Cela faisait quelques jours que Jack avait été promu Général. Il avait eu le droit à une cérémonie en salle d’embarquement où tous les membres du SGC avaient été convoqués. Tout le monde le fixait, anticipait ses moindres gestes et applaudissait le moment venu. Le départ soudain du Général Peterson l’avait pourtant mis mal à l’aise. Peut être que ce bon vieux Edward avait voulu passer à une vie de retraité comme Jack l’avait voulu, quelques jours plus tôt. Et maintenant c’était à lui de porter le flambeau et de le guider à travers les dangers de la galaxie. C’était de cette façon qu’il voyait son rôle au SGC maintenant. Il se souvint avoir fait un joli discours, du moins de son point de vue. Il n’était pourtant pas très fan des beaux et longs monologues devant cette foule de militaire mais pour cette fois il avait fait un effort. Même si ça avait été court et surtout, largement improvisé, il avait dit ce qui lui venait du cœur et il n’oublierait pas les visages des membres de cette base, ses hommes, qui l’observaient avec joie et respect. Il se sentait important et ça lui faisait du bien au fond de lui…

« Quand nous avons combattu les Goa’ulds. Nous l’avons fait pour nous sauver de l’esclavage et de la tyrannie. Nous ne l’avons pas fait seulement pour nous mais pour tous ceux qui luttent, chaque jour, pour gagner leur liberté. Mais nous ne nous sommes jamais demandé pourquoi ? Pourquoi nous, en tant qu’être humain, valions la peine d’être sauvé ? » Il y avait eu un court silence avant qu’il ne reprenne. « C’est dans notre nature de vouloir survivre. Mais bien plus encore, c’est notre devoir de nous battre pour la liberté… Et de se dresser contre l’oppression. Ce sont des engagements que je compte respecter. » Il fit un sourire discret avant de mettre fin à la cérémonie.

« Merci à tous. Rompez. »

Cette scène, Jack la revoyait en boucle dans sa tête quand il avait le temps d’y repenser. Depuis son nouveau poste, il avait une charge de travail impensable au point que Walter dut l’aider pour se mettre dans le bain et gérer la paperasse. Il avait passé son coup de fil au président, il avait été invité à un bal d’honneur à Washington et maintenant, le SGC était entre ses mains pendant une durée indéterminée.
Soudain, l’alarme ! Il n’y avait aucune équipe de sortie et Jack redoutait une attaque des Goa’ulds. Peut être un moyen de le féliciter pour sa promotion même si normalement, les méchants n’en savaient rien. Pas encore en tout cas…

« Qui est-ce ? » Demanda-t-il à Walter, son plus fidèle compagnon durant ses derniers jours.

« Mon Général, nous recevons le code d'identification de la tok'ra. »

« Ouvrez l’iris. » Eut-il à peine le temps de dire que le sergent s’était déjà mis au travail, plantant ses doigts dans le boîtier adéquat et ouvrant ainsi le passage au SGC.

Jack se sentait un peu nerveux. Non pas qu’il avait du mal à se mettre dans la peau d’un général, le problème ne venait pas de là. C’était juste que traiter avec des peuples alliés et négocier avec eux n’était pas toujours une partie de plaisir d’après ce qu’il avait lu dans les rapports d’Hammond et de Peterson… Et oui, ça lui arrivait de lire des rapports en ce moment ! Nouvelle fonction oblige…

« Aldwin ? Bienvenue sur Terre. » Le Tok’ra le remercia pour cet accueil et lui demanda où était Peterson.

« Je suis désolé, il est parti se reposer à la plage mais... J’ai été promu Général et je commande la base maintenant. » Répondit Jack en relevant le col de son treillis comme pour se vanter.

« Suivez moi. »

Jack emmena Aldwin dans son bureau, quasiment sûr que si le Tok’ra le félicitait pour son nouveau grade, c’était qu’il avait quelque chose à lui demander. Déjà, ils ne venaient jamais au SGC juste pour donner des nouvelles ou pour faire une partie de poker. Si Aldwin était là, c’est que la galaxie devait être en feu… Jack lui posa la question concernant ce qu’ils avaient trouvé et il lui répondit à propos de la base secrète d’Anubis. Plus très secret du coup vu qu’ils l’avaient localisée mais peu importe, il avait besoin de l’aide du SGC même si Jack sentait qu’il n’allait pas aimer la suite.

« Je vous écoute. Qu’attendez-vous de moi exactement ? »

O’Neill lui fit signe de s’asseoir et il se laissa tomber à son tour dans son siège confortable, comme l’avait fait mainte fois Peterson et Hammond avant lui. Il repensa ensuite à ces guerriers Kull, invincibles et représentant la grande menace de la galaxie, attendant qu’est-ce qu’allait lui sortir Aldwin. Ils devaient agir… Mais comment ?

Dans le bureau du nouveau Général, Aldwin attendait la réponde de O'Neill. Lorsque le terrien ouvrit la bouche, ce n'était pas ce genre de question auquel il s'attendait, mais a vraie dire, c'était tous à fait logique, qu'il la pose. Et cela permettra également à Aldwin, de pouvoir donner son point de vue sur la situation et ce qu'il compte faire. Il espère bien pouvoir compter sur le soutient du SGC.

«Général, comme vous le savez, le goa'uld du nom d'Anubis, a fait son retour avec pas mal de petite surprise.» Par surprise, il entendant outre son vaisseau mère, les fameux guerriers Kull invincible. Regardant O'Neill dans les yeux, il ajouta : «Grâce à notre informateur dans les rangs de Ba'al, nous savons où se localise Nebek. Nous savons également qu'Anubis part avec une grande partie de sa flotte conquérir une partie de la galaxie et éliminer la résistance qu'oppose Yu.»

Aldwin n'avait pas été très explicite, mais ce qu'il avait dît, laisser surement deviné le reste. Il fallait profiter de l'absence d'Anubis. Sa flotte protègent cette planète, sera diminuer par deux. Elle restera toujours bien garder, mais pas inaccessible.

«Nous devons profiter de cette occasion pour détruire cette base. Vous avez vue, par vous même, de quoi son capable ces nouveaux guerriers.» Malgré le fait que la tok'ra ne donne presque jamais ces informations au SGC, ce derniers, sous le commandement du Général Peterson avait toujours fait part au grand conseil tok'ra de ses informations. Ainsi, dans sa derniers mission, Jack avait de affronté un de ses guerriers.

«Pour le moment, Anubis doit en compter une dizaine d'actif. Mais bientôt, il en comptera toutes une armés. Beaucoup son déjà en face de finissions et d'autre vont bientôt arriver. Nous ne savons pas comment les arrêter quand ils sont terminer. Mais par contre, nous pouvons empêcher leurs créations.»

Le grand conseil tok'ra avait prévu une tactique, il fallait que les terriens face diversion, pendant que eux, rentre dans la base d'Anubis, pour pouvoir ainsi faire exploser celle-ci. Mais ce plan, ne serrez surement pas au goût de Jack, et Aldwin le savait, c'est pourquoi, il avait eût le droit, de pouvoir le négocier avec lui.

«Comme vous le savez, nous tok'ras, ne somme pas assez nombreux pour pouvoir mener seul cette attaque. Surtout qu'Anubis est un danger pour tous.»

Baissant les yeux, comme pour supplier Jack de les aider, il ajouta :

«Sans vous, cela sera très difficile à réaliser. Vous êtes les seuls avec qui nous pouvons le faire. Les grands maîtres goa'ulds plient un à un devant Anubis. Le peu de grand maître qui s'oppose à lui, se font de plus en plus discret. Il est impossible pour nous, d'envoyer des espions permis eux, pour les influencer.»

Les temps étaient de plus en plus dur dans la galaxie, si personne ne réagissait, Anubis allait bientôt pouvoir dominer toute la galaxie à lui tous seul.

Quoi de plus surprenant qu’un tok’ra voulant lancer une attaque d’envergure contre la planète mère du plus puissant des goa’uld ? Quoi de plus suicidaire aussi ? Tout ça paraissait étrange pour O’Neill qui avait à peine eut le temps de s’habituer au haut commandement pour qu’on lui fasse une telle demande. Aldwin voulait attaquer pour arrêter la création des « supers soldats », comme on les appelait familièrement dans la base, avant qu’ils ne soient finis et qu’ils ne constituent une armée indestructible. Ca pouvait se comprendre, mais cette mission demandait beaucoup trop d’hommes, de puissance de feu et de moyen pour y réussir. Ils pouvaient aussi jouer la carte de la discrétion et de l’infiltration, mais Aldwin ne semblait pas de cet avis vu qu’il demandait de l’aide aux terriens sans même essayer d’agir par eux-mêmes. Jack devait donc former un contingent qu’il enverrait à la mort ? Car il ne fallait pas se leurrer, la planète mère d’Anubis devait compter des milliers de jaffas sans compter les vaisseaux en orbite. Tout ça paraissait trop risqué et trop rapide pour le nouveau Général du SGC.

« Eh bien si vous ne savez plus où aller, vous pourrez toujours venir chez nous ! Ces guerriers sont peut être invincibles, ils n’arriveront pas à traverser notre iris. Mais merci de nous avoir prévenu du danger. »

Jack avait noté les quelques grandes informations du tok’ra sur un bloc note. Il savait qu’une attaque spatiale était toujours possible mais d’ici là, ils trouveront une autre solution. Les nouveaux types de vaisseaux ne devraient pas être construis d’ici peu, le Prométhée resterait leur seule ligne de défense dans le ciel… Tout cela restait gênant mais Jack se dit que s’il téléphonait au président pour avoir l’autorisation de faire une attaque suicide, il saurait déjà la réponse qu’il aurait. Il regarda donc Aldwin dans les yeux.

« Vous avez ma réponse, c’est non. »

O’Neill commençait tout juste à se plaire dans son nouveau poste qu’on lui demandait de tenter le diable, et puis encore ? Pourtant il avait tout pour se faire passer pour un leader guerrier sans scrupule, vu ses états de service, son œil manquant qui rajoutait un peu de piment à son image et surtout, son caractère de dur à cuir…

« Je suis désolé mais je n’ai pas l’autorisation de faire ceci. » Jack se leva et appela un garde. « Conduisez le en salle d'embarquement. » Dit-il avant d'ajouter à son invité.

"Je pense que nous avons fini, pas vrai ? Vous pouvez retourner chez vous. Ce fut un plaisir !"

Aldwin essaya de le raisonner une fois de plus. Il avait pourtant pas tord mais ce qui troublait plus le Général, c’était la façon dont il parlait de la planète mère, comme si on entrait là-bas comme dans un moulin, et pour tout faire exploser, rien que ça… Il n’avait même pas de plan, de carte ou de quelque chose autre que sa propre parole. C’était donc une des raisons qui poussa O’Neill à refuser cette attaque suicide. Il resta assis dans son fauteuil à écouter le tok'ra, sans vraiment y croire...

La situation devenait de plus en plus gênante pour Jack. Aldwin ne lâcher pas l’hameçon, pour ainsi dire, et en tant que bon pêcheur il aurait aimé poursuivre la conversation. Mais le Général se savait plus quoi répondre. Jamais il ne s’était senti autant dans l’embarras. Le tok’ra avait de bonnes raisons d’insister, et même de très bonnes, ce qui ne ressemblaient guère aux façons habituelles de la Tok’ra. Il voulait agir rapidement, lancer une attaque de grande envergure, détruire le lieu de construction des supers soldats et sauver deux terriens par la même occasion… Spence, Bentley… Leurs noms venaient de ressurgir comme un poids qui alourdirait encore plus la balance. O’Neill s’en voulait car il savait qu’il ne pouvait pas accepter cette requête et qu’il allait devoir passer outre. Il allait abandonner ses collègues entre les mains des goa’ulds. Anubis aurait le temps de les torturer, s’il ne l’avait pas déjà fait. Jack devait à tout pris changer le code d’authentification de l’iris avant qu’il ne soit trop tard. Mais avant tout, il devait raisonner Aldwin et lui faire comprendre que cette décision ne pouvait être prise par un Général qui n’avait même pas encore fait son premier briefing. La tension était pensante d’autant plus que la Tok’ra avait lancé beaucoup de moyens et pris beaucoup de risques pour en arriver là.

« Je suis désolé… » Répondit-il avec une note d’amertume dans la voix. Tout ça commençait à le torturer, beaucoup plus que ce qu’il aurait pu le penser. Il s’adressa au garde posté à la porte.

« Conduisez le aux quartiers des invités. »

Il regarda Aldwin pour lui faire comprendre que peut être, il y aurait de l’espoir pour qu’il change d’avis… Ainsi, il l’avait invité à rester au SGC pour le tenir au courant. Le tok’ra se mit à partir quand Jack l’appela à nouveau, quittant en même temps son siège.

« J’aimerais… J’aimerais bien avoir le plan de cette fameuse base. »

Aldwin acquiesça et lui dit qu’il allait devoir contacter le grand conseil Tok’ra sur Vorash. Il s’en alla ensuite, laissant Jack seul dans son bureau…
Tout nouveau à ce poste et voilà qu’on le confrontait à un dilemme qu’il n’aurait jamais cru devoir affronter. Il se sentait vulnérable, impuissant de prendre la bonne décision, s’il y en avait une… Que ferait Peterson à sa place ? Quel conseil lui donnerait George ? Et surtout quelle conséquence serait la pire ? Jack commença à se demander s’il était sage de l’avoir choisi pour ce poste tellement il semblait perdu dans ses pensées, incapable de se mouiller les mains, du moins pour l’instant…
Il resta un moment seul dans son bureau, ses mains soutenant sa lourde tête submergée de question sans réponse. Si dieu existait, il devait le mettre au défit en ce moment même… et il devait bien se foutre de sa gueule.
Peu sûr de lui, il appuya sur le bouton de l’interphone posé sur le bureau.

« Walter ? Apportez-moi le dossier de… Annabel Spence et de Joshua Bentley, dans mon bureau. »

« A vos ordres mon Général. »

Décidément, quel efficacité ce Sergent ! Un vraie nounou, et super actif en plus… En deux minutes seulement, il était déjà là à ramener les dossiers complets des deux terriens. Il les posa sur le bureau et repartit en saluant le Général, qui le remercia d’un sourire après lui avoir dit de changer le code de l’iris. Il ne voulait pas être dérangé par une attaque ennemie en pleine hésitation…
Jack prit ensuite le premier dossier qu’il ouvrit. Sur la première page, les informations les plus importantes sur l’identité de la personne. Dans ce cas si, il s’agissait du Sergent-major Joshua Bentley, 30 ans, ayant servi pour la dernière fois sous les ordres du Colonel Turner. Jack se souvenait de cet épisode vu qu’il avait été porté disparu lors dans cette mission et qu’il n’avait plus jamais été retrouvé. Il s’était complètement volatilisé après que le SGC eut envoyé des renforts, tout comme sa camarade…
O’Neill s’empara du second dossier qu’il mit à côté du premier. Une autre captive du Goa’uld Anubis, jeune et ravissante d’après ce qu’il voyait sur la photo d’identité… Le Sergent Annabel Spence, 25 ans, soldat exemplaire déclaré Porté disparu…
Sur les photos, leurs visages solennels semblaient dater d’une vieille époque. Jack parcourut quelques lignes concernant la famille des deux terriens avant de se lever du bureau, les dossiers encore grands ouverts.

*Je ne peux pas.*

Suivant sa pensée, il se dirigea vers la sortie pour aller avertir Aldwin que c’était confirmé : le SGC ne sera pas de l’aventure cette fois-ci. Le président et le CIS avaient donné toute leur confiance à O’Neill, il n’allait pas commencer à les décevoir en prenant des décisions dangereuses et futiles soient-elles. Les temps étaient durs pour la galaxie, depuis pas mal de temps. On lui avait bien dit qu’il devait reprendre la base en main et se dresser contre les dangers à venir, pas aller les chercher sur la planète mère du plus grand des méchant qui puisse exister…

Jack s’arrêta au niveau porte. Son regard parcourut la salle de briefing, traversant ensuite la vitre jusqu’à la salle d’embarquement où la porte des étoiles était là, grande, puissante et provocante… Il respira profondément, ne voulant pas faire un pas de plus. Sa conscience, son honneur et sa fierté l’en empêchaient. Au diable le Haut commandement, il ne pouvait rien faire pour lutter contre ses sentiments. Bien que ça n’était pas professionnel, il allait prendre une décision, la plus importante qu’il aurait à prendre dans toute sa carrière.
Il fit demi-tour et revint vers son bureau d’un pas las. Il se mit au dessus des deux dossiers et fixa la photo de Bentley, puis celle de Spence… A quoi ressemblaient-ils maintenant, après des mois de torture entre les mains des goa’ulds ? Sûrement défigurés, affaiblis physiquement et moralement. Allaient-ils tenir longtemps face à la technologie d’Anubis ?
Est-ce qu’ils allaient au moins le pardonner, au fin fond de leur cellule, si Jack décidait de ne pas aller les chercher ?
Les deux prisonniers ne devaient pas savoir que le Général détenait quelques informations clés, grâce aux tok’ras. Et il comptait sur cet avantage, si faible soit-il, pour agir en tant qu’homme, quel qu’en soit le prix…
O’Neill ferma les dossiers et demanda à Walter de faire venir Aldwin en salle d’embarquement.
Sa décision était prise.

Sortant du bureau du Général, avec Aldwin et Drey' Ac, le Major Davis était au courant de la stratégie qu'il allait utilisé, puisqu'il était dans le bureau et avait participé à son élaboration. Et cela n'a pas été de tout repos, les jaffas et tok'ras ayant tous deux, une tactique différente, c'est le Général qui a dû faire, avec l'aide de Paul, le médiateur. La stratégie qui en ressortait à la fin, était une stratégie bonne, que le Major approuvait.

Paul connaissait déjà son rôle dans cette stratégie, il ferrait partie du troisième assaut, mais il voulait tous de même être en salle d'embarquement, lorsque le Général va donner ses ordres. Et puis, le Major aurait tous le temps de ce mettre en tenu de combat, lorsque le Prométhée sera en route vers la planète, lui sera au SGC, a attendre sagement, dans l'angoisse et la pression, certainement. D'ailleurs, il la sentait déjà. En salle d'embarquement, où il n'y avait plus de place, tellement il y avait de monde, Paul n'avait jamais vue autant de monde ici et d'opération de ce genre de toute sa vie. Le Général commença par déballer la stratégie au niveau de l'assaut un, puis l'assaut deux. Lorsqu'il arriva au troisième assaut, des choses avaient changer par rapport à ce qui avait été dit dans le bureau précédemment. Pour ne pas faire mauvaise figure, ne savant pas si le Général l'avait fait intentionnellement ou pas, il ne dit rien, se tait et écouta, comme si il n'y avait pas eût de problème.

Ce qui à changer, déjà c'est que le Major n'a pas été cité dans la liste de ceux du troisième assaut, il n'a été citer dans aucune liste d'ailleurs. Et aussi, le Général c'est rajoutait au troisième assaut, pourtant, le président ou la commission international de surveillance avait bien préciser à Jack, qu'en tant que Général, il ne pouvait plus traverser la porte pour faire des missions. Une fois le briefing terminer, Jack O'Neill retourna dans son bureau. Sans plus attendre, le Davis le suivi de près. Arrivant devant la porte du bureau, il frappa. Lorsqu'il eût l'ordre d'entré, il le fît et se mit au garde à vous.

Mon Général, se mettant au repos, il ajouta : Puis-je vous demandez pourquoi vous ne m'avez pas citer dans le troisième assaut ?

Il n’y avait pas de temps à perdre. Jack comptait trouver Ocelot et Narah pour élaborer une stratégie pour l’assaut par la porte des étoiles. Sinon, ça serait un vrai débarquement suicidaire. Il savait qu’il pouvait faire confiance à des hommes de cette trempe pour passer en force tout en évitant un max de dégâts. Les pertes seraient élevaient et Jack voulait garder un maximum d’hommes à ses côtés pour attaquer la forteresse et remplir leur objectif. Cette usine de guerrier Kull devait être détruite, c’était impératif. Ceux dans les vaisseaux cargos auront peut être plus de chance de survie, quoi qu’ils se jetaient eux aussi dans le gueule du loup. Donc en fin de compte, aucun assaut n’était plus dangereux qu’une autre. Les risques étaient juste différents. O’Neill passait dans son bureau pour régler quelques trucs, avec la paperasse et surtout, le plan original de la forteresse d’Anubis. On pouvait même voir quelques petites traces de sang sur la carte, le sang du tok’ra infiltré qui s’était fait tué juste après avoir réussi à envoyer la carte au grand Conseil. En parlant de ça, Anubis devait se douter que sa base était en danger… Le combat s’annonçait vraiment très dur et plus il y pensait, plus le Général était convaincu que personne ne reviendrait vivant de cette aventure… Soudain, un homme toqua à la porte. C’était son vieil ami de Davis qui cherchait des explications.

« Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi, Major. Je vais être clair. »

Le Général se rapprocha de Paul et mis une main sur son épaule. Il ne comptait pas tourner autour du pot. Il devait aller se préparer, organiser une tactique avec les officiers de son groupe et enfin, attendre en salle de contrôle que Walter donne le signal. D’après la dernière communication avec le Prométhée, ils arriveront à 4h00 pm. A cette heure-ci, ils activeront la porte des étoiles et la bataille commencera…

« Il me faut quelqu’un pour diriger cette base. Quelqu’un en qui j’ai confiance et que tout le monde respecte. » Jack fixa le Major pour lui faire comprendre son choix. Il ajouta.

« Le SGC est entre vos mains. »

O’Neill savait que cette décision ne plairait pas à Davis. Pendant que tout le monde, ou presque, se battrait sur Nebek, lui il resterait ici à commander une armée de techniciens… Mais si Jack l’avait choisi, c’était aussi et surtout pour garder la liaison avec le Pentagone et le Président, qui demanderont des explications sur cette attaque suicide… Le Général ne pouvant pas les donner et ne pouvant pas abandonner ses hommes face à une mort certaine, il avait décidé de les accompagner. Pour satisfaire sa conscience, il allait demander à Davis de rester ici et d’attendre leur retour, s’ils reviendraient un jour… C’était quelque chose de difficile à accepter et ce fut pour cela que Jack préférait que ça soit Paul et pas un autre gradé. Son vieil ami encaisserait le coup et comprendrait… Il avait toute confiance en lui.

*Je déteste faire ça !*

Jack ressentit toute la détresse de son ami dans le ton de sa voix. Il mesurait ses mots, ça se voyait. Le Général n’aurait jamais voulu se retrouver dans la situation du Major mais voilà, il savait qu’il pouvait compter sur lui pour réussir à bien son rôle de dirigeant, si loin des combats. Le regard d’O’Neill était désolé et Paul s’en rendit compte. Il accepta l’ordre qu’il avait reçu. C’était un grand homme, y avait rien à dire… Peut être que le SGC perdrait beaucoup d’hommes importants aujourd’hui. Mais l’un restera en vie vu qu’il ne partira pas. Cet homme était Davis et Jack ne regrettait pas son choix, bien qu’il fût difficile. C’était comme s’il l’avait poignardé au dernier moment.

« Merci. » Fut les seuls mots qu’il put prononcer avant de prendre Paul dans ses bras. Il en profitait pour lui dire au revoir et pour lui montrer tout son respect, et son amitié de toujours…

Jack regarda ensuite le bureau, comme s’il ne le reverrait plus jamais. Ces médailles, ces décorations, ces dossiers… S’il venait à mourir, il n’aura pas goûté au plaisir d’être Général très longtemps, mais ça en valait le coup. Il reprit ses pensées et ajouta une dernière petite instruction qui alourdissait encore plus le poids du devoir de Davis, de rester ici à les attendre.

« Si nous ne sommes pas revenu d’ici 12 heures, c’est que nous ne reviendrons jamais… Et vous changerez le code de l’iris. »

Jack se détacha de son ami et se mit au garde-à-vous. Il n’était pas du genre à en faire toute une histoire mais là, les circonstances étaient différentes.

« Le téléphone rouge est à vous… Major. »

O’Neill le salua et partit en salle de briefing. Il regarda par la baie vitrée. Tous ses hommes attendaient là. Certain préférait rester seul, d’autres parlaient ensemble en petit groupe. Il envoya un ultime regard à Davis, qui allait avoir la vie dure avec le Président et le Pentagone, à leur expliquer les raisons d’une telle attaque. Mais s’il y avait bien quelqu’un d’assez doué pour parler au téléphone et convaincre les gens… C’était bien le Major !