solidement les poignets et les chevilles des deux hommes et les mena à l’abri des regards, non loin de l’entrée. Elle s’assit face à eux et attendit leur réveil ; par chance, elle avait réussit à emmener avec elle quelques cigarettes et un vieux briquet avec lesquels elle s’occupa pendant qu’ils étaient inconscients. Chrystale observa également attentivement leurs vêtements, leur peau, le moindre petit signe visuel qui aurait pu la mettre sur la voie…

Bientôt, ils se réveillèrent, surpris.
D’un simple regard ils comprirent très bien la situation… et notamment le fait qu’ils allaient devoir la convaincre.



[Dsl du temps de réponse, pas mal d'empêchements cette semaine "]

O’Neill et John se réveillèrent presque instantanément. Le plus haut gradé était cependant plus apte à parler, l’autre étant encore sonné par le coup de zat’, en plus de cette chaleur qui régnait en maître dans le camp d’entraînement et au-delà de ses montagnes reculées…

« Pourquoi vous m’avez tiré dessus, soldat ?! » Commença à dire Jack, alors que John avait émergé à son tour, se demandant à haute voix où est-ce qu’ils étaient.

O’Neill fixa Sayann et constata qu’il était attaché. Logique… Il lui fit un large sourire et ajouta :

« Quel est votre objectif ? Avez vous vraiment besoin de savoir qui nous sommes pour aller dans ce poste avancé et finir votre mission ? »

Sans qu’elle n’eut le temps de répondre, un « clic » se fit entendre derrière elle et une décharge de Ihn’tar vint la percuter dans le bas du dos.
Chrystale s’écroula par terre, inconsciente…

Quand elle se réveilla, il était dans une sorte de cabane en bois. La lumière du soleil filtrait à travers les fissures dans les murs et Sayann était allongé sur un lit, désarmé mais libre de ses mouvements. Personne n’avait prit la liberté de l’attacher.
Elle se leva et la porte s’ouvrit peu de temps après. O’Neill entra dans la pièce, suivit de près par John.

« Recrue Sayann ! »

John doubla Jack et posa sur une table un gros dossier sur lequel il était marqué : SGC – TOP SECRET.
Puis, l’homme ressortit, laissant le Colonel seul avec Chrystale.

« Vous allez bien ? » Demanda-t-il avant de rentrer dans le vif du sujet. « Eh bien, vous n’avez pas rempli votre objectif… Vous avez été tué avant d’être dans le poste avancé, c’est bien dommage… »

Jack fit quelques pas et s’assit sur une chaise, fixant la recrue d‘un regard indifférent.

« Eh bien, je vous annonce que vous êtes prise au SGC… Vous ne nous avez pas abandonné, John et moi… Pourtant, vous auriez pu, ce n’était pas votre objectif… De plus, vous avez les compétences et les valeurs qu’il faut pour ce travail. »

O’Neill cessa de la faire patienter et se releva, désignant le dossier sur la table.

« Tout ce qu’il y a la dedans concerne votre futur boulot et les accès nécessaires pour y accéder… Je pense que ça va vous plaire ! Vous avez effectué une bonne formation aujourd’hui et vous pouvez être fier de vous… Présentez-vous demain à 8h00 à la base. On vous donnera vos quartiers et vous pourrez faire la visite de nos installations. Votre nouvelle vie a commencé, croyez moi… »

Jack se retourna et se dirigea vers la sortie. Il ouvrit la porte et commença à se griller une cigarette.

« Sinon, pour votre information… C’était moi qui jouais le traître… » Termina-t-il par dire avant de faire signe à Sayann de partir. « Je vous laisse, soldat. Vous avez quartier libre jusqu’à demain, bougez vous les fesses !

[Entraînement finit. Je fermerais le sujet quand tu auras répondu. Je te monte de grades après ça et tu pourras commencer à RP à la base, ainsi qu’aux missions ! Tu le mérites, t’as un bon RP et tu as compris comment on fonctionne sur le forum. Je suis toujours là pour t’aider si t’as des questions.
Bon surf et good game !! ]