Le principe est simple, j'écris selon vos envies. Comme par exemple, ce soir Diane m'a donné le lieu, le bord de mer, et le genre, fantaisie. Bastein m'a donné le sentiment d'insensibilité. Vous pourrez faire pareil! J'attends avec impatience vos commentaires, positifs, et surtout négatifs! Merci.
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Ils étaient en rang, marchant au pas, la lance vers le haut reposée sur l'épaule fatiguée et tombante des soldats. La guerre les forçait à bouger, gardant à tout prit leur mobilité face à l'ennemi. Aujourd'hui, ils devaient aller vers le sud, passant par le bord de mer. Le peu d'officiers supérieurs étaient à l'écart, débattant violemment sur une nouvelle tactique de frappe. Les discussions des hommes étaient diverses et variées. Souvent, les bleus étaient à l'avant, et à l'arrière, laissant un peu de repos aux vétérans du régiments. L'un d'eux avait le regard porté vers la mer, fixant avec une certaine admiration les longues vagues d'un bleu sombre, cognaient le mur des falaises, avant de laisser une pluie s'abattre sur le haut de celui-ci.
La falaise se dessinait sur plusieurs kilomètres, laissant d'immense bloc de rocher dépasser de la terre, défiant les vagues, le vent et le temps. Si seulement il pouvait être un de ces blocs. Il deviendrai fort, il serai impact après d'innombrables combats. Il connaîtrai l'insensibilité du temps, et deviendrai lui même un de ses partisans. Alors que son visage s'ouvrit lentement à une illusion des plus alléchante , il ne remarqua pas qu'il quittait le rang, marchant d'un pas lent, lourd et rêveur vers le bord de la falaise.
D'abord rappelait à l'ordre par son supérieur, il ferma les yeux, sentant les fines gouttelettes d'eau tomber sur son visage portant la barbe de plusieurs jours. Le dépôt de gras, de saleté et de boue glissa le long de son visage, tombant dans son cou, avant de disparaître dans l'abîme de son uniforme. Il fléchit lentement les genoux, posant ses jambes par terre, lâchant son bouclier trop lourd et sa lance, qui chutta au creux de la falaise.
« Vous foutez quoi soldat! » La voix remplit de mépris du supérieur se fit entendre à plusieurs centaines de mètres aux alentours, sauf par l'homme en question. Celui-ci fixait toujours le bloc de basalte et de calcaire.
Le supérieur s'approcha d'un pas rapide, posant une main sur l'épaule du soldat. Le visage de celui-ci se tourna, le fixant de ses deux billes noirs. Sa couleur d'origine verte olive, était devenue un noir profond. Le supérieur recula lentement, titubant contre les morceaux de pierres. Le premier à parler fut un des bleus. Malédiction qu'il criait, malédiction... Le mot glaça le sang de chaque personne, même le général n'osait bouger. L'ancien soldat se releva, prenant en main sa lame qui ruisselait d'une forme bleuté. Ses mains étaient devenues ternes, les veines de son cou ressortaient lentement alors qu'une drôle de forme bougeait derrière lui. L'eau s'était soudainement calmé et lentement, la grosse boule derrière le soldat s'amplifiait.
« Katsha Tie! »
Plusieurs petites boules fusèrent vers les premiers hommes, leur perçant le torse de part en part avant de les achever en explosant au niveau de leur nuque. Les cris de douleurs se mélangèrent au rire froid de l'homme qui avançait lentement.
Ravalant sa salive et dégainant son épée, le second du général donna des ordres simples et clairs. D'un pas soutenu, les hommes se mirent en plus. Les boucliers vers l'avant, les archers vers l'arrière. Les flèches fusèrent à leur tour, perçant le corps du démon sans le faire vaciller. Il récupéra l'épée de l'officier supérieur qui était, lors de la première attaque, mort. Son pas était rapide, il avançait tel un aigle vers sa proie, frappant de ses lames les corps bientôt inertes. Les quelques survivants étaient noyés dans un torrent d'eau de plus en plus agité.
« Il est insensible... »
Comme la roche, il résiste, comme la roche il est insensible, comme la roche, il frappe et gagne. Quand la bataille se termina, le calme était revenu, lentement, les eaux de la mer prirent l'homme, lui offrant une nouvelle vie. Les magies à l'œuvre sont puissantes, mais seules l'envie de liberté et d'insensibilité l'avaient conduits à une damnation...