Les gens s’imaginaient toujours que les militaires passaient leurs temps à faire la guerre. Sauter d’un avion, sortir d’une barge d’assaut, tirer au lance roquette, mitrailler des individus anonymes qui veulent s’en prendre au monde occidental. Les clichés des films hollywoodiens en somme. Aussi bon soient-ils. Et si ces militaires ne faisaient pas la guerre ils les imaginaient rieur sur un terrain de basket, ou autour d’une bonne bière, racontant leurs derniers exploits lors de la dernière patrouille, ou leurs mésaventures avec leurs copines.

* La réalité c’est nase par moment.*

Ce que les gens oubliaient, c’est que les militaires doivent subir une routine quotidienne entre deux missions. Les moins chanceux se tapaient les travaux d’intérêt généraux comme les patates et la serpillères. Si tu t’en sortais bien tu écopais du nettoyage de tes affaires. Comme moi en ce moment même.
J’étais penché au-dessus de la table à repasser, le fer chaud dans les mains, à contempler la marque triangulaire que j’avais laissé sur mon t-shirt vert.

-« Fait chier… »

Le repassage n’avait jamais été mon fort, mais j’arrivais à éviter de cramer mes fringues. Pas cette fois. Je reposais le fer sur son support, puis je pris mon t-shirt pour le mettre dans la pile de linge repassé. Arrêtons les dégâts ici. Je jetais un coup d’œil à ma montre. 15h00. Le briefing allait commencer dans 10 minutes. Je débranchais mon fer, puis je sortais de mes quartier, pour me rendre en salle de briefing. Je fut le premier arrivé. Le général devait faire autre chose. J’attendis un peu. Mes autres équipiers arrivèrent. Il y avait Paul Davis que je connaissais très bien. Le soldat de 1ère classe Nathalie Wells avec qui j’avais fait une ou deux missions. Et deux nouvelles recrues que je ne connaissais pas. Peu de temps après, le général entra en salle.

* C’est parti…*

Le général fit défiler quelques photos. Elles représentaient une forêt assez dense, comme on pourrait en trouver sur Terre. Par contre la lumière était bizarre. Elle était bleue. Je cru à un effet d’optique, mais c’était la même chose sur toutes les photos. O’neill enchaina sur une petite explication de la mission après avoir rallumé les lumières. L’objectif était simple : explorer la planète pour trouver des signes de vies humaines. 8 heures pour ça et plus si les résultats sont positifs. Puis il se tut pour nous laisser poser des questions.

-« J’en ai mon général. Premièrement, il y a-t-il des risques pour nos vies et notre santé au niveau de la faune et de la flore locale ? Le soleil bleu émet-il un danger particulier ? On a pas de scientifiques cette fois-ci ? »

Non pas que j’aimais les scientifiques, mais chaque mission d’exploration était toujours un prétexte pour nous mettre un de ces boulets dans nos pattes.

A peine revenu dans ses quartiers qu’il vérifia que tout était bien à sa place : sa photo de famille, sa petite plante dans le coin de la pièce, son couteau et son béret obtenu tout droit de l’école des SAS anglais. Rien n’avait bougé malgré le fait que la porte n’avait pas été fermée à clef. Cette base remplie d’américains le rendait méfiant et même s’il avait été soulagé de savoir la présence du Colonel Narah ici, il ne pouvait s’empêcher d’être sur ses gardes. Il se demanda d’ailleurs ce qui lui ferait le plus de mal, se faire voler son poignard de combat ou sa belle petite plante qu’il trainait avec lui depuis sa venue ici ? Sachant qu’il serait enfermé dans une base, il avait pris ses précautions, lui aimant la nature après toutes ses années sur le terrain, la reconversion dans cette base souterraine n’allait pas être une tâche facile. Mais une fois encore, Léon Smith savait faire la différence entre le travail et ses habitudes, ou ses goûts personnels.
Une voix dans les haut-parleurs clama son nom pour une réunion en salle de briefing. L’anglais rangea son long couteau le long de sa jambe, boutonna sa chemise militaire avec l’écusson des SAS sur le bras, à l’opposé de celui du SGC nouvellement obtenu, et s’envola vers le lieu de rendez-vous où le Général attendait. Traversant les couloirs et empruntant les ascenseurs, le militaire s’interrogea sur la nature de cette convocation. Une mission ? Possible car il n’était pas le seul à avoir été appelé. Cependant, de nature peu curieux sauf sur un champ de bataille, Léon balaya toutes ses questions et ses idées sur tous les possibles futurs récents afin d’éviter d’être pris dans un tourbillon de pensées qui lui donneraient le vertige.
Léon arriva silencieusement dans la salle de briefing et parcourut du regard les personnes déjà présentes. Il prit place et une fois que tout le monde répondit à l’appel du Général, un briefing commença sur une mission qui allait bientôt débuter. La première de Léon sous l’insigne du SGC. Pendant que leur supérieur projetait une image, l’anglais observa attentivement les personnes autour de la table en cherchant à savoir qui serait le chef de ce groupe. Et il y avait du beau monde ! Un Colonel, un Major, et des soldats comme lui probablement. Il y avait deux femmes et l’une d’elle avait tellement le corps d’un mannequin qu’il se demandait si elle ferait le poids en mission, si elle devait se retrouver devant de terribles adversaires. Il n’était pas sûr de pouvoir sauver ses petites fesses le moment venu.

« Des questions ? »

Une des qualité de Smith, c’était qu’il pouvait porter son attention sur plusieurs conversation et pensées intime en même temps tout en retenant le plus important. Pendant qu’il réfléchissait à tout ça, qu’il regardait la salle de briefing avec les militaires présents, il écoutait d’une oreille les propos du Général et noter le principal afin de le garder dans un coin de sa tête. L’image projetée au mur semblait sortir tout droit d’un film fantastique. Il remarqua les couleurs bleutées entourées d’une atmosphère assez sombre. S’ils allaient passer un moment sur cette planète et si la nuit venait à tomber, il était probable que ça allait être le merdier là bas sans night-vision. Un outil qu’il n’oubliera pas de prendre dans son sac histoire de ne rien manquer, jusqu’au moindre détail, qui pourrait lui sauver la vie le moment venu. Il ne voyait pas le mal partout mais comme c’était sa première mission, il était méfiant et prudent, ne souhaitant pas mourir comme un con dans une jungle extra-terrestre. Il attendit que le Général réponde aux questions intéressantes du Colonel pour en poser une.

« Il fait froid là-bas, mon général ? »

Ca pouvait paraître idiot mais Léon était quelqu’un d’assez frileux, n’aimant pas combattre avec les mains gelées par exemple, une fois encore il voulait avoir un maximum de détail pour savoir s’il devait s’habiller chaudement ou non. Et la photo projetée semblait montrer une atmosphère sombre et hostile, à l’air frais ou même glaçant, un paysage bien différent de l’Afghanistan mais peut être tout aussi dangereux, voire plus.
Il voulut poser une question concernant l’objectif même. Etant nouveau ici et ayant peu lu les rapports de missions, il ne savait pas si le plus important était le fameux Naquadah ou l’éventuel signe de vie qu’ils pourraient rencontrer. Léon allait devoir faire confiance à son chef d’équipe pour ça, ca serait à lui de voir aussi ce qu’ils feraient en cas de complication, s’ils venaient à être menacés par des êtres hostiles. Il ne réfléchit donc pas plus, gardant en tête que sa mission était d’être prudent et d’explorer un nouveau monde tout en s’assurant que tout le monde reviendrait en un seul morceau, de quoi rendre de jalousie ses anciens supérieurs de la SAS…

- J’en ai mon général. Premièrement, il y a-t-il des risques pour nos vies et notre santé au niveau de la faune et de la flore locale ? Le soleil bleu émet-il un danger particulier ? On a pas de scientifiques cette fois-ci ?
- Par rapport à la végétation présente sur les lieux, aucune soucis. Des scientifiques ont étudié de très prêt la végétation et celle ci se rapproche à celle de la Terre, mais ayant ses particularités tout de même. La Soleil Bleu n'est pas dangereux grâce à la végétation. Cependant, éviter tout de même de trop vous exposer sans protection car leur niveau de radiation est plus élevé que notre Soleil. Et pas de scientifique sur ce coup, Alix ici présent, il point du doigt la jeune femme. Elle vous aidera à trouver des traces humaines.
- Il fait froid là-bas, mon général ?
- Non, il fait légèrement plus chaud qu'ici mais comme je viens de le préciser, ne vous exploser pas au Soleil sans protection.
- En cas de rencontre avec des indigènes, que devons nous faire ? Que devons nous leur dire ? On leur parle du Naquadah ?
- Essayez de prendre contact avec eux. Tous alliées est bon à prendre et voyez également si ils en savent sur le Naquadah ou pas.
- My armess ?
- Elles sont sûrement à l'armurerie mademoiselle.

Voilà, toutes les questions étaient donc terminé. O'Neill avait répondu le plus clairement possible aux questions posé par ses Soldats. Maintenant, les membres pouvaient aller se préparer pour la mission à venir. Mais juste avant qu'ils partent, le Général rajouta quelques petits mots...

-Bon, vous savez tous ce qu'il vous reste à faire. Essayer de trouver de la vie et du Naquadah. Fett, si vous sentez de l'hostilité, revenez tout de suite à la base. Cette mission ne doit en aucun cas partir en bain de sang. N'oubliez pas qu'il s'agit d'une exploration. Maintenant allez vous préparer, retour dans 10 minutes dans la salle d'embarquement.

Chacun des membres quittèrent aussitôt la pièce pour aller se préparer. Tout semblait être au point pour que cette mission se passe bien et que tous revienne en forme. Mais O'Neill n'avait très bien qu'une mission ne se passe jamais comme prévue. Il espère au moins que cette fois-ci, elle se passera comme prévue. Le Général descendit d'un étage pour arriver dans la salle de commande. De là, il pourra voir les membres arriver les uns après les autres.

Water était là, fidèle au poste. O'Neill lui demanda de composer les coordonnées de la destination. La porte commença à s'activer petit à petit, les chevrons s'enclencha les uns après les autres pour finalement s'ouvrir avec toujours autant de beauté. Le Général ne se lassait jamais de la voir ainsi, cela lui manquait même de pu la traverser mais que voulez vous, il avait d'autres préoccupations désormais. Puis finalement, la porte blindée s'ouvrit et les premiers membres de l'expédition arrivaient.


[Voilà, j'espère que les réponses vous satisfaits, sinon tant pis pour vous. xD Non je rigole, si vous en avez d'autre, venez par MP.
Sinon, 1 semaine pour répondre, BON RP]

Le général, comme à son habitude, répondit au questions. Il commença par la mienne, me précisant qu’il n’y avait aucun danger de la part de la faune et de la flore de la planète. Il indiqua que le soleil ne présentait pas de danger tant que l’on se trouvait sous le couvert des arbres. Mais il y avait un risque en plein soleil. Dans ce cas, j’apporterai ma crème solaire.
Léon Smith demanda si il faisait froid là bas. Le général lui répondit par la négative. Il faisait même un peu plus chaud que chez nous.
Wells demanda ce qu’il fallait faire en cas de rencontre avec des indigènes. O’neill indiqua que devions établir le contact et en faire des alliés.
Puis Alix Bailey demanda où étaient ses armes dans un mauvais anglais. En l’entendant, je me demandait d’où elle pouvait venir. Je n’avais pas entendu parler d’un nouveau membre extra terrestre dans la base. Pas encore tout du moins.

* Déjà que j’ai du mal avec les recrues bien de chez nous, alors avec une extra terrestre… *

Plus personne n’avait de questions, le général conclu donc le briefing avec quelques dernières instructions. Et il me précisa, vu que j’étais le chef de l’équipe d’exploration, de revenir dès que cela tournerai mal. Une évidence. Puis il nous invita à aller nous préparer.

-« Ne vous inquiétez mon général, ce n’est pas dans mes objectifs de rester sur une planète hostile. Plus maintenant. »

Puis je quittais la salle de briefing, suivis par mes hommes. Durant le trajet, je me remémorait le briefing. Trouver des indigènes, trouver du naqquadah, établir de bonnes relations, rentrer chez nous si ça tourne au vinaigre. Oui, j’avais fait trop de missions qui avaient mal tournées pour avoir encore l’envie de rester dans la boue et les tripes pour le plaisir de tuer.

* Vivement la retraite… *

Arrivé dans les vestiaires, j’optais pour le treillis arborant le camouflage Jungle. Rangers bien cirés au pied. Puis j’allais à l’armurerie. Là-bas, j’enfilais un gilet tactique. Je le remplissais d’objet divers, puis je pris le GDO. Ensuite, je choisissais mes armes. D’abord, un peu d’explosif, avec un pain de C4 et deux grenades à fragmentation. Puis, un couteau. Ensuite, mon arme de poing, ici un M9. Enfin, mon arme principale, un bon vieux SPAS 12. En jungle, il sera terrible. Je pris des munitions supplémentaires, puis je quittais l’armurerie.
Je descendais les escaliers pour me rendre en salle d’embarquement. Walter entrait déjà les coordonnées, faisant tourner la porte.

-« Equipe SG prête à partir mon général. »

Disais-je après un rapide coup d’œil à mes coéquipiers qui arrivaient en salle d’embarquement. Tous semblaient prêt.

Difficile à croire que cet invalide de guerre portait le costume de Général et commandait une base aussi importante. C’était la preuve de l’arrogance américaine, encore une fois, et ce n’était pas un homme amoché tenant à peine sur une jambe de bois qui allait sauver la planète. Léon s’attendait à pas mal de chose à son arrivée, mais pas à ça… Le vieil homme donna ses ordres après avoir répondu aux questions de manière satisfaisantes. De toute manière, ils n’en sauront pas plus avant d’être là-bas et de se balader dans la jungle. Le regard de l’anglais passa de coéquipiers en coéquipiers, épluchant leurs réactions comme un observateur à part. Les plus intrigantes étaient les deux jeunes femmes, dont l’une avait parlé dans une langue familière mais avec un accent bien étrange. Elle était peut être scandinave ou d’origine néerlandaise, en tout cas il n’en savait pas plus sur elle autant qu’il ne savait rien sur les autres. Il allait devoir apprendre à les connaître, un peu, une fois sur le terrain ou même en plein champ de bataille. Ironiquement, c’était souvent dans ce genre d’endroit qu’on apprenait à mieux faire connaissance avec son équipe…
Smith se retint d’ajouter un « Yes sir ! » après que le Général leur ait demandé de s’équiper. Rendez-vous devant la porte des étoiles dans une dizaine de minutes, au moins ça ne trainait pas ! Suivant les autres à l’armurerie, l’anglais observa attentivement la petite conversation entre le Major et l’étrange blonde. Le militaire s’occupait même un peu trop d’elle et si ça continuait, il allait falloir lui prendre la main pour traverser la porte. Comme une nounou, le Major pénétra dans l’armurerie et continua de lui parler. Il s’équipa ensuite et voyant qu’il gardait un œil attentif sur la femme, Léon espérait qu’il serait assez attentif pour mettre son flingue dans son holster sans se tirer une balle dans le pied. Décidemment, le personnel de cette base lui faisait une drôle d’impression. Le SAS ne s’en occupa pas plus, s’équipant lui-même pour la mission à venir. Camouflage vert avec une couche de vêtement et d’équipement divers afin de placer ses armes, il regretta de ne pas avoir assez de temps pour aller sa mettre de la peinture verte et bleue sur le visage. Il enfila aussi rangers, casquette et gants fins, ce qui non seulement le protégerait un peu du soleil, mais aussi le rendrait plus à l’aise dans la forêt si ça venait à tirer dans tous les sens.
Dans la rangée des armes, Léon avait du choix même si ça manquait d’armes blanches. Il garda donc son poignard personnel accroché à sa ceinture. Il prit ce qu’il fallait en munition et grenades, soit pratiquement de quoi raser un camp afghan. En contemplant toutes les armes, il hésita tellement certaines étaient aussi séduisantes que des femmes : leurs courbes, leur fonctionnement, leur état… Il se renonça au fusil de précision, n’étant pas en train de jouer les commandos mais plutôt les explorateurs prudents. Il fit de même pour le lance-grenade avec une petite pincée au cœur, non pas qu’il l’utilisait souvent mais cela faisait parti de ses fantasmes belliqueux qui occupaient une partie de ses rêves la nuit. Il opta alors pour une moitié des deux combinée sur une M16. Avec la lunette de visée, le tube pour lancer des grenades, le laser accroché sur le côté et la crosse en dents de scie, il y avait de quoi faire chavirer une frégate ou un tank tellement la technique avait été loin pour créer ce genre d’arme de guerre. Il prit ensuite un Beretta qu’il accrocha dans son holster de cuisse avec quelques chargeurs, sans oublier un silencieux, la discrétion restant un mot d’ordre à respecter malgré quelques excès parfois, notamment au niveau des grenades. Mais ça, c’était seulement si tout se passait mal et qu’ils étaient cuits. Léon savait se servir de son armement à l’instant voulu, utiliser ce qu’il fallait au bon moment afin de se salir un minimum les mains… Une caractéristique qui venait de sa période pro-Rambo quand il était petit.

*Bon toi, je te surveille…* Pensa-t-il en jetant un coup d’œil furtif en direction de la blonde, toujours aux côtés du Major.

Il s’en alla ensuite très rapidement en salle d’embarquement. Il faisait de grandes enjambées mais très discrètement, telle une ombre de passage dans le couloir à laquelle il ne fallait pas porter attention. Une fois les portes blindées passées, la partie la plus drôle et la plus excitante pouvait commencer. Le grand anneau s’activa suite à une commande lancée dans un ordinateur, du moins c’est ce que l’esprit peu scientifique de Léon en avait déduit. Lors de la création du vortex, une étrange vague bleue se dégagea vers l’avant et l’anglais recula un peu de surprise avant de se remettre droit comme un i. Cependant son regard resta méfiant, c’était la première fois qu’il avait peur pour rien. N’ayant pas trop confiance pour savoir si cette vieille ruine allait bien le conduire sur une autre planète, il attendit que quelqu’un se porte volontaire pour faire les premiers pas et, peut être, leurs derniers sur la Terre…