Voici par exemple la présentation de Eli au NID:

Eli se tenait droit comme I derrière James Bowder. Ses yeux n'avaient de cesse de scruter les protagonistes présents dans la salle. Bien que connaissant le moindre détail de leurs vies, il cherchait encore des failles qu’il n’aurait pas décelé dans les dossiers. Lorsque la parole lui revint, il prit un ton très détaché et annonça:

Bonjour à tous, je viens à vous pour restructurer le NID. MR Bowder reste le chef des opérations, je prends juste ma place au directoire maintenant que le NID semble en bonne voie.
Mon nom de code est Eli, et vous n'avez pas besoin d'en savoir plus pour le moment.
Je marche très simplement: Quand je dis "je veux", ce que je demande doit être fait au plus vite et au mieux.
Ensuite les : "Je souhaite", "Je désire", "il serait bien que", "il est envisageable", "il serait appréciable", "j'aimerais", "nous devrions faire en sorte que", "vous devriez", "on se doit de", et ce quelque soit le temps que j'emploie; Considérez que c'est l'équivalent de "Je veux" avec les mêmes contraintes de temps et de qualité.

Eli observait les premières réactions de son auditoire avec attention. Chaque intonation était calculée, chaque mot était soigneusement choisi, chaque geste était millimétré, chaque parole était prémédité avec le plus grand soin. Mais il parlait volontairement lentement afin qu'il puisse laisser les gens faire transparaitre leurs émotions primaires.

Toute ingérence de ma part ou de la part de Mr Culley ici présent, sont à effet immédiat et sans discussion aucune.
Que ce soit bien clair, nous sommes là pour vous aider et veiller à ce que les alentours ne vous distraient pas de votre objectif principal: Le SGC!
Mais nous avons une vue bien plus globale, et c'est pour cela que nos ordres ont un poids si particulier.
Je vous sais rodés et compétents, et j'espère pouvoir compter sur votre entière collaboration et ceci sans les guerres intestines qui paralysent parfois nos grandes agences gouvernementales.
Vous n'avez de compte à rendre à personne excepté nous. Oubliez la CIA, la NSA ou tout autre agence, nous sommes vos agents de liaisons, nous sommes votre seul et unique point de contact avec la nation.
Bien, sur ce, vous pouvez disposer, nous vous ferons suivre le contenu de vos futures missions ultérieurement!

Ici, c'est l'approche de Ryas (Les tirets indiquent un nouveau post)
partie1:


Ryas gara son break près du kiosque à journaux. L’allée semblait paisible malgré l’agitation de la rue. Un petit marché occupait la place sur laquelle se terminait la rue, une cinquantaine de mètres plus loin. Bordée de platanes mourants sous le soleil blafard de ce début d’automne, la route abritait une douzaine de véhicules garés et presque autant qui roulait à vitesse réduite. Aucun de ceux-ci ne paraissait suspect à Ryas. Pourtant cette diffuse impression d’être en danger ne le quittait pas. Il coupa le moteur, tapota son paquet pour en faire sortir une cigarette qu’il présenta aussitôt à l’orée de ses lèvres.
Un policier en uniforme lui intima d’ouvrir sa vitre, ce qu’il fit sans attendre.
Malgré sa méfiance il affichait un sourire :
- Monsieur désolé mais vous ne pouvez pas vous garer ici !
- Et qui le peut alors ?
- Les riverains et les forains uniquement, monsieur.
Le policier adopta un timbre de voix plus dur, avant de surenchérir :
- Monsieur veuillez me présenter vos papiers, s’il vous plait !
- Bien sur !
Ryas fouilla dans la poche sa veste et en sortit une carte à double pan qu’il tendit à l’agent :
- Heu désolé agent..heu… Woodwirth ! Je …je ne pouvais pas savoir.
- Je peux ?
- Bien sur, s’agit-il d’une opération spéciale ?
- Vous n’avez pas à le savoir !
- Bien sur, je comprends, la NS…
- Tsss tsss, de la discrétion monsieur l’agent.
- oui, oui… je peux faire quelque chose ?
- Hum, oui peut être maintenant que vous le dites. Si vous pouviez vous postez à l’angle juste avant le marché.
- et que … ?
- Surveillez tout événement bizarre survenant du marché. Et si besoin nous interviendrons.
- nous ?
- tsss tsss.
Il accompagna ses dernières paroles d’un léger mouvement de tête. Puis l’agent tourna les talons. Ryas attendit qu’il lui tourne le dos pour souffler discrètement.
*Crétin de flic, quelle idée de faire du zèle maintenant !*
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Lorsqu’un inconnu se présenta dans l’embrasure de la portière droite, Ryas eut un sursaut contrôlé. Ryas ouvrit la portière et l’homme rentra posément.
Un visage taillé à la serpe, les cheveux en bataille, des yeux d’un noir aussi profond que le sien, le nouveau venu souriait, engoncé dans un costume taillé sur mesure, rehaussé d’une chemise et d’une cravate rouges tout en sobriété.
Le regard ancré au loin, les mains croisées sur son bas-ventre, toute son attitude inspirait une assurance et une autorité incontestable.
Hé bien, mon ami, te serais tu laisser surprendre ?
…par un simple agent ?
Je t’ai connu plus prudent par le passé.
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Ryas tenta d’adopter la même attitude que son passager, mais une appréhension grandissante provoqua une goutte de sueur sur sa tempe gauche, heureusement invisible à l’inconnu.
Sur un ton à la limite du dédain, Ryas répondit :
Je ne suis pas ton « ami », mon cher Eli.
A moins que tu n’ai changé de surnom, aussi facilement que tu changes de nom ?
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Eli dévoila un sourire qui, à n’en pas douter, était à même d’adopter toutes les nuances du sadisme.
Celui là ou un autre. Les êtres ne peuvent être caractérisé par un simple agrégat de lettres.
Donc celui là fera l’affaire…
Juste pour toi…
Mon cher…Woodwirth…c’est bien ce qui était marqué sur cette carte ; non ?
Elle date de Mathusalem cette identité !
Puis Eli désignant sobrement le policier :
Tu sais que tu viens de semer un splendide témoin, là ?
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Ryas fixa à son tour l’agent :
Il est inoffensif…
Promets moi que tu ne tenteras rien contre lui !
Devant la moue innocente qu’adopta Eli, Ryas surenchérit :
Ho, je te connais bien, alors jure le moi !

Serais tu venu avec une conscience ?
Tu me connais mal, ce n’est pas mon genre…
Bah…, c’est bon, tu as ma parole.
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Eli prit une profonde inspiration nostalgique :
Ha, cela ne te rappelle pas le bon vieux temps ?

Peut-être mais je suppose que tu ne m’as pas fait venir ici pour ressasser des souvenirs ni débattre de mes défauts ?Répondit Ryas avec un peu d’agressivité dans ses paroles.

Certes non, mais tu reconnaîtras aisément que les vielles habitudes sont tenaces. Tu as reconnu le code immédiatement, non?
Et tu as du d’ailleurs être surpris qu’il soit encore actif…
Mais je te rassures il ne l’est plus…
L’agence ne serait pas ce qu’elle est sinon.
Non, j’ai du fouiller les archives pour retrouver le dernier en date lors de ton départ. J’espérais bien que tu t’en rappelles encore.
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La bouche de Ryas se tordit légèrement :
Il y a des choses qui sont dures à oublier !
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Immédiatement, Eli rétorqua :
Et d’autres qui doivent être oubliées !
Il semblait attendre une réaction qui ne devait tarder.
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Sans hausser le ton, Ryas se fit menaçant :
Ne t’aventures pas sur ce terrain, il est encore bien trop tôt pour l’oubli, répondit-il avec un soupçon de haine dans la voix.
Ne joue pas ce petit jeu avec moi. Je ne suis plus sous tes ordres.
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Partie 2:


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Eli fit mine de rigoler, mais il savait très bien de quoi était capable son voisin. Alors il reprit rapidement un ton plus grave :
Mais il n’est jamais trop tard pour la rédemption. Jamais !
Mais bon, je vais en venir au fait, vu que tu n’as pas l’air ravi de me revoir et je peux le comprendre.
J’ai besoin de tes services… et avant que tu ne me demandes pourquoi tu le ferais, jette un coup d’œil à ceci.
Eli lui tendit une petite pochette : [i]
Tu y trouveras le code d’accès d’un rapport stocké chez nous.
Ce…hum…rapport concerne ce triste jour du 7 juillet.
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[i]Ryas tiqua à l’évocation de la date. Une sorte de boule se forma au creux de son ventre. Les muscles de sa mâchoire se crispèrent juste avant qu’il n’ouvre la bouche :
Que va-t-il m’apprendre que je ne sais déjà ?
J’en ai déjà trop lu, trop vu.
Je ne vois pas ce que cela va…
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Eli adopta un timbre compatissant :
Détrompe toi, tu trouveras les réponses à tes questions.
Les questions que les rapports officiels ne se posaient pas.
Crois moi, il y a des vérités dures mais vraies.
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Ryas restait méfiant :
Je ne suis pas sur…et puis tu as bien dis qu’il était stocké à l’agence, alors comment pourrais je y accéder.
Tu sais aussi bien que moi que même Mitnick ne pourrait y arriver.
Lui peut–être pas, surtout pas sans ces codes.
Alors que toi, avec ça, et malgré le temps, je suis sur que tu es encore capable de cette petite prouesse...Sinon je ne te l’aurais pas proposé.
Mais voyons l’autre part du marché maintenant.
En échange il va falloir que tu places quelque chose pour moi dans le bureau de ton grand chef.
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Eli lui tendit une pastille d’un demi centimètre de diamètre.
Ne t’inquiètes pas, il est indécelable à toutes les mesures passives ou actives actuelles.
Et vu que les systèmes de sécurité du SGC ont tous été conçus par nous, c’est une certitude.
Et encore une fois, avant que tu ne me poses la question : non cela ne te regarde pas.
Mais rassures toi, il ne s’agit que d’espionnage mesquin entre agences gouvernementales, de rien d’autre !
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Ryas restait stoïque malgré son envie de saisir ce foutu dossier quitte à tuer son détenteur. Il y de cela quelques minutes, il était certain qu’il pourrait prendre physiquement le dessus sur Eli, mais ce dernier restait un serpent prêt à frapper et maintenant il doutait presque.
Il se concentra afin de calmer la tempête qui régnait dans son esprit.
Après une profonde inspiration, il reprit d’une voix douce :
Je sais que tu me diras rien de plus et tu sais très bien de quoi je suis capable alors tu ne m’aurais pas proposé ce marché si cela n’en valait la peine.
Mais une chose me chagrine :
Pourquoi as-tu voulu une rencontre face à face, cela te compromet grandement, et tu n’es pas homme à prendre des risques inconsidérés.
Même si j’imagine déjà ta réponse, je veux l’entendre.
De plus, je ne suis pas sure qu’Adélaïde aurait voulu que je fasse cela.
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Eli croisa le regard de Ryas pour la première fois depuis leur rencontre :
Je suis venu en personne car venant d’un autre ou même si je l’avais fait à distance, je sais très bien que tu n’aurais jamais accepté.
Quant à Adélaïde, elle n’aurait sûrement pas cautionnée la moitié de tes missions au sein de la cellule.
Mais ce qui ne se sait pas, ne peut pas décevoir.
Je ne pourrais répondre à sa place, et je ne tiens pas à le faire, mais à défaut de le faire pour elles, fais le pour toi.
Tu sais comme moi que tu le veux, tu en as besoin pour continuer à avancer.
Tu as beau d’investir totalement dans ton job, fréquenter le moins possible de monde, refuser les évidences, tu ne peux pas oublier car tu as cette impression d’inachevé, tu as cette sensation qu’il te manque quelque chose, et la seule chose que tu peux maintenant avoir c’est la vérité.
C’est la seule chose que je peux te promettre, la seule !
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Ryas ne broncha pas, il s’était même arrêté de respirer. Il se saisit de la pastille et de la pochette contenant le code. Il l’ouvrit et le mémorisa le code avant de le rendre à Eli : [i]
Je ne te promets pas que je le ferais, je dois y réfléchir.
De toute manière, j’imagine bien que tant que je ne placerais pas ce mouchard, tu n’activeras pas les serveurs d’accès.
Donnes moi trois jours.
Laisses moi maintenant.
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[i]Le susnommé Eli, ouvrit la portière et s’extirpa de la voiture puis se baissant :
Ravi de t’avoir revu, en espérant te revoir.
Comme le veux la bonne vieille et stupide formule à l’américaine :
Que Dieu te garde !
Il referma la portière et s’en alla, marchant dans les angles morts des rétroviseurs de Ryas.
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Ryas bouillait intérieurement. Comme si ses organes n’étaient que du sable, tout semblait s’effriter au plus profond de son être. Les yeux vitreux, une humeur saline creusa un sillon humide sur sa joue droite. Lui qui se croyait fort, n’était à ce moment qu’une plaie béante sur laquelle Eli venait de jeter des kilos de sel. Il voulait hurler sa douleur mais rien de sortait de sa bouche, rien qui n’aurait pu l’expier de son passé, rien qui n’aurait pu le soulager.
Résigné, il savait qu’il devrait vivre avec ce poids qu’il portait depuis déjà trop longtemps à ses yeux.
Malgré son désespoir, il démarra sa voiture et ne put s’empêcher de repérer un 4x4 sûrement chargé de le suivre. Mais n’en faisant pas cas, il quitta la rue, puis accéléra brutalement comme pour fuir ses fantômes.
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Cette extension est la suite et a pour but de montrer comment j'envisage les interactions avec la CIA:


Eli regardait Ryas partir lorsqu’un homme en costume sombre et lunettes noires s’approcha de lui. Sans même se retourner, il s’adressa à ce dernier :
- Allan ! Vous êtes un stéréotype vivant, en fait ce qu’il y a de plus négatif dans la notion même de stéréotype.
- Monsieur Barent, que … ? l’agent Allan ne put finir sa phrase, il fut coupé par Eli :
- Taisez vous car vos propos ne sauront que confirmer mes dires.
- Mais, …
- Oui je sais il est là.
- Comment pouvez vous le … ?
- C’est d’une logique implacable, mon pauvre ! Vous êtes d’un prévisible encore plus navrant que la subtilité de votre esprit.
Devant l’invitation de l’agent, Eli s’engouffra dans un snack qui bordait la route. Son regard fut immédiatement attiré par un petit homme endimanché dans un costume trop grand. Assis à une table, trois molosses faisant office de gardes du corps l’entouraient. Malgré leur volonté de se montrer discret, Eli les repéra facilement :
*Comment de tels sous doués peuvent-ils travailler pour une agence gouvernementale?*
Arrivant devant l’homme à la peau parcheminé, Eli arbora un large sourire teinté d’ironie :
- Agent Gateweek, quelle surprise de vous voir ici ! Que me vaut le plaisir ?
- Il n’y a pas de plaisir qui tienne. Dites moi ce que vous faites ici ? Vous marchez sur mes plates-bandes, vous le savez ?
- J’arrose votre jardin, car il est insuffisamment fertile à mon goût.
- Arrêtez tout de suite ce petit jeu Barent. Je sais que vous avez des prérogatives exceptionnelles, mais n’en n’abusez pas. Où je me verrais dans l’obligation de vous briser.
Eli rigola à la dernière réplique de son vis-à-vis. Un rire bruyant à la limite du tonitruant qui s’arrêta net lorsque Eli posa un regard froid qui fit frémir le petit homme assis en face de lui.
- Bien sur, monsieur, cela ne se reproduira plus.
- Bien Agent Barent, alors retournez à Langley, vous n’avez plus rien à faire ici.
Eli tourna les talons. Son visage ne reflétait strictement aucune émotion lorsque son interlocuteur l’interpella :
- Ha au fait, Barent.
- oui ?
- Pourquoi lui ?
- Pourquoi pas !
- Je ne vous aime pas mais je dois vous reconnaître que vous vous fiez rarement au hasard, alors pourquoi lui ?
- Son profil, monsieur Gateweek, son profil!
Eli avait répondu sans se retourner, et il quitta la pièce aussitôt. Il traversa la rue, tout en changeant d’expression. On aurait dit qu’il avait changé de personnalité, voire de visage. Il s’approcha d’une Bentley sombre. Un homme corpulent avec un bouc en sortit et lui ouvrit la porte arrière. Eli entra puis l’homme s’assis à la place du conducteur.

- La voiture ?
- Sécurisée par mes soins, monsieur !
- Bien…Tu as tout entendu, Culley ?
- oui monsieur.
- Et ?
- Crétinisme et arrogance font un mauvais mélange. Mais que vient faire la CIA dans cette affaire ? J’ai rarement vu autant d’agents au mètre carré.
- Il s’intéresse comme nous à certains aspects du programme, mais pas pour les mêmes raisons. Il y a ici plusieurs agences gouvernementales. Un point de convergence essentiel pour la suite du plan.
Eli regardait à travers la vitre tandis que le dénommé Culley mis en marche le moteur. Eli souriait :
- Nietzsche a dit : « tout esprit profond avance masqué ». La démonstration t’a plu ?
- Magistrale, sûrement une de vos plus belles manipulations.
- Il nous reste encore quelques détails à régler mais la machine est en marche.
- Monsieur ?
- Qu’il y a-t-il, Culley ?
- Puis je vous poser une question qui me taraude ?
- Oui.
- Pourquoi lui ?
- Ses compétences, son passé, Adélaïde et Julie !
- Qui sont-elles ?
- Etaient ! C’étaient sa femme et sa fille. Elles ont été tuées il y a trois ans.
- Vous ?
Brusquement, Eli tapota l’épaule de Culley :
- Arrêtes toi là …L’opération 562 est-elle en place ?
- oui, monsieur !
- Bien, tu vois l’agent de police, là bas près du marché ?…Hé bien ce sera lui !
L’agent de police Harris avait presque oublié l’homme qui s’était garé sur un emplacement réservé. Il l’avait vu partir et à présent son attention s’était reportée sur un stand qui vendait des poupées et des peluches. Il avait craqué sur un petit tigre et se disait qu’il plairait à sa fille cadette. Mais il fit une moue en réfléchissant au fait qu’il devrait aussi trouver deux autres cadeaux pour ses sœurs, ce simple argument lui fit entendre raison. Et il se décida plutôt pour trois petits bracelets qui correspondaient mieux à ses moyens financiers. Il fouillait dans ses poches à la recherche de monnaie lorsqu’il sentit comme un picotement au niveau de la nuque puis s’écroula dans un dernier souffle, sans un bruit, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils.
Au loin, la voiture d’Eli redémarra. Culley rangeait le canon encore chaud de son Sig Sauer dans un holster de poitrine.

- Les caméras ?
- Nos hommes s’en sont occupés. Mais monsieur, Vous n’aviez pas promis de l’épargner?
- Et j’ai tenu parole, je n’ai rien fait contre cet homme. Je ne peux pas non plus me porter garant pour tous mes hommes.
Culley, lors d’un sourire, montra une dentition soignée qui s’intégrait parfaitement dans sa mâchoire carrée. La voiture était à présent loin du petit marché au sein duquel des clameurs s’élevaient. Eli prit le téléphone qui trônait à l’arrière de la voiture[i]
- Hartman, faites relever le dispositif. Je veux juste deux équipes en place pour nos amis du NID. Nous les rejoignons dans une petite heure.
Ha aussi, sans interférer avec nos plans initiaux, je veux que vous suiviez de loin la réaction de nos amis de Langley. Ils ont appartement descendu un policier en uniforme, une sale affaire pour cette grande agence du contre-espionnage américain!
[i]Puis s’adressant à Culley :
- Il était à qui au fait ?
- Le sig ? Au second adjoint de Gateweek.
- Il n’est pas en opération spéciale?
- justement !
- bien Culley, bien ! Tu apprends vite !