Intérieurement Matt se demandait si il avait bien fait de venir voir le Major, il aurait peut être dû attendre quelques jours histoire que celui-ci soit dans un meilleur état, encore une fois son impatience lui avait joué un tour et il était vrai qu’il n’aurait pas pensé retrouver l’officier dans un tel état. Enfin maintenant qu’il était là, hors de question de repartir comme un fuyard, il accepta d’un signe de la tête et d’un léger sourire la proposition d’un bon café de la part de Davis, même si habituellement il détestait ce genre de boisson mais là ce n’était pas de refus pour reprendre un peu d’assurance.
Paul lui proposa même un chocolat de la boîte qu’il venait de lui amener, Matt refusa d’un autre signe de tête, il semblait peu enclin à la parole mais disons que il ne s’était vraiment pas attendu à un tel choc, il pensait vraiment retrouver un Paul Davis peut être pas en pleine forme mais limite. Ce dernier lui demanda difficilement comment leur rencontre avait eu lieu, c’était vraiment bizarre de devoir se remémorer cela mais après tout Eversman devait tout à Davis.

« Notre première rencontre a eu lieu au début du mois de Février au centre d’entrainement du SGC. Vous m’avez fait passer des tests de sélection aux tirs, maniement des armes ainsi qu’une sorte de mission de sauvetage pour évaluer mes capacités en situation et vous avez fini par accepter de me faire entrer dans le programme. Je suis ici grâce à vous ! »

Rien que pour cela, Matt devait beaucoup à Davis car peu d’Hommes pouvaient vivre ou même espérer vivre au SGC. Jamais de sa vie, il n’aurait penser de telles choses soient possibles, même dans ses rêves les plus fous, il n’avait pas pensé partir en mission sur une autre planète.

« On s’est revu dans les vestiaires du SGC après une mission sur Nebek. Je ne sais pas si vous vous souvenez de cela ? »

Attendant un signe du Major avant de continuer.

« Disons que rien ne s’est passé comme prévu et nous avons subi de lourdes pertes. De retour sur Terre, nous avons eu une légère conversation avant d’en venir aux mains. C’est le vrai but de ma visite, Major. Je tenais à m’excuser de mon comportement. »

Jack O’Neill sortit de l’ascenseur. Il était arrivé au 14e niveau. Derrière lui, le Lieutenant Barber le suivait. Quand il appuya sur l’interrupteur, les lampes faiblirent dans un premier temps avant d’éclairer le long couloir. Nul doute que ce niveau avait été abandonné depuis que le programme porte des étoiles avait été lancé. Il n’y avait même plus de missiles, retirés pour des raisons de sécurité. Et les quelques installations et ordinateurs encore présents étaient submergés par des couches de poussières, des toiles d’araignées et la rouille s’attaquait au matériel. Personne n’avait mi le pied ici depuis des mois…
Le but de la venue du Général dans ses sombres locaux était d’inspecter l’entrepôt secondaire, celui où il y avait tout le stock de robot d’exploration : les Malps, les UAV, et peut être même d’autres équipements de mission. Cet endroit puait aussi le renfermé et l’humidité. Jetant un regard derrière son épaule, il put lire la fatigue sur le visage du Lieutenant Barber. La jeune femme avait connu les semaines les plus éprouvantes de sa carrière, et même de sa vie. Jack était fier de pouvoir compter sur le personnel qu’il lui restait pour mener à bien le projet Porte des étoiles, surtout après ce qui s’était passé : la mission suicide, tout ça…
Arrivant dans une grande pièce mal éclairée, Jack s’arrêta et Barber passa devant avec une lampe torche portant secours à l’éclairage principal. Là, le Général put voir une tonne de matériel inactif, et qui le serait pour toujours. La plupart des robots présents étaient en pièces, d’autres étaient plus ou moins endommagés.

« Mais qu’est-ce que… » Jack resta bouche bée. Il observait le carnage quand son regard se posa sur Barber. « Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ? On dirait une décharge. »

Le Lieutenant approuva d’un mouvement de la tête. Elle se rapprocha en tentant de vérifier s’il y avait du matériel encore utilisable, en vain. Pour le Général, il était difficile de penser qu’il existait un tel endroit au sein du SGC. Même si c’était une partie peu importante et désertée par le personnel, elle n’en restait pas moins un niveau complet de cette base ! Barber remarqua son étonnement et lui répondit peu après.

« C’est resté comme ça depuis l’attaque des Goa’ulds. »

« Quoi ? Les Goa’ulds ont attaqué la base et on ne m’a rien dit ?? »

Barber se releva et le fixa d’un regard inexpressif.

« L’attaque de l’année dernière. »

O’Neill réfléchit un instant. Il se rendit compte qu'il était toujours fatigué. Mais quelle attaque ? Sa mémoire lui jouait souvent des tours mais depuis, il y en avait eu des attaques contre le SGC ! Il en déduisit donc qu’il devait s’agir de la plus grande, car même en cas d’invasion, il était rare que des jaffas arrivent en entier jusqu’à ce niveau. Cette idée fut confirmée quand son regard fut attiré par le faisceau lumineux de Barber qui éclairait la pièce : sur les murs, les impacts des projectiles ennemis tirés à l’époque étaient encore visibles, imprégnés dans le décor. Personne n’avait fait le ménage et tout le matériel avait été saccagé par les jaffas, sans que personne ne s’en souci jusqu’à aujourd’hui. Après tout, ce niveau servait plus à rien… Mais il était temps de remettre un peu d’ordre. Jack brisa alors le silence.

« Prenez une équipe de techniciens et supervisez les réparations. Ca ne doit plus rester dans cet état. »

« Mais… » Répliqua Barber, surprise par la décision. « Quelqu’un d’autre doit être plus qualifié que moi pour ce genre de travail. »

« Peut être mais pour le moment, je n’ai que vous sous la main. Prenez vos hommes et débrouillez-vous pour remettre de l’ordre. Vous me remettrez un rapport sur mon bureau quand vous aurez terminé. »

Jack savait ce qu’elle pensait et il s’en foutait. Depuis Nebek, il n’était pas d’humeur à donner des boulots faciles à ses sous-officiers et officiers, qui étaient débordés. C’est ce qu’il ajouta pour convaincre le Lieutenant, que toutes ses décisions étaient prises à cause de la pénurie du personnel et ça, Barber l’avait aussitôt compris. Elle avait vécu l’expérience sur Nebek et ne s’empêcha pas de lui faire remarquer d’un ton amer.

« Je sais. J’y étais, monsieur. »

O’Neill ne fit aucun commentaire. Il avait donné ses ordres.

Plus tard, le Général était remonté au niveau 24 pour se rendre dans ses quartiers. Son objectif à cet instant précis était d’éviter la présence constance d’un certain Walter Harriman, une nounou hyperactive. Il réussit après avoir fait un grand détour dans les couloirs. Une fois dans ses quartiers, Il s’allongea sur son lit et réfléchit à tête reposée.
Commander une base se révélait être un défit qui se renouvelait chaque jour. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’aurait pas de jaffa sur lesquels se défouler. De plus, il devait faire face aux problèmes internes du SGC et aux humeurs de ses hommes. Il repensa alors à Davis… Le pauvre était sorti de l’hôpital et O’Neill n’avait pas bougé son cul pour aller lui parler. Il s’en voulait encore terriblement, surtout depuis qu’il avait appris que son ami avait perdu une partie de sa mémoire. Il n’y avait pas à dire, toutes ses situations tournaient à chaque fois en une grande tragédie… Les Dieux lui en voulaient et il en souffrait. Les conséquences étaient terrible pour son moral mais malgré tout, il y fit face et ne montra rien à ses hommes. Il les avait menés sur le champ de bataille et il les accompagnerait jusque dans la mort s’il le fallait.
Jack commença à se lever et à prendre un sachet plastique, bien décidé à résoudre le problème qu’il avait eu avec son ami le Major Davis. Il chercha dans son armoire une bonne vieille bouteille de whisky, qu’il mit dans son sachet, puis un livret collector, sur les Simpsons, bourrés d’images et de précisions qui réjouissaient tous fans qui se respectaient. Davis avait tous les DVD de cette série mais ce livre là, il ne l’avait pas ! Il le mit donc dans le sachet avec la bouteille et sortit de ses quartiers.
Une fois de plus, il vérifia que Walter n’était pas dans les parages avant de se diriger vers les quartiers de Paul. Il y arriva peu de temps après et dès son arrivée, le souvenir de la tentative de suicide de l’officier lui revint en mémoire. La porte avait été réparée mais les lieux étaient les mêmes. Le souvenir de cette nuit là était encore trop présent en lui.
Prenant son courage à deux mains, il toqua à la porte. Il prit soin de garder son sachet contre lui, à l’abri des regards curieux. Car mine de rien, le Général du SGC rendait visite à un Major, équipé d’un super livre Simpsons et d’une bonne bouteille d’alcool, le genre de truc auquel il devait faire gaffe s’il voulait garder le respect de ses hommes.
Un respect qui avait toujours eu plus de valeur pour lui que n’importe quoi d’autre.

Quand la porte s'ouvrit, Jack n'avait pas pensé pendant un seul instant à ce qu'il dirait. Il pensait improviser, comme d'habitude, le tout avec une sauce piquante d'humour. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus blaguer... Le fait de penser à cette époque où il jouait l'officier emmerdeur de service, tournant n'importe quelle situation grave sur un ton plus humoristique, le rendit nostalgique. Il avait changé depuis, et le fait de le découvrir lui fit une sensation étrange à l'intérieur de lui. Parfois, il avait vraiment l'impression de ne plus savoir qui il était. Et il avait de bonnes raisons de se le demander. Tout avait changé.
Puis, la porte grande ouverte, Jack vit son ami Davis piégé dans un fauteuil roulant, comme il l'avait été pendant un moment après son retour de Nebek. Et la tentative de suicide du Major avait laissé ses marques sur son visage. O'Neill en fut tellement surpris qu'il ne sut quoi dire, du coup. Il pensait bien avant de venir qu'il trouverait Davis dans cet état, mais le fait de le voir était différent, choquant même. Finalement, le Général parvint à prononcer quelques mots.

"Salut... Je peux entrer ?"

L'intéressé lui répondit positivement d'un signe de la main et Jack referma la porte. Avec Davis dans son fauteuil et lui avec sa béquille et sa jambe de fer, il y avait de quoi ruiner le moral du Soldat Eversman. Le garçon se trouvait dans la pièce et avait pensé à rendre visite au Major. Une bonne initiative. Jack rendit son salut.

"Eversman."

Le Général garda le sachet contre lui. Il ne voulait pas sortir la bouteille de whisky tant que le Soldat serait encore là. Au pire, il repasserait plus tard, mais la boisson perdrait en qualité. Déjà qu'il l'avait ressortie par très fraiche du fond du placard... Jack ne dit rien, observant les coins de la pièce de son unique oeil. Puis Davis essaya de parler et entendre son ami galérait pour si peu de mots lui fit mal au coeur. Jack avait souvent traverser des situations impensables, mais quand ça le concernait, c'était plus facile pour lui de l'affronter. Ici, c'est son meilleur ami qu'il connaissait depuis l'enfance qui était tombé dans le gouffre. Il avait perdu une partie de sa mémoire et le Général comprit bien que "O'Neill" n'était qu'un nom vague dont le nouveau Davis avait entendu parlé. C'était donc une sacrée perte de mémoire et il allait falloir se mettre au travail pour essayer de réparer tout ça.

"Euh je pense que je vais vous laisser... Vous avez surement plus à vous ranconter..." Ajouta Matt en se levant.

O'Neill ne répondit rien. Il n'était pas dans ses quartiers et il n'était pas venu ici juste qu'en tant que Général, mais surtout en tant qu'ami. C'était à Davis de prendre la décision même si le départ du Soldat l'aurait arrangé, vu qu'il pourrait sortir sa bouteille de whisky. Il ne perdit d'ailleus pas un seul instant pour remettre au Major son autre cadeau.

"Oui, c'est bien moi." Lui avait répondit le général, gêné par cette situation. "J'ai à te parler de certaine chose. Tient, prend ça. C'est pour toi."

Jack sortit de son plastique le livret collector des simpsons publié tout juste il y a deux mois. Il le tendit à Davis sans même prendre la peine de le vouvoyer en la présence d'Eversman. Il en avait assez de se montrer trop professionnel et après tout, tout le monde savait que les deux officiers étaient solidement liés par l'amitié.

"Edition limité !" Ajouta-t-il alors que Davis prenait le livre. Ensuite, il se tourna vers Matt et se rapprocha de lui.

"C'est bien que vous soyez venu... C'est toujours bien de pouvoir compter sur quelqu'un dans des moments difficiles même si... s'il ne se souvient pas de nous." Murmura Jack envers le Soldat 1ere classe.

Une atmosphère tendue régnait toujours dans ces quartiers. Où peut être était-ce juste l'impression du Général, qui se souvenait encore du soir où il avait pénétré dans la pièce avec Boba Fett, se précipitant sur le corps ensanglanté de Davis. Ce malheur n'était pas vraiment disparu quand on voyait l'état actuel de l'officier.
O'Neill prit ensuite une chaise et se posa lourdement dessus, calant sa béquille sur le côté et serrant un peu plus sa prothèse à son genou. Il observa Eversman, puis Davis, tentant difficilement de faire un sourire pour répondre à l'enthousiame de ce dernier, sans mot dire.

Eversman avait quitté la pièce après un dernier au revoir. Le visage de Jack restait de marbre. Il avait esquissé un sourire en entendant Davis prononcé le prénom d'Homer Simpson, mais ça n'avait duré qu'un bref instant. Le fait que le Major avait du mal à parler rendait la conversation embarassante. Il parlait à assez lentement, peut être même trop lentement du goût du Général. Mais ce dernier ne montrait pas la douleur qu'il ressentait et resta assis sur sa chaise après avoir salué une dernière fois Matt Eversman. Paul l'avait ensuite remercié du cadeau qu'il lui avait fait. C'était la moindre des choses que Jack pouvait faire à un de ses derniers amis d'enfance, voire même le dernier. Une fois qu'il fut seul avec lui dans la pièce, il sortit la bouteille de whisky du sachet et se rapprocha du bureau.

"Tu as des verres ?" Demanda-t-il sans lâcher la bouteille du regard. "Tu... Tu sais ce que c'est, au moins ?"

Jack avait été informé de l'état d'amnésie du Major Davis mais il ne savait pas vraiment à quelle échelle. Il était là pour le découvrir. S'il fallait tout réapprendre à Paul concernant l'alcool, les simpsons ou les jolies filles dans les bar de Colorado Springs, ça allait faire du boulot... Mais il le ferait. O'Neill commença à ouvrir la bouteille alors qu'il répondait à la phrase de Davis, concernant les "vagues souvenirs" qu'il avait d'eux. Avec tout ce qu'ils avaient vécu, tous ces souvenirs avaient été en quelque sorte balayés par la tentative de suicide de Paul, et il ne se rappelait pas de tout. Pourtant, Jack et lui avaient passé pas mal de temps côte à côte. Ils se connaissaient déjà étant petit, sans pour autant être des meilleurs amis, mais leur grande amitié s'était forgée bien plus tard, en particulier depuis qu'ils étaient entrés dans l'armée.

"Ca te reviendra. On en a fait des conneries, ensemble..." Le Général n'était pas trop sûr de quel souvenir en particulier il devait parler. Il y en avait tellement. Mais quelques uns sortirent du lot au fur et à mesure qu'il fouillait dans sa propre mémoire. Cependant, il devait d'abord parler de chose personnelle concernant Davis, pour voir s'il s'en souvenait. Des noms en particulier...

"Tu te souviens de Talia Roosevelt ?" Ajouta-t-il en le fixant attentivement. "Et de Suzanne Winshester?"

Jack ne dit rien de plus mais si Davis avait oublié le second nom, celui de Suzanne, ça aurait été mieux ainsi. Car si cet accident était intervenu, c'était à cause du problème que le Major avait eu avec la scientifique... et avec Boba Fett. Jack n'avait pas la moindre idée de ce qu'était devenu le Lieutenant-colonel depuis cette fois là. La dernière fois qu'il l'avait vu, c'était à l'infirmerie. Ce qui le ramena à sa deuxième question qu'il ne tarderait pas à poser à Davis, concernant la suite des évènements et sa carrière au sein de la base...

Q..q.q.q.q.q.u....qui....c.....c...c'...e...s...c'est ?

Jack baissa tristement la tête. Son dernier oeil se ferma pendant un instant, les paupières ne pouvant rester trop ouvertes, comme si la fatigue et l'atmosphère de la pièce pesait au dessus de son oeil valide. La situation était vraiment trop génante et le bégaiement du Major rendait la conversation assez pénible. Malgré tout, le Général faisait un effort en essayant de montrer le moins possible son agacement. Et cette horrible cicatrice sur le visage n'arrangeait en rien les choses. Pendant un court instant, il se demanda si ça avait été une bonne idée de venir ici. Peut être aurait-il du attendre que Davis se soit totalement rétablis avant d'aller lui rendre visite. Supporter cette situation, c'était trop. Il ne resterait pas trop longtemps ici. Il noya ses pensées dans l'alcool, dont il venait de servir un verre à Davis avant de se servir lui-même. Le whisky coulait à flot et à peine le premier verre vidé, Jack en reservit un deuxième. Ils étaient là pour se détendre tout en parlant de sujets sensibles. Jack n'aurait jamais cru faire ça un jour, encore moins en tant que Général du SGC. Il fit un rot avant de répondre à son ami blessé.

"C'est...." Il réfléchit un instant à ce qu'il allait lui dire. "C'est une amie... Rien de plus."

Un léger sourire déforma les traits de Jack. Chose qui était assez rare. Depuis quelques temps, son visage semblait être sculpté dans la roche, gardant toujours la même sorte d'expression stoïque. Et pourtant, il lui arrivait de sourire quelques fois. Ces moments là venaient gâcher l'image autoritaire qu'il renvoyait habituellement, mais ça ne collait pas à sa tête. Quand il riait de bon coeur, autant dire que c'était un horrible spectacle... Pour lui, sourire était synonyme de laideur.
Il n'ajouta rien concernant Suzanne Winshester. "C'était une amie... Rien de plus." Jack lui avait menti. Ou du moins, il n'était pas rentré dans les détails. Mais c'était pour la bonne cause. Pour permettre un prompt rétablissement, il préférait que Davis oublie complétement la scientifique, quitte à se tourner vers les fantômes du passé telle que la dénommée Talia...
Arrivé au troisième verre pour sa part, il commença à loucher à plusieurs reprises. Il devait y aller molo s'il voulait retrouver le chemi nde ses quartiers. Il buvait beaucoup trop vite, sans prendre le temps d'apprécier le goût, et ce genre de comportement le conduisait souvent à faire des choses dont il n'était pas vraiment lui-même conscient. Changeant de sujet, il releva les yeux vers Paul.

"Tu sais... Tu n'es pas obligé de reprendre le service actif. Personne ne te l'oblige." Il fit une légère pause, observant la moindre réaction du Major, avant d'ajouter. "Ce que j'essaie de te dire c'est que... Tout le monde peut perdre pied, même les meilleurs. Si tu veux arrêter, je ne t'en empêcherais pas... Je pourrais même t'aider si tu cherches une mutation ailleurs ou un autre métier."

Jack ne voulait pas voir Davis partir mais étant donné les évènements, avec ce qu'il s'était passé, c'était dans son obligation de chef de cette base de s'assurer que ces hommes aient la capacité de faire leur travail, et surtout l'envie de le faire. Quelqu'un qui voulait arrêter pouvait prendre la sortie quand il le voulait. Et O'Neill avait pour rôle de les guider vers la sortie, même s'il n'était pas forcément du même avis...

Jack vida son verre de whisky et comme Davis refusa d'en reprendre, il commença à boire tranquillement à la bouteille. Affalé sur sa chaise, la béquille qui pendouillait sur le côté, il écoutait son ami d'une oreille peu attentive. Son regard vaguait un peu partout dans la pièce jusqu'au moment où il put distinguer un "je reste" parmi les bégaiements de son ami. Il avait donc fait son choix : celui de se battre jusqu'au bout. C'était ce qu'il savait faire de mieux, tout comme Jack. Quand ce dernier s'était blessé, perdant son oeil et plus récemment sa jambe, il avait préféré continuer l'aventure. Une sorte de défit qu'il avait voulu relever pour montrer qu'il en était capable. Il avait voulu se redresser en se donnant un but, sinon il aurait préféré mourir et être en paix. Ca n'avait pas été facile, loin de là, et le Major allait traverser une épreuve similaire maintenant bien que ça soit encore plus humiliant de savoir que s'il était dans cet état, c'était à cause d'une tentative de suicide qui avait foirée.
O'Neill fixa Paul un long moment, sans rien dire, son regard allant instantanément sur la partie de son visage défiguré.

"Bien..." Finit-il par dire avant de répondre à l'appelle du whisky, buvant une nouvelle gorgée. A cette vitesse, il allait finir la journée écroulé par terre dans les quartiers de Davis. Mais il en avait besoin et de toute manière, il ne pouvait pas s'en empêcher.

"Et si tu nous mettais un épisode des simpsons ? Ca fait longtemps que j'ai pas vu Homer."

Le connaissant, il avait sûrement les DVD ici. Ca serait un moyen de relâcher la pression après tout ce qui s'était passé. Qui sait, Davis avait peut être oublié de quoi parlait certain épisode et le moment était venu de les lui remettre en mémoire. Certes, c'était un divertissement qui était loin d'être important à côté d'autres choses qu'il avait pu oublier, mais c'était un bon début que de commencer par là. O'Neill pensa aussi à aller voir le docteur plus tard pour lui en parler, et surtout en savoir un peu plus sur ce problème de bégaiement, en espérant que ça puisse s'arranger.

"Allé fais péter !"

Et il but à nouveau à la bouteille, prêt à passer un peu de temps à regarder les simpsons avec Davis, comme deux enfants qui se donnerait rendez vous pour voir un nouvel épisode de leur série adorée. Car en quelque sorte, le major et le Général n'avaient pas vraiment grandi, surtout quand il s'agissait de regarder les simpsons, ils ne changeraient jamais...

Héhé, les retrouvailles !

Matt :
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-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ : 3/3 pts

Total 9/10

Jack o'neill :
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-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ : 3/3 pts

Total 10/10

Paul davis :
-Orthographe / Conjugaison / Structure des posts : 2/4pts

-Cohérence dans les Posts : 3/3 pts

-Respect des Règles de RP, de l’Intrigue Générale et des écrits du MJ : 3/3 pts

Total 8/10