Janet avait l’air un peu plus motivée qu’a l’arrivée de Jason. Il espérait que ces paroles lui avaient remontés le moral, lui même n’étant pas au top de la forme, il n’était pas très doué pour remonter celle des autres.
Janet et Jason étaient similaires sur certains points, ils avaient perdus leur amour presque en même temps sans leur dire au revoir, ils avaient changés depuis, et jamais plus ils n’avaient rit comme autrefois. Ils s’étaient rapproché le jour de l’enterrement des militaires morts durant cette guerre, une journée commémorative en souvenir de tous les soldats et civils décédés pour défendre leur planète. Bien sur, le cercueil de Jack était vide, puisqu’il s’était fait pété avec son vaisseau. La moitié de l’équipage avaient réussi à être téléportés sur la planète, d’autres en F-302, mais l’autre moitié avait périe en même temps que leur Colonel. Jason avait bien connu O’neill, il avait effectué divers missions avec lui, mais ils se voyaient souvent en dehors de la base, avec leur femme et le petit Jack Junior.

Un cri retentit soudainement dans le couloir. Quand on parle du loup... Le gosse de Janet venait de quitter la surveillance de la nourrice. Un peu plus et on se serait cru dans la rue, la vieille appelait le gosse, et ce dernier se moquait bien de sa poire. En même temps, vu la tronche de la nourrice difficile de rester en sa présence plus de 10 minutes. Sur ce point, le petit Jack avait hérité du gout de son père. Janet essayait de le résonner tant bien que mal. Cela faisait rire Jason... Rire ? Il riait, depuis longtemps il n’avait pas entendu ce son sortir de sa bouche. Sa rencontre avec l’autre Vertiga venait de changer quelque chose en lui, ou plutôt de réparer quelque chose...

Même en parlant de Menchu, le gamin riait aux éclats. Pourtant, en voyant Narah... :P Jason s’approcha du petit, lui accordant un petit sourire, il l’attrapa. Le petit ne bougeait plus, il avait souvent été intimidé par Jason, surtout depuis la dispute entre lui et un officier auquel il avait assisté il y a de cela plusieurs mois.

« Soit sage petit Jack, et soit gentil avec ta maman. » Il s’approcha de son oreille, puis parla plus bas. « Par contre, tu peux faire ce que tu veux à la nourrice, si elle est méchante, Jason ira la disputer ! » termina t-il avec un petit sourire en remettant le gamin dans les bras de la nourrice. Il se retourna ensuite vers Janet lui accordant un sourire amical.

Le petit Jack se retrouva très vite dans les bras de Jason. Pour une raison inconnue de la jeune femme, le gamin se calmait très vite en sa présence... Enfin il remit Junior dans les bras de sa nourrice après que Janet lui ai fait un bisou et lui fit promettre qu'elle reviendrait dans l'après midi... Cette mini tornade avait au moins permis un moment de détente pour les deux personnes meurtries... La doc en chef regarda le Général le sourire aux lèvres grâce à leur petite conversation elle se sentait beaucoup mieux, et elle avait prit conscience que grâce à son fils et son meilleur ami Jason elle tenait le coup !

- Il ressemble tellement à son père, je me demande si un jour j'en viendrais à bout... Même quand je parles de son parrain il rigole ca me tue ça !

Le sourire aux lèvres, Janet était en faite désemparée, elle avait de l'autorité sur Jack Junior, oui mais pas assez pour le maîtriser complètement et malheureusement, le gamin le savait très bien... Et Jason s'en était aperçu apparemment... Le petit était très calme lorsque son mari était là mais c'est en disparaissant que l'enfant devint dissipé... La jeune femme s'adossa au mur, elle avait eu une journée plus qu'éprouvante et elle n'avait pas dormi depuis que le double de son mari était arrivé c'est à dire 48 h... Son sourire s'effaça, pour reprendre une expression froide et dur, elle commençait à avoir mal au crâne... Janet soupira, il était peut-être temps pour elle après tout d'aller dormir...

[HJ : A savoir si un autre perso proche de Janet dans cette réalité veut venir taper l'incruste pour qu'on rigole un peu xD Je parle du parrain du goss n'est-ce pas Mench' xD ]

Jason avait l’air heureux. Il riait, tenait le gosse, puis le reposa sur le sol, accroupi prêt de lui. Il ressemblait à Jack, Jason était assez triste de se dire que son père ne le verrait jamais grandir, tout comme il ne reverrait plus sa femme. Il regardait Janet, concentrée sur son fils, puis la nounou qui attendait toujours. Jason ne la laisserais pas reprendre le gosse pour l’instant, il était amusant et plein de joie, son innocence démontrait qu’il était en parfaite insouciance de ce qui l’entourait à l’heure actuelle, et il était bien le seul en ce moment...
D’un coup, une voix masculine s’éleva ; Menchu. Jason se releva tant bien que mal, il était assez fatigué. Il n’avait pas dormit depuis prêt de 48 heures, et la journée n’était pas finie. Il s’adossa contre un mur, regardant Menchu avec amusement. En effet, le gamin n’avait rien à craindre de son parrain, qui le protégerait coûte que coûte. Menchu n’avait pas l’air bien, Jason avait quelques idées qui pourraient prouver son état physique actuel, mais aucune n’avait envie de sortir de la bouche de Turner. Il écoutait Janet et Menchu parler. Le docteur posa pleins de question à narah, ce qui eut pour effet de faire sourire le Général. Malgré la situation, l’ambiance était au rendez vous. Tout cela n’allait surement pas durer, mais il fallait en profiter.

« Mench’, écoute ton docteur, sa serait bête que mon second fasse une syncope » termina t-il avec un sourire.

S’écartant du mur, il le regarda comme si il le soupçonnait de vouloir tenter quelque chose dans son dos. Tout d’un coup, quelque chose tira la jambe de Jason, qui réagit rapidement... Jack Junior. Jason se raccroupi, lui chucottant quelque chose à l’oreille en regardant Menchu, qui fit rire l’enfant. Satisfait de sa bêtise du jour, il lui donna une petite tappe amicale dans le dos, comme pour lui faire signe de retourner vers sa maman. Alors qu’il allait se relever, une voix résonna dans les hauts parleurs.

[HAUT PARLEURS : Le Général Jason Turner est demandé dans son bureau, je répète le Général Turner est demandé dans son bureau. / HAUT PARLEURS]

Jason abaissa la tête, la pause était finie. Il venait de s’accorder 5 minutes de répis en 48h d’acharnement. Entre l’iminente attaque des Réplicateurs, ces doubles provenant de nul part, et cette arme se baladant surement dans leur galaxie, la situation n’allait pas s’arranger de si tôt. Jason releva la tête, regardant Menchu, Janet et Jack Junior. Avec un petit sourire, il se recula.

« Faites attention à vous... On se voit au débriefing. » dit il, avant de s’éloigner dans l’un des long couloirs du SGC, s’appretant à affronter son destin d’un moment à l’autre...

"On sait tout les deux que tu ne peux rien faire alors pourquoi venir ? Je sais très bien que mon état empire, pas besoin de tests médicaux..."

Le stress de la situation le rongeait chaque jour un peu plus: voir son corps partir en morceau chaque jour un peu plus avait le don de lui ruiner le moral, lui qui fut un grand sportif.



Menchu était allongé dans un lit, à l'infirmerie, ses constantes étaient surveillés et Janet veillait personnellement à son état, sur sa gauche. En face de lui se tenait Jason, le regard inquiet.

-Colonel, je vous interdis formellement d'utiliser cette arme !
"Général, on a besoin de cette arme ! Sans elle, on aurait pas pu repousser l'attaque !"
-Et vous avez bien failli y passer au cas ou l'auriez oublié.
"Et qu'est ce que ma vie ? Un homme pour tuer un Réplicateur humanoïde ? C'est rien ! Ces saloperies sont insensibles à toutes les autres armes qu'on utilise, c'est une question de survie." La détermination se lisait dans les yeux du militaire.
-Je vais demander au docteur Kawalsky d'améliorer l'arme pour limiter les effets secondaires, d'ici la, j'interdis formellement son utilisation et c'est un ordre non discutable Colonel Narah.

Forçant particulièrement sur les deux derniers mots, Jason avait imprégné sa voix d'un ton grave et froid qui lui était rare d'utiliser -à croire que c'était réservé à son frère d'armes- avant de soupirer et d'entendre les hauts parleurs le demander dans son bureau, ce dernier regarda un instant Frasier rassura l'homme d'un regard avant qu'il ne parte, non sans un dernier hochement de tête pour Menchu.

Quand Turner sortit, Menchu grogna plusieurs phrases dans sa langue maternel avant de tourner la tête et de tenter de se reposer un peu.



"Merci."

Prenant la seringue entre son index et son majeur, le français se fit l'injection directement dans le cou, il sentit rapidement le produit se répandre dans son corps, le soulageant déjà un peu. Il ne lui restait plus beaucoup de temps.

Fermant un instant les yeux sous les effets du cocktail médicamenteux, le Colonel retira la seringue de son cou et sentit ses jambes retrouvées leur vigueur habituelle, tout son corps eu un coup de boost phénoménal, on aurait dit des amphétamines de guerre.

"Faut que tu me donnes quelques seringues d'avance, que je ne sois pas dépendant de l'infirmerie en cas de problème, genre une nouvelle attaque..."

*Et donc une nouvelle utilisation de l'épée.*

Ces injections étaient sa drogue, mais une drogue nécessaire à sa survie, sa faisait effet... pour le moment. Il devait énormément à Janet -sa vie- et il en était conscient, seulement ils savaient tous deux que l'arme avait fait bien trop de dégâts et que la Doc en chef ne peut pas soigner, ni aujourd'hui, ni demain... Il n'était qu'un mort en sursis, un cadavre vivant. Les injections ne combattaient pas le mal qui le rongeait, elles n'étaient là que pour empêcher les symptômes les plus violents de se manifester: les crises comme Janet avait appelé ça. Menchu avait subi la première à l'infirmerie, peu après sa sortie du coma, c'est en voyant son second dans cet état que Jason décida d'interdire l'utilisation de l'épée et à plus forte raison à Narah qui avait déjà subi un énorme revers à cause de celle ci, une arme pouvant renverser l'issue de la guerre, mais au prix de nombreuses vies... Ce n'était pas dans les habitudes du SGC mais cette fois, l'exception est maintenant faite, il n'y a plus qu'à espérer que ce soit suffisant.

Quand la Doc tandis une clope à son patient en piteuse état, la scène devint quelque peu incongru mais Menchu ne dit mot et prit la cigarette, bien trop content de pouvoir fumer en paix. Une fois installé -à peu près- confortablement, le militaire tira une première sur sa clope, recracha la fumée et prit enfin la parole.

"A la vitesse à la quelle ma santé se détériore, dans six mois le petit Jack aura besoin d'un nouveau tonton..."