Mission Stargate
Bonjour et bienvenue sur Mission Stargate, l'une des références des forums basés sur l'univers de la célèbre série Stargate SG-1 !

Inscrivez vous sans plus attendre en entrant un nom et prénom valides ! Créez ensuite la présentation de votre personnage (à l'aide de la fiche de présentation type) afin de commencer cette superbe aventure !

Délires, ambiance et émotions assurés sur Mission Stargate Wink
On vous attend !
Mission Stargate
Bonjour et bienvenue sur Mission Stargate, l'une des références des forums basés sur l'univers de la célèbre série Stargate SG-1 !

Inscrivez vous sans plus attendre en entrant un nom et prénom valides ! Créez ensuite la présentation de votre personnage (à l'aide de la fiche de présentation type) afin de commencer cette superbe aventure !

Délires, ambiance et émotions assurés sur Mission Stargate Wink
On vous attend !
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

� Aujourd'hui malheureusement inactif, Mission Stargate n'en reste pas moins une source de beaux souvenirs pour des dizaines de personnes. Ne l'oubliez jamais. | Le forum a 18 ans cette année !! || Version 5.9 | 2005/2023 || Le Staff de Mission Stargate vous remercie de votre fidélité depuis toutes ces années ! �


 
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez | 
 

 Chronique d'une tueuse!

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Vous avez trouvez ca comment?
J'adore
Chronique d'une tueuse! Vote_lcap50%Chronique d'une tueuse! Vote_rcap
 50% [ 2 ]
Hum, pas mal!
Chronique d'une tueuse! Vote_lcap50%Chronique d'une tueuse! Vote_rcap
 50% [ 2 ]
Mouais, peut mieux faire!
Chronique d'une tueuse! Vote_lcap0%Chronique d'une tueuse! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Bof, à chier!
Chronique d'une tueuse! Vote_lcap0%Chronique d'une tueuse! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Total des votes : 4
 

AuteurMessage
Ryas
----------------
Ryas
----------------
Sergent Major
----------------


Nombre de messages : 876

Arrivé au SGC : 06/07/2006

Age du Joueur : 46


~ Carte d'accès SGC ~
๏ Âge: 32
Profession:
๏ Expérience:
Chronique d'une tueuse! 600315barre11/1Chronique d'une tueuse! 147995barre3  (1/1)

Chronique d'une tueuse! _
MessageSujet: Chronique d'une tueuse!   Chronique d'une tueuse! No_new1011.10.06 12:12

Les lumières défilent sous ses yeux telles des comètes qui se meurent dans l’obscurité ;
Le ronronnement de la rame de métro est comme une douce berceuse qui tente de lui faire
oublier sa dure journée. Une petite fille blonde qui chahute en face d’elle, la tire de ses rêveries.
Adélaïde s’étire lascivement et en retire une nette satisfaction. Elle repense au bureau et
aux technocrates qui l’entourent dans son travail, machos pour la plupart ! Elle resserre
l’emprise de ses bras sur son propre corps pour tenter d’échapper au froid de la nuit, quand
brusquement un choc d’une grande violence la projette sur le siège qu’elle fixait quelques
secondes auparavant. Les lumières de la rame s’éteignent aussitôt pour laisser place à un affreux
et strident bruit de tôles froissées. Dans un second mais tout aussi violent mouvement,
sa tête heurte le rebord métallique de son siège et elle perd connaissance….

La poussière retombe doucement sur ce qui reste de sa rame. Un silence de mort règne sur la voie.
Adélaïde sort doucement de l’inconscience et contemple les alentours : ici et là des flammes lèchent
quelques débris épars.
Tout autour d’elle n’est que désolation, des cris parsèment un silence bien trop pesant. Une douleur
au crane la ramène subitement dans la réalité. Comme par réflexe, elle y appose sa main
et sent sous ses doigts un liquide poisseux. Elle saigne, mais la blessure est sans gravité.
Elle scrute alors du regard le vaste tunnel, comme pour chercher de l’aide,
un quelconque réconfort.

Peu à peu ses yeux s’accoutumant au noir, elle semble percevoir quatre formes au loin, qui se dirigent vers elle.
Elle ouvre la bouche pour crier, mais aucun son ne s’en échappe et sa gorge lui fait horriblement mal.
Prenant son mal en patience, elle se relève péniblement et cherche autour d’elle une présence rassurante.
La seule chose que ses yeux trouvent est une petite fille au ventre lacéré par un bout de métal tordu ainsi que ce qui
semblait être sa mère, étalés sur le sol, inertes. Elle porte alors son regard sur les hommes
qu’elle avait aperçu tout à l’heure. Ces derniers s’approchant d’un homme suppliant, gisant à une
cinquantaine de mètres d’elle, dégainent des pistolets munis de silencieux. Le second,
sans un mot, tire de sang froid sur le blessé qui leur quémandait de l’aide, tandis que ses trois
compagnons continuent de marcher dans sa direction. Abasourdie par ce qu’elle voit, elle est comme
paralysée. Elle ferme les yeux et se dit qu’elle fait un mauvais cauchemar, que…

Mais deux nouvelles sourdes détonations la ramènent à une réalité qu’elle a du mal à comprendre.
Elle essaye de réfléchir, d’analyser la situation. Rien n’y fait, elle ne croit toujours pas ce qu’elle voit.
Quatre, cinq personnes succombent à nouveau aux balles des quatre inconnus. Une peur panique
s’empare peu à peu de son esprit. N’écoutant que son instinct, elle décide de courir pour échapper aux meurtriers.

Au bout de quelques secondes un des hommes l’aperçoit, et hurle à ses compagnons :
« C'EST ELLE! »
Aussitôt ils se mettent aussi à courir, continuant à tirer sur les survivants de la catastrophe ferroviaire
qui ont le malheur de les croiser. Tout en évitant les débris dispersés ça et là, Adélaïde essaye d’avancer
le plus rapidement possible sans se retourner. Elle court à en perdre haleine, aussi vite que ses
jambes le lui permettent. Dans sa course effrénée, elle trébuche sur un corps en uniforme.
Paniquée, elle se relève tant bien que mal et aperçoit alors l’arme de service de l’agent.
Elle fixe respectivement ses poursuivants puis le tunnel qui lui semble sans fin ; Analyse rapidement
la situation et décide brusquement de se saisir du revolver. Dans un seul et même geste, elle dégaine
l’arme, la pointe sur les inconnus et vide son chargeur. Douze balles plus tard, elle écarquille des yeux
et voit un des hommes encore debout. Elle se rue alors sur le corps du policier et cherche un chargeur
supplémentaire. Quand enfin elle le trouve, l’homme semble avoir disparu ! Elle scrute alors les
alentours du bout de son arme. En vain, elle décide alors de s’approcher doucement des hommes
tout en espérant que le dernier a aussi succombé à ses balles. Une goutte de sueur commence à perler
de la base de sa tempe gauche, un nœud se forme dans le creux de son estomac à mesure qu’elle
explore son environnement. Tout à coup l’homme, tout de noir vêtu surgit de ce qui reste de plafond
à la rame de métro. Le coup qu’il lui assène au visage la met à terre et éjecte son arme au loin.

Un déclic se produit alors au plus profond de ses entrailles, comme si une lumière venait subitement
de balayer toutes les zones d’ombres de son esprit. D’un seul et même geste, elle se relève
et après un rapide retourné elle le frappe d’un violent coup de pied à la tête. Surpris par la rapidité
d’exécution, l’homme n’arrive pas à esquiver et pose un genou à terre ; il essaye aussitôt de contre-attaquer,
mais sans vraiment saisir ce qu’elle fait, Adélaïde lui assène un autre coup de pied dans l’abdomen
puis sans poser le pied à terre, elle le frappe à nouveau à la tête et finit en le fauchant.
Elle s’élance ensuite dans les airs et fait retomber violemment son coude sur la trachée de son
malheureux agresseur, qui succombe immédiatement et sombre dans l’inconscience.
Alors elle se relève doucement, reprend sa respiration et tout en contemplant son œuvre, elle dit :

« La prochaine fois, choisis mieux ta victime…Blaireau ! »

Puis Adélaïde tourne les talons et s’éloigne sereinement du lieu de l’accident.
Au passage elle prend une fillette dans ses bras. L’enfant se laisse faire et contemple cette femme
au cheveux d’un noir de jais tout en restant captivé par ses yeux verts et fasciné par le large sourire
qui illumine le visage d’Adélaïde. Une fois arrivées à la lumière du jour, une multitude de pompiers
et de policiers s’affairaient devant l’entrée de la rame de métro. Après avoir croisé quelques
regards interrogatifs, Adélaïde se faufile discrètement à travers la foule de badauds.
Puis elle dépose la fillette tout en la gratifiant d’une légère caresse au visage et finit par disparaître
dans la pénombre naissante qui s’abat sur la ville. Après un bref coup d’œil sur l’agitation dut
à l’accident, Adélaïde se disait intérieurement :

« Tout ça pour ma tête, un jour quelqu’un devra payer pour tout ceci et je puis assurer
à tous les dieux qui m’écoutent en ce moment que ce ne sera jamais moi ! »


Dernière édition par le 08.11.06 19:13, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://asa-orion.forumactif.ws
Ryas
----------------
Ryas
----------------
Sergent Major
----------------


Nombre de messages : 876

Arrivé au SGC : 06/07/2006

Age du Joueur : 46


~ Carte d'accès SGC ~
๏ Âge: 32
Profession:
๏ Expérience:
Chronique d'une tueuse! 600315barre11/1Chronique d'une tueuse! 147995barre3  (1/1)

Chronique d'une tueuse! _
MessageSujet: Re: Chronique d'une tueuse!   Chronique d'une tueuse! No_new1011.10.06 12:13

Jeudi 15 août 1999, 21h30 :

Adélaïde se réveille brusquement comme si elle venait de vivre un cauchemar.
Une courte lueur de panique peut se lire dans son regard, pour laisser immédiatement place
a un regard froid et raisonné. Ses yeux vert émeraude scrutent l’obscurité comme
ceux d’un félin. Elle s’étire lascivement avant de quitter ses draps. Elle pose ses pieds sur
le parquet froid de son appartement et se lève d’une traite. Un chat au pelage sombre
comme de l’ébène pénètre dans la pièce :

« Comment vas-tu mon tout beau »
Dit-elle en caressant du bout des doigts l’animal qui la fixe comme s’il était fasciné par sa beauté.
Ses longs et soyeux cheveux châtains qui se laissent tomber sur des hanches magnifiques.
La fraîcheur qui règne dans la pièce a pour effet de raffermir ses chairs quasi-parfaites.
Sa poitrine fière et généreuse ferait pâlir d’envie Aphrodite. D’autant plus que chaque partie
de son corps semble être l’œuvre d’un artiste, une harmonie divine se dégageant de son être.
Le chat se frotte aux jambes d’Adélaïde comme s’il voulait apprécier le galbe de sa peau.
Adélaïde, tout en se tenant la nuque, se retourne pour chercher comment arrêter la sonnerie
de son réveil qui trône seul sur la table de nuit. D’un geste rapide elle presse un bouton
puis dans le même mouvement elle quitte sa chambre pour la cuisine. Elle ouvre le frigo,
et sans même jeter un regard, elle y prend une bouteille de lait et une autre de jus de fruits.
Une fois assise à même la table, elle s’empare d’une pêche qu’elle croque à pleine dent,
tout en prélevant quelques gorgées de sa bouteille de lait. Rassasiée, elle vide d’un trait
son verre de jus de fruits, et après avoir tout rangé se dirige vers la salle de bain.
Nue comme un ver, elle arrive sur le carrelage froid, se contemple dans le miroir,
puis rentre dans la baignoire. L’eau qui coule sur sa nuque la fait frissonner d’extase,
chaque goutte qui roule sur sa peau, semble la caresser.

Peu après sa douche, elle enfile un peignoir blanc et se jette dans l’immense canapé rouge qui trône au centre
de sa salle à manger. Elle ferme les yeux quelques secondes, jusqu’à ce que son chat
lui saute dessus pour quémander quelques caresses. Elle reste ainsi vautrée à caresser
son chat pendant plusieurs minutes, les yeux mi-clos. Son esprit voguant au gré de ses souvenirs,
les plus heureux comme les plus malheureux. Une certaine mélancolie commence à naître en elle,
mais avant même qu’elle ait pu éclore, elle se relève si brusquement, que son animal de compagnie se retrouve à terre.

« Je suis désolé Arthur. Mais maman doit aller au travail. » Dit-elle en le gratifiant d’un tendre baiser sur la tête.
Dans l’instant qui suit, elle revêt un jean et un T-shirt vert qui laisse percevoir sa sublime poitrine.
Elle s’absente un petit moment dans une sorte de cagibi, et en ressort vêtu d’un blouson de cuir marron clair.
Arthur regarde sa maîtresse se saisir de ses clés, et quitter l’appartement ;
Il va jusqu’à coller son oreille à la porte pour l’écouter descendre les escaliers.
Dès qu’il ne perçoit plus aucun pas, il se rue à la fenêtre du living room pour la voir une dernière fois,
marcher dans la rue. Elle est belle, et déjà le regard des hommes fait naître en lui
un sentiment qu’il n’arrive pas tout à fait comprendre.
Adélaïde rentre dans une rame métro, consulte sa montre : 21h48, « Et merde » pense-t-elle
« fais chier, je suis à la bourre » .Pour se calmer, elle observe les gens qu’elle côtoie dans cet espace exigu.
Forcément une bande de jeunes ne cesse de la dévisager, et ils viennent jusqu’à s’asseoir tout autour d’elle.
Ils sont six, et la rame comporte trois personnes en plus d’elle et des jeunes.
Elle se sent de très mauvaise humeur ce soir…vraiment de sale humeur. A peine le premier
de la bande eut finit de s’asseoir à ses cotés, qu’elle le dévisagea d’un regard mauvais et menaçant.
Quelque peu surpris, il ne se ravisa pas pour autant et lui dit : « ça te dirait pas qu’on s’amuse toi, moi et mes potes.
-et si je refuse ? » Répliqua-t-elle
« Bah, j’aimerais pas abîmer un si joli minois, et je pense pas que quelqu’un puisse t’aider chéri.
Alors sois cool, et je le serais aussi, OK ? »
Elle restait pensive, les yeux fermés : « Hum, j’ai une meilleure idée : Je tue tes potes,
puis je te fais bouffer tes couilles, avant de t’achever. T’en penses quoi ? »

« Sal… » Jamais il ne pus finir son mot car aussitôt elle lui assène un coup de coude d’une telle violence,
qu’il en perd quelques dents. Dans le même mouvement elle se saisit de l’appui métallique du siège,
juste derrière sa tête et l’utilise comme levier pour assener un coup de pied à chacun des
jeunes assis en face d’elle. Moins d’une demi-seconde plus tard elle se relève à hauteur d’un
autre membre de la bande sur sa gauche. De la paume de la main elle lui donne un violent coup au nez.
Elle peut percevoir le bruit du cartilage broyé par sa main, suivi de celui de la boite crânienne qui éclate.
L’homme est éjecté un mètre en arrière et retombe bruyamment sur un de ses compagnons.
Sentant l’adrénaline arriver à flot, Adélaïde se rue derrière le dernier encore debout,
elle lui saisit le menton, et inculque à la tête du malheureux un violente rotation.
Là encore elle sent les cervicales qui se broient. Elle profite de la surprise provoquée par
sa célérité pour dégainer un Beretta armé d’un silencieux, et décoche deux balles,
qui se logent dans la tête des deux jeunes assis précédemment en face d’elle.
Sans laisser son canon refroidir, elle achève l’avant dernier survivant, qui se débattait vainement à ses pieds.
D’un geste rapide et précis elle rengaine son arme et se retourne vers le dernier.
Elle lui adresse un tel regard que le jeune homme ne peut s’empêcher d’uriner dans son pantalon.
« Tu te rappelles ce que je t’ai dit tout à l’heure » dit-elle tout en sortant un couteau
dont la lame est fixée avec terreur par sa future victime.
Les yeux illuminés par une lueur sadique, elle se saisit de sa gorge, et l’émascule méticuleusement.
Le garçon hurle comme un goret, un cri strident qui fait frémir les autres occupants de la rame.
Mais elle, en retire un plaisir non dissimulé. Puis la raison reprenant ses droits,
elle égorge rapidement le jeune homme, range consciencieusement son couteau
après l’avoir essuyé sur les sièges. D’un même geste elle se retourne, prend
son pistolet et décoche trois balles aux derniers occupants innocents de la rame :
Un femme et deux hommes d’affaires. S’assurant de la mort de ces derniers,
elle soupire un : « Désolé !», qui aurait pu être sincère en d’autres circonstances…
Deux minutes plus tard, elle quitte la station de métro, dont quelques cris commencent
à poindre, pour se trouver face à un impressionnant building de plusieurs dizaines d’étages.
« Allez, au boulot ! » se dit-elle intérieurement.


Dernière édition par le 08.11.06 19:19, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://asa-orion.forumactif.ws
Ryas
----------------
Ryas
----------------
Sergent Major
----------------


Nombre de messages : 876

Arrivé au SGC : 06/07/2006

Age du Joueur : 46


~ Carte d'accès SGC ~
๏ Âge: 32
Profession:
๏ Expérience:
Chronique d'une tueuse! 600315barre11/1Chronique d'une tueuse! 147995barre3  (1/1)

Chronique d'une tueuse! _
MessageSujet: Re: Chronique d'une tueuse!   Chronique d'une tueuse! No_new1011.10.06 12:14

Elle se fait alors un chignon, et met des lentilles de contact marron ainsi que des lunette de vue.
Ainsi vêtu, sa beauté est presque quelconque…presque, car à lui seul, son déhanchement
ferait chavirer bien des mâles. Elle entre alors d’un pas nonchalant dans l’immense
bâtisse de verre et de béton. Un gardien bedonnant et amorphe l’accueille d’un bonsoir distrait,
tout en regardant sa mini-télévision. Elle se dirige vers l’ascenseur, et après un rapide
coup d’œil rentre à l’intérieur. Elle appuie sur le bouton du 15ème étage. Dès que les portes
de l’ascenseur se referment, elle ouvre la trappe sur le toit de la cabine et s’y glisse avec agilité.
Le sourd ronronnement des moteurs, qui remonte le long de la cage, contraste avec
les cliquetis aigus provoqués par la tension du câble. Elle referme la trappe et s’assied
dessus dans la position du lotus. Les étages passent, et quand enfin l’ascenseur s’arrête,
Adélaïde saisit le câble à deux mains et commence à grimper. Une fois le 16ème étage dépassé,
elle saute sur un petit promontoire situé juste au dessus des portes. Elle s’assied dessus et
vérifie méticuleusement tout le matériel camouflé sous son blouson.
Le temps passe lentement, bercé par le rythme régulier des ascenseurs qui montent et
descendent sans cesse. Au bout de quelques minutes, un ascenseur s’arrête au 16ème étage.
Adélaïde prend alors quelques longues inspirations, et se met en position à coté de la trappe de la cabine.
Elle dégaine un pistolet muni de silencieux, en ôte la sûreté. D’un geste vif, elle ouvre la trappe,
et tout en étant anarchée à l’étage supérieur, elle se laisse tomber dans l’ascenseur,
de telle sorte que ses pieds touchent à peine le sol. C’était comme si le temps se figeait,
comme si tout son environnement n’était qu’en noir et blanc. Elle sent l’adrénaline
qui coule à flots dans ses veines. Cette sensation de bien-être, cette impression de
tout pouvoir contrôler, de tout percevoir, le tout évoluant au ralenti de façon surréaliste.
Son regard se fixe sur le dos d’un homme, au costard gris, impeccablement repassé.
A ses cotés, une femme vêtue d’une longue jupe et un petit garçon couvert d’une casquette blanche.
Le portrait presque parfait de la petite famille, si ce n’est les six molosses aux lunettes noires
qui l’entourent. Les portes de l’ascenseur commencent à se refermer mais déjà le canon
de son arme est pointé sur la tête de sa cible, et deux balles quittent son arme pour venir se
loger dans le cervelet de sa victime et au milieu du crane. Avant même que l’homme ne s’écroule,
le bruit sec des portes métalliques qui se rencontrent résonne comme un glas funeste.
Aussitôt l’ascenseur entame sa descente, laissant Adélaïde suspendu dans le vide.
Elle bascule alors vers l’autre cage, et après avoir dénoué une corde accrochée à son harnais,
elle se laisse descendre le long de la corde. 38 secondes plus tard, elle resserre brutalement
la corde de rappel contre sa cuisse, puis se détache afin de tomber sur l’ascenseur,
un mètre plus bas. Elle sort un briquet qu’elle met sous le bout de la corde, préalablement
imbibée d’essence. Ensuite elle ouvre la trappe et se glisse dans la cabine.
Elle se rhabille sommairement et sort calmement dans le couloir. Là le gardien venant
d’apprendre le crime commis dans son immeuble fait mine de l’interpeller,
mais aussitôt Adélaïde lui tire deux balles dans le thorax. Sous l’effet du choc l’homme,
pourtant massif, recule de deux mètres. Elle scrute les lieux, puis se dirige vers le local poubelle,
contourne les dépotoirs pour enfin trouver la sortie de secours. Une fois à l’abris,
elle quitte ses lunettes, ses lentilles ainsi que son chignon, et s’insère discrètement dans la foule.


Jeudi 15 août 1999 23h30 :

Un agent en uniforme, apparemment dépassé par la situation vient à sa rencontre :
- Monsieur, veuillez circuler !
Rapidement mais sans gestes brusques, il extirpe une carte qu’il met sous le nez du policier.
- Agent Reynolds, FBI.
John Reynolds, du haut de ses 26 ans et de sa courte expérience à l’agence,
à peine 2 ans, pressentait que cette nouvelle affaire ne serait pas de tout repos.
Une vingtaine de personnes s’affairaient autour d’une rame de métro.
La station était momentanément hors service pour les besoins de l’enquête.
- John…ici, cria un homme barbu, vêtu d’un imperméable qui le faisait plus passer pour un clochard qu’un agent du FBI.
- Salut Ed ! J’ai fait aussi vite que possible. C’est quoi cette fois ci ?
- un joli petit carnage…faut que tu voies ça !
- une rixe entre bandes ?
- attends de voir avant d’émettre des hypothèses.
La première chose qu’il remarqua lorsqu’il entra dans le wagon fut une forte odeur de sang caillé.
Un spectacle morbide se présenta à ses yeux. Une vision d’un enfer que l’on aurait mis dans une boite de métal.
Il fut pris d’un haut le cœur mais essaya de rester impassible face à cette sanglante horreur.
Reprenant ses esprits, il rassembla ses idées et posa quelques questions d’ordre technique
aux médecins légistes présents. Il appris ainsi que six personnes étaient âgés de 19 à 24 ans,
l’un d’eux ayant été retrouvé émasculé à l’aide d’une lame blanche avec ses testicules dans la bouche.
Une femme et deux hommes d’age mur correspondent aux trois derniers cadavres.
Neuf personnes ont trouvé la mort dans cette rame de métro entre 20h et 22h ce soir.
C’est tout ce qu’il pourra soutirer aux légistes. Des agents repèrent une quantité phénoménale
d’empreintes digitales du au va et vient incessant dans la rame tout au long de la journée.
Là non plus il ne pourra pas trouver d’indices probants.
Edward Nauries, son coéquipier, quitte la rame en lui faisant signe de le suivre.
- Laisse tomber c’est pas ici qu’on aura quelque chose à se mettre sous la dent !
- Ouais, t’as raison on verra les rapports d’autopsie au bureau ! Mais quand même ça va être une sale affaire, je le sens !
- Comme toute les autres sauf qu’il y a plus de sang et peu d’indices. Bien que…
- Bien que quoi ?
- Suis-moi, j’ai mon idée !
- Explique-toi Ed !
- Je ne sais pas s’il y a une relation directe mais mon flair me dit que oui.
Voilà il y a une dizaine de minutes un crime a été signalé dans building à 250 mètres d’une sortie de métro,
une des stations par lesquelles passe cette rame.
- Et qu’est ce qui te fait croire qu’il y a un rapport ?
- Je ne sais pas, petit, mais dès qu’on aura l’heure exacte de la mort des passagers,
on vérifiera si ça concorde avec les horaires de métro. Et mon petit doigt me dit que ça va correspondre !
- Gardons le à l’esprit pour demain, on verra bien !
- Fais moi confiance John, je sens que je suis tombé dans le mile !
En attendant va taper le rapport préliminaire et rendez vous demain à 8h au bureau. OK !
- OK ! à demain Ed.

Vendredi 16 août 1999 7h30 :

Adélaïde met en place son chignon devant la glace de sa salle de bain. Elle vérifie son maquillage,
puis se dirige vers son salon et se saisit de ses clés. Elle quitte la pièce sous le regard subjugué de son chat.
Pas après pas les marches de l’escalier de son immeuble crissent. 2 étages plus bas
elle se contemple encore dans le large miroir du hall. Rassurée sur son apparence physique,
elle marche dans la rue vers la station de métro. Comme chaque matin, elle achète
les journaux dans un petit kiosque près de l’entrée de la bouche de métro.
Pendant le trajet qui le mène sur son lieu de travail, elle feuillète un quotidien
sans vraiment le lire, comme si elle cherchait un alibi pour éviter le regard des autres passagers.
25 minutes plus tard elle quitte enfin la rame et se rue à l’air libre. Elle marche sur quelques mètres
et rentre dans une petite boutique dont la devanture indique qu’on y vent des instruments de musique.
A son entrée une cloche émet un son sec qui a pour effet d’attirer l’attention d’une dame,
la soixantaine environ, qui l’accueille d’un large sourire :
« Bonjour Adélaïde, comment vas tu ?
- Très bien ! et vous Madame Ockenfield ?
- Du mieux que ma pauvre carcasse me le permet.
- Ne dites pas ça, j’aimerais être comme vous à votre age.
- Tu est gentille ma petite. »
La clochette retentit et une femme à l’allure bourgeoise rentre :
- Bonjour, vendez vous des clarinettes ?
- Désolé madame nous ne faisons que les instruments à cordes, » lui répond Adélaïde
- Mais deux rues plus loin vous pouvez en trouver dans un petit magasin
qui s’appelle « au rendez vous du flûtiste »… c’est bien cela Mme Ockenfield ?
- C’est exact !
- Je vous remercie beaucoup, j’y vais de ce pas. Bonne journée !
Adélaïde et
sa patronne lui disent au revoir puis commencent à ranger des étagères abritant les
ouvrages traitant du solfège. Entre deux livres, elle vit un jeune homme brun.
Ce dernier lisait et ne l’avait pas vu. Elle en profita pour le déshabiller du regard.
Grand, les épaules carrées, un visage taillé à la serpe, souligné par un bouc de plusieurs semaines.
L’homme aurait pu passer pour une brute épaisse à ses yeux, si elle n’avait pas
remarqué la façon dont il tournait les pages de son livre. Ses mouvements
de tête étaient lents, il caressait le papier avec douceur, comme s’il voulait rendre
au livre le plaisir qu’il avait à le lire. Une moue de curiosité masquait son visage d’un
voile d’innocence de temps à autre. L’orée de sa bouche laissait présager de magnifiques sourires.
Sa patronne la vit et l’interpella discrètement, mais avant qu’elle n’ait pu dire quoi que ce soit, Adélaïde lui demanda :
- Qui est ce ?
- Johnny
- Johnny ?
- Mr John Reynolds, je l’ai connu enfant, il venait souvent ici avec sa mère avant qu’elle ne meure.
Il avait 10 ou 11 ans, je crois. Je ne l’ai plus vu pendant près de 5 ou 6 ans
et puis il est revenu et tous les mois il essaye de passer dans ma boutique, et ce depuis près de 8 ans.
- Ah !
- Un charmant garçon crois-moi !
Adélaïde retourna dans sa contemplation du charmant garçon. Mais ce dernier releva la tête pour se diriger vers le comptoir.
- je crois que je vais vous prendre celui là.
- Il est excellent, si vous aimer les histoires policières !
- Disons que j’apprécie le genre…je vous paie par carte.
- Bien sur cela vous fera 14$ !
- Hum, deux secondes, je ne retrouve plus mon portefeuille, dit-il avec un sourire gêné,
tout en se caressant la nuque de sa main droite comme si ce geste pouvait lui rendre la mémoire.
- Vous êtes sur ? vous l’avez peut-être oublié chez vous.
- Non…heu…je ne pense pas. Je suis désolé, je ne vais pas pouvoir vous le prendre. Dit-il
- Non, mon garçon, vous le paierez une prochaine fois, le rassura-t-elle.
- Ca ne vous dérange vraiment pas ?
- Mais non du tout.
- Merci, je passe demain c’est promis, dit-il tout en quittant la boutique.
- Comme tous les autres jours, rajouta-elle alors qu’il ne pouvait plus l’entendre.
Et Adélaïde le regardait partir avec un pincement au cœur. Sa maladresse l’avait émue.
Ses yeux le suivirent jusqu’à l’angle de la rue.
Revenir en haut Aller en bas
http://asa-orion.forumactif.ws
Contenu sponsorisé
----------------

----------------
----------------



Chronique d'une tueuse! _
MessageSujet: Re: Chronique d'une tueuse!   Chronique d'une tueuse! No_new10

Revenir en haut Aller en bas
 

Chronique d'une tueuse!

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mission Stargate ::  :: ~ Corbeille ~-