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Trente avril 2007 : Une retraite, un voyage au Minnesota, des souvenirs, des remords et un accident…

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Cheyenne Mountain… Les ascenseurs… Le niveau 24... Les quartiers du personnel… Des lieux qu’il n’aurait jamais pensé revoir dans sa vie. Un endroit qui n’avait pas changé. C’étaient les mêmes gardes. Il les reconnaissait… Seul lui avait changé en fin de compte.


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« Monsieur O’Neill… Vous m’entendez ? »

« Ca fait deux semaines que vous êtes ici… Vous vous souvenez de ce qui c’est passé ? »

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Une grimace s’afficha sur son visage. Les évènements récents l’avaient marqué, physiquement et moralement. Il ne pouvait pas oublier cet accident de voiture. Il ne l’oublierait jamais… Cette marque à vie sur son visage le confirmait.
A sa droite, l’infirmière lui jetait des coups d’oeils timides. Elle se posait des questions sur l’identité de l’inconnu. Un Colonel de l’US Air Force apparemment... Elle ne le reconnaissait pas. Lui oui, il l’avait déjà vu à l’infirmerie. Il s’était fait examiné plusieurs fois par cette jeune femme lors des retours de missions…


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« Nous avons du intervenir trois fois pour vous garder en vie… Cependant, il nous fut impossible de soigner votre blessure à l’œil gauche. »

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Les portes de l’ascenseur s’étaient ouvertes et le Colonel O’Neill ne tarda pas à en sortir. Portant sa valise, il se dirigeait vers ses nouveaux quartiers, comme si c’était la première fois qu’il venait ici. Il salua d’un bref hochement de tête les gardes et les officiers qu’il croisait. Tous… Tous arboraient sur leur visage la même expression de surprise. Comme l’infirmière dans l’ascenseur, certains officiers ne l’avaient pas immédiatement reconnu à cause de ce bout de tissu, qui cachait la place qu’occupait autrefois son œil gauche. Plus il marcha le long du couloir, plus son sourire forcé se dissipa.
Jetant un regard sur les portes de chaque chambre, il remarqua sans surprise que Janet Frasier occupait toujours les mêmes quartiers. Il se demandait comment avait évolué la vie de l’infirmière depuis leur séparation. Il espérait que cette évolution ne fût pas aussi désastreuse que la sienne...
Il trouva enfin ses quartiers au bout de quelques minutes. Sa chambre se situait au bout du couloir, ce qui était très bien. Jack voulait rester isolé. Il entra dans la pièce sans prendre le temps de visiter. Il savait très bien à quoi ressembleraient ses quartiers, bien avant sa venue ici. Il posa son bagage sur le lit, enleva sa veste en cuir et décida d’enfiler son treillis. Il devra passer au bureau de ce bon vieux Général Hammond afin de lui signaler sa présence, et il comptait le faire le plus rapidement possible. N’ayant pas de cache-œil dans sa garde-robe, il allait devoir changer tous les jours le bandage rectangulaire qu’il se servait pour couvrir le creux causé par la disparition de son œil. Il en avait donc un stock dans sa valise, et s’il venait à en manquer, il irait voir à l’infirmerie.
Il jeta ses habits de civil sur le lit et mit ses rangers.

*Allé… C’est bon…*

O’Neill souffla un bon coup. Il aurait bien fumé une petite cigarette avant de partir, car depuis son accident il avait étrangement reprit goût au tabac. Mais il préféra ne pas trop abuser de cette cochonnerie, déjà qu’il en avait fumées trois avant de venir ici.
C’était le moment d’aller voir un vieil ami... D’ailleurs, quelle serait la réaction de son supérieur quand il le verrait dans cet état ? Il allait devoir affronter le regard des autres maintenant qu’il était de retour… Mais c’était son choix. Il avait voulu être réintégré au service dès sa sortie de l’hôpital pour des raisons personnelles. Il sortit alors de la pièce, referma la porte derrière lui et empreinta le même chemin que quelques minutes plus tôt pour se rendre au niveau 27.


=> Bureau du Général

Bureau du Général

Ca y est, il était passé voir le Général. La discussion fut courte mais le Colonel n'avait pas prévu de lui raconter sa vie non plus. Il entra dans ses quartiers et se dirigea vers le lit. Il alla ranger ses affaires. Il ne voulait pas avoir les mêmes quartiers qu'autrefois. Il voulait du rangement.
Jack sortit de sa valise une bouteille d'alcool, des paquets de cigarettes et à un minimum de vêtements civils. L'armoire grise adossée au mur était parfaite. Ni trop grande, ni trop petite. Il posa un photo sur sa table de chevet. On y voyait son ex femme, Sarah et son fils décédé Charlie. Une photo qu'il sortit de sa poche fut rangée dans le tiroir: c'était le visage de Janet. La bouteille fut rangée dans l'armoire, les habits aussi, très proprement. Un parfum fut posé sur une étagère. O'Neill prit une clope, l'alluma et goûta au plaisir. Il rangea quelques bricoles. Des médailles, son berreta et une montre.
Il enleva la valise qui était sur son lit et vint s'asseoir à son bureau. La cigarette dans la bouche, il ouvrit quelques dossiers tops secrets et commença sa lecture afin de se changer les idées.

Jack était seul dans ses quartiers, assit à son bureau. Seule la faible lumière de la lampe de chevet éclairait la pièce. Le Colonel avait presque terminé son rapport de « jeu », concernant l’expérience au labo. Les mauvais souvenirs avaient ressurgi mais il savait que cette mission était fausse. Il avait reprit ses habitudes, comme s’il ne s’était rien passé. Après tout c’était le cas, il était resté assis sur un simulateur pendant de longues heures et puis c’est tout.
Son stylo baignant dans son verre d’eau, il tenait une cigarette et une bouteille d’alcool dans sa main. Il était en train de se bourrer mais lui ne s’en apercevait même pas. Il avait l’habitude depuis son accident. Il écrasa sa cigarette dans le cendrier. Ce petit objet circulaire qui en accueillait déjà cinq autres à son bord. Toutes fumées en trois heures seulement. Des fois, il parlait tout seul et s’énervait contre lui-même. Son aventure dans le laboratoire n’aidant en rien. Il avait vu la mort de près, même si ce n’était qu’irréel. Il l’avait sentie approcher et elle avait été magnifique… C’était cette même sensation qu’il avait ressenti lors de son accident de voiture. Cette lumière au loin, l’impression d’être en paix avec soit même. Ca faisait la deuxième fois qu’il souriait à la mort. Il avait été sauvé la première fois, de justesse. La seconde n’avait été qu’illusion émanant d’une simulation. Vivement la troisième et dernière fois, où il pourrait enfin replonger dans cette sensation de bien-être une fois pour toute…


" Lâche cette bouteille ! "

Sur le coup, Jack fit un bond sur sa chaise, le visage terrifié. On venait de lui parler mais il était seul dans ses quartiers. Enfin, c’est ce qu’il croyait. Son œil cherchant quelqu'un dans la salle, il ne reconnut pas totu de suite cette voix. Elle ressemblait à celle d’une jeune femme qu’il avait bien connue…


*Janet..?*


" Ne me regarde pas comme ça ! "


Le vieux Colonel borgne resta sous le choc. On lui parlait, ce n’était pas Janet, c’était quelqu’un d’autre. Une femme qu’il avait aimée autrefois... Il se leva et regarda vers la porte.


" Sarah ? C’est toi ? " Demanda-t-il, bouleversé.

O’Neill s’empressa d’ouvrir la porte. Il y avait des dizaines de personnes dans le couloir. Il regarda à gauche et à droite… Il l’a vit. Là-bas ! Elle s’en va !
Il sortit de la pièce sans fermer la porte et courut le long du couloir. Il l’avait vu. Sarah était en train de marcher vers les ascenseurs. Il s’approcha d’elle rapidement, criant son nom en vain et poussant les personnes qui se trouvaient sur son chemin. Il ne fit pas attention aux réflexions qu’on lui lançait, il continuait sa route. Sarah lui tournait le dos et était arrivée à quelques mètres de la sortie. Mais Jack fut rapide et la rattrapa de justesse.

" Hé Sarah ! " Dit-il essoufflé, prenant la jeune femme par le bras pour l’obliger à se retourner.


C’est alors que tout se mélangea dans sa tête. Il fut comme paralysé, observant, ne sachant soudainement plus rien… Cette femme qui s’était déplaçait comme elle, qui avait la même coiffure qu’elle, la même taille, la même allure… Ca n’était pas elle…


" Sar… " Murmura-t-il dans un souffle de déception et de tristesse, remarquant les traits du visage différents de la dame en face de lui.

Elle avait l’air terrifié par le borgne. Elle avait été prise pour une autre et avait été surprise. Elle vit l’uniforme de l’officier et se retint alors de lui foutre une gifle. Elle tenait à sa carrière au SGC et ne voulait pas frapper un officier supérieur, même s’il était devenu probablement fou…

" Je… J’ai finis mon travail Colonel… " Répondit-elle tout doucement.

Elle se débarrassa enfin de son emprise et recula lentement pour pénétrer dans l’ascenseur ouvert. Les portes se refermèrent et la jeune femme disparue du champ de vision de Jack. Ce dernier ne bougea plus. Ce qui lui était arrivé… Il était perturbé… La tristesse, l’incompréhension… Que s’était-il passé dans sa tête… Pendant un court moment il avait retrouvé l’espoir de revoir Sarah, et surtout son fils Charlie. Mais ce dernier était mort et son ex femme l’avait quittée… Un garde s’était approché vers O’Neill, tenant fermement son arme à la ceinture.

" Colonel… "

Jack se tourna vers lui après avoir fixé l’ascenseur de longues secondes. Son œil vint se poser sur le Soldat et il resta silencieux... Il n’avait rien à dire, il ne savait pas quoi dire… Le garde s’apprêta à lui demander de le suivre jusqu’à l’infirmerie mais Jack reprit ses esprits à temps. Il avait réussi les tests de réadaptation psychologique et il ne voulait pas qu’on rouvre son dossier. Il commença alors à faire demi tour vers ses quartiers sans prendre le temps de répondre une excuse au jeune soldat. Il regagna sa chambre après quelques minutes de marches lentes. Des personnes le regardèrent d’un regard surpris, d’autre le fixèrent comme s’ils voyaient un fou en fasse d’eux. Un groupe d’infirmière qu’il avait bousculé quelques minutes plus tôt l’étudièrent du regard. Jack pouvait sentir la peur et la pitié à la fois.

Il rentra dans ses quartiers et ferma la porte. La pièce sentait le tabac mais aussi la souffrance et la folie. Il en avait bien conscience maintenant. Il se dirigea vers son bureau. Il allait devoir se remettre au travail. Il ira se coucher plus tard. Il se rassit sur la chaise et prit un autre stylo. Mais avant cela, il s’empara de la bouteille d’alcool et la rangea dans son armoire, accompagnée du paquet de clopes.
Tentant d’oublier ce qu’il s’était passé quelques instants plus tôt, il retrouva la même expression dure sur le visage à une exception prêt. Il pleurait sans le savoir…

Dans les quartiers du Colonel, trois petits coups contre la porte vinrent rompre le silence qui régnait. Ce qui s'était passé peu avant avait du attirer l'attention du chef de la sécurité. O'Neill allait peut être redevoir passer des examens psychologiques ou n'importe quelle autre procédure qui le ferait démissionner du SGC… Il venait juste d'arriver et il ne voulait pas ça, pas maintenant. Il avait peut être un problème mais la plupart des psy étaient plus tarés que leur patient et il n'accepterait jamais de se faire soigner. Seulement Jack savait que s'il s'agissait du chef de la sécurité, il aurait décliné son identité à travers la porte. Il se leva alors difficilement de sa chaise pour aller ouvrir à l'inconnu.

* Encore ces scientifiques de malheur... *

Le Colonel aurait bien voulu ne pas ouvrir cette porte, faire comme s’il était absent ou endormit. Mais il était un officier digne de ce nom et comptait le rester le plus longtemps possible, malgré la haute consommation d'alcool et de tabac qui ne faisait que l’enfoncer plus profondément dans le gouffre de la souffrance et de la folie.

* Il va regretter d'être venu lui. *

La main sur la poignée, il ouvrit rapidement cette porte et vit alors ce visage... Il venait tout juste de se remettre de son problème dans les couloirs et voila que ça allait rien n'arranger. Janet avait osé venir ici et O'Neill se demandait bien ce qu'elle lui voulait. Il eut du mal à cacher son regard surpris, même avec un oeil en moins.

" Docteur... " Dit-il d'un ton neutre.

Jack voyait bien qu'elle avait un problème. Elle semblait gênée mais il y avait autre chose qui la tracassait. Il la connaissait assez bien pour le savoir. Ne voyant aucune réponse sortir de la bouche de Janet, il pivota sur le côté pour la laisser entrer. Elle était venue pour ça mais le Colonel savait que c'était une mauvaise idée. Tant pis, il n'allait pas l'aider en la laissant seule dans le couloir. Sans dire un mot, il attendit qu'elle face un pas pour rentrer dans la pièce...

- Excuse moi de te déranger Jack, mai tu es la seule personne de confiance à qui je puisse parler.... J'en peu plus Jack si tu savais ce qu'il s'est passer, je suis a bout...

Jack était vraiment surpris de la voir dans cet état. Elle avait l'air si pleine de vie autrefois... Maintenant elle était désespérée et il n'aimait pas la voir comme ça. Il s'approcha d'elle et la prit doucement dans ses bras pour la calmer.

" Nous... Nous avons tout les deux vécu des choses qui nous dépasse ces derniers temps... Assis toi et calme toi... " Lui dit-il d'un ton plus doux, se détachant des bras du docteur pour aller ensuite vers son armoire.

" Tu veux un verre ? Crois moi, si quelque chose t'aidera vraiment dans ton problème c'est cette bouteille..." Ajouta-il en montrant la bouteille d'alcool comme un trophée dans ses mains. Puis il prit un verre pour lui et le remplit à moitié.

" Tu peux m'expliquer maintenant.. ? "

O'Neill regarda Janet au fond des yeux afin de l'encourager à lui raconter ce qu'elle avait traversé pendant son absence. Elle était forte mais restait fragile malgré tout. Et puis peut être qu'elle avait tord de se confier à une personne ayant des problèmes aussi importants que ceux du docteur. Sauf que Jack lui n'allait jamais s'en remettre et il espérait aider Janet autant qu'il le pourrait...

Le Colonel lui donna aussi un verre et s'assit sur un siège, goûtant au liquide alcoolisé. Ecoutant le discours du docteur avec attention, il fut surpris même s'il se doutait que son histoire avait un rapport avec son frère et avec le NID. Il la fixait tout en buvant petit à petit son verre. La jeune femme elle l'avait bu d'un trait et Jack fut révolté de voir qu'elle n'avait pas pris le temps de déguster la boisson avec plaisir. Mais les paroles de Janet étaient suivis de larmes et O'Neill continua de l'observer pour l'encourager à continuer.

- Ils ont découverts pour mon frère Jack... J'ai été réduit au silence par ses enfoir**. ils m'ont menacer de le tuer si jamais je ne me taisais pas.. Mais j'en ai assez, il me mette la pression et je... je ne peux rien faire je suis obliger de me taire pour protéger mon frère.... Mon dieu... Le mieux c'est que j'en finisse au moins il me ficherons la paix....

Jack vit bien qu'elle avait été choquée. Elle pleurait à ne plus s'arrêtait et ses sanglots confirmaient la le choc émotionnel et la fragilité de la jeune femme. Il posa son verre et se leva en direction du docteur.

" Tu sais... Le NID a une telle façon de faire avec nous... Que leurs victimes craquent sous la pression tôt ou tard. C'est ce qu'ils cherchent à faire... Nous rendre tous fragiles, nerveux, idiots... "

Il s'abaissa vers Janet et mit sa main sur la sienne pour l'aider à se calmer. Il lui fallait du courage. Encore plus qu'elle n'en avait eu jusqu'ici. Les traîtres du NID pouvaient être dangereux, bien plus que les Goa'ulds...

" Ne craque pas, ne pleure plus... Sois forte et montre le... Si tu mets fin à ta vie maintenant, ils auront gagné et alors tous tes efforts n'auront servi à rien. " Dit-il très calmement pour ajouter ensuite: " Quand ils s'apercevront que leur petit jeu ne marchera plus sur toi, ils arrêteront de te mettre la pression... "

Le Colonel n'était pas sûr de ses dernières paroles, mais il fallait redonner du courage à la jeune femme désespérée. Maintenant qu'il était revenu à la base il allait veiller sur elle.

" Tu... Tu ne dois surtout pas te laisser faire! "

Jack essayait de l'aider comme il le pouvait. Elle passait un mauvais moment et allait avoir du mal à s'en remettre. Mais elle allait devoir essayer d'oublier, de tourner cette grande page de sa vie. O'Neill lui servit un dernier petit verre et la laissa se calmer doucement. Elle repartira d'ici quand elle aura séché ses larmes.

" Tient, un ptit dernier pour la route... Ca t'aidera à bien dormir ! " Fit-il avec un petit sourire, ajoutant peu après:

" Faut que tu te reposes ! Ton travail demande beaucoup d'énergie et faut que tu sois en forme... "

Le Colonel se leva et attendit qu'elle décide de s'en aller. Il ne voulait pas la foutre dehors mais le docteur avait besoin de sommeil ce soir. Et puis le chef de la sécurité posté dans le couloir remarquerait la longue présence de la jeune femme dans les quartiers de Jack. Ce dernier ne voulait pas avoir de problèmes avec ça. Il finit son verre et s'appuya contre la porte, prêt à l'ouvrir quand Janet déciderait de repartir.

" Redevient comme tu étais avant, tant qu'il est encore temps. Ne deviens surtout pas comme moi... "

Jack avait prononcé ces paroles d'un ton plus grave qu'il ne l'aurait souhaité. Son regard se perdit dans la pièce, se souvenant de certaines périodes de sa vie qui avaient fait de lui l'homme qu'il était devenu aujourd'hui. Il ne voulait pas que Janet sombre elle aussi dans ce gouffre insurmontable, elle méritait mieux que ça...

Jack vit Janet se lever vers lui d'un pas lent et savait qu'elle cherchait à lui dire quelque chose d'important. Il se décolla de la porte et l'interrogea du regard. C'est alors qu'elle commença à parler de choses délicates et douloureuses. O'Neill essaya tant bien que mal de garder une expression neutre sur le visage. Ce qu'il craignait dès qu'il l'avait invitée dans ses quartiers c'était produit à l'instant. La jeune femme attendait naturellement une réaction de sa part mais le Colonel ne savait plus quoi lui dire. Il resta la bouche et l'oeil grands ouverts face à cette déclaration. Il mit un temps avant de réagir, essayant de trouver les bons mots pour nier ses sentiments envers elle.

" Tu n'as pas tord. J'aurais jamais du partir à la retraite. " Répondit-il, avalant difficilement sa salive. Sur le coup, il regretta de ne pas s’être resservi un verre.

Puis il mit sa main sur la poignée d'un air décidé. Il s'accorda quelques secondes de silence avant d'ajouter d'un ton dur et d’une voix légèrement cassée:

" Mais l'homme que tu as aimé n'existe plus… Et tu ne le reverras plus jamais. "

Le Colonel ouvrit alors la porte et céda le passage pour permettre au docteur Frasier de sortir de ses quartiers. Ayant décroché son regard du sien, O'Neill patienta, d'un air absent. Essayant déjà d'oublier le long discours de Janet, il ne fit pas attention à sa réaction et attendit qu'elle reparte. Un simple mot sortit de la bouche de l'officier, assez fort pour que seul le docteur puisse l'entendre avant qu’elle ne disparaisse dans le couloir.


" Désolé... "

Il était marqué à vie par les durs évènements du passé et il le resterait... Jusqu'à ce qu'il reparte rejoindre ce sentiment de bonheur et de paix qui pouvait régner entre la vie, et la mort...

Je regarda Jack bien fixement, cela ne m'étonna pas trop parcontre je sentai qu'il niait, j'avais entendu le son de voix. Mais je ne dis rien j'étais décu e je n'arrivais pas a comprendre ce qu'il s'était passer, je frola les larmes et la voix cassée tout comme Jack je lui dis :

- Saches que tu restera le seul homme de ma vie... Je t'aime toujours et je ne peux lutter contre ca, j'ai tout tenter come je te l'ai dit, j'ai même attenter à ma vie lorsque je t'ai perdu et que j'ai failli perdre mon frère...

Honteuse et la parcontre Jack me regardais, il avait entendu mes derniers mots, mais toute fois je voulais lui faire mes adieux, de toute manière je ne voulais plus d'homme dans ma vie et Jack serait le dernier. Puis je rajouta :

- Mais s'il te plait laisse moi au moins te dire adieu, et te dire que tu sera le dernier homme de ma vie. Laisse moi au moins te dire adieu.... Si tu as besoin tu sais où demander...

Je me ma main sur celle de jack juste pour entrebailler la porte et je l'embrassa une dernière fois. Pas trop convaincue qu'il m'aimait où pas j'avais besoin de m'en convaincre moi. Je me détacha à contre coeur du Colonel.

- Je suis désolée moi aussi Jack...

Je m'excusais pour moi même et pour lui pour ce que j'allais faire c'est attristée que je quitta la main et les quartiers de Jack pour mes quartiers tout en esperant que Jack n'est rien remarquer de suspect...

Quartiers de Janet Frasier

Fermant l'armoire à clef, Jack enfila sa chemise et ses rangers. Il fallait quitter cet endroit qui lui donnait envi de vomir... Le Colonel voulait se balader quelque part dans la base afin de voir s'il avait d'autres vieux amis ici. Il n'avait pas cherché à vérifier en revenant au SGC. Mais il était décidé à se montrer maintenant, de sortir de cette pièce suffocante et de parler à quelques connaissances. Il irait peut être s'entraîner au tir aujourd'hui, qui sait...
O'Neill ouvrit la porte de ses quartiers et commença à s'en aller vers les ascenseurs. Puis il partirait se promener dans les couloirs. Un peu de marche ne lui fera pas de mal...

*Cette base n'a pas changé.*

Cette lettre qu'il avait trouvée au sol... Ce passage lu de nombreuses fois déjà... Autant de blessures transmis dans ses mots, dans sa lettre... Le fait qu'elle était avec un autre homme était dur à accepter. Mais voilà qu'en rentrant dans sa chambre, un simple bout de papier provenant de Janet avait bel et bien achevé le Colonel, une fois pour toute. Sa vie était devenu un enfer et Jack se demanda pourquoi et comment pouvait-il encore respirer avec tout ce qui lui était arrivé. Ami avec la haine, les traits de son visage avaient été marqué par toutes ces épreuves, confirmation définitive que rien ne pouvait guérir chez lui, jusqu'à ce que la mort en décide autrement. Mais avant ce moment tant attendu, les comptes devront être réglés: les décisions prises par le passé devront à nouveau être affrontées. Ces mensonges racontés aux personnes aimées, ces sentiments secrets, perdus et oubliés... Aucune personne ne devrait survivre à autant de fiel...
O'Neill se leva de son lit, se courbant légèrement pour jeter dans la poubelle la lettre chiffonnée du docteur Frasier. Tout se chamboulait dans sa tête: des souvenirs, des pensées... Et cette musique... Un air plus qu'irritant par moment, mais qui pouvait être tellement doux... Une telle douceur et une telle simplicité dans ce refrain sans fin avait séduit le vieil homme depuis qu'il avait... Depuis toujours en fait. Il avait l'impression de connaître cet air depuis que son âme fut. Une sorte de porte d'entrée vers un monde inconnu, entre la vie et la mort. Cependant, O'Neill avait encore du mal à accepter tant de chose en si peu de temps.
De colère, il prit soudainement la lampe sur sa table de chevée et la balança contre le mur d'une telle force, que le fil électrique fut arraché de l'interrupteur.

" Putin de musique! "

Le Colonel ouvrit son armoire, pris ses vêtements et jeta tout par terre. Il prit la chaise de son bureau et tapa contre le mur. Jack tomba alors au sol, une expression terrifiée sur son visage mais vite calmé par la mélodie qu’il pouvait vaguement entendre.

*Suis si bien... Me sens bien...*

O'Neill resta dans cette position, jugeant le sol confortable. Sa main vint tâtonner son bureau pour s’emparer de la bouteille presque vide. Il but ce qu’il restait, plus décontracté. Il avait envi de dormir... Et quand il pensa rejoindre son lit, il s’écroula par terre, de fatigue.
Le vieillard dormit au milieu de ce bordel, son esprit vagabondant dans quelques endroits indicibles, et bercé par son imaginatio bondée de ressentiments.

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La haine. La colère. La souffrance. La tristesse. La dépression. L'obscurité.

Le destin des hommes.

" Tu es seul. "

Les familles, les amours, les ennemis et les traitres.

" Nous sommes seul dans ce monde, luttant contre le vent. "

Nul chagrin, nulle douleur, nul ressentiment.

" Les simples choses qui rendaient heureux.

Les petites choses qui te faisaient rire. "

La nostalgie du passé. D'une époque révolue.

" La vie peut être simple, tu sais. "

Cette voix résonnant dans l'esprit confus.

" La vie est simple. "

La vérité dévoilée. Un destin pour chacun.

" La meilleur chose dans la vie est encore à venir. "

Une chose.

Un avenir.

Indicible.

La paix, enfin...

" Le meilleur est encore à venir. "

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Un rêve troublant, un de plus. Toujours aussi présent, même éveillé.
Le Colonel s'était difficilement levé avec une affreuse crampe au cou. Il jeta un regard sur le bordel qu'il avait foutu la veille, dans ses quartiers. Toujours habillé et sans rien ranger, il décida de sortir prendre l'air. Il commençait à étoufer ici, à rester coincé dans cette base.
Jack sortit de ses quartiers avec sa veste sur ses épaules. Fermant la porte à clef, il se dirigea vers l'acsenseur.
Les regards posés sur lui traduisaient des sentiments déjà connus depuis son retour. De plus, il devait avoir une mauvaise mine aujourd'hui avec la nuit qu'il avait passé. Et suite à ce rêve...

Couloirs

[HRP: Aux lecteurs => je sais, c'est très space. Mais c'est ma facon d'écrire en ce moment ! Un peu d'originalité ne tuera pas le rp, au contraire. ;-) ]

" Halooo " Grogna le Colonel, encore allongé sur le ventre dans son lit. Il avait décroché le téléphone du mur après la troisième sonnerie, ou peut être la quatrième, Jack avait mit du temps à héberger de son long sommeil. Ne prêtant qu'une oreille à son interlocuteur, il reconnut une vive voix féminine.

" Qui êtes-vous ? Et.. c'est pour quoi ? " Demanda-t-il d'un ton légèrement agacé afin d'entrer directement dans le sujet sans perdre de temps.

Quelques longues secondes assis sur le matelas, concentré autant qu'il le pouvait sur cet appel, il entendit vaguement les paroles de la femme, apparemment pressée, peut être même très stressée... Il n'en savait rien, n'y pourquoi. Il capta cependant le plus essentiel.

" Suzanne ? Oui... " Marmonna-t-il, se remémorant rapidement sa prodigieuse rencontre avec la scientifique.

" Quoi ? Maintenant ? ... Hmmm ok... Hein ? Quel problème? Parlez moins vite bon sang! …" Disait-il tout en sortant de son lit et essayant de rassembler quelques vêtements. " Un danger ? Le NID ? ... Ok ok Suzanne, attendez moi dans les couloirs près des ascenseurs, j'arrive. "

Ils avaient tout deux raccrochés. Cela avait un rapport avec le NID et le regard du Colonel avait immédiatement changé. Ca avait l'air grave et d'après ce qu'il avait pu comprendre, Suzanne avait besoin de justice... Mais pourquoi ? Et comment ? Dans tous les cas, elle avait besoin de lui maintenant et le Colonel se rhabilla le plus rapidement que possible. L'odeur de la menace du NID se faisait ressentir et il n'aimait pas ça. Au bout de cinq petites minutes, il était prêt et mit sa veste. Avant de sortir de ses quartiers, il prit soin de prendre son arme de service et de vérifier le chargeur. O'Neill s'empressa ensuite d'aller dans les couloirs, et l'âge ne le trahissant point, il fut pris de frisson à l'idée de revoir et d'aider cette charmante femme, apparemment harcelée par les traîtres du NID...

Ascenseurs