Quartiers de Klaus Fehling

Sujet: Quartiers de Klaus Fehling 10.11.07 10:48

=> Salle de contrôle

Klaus venait de récuperer son sac qui l'attendait depuis son arrivée sur la base. Il se trouvait là, devant une porte grise, métallique et froide, une porte comme il en existe des dizaines sur les bases. Klaus se saisit de sa carte d'identification pour déverrouiller cette porte. Un claquement métallique puis un chuintement de joint de dilatation accompagna sa poussée sur la porte. Il entra silencieusement dans la pièce puis ferma la porte derrière lui. Le noir de la pièce l'envahit pour laisser petit à petit place à un univers sableux, de la poussière virevoltant dans l'air.

Une onde de choc et de chaleur des copeaux de métal déchirant l'air.

Il se revoyait à terre. Ses oreilles lui faisaient horriblement mal... Il se rendit compte qu'il saignait, un morceau de métal traversant son épaule. L'explosion de la mine antichar l'avait secoué et il se releva péniblement, son G36 dans sa main gauche, un élancement lancinant électrisant son bras droit. Le sang coulait le long de ce dernier pour se meler en bouillie brune dans la terre.

La poussière s'était enfin un peu dissipée, laissant Klaus dans un monde de mort et de dévastation. Son chef gisait mort, à moitié décapité. Nombre de ses camarades etaient eux aussi blessés. Mais par dessus tout, Nina gisait sur le sol, une flaque de sang s'élargissant sous son ventre. Klaus se précipita tant bien que mal pour étreindre le cadavre froid de Nina... Il cria puis se rendit enfin compte qu'il criait pour de vrai et non plus dans son rêve.

Il ouvrit doucement les yeux.

Il était dans le noir absolu. Sa première pensée consciente fut de trouver l'interrupteur, qui se trouvait tout betement sur le côté gauche la porte. Un néon s'alluma au plafond, éclairant le corps principal de la pièce. Juste à sa gauche, le long du mur de la porte, un lit métallique, trop grand pour une personne mais trop étroit pour deux. Juste en face de lui, sur sa droite, un bureau métallique, sur lequel trônait une lampe de bureau de base.

Klaus déposa son sac devant un armoire métallique, une sorte de relique qui devait surement dater de l'époque où le site était encore un vieux silo à missile. Klaus soupira silencieusement. Il continua son exploration et passa la porte située à la tête de son lit et alluma la lumière de la petite pièce exigue qui lui servait de salle de bain. Une inspiration prise sur les cabines des sous-mariniers... Une douche métallique, un lavabo en inox constituaient cette pièce. Klaus avait pour lui une surface de 9 mètres carrés... Bien triste.

Il commença à sortir sa tenue d'apparat, tout en la défroissant doucement. Il considéra longuement les médailles accumulées au cours de sa carrière, faisant le point sur ses expériences passées et à venir. Il essaya en vain de retenir un soupir puis commença à se déshabiller doucement. Il voulait se redonner une apparence un peu plus humaine avant d'aller diner. Il se glissa silencieusement sous la douche, profitant de longues minutes du jet d'eau chaude qui coulait le long de son dos.

Il sortit après une dizaine de minutes, s'essuyant rapidement avant d'enfiler un boxer puis de se laisser tomber sur le lit. Il contempla le plafond humide et se laissa submerger par des pensées, des souvenirs de mort et de destruction. La nuit débutait mal pour Klaus...

Sujet: Re: Quartiers de Klaus Fehling 18.11.07 15:17

Kayliyn avançait rapidement dans les couloirs du SGC, les roues de son fauteuil chuintant doucement sur le sol de béton laqué. Elle se déplaçait de manière déterminée, cherchant à voir une personne avec qui elle avait une dette d'honneur, une dette ancienne...

Les souvenirs remontaient doucement à la surface, créant d'intenses douleurs à Kay.

Décembre 2005, quelque part aux environs de Peshawar

"Lâche cette arme, Riley !!"
"Non, Klaus... Lâche la tienne d'abord. Après on discutera. D'abord que fais-tu ici ?"
"Et toi pour qui tu roules... Ca fait longtemps que t'entubes ton monde et en particulier tes patrons ?"
"Je bosse pour le MI-6, Klaus. Les services secrets. Je sais ce qui se passe ici… Alors baisse ton arme tout de suite."

Klaus Fehling baissa doucement son arme, pour finalement voir Kay pointer la sienne sur lui. Klaus avala difficilement sa salive, sans un mot. Il laissa tomber son USP à terre.

"Pourquoi fais-tu ça Klaus ? Ta conduite est irrationnelle !! Essayer de me stopper… Laisse-moi rire."
"C'est la tienne qui l'est. Traficoter avec les Pakistanais… Soit disant sur ordre de ton gouvernement. Ca s'appelle de la haute trahison."
"Nous essayons de bâtir un monde meilleur, chacun de notre côté… Mais toi, toi tu es plutôt spécial. Et loin d'être mauvais au lit, my love. Aller avance !!"
"Espèce de… Laisse tomber."

Klaus sortit hors de la pièce froide et métallique, suivi comme son ombre par Kayliyn. La pluie tombait doucement, nettoyant le sang qui coulait de leurs plaies. Le chef de station, un grand Pakistanais, l'attendait dehors, cueillant Klaus d'un coup dans le ventre, qui plia en deux l'agent du BND. Il s'était juste retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Le BND l'avait mis sur la piste d'un trafic d'armes au sein du SAS. Il n'y avait pas cru au début mais cela c'était avéré exact. Et Klaus ne pouvait deviner l'implication de son amante de l'époque.

Kay était entrain de discuter calmement de son sort avec le Pakistanais, le regard rivé vers le lointain. Kay ne vit pas le mouvement de Klaus tandis qu'elle se tournait pour parlementer avec le Pakistanais. Un éclair… Le reflet de la lumière sur une lame tandis que le couteau K2000 allait se figer froidement dans la gorge du chef de station. D'instinct Kay dégaina mais trop tard, Klaus lui tira une balle de 9mm à bout portant, juste à la base du cou. Elle tombait. Le monde s'obscurcit autour d'elle.

Klaus se pencha sur Kay, une lueur de désespoir dans les yeux.

"Je t'aimais… Et tu me trahis. Quel dommage."
"Je… Klaus… Je suis…"
"Désolée ? C'est trop tard."

Klaus se releva et partit, laissant Kay dans le froid et les ténèbres.

Elle frissonna.

Elle était enfin devant la porte. Elle toqua silencieusement, attendant la réponse de Klaus, se demandant quelle serait sa réaction en la retrouvant ici, par-dessus tout en vie.

Sujet: Re: Quartiers de Klaus Fehling 18.11.07 15:35

Klaus fut réveillé en sursaut par une personne qui toquait à sa porte. Il regarda doucement son réveil. 23:48. En voilà une heure bien tardive. Il se promit de passer un savon à la personne qui avait osé le réveiller.

Klaus enfila rapidement un t-shirt et un vieux short en jean, pour avoir l'air un peu plus présentable. Il se dirigea mécaniquement vers la porte pour l'ouvrir et se retrouver face à une morte... Enfin ce qui devait être une morte. Un frisson parcourut son échine tandis qu'il ouvrit la bouche pour parler d'une voix froide et rauque.

"Kayliyn..."

Il détailla la jeune femme en fauteuil, une lueur de haine dans le regard.

"Je te trouve bien vivante pour une personne que j'avais laissé quasi-morte à Peshawar. Tu es venu pour faire ta petite vendetta personnelle ?"

Il ouvrit la porte en plus grand pour laisser entrer la jeune femme.

"Je suppose que comme a ton habitude, tu préfères qu'on règle ça de manière discrète ?"

Sujet: Re: Quartiers de Klaus Fehling 18.11.07 15:51

Kay considéra Klaus avec un regard à la fois haineux et amoureux. Aussi bizzare que celà puisse paraître, elle ne lui en voulait pas pour ce qu'il avait fait. Après tout il ne connassait pas les tenants et les aboutissants de cette histoire. Kay refusait de se l'avouer mais elle ressentait toujours de l'amour pour Klaus.

"Je ne suis pas là pour ce que tu crois Klaus... Et non, je ne suis pas morte."

Kayliyn entra sans un mot dans la pièce. Elle alla se mettre près de la table afin de pouvoir discuter avec Klaus.

"Tu sais... Enfin je t'ai toujours aimé Klaus. Mais tu ne connaissais pas l'histoire de ce qui se passait là-bas."

Elle regarda Klaus avec les larmes aux yeux.

"Je ne voulais pas te dire que j'étais désolé... Juste dire que je t'aimais. Moi aussi."

Elle s'effondra en larmes avant de poursuivre.

"La balle que tu m'as tirée n'a pas fait d'autre dégâts mis à part me paralyser les membres inférieurs. En fait je suis une femme parfaitement normale... Je ne peux plus marcher c'est tout."

Sujet: Re: Quartiers de Klaus Fehling