Voila maintenant quelques mois que j'étais arrivé, j'avais tout d'abord travaillé sur les registres et les méthodes de fonctionnement du SGC en terme de gestion des ressources disponibles et du personnel humain. Et ce qu'on pouvait dire c'était qu'il y avait du travail, des tonnes et des tonnes de chose n'allait pas forcement bien et l'on estimait en haut lieux qu'il était possible d'améliorer toute cette gestion un peu scabreuse... S'ils le disaient, peut être avait ils raison, j'allais faire ce que je jugeait nécessaire mais je ne ferais pas plus... Du moins ne ferais je pas de la sur-qualité... Regardant ma montre je compris qu'il me restait peu de temps avant de devoir aller prendre ma voiture pour chercher les nouvelles recrues fraichement débarqué, d'Europe et des US. Ce n'était pas forcement mon boulot de faire cela mais je m'étais porté volontaire, histoire de prendre l'air et surtout d'en savoir plus sur nos deux nouvelles recrues.

Me levant de mon bureau et commençant à prendre le chemin de l'ascenseur je m'équipais en conséquence car dehors il faisait froid, le temps semblait clair, mais la température était resté basse toute la semaine. Et une fois que je fut dehors, ne serait ce que le temps de faire le lien entre la base et ma voiture, je ressentis cette faible température. Alors ce n'est qu'une fois dans la voiture, chauffage allumé, que je me permis une petite détente le temps de me mettre en route. La douce chaleur de cette mécanique était en totale opposition avec la froideur et la violence de l'hiver, certain trouvait cette période agréable. Ce n'était pas vraiment mon cas... Loin de là....

Je mis un certain temps à arriver à l’aéroport le plus proche, là où devait se trouver mes deux petites recrues. J'étais en retard d'une trentaine de minutes alors peut être devaient ils se demander ce qu'il se passait, les avait on oublié ? Allez savoir ce que les deux jeunes gens pouvaient bien penser à l'heure actuelle... Malgré mon retard j'avais quand même le sourire, en ce moment il était bien rare d'avoir des nouvelles recrues. Avec les disparitions à répétitions de ces derniers mois, sans compter les congés que certain rattrapaient, les maladies, les blessures, les morts.... Les effectifs étaient bas, mais la base continuait de tourner malgré tout... La détermination du personnel et de son staff était vraiment quelque chose de formidable pour un projet comme celui-ci. Et c'est vrai que je n'étais pas peu fier d'en faire partie.

Je pénétrais dans le hall de l’aéroport pour me rendre compte qu'il ne restait que très peu de personne à l'intérieur. En fait ils n'étaient qu'une petite dizaine en comptant le personnel des lieux et les personnes de la sécurité. En portant mon regard je remarquais mes deux cibles. Je pris le temps de les jauger un instant, essayer de voir ce que pouvais dire leur visage. Mais finalement je ne découvrit rien de probant pour le moment, alors je décidais de m'avancer vers eux.

Arrivant devant la jeune femme je lui dis quelques mots.

"Miss Spur ? Venez avec moi je vous pris. "

Devant son approbation je continuais ma route vers ma seconde victime et engagea de la même façon la conversation.

"Mr Beaker ? Venez avec moi je vous pris."

Et ensuite, avec tout ce beau monde, je pris la direction de ma voiture à l'extérieur, elle était toute simple et noir, rien d’extraordinaire pour un defender 110, indiquant aux deux jeunes gens de mettre leurs sacs à l'intérieur je les fis pénétrer dans mon véhicule. Puis, verrouillant la voiture et démarrant pour la base j'engageais enfin la conversation.

" Bien, jeunes gens, bienvenue au SGC, j'espère que vous avez fait bon vol depuis vos lieux de résidence et que vous n'ayez pas eu affaire à ces terribles décalages horaire. Mais je me présente, Edgard Roover, délégué d'un service administratif obscur de notre gouvernement et responsable de la réorganisation et de la gestion des ressources humaines de la base de Cheyenne Moutain.

Nous allons aussi profiter de notre petit trajet pour avoir une petite discussion ensemble. Pour commencer expliquez moi ce que vous savez sur le programme, histoire de remettre les pendules à l'heure si besoin il y a."

Epuisée par un long et ennuyeux voyage, Lea commençait sérieusement à s’impatienter. Cela faisait près d’une demi-heure qu’elle attendait « leur rendez-vous » en compagnie de William Beacker. Plus qu’exaspérée par les cris des enfants qui jouaient à côté d’eux que par le retard lui-même, elle sentait la colère s’emparer d’elle. Elle regarda donc de l’autre côté et aperçut l’une de ses cabines où l’on pouvait s’enfermer pour fumer. Elle réfléchit un court instant. Leur contact pouvait encore prendre un bon moment avant d’arriver. Elle décida donc d’aller s’en griller une petite. Se tournant vers Beacker elle lui dit d’un ton ferme :

« Hum, soldat. Je m’en vais en griller une petite à la cabine là-bas. Si jamais notre rendez-vous se pointe faites-moi signe. »

Lea se dirigea donc vers la cabine et s’y enferma. Elle sortit de l’une de ses poches un paquet de cigarettes portant la marque gauloises. Malgré son origine germanique elle avait un faible pour cette marque française. Elle ouvrit donc le paquet et porta l’une des cigarettes à sa bouche. Cherchant machinalement son briquet dans sa poche elle observait les allées et venues des gens dans l’aéroport. Il n’y avait à présent presque plus personne. Lea alluma sa cigarette.

Elle estimait que c’était une chance d’avoir été sélectionnée pour ce poste. Certes il faudrait encore passer par un camp d’entrainement, mais tout de même. Depuis sa dernière « crise » d’ennui, elle n’espérait plus trouver un meilleur job que dans la « Division Spezielle Operationen » (division des opérations spéciales). Elle expira la fumée par le nez. Cependant il y avait quelque chose qui la gênait. Quelque chose de louche dans cette affaire. Des extra-terrestres, d’autres planètes. Et personne au courant ? Elle écrasa le mégot dans le cendrier et retourna auprès de Beacker.

« Pas très ponctuel hein ? » Questionna-t-elle en tapant William du coude.

Soudain une silhouette passa les portes et s’arrêta en fixant les deux militaires. D’après elle c’était surement le gus qui venait les chercher. A la demande de ce brave homme Lea répondit d’un simple « oui » avec autorité. Le sourire qu’il portait sur ses lèvres ne lui inspirait guère confiance. Elle se méfiait toujours des gens qui souriaient en guise d’excuse ou pour cacher quelque chose.
Ils sortirent tous les trois de l’aéroport en direction du parking. L’architecture, les panneaux, tout était différent en Amérique. Ca l’avait déjà frappée lors de son premier trajet pour le briefing. Elle déposa son sac dans la voiture et s’installa à l’arrière. Tout allait bien jusque-là, mais bien entendu, il fallut que quelqu’un commence à poser des questions…

* On a eu un briefing il y a même pas trois jours, je ne pense pas avoir une mémoire de poisson rouge ! Laissons peut-être le soldat Beacker répondre à cette question *

L'aéroport municipal de Colorado Springs était bien calme. Quelques salariés s’affairaient à faire le ménage ou à s'occuper du peu de voyageurs qui transitaient par là tandis que d'autres, agents de sécurité, étaient plus occupés à discuter du dernier match de base-ball que de faire leur ronde. Beacker s'occupait à écouter et à observer, tranquillement assis sur une banquette près de l'entrée. Une seconde recrue était assise a ses côtés. Léa Spur. Et à son accent, William devinait des origines germaniques. Ce même accent lui rappelait d'ailleurs une opération conjointe avec le KSK en Géorgie.
Pendant un moment le SEAL observa la jeune femme. Elle lui semblait nerveuse mais dire si c'était en raison de l'attente ou du stress lié à cette nouvelle affectation était compliqué. Au bout d'un moment elle se tourna vers lui :

« Hum, soldat. Je m’en vais en griller une petite à la cabine là-bas. Si jamais notre rendez-vous se pointe faites-moi signe. »
« Hmm... » répondit l'autre.

Elle se leva et pris la direction du fumoir, sortant un paquet de cigarette de sa poche. Une fumeuse. « Mauvaise habitude » songea William en repensant à ce qu'on lui avait appris. La cigarette avait déjà trahi la présence de nombreux ennemis et ferait de même avec les alliés. « Remarque, rien ne dit qu'elle fume sur le terrain... »

Le jeune homme observa sa collègue allumer machinalement le tube de tabac suspendu à ses lèvres puis reporta son attention sur le hall de l'aéroport. En tendant l'oreille, il pu entendre diverses rumeurs sur la Cheyenne Mountain, sa nouvelle affectation. D'après les badauds circulant autour de lui, il y aurait une forte activité militaire à la base. Bon nombre de camions de ravitaillement semblait se diriger plein a craquer vers le site pour en revenir totalement décharger. Mais William n'en saurait pas d'avantage...

Cela faisait déjà un moment que les deux comparses attendait. Rien ne se passait. Personne en vue, le ventre commençant à demander sa ration de nourriture. Beacker croisa les bras et ferma les yeux quelques instant pour rêvasser. Il pensa à sa sœur, toujours à Miami, en se demandant quand serait sa première permission pour lui rendre visite. Cela faisait maintenant trois mois qu'il ne l'avait pas vu, depuis son retour de son dernier déploiement avec les SEALs.
Ceux-là lui manquerait certainement. Combien même William n'était pas en accord avec les différentes opérations qu'il avait mené, il y avait trouvé un groupe souder, amis et collègues, pour qui il aurait donné la vie. Peut être qu'un jour il pourrait y retourner...

Un coup sur le coude le sorti de sa torpeur. Spur était revenue, puant le tabac froid, et lui avait dit une chose que le jeune homme n'avait pas écouté. Elle se rassit et tous deux attendirent en silence. Après de longues minutes qui semblait être des heures, Beacker se leva de sa banquette pour se dégourdir les jambes et à peine s'était il arrêter devant un kiosque à journaux qu'il aperçu du coin de l’œil un homme fort bien vêtu entrer dans le hall. L'inconnu s'arrêta quelques instant, parcourut le hall des yeux puis observa les deux recrues l'une après l'autre. Il s'approcha de la jeune femme, lui dit une courte phrase à laquelle elle acquiesça puis se dirigea enfin ver le marine.

« Mr Beacker ? Venez avec moi je vous prie. »

Le susnommé acquiesça à son tour, parti récupérer son sac beige-kaki puis emboîta le pas du nouvel arrivant.

En sortant dehors, un vent froid vint fouetter le visage de l'étrange trio, mettant en éveil tous les sens du SEAL. Il avait d'ailleurs toujours trouvé étrange à quel point la chaleur était hypnotique et le froid vivifiant. Quelques nuages parsemaient le ciel ça et là, mais le soleil était bien présent, chauffant la peau, en totale contradiction avec la température ambiante. L'homme au cheveux grisonnant fit monter les deux recrues à l'arrière de son véhicule, mit le contact, enclencha le démarreur puis quitta le parking tranquillement.

Une fois sur la route, le conducteur observa les jeunes gens grâce au rétroviseur central. Il semblait les jauger.

" Bien, jeunes gens, bienvenue au SGC, j'espère que vous avez fait bon vol depuis vos lieux de résidence et que vous n'ayez pas eu affaire à ces terribles décalages horaire. Mais je me présente, Edgard Roover, délégué d'un service administratif obscur de notre gouvernement et responsable de la réorganisation et de la gestion des ressources humaines de la base de Cheyenne Moutain. Nous allons aussi profiter de notre petit trajet pour avoir une petite discussion ensemble. Pour commencer expliquez moi ce que vous savez sur le programme, histoire de remettre les pendules à l'heure si besoin il y a."

William se tourna vers l'allemande pour se montrer galant, mais elle semblait ne pas avoir envie de répondre... L'américain prit donc la parole, la voix cassée et grave.

« Mes supérieurs de Coronado n'ont rien laisser filtrer... Secret Défense d'après eux. Alors j'aimerais bien savoir dans quel genre d'opération je me suis engager parce que je dois avouer que tout ça me paraît bizarre. Cheyenne Mountain est sensé être inactive depuis 2008 mais apparemment ça bouge pas mal là bas... »

William prit un temps de pause puis, tout en regardant par la fenêtre :

« Et je voudrais savoir si on va nous nourrir parce qu'on nous laisse poireauter mais moi j'ai la dalle. Sauf votre respect... »

Beacker ne pensait pas les trois derniers mots qu'il avait prononcé. Il n'aimait pas les ronds de cuir.

De ce que je pouvais voir, les deux jeunes soldats ne semblaient pas avoir apprécier mon retard, qu'est ce que vous voulez que je vous dises ? Les jeunes de nos jours étaient quasiment tous des excités et ils n'acceptaient que très peu ce qui pouvait les retarder ou je ne sais quoi d'autre. Mais je n'avais pas besoin d'y faire attention, aussi me concentrais je sur la route et sur ce que me disais le jeune Beacker... Paraitrait que la jeune allemande n'avait guerre envie de me parler... Je ne savais pas trop ce qu'on lui avait sur nous et le programme mais moi, j'en savais assez sur elle et sur tout ce qu'elle avait réalisé lors de ses précédentes affectations que j'aurais pu écrire un putain de bouquin. Quand au jeune Beacker, lui et ses compagnons d'arme du Seal... Disons que je n'avais qu'à envoyer une petite note à l'un de mes contacts au pentagone pour avoir accès à tout son dossier, même à tout ce qui pouvait être classifié... Avaient seulement compris que rien au monde n'était plus classifié que le SGC ?

En observant la jeune femme et le jeune homme je comprenait que ce n'était pas forcement le cas.. Tant pis, autant profiter de la distance séparant l’aéroport de la basse pour remettre les pendules à l'heure. Le jeune homme en savait pas grand chose, quand à la seconde, je savais de source sûre qu'on l'avait relativement briefée à Berlin... Franz étant lui aussi, un ancien Unteroffizier d'un Gebirgsjägertruppe ayant servit en France et en Allemagne ainsi qu'une ou deux fois en Bosnie pour quelques missions de formation, j'avais obtenue, avant sa disparition, ce que je voulais savoir sur la formation du personnel Allemand que l'on pouvait faire venir pour le programme... Et c'est principalement pour cela que j'avais fais une demande pour que l'on fasse venir de plus en plus de personnel Européen... Et il semblerait que l'on m'ait écouté... Pour une fois.

" Ok Beacker je vois bien que vous n'avez été mis au courant de rien. Par contre miss Spur, je sais que vous savez un minimum sur le programme.Vous n'êtes pas la première Allemande que nous récupérons ici, et c'est une volonté de notre staff et de moi même que de faire venir plus de personnel issue de l’Europe. Mais avant que j'explique à Beacker ce que vous allez rencontrer en arrivant ici, je vais vérifier que les informations que j'ai à votre sujet sont correctes.
"

Je continuais de rouler et regardais attentivement les réactions de mes deux comparses, on allait voir ce qu'ils pourraient me dire dans le cas où j'oubliais un détail de leur vie....

" Alors c'est partie, Mr Beacker, commençons par vous.

Vous vous êtes engagé à 17ans dans la région de Miami, bon soldat que vous êtes vous avez fait des dizaines d'opérations de part le monde avec plus ou moins de réussite.
Vous parlez quelques langues bien utile pour les opérations de contre térrorisme que vous avez été à mené et je vois ici que vous n'avez, jusqu'à aujourd'hui, jamais eu affaire à la justice, quelle soit militaire ou civile.
Vos compétences en tant que soldat de terrain et d'opération plus ou moins légales et officielles nous ont poussé à voir d'un bon œil votre candidature.
Et si je n'ai qu'une chose à dire c'est qu'on saura employer ces compétences dans nos opérations.

Et oui nous allons vous nourrir une fois sur place, dans quelques minutes....

Ais je oublié quelque chose ?


Je pris un instant pour boire un coup et écouter la réponse du jeune homme, effectivement il en avait vu des choses, mais rien ne pourrait le préparer à ce qu'il allait voir avec nous... ça c'était sûr et certain...

Bon, dans le même style, Miss Spur, ancienne des commandos Allemand.

Engagé dans la vingtaine on ne peut pas dire qu'on vous a recruter pour votre sourire, n'est ce pas ? Bref, vous vous êtes plutôt dans les explosifs à ce que j'ai pu lire dans le rapport et surtout à ce que j'ai pu entendre de votre ancien chef d'état major le Generalleutnant Werner Freers à Berlin.
J'ai vu que , comme notre ami de la Navy, vous avez fait quelques opération en Afghanistan mais aucune ailleurs ? De même que pour Beacker je peux assurer que vous connaissances seront fortes utiles pour nos services.


Bien, maintenant entrons dans le vif du sujet, pour répondre à votre question Beacker, la base est officiellement inactive depuis 2008, mais depuis cette période de nouvelles opérations sont lancées, sauf qu'elles ne prennent pas place sur Terre, mais je vous expliquerais plus en avant une fois sur la base. Depuis 2009-2010 nous accueillons des membres de plusieurs pays, Angleterre, France, Canada, Russie, Allemagne, Belgique, Israël et j'en passe des dizaines. Aussi c'est un sacré nombre de soldat, de scientifique, de civils et autres qui se côtoient sur la base alors autant dire que l'intégration sera relativement simple pour vous. Néanmoins je dois directement vous avertir que des personnes membres du programme sont porté disparus depuis plusieurs semaines, un de vos compatriotes des forces alpines de la région de Munich, Miss Spur, est porté disparu depuis trois semaines, un soldat des Bérets verts est également disparu depuis quelques semaines, des scientifiques aussi et d'autres soldats... Aussi nous sommes un peu à cran en ce moment.

A ce propos, quoi qu'est pu être votre précédent grade, ici vous êtes de "simple" soldat on fonctionne un peu comme la Légion. Mais ne vous inquiétez pas si vous faites votre boulot convenablement vous prendrez du galon... Mais avant d'aller plus loin, nous allons arriver et vous allez me suivre à l'intérieur de la base pour la suite des explications. Là je vous attribuerais vos chambres, je vous ferez faire un tour du propriètaire et nous passeront au camps pour un petit test concocté par nos chers sergents recruteur...

Des questions ?

Tandis que j'écoutais ce qu'on me disais je me garais à la place de l'administration et salua les soldats du corps de garde tandis qu'on vérifiais l'affectation et l'intégralité des papiers de nos nouveaux venus, j'avais tout mené avec moi pour éviter de ses retrouver bloqué par manque de papier... Cela aurait été dramatique. Les deux soldats purent voir que l'ensemble du personnel de garde était des militaires armés jusqu'aux dents et peut être commençaient ils à se poser des question sur ce qui pouvait bien se trouver derrière les énormes portes en acier...

Une jeune femme arriva non loin de nous et ma salua du regard avant de continuer sa route, en observant rapidement je pu voir qu'il s'agissait d'une soldate d'un groupe d'intervention du SGC, son uniforme et les insigne qu'il portait le signifiait totalement. La jeune femme entra rapidement dans la base car elle passa sans aucun problème les postes de sécurité.

Allez c'est partit, on continue, direction le 24e niveau si je ne m'abuse .

Et nous nous enfonçâmes dans les tréfonds de la base...

Le trajet était long. C’était au moment présent la seule préoccupation de Lea. Les balades en voiture n’était décidemment pas son truc. Alors si en plus on la harcelait de question… Fort heureusement le soldat Beacker accepta de répondre. Visiblement il ne savait pas grand-chose du programme. A vrai dire Lea non plus, à part les quelques renseignements qu’elle a pu obtenir du précédent briefing. En tout cas elle espérait que tout lui serait expliqué plus en détails lorsqu’ils seraient arrivés à la base. La remarque de William quant à son estomac la fit sourire. Apparemment elle n’était pas la seule à être un estomac sur patte. Soudain elle prêta l’oreille. Le mot « allemande » ne lui échappa pas et elle se reconcentra sur ce que disait M. Roover.

Visiblement c’est à lui qu’elle devait en partie son affectation ici. Il voulait à présent vérifier les informations relatives à leur dossiers respectifs. En quelques minutes elle en apprit beaucoup sur son acolyte, apparemment ce n’était pas un tendre. Elle fut ravie d’entendre qu’ils recevraient de quoi se sustenter une fois à la base. Lea était curieuse de savoir quelles langues pratiquait Beacker. Puis M. Roover s’adressa à elle pour la vérification.

« Bon, dans le même style, Miss Spur, ancienne des commandos Allemand.

Engagée dans la vingtaine on ne peut pas dire qu'on vous a recrutée pour votre sourire, n'est-ce pas ? Bref, vous vous êtes plutôt dans les explosifs à ce que j'ai pu lire dans le rapport et surtout à ce que j'ai pu entendre de votre ancien chef d'état-major le Generalleutnant Werner Freers à Berlin.
J'ai vu que, comme notre ami de la Navy, vous avez fait quelques opération en Afghanistan mais aucune ailleurs ? De même que pour Beacker je peux assurer que vos connaissances seront fortes utiles pour nos services. »

« Merci monsieur. Vos informations sont effectivement correctes. J’ai réalisé d’autres missions qu’en Afghanistan mais rien d’officiel, aussi je ne m’étendrai pas sur le sujet. »

Puis se tournant vers Beacker elle ne put s’empêcher de lui poser la question :

« Dites-moi mon cher, quels sont les langues que vous pratiqués ? »

M. Roover répondit alors à la question de William. Lea fut surprise d’apprendre que l’un de ses compatriotes était porté disparu depuis près de trois semaines. Cela éveilla la curiosité de la jeune femme et demanda spontanément en lui coupant la parole :

« Une idée de ce qui s’est passé ? »

Lea ne fut ensuite pas étonnée pour le grade, elle avait déjà été mise au courant par ses anciens supérieurs. Néanmoins ça la frustrait, bien qu’elle ne soit pas beaucoup montée en grade.

« Des questions ? » demanda Roover.

« Aucune monsieur. »

Enfin ils étaient arrivés ! Cette petite balade qui semblait avoir duré une éternité se terminait. Lea sortit de la voiture et commença à suivre M. Roover. Elle scruta les environs tout en marchant. L’endroit était fortement gardé. Arriva alors une femme que notre « guide » semblait connaître, mais elle ne s’arrêta pas. Lea fut intriguée par son uniforme.

« Allez c'est partit, on continue, direction le 24e niveau si je ne m'abuse. »

* 24è niveau ? Sous terre je présume… *

Chemin faisant, Roover entreprit de faire un bref résumé de la carrière des deux jeunes recrues, et William fut le premier concerné. Même s'il ne s'agissait que d'un bref résumé, le jeune homme compris que son interlocuteur avait bien fait ses devoirs. Il semblait pourtant très détendu et laissait paraître une certaine nonchalance dans sa façon de s'exprimer. Il termina en demandant s'il avait oublier quelque chose. Le SEAL se contenta de répondre par un « hmm » évasif.
Beacker préférait ne pas s’épancher sur ses opérations ou ses activités chez les SEALs. De plus, en entrant dans cette unité il avait du signer un peu de paperasse stipulant qu'il ne ferait aucunement mentions de ses divers missions hormis aux supérieurs hiérarchiques concernés ou en cour martiale. Cette dernière n'intervenant que s'il ne respectait pas les précédentes règles.

Prenant très certainement ce silence pour une confirmation de ses informations, Roover poursuivit avec la jeune femme. Le SEAL écouta avec attention, chaque information pouvant permettre de mieux cerner l'allemande.
*Experte en explosifs... Afghanistan... Peut être du KSK...* songea Beacker.
Puis en confirmant les dires du conducteur elle lâcha un détail renforçant les pensées de son comparse :
« J’ai réalisé d’autres missions qu’en Afghanistan mais rien d’officiel, aussi je ne m’étendrai pas sur le sujet. »
*Rien d'officiel... Sûrement du KSK.*

Puis Spur se tourna vers William, une lueur dans les yeux :
« Dites-moi mon cher, quels sont les langues que vous pratiqués ? »

Le jeune homme lâcha un sourire, amusé par la formulation. « Mon cher ». C'était la première fois qu'un militaire l'appelait ainsi. Il toisa rapidement Lea, se demandant s'il y avait un intérêt à répondre, puis, songeant qu'il valait mieux se montrer sympathique pour s'intégrer rapidement, commença à parler :

« Anglais, espagnol et arabe couramment, madame. Et je peux comprendre et me faire comprendre en français, allemand, japonnais et swahilie. C'est nécessaire quand notre spécialité est le renseignement de terrain. »

Il lâcha un sourire maladroit puis retourna son regard par la fenêtre. Roover en profita pour poursuivre son exposé. Un discours ennuyeux et aucune information sur les activités concrètes de la base. Beacker commença à bouillonner en son fort intérieur, n'appréciant pas que le conducteur tourne autour du pot ainsi. Puis le rond de cuir ajouta une information qui fit presque jaillir le SEAL hors de ses gonds. Il se retrouvait tout en bas de la hiérarchie... Il en avait suer pendant trois ans pour pouvoir commander une escouade, et voilà que tout était à refaire.

*Je pourrait lui briser la nuque si facilement... Mais l'étrangler avec sa cravate me paraît être plus approprié pour le faire légèrement souffrir...*

Plus que devoir gravir a nouveau les échelons, c'est le fait de devoir se coltiner les ordres d'hommes probablement inexpérimentés sur le terrain qui l’énervait. D'autant plus que William ne faisait pas confiance si aisément. Et devoir remettre sa vie entre les mains de gens qu'il ne connaissait pas, sans nul pouvoir de décision, était une option inenvisageable...

*Ou alors je lui frappe la tête sur le volant jusqu'à ce que mort s'en suive... Ou je le cogne avec mes poings... Mais un peu trop salissant.*

« Des questions ? » Lança Roover.
Beacker ne préféra pas répondre de peur de se montrer trop agressif.

L'arrivé devant le check-point de Cheyenne Mountain et la paperasse qui allait avec sortir le SEAL de son énervement. Une fois les formalités remplies, le jeune homme observa la bouche du tunnel qui s'enfonçait sous la montagne, et tout en avançant songea que les gens qui avait imaginé cette base ne devait pas fumer que du tabac.

Les deux recrues suivirent Roover qui saluait ses collègues et tout trois s’enfoncèrent dans le tunnel, passèrent la double porte métallique réputée indestructible jusqu'à un ascenseur. William tenta alors quelques questions :

« Quelles genre d'opérations on va devoir mener ici ? Et de quels moyen disposons nous ? Au niveau équipement, logistique et du personnel... »

A partir du moment ou Roover parla de visiter d'autre planètes et d'autres races, Beacker n'écouta plus rien, comme prisonnier d'une cellule ou un haut parleur lui répétait inlassablement la même phrase : "Bienvenue chez les tarés ! Bienvenue chez les tarés ! ". Pour un homme aussi terra à terre que le SEAL, il était difficile d'avaler une histoire pareille. Faire copain-copain avec E.T., voler des technologies alien, et faire la guéguerre dans des vaisseaux spatiaux... Comment croire à une énormité pareille.
Le jeune homme passa par tous les états possibles et imaginables. Tantôt fasciné, tantôt effrayé, puis soudainement hilare intérieurement... Il se voyait mal tiré au pistolet laser. Mais tout semblait concorder. Le secret autour de cette affectation, le déploiement de force, l'emplacement : Cheyenne Mountain. S'il s'agissait d'un canulars, alors les moyens mis en oeuvre étaient colossaux.

William ne se réveilla que lorsque sa jeune collègue souligna le fait qu'ils seraient voisin. Ce a quoi il balança fébrilement un : "Ah? Ouais... "

Son petit cerveau d'éxécutant, conditionné pour suivre les étapes d'une opération commençais à dérailler. *Mais qu'est-ce qu'on va emmerder des extra-terrestres en leur volant leur trucs ! Tu m'étonne qu'ils veulent nous péter la gueule ! Mais ils sont complètement tarés ici ou quoi ? *. Une phase plus dépressive s’enchaîna aussitôt. * Mais je vais crever sur une putain de planète de mes deux ! Et je dit quoi à ma frangine ? Wil va faire mumuse avec Chewbacca et R2D2, y'a pas raisons de s'inquiéter ! *.

En repensant à sa soeur qui voulait devenir physicienne dans le domaine de l'aérospatiale, Beacker se dit que c'est elle qui devrait être là, et lui en train de tuer un mec quelque part dans le désert afghan. Mais visiblement "le destin" en avait voulu autrement.

Sentant qu'il commençais à péter un plomb, William se mordit la lèvre et tenta de paraître le plus calme possible devant ses deux compagnons. Il fallait rester zen et voir ce qui allait se passer. Cela ne servant à rien de se faire peur sans avoir les tenants et aboutissants de cette affaire.

"Cafet'" fut le mot qui lui redonna le courage. Il fallait l'avouer, il était fatigué, user par le voyage depuis la Californie, et affamé. En mangeant et en dormant un peu, il y verrais surement plus clair. Pour le moment il ne fallait pas paraître effrayé. Que dirait la hiérarchie si, ce qui est censé être un soldat d'élite, venait à péter les plombs sans même avoir passer la fameuse porte. Il se concentra donc sur... * Trouve un truc sur lequel te focaliser ! *.
En se rendant compte qu'il fixait les fesses de sa collègue il leva les yeux vers l'homme au cheveux grisonnant qui ouvrait la marche, l'air ahuri et tenta de changer de sujet en posant une question :

" Et sinon niveau fess... euh matos, c'est quoi la dotation standard ici ? "

* Abruti ! Mais quel blaireau... Tu l'as déjà poser ta question à la con ! *