J'avais du mal à avancer avec ma canne. Je marchais le plus rapidement possible, mais la douleur de ma jambe, sans les médicaments que je venais chercher, me relançait à chaque mouvement. Je fis d'ailleurs une pause le long d'un couloir, reprenant un souffle perdu qui me manquait pour avancer. Mes yeux cherchaient une quelconque présence qui pourrait m'indiquer où était l'infirmerie, mais je ne trouvai personne.
On m'avait dit niveau 21 mais je ne voyais pourtant rien. Bon d'accord, j'étais à peine sortit de l'ascenseur que déjà j'espérai tomber sur cette infirmerie. Mais cette blessure qui resterait à vie me faisait diaboliquement mal ! Mon corps manquait d'anti-douleur, je sentais le besoin de cette drogue.
Alors que je m'affolai de ne rien découvrir en rapport avec la salle de soin, où une charmante infirmière pourrait me renseigner, un militaire me dirigea et je trouvai plus facilement mon chemin. Quand j'eus entre les mains mes médicaments, j'affichai un sourire, il fallait que je manges, sinon je ne tiendrai pas le coup, c'est qu'ils étaient forts !

Alors re-belote, me revoilà lançai vers l'ascenseur. Je montai au niveau du mess tandis que je sentais mon bras trembler, la course, la faim, le manque, tout était contre moi aujourd'hui ! Décidément, je n'aurais du repos qu'une fois à bord du Prométhée où je pourrai fonder une vie tranquille. Après tout, c'est pas comme si il y avait des problèmes fréquents... Ah oui vous croyez ? Ça sera pire qu'ici ?
Une fois arrivée à mon niveau, je trottai presque pour rejoindre la cantine. J'avais entendu dire que la tarte aux pommes était bonne, nous allons confirmer ses dires, c'est moi qui vous le dit. Rha, mais il peut pas se pousser lui, je veux passer, t'as beau être militaire, moi je peux faire une bombe atomique alors dégage ! Inutile d'être mal poli pensai-je.
Une fois devant la porte du mess, ma main remit machinalement en place mon tee-shirt, même si d'habitude j'ai une apparence négligé, je dois faire bonne allure pour mes premiers jours. En entrant dans cette cantine qui me rappelai ma jeunesse, je me grattai la barbe, pour faire un peu le genre de mec soucieux et prit dans ses pensées, au moins, personne ne viendrai m'embêter, ils sont tous d'un ennui profond !

Bon, le moment le plus fatidique ! Choisir son repas. Mes yeux scrutaient l'étalage de viande tandis que je demandai à la serveuse les plats servies aujourd'hui.

« Alors, nous servons des pâtes, ou des petits poids. Sinan j'vous conseille les salades, vu votre mine ! Elle rigola, ce n'était qu'une boutade, mais mon esprit le prit mal.

-Et vous ma grosse, tu devrais en bouffer d't'salades ! J'vais prendre des pâtes, vous me mettez de côté une part de tarte aux pommes s'il vous plait. »

Je ne pris pas le temps de voir sa réaction, que déjà je me munis de la fourchette pour piquer dans le steack haché qui m'attendait. Je le mis sur le plateau, suivit d'une cannette de coca et enfin de mon assiette de pâtes.
Grognant, je me dirigeai avec la plateau dans une main, et ma canne dans l'autre vers une table, seul. Je sortis de ma besace un bouquin sur la réactivité des atomes lourds sur les gaz et je m'installai.
Croquant dans ma viande, je me plongeai dans ma lecture. Avant que la douleur ne me réveille, je pris un des cachets, puis un deuxième, on n'est jamais trop prudent.

« La viande est bonne. »

Je m'attaquai alors aux pâtes, elles étaient sauces carbonara, en plus il y avait des lardons, décidément, je mangeai comme un bœuf aujourd'hui !

Voilà une heure que Schneizel était dans une voiture qui le conduisait à Cheyenne Mountain. Il était assit entre deux militaires habillés en civil, un carton sur les genoux. Alekzander tapotait avec ses doigts sur le carton, ce qui semblait énerver les deux militaires et le chauffeur. L’annonce de son affectation au Stargate Command fut si soudaine qu’il n’avait prit que le strict nécessaire, c'est-à-dire un petit bloc-notes, une lampe et une tablette pc. Enfin ! Schneizel allait pouvoir plus près de l’action au SGC. Le contrat que lui avait proposé le gouvernement stipulait que le Comte pouvait aussi aller dans la zone 51 pour étudier les autres technologies. Mais c’était dans le SGC que le matériel de recherche était plus développé, c’était là qu’il pouvait faire avancer la science. Si en plus Alekzander pouvait participer à certaines missions ce serait merveilleux. Evidemment il n’avait pas vraiment le profil pour les missions dangereuses mais il pourrait au moins participer aux missions de recherche de technologie extra-terrestre. Il était tellement excité qu’il n’arrêtait pas de regarder sa montre et de réajuster ses lunettes.

« C’est encore loin ? Je veux dire on va bientôt arriver ? »

Devant l’absence de réponse des militaires il recommença à tapoter sur son carton. Près d’une demi-heure plus tard, la voiture franchit des grilles et des barbelés. Quelques minutes plus tard, l’entrée du SGC était visible. Schneizel écarquillait les yeux comme un gamin devant une grosse glace au chocolat.

« Whouaaaa c’est graaannd et mieux que dans mes rêves !! »

Le petit groupe descendit du véhicule et se dirigea au SGC. Là ils prirent un ascenseur qui descendit lentement mais surement au niveau 19, le niveau des laboratoires. Un militaire l’accompagna jusqu’au laboratoire numéro 13. Heureusement que Schneizel n’était pas supersticieux. Le militaire prit ensuite la parole :

« Voici votre bureau, il n’est pas grand mais ça suffira. Au niveau 9 vous trouverez le générateur principal, au niveau 21 l’infirmerie, au niveau 23 le mess, au niveau 24 les appartements du personnel (vos aurez la chambre 77), enfin au niveau 28 la salle d’embarquement avec la porte des étoiles et la salle de contrôle. Voilà c’est tout ce que vous avez à savoir. Si vous avez des questions…

-Non ça ira…vous pouvez disposer soldat…faites ça plus vite s'il vous plait. »

Le militaire ne dit pas un mot et retourna à l’ascenseur laissant Schneizeil seul avec son matériel. Celui-ci se frotta les mains et se mit à installer son matériel, ce qui ne fut pas bien long. Il analysa ensuite le laboratoire et fit recensement des objets présents. Une fois ceci fait il s’assit sur sa chaise en réfléchissant à ce qu’il pouvait bien faire après. Il se leva ensuite faire un tour dans le mess.

Une fois arrivé il regarda autour de lui et alla prendre un plateau remplit de bonnes choses. A côté de lui, un homme avec une canne engueulait la serveuse. Celui-ci n'avait pas vraiment l'air de bonne humeur, ou alors il était toujours comme ça. Le voyant seul, sortir un bouquin sur la réactivité des atomes, Schneizel alla à sa rencontre.

"Vous semblez apprécier ces cachets plus que votre viande...et encore plus que le livre que vous lisez. Je peux me joindre à vous?"

Sans attendre sa réponse, Alekzander s'installa à sa table et commença son repas. Il attaqua les pâtes et veilla à ne pas mettre de sauce sur sa blouse blanche puis il enchaîna dans la conversation qu'il venait de débuter:

"Alors vous faites quoi ici? Mis à part manger un bon repas..."

Le jeune militaire mit quelques instants avant de comprendre de quoi on lui parlait, il fallut que le scientifique tire sur son pan de blouse pour le retirer des mains désormais à peu près propres d'Eversman, celui ci leva alors les yeux pour apercevoir la blouse dont le bas était couvert de traces de boue de sa faute. Matt haussa les épaules dans un vague geste d'excuse envers le scientifique à qui il venait de confondre son vetement de travail avec un chiffon, il s'en voulait un peu mais bon cela lui montrait aussi qu'il était fatigué pour arriver à une telle méprise. Le soldat prit sa fourchette sans même jeter un regard vers l'autre personne assise à la table piquant un petit pois sans vraiment mettre d'envie mais bon il fallait bien manger quelque chose, il le porta donc à la bouche avant qu'un rire l'interrompre dans sa deuxieme tentative.

Eversman leva les yeux, cherchant la personne responsable de ce rire, ce ne fut pas dur à identifier vu que cela venait de l'autre homme, ce dernier portait encore un sourire moqueur au visage, le soldat lui lança un regard noir avec une bonne envie de lui le lancer en pleine figure. D'ailleurs la remarque suivante ne fut pas bien prise par le soldat surtout en voyant les deux assiettes remplies de pates succulentes devant ses yeux, elles étaient encore chaudes, une petite fumée s'elevait juste au dessus et quand il regarda de noueau son assiette il ne put s'empêcher d'être dégouter.

« Bon, Rambo, tu peux virer ton jouet de la table, j’ai pas envie de bouffer avec ta merde. »

Alors là, l'autre scientifique pouvait être difficilement plus direct avec le jeune soldat, celui ci eut un sourire moqueur à son tour, il n'allait certainement pas bouger son fusil d'assaut en se laissant aprler de la sorte. Matt posa sa main sur la crosse de son arme, la poussant un peu plus sur le plateau de cet homme si impoli histoire de bien lui montrer qu'il ne se laisserait pas faire même si sa voix était calme et posée.

"Si le rat de laboratoire a un problème, on peut régler cela..."

Eversman n'était pas un homme qui aimait la violence, il faisait toujours son maximun pour éviter d'utiliser son arme mais disons que là le scientifique dépassait un peu les bornes en lui parlant de la sorte. La tension accumulée durant ses dernières heures mélaient à la fatigue rendaient le sodlat peut enclin à la discutuion ou à la bonne humeur donc il n'était pas vraiment en éta tpour encaisser l'humour quelque peu douteux des autres. Néanmoins il se força presque à répondre aux questions de l'autre homme qui ne cessait de lui en poser cerchant à tout savoir, c'est fou comme ses scientifiques pouvaient être curieux de détails dans une situation pareille.

"Simple entrairement... et pour ce qui est de la Porte des Etoiles, vous n'avez pas trouver de livres traitant sur le sujet ?"

Matt tourna rapidement la tête vers ce dernier, il n'avait pas envie d'être agressif et regretta sa dernière parole mais bon il n'était pas en bon état pour traiter de pareils sujets.

Alekzander gardait son sourire amicale pendant que le militaire le son collègue le scientifique s’insultaient. Cela amusait le Comte de voir à quel point l’écart s’était creusé entre science et armée. Gregory répliqua au militaire en disant qu’il devait avoir un complexe d’infériorité pour s’en prendre à un scientifique boiteux. Ce à quoi Schneizel ajouta :

« Boiteux et malade en plus héhé…les cachets que vous prenez c’est pour la douleur à la jambe ? »


Il avait dit cela parce qu’il avait vu la canne de Skellington. Celui-ci devait avoir du mal à marcher à cause de sa jambe. Schneizel ne savait pas ce qu’il avait mais il s’en fichait un peu à vrai dire. Le militaire et le scientifique répondirent ensuite simultanément à la question du Comte, ce à quoi il répondit :


« Évidemment que j’ai lu des livres à ce sujets. Je sais parfaitement comment ça marche et si j’avais le matériel je pourrais presque le refaire chez moi…mais on m’a dit que la sensation quand on traversait la porte était la même qu’en plongeant dans l’eau mais sans être mouillé…enfin c’est ce qu’on m’a dit, je ne sais pas si c’est vrai… »

Après cela, le scientifique lui souri puis proposa la fin de son plat de pâtes au militaire. Alekzander, lui, avait finit son plat et avait encore fin.

« Ah, moi je refuse pas ! »

Il prit donc le plat de Skellington pour finir les pâtes. Peut-être que les employés du SGC n’aimaient pas la nourriture ici mais le Comte les appréciait. Cela lui changeait de ses repas quotidiens chez lui. Le scientifique lança un autre sujet de conversation. Finalement il semblait apprécier la compagnie.

« Je viens tout juste d’arriver mais pour l’instant le SGC me plait. J’ai un labo pour moi tout seul. »

Schneizel ne jugea pas utile de dire à Gregory et à Matt (dont il ne connaissait d’ailleurs pas le nom ni le prénom) qu’il avait participé au projet Prométhée.

[HRP]Dsl pour le retard[/HRP]

Suite à la remarque, Matt se contenta d'un bon regard noir même si l'envie de lance rune réplique bien cinglante était bien présente néanmoins il n'vait pas envie que tout cela dégénère, lui voulait retrouvé son lit au plus vite histoire de pouvoir dormir de longues heures sans être interrompu. Pour preuve de son envie de lâcher l'affaire, le militaire fit glisser son M-16 vers lui avant de le laisser pendre à la sangle au niveau du bas de son dos avant de reprendre sa fourchette pour piquer les petits pois de son assiette histoire de reprendre un peu de force. Le scientifique ne pouvait s'empêcher de balancer quelques pics à croire qu'ils ne portaient pas les militaires dans son coeur ou alors il avait une dent contre Matt mais en tout cas, il avait dû mal à faire un cessez le feu.

"Si les scientifiques savaient protéger leurs fesses tous seuls, on aurait pas à devoir les accompagner."

Ayé, celle là il n'avait pas pu la retenir mais bon l'autre l'avait cherché quand même. Surement pour cela qu'il vit passer une assiette contenant encore pas mal de pâtes devant ses yeux tandis que l'autre scientifque avait déjà les bras tendus pour la recevoir, maudissant intérieuresement la cuisinière de ne pas avoir fait de rab, Matt se contenta de repousser son assiette, il n'en pouvait plus surtout avec ce qui venait de lui passer sous le nez. La conversation s'orientait sur la base, leurs différentes occupations etc...

"Je suis ici depuis quelques mois et j'ai participé à deux missions extérieures."

Matt se considérait comme chanceux d'avoir pu passer la porte des etoiles, il fallait souvent un temps d'adaptation aux nouvelles recrues avant de pouvoir rejoindre une équipe SG or lui avait pu le faire dès son arrivée. Peut être à cause de l'expérience acquise lors de sa formation militaire ? Il 'en savait rien mais avait hâte de pouvoir repartir. Le militaire leva les yeux vers le premier scientifique, il avait unleger sourire aux lèvres en pensant que ce dernier rejoindrait le Prométhée dans les prochains jours.

"Sur le X-303, vous croiserez surement un certain Dablord. Pouvez vous lui faire passer un message de ma part ?"

Le soldat n'attendit même pas la confirmation.

"Dites lui qu'il me boit toujours un verre... Il comprendra."

Le Ranger en profita pour prendre sa petite cuillère, de l'autre main il rapprocha l'énorme part de gateau au chocolat et en prit un bon morceau avant de continuer sur sa lancée, la bouche pleine.

"Moi, c'est Matt Eversman."