J-12, Citée Céleste

Tout avait changé depuis le pacte signé avec Thot et la défaite face aux tau’ris. La lumière n’était plus, comme si une vague d’obscurité s’était emparée de la planète entière. Les banquets, les fêtes… Il n’y avait plus rien de tout ça. Le nombre de casernes avait doublé, les chantiers spatiaux étaient toujours ouverts car le travail ne s’arrêtait jamais. Jour et nuit, les équipes d’ouvriers, la plupart des esclaves humains, prisonniers et maltraités, tournaient entre elles à longueur de temps jusqu’à l’épuisement. Celui-ci se manifestait souvent et seule la mort était la récompense des faibles. Les mentalités avaient aussi changé… La citée céleste était toujours immense et merveilleuse, à l’image du Dieu qui y résidait. Elle avait été remodelée en capitale, et depuis peu, en forteresse.
Eekuin, Premier Jaffa du Dieu Svarog, marchait dans les couloirs menant aux cryptes de la forteresse. Il appréhendait l’instant où il se trouverait devant son maître car nul ne pouvait savoir ce qu’il se passerait. Ces derniers temps, depuis l’attaque des tau’ris et le pacte signé avec le seigneur Thot, Svarog s’était montré distant. La défaite et l’humiliation essuyée par les accords avec le dieu scribe avait affaibli son maître, le prima s’en doutait. Quelque chsoe de nouveau était né dans leur honte : une force et une haine incontrôlable. Eekuin savait aussi que Svarog passait son temps avec Brokahl, l’apothicaire le plus respecté de la citée, un serviteur fidèle mais aussi un minutieux chirurgien. Il y avait depuis certaines rumeurs qui prétendaient que Brokahl avait reçu l’ordre de créer une nouvelle génération de jaffas plus forts, en les stimulant, dès le plus jeune âge, avec des drogues puissantes qui dépassaient la compréhension d’un guerrier tel que le prima. Un tel souhait de la part de Svarog voulait dire que la faiblesse et l’imperfection les menaçaient tous. Rien n’avait été confirmé et pourtant, Eekuin avait peur. Il était même terrifié à cette idée et il était prêt à montrer à son seigneur qu’il était toujours capable de gagner des victoires, avec la seule force de son épée.
Mais ce n’était pas tout. Il y avait eu d’autres changements. Les chantiers et les camps d’entrainements jaffas étaient en pleine activité, ce qui laissait présager qu’une grande guerre allait éclater et que les jaffas de Svarog allaient être mis à l’épreuve. Contre qui ? Nul ne le savait mais nombreux étaient ceux qui pensaient qu’il fallait envahir la Tau’ri, qu’il fallait se venger de l’affront de Thot ou même qu’il était temps de déclarer la guerre à Sokar. Mais pour le moment personne ne pouvait savoir, pas même Eekuin et Brokahl, les deux jaffas qui restaient encore en contact avec Svarog. Ce dernier n’avait plus voulu se montrer en publique, ce qui était inquiétant.
Un autre virage avait été pris quand ils avaient entendu Svarog parler d’un nouvel allié : Anubis, un Goa’uld très puissant qui partageait les mêmes buts qu’eux. Ce nom avait fait trembler les proches de Svarog, qui se demandaient si c’était une blague. Anubis était très puissant mais il était quasiment seul contre tous. Se rejoindre au Chacal ne signifiait qu’une chose : soit ils allaient tous vaincre et gouverner sur la galaxie, soit ils allaient tous périr jusqu’aux derniers, mais cette hypothèse ne pouvait se faire sans honneur ni gloire. Eekuin se battrait jusqu’au bout même si tout le monde savait ce que ce changement de camp pouvait signifier : la fin de l’alliance avec Bastet, avec Thot, avec Heru’ur, avec Yu, et plein d’autres encore. Une telle offense ne leur serait pas pardonné mais Eekuin avait toujours fais confiance à son Maître et aux choix qu’il prenait. Il le suivrait jusque dans la mort. En arrivant devant les grandes portes sous-terraines, une sentinelle de jaffa lui ouvrit le passage et il entra dans le lieu sacré de son seigneur. Comme d’habitude, il y a avait un excès de sculptures et de toiles artistiques dans la pièce. Svarog se tenait pas très loin, assis sur son trône et s’amusant à faire tourner le pommeau de son épée. L’apothicaire Brokahl se tenait à ses côtés, le regard malsain et le menton bien relevé, comme à son habitude. Eekuin n’aimait pas trop ce jaffa qui osait le regarder de haut, mais il n’y prêta guère attention en allant vers son Dieu.

« Monseigneur. » Le prima se prosterna respectueusement. Ne recevant aucune réponse de son Maître, il ajouta :

« Quels sont vos ordres ? »

Svarog arrêta de jouer avec son épée et leva son regard perçant vers Eekuin et déclara, sans aucune émotion dans la voix :

« Nous pouvons commencer. »


Jour J, Citée Céleste, site d’atterrissage Nord

Il n’y avait que très peu de guerriers jaffas, juste la garde prétorienne de Svarog, Eekuin et Brokahl. Ils attendaient tous l’arrivée de leur invité et de leur nouvel allié. Plusieurs jours auparavant, un accord avait été conclut avec Anubis et c’était cette fois-ci bien officiel. Aujourd’hui, Svarog allait le rencontrer ici, dans sa propre citée. Pour se faire, il avait revêtu ses habits de cérémonie avec sa cape noire, bordée d’une couleur verdâtre. Son épée était attachée à sa hanche et plus récemment, il s’était lui-même fabriqué une hache à double tranchant qui reposait dans le dos du Maître Goa’uld. Beaucoup de choses avaient changé mais pas le goût prononcé qu’il avait envers les armes blanches. Hormis les jaffas, il y avait quelques esclaves. Mais la rencontre se ferait à l’abri des regards indiscrets. Personne ne pouvait savoir qu’un sommet se préparait mis à part son armée. Depuis sa défaite, Svarog était devenu un peu plus paranoïaque, s’imaginant des espions tok’ras partout. Une simple intuition suffisait pour qu’il condamne à mort un serviteur louche. Plusieurs en avaient déjà fait les frais. Mis à part ça, Svarog préparait une surprise pour Anubis et pour son peuple et il avait hâte de se tenir aux côtés du dieu de la Mort pour pouvoir la dévoiler.
Ainsi, lentement, un vaisseau de transport goa’uld descendit du ciel pour aller se poser sur le site. Svarog retint sa respiration. Il ne craignait pas son nouvel allié, au contraire, il était excité à l’idée de changer radicalement de camp et de trahir ces anciens frères. Pendant un temps qui parut durer une éternité, le Maitre Goa’uld attendit qu’Anubis sorte du vaisseau, et qu’une nouvelle ère puisse se mettre en route…

Le seigneur avait été prévenu il y a quelques jours. Cette nouvelle l’avait tout d’abord intrigué. Jamais il n’avait pensé que Svarog, ce Goa’uld si fier de lui et de sa gloire demanderait à le voir. Les informateurs d’Anubis, infiltrés dans les rangs jaffa de la plupart des Goa’uld, l’avait prévenu des derniers changements en relations diplomatique. L’alliance entre Thot et Svarog n’avait pas fonctionné, celle avec Bastet avait lamentablement échoué. Et les nouvelles étaient encore nombreuses.
Lui, Anubis, seul contre tous, commençait à être le point de ralliement des goa’uld. Les choses étaient simple : Soit avec lui, soit mort. Et d’après Anubis, Svarog avait comprit cela. Ceci était une bonne nouvelle, si Svarog voulait le rejoindre dans sa quête du pouvoir, alors Svarog sera un allié de poids.

-«Prima ! Est-ce que le seigneur Svarog a envoyé d’autres informations? »

Le prima en question, Tel’is, s’approcha de son maître, tête baissé et prit la parole.

-« Non, mon Dieu, Le seigneur Svarog vous a juste prié de vous rendre sur Citée Céleste dans 12 jours, il a ajouté que cela est important. »

12 jours. Cela lui laissait le temps de préparer une argumentation pour pouvoir le convaincre. Après sa destruction d’usine de super soldat, Le seigneur de la Mort se sentait dans une position un peu plus faible, même si il avait toujours les moyens de tenir tête.

Puis les jours passèrent et le moment tant attendu arriva. Anubis avait posté son vaisseau mère non loin du système solaire de Citée Céleste. La bas, il monta à bord d’un vaisseau cargo avec une dizaine de jaffa, dont Tel’is. Tous était en habit d’apparat, Pagne en lin autour de la taille, cachant la poche symbiotique, et descendant jusqu’au dessus du genoux. Ils portaient également le masque à tête de Chacal, en étant évidemment armé de la lance Goa’uld.
Anubis, lui portait toujours la même cape, elle était toujours propre. Le voyage dans le cargo dura un peu de temps, mais après tout, Anubis avait tout son temps. Il y eu quelque turbulence, puis le vaisseau se posa dans une légère secousse. Puis la porte du cargo s’ouvrit. La lumière éclairait l’entrée de la soute, laissant Anubis et ses gardes dans la pénombre. D’où il était, il pouvait voir Svarog, habillé richement et ses quelques gardes.
Anubis et sa troupe se mirent en marche, ensemble pour impressionner le dieu Nordique. La délégation sortit du vaisseaux et avança sur les quelques mètres les séparant de leurs ôtes.
Puis, une fois les deux dieux en face de l’un et de l’autre. Anubis le dévisagea, même si il ne laissait rien paraître derrière son visage immatériel.

-« Salutations seigneur Svarog. Tu m’as fait venir ici. J’espère que c’est pour une bonne raison. Que me veux-tu ? »

HJ : L'inspiration vient en écrivant comme on dit

L’arrivée d’Anubis fut époustouflante. N’importe quel goa’uld aurait senti son cœur s’emporter en voyant le Dieu chacal si proche, celui qui était la cause de tous les problèmes des goa’ulds de la galaxie. Svarog avait beaucoup de chance de le rencontrer et il tenait à montrer le respect qu’il avait pour lui plus que quiconque. Dans son conflit idéologique avec Sokar, dans sa chamaillerie avec Ba’al, devant l’immobilisme de certains Goa’ulds comme Yu ou Cronos, avec l’absence d’actions de la part de Bastet et surtout depuis son pacte humiliant avec Thot, Svarog manquait d’un allié puissant sur lequel il pouvait s’appuyer pour décoller. Il avait eu du mal à digérer les sanctions économiques et militaires qu’il avait reçu en signant le pacte et c’était cette raison qui l’avait poussé à la guerre. Sa planète mère était petite et chaque jour, son peuple puisait dans les ressources naturelles. Il avait désormais besoin de plus de territoires et il comptait les conquérir, par la force. Il accueilli donc Anubis avec un large sourire alors que sur le côté, Eekuin était partagé entre la joie et la fierté ravalée, car cette alliance pouvait aussi bien être un nouveau départ qu’un échec total. Svarog dit :

« Bienvenue dans la citée céleste. » Le Dieu forgeron fixa son confrère sans pouvoir apercevoir son visage.

C’était une sorte de fantôme, intimidant et dangereux. Il lui serra la main pendant plusieurs secondes alors que les jaffas autour d’eux regardaient cette évènement des plus importants. Plus loin, sur une sorte de balcon, plusieurs artistes s’activaient à peindre la scène pour immortaliser le moment, comme leur avait demandé leur Maître.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins. » Ajouta celui-ci en reculant d’un pas.

Lentement, il mit un genou au sol et sortit l’épée de son étui. Il leva l’arme, posée horizontalement sur la paume de ses mains, alors qu’il se courbait et baissait sa tête.

« Anubis, Dieu des morts et Maître de l’Univers… Je suis sous vos ordres. »

Svarog n’était pas du genre à se soumettre à un goa’uld mais dans ce cas précis, c’était bien différent. Il savait comment profiter de cette alliance et se donnerait corps et âme pour servir le véritable Dieu vivant.

« Permettez-moi de combattre à vos côtés et d’éradiquer l’imperfection qui souille cette galaxie. Mes territoires sont réduits, mais le cœur de mon armée bouillonne. Ils n’attendent que vos ordres… » Svarog leva la tête, le regard déterminé. « Il est temps de massacrer nos ennemis. »

Un profond silence prit place après les paroles du dieu nordique. Même le vent avait cessé de souffler et les jaffas retenaient presque leur souffle. Les artistes esclaves eux avaient du mal à peindre correctement aussi rapidement, ne sachant pas comment s’y prendre pour représenter la rencontre entre deux êtres aussi parfaits que Svarog et Anubis. C’était tout simplement magnifique. Peu après le discours du Maître Goa’uld, Eekuin et la garde prétorienne se prosternèrent à leur tour, tout en restant attentif aux mouvements des jaffas d’Anubis. Ils mettaient tous leur vie entre les mains du Chacal, et celles-ci dépendraient de ses futures décisions…

Le dieu nordique lui souhaita la bienvenue, ce qui était la moindre des choses dans une rencontre au sommet entre deux goa’ulds, même si ils s’était fait la guerre auparavant. Anubis resta impassible devant lui, attendant plus d’explication. Si Anubis ne s’était pas tromper, Svarog l’avait sûrement convoqué pour réaliser un pacte, ce qu’il parait évident durant cette période troublé. Soit on était avec le Seigneur Chacal, soit contre lui. Tout autour, les personnes restaient impassibles, même la garde personnelle d’Anubis, qui ne trahissait aucun mouvement, les yeux bleus de leur masque restant parfaitement immobiles.


*Passe vite aux aveux.*

Il pensa ceci au même moment au Svarog déclara qu’il serait le plus direct possible. Puis Svarog se prosterna devant lui, lui tendant son épée emblématique. Le dieu Chacal fut étonné. Lui-même ne s’attendait pas à cela. Toute la place était silencieuse. Derrière son visage livide, Anubis réfléchissait, pendant que Svarog faisait son discours d’allégeance.
Jamais il n’avait pensé que Svarog oserait se prosterner devant lui. Soit il se payait sa tête soit Svarog était en mauvaise posture.

-« Ta dévotion envers ma personne m’impressionne. Mais je sais que tu te prosternes devant par intérêt et non par adoration. Garde ton épée, tu en auras besoin. Il est vrai que j’ai rencontré quelques difficultés avec mes ennemis, qui sont les tiens j’imagine. Ton aide me sera utile, il est vrai. »

Anubis observa l’assemblée qui était réunie pour cet événement. Svarog était-il à ce point fou pour pouvoir confier ses forces armées et ses ressources au service du Maître Suprême ? Mais Anubis s’en fichait, il venait de trouver un allié de poids qui, au final, lui faisait une épine de moi dans le pied. Puis le Chacal s’adressa de nouveau au Nordique.

-« Lève-toi. Nous avons beaucoup à parler, en ce qui concerne notre alliance et nos ennemis, en particulier une planète. »

Oui, il était vrai qu’il avait beaucoup de choses à se raconter et débattre. De nombreux problèmes épineux auxquels il fallait trouver une solution, dont ces Tau’ri. Une ère plus sereine allait peut-être de nouveau commencer, ou plus rien n’arrêterais sa fureur, ou toute la galaxie serait à sa botte.

Svarog n’avait jamais réellement rencontré Anubis. La dernière fois qu’il l’avait vu, c’était lors d’un combat spatial où le dieu nordique avait fait alliance avec d’autres Goa’ulds pour essayer de vaincre la flotte d’Anubis, mais ils avaient été mis en déroutes. Maintenant que l’armée de Svarog était prête à grossir les rangs du Dieu Chacal, l’amoureux des arts allait pouvoir montrer sa grande puissance aux côtés du seigneur des morts. Au diable Bastet et Thot, leurs alliances et pactes n’étaient que des boulets attachés à son pied et il comptait s’en défaire. Anubis se montra impressionné et Svarog fut fier d’avoir provoqué un tel sentiment chez un être aussi parfait, et puissant. Contrairement à ce que pensait le Chacal, il aimait bien Anubis et il n'avait pas hésité à le faire dire à Bastet lors de sa rencontre avec la déesse des félins, cela ne concernait par uniquement ses interêts politiques et militaires. Il se releva et rangea son épée au fourreau, ses jaffas firent de même en se tenant au repos, reprenant leur souffle par la même occasion.

« Je vous remercie, Seigneur Anubis. » Répondit-il poliment avant de se tourner vers son prima Eekuin.

« Va prévenir notre peuple. » Annonça Svarog d’une voix pleine de fierté.

Eekuin hocha la tête et prit congé, empruntant un escalier un peu plus loin pour annoncer la nouvelle au peuple de la citée céleste. De plus, le Dieu forgeron avait demandé à ce que tout le monde soit présent sur la place principale de la citée pour qu’ils puissent apercevoir leur nouveau allié. Mais ça, ça viendrait pour plus tard, peut être que ça serait un bon évènement pour clôturer ce sommet. Pour le moment, Anubis et Svarog avaient à parler affaire…

« Suivez-moi, je vous prie. »

Ramenant sa cape bien derrière lui, le mégalomane fou furieux se retourna pour aller vers le cœur de la citée céleste où siégeait son donjon personnel. Le dieu des morts l’accompagna et le temps de marcher jusqu’à sa demeure, il comptait l’impressionner une fois de plus de sa loyauté.

« Vous m’avez parlé d’une seule planète… Pour ma part, j’ai l’impression que c’est la galaxie toute entière qui est la cause de notre véritable problème. Nos ennemis sont divisés mais ils restent nombreux… Sokar est pour le moment un fauve endormi que l’on peut éviter mais le jour où il se réveillera et montrera ses crocs, il serait préférable qu’on ait plus de territoires et d’armées pour le combattre. Et il ne faut pas négliger la puissance des goa’ulds mineurs, comme ce… ce Thot… Misérable, ce lâche qui se cache derrière son masque… »

Svarog cracha par terre et grimaça en repensant au pacte qu’il avait signé, mais sourit en se rendant compte qu’il pouvait brûler le morceau de papier maintenant. Et normalement, sous la protection d’Anubis, il allait pouvoir se développer et se lancer dans la grande croisade noire du Dieu chacal sans craindre de recevoir les foudres de ses anciens alliés.

« J’ai bien peur que la menace ne réside pas seulement chez nos confrères goa’ulds. Les Tok’ras, les jaffas rebelles… Les Tau’ris… J’ai cru comprendre qu’ils avaient joué un rôle lors d’une bataille sur votre planète mère, en aidant la féline Bastet et son frère Heru’ur à détruire vos usines de guerriers Kull. » Svarog s’arrêta de marcher un instant.

« J’espère que cette… défaite… n’a été qu’un contre temps pour vous, Seigneur Anubis. » Termina-t-il par dire d’un ton respectueux, ne voulant pas froisser son nouvel allié en lui parlant de cette fameuse défaite, la première qu’avait eue le Dieu des morts depuis son retour dans cette galaxie.

Depuis le début de la conversation, Svarog n’avait cessé de dire « on » ou « nous » car il était maintenant, pour ainsi dire, dans le même bateau qu’Anubis ! Peu de Goa’ulds avaient eu le cran de s’allier au Chacal en ces temps sombres et le Dieu forgeron avait relevé un défi de taille. Comme pour célébrer cette nouvelle alliance, les rayons du soleil traversèrent les nuages grisâtres et éclairèrent les deux divinités, sous les yeux admiratifs de leur garde prétorienne…

Après avoir remercié Anubis de sa gratitude, Svarog l’invita à le suivre pour parler sérieusement, très sérieusement. Le seigneur Chacal le suivait, dans les couloirs de son palais de Citée Céleste. Durant le trajet, il restait silencieux. Songeant aux arguments qu’il allait annoncer pour être sur de la loyauté de Svarog et pour pouvoir rédiger un traité à son avantage. Il n’allait pas se laisser marcher sur les pieds pour faire plaisir au Nordique ! Certes, il avait besoin d’un allié de poids, tout comme Svarog, mais il ne pouvait pas se laissé faire, surtout après un retour aussi triomphal. Mais il allait d’abord devoir attendre que les choses se présentent pour pouvoir répondre.
En cours de chemin, Svarog parla de la galaxie et des autres Goa’ulds. Il était vrai que cela posait quelques soucis.

-« Ne nous emballons pas. La pluspart des royaumes Goa’uld sont petits et désordonnés. Nos adversaires sont incapables de s’allier entre eux en grand nombre. Leur division est leur faiblesse. Quand à Sokar, il est sûrement le plus puissant de tous, mais il est loin d’être invincible. Ceci est tout l’intérêt de notre alliance, conjuguer les forces de deux puissants goa’ulds pour tout balayer. Nous nous attaquerons à lui en dernier, lorsqu’un maximum de territoire sera sous notre coupe. Et j’oubliais, je te laisse Thot. »

Anubis n’avait que faire de Thot, qui était un jeune Seigneur Goa’uld sans importance. Svarog lui-même pouvait le battre tout seul. Le seul problème venant de leurs confrères Goa’ulds était Sokar, mais à deux ils étaient plus fort.
Derrière sa noirceur, Anubis ne ressentait plus rien sinon de la satisfaction. Svarog en faisait des tonnes pour l’épater sur sa planète, mais même une rencontre eu sommet, sur une planète en fusion n’aurait pas troubler Anubis. Si Svarog était inquiet pour ses troupes et sa gloire, Anubis ne l’était pas. Car le Chacal avait un avantage de taille. Il était immortel. Quand Svarog sera mort, il sera toujours là. Quand bien même la galaxie sera détruite, il sera toujours là. Un seul peuple pouvait venir à bout du seigneur, et le connaissant, Anubis savait qu’il n’interviendrait pas. Que craint-on quand même la Mort vous craint ?
Et toujours pendant cette marche les menant vers le palais du Nordique, Svarog évoqua la dernière défaite du Chacal. Anubis se rémora cette bataille. Elle n’était que broutille.

-« Ce n’est en rien une défaite, juste un léger contre temps. Il me reste quelques bataillons de Kull. Assez pour détruire les troupes de seigneurs goa’ulds et exterminer la Tok’ra. Ma flotte reste toujours puissante malgré des pertes, mais mes chantiers spatiaux s’occupent de la renouveler. Quand aux Tau’ri, je crains qu’ils n’aient perdu plus qu’ils venaient détruire. Je sais qu’ils on perdu leur vaisseau spatial. Et à ma connaissance, c’est le seul dont ils disposaient. Et aux vue des pertes qu’ils ont subit pour détruire mon usine, je pense que leur moral en à pris un coup. Quand aux Tok’ra, ils ont perdu encore plusieurs de leurs agents. Leurs ressources s’amenuisent de jours en jours. Et les rebelles. Des vermisseaux sans cohésion. »

La situation était favorable au dieu. Après tout son usine pouvait être reconstruite. Mais ce n’était pas une nécessité à ce moment précis. Il lui tardait maintenant de commencer à traiter directement du traité d’alliance. Même si il était éternel, le temps pressait pour ses conquêtes.

Le franc-parler d’Anubis lui plaisait de plus en plus. Et au fur et à mesure, Svarog se sentait plus fort. Il n’imaginait même pas l’impact que cette alliance aura sur son peuple qui les attendait non loin de là. Thot serait pour lui, c’était un cas personnel, et le dieu nordique ne se douta pas un instant que le Chacal lui laissait ce faible goa’uld tout simplement parce qu’il voulait l’amadouer, et aussi car il n’en avait que faire. Anubis aurait d’autres chats à fouetter, tel que Sokar. Svarog ne cessa de boire les paroles de son nouvel allié, marchant fièrement à ses côtés. Une lueur de rage, de passion et de folie brillait dans les yeux du goa’uld alors qu’à côté de lui, la Mort en personne lui parlait. Ils étaient là non pas pour pactiser, mais pour faire alliance, ce qui était bien différent. A lui seul, Anubis faisait trembler la galaxie. Maintenant que Svarog était prêt à rejoindre le camp du pire des goa’ulds, il pouvait être sûr que tout allait se jouer pour lui et son peuple… De cette alliance dépendait la gloire ou la déchéance de son Empire.
Anubis déclara que la Tok’ra agonisait et que les Tau’ris avaient visé trop haut pour prétendre à une victoire. Il était temps qu’ils se rendent compte de leurs faiblesses. Svarog se demanda si son nouveau Maître allait lui faire l’honneur de lui laisser la Tau’ri, car il aimerait la voir brûler depuis que certains humains l’avaient attaqué dans son propre vaisseau. Il voulait sa vengeance mais avec beaucoup de volonté, il resta calme et patient… Anubis était vraiment merveilleux car malgré la perte de son usine, il voyait le bon côté des choses et montrait ainsi sa puissance. Rien ni personne ne pouvait l’arrêter. Toutes les paroles du dieu des morts excitaient le dieu artiste, qui ne trouverait plus que son bonheur dans l’art de la guerre à présent.

« Je ne vois pas par quel moyen je pourrais vous montrer la loyauté profonde que j’ai envers vous, seigneur Anubis. Mais il est cependant nécessaire que vous observiez le moment d’allégeance de mon peuple, qui se joindra à votre puissance. Pour se faire, nous allons monter dans mon donjon. »

Deux gardes jaffas ouvrirent une porte massif qui menait à la résidence personnelle de Svarog, en particulier sa chambre et d’autres pièces importantes et luxueuses. Du donjon, on pouvait voir toute la citée céleste. C’était le seul endroit, par sa hauteur, qui restait éclairé par les quelques rayons de soleil en ce triste hiver. Un hiver de guerre, dur et cruel.

« Avec cette alliance, la citée céleste ouvrira un nouveau front et poignardera ses anciens alliés dans le dos. Bastet et Thot ne verront rien venir, j’ai pris soin de faire de la discrétion et de la rapidité mes principales amies. » Dit-il alors qu’ils montaient un escalier pour aller tout en haut du donjon.

Les tableaux, les bustes et statues, les mosaïques, les diverses sculptures… Chaque pièce, chaque couloir et escalier avaient été décorés et colorés. Le donjon était le cœur de la citée, un symbole qui accompagnait souvent le feu et la lame dans les représentations du dieu nordique. Et bien que ce bâtiment soit très peu visité, il était le plus beau de la planète et peut être même, une des merveilles qu’accueillait la galaxie. Svarog était fier de travail artistique qui avait été créé et ressentit une once de nostalgie en pensant que les temps tranquilles étaient passés derrière les sombres collines et que maintenant, l’ombre accompagnerait le feu et le sang dans ses prochaines conquêtes.

« Mes usines, mes chantiers spatiaux, mes armées… Ils seront tous à ta disposition. Evidemment, je reste officiellement le maître des décisions sur mes territoires mais à partir du moment où vous souhaiterez quelque chose, je l’exécuterai. » Ajouta Svarog d’un ton déterminé.

« Ma flotte est en train de se rassembler autour de mes principales planètes. Je puise dans mes territoires pour augmenter les productions de naquadah. J’ai renforcé la main-d’œuvre jusqu’à ce que mes esclaves meurent d’épuisement. Mes récentes conquêtes sur des peuples féodaux m’ont fournies bon nombre d’hommes et mes usines fonctionnent jour et nuit. Je monte en puissance au détriment de ma population… Mais qu’est-ce qu’une vie à côté de cette si grande entreprise ? Une vie d’esclave a-t-elle seulement un prix ? Je suis persuadé que tant de labeur sera récompensé le moment venu. Je ne vous décevrai pas. » Finit-il par dire avant d’ouvrier une double-porte menant à la plus haute pièce de la tour.

L’endroit était presque plongé dans l’obscurité malgré la présence de quelques torches. Il n’y avait aucune fenêtre, juste une porte de marbre menant au balcon. Le Dieu forgeron alla jusqu’à elle et s’arrêta un instant, se tournant vers son allié.

« Nous vous suivrons jusqu’au bout. Pas seulement mes vaisseaux et mes jaffas… J’ai beaucoup étudié les humains et j’en suis venu à les aimer de part leur déterminisme et leur sentimentalisme. Je trouve les jaffas bien trop robotisés et c’est pour cela que j’ai levé une armée constituée entièrement de soldats humains… D’anciens esclaves et prisonniers, assez robustes pour avoir survécu aux travaux dans les mines et les chantiers. Ils ont été endoctrinés, certain dès leur plus jeune âge, et sont prêt à mourir pour vous. Ils manient aussi bien la lance jaffa, l’épée ou les armes à projectiles solides, comme celles des Tau’ris. Ils sont uniques… Et ce sont mes fils. Je les ai appelés… les Fils de Svarog. »

Svarog poussa la porte d’un geste triomphal et l’instant d’après, un vent glacial souffla sur son visage. Il sortit et marcha sur le balcon, suivi par Anubis. Au pied du donjon jusqu’aux portes de la citée, en particulier sur la place principale, des dizaines de milliers de personnes accueillirent l’arrivée des deux divinités. Tout avait été mis en place par Eekuin et d’autres vétérans jaffas pour impressionner aussi bien Svarog qu’Anubis.
Il y avait quelques distinctions dans cette foule immense. Les premières lignes étaient constituées de jaffas, tous ceux qui étaient présents dans la citée. Derrière eux, les Fils de Svarog étaient rassemblés par milliers, acclamant leurs maîtres. Puis enfin, la population civile et les jeunes, tout aussi endoctrinés que leurs parents, assistaient à la scène dans l’arrière plan ou postés sur les murailles internes de la citée.

« Ils ne se rendront jamais. » Fit-il d’un air satisfait. « Formés dès leur arrivée à la guerre, ils ont appris l’art de tuer… Et d’être tué. Ce sont les meilleures fanatiques de la galaxie et leur exploitation nous mènera à la victoire. » Le goa’uld se tourna vers son allié. « Voyez par vous-même. »

Svarog s’avança contre la rambarde et leva la main, ce qui eut pour effet de taire presque instantanément la foule. Alors qu’il parlait, un dispositif goa’uld capturait son image et la reproduisait en plus grand, pour qu’il puisse être vu de tous, tout en faisant résonner la voix du Dieu nordique, puissante et déterminée, partout dans la citée.

« Mes soldats. Mes fils. Mon peuple… Une nouvelle alliance s’élève. Et elle nous mènera à la victoire totale. Nous mépriserons la mort sans gloire. Nous la donnerons avec la plus grande cruauté du moment qu’on tue nos ennemis… Notre peuple doit maintenant se dévouer et se sacrifier totalement pour notre Empire ! » Déclara-t-il tout en levant son poing serré. Sa cape flottait derrière lui avec le vent qui soufflait, mais le goa’uld était bien trop concentré sur l’évènement pour se préoccuper du froid.

« Ce qui anime Sokar et nos ennemis, c’est la peur. Nous leur montrerons que nous n’avons plus peur désormais. La perfection est avec nous aujourd’hui… Il est celui qui nous conduira vers notre salut… Aimez-le et battez-vous pour lui… Anubis ! » Cria-t-il avant de reculer et de laisser le seigneur de la Mort s’avancer pour prendre la parole.

« Pour le futur. » Murmura une dernière fois Svarog.

Quand Anubis approcha du bord du balcon, tout le monde se prosterna.
Puis, quand il commença à parler de sa puissante voix, ils l’ovationnèrent en hurlant et en scandant son nom… Comme des animaux. Comme des démons…
Comme des conquérants.

Svarog amadouait le seigneur Anubis en lui démontrant qu’il avait l’allégeance de son peuple. Le nordique lui montrait le chemin parmi sa vaste demeure, où trônait de vaste statue et autre peinture à la gloire du seigneur de la planète. Il n’avait jamais changé depuis le temps, toujours aussi narcissique. Anubis ne répondait pas pour le moment aux paroles de Svarog, il préférait l’écouter parler pour mieux le cerner.
Toujours au milieu de ses statues, le dieu Nordique avoua que ses usines fonctionnaient jour et nuit. Décidément, il ne chômait pas, du moins ses esclaves.

-« Ta dévotion pour mes conquêtes me surprend Svarog, je n’attendait pas cela de toi. Mais tu as bien fait, nous en aurons plus que besoin pour étancher notre soif de pouvoir. »

Puis la troupe arrivait dans une salle plongée dans le noir. Anubis se demandait ce que Svarog lui préparait encore pour lui prouver sa soumission. Celui-ci s’arrêta d’ailleurs pour lui décrire sa nouvelle trouvaille. Des humains complètement endoctriné, bien plus polyvalent que les jaffas. Mais Anubis ne souciait guère que de quelques pantins lobotomisé. Surtout quand il apprit que le Nordique les avait appelé bien modestement « Fils de Svarog ». Anubis eu un léger doute sur la santé mentale de Svarog, mais bon, il était certainement le mieux portant des goa’uld de la galaxie.
Puis dans un geste théâtral Svarog ouvrit une porte, laissant entré un vent glacial et des rayons de soleil. Anubis le suivit et il vit que Svarog l’avait emmené jusqu’au balcon de son donjon. En bas toute la population de cité céleste était rassemblé, avec notamment les jaffas et les Fils de Svarog, nouvellement présenté à Anubis.
Puis le nordique s’adressa à la foule, qui se tut comme un petit chien bien dressé. Pour l’endoctrinement, Svarog semblait bien être le meilleur. Celui-ci fit un discour, présentant son nouvel allié, et présentant brièvement les quelques plans décidés entre eux.
De son coté Anubis réfléchissait. Cette population bien servile était un atout. Il ne fallait pas négligé Svarog. Si Svarog était dans sa poche, il avait également la population de ses territoires.
Finalement, s’allier à lui était une bonne idée. Lui concéder quelques territoires lors de leur conquête ne serait pas un mal.
Enfin, Svarog eu finit son discours, et invita Anubis à se prononcer. Ce dernier s’avança d’un pas lent vers la balustrade, puis il dévisagea la population et les soldats.

-« Peuple de Cité Céleste ! Vous êtes sur le chemin de la gloire ! Vous qui servez fidèlement votre Dieu Svarog, sachez qu’en se ralliant à ma cause, il vous permettra de montrez votre vraie valeur ! Trop longtemps vous avez été bafoué par d’autre seigneur Goa’uld, trop longtemps. Mais avec notre alliance, vous ferez pencher la balance en votre faveur ! Vous écraserez les armés de Thot et Bastet ! Vous anéantirez les Tau’ris ! Et vous règnerez sur un territoire plus vaste que vous ne l’imaginez ! A partir de cet instant, vous voilà rentrez dans les livres d’histoire ! Vous citoyens de cité céleste vous utiliserez votre force pour la puissance de Svarog et vous soldats, vous utiliserez votre sang ! Levez vous ! Et battez vous pour votre dieu ! »

Il s’en suivit des cris de joie lorsque le seigneur chacal se retirait de la vue du peuple pour laisser place à Svarog, si il voulait refaire un discours. Anubis en profita pour lui adresser quelques mots.

-« Cela fait bien longtemps que je n’avais pas fais de discours de tel sorte. Si tu à d’autre choses à ajouter… »

Le discours d’Anubis fait, un sourire terrifiant s’afficha sur les traits de Svarog tandis qu’en bas, son armée était en pleine euphorie. Les voix qui résonnaient dans toute la citée pouvaient faire trembler n’importe quelle armée (à part peut être les guerriers Kull) et le dieu nordique comptait profiter de cette lancée pour donner un coup fatal à ses anciens alliés. Sa trahison envers plusieurs goa’ulds, et en particulier Thot et Bastet, n’était pas encore devenue officielle dans toute la galaxie. Quand Anubis lui demanda s’il avait quelque à ajouter, le dieu artiste fit non de la tête.

« Tout ce qu’ils veulent maintenant, c’est obéir aux premiers ordres qu’il recevront de vous. » Répondit-il avec un sourire machiavélique.

Par la suite, les deux divinités rentrèrent à l’intérieur du donjon et les jaffas derrière eux refermèrent les portes menant au balcon. Ils sortirent de la pièce et descendirent quelques escaliers menant à la plus grande salle de la tour, prévue pour les banquets et les fêtes. Aujourd’hui était jour de gloire pour l’Empire de Svarog et le goa’uld voulait en profiter. Autour d’un dîner (presque) parfait, encadré par une multitude d’esclaves humains. Anubis et son escorte s’assirent d’un côté de la longue table tandis que Svarog et sa clique étaient de l’autre côté. Cela permettrait aux deux dieux de se parler plus aisément même s’il était peu probable qu’Anubis mange quelque chose vu son état physique.

« Après ce dîner, pour sceller ce sommet, je propose qu’on attaque des territoires impies, ensemble, et que nous célébrons notre alliance dans le sang de nos ennemis ! »

L’instant d’après, les chefs jaffas de Svarog tapèrent avec leur poing sur leur armure en poussant un aboiement guerrier. Le Dieu nordique prit plusieurs nourritures dans les plats : viandes, légumes et aussi du vin servi en pichet. Comme couvert, il ne disposait que de son couteau fétiche. Autour d’eux, les esclaves ramenaient diverses nourritures et instruments de musique.

« Je ne dispose pas de toute mon armée sur cette planète mais il y en a bien la moitié. Et je compte doubler le nombre de mes guerriers et de mes vaisseaux d’ici le mois prochain. Si nous voulons l’emporter, nous devons attaquer rapidement et ne pas laisser le temps à nos frères perdus d’organiser une défense. Bastet est la plus maline… Diplomate et combative à la fois, elle dispose de plus d’alliés que d’ennemis. Et il y a le cas de la Tau’ri… Quand comptez-vous les attaquer ? »

Svarog ne pouvait retenir son obsession de voir la Tau’ri brûler un jour.

« Et ce Ba’al… C’est un lâche qui change souvent de camp. On m’avait dit qu’il avait été sous vos ordres dernièrement mais peut-on lui faire confiance ? »

Ba’al était une épine sous le pied de Svarog car ce traître, ce rat, n’assumait jamais le camp qu’il choisissait. Parfois du côté de Bastet, de Sokar et d’Anubis, il cherchait à s’allier au plus puissant des goa’ulds sans parvenir à se décider, ce qui faisait de lui un lâche qui ne mériterait que la mort.
Puis surtout, Svarog attendait que son nouveau Maître déclare le lancement d’une invasion sur la Tau’ri. Leur dernière attaque ayant blessée l’égo démesuré du dieu forgeron puisqu’il avait perdu un vaisseau Ha’tak. D’ailleurs, il se souvenait encore du visage de la prisonnière qu’il avait faite et ne l’oublierait jamais… Quand il aura brûlé la Tau’ri, il récupérera sa prisonnière et lui fera endurer les pires tourments…

Le seigneur avait quitté le bacon sous le tonnerre d’applaudissement venant du peuple et des soldats de Cité Céleste. Il était fier d’avoir convaincu et d’avoir eu à sa botte le peuple de Svarog. Maintenant, toutes les cartes étaient dans sa poche. Le nordique l’emmena autre part, pour être plus tranquille. Le groupe de dignitaires se rendit ailleurs dans le donjon, dédié à la gloire de Svarog. Ils descendirent quelques escaliers pour finalement arriver dans une grande salle, où un banquet était organisé. Il y avait des esclaves humains et assez de tables pour que même les gardes personnelles puissent y festoyer.
Ils prirent place autour de l’unique longue table, Svarog et ses chefs de guerre d’un coté, et Anubis et sa garde prétorienne de l’autre. Ainsi les deux divinités se retrouvèrent face à face.
Les plats furent apportés par les esclaves humains. On servit quand même des mets pour le dieu Chacal. Visiblement, l’esclave ne savait pas qu’Anubis était immortel et qu’il n’avait pas besoin de cela. Ignorant tout les délices, Le chacal s’adressa à Svarog, après que celui-ci l’a informé de l’état de ses forces et de ses désirs de conquête.

-« Ne t’inquiètes pas pour cela Svarog. Le nombre ne compte pas par moment. Nous pouvons toujours commencer par attaquer les petits territoires, afin de récupérer des ressources et des vaisseaux pour augmenter nos forces. Bastet attendra un peu. Comme tu l’as si justement évoqué, elle est maline. La priver d’allié est sa faiblesse. Je doute que seule elle puisse faire quelques chose. Une fois encerclée nous l’attaquerons. Mais pas avant, se jeter tête baissé ne risque pas de nous avantager.
Quant à la Tau’ri, je compte m’en occuper très bientôt. Ils n’ont plus de vaisseaux et dispose seulement de leur base secrète comme défense. Au final, je pense que la bonne vieille stratégie de bombardement spatial sera la meilleure solution pour leur cas. »

Puis Anubis cessa de parler, observant les convives des alentours. Les chefs de guerres de Svarog se goinfraient. La garde prétorienne d’Anubis restait plus discrète. Le chacal observa si’il n’y avait pas d’espions tok’ra infiltrés parmi les esclaves. Ils étaient capables de tout.

-« Ba’al, je m’en moque. Il n’est qu’un faible allié. Je sais qu’il change de camp à la moindre occasion. Mais il sait que s’il il me trahit, mon courroux le brisera. Il faut intimider les faibles. J’espère que cela le motivera à montrer sa loyauté, sinon, il fera un autre goa’uld à mon tableau de chasse.»

Puis le seigneur Anubis, posa ses mains sur la table. Il réfléchissait un instant, se remémorant ce qu’un de ses espions infiltré dans les rangs de Thot lui avait raconté suite à l’insulte infligée à Svarog lors de leur dernière rencontre.

-« Dis moi Svarog. Tu ne nourrirais pas une rancune personnelle contre la Tau’ri ? On m’a averti de ton revers lors de ta rencontre avec Thot. Raconte moi, je suis curieux de connaître qui à réalisé ce… cette insulte envers ta personne. »

Puis le seigneur Chacal attendit patiemment, que Svarog lui racontait sa mésaventure. Après tout, ne pouvant plus manger, il fallait bien qu’il s’occupe.

Svarog sortit une dague, attachée le long de sa jambe, avec laquelle il planta une pomme pour l’amener jusqu’à sa bouche. Il croqua dedans de toutes ses dents puis prit le fruit dans sa main gantée, le faisant tournoyer avec ses doigts d’acier. Il planta la lame de son arme dans la table en bois et fixa Anubis bien qu’il ne puisse pas voir son visage, pas même ses yeux. Il fut légèrement contrarié par la volonté du Chacal voulant bombarder la Tau’ri. Avant d’en arriver à une telle manœuvre martiale, Svarog préférerait lancer un assaut d’envergure, avec un débarquement planétaire et tout ce qui s’en suivait. Une attaque au sol histoire de bien massacrer ces tau’ris, lentement et douloureusement, et c’est après ça que les vaisseaux allaient pouvoir faire feu pour écraser les dernières poches de résistance. Dès lors, la Tau’ri serait en train de brûler. Svarog fut prit par l’excitation et il dut difficilement se contrôler pour ne pas montrer son impatience. Il se servit un pichet de vin pour se calmer.

« A nos prochaines victoires ! » Dit-il avant de lever le breuvage et de le boire à pleine gorgée.

Puis Anubis déclara que Ba’al n’était qu’un pion, faible et lâche comme Svarog l’avait toujours dit. Il n’aurait pas une très grande place dans l’entreprise du Dieu de la Mort mais son aide serait la bienvenue tout de même, sauf s’il déserte les rangs… Dans ce cas, il allait devoir connaître une mort atroce, sans aucune gloire.
Il en vint ensuite à demander à Svarog quelle était la raison de cette haine, de cette rancune, envers la Tau’ri. Il précisa en parlant de l’affaire avec Thot, ce qui voulait dire qu’il avait été plus ou moins au courant de la situation. Svarog décida donc de ne pas se voiler la face, car c’est en mentant à son nouveau maître qu’il aurait dévoilé ses faiblesses, et pas en acceptant la « défaite » infligée par les tau’ris et par le Dieu scribe.

« Oui, Monseigneur Anubis. Il fut un temps où j’étais à la recherche d’alliés peu puissants pour les avoir à ma botte. J’ai donc invité le seigneur Thot à un sommet dans un territoire neutre, mais nous sommes restés dans nos vaisseaux respectifs pendant que nous parlions des accords entre nos deux puissances, bien que celle de Thot ait largement diminuée depuis ces derniers temps… Mais il a fallut que les tau’ris infiltrent mon vaisseau, avec l’aide de la Tok’ra. Leur but était sans aucun doute de faire rompre cette alliance avec Thot. »

Svarog fit une pause, buvant un peu de vin. A côté, son prima Eekuin écoutait avec beaucoup d’attention car il n’avait pas su non plus ce qu’il s’était passé pendant le sommet étant donné qu’il était resté à la citée céleste. C’était le jaffa Kriid qui était en charge du vaisseau de Svarog ce jour là. Ce dernier continua calmement.

« Je ne sais comment ils ont réussi à détruire mon vaisseau de l’intérieur, mais quand j’ai appris leur présence à bord, il était déjà trop tard. Je devais m’en aller où je mourrais dans l’explosion de mon bâtiment. Heureusement… J’ai sauvé mon honneur en tuant l’un d’eux et en torturant une autre, une femme tau’ri que j’avais capturé. Mais je doute qu’elle se soit enfuit… Je suis allé sur le vaisseau de Thot et je lui ai demandé de détruire le mien. Les tau’ris sont morts avec mes jaffas, et Thot en a profité pour m’obliger à signer un pacte humiliant. Je ne pouvais rien faire d’autre, j’étais à sa merci. Ca a été certes une insulte, mais pas une défaite… Ce tournant a embrasé mon cœur et je jure que j’aurais ma vengeance le moment venu ! »

Comme pour confirmer ses paroles, ses jaffas à côtés tapèrent du poing sur leur armure. Une fois ce récit fait, Svarog passa rapidement à autre chose.

« Maintenant, vous pouvez compter sur moi pour vos futures batailles et conquêtes. Il me faut encore un peu de temps pour finaliser mon armée, puis se sera la guerre... »

En quelques secondes, le Dieu nordique dévora sa pomme et jeta les restes derrière lui, là où plusieurs esclaves se jetèrent pour avaler les derniers filaments de nourritures.
Un regard vers l’apothicaire Brokhal lui fit rappeler une autre chose qu’il devait demander à son nouveau maître.

« J’ai entendu parler que vous disposiez de plusieurs reines goa’ulds, monseigneur. La mienne a malheureusement succombée lors du changement radical qu’à opéré la citée céleste ces derniers temps. C’était une reine faible… Mes armées pourraient être prêtes plus tôt si vous auriez la bonté, seigneur Anubis, de m’envoyer l’une de vos reines goa’uld pour augmenter le nombre de symbiotes et donc, le nombre de mes jaffas. J’en ai besoin à tout prix avant d’aller conquérir d’autres mondes. Non seulement pour agrandir mes troupes, mais aussi pour quelques expériences réalisées par mon apothicaire… C’est tout ce que je vous demande, monseigneur, et j’irais avec vous verser le sang des impies dans cette galaxie. »

Svarog termina au même moment où plus personne ne faisait du bruit. Ses jaffas avaient fini de se rassasier et le soleil commençait à être bien haut dans le ciel. Après la réponse d’Anubis, nul doute que ce sommet serait conclu. Et alors, ils allaient pouvoir passer à des choses plus sérieuses…

[Hrp: par manque de temps je pense qu'on pourrait conclure là cette rencontre, sauf si tu as prévu d'autres choses. Je te laisse conclure et faire un dernier post pour dire que tu repars dans ton vaisseau et un admin pourra venir noter. ]

Anubis écoutait attentivement le récit de Svarog. Il était curieux de savoir comment ce fier guerrier s’était fait avoir par un misérable commando de Tau’ri. Anubis avait du mal à croire qu’une poigné de ces soldats pouvait mettre à mal un vaisseau ha’tak. Ils avaient de l’audace en tout cas. Une fois le récit finit, Svarog enchaîna sur une requête. Ce dernier avait besoin d’une reine Goa’uld afin d’augmenter son armée, à cours de larves.

-« Effectivement, j’ai en ma possession plusieurs reines. Mais je ne peux que t’en fournir une seule, elles sont extrêmement précieuses. Je te l’enverrai dans les jours suivants. Je ne pourrais t’en offrir d’autres, garde là précieusement. Mes reines sont très productives, tu pourras lever des armées supplémentaires en peu de temps. »

Puis il cessa ses paroles là. Il regarda autour de lui. Ses jaffas mangeait toujours, comme ceux de Svarog. Le chacal se remémora tous les points abordés avec le Nordique. Il lui semblait qu’aucun point n’avait été oublié pour le terme de cette alliance. Il vérifia mentalement encore une fois, et non, il n’avait rien oublié. Rester ici ne servait plus à rien, il était temps de partir, des affaires sérieuses l’attendaient dans ses territoires. Le seigneur se leva, laissant les plats qui lui on été servit intact.

-« Seigneur Svarog, mon nouvel allié. Il est temps pour moi de me retirer. Je crois que nous avons évoqué tous les points de notre alliance et celle-ci est désormais scellée. J’espère que tu fera un meilleurs allié que Ba’al ou bien d’autres vermines. Je te laisse, d’autres affaires m’attendent. Mais sache que nous travaillerons certainement très bientôt à l’invasion et à l’annexion d’autres territoires. Puisse notre alliance nous mener à notre victoire ! »

Puis, après les derniers mots de Svarog, le seigneur Anubis se retira de la salle des fêtes, suivit de sa garde prétorienne. Ils gravirent les différents escaliers les menant à la sortie. Une fois à l’air libre, ils pouvaient entendre Svarog crier haut et fort à la population de citée céleste que l’alliance était définitivement conclue. Anubis rentra dans son vaisseau cargo, et celui-ci commença son ascension vers l’espace.
Une fois à bord de son vaisseau mère, le seigneur chacal, s’assit sur son trône de la salle des commandes. Il ordonna de rejoindre la flotte, stationné à l’autre bout de la galaxie. Puis il médita, afin de dégager toutes les informations qu’il avait reçu lors de ce sommet.

*Svarog sera un bon allié, mais le moment venu, je le détruirais. Nul ne peut régner avec Anubis.*

Hj : de toute façon je suis à court d'idée !

Svarog :
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts :4/4
- Cohérence des posts : 3/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des écrits du MJ : 3/3

Total 10/10 donc + 10 Pts d'XP

Anubis :
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts :3/4
- Cohérence des posts : 3/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des écrits du MJ : 3/3

Total 9/10 donc + 9 Pts d'XP

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