Chanie commençait à se laisser prendre au jeu, le face à face prenait fin. Les deux jeunes gens, bien qu'opposés par leur parcours et leur caractère, venaient de se trouver une certaine attirance et l'interdit de leur position respective devait y jouer un rôle important. Quoi qu'il en soit, le Lieutenant-colonel n'allait pas stopper le jeu de séduction maintenant, sa serait bête non ?

*Et t'es fier de toi en plus ?!*
*J'trouvais sa bizarre que tu l'ouvres pas toi...*
*Rah mais t'es pas possible ma parole ! T'as vraiment rien dans l'crane !*
*Mais si, y a toutes mes conneries... Et celles à venir !*

"Possible... Après tout, qui s'est soucié de cette pièce depuis des mois ?"

Encore une fois, c'était un renvoi vers sa captivité et la torture subit par Nienor. Mais il fallait peut être éloigner ses tristes souvenirs les nuits, afin de dormir non ? Les cauchemars ne sont pas vraiment sa tasse de thé, et encore moins quand ils ressassent un passé si proche. Toujours difficile de penser à autre chose que la douleur quand elle est présente alors autant éviter d'y penser quand elle ne l'était pas.

Un bruit attira l'attention du gradé, son regard vira sur la porte alors qu'une ombre se dessinait et avant même que Chanie pu réagir, Menchu était derrière elle, la main sur son arme encore dans son holster.

-Tout doux !

Le Colonel Devans se tenait sur le pas de la porte, il était lui aussi français et était l'un des rares hommes pouvant se vanter de connaitre vraiment Menchu Narah, lorsque ce dernier le reconnut, il lâcha son arme et soupira.

"On t'as jamais appris à frapper ?"
-J'te croyais seul en fait... Vous voulez peut être que j'vous laisse ?

Le fin sourire qui se dessinait sur les lèvres du Colonel n'était pas fait pour tromper ses interlocuteurs sur ses pensées à voir ainsi les deux jeunes gens dans les quartiers du porté disparu.

Posant également ses mains sur le bureau, elle fit attention à ne pas effleurer celle du Lieutenant-Colonel. Pas qu'elle n'en avait pas l'envie... Ou peut-être que si.

"Possible... Après tout, qui s'est soucié de cette pièce depuis des mois ?"

Chanie baissa les yeux, ne sachant que répondre à cette question qui n'appelait aucune réponse. La veille encore, le militaire était toujours porté disparu, aux mains qu'elle ne savait quel Goa'uld. Et maintenant qu'il était revenu, elle lui rappelait accidentellement son absence... Elle était définitivement stupide.

Un bruit de pas dans le couloir lui fit relever la tête, et avant qu'elle ne saisissent quoi que ce soit, Menchu avait contourné le bureau et s'était placé entre la porte et le bureau, la main sur son arme. Chanie se retourna, les sourcils relevés et s'écarta par réflexe du bureau.

- Tout doux!

Un homme se tenait sur le pas de la porte, un homme que Chanie reconnaissait comme un gradé, mais sans plus. Après tout, ils étaient bien nombreux dans cette base et elle ne connaissait encore trop peu de monde à son regret. Cependant, Menchu semblait bien connaître le militaire.

"On t'as jamais appris à frapper ?"
-J'te croyais seul en fait... Vous voulez peut être que j'vous laisse ?

Voyant le sourire s'étaler sur les lèvres du Colonel, Chanie crut un instant se trahir en prenant une nouvelle couleur pivoine. Bien heureusement, depuis que Narah s'était éloigné, son visage avait repris sa couleur habituelle et elle put répondre avec nonchalance.

- Pas la peine! J'étais sur le point de partir.

Elle jeta un petit regard en biais à Narah et hésita un court instant avant de contourner le bureau et de rejoindre les deux hommes. Elle se tourna ensuite vers le Lieutenant-Colonel et lui adressa un petit sourire neutre, empli de tout le respect d'un subordonné à son supérieur.

- Contente de vous revoir aussi en forme, mon Colonel. J'espère vous revoir bientôt en service. Mon Colonel, rajouta-t-elle en saluant l'homme. Elle quitta la pièce et prit la direction de ses quartiers respectifs.

-Lieutenant, répondit Devans en fermant la porte derrière Chanie.
"Qu'est ce qui t'amène ?"
-Change pas d'sujet, c'est une de tes subordonnée, tu joue a quoi là ?!
"Quoi ? On discutait !"
-Tu fous pas d'moi Menchu, j'te connais.
"Il s'est rien passé..." Le jeune français soupira, l'air blasé.
-Pas encore tout du moins. Le vieil homme croisa les bras.
"Tu m'connais non ?"
-Justement ! La voix du Colonel avait grimpé d'un ton. T'es pas en état d'affronter le monde entier, pas encore... Alors commence pas à merder, tu veux ?

Menchu soupira une fois de plus, il s'appuya contre le bureau, se passant une main dans sa barbe mal rasée.

"Je suis devenu faible Devans."
-On en a déjà parlé quand t'es venu me voir.
"Mais je l'sais ! Je suis... Elle a réussit, j'ai perdu !" La voix d'ordinaire si puissante du Lieutenant-colonel avait perdu toute son assurance, sa force.
-Qu'est ce qu'elle a réussit Mench' ? Devans fronça les sourcils, décroisant ses poings pour que sa main droite alla se poser sur son arme de service. Qu'est ce qu'elle t'as fait ?
"Elle a finit ce que Layton avait commencé... Elle m'a vaincu..." Narah baissa la tête, honteux. Il fixa ses rangers alors qu'il sentait de nouveau la douleur qui le saisissait.
-Regarde moi Menchu. Aucun des deux hommes n'esquissa un mouvement. Narah !

Lorsque le jeune homme plongea son regard dans celui de Devans, ce dernier recula d'un pas. Il n'y avait plus que de la folie dans le regard de son frère d'armes. Il secoua nerveusement la tête, refusant d'y croire.

"Elle m'a tuée..."
-Tu... Non... Malgré tout ses efforts, le vieux militaire n'arrivait pas à formuler une phrase, les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche soudain si sèche.
"Il est temps de finir le travail, comme tu m'en a fait le serment."
-Non !
"Devans, tu dois le faire !"
-Je peux pas !

Menchu quitta son appui et fit quelques pas vers son supérieur. Il sortit son Sig et le tendit à l'un des rare homme qu'il respectait en ce bas monde.

"Finit le travail commencé."

Devans avala difficilement sa salive et remua doucement la tête de gauche à droite. Menchu lui colla son arme dans la main. L'air semblait s'être alourdi autour d'eux. La tension était palpable et aucun des deux hommes ne voulait lâcher le regard de l'autre, comme si c'était un moyen de sonder l'âme et les pensées de l'autre.

-Il te reste encore des choses à faire Mench'...
"Je m'en sens plus la force."
-Je n'le ferais pas, démerde toi.
"Je ne peux pas le faire et tu le sais ! Depuis la mission sur l'archipel Fox, je ne peux plus le faire..."
-Je refuse de te tuer, t'as encore un paquet d'monde qui compte sur toi, et les gars du Site Alpha sont en tête de liste.

Devans remit l'arme de Menchu à sa place, dans son holster. Ce dernier soupira et se tourna, il grimaça pour lui même, lâcha quelques mots en français et alla vers le bureau... qu'il frappa violemment. Son poing s'enfonça dans le bois qui craqua sous la puissance de l'impact.

"Il ne me reste rien ! Elle m'a prit les seules choses qu'il me restait: ma fierté et ma raison ! Je ne suis plus un renard, je ne suis plus membre de FoxHound... Je ne suis plus rien qu'un déchet, un soldat qui a fait son temps, privé de ses rêves, hanté par des cauchemars... Il marqua une courte pause alors qu'il retirait son poing du bureau. Chaque nuit, je les voient, tous. Les hommes que j'ai tué, les soldats, les miliciens... Les civils, femmes, enfants... Ces massacres que j'ai perpétrés avec mes gars pour sauvegarder une France dont les dirigeants nous ont trahis. La meute est affaibli, la bête blessée, notre force est celle du dernier espoir, l'espoir des fous..."

Devans vint son ami et posa sa main sur son épaule, un triste sourire sur le visage.

-Un homme qui espère n'est jamais fou.
"Laisse moi, j'ai besoin de dormir."
-Mench' si je peux faire quoi qu'ce soit...
"La seule chose que tu puisse faire, c'est m'achever, si tu refuse, sort."

Le Colonel soupira, la tristesse de son regard ne semblait pas contenir de limite et lorsqu'il sortit, Menchu éteignit la lumière, là, à coté de la porte, il se laissa glisser contre le mur, seul dans la nuit. Seul face à sa peur, seul face à la mort.

Rp de haute qualitée, pas grand chose a dire !

Channie
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts : 4/4
- Cohérence des posts : 3/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des ecrits du MJ : 3/3

Total : 10/10 donc 10 points d'XP pour Channie

Menchu le schizo (désolé, mais les pensées du perso m'on fait penser à ça XD)
- Orthographe/Conjugaison/Structure des posts : 3/4 Quelques fautes d'accord, pas grand chose
- Cohérence des posts : 3/3
- Respect des règles de RP, de l'intrigue général et des ecrits du MJ : 3/3

Total : 9/10 donc 9 points d'XP pour Menchu

La mission s'était achevé il y a près de deux heures, Menchu avait passé une heure à l'infirmerie pendant la quelle un infirmier avait enlevé un à un les morceaux de chairs carbonisés et de son T-shirt restés dans la plaie; suite à cela la blessure avait été pansé et le Lieutenant-colonel fut autorisé à sortir, la blessure restait bénigne pour le SGC, bien que handicapante. La seconde heure il la passa dans les vestiaires, il prit une douche, se changea et passa ensuite un long moment assit sur un banc à fixer les plaques militaires qu'il avait pris sur les corps dans les cellules et sur ceux des hommes morts en défendant la porte... Jusqu'à ce qu'il se fasse tirer dessus...

*Vingt-sept plaques... Vingt-sept de trop ! Si ces connard de gratte papier m'avait écouté, on aurait pu sauver tout ces gars !*
*Tu n'y est pour rien, tu as tout fait pour sauver un maximum de monde.*
*Et sa n'a servit à rien !*

Il ne fallait pas non plus oublier ce guerrier en armure, ses armes aux poignets étaient de manufacture Goa'uld, c'était sur, seulement son armure, son espèce de bouclier personnel... Tout sa ne leur ressemblait pas, ils ne sont pas assez évolué pour sa ? Une nouvelle race en guerre contre les Goa ? Non... On en aurait entendu parler y a un bout de temps, surtout au vu de leur puissance. En tout cas, Nienor à prit une déculottée et rien que pour sa, ce gars lui était pas si antipathique. S'il n'avait pas été là, les forces Jaffas les auraient sans doute tous mit en pièce.

* 'Chier.*
*Pour affronter ce type, faudra du corps à corps, les armes ne le ralentissent même pas.*
*Son armure l'alourdit, il est surement bien trop lent pour faire face à du CQC... Il porte obligatoirement un espèce de générateur pour alimenter ses armes et son bouclier, la logique veut qu'il soit dans son dos donc si on peut l'abimer, plus de bouclier, voir d'arme... Faisable ?*
*Je pense pas, on pourra pas l'atteindre, son bouclier empêchera toute approche.*
*Alors comment on l'abat ?*
*Aucune idée.*

Arrivé dans ses quartiers, le vétéran avait un sac dans sa main, le sac en question contenait un M4 neuf -le précédent étant resté au Site Alpha- avec tout l'équipement nécessaire. A sa cuisse était déjà sanglé un Sig Sauer 2022. Dès qu'il fut revenu, le militaire avait fait commandé deux autres de ces petits bijoux au cas où... Il avait été plutôt bien inspiré sur ce coup.

Il enleva son T-shirt en grimaçant, son torse le relançant. Il avait obtenu d'un médecin une boite de Skenan si la douleur venait à se montrer trop importante. Il n'était pas douillé mais la torture de Nienor le faisait toujours souffrir et il était parfois difficile de rester lucide passé un certain seuil de douleur. Il sortit le M4 du sac et posa l'arme sur le bureau, il laissa ensuite le sac a coté du meuble et alla vers son armoire, là il en sortit un autre sac -plus petit- ou il avait des pièces de rechanges pour M4 et de quoi l'entretenir, il posa le tout sur son bureau et entrepris de démonter l'engin de mort qu'il comptait baptiser sous peu.


La porte s'ouvre, la salle qui se dévoile est grande, des caisses empilées les unes sur les autres en sont la seule décoration. Snake a à peine le temps de faire un pas qu'une volée de corbeau passe devant lui. Il lui cache un instant la vue, un bruit de pas résonne. Quand les corbeaux se disperse, un grand costaud portant sur lui une mitrailleuse réservée au hélico de combat, sur son dos, un chargeur de munition qui doit bien peser dans les soixante kilos.

-Bienvenue, Kasakh ! Tu es au bout du chemin. N'est ce pas mes amis ? Les corbeaux autour de lui croassent fortement, comme pour lui répondre... Écoute. Ils sont d'accord... Tu sais, les corbeaux ne sont pas des nécrophages... Ils ne font que rendre à la nature ce qui n'est plus nécessaire. Quelques fois, ils attaquent des renards blessés.
"C'était toi sur le tank M-1 ? Tu devais y être à l'étroit, un grand gaillard comme toi." L'homme rit alors de toutes ses dents.
-Mais c'était pas une vraie bataille. Il saute du haut de ses caisses, atterrissant lourdement sur le sol gelé qui craque sous son poids. Les corbeaux et moi nous te testions afin de déterminer qui tu étais. Le jugement a été rendu. Les corbeaux disent que tu es un combattant. Soudainement, Snake semble comme paralysé alors qu'un corbeau quitte son perchoir et se pose sur son épaule, il le marque de son bec sur la joue. Le corbeau t'a marqué du signe de la mort. Du sang de l'Est coule dans tes veines. Ah... Tes ancêtres eux aussi ont grandit sur les plaines nues de Mongolie. Les Inuites et les Japonais sont tous cousins. Toi et moi partageons les mêmes ancêtres.
"Pas de corbeau dans mon arbre généalogique."
-Tu ris, mais les corbeaux et les serpents ne sont que rarement amis. Quoi qu'il en soit, tu seras un adversaire à ma mesure. Réjouis toi, Snake ! Glorieuse sera notre bataille !
"Rien de glorieux ! Ce n'est qu'une tuerie. La violence n'est pas un sport !"
-Et bien, nous verrons si tu parles en mots d'acier !

En un instant, Snake se fondit dans une roulage sur sa droite pour esquiver une rafale de balles, la bataille serait rude...


Le français finit d'inspecter le canon de l'arme avant de la reposer sur le bureau dans un soupir. Tout cela n'aura donc jamais de fin ? Il se passa une main sur le visage, des poches de fatigue s'étaient formés sous ses yeux, sa barbe mal rasée et son regard bien moins vif qu'à l'habitude démontrait bien qu'il était crevé, à bout...

La marque de son poing était toujours visible sur le bureau, le militaire la fixa un instant, il soupira et reprit son M4 en main, après avoir vérifié l'état de la fixation de la poignée il se leva. Il leva le canon de l'arme et appuya sur la gâchette, le petit "clic" émit par le M4 ne lui plut pas, il se rassit donc et allait entreprendre de recommencer quand sa main trembla subitement, puis l'autre... Sa vue se troubla et il sentit sa respiration devenir difficile, il commença à tousser et s'écroula par terre, prit de spasmes qu'il n'arrivait pas à calmer. Il poussa un grognement de frustration mêlé de douleur. Il tâtonna vers la poche de son treillis et après quelques instants, il finit par trouver ce dont il avait besoin: une injection. Il saisit fermement la seringue et alla pour s'injecter le contenu quand il la lâcha sans le vouloir. Sa vue s'assombrissait dangereusement...



« Arrête de te faire du mal... Viens manger... »

Aucune réponse de la part du jeune homme, il était dans un autre monde, il ne vivait plus vraiment depuis la mort de celui qu’il considérait comme son frère.

« S’il te plait Menchu... »

Le jeune homme ne répondait toujours pas, restant debout devant la fenêtre, du rap français résonnait tel un murmure dans la chambre sombre, la seule lumière de la pièce était celle diffusée par la lune et les éclairages des lampadaires de la rue. Son regard vide et son air sombre ne rassurait pas la jeune femme qui le regardait d’un air angoissé, ne sachant pas quoi faire, c’était la première fois qu’elle le voyait comme ça. Elle s’approcha de lui doucement, mettant sa main droite sur l’épaule du jeune homme, il ne bougea pas, n’oscilla pas, bon signe ? Va savoir...

« Mench’... »

Le jeune homme se retourna brusquement, une sorte de flamme peu rassurante brûlant dans ses yeux, il ne dit rien mais récupéra son portable, ses clefs et... Son arme... Elle le regarda faire, comprenant bien qu’il n’allait pas faire une simple ballade, elle se mit entre lui et la porte, voulant tenter de lui bloquer le passage, il s’arrêta net en la regardant.

« Tu ne sortiras pas Mench’.
-Pousse toi...
-Hors de question !
-Je n’aime pas me répéter...
-Et moi je n’aime pas te voir comme sa ! T’es... T’es... Pire qu’une machine ! »

Le jeune homme fronça les sourcils, levant ses bras pour attraper la jeune femme par les épaules, la poussant assez fortement sur le côté, elle tomba sur son lit en grognant. Menchu marcha jusqu’à la sortie, ouvrit la porte, jeta un regard furtif à la jeune femme qui lui lançait un regard suppliant, il l’ignora et sortit, claquant la porte derrière lui. La jeune femme se laissa tomber par terre, commençant à pleurer, ayant peur de ne plus le revoir.


Quand il rouvrit les yeux, les symptômes s'étaient calmés, il soupira fortement et se mit sur le dos. Il prit la seringue et alla pour la jeter quand il vit qu'elle était encore pleine... Il fronça les sourcils en se redressant, grimaçant. Son torse le relançait à présent; que du bonheur cette vie de soldat !

*C'est impossible normalement non ?*
*Ouais, sa aurait du me tuer...*
*Qu'est ce qui s'est passé ?*
*Aucune idée, faut que j'retrouve Naomi.*

Menchu se releva, il remit la seringue dans sa poche et prit la boite de Skenan, il en prit un qu'il avala. Il poussa un léger soupir de soulagement et alla pour s'asseoir quand on frappa à la porte de ses quartiers. Il regarda son bandage en haussant les épaules: la présentation sa n'avait jamais été sa priorité. Il remua les épaules et ouvrit, il arqua un sourcil quand il vit Chanie sur le pas de la porte.

"On peut plus se passer d'moi ?"

Un léger sourire, le militaire se décala pour permettre à sa subordonnée d'entrée.

"Restez pas sur le pas de la porte Lieutenant."

Comme prévu, il avait vu juste. La psychologie militaire, il connaissait. Il avait passé sa vie dans ce milieu après tout... Son père l'avait été avant lui. C'était dans son sang, dans ses gênes...


Snake était allongé sur un lit d'hôpital, les jambes croisées, une cigarette dans la bouche et les bras croisés derrière la nuque. Naomi était à coté de lui, debout, les bras croisés.

"Des gênes soldats ?"
-Oui, certains de tes gênes semblent être en partit responsable de tes capacités à être sur le champ de bataille.
"Attend, attend... Sa veut dire que tu pourrais transformer n'importe qui en bon soldat ? Il marqua une pause, fronçant les sourcils. Et inversement."
-Non, bien sur que non ! L'entraînement, l'expérience, etc... Sont des facteurs importants aussi. Tu peux considérer sa comme un moyen d'évaluer les performances d'un soldat.
"Et sa permettrait de sélectionner des hommes avec un bon potentiel ?"
-Oui.

Snake soupira, tout cela commençait à se compliquer un peu trop...


Il bailla, se mettant la main devant la bouche. La douleur s'était apaisée grâce à la morphine mais les courbatures restaient. Chanie était mal à l'aise, ou en tout cas, pas autant que d'habitude...

- Et que veux-tu que je fasse? Que je trouve une épaule pour m'y poser et parler de tout ce que je ressens? Non merci. Je m'en remettrais.
"Non, je veux juste que tu t'ronge pas avec sa. T'imagine pas le nombre de mes gars qui ont pété un câble après avoir été fait prisonnier et j'veux pas qu'sa t'arrive."

Quittant son appui, le français entreprit de s'étirer comme un félin. Une fois que ce fut fait, il posa son regard émeraude dans les yeux de Chanie alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres.

"Au fait, sa va les courbatures ?"

*L'être humain n'est pas bien compliqué, il suffit juste de savoir ce qu'il veut ou ce dont il a peur pour le manipuler.*
*C'quoi le rapport ?*
*Aucun.*
*Tu me détourneras pas de mes pensées.*
*Rah... Sale chieur ! Tu vas t'attirer des emmerdes avec tes conneries !*
*Une fois de plus ou de moins...*

Le gradé acquiesça légèrement lorsque Chanie lui dit que sa allait niveau courbatures. Son sourire de vainqueur se dessinait doucement alors qu'il prenait un air sur de lui. La jeune femme rougissait déjà un peu, c'était décidément un fossé qui les séparaient.

*J't'aurais prévenu...*
*Franchement, qui pourrais me causer des ennuis hein ?*
*Mégalo !*
*Mais non, juste sur de moi.*
*Un peu trop si tu veux mon avis.*
*J'ai jamais voulu ton avis !*

"Je t'ai déjà vu argumenter avec plus de conviction Chanie, t'es sure de toi ? Il se tut quelques secondes, son regard toujours plongé dans celui de la jeune américaine. Un p'tit massage, sa à jamais tué personne, 'fin je crois..."

Son sourire s'élargit un peu plus alors qu'il mettait ses mains dans ses poches. C'est repartit pour un tour !

Impossible de se détacher d'elle, il sentait le besoin de continuer. Voila le véritable pouvoir des femmes sur les hommes. Il savait qu'il serait en position de faiblesse cette nuit vis-à-vis de ses ennemis mais peu importe. Il avait l'habitude de vivre dangereusement. Il jeta un rapide coup d'œil vers la porte avant d'allonger Chanie, il coupa la radio sur sa table de nuit et décida que cette nuit, il serait en paix avec lui même ou qu'en tout cas, il ferait tout pour l'être et à voir le regard de sa partenaire, Menchu ne doutait pas qu'elle ferait tout pour l'aider dans sa tâche...

Cette nuit fut agitée, très agitée même, tout le temps où la jeune Lieutenant fut éveillée. Cela faisait bientôt un ans que le jeune homme ne s'était pas endormit aussi vite. Il se sentait bien, malgré la douleur qui continuait à le tarauder. Un sommeil long et réparateur, comme il n'en avait pas eu depuis des années, sans cauchemars. A son réveil, Chanie était déjà partie, peut être regrettait-elle cette nuit ? Elle craignait surement de possibles répercussions mais il s'assurait personnellement que rien ne vienne déranger la jeune femme où sa carrière, parole de français. Il se leva et s'habilla rapidement, il allait faire un peu de sport, maintenant qu'il souffrait un peu moins que ces derniers jours...

(Très court mais c'est pour boucler le topic, avec l'accord de Chanie.)