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 Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]

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Nathalie Wells
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Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] _
MessageSujet: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1027.08.09 22:04

  • >Elle entra dans une pièce sinistre aux murs de pierre. Une des parois se découpait en une série d'arcades donnant sur un balcon de pierres grises et, au-delà, sur un ciel comme Nathalie n’en avait jamais vu. Des nuages striés de noirs et de gris, de rouge et d’orange fuyaient comme poussés par des vents de tempête, se mêlant et s’entremêlant sans fin. Ce ciel ne pouvait exister.
    Elle détourna avec effort son regard du balcon, cependant le reste de la pièce ne valait pas mieux. Des courbes bizarres et des angles singuliers, comme si la pièce était apparue au petit bonheur par fusion de la pierre. Des flammes rugissaient dans l’âtre à la façon d’un feu de forge sous l’action du soufflet, néanmoins la pièce restait froide. Lorsqu’elle regardait avec plus de détail les contours de la cheminée du coin de l’œil, elle avait l’impression de voir des visages, des visages d’hommes et de femmes qui se convulsaient d’angoisse et hurlaient silencieusement. Les chaises à hauts dossiers, et la table cirée en milieu de pièce étaient ordinaires, et cela mettait le reste en relief. Il n’y avait qu’un tableau, abstrait mais dont les tons principaux étaient ceux du massacre, et un miroir accrochaient aux murs. Lorsqu’elle voulu se regarder à travers le miroir, elle se vit d’abord comme elle avait l’habitude de se voir ; mais doucement, son apparence changea. Des cicatrices s’ouvrirent de-ci, de-là. Du sang recouvrait tout son visage, coulant sans cesse, et lorsqu’elle osa enfin toucher, tout redevint normal. Son reflet ne saignait plus, mais à son grand étonnement, il devint flou, tandis que tout ce qu’il y avait d’autre dans la pièce y était nettement réfléchi. Un homme était apparu dans la glace, derrière elle.
    *Depuis quand est-il là ?* Elle se retourna d’un bloc, tout en reculant d’un pas. La silhouette était grande et large d’épaule. Elle ne distinguait rien de plus.
    « Pensais-tu pouvoir me fuir ? », dit cet homme et, un instant après, sa bouche et ses yeux devinrent des ouvertures dans des cavernes sans fond remplies de flammes. L’homme, moitié Guerrie Kull, moitié l’être qu’elle haïssait le plus au monde s’approche d’elle.
    Avec un cri, Nathalie se jeta à reculons hors de la pièce avec tant de brusquerie qu’elle traversa le corridor en trébuchant et se heurta à la porte qui se trouvait là, et qu’elle ouvrit d’un geste bref. Elle resta accrochée à la poignée pour ne pas s’écrouler. La pièce était la même. Le balcon. La table. La cheminée. Et la silhouette…

    Être : « Tu ne peux pas m’échapper… Meurs !!! »
    Le guerrier Kull fondit sur elle, l’attrapant à la gorge qu’il serra de toutes ses forces. Elle avait l’impression que son cou allait se briser d’un instant à l’autre si elle ne faisait rien. Mais même en se débattant elle n’arrivait à rien. Ses muscles n’étaient plus oxygénés, ne devenaient plus que des poids, et elle… se mourrait.
    « C’est … C’est un rêve ! » Le Kull rit d’une façon qui glaça son sang.
    Nathalie se tordit sur elle-même et tomba à quatre pattes lorsqu’il relâcha son emprise. Elle respirait à grande goulée, mais ce n’était jamais assez pour remplir ses poumons. Tandis qu’elle prenait encore une inspiration, elle sentit un choc violent au niveau de ses côtes et fut projetée jusqu’à l’autre bout de la pièce. Tâchant de se relever elle le regarda avec haine, avec une soif de vengeance plus grande que jamais. Mais elle n’eut pas le temps de bouger d’un pouce qu’il se trouvait là, à moins d’un mètre d’elle, le bras tendu au niveau de sa tête, prêt à tirer.

    Être : « Est-ce un rêve ? dit l’être. Quelle importance ? Tu mourras quoi qu’il en soit. » Mourir … Se mot résonna un millier de fois avant qu’il ne tire, et qu’elle ne s’écroule à ses pied … morte.<

    Elle tenta de reprendre son souffle avant d’ouvrir les yeux, mais à présent la douleur se répandait en elle par vagues brutales. Elle tenta de bouger pour l’atténuer mais alors une grande pique de souffrance la cloua sur place. *Où ?* Elle n’avait toujours pas réussi à ouvrir les yeux, et les bruits qu’elle entendant n’avait aucun sens. Elle reconnaissait des voix, des sons, mais ne les comprenaient pas. Lorsqu’elle réussit enfin à ouvrir un œil, chose qui lui demanda toute sa force, elle vit la Porte des Etoiles et des balles fuser. *Toujours sur cette putain de planète …* Pensa-t-elle avant de retomber dans l’inconscience totale.
    Une foule se rassemblait autour d’elle lorsqu’elle reprit connaissance. Elle parcourut les visages du regard, cherchant en vain quelqu’un de familier. Des médecins l’examinaient, touchaient ses plaies, et elle en souffrait grandement. Mais comment leur dire ? Elle n’arrivait pas à formuler le moindre mot, le moindre son. Son regard tomba à cet instant sur un homme assis sur un fauteuil roulant. Il avait le droit au respect de tous ceux qui l’entouraient ; le Général. Il la regarda lui aussi un instant et lui redonna espoir.
    *Chez moi…* Le vide l’envahit encore une fois.
    Elle s’était abîmée si profondément que même la sensation désagréable d’être touchée par des mains inconnue ne la fit pas réagir. Au fond d’elle grandissait l’envie de se mettre debout et de cogner ces salopards qui faisait Dieu sait quoi sur son corps. Mais comment le faire avec un corps qui ne répond pas ? Elle resta donc allongée, là où elle était, se laissant faire durant, d’après elle, des mois. Elle n’avait plus aucune notion du temps, mais celui-ci passait tellement lentement que chaque instant était une torture. Elle pouvait à peine bouger, au point qu’on devait venir la nettoyer avec des lingettes. Elle ressentait cette impression de lourdeur, comme si elle pesait tellement lourd qu’elle ne pouvait pas lever un doigt, mélangée à la douleur qui parcourait son corps. Sans parler des tuyaux qui écartait perpétuellement sa bouche pour l’aider à respirer, des cathéters qui lui pinçaient la peau et l’empêchait de plier le bras, du goût des produits qu’on lui injectait pour diminuer la douleur qui était infecte et tous les autres gênes qu’elle n’arrivait pas encore à situer.
    Malgré cela, les jours passant, elle ne pouvait nier que son état s’améliorait. Elle pouvait ouvrir les yeux même si à chaque fois elle se sentait agresser par la faible lumière de l’infirmerie. La plus part du temps elle voyait le même homme penchée sur elle ; petit, mal accoutré, les cheveux hirsutes, et qu’il lui disait à chaque fois
    ‘Vous allez mieux. Vous serez bientôt sur pieds’. Bientôt ? Ils n’avaient surement pas la même notion du temps.
    Le temps passa, et elle put bouger les bras, les jambes, relever son torse, écouter avec attention les conversations qui avaient lieues à côté d’elle et les comprendre. Le fait de se ressentir vivante la soulagea tellement qu’elle eut l’impression de perdre une peur énorme qu’elle traînait depuis qu’elle était allongée dans ce lit. Chaque jour, elle tâchait de convaincre les médecins qu’elle pouvait se lever et partir dans ses quartiers, et ce ne fut qu’au quatrième jour qu’ils acceptèrent. Son premier pas fut comme celui d’un bébé. Lent, et mal assuré. Le second ne fut qu’un réflexe pour rattraper le premier, le troisième pour rattraper le second et ainsi de suite. Mais elle finit par y arriver et le docteur lui accorda la permission de sortir de l’infirmerie. Combien de temps y était-elle restée ? D’après les comptes qu’elle avait faits en arrivant dans ses quartiers, deux semaines. Deux longues semaines allongée sans bouger comme un mort, à passer d’un moment de chaud où elle transpirait, à un moment de froid où sa peau devenait bleue en se demandant si ça allait passer.
    Une fois qu’elle eut pris sa douche et qu’elle se soit lavée par ses propres moyens, chose qui lui avait manquée, elle se rendit compte qu’elle ne pouvait pas rester là. Il fallait qu’elle marche. Qu’elle se sente vivante. Elle hésitait à sortir en ville, mais ne s’en sentait pas encore capable. Pas capable de rire tandis que le visage déchiqueté du Tok’ra lui revenait à l’esprit. Elle allait donc devoir se contenter d’une promenade dans les couloirs.
    Elle sortit de ses quartiers en direction de… Nulle part. Ses jambes étaient ramollies, flageolantes, mais elle faisait tous pour ne pas le montrer. Ne pas montrer ses faiblesses, se montrer forte, et être prête à courir un sprint. Comme Usain Bolt, qui d’après ce qu’elle avait entendu, avait fait 9’58 au 100 m. Elle réussit à sourire un instant avant que le massacre de la mission ne lui revienne à l’esprit. Les gens la regardaient bizarrement, et elle faisait en sorte de leur sourire, cachant son malheur.
    Elle n’avait jamais craqué après ses missions. Et Dieu sait qu’elle en avait vécu des terribles. Mais cette fois, c’était son honneur qui avait été touché. Elle s’était faite avoir dans le dos, avait faillit faire tuer Chris et Fanny, et avait fini comme étant l’une des seules blessée. Pas morte au combat. Pas survivant. Blessée.
    Elle s’arrêta dans un couloir où peu de monde passait et s’adossa au mur. Un long moment d’hésitation. Devait-elle se permettre de craquer ? Un instant ? Avait-elle le droit ? Elle faillit se remettre en route et fermer à nouveau une porte à une douleur cuisante, la casant avec les autres, mais préféra se laisser submerger au dernier instant. Que cette fois soit la dernière. Elle se laissa glisser le long du mur, s’asseyant sur le sol, et utilisant la paroi comme appuie tête. Une larme, puis deux, puis trois… Doucement elle se laissa aller au chagrin, laissa évacuer son stress, ses peurs et ses angoisses.
    *Vous aviez raison Chef… Je suis un soldat, mais aussi un Humaine disposant d’un cœur qu’il faut parfois soulager…*
    Elle resta là encore un peu, repensant à de nombreuses choses, de très nombreuses choses.


Edit bob : Les règles d'écriture, toujours...


Dernière édition par Nathalie Wells le 08.09.09 18:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1031.08.09 13:02

Une suite de grésillement annonça l’arrivée de la lumière. Celle-ci éclaira la sombre pièce, en particulier le lit défait du Général Jack O’Neill. Ce dernier était déjà assis sur son matelas, prêt à aller travailler après s’être accordé une heure et demi de sieste. Mais tout ça sous le conseil prudent du nouveau médecin-chef qui l’autorisait à prendre des pauses en pleines journées. Jack n’aimait pas rester assis derrière un bureau, il aimait marcher et faire le tour de sa propre base. Cependant, la situation actuelle ne lui permettait par de parcourir ce labyrinthe très longtemps. Il devait encore s’habituer à la jambe artificielle qu’on lui avait posée il y a presque deux semaines de ça. A cette pensée, Jack eut un soulagement en se disant que d’ici deux ou trois jours, il aurait fini sa rééducation. Certes, il ne partirait plus dans les batailles et son avenir se résumerait à un bureau submergé par de la paperasse. Mais l’idée de pouvoir remarcher tranquillement lui faisait du bien même si, pour le moment, rien n’avait été si simple…

~~~~Flashback~~~~


« Je vous ai dis que ça ne marchera pas… » Avait-il murmuré d’un ton las et désespéré. « Vous voyez bien que la prothèse est trop grande ! J’aurais une jambe plus longue que l’autre. »

Le médecin-chef à ses côtés paraissait débordé. Son infirmerie était encore remplie par les blessés de la mission suicide. Au fur et à mesure que Jack revenait dans cette salle, il revoyait les mêmes visages qui semblaient paisibles, alors qu’à l’intérieur d’eux ils souffraient le martyr. Jonshon en particulier, et Wells… La jeune femme avait l’air de rêver. Elle avait l’air décontractée dans son lit de blessé mais en réalité, il savait qu’elle était l’une des plus fragile dans cette infirmerie. Jack mit un long moment avant de détourner son regard vers le docteur qui lui répondait d’une voix fatiguée.

« Nous n’avons pas le choix, pour le moment nous devons continuer de panser la plaie. Cela ne va pas être agréable dans vos déplacements, vous aurez du mal à marcher. Pour les premiers jours, vous aurez l’impression que le remède est pire que le mal et vous serez obligé de vous aider de votre hanche pour vous déplacer convenablement. Vous devez trouver la force nécessaire pour supporter ce fardeau. » Avait-il dit, le regard rempli de sincérité et de pitié à la fois. « Vous pouvez prendre une prothèse plus petite si vous voulez, mais c’est votre dos qui criera au secours. Croyez-moi, celle-ci est la bonne pour vous. »

~~~~~~~~~~~~~~~

Ses quartiers sentaient le renfermé et Jack était sale. Il avait besoin d’une bonne douche. Il passa ses mains dans ses cheveux secs et il se frotta les yeux. Son regard alla ensuite de gauche à droite pour se poser vers sa prothèse. Sa nouvelle jambe l’attendait pour une nouvelle journée de labeur. Avant cela, il se décala sur son lit pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet. Il en sortit la photo de Sara et de Charlie, qu’il observa longuement. Il la rangea par la suite, jeta un coup d’œil sur une photo de Janet, elle aussi perdue dans l’obscurité, avant de refermer le tiroir et de se relever. Il s’étira un moment avant de commencer à bander son moignon. Méthodiquement, il fit travailler sa mémoire comme il le faisait souvent depuis sa promotion.


« Walter s’occupe de la porte des étoiles… Askim m’aide pour la rééducation… »

Il s’empara ensuite la prothèse et entreprit l’action longue et pénible de l’attacher à son genou. Il ne cessait de murmurer les noms du personnel de cette base, en passant du cuistot, au secrétaire ou même aux gardes qui surveillaient le parking. Une fois sa nouvelle jambe en place, il fit un premier pas dans la pièce. Il ne pouvait pas ressentir la sensation du toucher avec le pied artificiel qu’il avait mais pouvoir se tenir droit lui faisait du bien, bien qu’il se tenait légèrement de biais… Il partit prendre des affaires dans son armoire poussiéreuse. Sa main s’attarda sur une bouteille de vodka qui traînait là depuis des mois. Jack la sortit de son trou et remarqua qu’elle était vide. Il poussa un grognement et un soupir qui en disait long sur le malaise qu’il ressentait. Il n’avait pas le moral, il avait l’impression d’être tombé au fond du gouffre et qu’il ne le remontrait jamais. Pris d’un élan de chagrin et de rage, il balança la bouteille contre le mur opposé. Des centaines de fragments de verres se propagèrent dans la pièce. Un bazar qui venait se superposer au bordel de la pièce. Les vêtements sales étaient par terre, piétinés. Le reste semblait avoir été balayé par une tornade. A part la lampe sur le bureau, plus rien n’était encore debout. Avec son travail mémoriel, Jack eut alors une petite pensée à la personne qui aurait le malheur de venir ici quotidiennement.

« L’infirmière Grey passe ici tous les soirs… » Dit-il en prenant un nouveau treillis froissé. Dans son armoire, seul son uniforme de Général avec ses médailles étaient impeccables, mais ce costume là ne sortait que rarement. La dernière fois qu’il l’avait mis, c’était pour la cérémonie rendue en hommage aux pertes de la planète d’Anubis. Il referma ensuite l’armoire et enfila sa veste.

« Juste pour les médocs, rien de plus… » Complétait-il avec un fin sourire.

Devant la glace, il se passa un rapide coup d’eau sur le visage. Il remonta le col de son treillis, tira sur son pantalon pour faire disparaître les plis et enleva la poussière qui s’y était collée. Il prit soin de cacher sa jambe artificielle avec son pantalon et juste le pied mécanique restait voyant et bruyant, quand il retombait sur le sol. Ca faisait plus de bruit que quand il était en béquille mais à force, il était habitué. Quand il se sentait prêt, il sortit de ses quartiers pour ne plus en revenir avant la fin de la journée.
Il passa d’abord aux douches car malgré sa blessure et le fait qu’il pouvait avoir une chambre avec sa propre salle de bain, Jack aimait aller au même endroit que ses hommes pour aller se doucher. Une vieille habitude qu’il gardait depuis qu’il était devenu un officier gradé, pour maintenir les liens de fraternité avec ceux qui se battaient à ses côtés. Et même si c’était plus le cas maintenant, il continuait pour montrer qu’il était toujours là, prêt à répondre à son poste. La douche lui fit un grand bien et il reprit l’action quotidiennement lassante de remettre sa prothèse à son genou. Il s’en alla ensuite vers les vestiaires où il se rhabilla tout en se remémorant le speech qu’il allait devoir faire plus tard en salle de briefing…


~~~~Flashback~~~~

L’équipe SG était au complet autour de la table. Tous les regards étaient fixés sur lui. O’Neill pouvait lire le respect, l’admiration mais aussi ce sentiment de pitié dans les yeux de ses hommes. Il essaya de ne pas y prêter attention et continua le briefing d’un ton professionnel.


« Cette semaine, votre mission sera identique à celle de la semaine dernière… » Commençait-il, le même ton lassant revenant au gallot. « Vous allez prendre contact avec le peuple de P3X754 et discuter du traité de paix entre leur peuple et le notre. J’ai rédigé moi-même quelques lignes à l’intention de leur chef. S’il refuse les conditions de l’alliance, revenez au SGC avec leur proposition. » Il posa le dossier de la mission sur la table et croisa les mains. « Ce sera tout messieurs. »

~~~~~~~~~~~~~

Sorti du vestiaire, il parcourut le couloir d’une démarche peu assurée. Il était comme un cheval blessé à la patte, et bien que le docteur lui avait dit que ça ne prendrait que quelques jours, cela faisait maintenant une semaine qu’il morflait. Essayant d’occuper ses pensées autrement, il observa les alentours à la recherche d’une connaissance avec qui parler. Car depuis sa blessure, Jack n’avait pas eu l’occasion de discuter avec beaucoup d’amis ou de collègues. Plus que jamais, il en ressentait le besoin aujourd’hui. Le besoin d’être aimé mais aussi, de croire en quelque chose, en une cause qui a valut le coût de tant de sacrifices. Mais les couloirs étaient calmes, beaucoup de membres du personnel étaient restés enfermé dans leur chambre, comme dans des coquons, à la suite de la tragique opération sur Nebek. O’Neill pouvait toujours entendre son discours résonner dans la base, celui qu’il avait fait juste avant de partir à la bataille. Il y en avait, des souvenirs… Trop même, au point qu’il ne savait plus si l’avenir lui réservait encore quelque chose à part une mort lente et pleine de solitude, de regrets…
Soudain, alors qu’il comptait partir en salle de contrôle pour définir l’emploi du temps de cette semaine, il s’arrêta au milieu du couloir et son regard se porta sur une silhouette contre le mur, recroquevillée sur elle-même. Le Général se rapprocha pour mieux voir de qui il s’agissait et il put entendre le chagrin de la personne. Grâce à l’entretient constant de sa mémoire, il put se rappeler facilement du nom de cette jeune femme, d’autant plus qu’elle avait frôlé la mort pendant l’opération suicide sur Nebek. La voir dans cet état perça le cœur du Général, qui continua son chemin et passa à côté d’elle sans s’arrêter. Il se doutait du pourquoi qu’elle pleurait et il ne lui en voudrait pas. Il n’y pouvait rien de cette situation. Il ne pourrait plus rien faire pour eux, les rescapés… Les blessés…
Il fit quelques pas avant de se stopper. Sous sa prothèse, son moignon le grattait. Il se baissa avec tout le mal du monde et frotta sur son pansement, avant de se tourner à nouveau vers Nathalie Wells. Voir la fille dans cet état faisait disparaître la moindre bride de moral qui lui restait. Il se décida à parler d’une voix qui se voulait réconfortante et pleine d’assurance.


« Recrue Wells ? »

Sa voix se perdit dans les sanglots de la jeune femme, mais celle-ci l’avait tout de même entendu. Jack se rapprocha d’elle et l’observa un instant, incapable de bouger pour la prendre dans ses bras et la rassurée. Il ne pouvait rien faire si ce n’était attendre que son chagrin passe. Un soldat passa dans le couloir à ce moment là et s’arrêta en cour de route pour se rapprocher d’eux mais d’un simple regard, le Général le dissuada d’intervenir et le militaire s’en alla, laissant les deux personnes seules. Jack se tourna et commença à enlever sa jambe de fer. Une fois fait, il la balança devant lui imprudemment. Heureusement, l’alliage était résistant. A côté de lui, la triste jeune femme devait l’avoir vu.

« Ce n’est rien. Restez assis. »

O’Neill fit un faible sourire avant de se laisser tomber contre le mur, très lentement. Tel un mourrant qui était abandonné par ses dernières forces, il tomba à côté de Wells et poussa un soupir de soulagement en se posant par terre, débarrassé de la douleur qu’il ressentait dans sa jambe encore valide, celle-ci n’étant pas habituée à marcher en duo avec l’inconfortable prothèse trop grande. Bref, Jack commença à apprécier ce moment de calme, assis par terre dans ce couloir du SGC, aux côtés d’une Nathalie Wells chagrinée. Avec le peu de distance qu’il y avait, il pouvait le ressentir… La pression et la tristesse qu’elle avait en elle… Tous ses sentiments qui se dégageaient des larmes, des bruits et du moindre mouvement crispé qu’elle faisait. Jack l’écouta sans rien dire et fixa un point invisible sur le mur d’en face.
Arrivé au moment où il ne put résister lui aussi.
Sa tête se baissa, ses mains accrochèrent ses cheveux et son œil resta clos plusieurs secondes avant qu’une première larme ne vint rejoindre celles de Nathalie sur le sol grisâtre de cet univers maussade…
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Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] 600315barre115/3200Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] 147995barre3  (15/3200)

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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1031.08.09 21:59

Elle serrait ses jambes pliées contre son corps, toujours assise par terre, la tête bloquée entre ses genoux et son torse. Nathalie pleurait en boule, dans cette position protectrice, où le physique tache de protéger l’esprit. Le sol, froid et dur, ne la dérangeait pas. Nan, pas durant ce moment. Seules importaient ses peines, les peines qu’elle avait connues tout le long de sa vie. Oh, certes elle n’avait pas eu une vie dont elle pouvait réellement se plaindre, mais cela faisait plusieurs années qu’elle vivait avec des fardeaux durs à porter. Depuis qu’elle avait compris que c’était plus simple de les cacher plutôt que d’en parler. *Jusqu’au jour où le tout remonte et que l’on se retrouve assis dans un couloir à pleurnicher, au milieu de soldats… Quelle conne je fais…* La honte montra le bout de son nez, timidement, mais prenant vite une emprise sur elle. Elle faillit se gifler et partir en courant dans ses quartiers pour s’y effondrer de nouveau. A quoi bon ? Et comment ? Ses muscles refuseraient à coup sur de lui obéir. Faible comme elle était ?

[*Faible ? Depuis quand ?
*Depuis toujours. Je suis née comme ça, je n’y peux rien. Certains savent tenir bon jusqu’au bout !
*Et meurent seuls avec tellement de regrets qu’ils partent tristes. N’oublie pas, que tu t’es toujours battue, même quand tes jambes tremblaient, même lorsque tu avais les larmes aux yeux lors de ta première mission. Tu es un soldat. Tu es humaine.
*….
*Souviens-toi. Souviens-toi de tes missions, et de ce que tu as accompli. Certes tu n’es pas Rambo. Certes tu n’es pas la plus courageuse de cette base. Mais tu es une battante ! Tu as tué ce Kull. Tu n’as pas hésité à prendre cette balle pour Constantin… Souviens-toi… Tu es faite pour ça…

« Hey Nathalie, t’vas pas te pisser dessus hein ?! »
Assise, elle serrait ses mains l’une contre l’autre le plus fort possible pour éviter qu’elles ne tremblent, tandis que son arme rebondissait sur ses genoux à cause du sautillement perpétuelle de ses jambes. Elle regarda son compagnon d’arme dans les yeux avec une hargne passagère.

« J’ai une tête à m’pisser dessus peut être ?! » Répondit-elle en reprenant son arme en main. Ils allaient bientôt repartir. Cet instant dura des heures à ses yeux, des heures durant lesquelles elle avait observé le ciel et les quelques nuages qui se trouvaient là.

« Ouaip ! T’as totalement la tête ! » Elle n’eut pas le temps de répondre quoi que se soit à cette provocation qu’il lui donna un coup sur l’épaule et se leva dans un geste souple et rapide. Elle n’hésita qu’une seconde avant de faire de même et de se retrouver à pointer son arme dans le vide. Personne ne trainait dans le coin, ou du moins c’était ce qu’on pensait au premier abord. Ils se trouvaient dans une ville abandonnée en Afghanistan où un groupe Terroriste avait pris position. Ils étaient chargés de faire une reconnaissance des lieux. Une bleue et un expert. *La première fois avec un professionnel, c’est magique parait-il !* Pensa-t-elle un instant avant de revenir sur ses gardes. Un mauvais pas et une balle venait se nicher dans sa gorge. Ils avancèrent lentement mais surement, regardant de partout, tournant sur eux même sans cesse, avec cette pression qu’un homme surgisse dans leur dos. La pression était à son comble, mais ils continuaient à avancer à deux pas l’un de l’autre. *Quel espèce de connard celui-là. J’vais lui montrer qui je s…* Un bruit. Et avant même qu’elle n’ait put faire quoi que se soit la main de son coéquipier lui agrippa violemment le gilet et la plaqua sur le sol tandis qu’il ouvrait le feu. *A moi maintenant ! * Elle tâcha de reprendre son arme en main, et de se redresser, mais il la plaqua à nouveau à terre.

« Pas de connerie la Bleue ! Tu restes couchée et tu fais pas chier ! A la base t’étais là pour observer. » Elle le regardait avait de grands yeux ronds. Les tirs avaient cessé et le calme était revenu. Elle voulait le repousser et lui crier dessus jusqu’à ce qu’il soit tombé de ses grands chevaux, mais il arrivait à la tenir avec une main, alors mieux valait ne pas tenter le diable. *Est-ce parce qu’ils ont un truc qui pend entre les jambes que les hommes n’ont pas de cerveau ?!*
« J’ai compris ! Lâchez-m… ! » Ses yeux étaient tombés sur un tireur embusqué sur un tas de débris au coin de la rue suivante lorsqu’elle s’était débattue pour le forcer à faire ce qu’elle exigeait. Rien qu’une seconde. Mais cela avait suffit pour qu’elle se dégage avec violence, place sa cross sur son épaule, aligne le viseur avec la cible, et tire. L’arme trembla dans ses mains, l’adrénaline s’empara d’elle. Allait-elle tuer ?! Elle tira plus de balle que nécessaire, avec cette impression de puissance. Elle leva son doigt de la gâchette. L’homme était debout et détalait, blessé à l’épaule.

« Tu l’as raté ! T’es vraiment une … ! » Il affichait un visage méchant et énervé, mais son regard disait tout le contraire. « Merci… » Il la tira brusquement pour la remettre debout. « Tu couvres mes arrières, mais si je te dis de te tirer, pas de discutions ? Sinon c’est moi qui te descends.» Elle avait l’impression qu’il disait la vérité. « Et moi… Je sais viser. » Elle hésita presque à lui tirer la langue.
« ‘Sur Chef. Vous m’connaissez. » Répondit-elle en lui faisant un clin d’œil. Remarquer son geste lui fit prendre conscience qu’elle avait perdu une bonne partie de son stress, et que son rythme cardiaque avait nettement diminué. Elle continua à le suivre. Elle avait faillit tuer pour la première fois, et cela ne l’aurait pas dérangé. *Je suis faite pour cela…*

*Etre fait pour se battre ne veut pas dire être un robot sans âme et sans cœur. Nan. Mais plutôt que tu n’hésiteras pas à te battre, à n’importe quel prix, pour une cause.]

Elle essaya de s’essuyer les yeux mais d’autres larmes suivirent. Le stress de la mission, les pertes chères qu’elle avait connues commençaient à s’évacuer. Son cœur commençait à se soulager. Elle n’avait pas fait attention aux nombres de personnes qui étaient passés dans le couloir, peut être aucun, peut être toute la base, mais si d’aucuns étaient passés ils avaient bien fait de la laisser tranquille. Lorsqu’elle aurait besoin de compagnie elle le demanderait à voix haute, mais pour le moment, la honte et le souhait d’être tranquille régnaient.
Ses sanglots s’apaisèrent tandis qu’un bruit métallique retendit à l’autre bout du couloir. Un bruit qui se rapprochait. Elle ne leva pas la tête, elle ne s’en donna pas la peine. Quoi que se soit, que ça passe, et qu’elle soit tranquille encore deux minutes. Le son se répétait à intervalle régulier.
*Qui utilise une semelle en fer ?* Elle se retint de justesse de regarder lorsqu’elle la silhouette passa à côté d’elle. *Pour qu’il ou elle me voit des larmes aux yeux ? * Silence. *Merde…* Elle regarda du coin de l’œil et vit une jambe métallique. *Un estropié ?!* Elle leva un sourcil, et sentit monté cette sensation de chaleur à ses joues exprimant la honte. Elle avait osé se plaindre de son sort : une mèche blanche à cause d’un coup sur la tête, une cicatrice discrète sous l’œil droit et son nez très légèrement dévié.
A son grand étonnement le soldat enleva sa jambe mécanique et la jeta à terre négligemment.
*Casse la et tu retournes chez toi à cloche pied …* Elle ne regarda l’homme que lorsqu’il prononça son nom. Comment ? *Le… Le Général O’neill !* Comme à chaque fois qu’elle voyait cet homme plein de charisme, elle sentit une flamme s’enflammait soudainement en elle, lui redonnant plein d’espoir et d’entrain. Elle alla pour se relever, les joues toujours mouillées de ses propres larmes pour le saluer, mais elle en fut abstenue.
Jack O’neill s’assit alors à côté d’elle, Nathalie Wells. Elle ne savait plus où se mettre, n’osait plus respirer. Elle avait à côté d’elle le Général de cette base, et elle était là à pleurer. C’était à coup sur l’un des moments les plus embarrassants qu’elle n’avait jamais vécu.
*Cet homme me donne envie d’être forte. Et je suis, à chaque fois que je le vois, tout le contraire…* Cette pensée faillit relancer un sanglot qu’elle retint de justesse en se crispant.

« Je suis désolée Chef. Tellement désolée. Mais c’est dur. Dur d’avoir à nouveau échoué. Ma première mission a été un total fiasco, et celle-là… Je me fais avoir une première fois par une grenade choque, une seconde fois parce que je désobéis à un ordre… Je mets la vie de mes coéquipiers en jeu, et Dieu sait que j’en ai vu trop mourir de coéquipiers depuis que j’exerce ce métier. J’aime mon métier. Mais c’est dur. » Elle avait parlé avec une voix qui passait d’un son aigue à un son incompréhensible.
Le calme s’installa, et le temps passant, la présence de Jack remontait son humeur malgré les larmes qui ruisselaient toujours sur son visage. Elle s’en rendit alors compte. Il pleurait. Un sentiment de culpabilité l’étreignit en trouvant un peu de réconfort en voyant qu’elle n’était pas la seule à pleurer dans ce couloir. Et à nouveau au fond d’elle naquit cette lumière qui lui criait
‘Tu vois ce Grand Soldat ? Et bien il est la preuve même que les Plus Grands, sont ceux qui ont un cœur.’ Elle sourit bêtement en le regardant, avec ce regard que les enfants ont devant la personne qu’ils idolâtrent le plus.

« J’ai gâché vôtre journée Général O’neill… » Dit-elle d’un ton ironique et humoristique.
Ils étaient tout deux assis, là, en plein milieu de ce couloir, dans cette base qui était le premier rempart face à des forces extra-terrestre. Mais peu importait. Elle était bien à côté de lui. Elle se sentait en sécurité.

« Merci » Murmura-t-elle avant de lui faire un grand sourire, les yeux brillants de larmes. « Savez … Si je peux me permettre… Je sais pas pourquoi vous vous mettez dans cet état. Car vous êtes un bon Chef. Un excellent Général. Tout le monde le dira. Tout le monde mourra pour vous ici. Vous êtes exceptionnel Général O’neill. » Elle avait retrouvé une voix stable. « Pas encore parfait hein … Donc vous montez pas trop la tête non plus ! » Reprit-elle avec un sourire angélique. « Et si c’est cette jambe qui vous tracasse… Je le conçois. Sa vous fait ressembler à un Terminator. Mais vous devez savoir tout autant que moi que les femmes n’ont pas besoin que leur homme ait une jambe pour avoir du … Plaisir.» Elle prononça ce dernier mot en rigolant -le rire de celui qui vient de pleurer.

Elle le regarda dans les yeux avec un léger sourire dans lequel elle essaya de mettre toute la joie qu’il venait de lui apporter.


Dernière édition par Nathalie Wells le 08.09.09 18:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1001.09.09 11:59

Dans un premier temps, Jack n’avait rien dit, de peur que sa détresse ne ressorte à nouveau du plus profond de lui. Il se souvenait encore assez bien ce qu’il s’était passé chez lui il y a une semaine, après une petite sortie avec Davis, et il savait à quel point tristesse et colère pouvait ne faire qu’un. Son salon en avait été le témoin… Il releva légèrement la tête et écouta la voix douce mais fragile de Nathalie Wells. Sa gorge était nouée et sa tête lui paraissait alourdie par les larmes et le poids des responsabilités qui pesait sur lui depuis leur retour… Et même depuis bien avant : depuis qu’il avait été promu Général. Finalement, ses premiers doutes lui revenaient à la charge… Serait-il capable d’assumer ses actes et de supporter ce rôle de…leader ? Un commandant ne devait pas faillir, pour sa fierté et le moral des troupes, il devait se montrer fort. Pourtant, en ce moment même, le mythe de Jack O’Neill venait de se briser dans la douleur et le deuil. « J’aime mon métier. Mais c’est dur. » Ces paroles résonnaient dans sa tête. Chaque sentiment qu’elle transmettait dans sa voix se propageait dans le corps de Jack. Il eut des frissons, qui se transformèrent en chaleur. Il était là, assit à côté d’une recrue qui avait craquée, avec qui il avait contribué au lavage du sol avec ses quelques larmes encore timides. Et pourtant, ça lui faisait un immense bien. Son épaule était collée à celle de la jeune femme et ce contact infime lui était agréable. Il appréciait ce moment et rien que pour ça, il ne dit rien et l’écouta, le regard perdu dans les ténèbres. Il continua de boire chaque parole de la recrue et les mémorisa. Certaines se gravèrent automatiquement, surpris d’entendre un tel déluge de compliment dans un moment pareil où sa seule faiblesse le trahissait… Son seul défaut… Celui d’être trop attaché à ses hommes…

*Car je suis un bon Chef… Un excellent Général… Tout le monde le dira… Tout le monde mourra pour moi ici… Je suis exceptionnel, moi, Général O’Neill…* Se dit-il encore et encore pour essayer de ressentir ne serait-ce qu’une bride de fierté… Ou même une once de narcissisme, peu importe tant que ça lui vide l’esprit de tous ses malheurs.

Soudain, une comparaison avec Terminator provoqua chez lui un désir de se lever et d’en foutre une à la recrue. Mais cette dernière se rattrapa par la suite… Mais était-ce raisonnable de parler comme ça ? En même temps, depuis que Jack était assis ici, ça n’avait pas été raisonnable. Donc pourquoi arrêté maintenant ? Il n’allait pas remettre à sa place la jeune femme, d’autant plus qu’elle provoquait chez lui un certain amusement malgré la situation. Du chagrin, elle avait basculé sur une touche humoristique très plaisante. Probablement que voir Jack dans cet état lui avait fait comprendre qu’il valait mieux plaisanter, de façon légère, sans passer tout son temps à se maudire sur son sort ou à culpabiliser sur les erreurs commises.
Il resta donc à ses côtés, son rictus se transformant petit à petit en un sourire timide. Il ressuya rapidement les quelques chaudes larmes qui avaient coulées et son regard se planta dans celui de Wells. Et ce fut qu’à ce moment là qu’il se rendit compte à quel point elle pouvait être charmante et séduisante. Avec ses récentes larmes, ses yeux brillaient et resplendissaient, avec cette nuance mi-marron foncé mi-rouge. Son regard cloua Jack sur place et toute idée de se lever pour s’en aller disparut subitement. A côté de ses yeux si clairs, si purs, et ce regard perçant, il était difficile de distinguer la légère déviation de son nez, probablement suite à un coup reçu sur Nebek. En regardant plus attentivement, O’Neill remarqua aussi la cicatrice qu’elle avait sous l’œil, et bien que ça gâchait le côté « pur » du visage de la recrue, cela donnait malgré tout un côté séduisant, celui d’une guerrière qui gardait sa beauté quelque soit ses blessures. Jack n’y avait jamais fais attention auparavant, fallait dire qu’il n’avait pas eu l’occasion de partager un moment comme celui-ci avec Wells. Il se rendit compte peu après qu’il l’avait détaillé du regard et que cela pouvait être gênant pour elle, dans une situation pareille. Lui ne pouvait pas cacher ses sentiments et comme il se crut pris la main dans le sac, il prononça quelques paroles discrètes après avoir réussit à faire disparaître la boule de chagrin qui s’était nouée dans sa gorge.


« Vous êtes magnifique. » Dit-il simplement, avant de quitter son regard, évitant de la mettre trop dans l’embarras. Il fixa le mur grisâtre devant lui. Le couloir redevint calme. Il n’y avait pas à dire… C’était un instant apaisant, et magique…

« Vous avez fait preuve de plus de courage que moi. Je ne sais pas pour vous mais pour ma part, je n’ai pas eu l’occasion d’affronter un Kull, vous savez. » Et oui, Jack s’était fait avoir par un salaud de jaffa aux commandes d’un canon Goa’uld, et ça dès les premières minutes de la bataille. Son regard se porta à nouveau vers Nathalie, se rappelant petit à petit quel était son rôle dans la mission et avec qui elle était.

« Aldwin s’est sacrifié pour nous. Et le Capitaine Rico est revenu saint et sauf. Tout comme Redfield, Mclaine et ce bon vieux Colonel Fett… Vous êtes tous des héros et pour soulager vos souffrances, il faut vous serrer les coudes… » Il planta son regard dans le sien avant d’ajouter dans un murmure. « Il faut nous serrer les coudes… »

Une personne arriva du bout du couloir et arriva dans leur direction. O’Neill s’avança et se courba pour attraper sa prothèse et la ramener contre lui, laissant le passage à l’homme. Ce dernier semblait être une blouse blanche à la vue de ses vêtements et de l’ordinateur portable qu’il avait entre les mains. Jack resta silencieux et le scientifique passa devant lui et la recrue, surpris de voir ces deux personnes assises contre le mur, les visages accablés mais paisibles à la fois. L’homme ne dit rien et continua sa route et le Général se demanda ce qu’il devait penser en voyant le commandant de cette base dans cet état. Mais peu importait, il aimait être là aux côtés de la recrue Wells qui lui avait servie d’épaule reposante depuis plusieurs minutes maintenant. A moins qu’il ne s’agissait de dizaine de minutes, Jack avait perdu la notion du temps et il s’avoua qu’en compagnie de Nathalie, leurs simples échanges de regard semblaient durer une éternité.

« On a sauvé la Terre. On a sauvé la galaxie. Et Anubis nous déteste. Je pense… Je pense qu’on devrait tout simplement se réjouir d’être encore vivant… » Dit-il pour la convaincre elle, mais aussi et surtout lui, qui au départ ne voulait pas revenir vivant de Nebek… Pas après sa blessure, pas après la mort de Janet, pas après tous ça… Il avait perdu espoir et sa vie depuis deux semaines s’était résumée à une période morbide de désespoir et de culpabilité. Grâce à Nathalie Wells aujourd’hui, il avait enfin ressenti autre chose. Encore une fois, il la dévisagea avec attention… Ses yeux, ses joues, ses lèvres, les traits de son visage… Ses blessures et ses émotions… O’Neill sourit et son regard d’admiration sincère ne parvint pas à se décrocher du sien. En tant que Général, il paraissait ridicule. Mais en tant qu’homme… Il ne se souvenait plus de la dernière fois dont il avait fait preuves d’autant d’émotions, transmises dans un simple regard, un simple sourire… Ca remontait à tellement loin. Comme s’il s’agissait d’une autre vie…

« Nous devrions nous relever et faire face à cette réalité. » Parvint-il enfin à lui dire. « Si vous n’y arriverez pas... Personne d’autre ne réussira. »

Il avait dit ça en voyant qu’elle était capable de surmonter ce moment de chagrin. Il savait qu’elle était forte et qu’elle ferait baver bon nombre de jaffa à l’avenir. C’est en la regardant qu’il avait vu toute la force et la volonté qui était cachée en elle. Et si Nathalie Wells ne réussirait pas à surmonter cette épreuve, ce n’était pas Jack qui le ferait. Grâce à elle, il venait de trouver la force nécessaire dont il avait besoin pour pouvoir continuer l’aventure. Au fond de lui, il ne cessait de la remercier. Il commença à attacher la prothèse, désagréable et encombrante, à son moignon, et la machine ne fit plus qu’un avec son corps.

« Pouvez-vous aider un vieil homme à se relever… Recrue Wells ? » Demanda-t-il en sachant que plus ou moins, elle l’avait déjà aidé à se relever psychologiquement dans ce gouffre dans lequel il avait plongé pendant deux semaines. Il se sentait d’ailleurs revivre, tout ça grâce à cette petite conversation sincère, direct, honnête et plaisante. Il n’y avait aucun doute là-dessus… C’était un remède bien mieux que la cigarette ou la bouteille de bière !
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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1007.09.09 23:07

Elle avait eu un moment de panique en s’apercevant à qui elle s’adressait. Elle parlait comme ça avec ses amis, le supérieur qu’elle côtoyait depuis longtemps, mais avec un général qu’elle connaissait à peine… C’était sa première fois. Elle fut soulagée lorsqu’il lui sourit simplement. Il avait un beau sourire, rendant à son visage marqué par les combats et les années une jeunesse nouvelle. Elle voulut sourire mais se retint, lorsqu’elle remarqua qu’il la regardait dans les yeux. Son œil, chose qui ne la perturba pas sur le moment, était plongé dans son regard. Que voyait-il ? De nombreuses personnes lui avaient fait des remarques, quelques fois aimables, quelques fois désagréables sur la couleur de ses yeux, mais encore personne ne les avait sondés de cette façon. Peut être cette impression était simplement le fruit de son imagination à cause du moment, mais en tout cas elle ne put s’empêcher de rougir. Elle remarqua qu’il avait aussi vu sa cicatrice, et la légère déviation de son nez. Cela ne la dérangea pas.
Les secondes commençaient à durer, elle ne savait plus où regarder, connaissant désormais l’œil de son supérieur par cœur. Du gêne s’installa légèrement, suivit de multiples questions. Que pouvait-il bien voir ? Que pensait-il ? Pourquoi la fixait-il ? Avait-elle quelque chose de spéciale ? Comme si il avait lu dans ses pensées, il arrêta brusquement de la dévisager. Ce qu’il dit alors, la laissa pantoise. *Magnifique, moi ?* Elle s’était toujours trouvée jolie, mais delà à ce qu’un Général le lui dise en face, au milieu d’un couloir… Elle sentit ses joues devenir brulantes, et faillit se cacher entre ses bras. Que devait-elle dire ? Faire ? Rien. Ou lui répondre ? Le doute s’insinua dans toutes ses pensées, dans le moindre de ses gestes.
*Affronter un Kull…* Elle le regarda avec des yeux ronds. *Plus de courage…* Un général n’avait pas à être sur le terrain, en première ligne. Cela déjà valait plus que ce qu’elle avait fait. Mais le dire était inutile, pas tout de suite. Elle savourait les paroles qu’il avait dites. Elles étaient touchantes, bien que fausse. C’était Chris qui s’était battu contre le Kull, elle avait juste profité de cela pour placer une charge de C4, avec en plus la chance de Dieu. Chris… Elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle était rentrée. Il faut dire qu’elle n’avait pas encore fait grand-chose depuis qu’elle avait pu sortir de l’infirmerie. L’infirmerie, cela paraissait déjà si loin. Ce moment dans le couloir semblait infini, elle avait perdu la notion du temps et était incapable de donner une estimation du temps qu’elle avait passé assise sur ce sol froid et dur, collée au Général chaleureux et doux. Magnifique contraste. A nouveau elle le regarda, ne trouvant toujours rien à dire ; apparemment il avait décidé de reprendre les choses en main.
*Aldwin…* Sa pensée envers le Tok’ra fut sincère. Elle n’avait eu beaucoup de temps pour faire sa connaissance, mais se battre au côté de quelqu’un crée forcément des liens. Il lui avait d’ailleurs cité une noble phrase qu’elle n’était pas prête d’oublier. Elle avait fait deux missions aux côté d’un Tok’ra, les deux se concluant pas terriblement bien, mais à chaque fois, elle avait trouvé dans le Tok’ra quelque chose qui lui avait donné de quoi à réfléchir. Aldwin avait donc réussi sa mission, il avait tous fait exploser, se sacrifiant par la même occasion. Il était un héro. Elle non. Elle avait juste exercé son Job. En faisant cette mission c’était la première fois qu’elle voyait la puissance des ennemis de la Terre, et donc la première fois qu’elle était réellement impliquée. Pas un héro, non.
Son regard tomba sur un docteur qui s’approchait d’eux, ralentissement légèrement l’allure lorsqu’il les aperçut assis comme des clochards sur le sol. Il avait beau essayé de se faire discret, il était là, et Nathalie ne cessa de le regardait, même quand Jack ramena à lui sa fausse jambe. L’homme s’en alla presque en courant pour les laisser tranquille.
*Sauvé la Terre…* Ce n’était pas faux, et c’est cela qui lui rendit espoir. Elle avait sauvé les êtres qui lui étaient chères. Enfin, elle avait fait partie de la mission. Sa mère, son père, ses amis… Toutes ces personnes qu’elle avait abandonnées, mais qu’elle comptait bien retrouver le plus vite possible, dans ce monde ou dans l’autre. Elle plongea son regard dans le vide. Le vide. Son père lui avait appris à se vider de ses émotions, à faire en sorte que plus rien ne l’atteigne pour qu’elle puisse se laisser vagabonder dans ses pensées, dans ses rêves, pour qu’elle puisse se concentrer lors de moments tendus comme dans une fusillade. Elle l’utilisait si souvent que c’était devenu un réflexe pour elle que de l’atteindre, et là elle se laissa absorber par son enfance, durant un temps qu’elle ignorerait toute sa vie. Sa dernière larme avait séché, sa gorge s’était peu à peu dénouée, et son nez débouché. Elle se sentait tellement mieux lorsqu’elle revint à elle. Elle était d’attaque pour n’importe quoi, et comptait bien aller respirer un bon coup d’air frais, et peut être aurait-elle la possibilité d’aller passé un Week-end en France. Peut être.
Elle regarda le général lorsqu’il reprit encore une fois la parole, mais cette fois, pour les inciter à bouger. Il était temps, effectivement, et elle ne le contredit pas. Elle comptait bien se relever. Oui. Elle avait retrouvé sa rage de vaincre. Elle ne devait plus faiblir. Désormais elle aurait ce moment pour exemple, et comme souvenir réconfortant. Elle prit une dernière grande respiration avant de se lever dans un geste ample et rapide. La tête lui tourna un instant, ses fesses étaient douloureuses ainsi que son dos et tous ses membres. Mais elle ne savait pas si c’était encore les effets de l’infirmerie ou du confort spartiate du couloir.
Elle fit un grand sourire au Général lorsqu’il lui demanda de l’aide, et lui tendit la main sans la moindre hésitation, et avec le plus grand plaisir. Comment ne pas l’aider après ce qu’il avait fait pour elle. Elle lui serait redevable pour longtemps, et elle comptait bien payer sa dette. Voilà la morale des Français. Ne jamais oublier la Dette que l’on doit à quelqu’un. Il lui attrapa la main, et elle tira d’un coup sec pour éviter qu’il ne retombe en arrière. Il fut debout sans problème.
Avant qu’il n’ait pu bougé le petit doigt, elle se précipita à son pied pour prendre la prothèse, et elle tâcha de la lui mettre tandis qu’il prenait appuie sur elle. Ils devaient être beaux à voir à ce moment. Quel cliché, heureusement que personne n’ait eu l’idée de prendre ce couloir.
Elle se releva face à lui une fois le tout en place et le regarda un long moment. Et maintenant ? Que faire ? Elle hésitait. Plusieurs idées lui traversaient l’esprit, mais il avait surement à faire. C’était le Chef de la base la plus importante du monde. Il ne pouvait pas perdre son temps avec une recrue. Elle lui en avait déjà fait perdre bien assez.

« Bon… » Bon début, mais que dire ensuite ? Tellement de mots, de remerciement lui passait à travers la tête, comment trouver les bons ? « Merci. Merci de m’avoir soutenu. » Elle le regarda comme s’il possédait encore ses deux yeux. « Je suppose que vous avez encore beaucoup à faire, et je suppose qu’une recrue n’a pas à vous importunée en plein milieu de vôtre journée… » Elle essaya de lui sourire. Elle avait l’impression de n’avoir dit que des choses débiles, mais elle se devait d’achever ses dires, sinon sa promesse d’être forte tomberait déjà à l’eau. « Je vais donc vous laisser à vos occupations et obligations… Mon Général. » Finit-elle en le saluant comme il se devait, collant les jambes, ramenant sa main à son front. Il la regardait étrangement. Qu’il comprenne ou pas… Elle ne devait pas s’en soucier… A cette vitesse là, elle le voudrait dans son lit, et cela n’était pas bon du tout. Elle tourna les talons sans attendre sa permission, espérant qu’il comprenne, et partit d’une démarche légère.
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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1012.09.09 15:12

Prenant la main qui lui était tendue, Jack se releva rapidement et sans difficulté. Ce genre de geste lui fit chaud au cœur. Lui, Général affaibli de la base la plus importante de la planète, avait besoin d’une recrue pour se redresser et attacher sa prothèse. Et bien que ça aurait pu paraître gênant pour Wells, elle le fit sans hésitation. Une telle dévotion pour son commandant redonnait la volonté nécessaire à Jack pour continuer l’aventure et le combat contre les Goa’ulds. Non, il n’était plus seul. Ces hommes avaient souffert mais avaient compris l’importance et la symbolique qu’avait été leur attaque lancée contre Nebek. Ce qui n’était pas le cas de tous… O’Neill se souvenait encore des paroles défaitistes que le Docteur Dablord lui avait lancé à la figure, le soir même de l’opération suicide. Certes il y avait eu beaucoup de pertes, mais cela était valable pour les deux camps. Maintenant, tout ce qu’ils pouvaient faire c’était de décider du temps qu’ils avaient devant eux, et non de rester sur place à culpabiliser et à regretter le passé.
Le Général était donc relever et prêt à repartir au travail après ce petit moment d’égarement. Son visage était déjà sec comme du marbre et il avait du mal à croire que quelques minutes auparavant, il avait pleuré, un peu… Mais il l’avait fait. Il espérait que Wells garderait ça pour elle-même si au fond, il ne pouvait pas lui obliger de garder le silence. Pleurer n’était plus un acte de faiblesse pour le Général, et il en était conscient. Il observa Wells qui prit la parole et il sut à quel point elle devait être dans l’embarras. La situation l’avait mise mal à l’aise et maintenant, elle préférait le laisser à ses « occupations » et partir. La pause était terminée, en quelque sorte…


« Merci à vous aussi, recrue. » Répliqua-t-il, car qu’il le veuille ou non, elle l’avait autant aidé que lui l’avait fait pour elle.

Leur conversation n’avait pas duré très longtemps et pourtant… Leur échange de sourire et de regard qui en disait long sur le respect qu’ils se vouaient l’un à l’autre, avaient semblé duré une éternité pour le Général. Une éternité de bien être où chacun leur tour, l’un d’eux s’était confié sans craindre les jugements de l’autre. Et même si cette bataille aura été la dernière sur le terrain pour O’Neill, il ne regrettait pas pour autant d’avoir vécu ce bouleversement aux côtés d’hommes et de femmes qui le soutenaient, même deux semaines après les faits. Le souvenir, lui, était encore très présent…
Reprenant une posture plus convenable pour un commandant, le menton relevé et le torse bombé d’espoirs pour l’avenir, Jack rendit le salut de la recrue et la regarda s’éloigner. Son regard se posa un long moment sur sa silhouette quand il reprit soudainement ses esprits.


« Vous viendrez dans mon bureau d’ici une heure. » Déclara-t-il, ce qui fit retourné la jeune femme, avec un regard interrogateur. O’Neill s’avança vers elle, s’aidant de sa béquille, et continua d’une voix douce. Probablement du fait qu’il était encore surpris par le moment sentimental qu’il venait de passer avec Nathalie.

« Vous viendrez chercher vos nouvelles insignes… Soldat de 1ere classe Wells. »

Jack la salua une dernière fois. Dans son regard, il n’y avait aucune place pour le doute ou pour l’humour. Il était sérieux et sa décision ne pouvait qu’apporter qu’un peu de bien dans cette base. Oui, nombreux ceux qui serraient récompensés pour leurs actes héroïques même si, au final, les blessures psychologiques resteraient toujours gravées et aucune médaille ou promotion ne pourrait les guérir. C’était ça, le métier de militaire. Défendre son pays était une chose, se battre pour une autre planète pour défendre la liberté, en était une autre. C’était une moralité que Jack allait devoir s’imposer s’il voulait continuer à être fort et à diriger cette base comme plusieurs l’ont fait avant lui. Et il était fier de savoir qu’il n’était pas seul à supporter les conséquences de cette lutte sans fin.
O’Neill quitta Nathalie Wells du regard et s’obligea à s’en aller et à retourner au travail. Il partit en direction de l’ascenseur, où il ne cessa de repenser à ce qui s’était passer ces deux dernières semaines. La mission, ses conséquences, son entretient avec Turner et Dablord, les moments de calmes partagés avec Davis, les rendez-vous avec le médecin-chef… Et cet instant d’humanité avec… Le Soldat de 1ere classe Wells. Cette période lui aura apprise beaucoup de chose, plus qu’en trente ans de carrière…
Alors que l’ascenseur se refermait, son esprit était toujours focalisé sur Nathalie. Cette jeune femme l’avait fascinée à un tel point qu’il essayait déjà de se rappeler la forme de son sourire, la beauté de ses yeux et les traits de son charmant visage. Et surtout, le plus important, de se rappeler ses paroles qui lui avaient fait tant de bien...
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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new1013.09.09 17:49

Vous avez tous les deux de très très bon RP et se fût un plaisir de lire le sujet.

Jack O'Neill :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4/4
-Cohérence dans les Posts : 3/3
-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

10/10, donc 10 pts d'XP en plus pour Jack.

Nathalie Wells :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 4/4
-Cohérence dans les Posts : 2/3
-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ 3/3

9/10, donc 9 pts d'XP en plus pour Nathalie.

Réclamation ou question par MP Wink
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MessageSujet: Re: Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack]   Retour,Premiers Soins et Convalescence. [Privé Jack] No_new10

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