A l'est les formes se précisaient de plus en plus et déjà les voyageurs pouvaient apercevoir 8 formes distinctes qui se dirigeaient vers eux, tandis que le nuage de fumée grossissait à vue d'oeil. Il semblait s'agir de cavaliers lancés dans un galop effréné. Les quatre premiers étaient engoncés dans des armures scintillantes sur lesquelles se miroitait les rayons du soleil mourant. Ils précédaient leurs compagnons de plus d'une centaine de mètres. C'est à peine s'ils pretaient attention aux militaires lorsqu'ils passèrent devant eux. Les chevaux écumaient sous l'effort d'un galop qui devait durer depuis bien trop longtemps. C'est alors qu'un des cavaliers qui les suivaient chuta, son cheval continuant sa folle course sans maitre. Un des quatres premiers, un homme brun à la forte stature hurla au cavalier de tête:

- Styarn, Asli vient de chuter!

Le dit Styarn, un jeune homme élancé aux muscles noueux, une fossette au menton, un visage carré et encadré de cheveux mi-longs d'un noir de jais, jeta son regard vert emeraude sur les militaires avant de lui répondre:

- J'ai senti.

Il fit ralentir son cheval puis rebroussa chemin, etrennant sa monture avec une rage peu commune. L'homme touchait de sa main droite la bête qui semblait comme revigorée par cette caresse. Son autre main tenait les rênes du bout des doigts comme si elles ne lui servaient quasiment pas. Sa chevelure suivait les soubresauts du galop, tandis que les muscles de son avant-bras se contractaient au même rythme que ceux du cheval.
Il croisa en sens inverse les deux derniers cavaliers de tête avant de rejoindre l'homme qui l'avait interpellé, qui lui aussi avait déjà fait demi-tour.
Les deux derniers cavaliers, s'arretèrent juste après le petit groupe d'inconnus. Le plus proche possédait une balafre sur la joue droite, qui s'étirait du menton au bas de son oeil. Son visage trahissait le temps et les épreuves qu'il avait du traverser. Il maugréa une sorte de juron les paupières fermés:

- Mais pourquoi veut il sauver un simple écuyer? nous n'avons pas le temps!
Son compagnon était impressionnant par sa taille, une sorte de titanesque viking au longs cheveux blonds, qui d'une voix rocailleuse s'écria:
- Peut etre parce que c'est le sien! Il éclata d'un rire gras!
- Cesse de plaisanter Arrakkon, on ne peut se le permettre!
- Surement mais c'est lui le duc! Et je crois que c'est typiquement son caractère, il ne semble pas homme à abandonner les siens!
- Foutaises, que diantre ai je donc fait à vous suivre dans cette aventure?
Le barbare blond posa son regard azuré sur le groupe de voyageurs, le sourcil levé, il les braqua du doigt:
- Hé Zaroui, regarde moi ces freluquets...ils semblent différents de ceux ...
- Merci j'ai vu, mais ils ne correspondent pas aux Jaffakrinounets habituels!
- Hé, ils seront peut etre plus résistants et plus interressants à combattre!
Un sourire avait illuminé le visage d'Arrakkon et il avait déjà sortit un immense et sublime glaive à la lame translucide et aux reflets bleus.
- Fichtre, tu ne pense donc qu'à te battre.

Zaroui regarda derrière lui pour voir ou en était ses compagnons, il semblait contrarié au possible. Il pesta alors encore une fois:

- Il n'y arriverons jamais... Arrakkon, je crois que nous allons devoir y aller! Tu es partant?
- C'est du suicide ... mais j'adore ca!
Zaroui jeta un dernier regard aux voyageurs de la porte tandis qu'il extirpait son glaive, quasiment identique à celui d'Arrakkon si ce n'était sa taille.

- Etrangers, vous devriez fuir tant qu'il est encore temps, repartez par l'anneau tant que vous le pouvez!

Il commencèrent à faire faire demi tour à leur monture, l'épée à la main, un sourire jubilatoire aux lèvres!
Au loin le nuage de fumée laissait apparaitre plusieurs dizaines de formes qui se détachaient nettement de l'horizon. Une horde, qui soulevait tant de poussières sur son passage, qu'elle semblait emplir tout l'horizon. Des cris inhumains jaillissaient de la troupe armée qui foncait droit sur le petit groupe de cavaliers.


[ le mec qui a chuté, pour info, se trouve à environ 80-100m a l'est de votre position / Les armes à energie semblent inertes et ne fonctionnent pas
Les couleurs seront les mêmes pour tous les personnages au fur et à mesure de l'aventure: Styarn, Arrakkon, Zaroui]

Enfin... Nyphus venait de passer la porte. A peine pied à terre, il avait déjà lancé son regard flamboyant sur Jason qui le lui rendit. A peine venait il d'arriver qu'il lui donnait déjà un ordre.
Jason, ne voulant contester les ordres d'un supérieur moins gradé, obéit en se relevant lentement, appuyé contre le DHD.

"Bien, Lieutenant Colonel (il accentua légèrement le mot et se baissa légérement comme pour faire une révérence). En tout cas si je serais vous, j'irais aider ce pauvre gars... il va se faire piétiner. Sa ressemble pas au SGC de laisser quelqu'un mourir ainsi", dit il en montrant du doigt le gars qui était tomber et en s'asseyant sur une marche en ouvrant une barre de céréales de la base.

Il releva ensuite la tête pour regarder ses "coéquipiers", puis commença à engloutir la première partie de son goûter. Il regarda sur le dos de cette dernière et lit à haute voix sa composition :

"- Energie : 88 calories, pas mal.
- Protéines : 1,1g
- Glucides : 17,9g dont sucres : 8,1g.
- Lipides : 1,4g
- Fibres : 1g
- Sodium : 0,1g
Vous saviez qu'il y avait des Vitamines E, B1, B2, PP, B6, B9, B12 et 20% d’AJR. Il y a du Fer et 10% d'AJR. Et puis... ooh.. j’allais oublier le Calcium, 20% des AJR. Impressionnant tous ces mots fait exprès pour ne pas que l'on les puisse comprendre, dit il en regardant la fixant la barre de céréales. Vous en voulez une?" dit il la bouche pleine, en les regardant avec un sourire innocent.

Peu après la disparition des deux militaires dans le vortex, Kamala s'élanca à son tour dans la vague bleutée. Examinant avec attention le paysage qui s'étendait sous ses yeux, elle commençait à peine à sortir un tube de plastique pour ses prélevements qu'Annabel attira son attention sur un nuage de fumée qui se rapprochait de leur position, semblant indiquer l'arrivée d'autochtones. Partagée entre la curiosité et une once d'anxiété quant à leurs intentions, Kamala observait la silhouette des cavaliers se dessiner lentement.

Les ruines ? répéta-t-elle entendant les ordres de Nyphus. Mais qu'est-ce qui vous dit qu'ils...

Le regard peu avenant du lieutenant colonel la dissuada de finir sa phrase et elle suivit à contrecoeur ses équipiers vers les dites ruines. Elle ne reprit la parole qu'après l'arrivée soudaine d'un jeune adolescent qui, appartenant manifestement au groupe de cavaliers, venait implorer leur aide.

La jeune femme se rapprocha rapidement de Nyphus et, veillant à ce que l'écuyer ne l'entende pas, elle lui glissa d'une voix basse, trahissant néanmoins sa soudaine excitation :

Vous avez vu le manège du maître de ce garçon ? Il semble avoir des capacités surnaturelles fascinantes ! Ils pourraient nous être d'une grande aide, et je ne parle pas seulement de l'affaire qui nous amène ici, vous imaginez avoir des alliés aux pouvoirs magiques ?? Il faut absolument que nous les aidions !

Jason regarda les quatre chevaliers arriver dans leur direction tandis que les quatre autres repartaient au combat. D’ici Jason avait une vue imposante et pourrait donc profiter pleinement du spectacle.
Il descendit quelques marches pour être encore plus prêt, puis écouta le jeune parler en les suppliants d’aller aider les quatre bourrins. Jason se mit à rire bruyamment, se fichant de la présence des autres.

"Vous les avez vus. Ils vont se faire massacrer. Je ne dis pas que le blond ne pourrait pas en briser quelques uns, mais ils sont dix fois moins nombreux."

Puis, devant les paroles de Naidu comme quoi ils pourraient posséder des pouvoirs magiques, Jason cligna bêtement des yeux, et ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n’en sortit. Il réfléchissait… acquérir de tel pouvoirs serait nul doute un avantage considérable contre les Goa’ulds.

Il se leva alors d’un bond, voulant aller parler à Nyphus de ce qu’il pensait, mais celui-ci lui ordonna de rester avec le docteur afin de la proteger. Jason, le regard hautain, fixa Nyphus intensément. Il devait aller les voir de plus prêt et ainsi leur parler…

"Ok Nyphus, je vais rester ici, mais j’aurai besoin de leur parler… plutard. Allez y, je vais vous encourager", dit il en parlant un peu plus fort avec un sourire en se tournant vers Kamala.

"Doc, vous voulez une barre de céréale ?"

Entendant Nyphus ordonner à Turner de rester pour la protéger, Kamala ne put réprimer une légère grimace. Depuis son retour à la base, elle avait vaguement entendu parler de cet homme, et les termes employés n'avaient rien d'élogieux. Elle arrêta un instant le cours de ses pensées, regardant d'un air grave ses coéquipiers partir sans la moindre hésitation porter secours aux cavaliers. Tous étaient maintenant en position, et la scène semblait figée, les cinquante soldats hurlant et levant leurs armes dans un tonnerre effroyable, les sabots de leurs chevaux battant avec force le sol, soulevant un impressionnant nuage de poussière.

Entendant Turner s'addresser à elle, Kamala tourna vivement la tête vers lui, le regard noir et les dents serrées dans une colère contenue, qui cependant ne le resta pas longtemps.

Une barre de céréales ?? s'exclama-t-elle soudainement. Vous vous fichez de moi ?? Vous croyez que c'est le moment de pique-niquer là ??

Dans sa fureur, elle en oublia même l'important combat qui s'apprêtait à se dérouler sous ses yeux.

Tandis que la bataille faisait rage devant eux, Kamala fut tirée de sa contemplation par une voix féerique qui, appartenant manifestement à la dame dont les écuyers avaient la charge, contrastait au possible avec la fureur du combat qui se déroulait à quelques mètres seulement. Elle posa un regard surpris sur la femme qui, entourée d'une ample robe de prêtre et qui se tenait avec grâce sur son cheval, s'addressait à eux de sa voix irréelle. Restant sans voix devant ce personnage enchanteur, qui semblait éveiller fascination et respect de la part des hommes qui l'entouraient, la jeune femme la regarda s'éloigner avec plus d'élégance qu'elle n'avait cru possible. Reprenant enfin ses esprits, Kamala se tourna vers Turner et murmura :

Elle n'a pas tort, nous serons plus en sécurité dans cette forêt, et je ne sais pas vous, mais j'aimerais bien en savoir plus sur cette femme que ces gars-là semblent protéger, dit-elle en désignant du menton les cavaliers qui se défendaient courageusement contre la meute terrifiante qui ne désirait visiblement que leur mort. Si elle a tellement de valeur à leurs yeux, elle a peut-être elle aussi des pouvoirs, rajouta-t-elle, les yeux brillants de curiosité.

La horde se rapprochait dangereusement de Kaielia. Elle fronça les sourcils et passa en mode rafale de trois et visa les archers car ceux-ci seraient sans doute moins bien protégés . Mais ce fut une erreur... Les armures de chacun des hommes de la horde possédaient stoppait les projectiles rapides...

Elle n'eut pas le temps de réfléchir à une autre tactique qu'elle se retrouvait au milieu de trois cavaliers qui ne lui voulaient aucun bien. Elle passa de suite en mode automatique et tira sur le premier homme. Le son de l'arme fit cabrer le cheval de l'homme qui le désarçonna. L'homme fut sonné et resta à terre. Mais un autre cavalier la chargeait déjà, elle l'évita en plongeant et finissant en une roulade sur l'épaule. Elle en profita alors pour tirer dans le cou de l'homme qui venait de la charger et le tuer.

De nouveau sur ses pieds, elle se retrouva nez à nez avec le troisième cavalier qui arrivait sur elle. Elle évita son épée de justesse mais elle fut blessée légèrement au bras. L'homme revenait déjà à la charge mais Kaielia l'attendait et tira plusieurs fois sur lui. Une balle traçante... La fin du chargeur... Elle tira les dernières balles mais elle n'avait pas le temps de recharger, le cavalier arrivait à sa hauteur et elle n'avait plus le temps de l'esquiver. Elle tenta alors le tout pour le tout et pris comme élan le peu de distance qui les séparait et elle sauta sur lui afin de le désarçonner... Elle savait qu'elle aurait plus de chance si lui aussi devenait piéton. Cela réussit. Ils tombèrent tous les deux au sol mais cela n'eut pas totalement l'effet escompté. Elle se retrouvait à présent en face de deux hommes de mauvaises humeurs car devenus piétons par sa faute. En effet, le deuxième homme fut celui qui se fit désarçonner par son cheval.

**Mais c'est que ça commence à devenir intéressant tout ça... Plus que des zombies en tout cas... Mais bon moi le temps que je recharge, ils me sautent dessus ces sauvages... Pas trop le choix...**

Kaielia se préparait à leur assaut final. Elle tendit ses muscles au maximum. Les deux hommes avaient décidés de charger en même temps en lui portant des coups de taille. Elle esquiva le premier en se baissant et en profita pour lui un coup de poing dans le ventre, ce qu'il n'apprécia pas. Elle évita encore une fois de justesse la lame de l'autre cavalier en tournant sur elle même. Elle se servir de ce court répit pour faire sauter son chargeur. Mais elle n'eut pas le loisir d'en remettre un car l'homme revenait à la charge, plus furieux que jamais. Elle plongea pour l'éviter et, par chance, elle tomba sur l'épée de celui qu'elle avait tué et la ramassa. Elle put parer de justesse le coup qui suivit son rétablissement.

**Décidément... Ils ne font pas dans la finesse... Je vais leur apprendre quelques coups d'estoc moi...**

Cette fois-ci les deux hommes chargèrent en même temps. Kaielia fit un pas de côté et les esquiva en faisant une pirouette sur elle-même et en profita pour tuer un des hommes en lui assénant sa lame dans le cou...

**Pratique les leçons d'escrime... Mais il ne faut pas perdre la tête pour ça mon garçon...** pensa-t-elle en regardant l'homme décapité à terre, un rictus de plaisir sur les lèvres.

Elle se retrouvait maintenant en combat singulier avec le dernier homme. Mais cette fois-ci, ce ne fut pas lui qui chargea mais elle. Il leva son épée pour la rabattre sur Kaielia mais celle-ci fut plus rapide en lui assénant un coup d'estoc dans la gorge. Il était mort. Elle haletait et était recouverte de sang. Kaielia était prête à recharger son arme quand un autre cavalier fonça sur elle. Elle n'eut que le temps de l'esquiver et se retrouva à terre. Elle sorti son zat puis tira sur le cavalier mais rien ne se produisit...

**Merde.. Le zat fonctionne pas... C'est beau la technologie!! ...**

Elle n'avait toujours pas rechargé quand le cavalier revint vers elle pour la charger.

Kaielia était enfin à la hauteur du Chevalier et elle l'entendit encore une fois l'appeler fillette...

"Tu sais ce qu'elle te dit la fillette !!!"

D'autres barbares pas follement de bonne humeur s'avançaient dans leur direction pendant qu'elle lui parlait.

"Bon on reprendra la discussion après ça... Tu perds rien pour attendre !!"

Puis elle arma son P90 et commença à tirer sur les barbares.